INDE du nord
RAJASTHAN, Agra, Delhi
13 au 26 novembre 2009


AUTRES VOYAGES...


FRESQUE HISTORIQUE

LES ORIGINES, DE LA CIVILISATION DE L'INDUS A L'ARRIVEE DES ARYENS :

Les abris sous roche peints de l'âge de pierre de Bhimbetka dans le Madhya Pradesh constituent les traces connues les plus anciennes d'implantation humaine en Inde. Les premières installations permanentes découvertes à ce jour apparaissent il y a 9 000 ans.

Puis une civilisation brillante, l'une des plus anciennes connues à ce jour, se développe dans la vallée de l'Indus et atteint son apogée entre -2600 et -1900. Ces populations à peau foncée connaissaient l'élevage (bovins, ovins et caprins) et l'agriculture (céréales, coton) avec aussi des formes simples d'irrigation. Maîtrisant certaines techniques (céramiques, travail du cuivre et du bronze), cette civilisation donne naissance à un mode de vie urbain dans des bourgades et des villes (Mohenjo-Daro et Harappa).

Vers -1500, des tribus agropastorales de cavaliers aryens (à peau claire) venues d'Asie centrale auraient émigré en Inde du nord, dominant et chassant une partie du peuplement originel, celui des Dravidiens à peau foncée. Mais cette hypothèse est réfutée par certains chercheurs. Des études génétiques récentes contradictoires n'ont pas encore permis de trancher.

Les Aryens seraient à l'origine de la culture védique, du système des castes et de l'utilisation du sanskrit.


L'HINDOUISME, LE BOUDDHISME ET LES AUTRES RELIGIONS ''NOUVELLES'' :

Vers -735, on assiste à l'établissement des Parsis en Inde.

Au VIe siècle av. J.-C., un vent de réforme religieuse conduit à l'apparition du bouddhisme et du jainisme, à l'époque du royaume de Magadha, tandis que l'hindouisme classique se développe à partir de la culture védique.

En 326 av. J.-C., Alexandre le Grand, vainqueur des Perses, s'empare du Pendjab tandis que ses successeurs, les grecs de Bactriane (nord de l'actuel Afghanistan), occupent l'Inde du Nord-Ouest jusqu'à Delhi. De leur conversion au bouddhisme naît la civilisation gréco-bouddhique du Gandhara. L'hindouisme s'enrichit des apports de la culture hellénistique (arts).

De la dynastie Maurya, on retient le nom de l'empereur Ashoka (- 273 à - 232) convertit au bouddhisme en - 250.
Dans l'Inde du Nord, plusieurs dynasties se succèdent alors à la tête d'un Empire Maurya de plus en plus petit. Cette période est également marquée par la cabale qui aboutit à la contestation du bouddhisme (rois Sungas) et à l'avènement du brahmanisme, entre 184 av. J.-C. et 72 av. J.-C.

La dynastie hindoue des Gupta domine la période "Age d'Or " de l'Inde de 320 à 600, contribuant au rayonnement culturel indien.

Pendant ce temps, dans le sud du sous-continent, se développe la culture Sangam avec sa poésie profane en langue tamoule. Tandis que le pouvoir politique est disputé par trois* royaumes (Colas, Pandyas et Chera). L'économie prospère grâce à la riziculture et au commerce maritime vers la lointaine Méditerranée 'à travers la Péninsule arabique) et vers l'Extrême-Orient.

L'EPANOUISSEMENT DES RAJPOUTES :

Dans le nord de l'Inde, les cinq siècles suivants sont marqués par la confusion et la division ainsi que par l'arrivée de tribus rajpoutes venues d'Asie centrale à partir du Ve s..
Les arts, les mathématiques, la technologie, l'astrologie, la religion et la philosophie s'épanouissent grâce au mécénat royal.

Le premier millénaire voit beaucoup de royaumes indépendants se développer puissamment, certains acquérant une stature impériale.

Pendant ce temps, le sud du pays poursuit son développement et son organisation.
La dynastie Pallavas qui prédomine à partir du VIIe s. voit la construction des premiers monuments de pierre (à Mahabalipuram et Kanchipuram) et la poésie mystique tamoule.
Du IXe au XIIe s., la suprématie passe à la dynastie Colas qui prospère grâce à l'agriculture irriguée et au commerce vers l'Asie du sud-est.

LES MUSULMANS ET LES MOGHOLS :

Durant le deuxième millénaire, la plupart des régions de l'Inde sont assujetties à un pouvoir musulman (de 1000 à 1525, 80 millions d'hindous furent tués), le sultanat de Delhi (qui cédera la place à l'Empire moghol jusqu'à son écrasement complet par les Britanniques).

Le maximum de la poussée du sultanat de Delhi vers le sud se produisit à partir de 1296, sous le règne d'Alauddin, qui tout en repoussant les Mongols (au nord) conquiert le Deccan (au sud) en s'emparant de Madurai, au terme de trois campagnes. Mais le pouvoir du sultanat s'affaiblit rapidement et les royaumes du Deccan ressurgirent au XIVe s., Ce sera notamment le cas de l'Empire hindou de Vijayanagar qui pourra voisiner avec de petits sultanats Bahmanides( avec Mamhmud Gawan Adil Shahi, Adi Sha II...) et qui pourra surtout subsister en marge de l'Empire Moghol.

Si dans ses fulgurantes conquêtes, Gengis Khan, fédérateur de tribus nomades turco-mongoles d'Asie Centrale, a constitué l'Empire Mongol au terme de conquêtes fulgurantes au début du XIIIe s., s'il a dominé pratiquement toute l'Asie, il s'est toutefois arrêté en marge de l'Inde lors de sa campagne de 1218. Au contact du monde islamique (Perse), les Mongols se convertissent au milieu du XIIIe s.
Ce seront, bien plus tard, les lointains descendants de son second fils, Djaghataï dont descend le fameux Tamerlan qui s'attaqueront aux royaumes rajpoutes de l'Inde et y fonderont l'Empire Moghol au XVe s. Tout d'abord, l'empire fondé par Tamerlan en Ouzbékistan tomba en 1507 aux mains des Ouzbeks de la dynastie des Chaybanides, une dynastie musulmane mongole, descendant également de Gengis Khan. Pendant ce temps, au fond de la vallée de Ferghana (est de l'Ouzbékistan), Bâbur ou Babour, un autre descendant à la fois de Tamerlan et de Gengis Khan, tenta d'étendre son royaume à l'ouest en s'attaquant au Khan des Ouzbeks, Muhammad Shaybânî. Deux fois il pris Samaracande, en 1501 et 1511, et deux fois il doit s'en retirer. Il reportera ses ambitions vers le sud, se constituant l'empire moghol après avoir traversé l'Hindū-Kūsh enneigé, en conquérant le nord de l'actuel Pakistan et de l'Inde. Un empire que son fils et son petit-fils étendront considérablement.
On en retient les noms d'Akbar (1556-1605), Jahangir (1605-1628), Shah Jahan (1628-1658) et enfin Aurangzeb (1658-1707). Le fanatisme religieux de ce dernier et ses attaques contre les royaumes autonomes conduisirent à sa défaite et ouvrirent la voie à de nouvelles invasions afghanes et perses.

Extrait de Wikipédia
L'EMPIRE MOGHOL



LA COLONISATION :

Après le temps des voyageurs (Marco Polo et la Route de la Soie 1271-1295)vient celui des navigateurs européens découvreurs de la Route des Indes.
Le sud de l'Inde se trouve particulièrement exposé aux appétits coloniaux. Celui des Portugais se traduit par l'arrivée de Vasco de Gama sur la côte du Deccan dès en 1498 puis par celle de son successeur Albuquerque à Goa, en 1510.

Les routes sont tracées pour l'arrivée des commerçants européens (XVe et XVIe s.). Les Portugais sont délogés par les Hollandais (XVIIe s.). Un siècle plus tard, ils se heurtent aux appétits britanniques (East India Company) et aux Français de la Compagnie des Indes Orientales, installés à Pondichéry depuis 1672 (avec Dupleix au service des ambitions de Colbert). Ces deux derniers pays en guerre en Europe transportent leur conflit sur le sol indien. L'apogée de l'influence française au Deccan se situe en 1750 puis elle déclinera du fait de l'infériorité maritime de la France face à sa rivale.

Les Anglais ont alors le champ libre et tirent profit de la division politique du sous-continent. D'une domination commerciale, les Britanniques passent à une véritable colonisation (installation des Anglais à Calcutta en 1690, prise de Delhi en 1803).

Ranjit Singh (1780-1839), fondateur du royaume sikh du Pendjab, fut le dernier souverain indien à résister aux Britanniques en Inde.


VERS L'INDEPENDANCE :

En 1857, la révolte des Cipayes, des soldats indiens au service des Britanniques, se transforme en soulèvement populaire général contre la puissance de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Les Indiens considèrent cette révolte comme leur première guerre d'indépendance.
A la suite de cette révolte, l'administration est réorganisée (''Act for the Better Government of India'') et placée sous l'autorité directe de la Couronne représentée par un gouverneur général de l'Inde. En 1877, est créé le Raj, l'empire des Indes dont la reine Victoria est proclamée impératrice.
Après la révolte, les mouvements indiens pour l'indépendance commencent à exiger une indépendance complète et s'organise politiquement au travers du Congrès national indien (1885). En 1946, Hindous et Musulmans s'affrontèrent ce qui entraîna d'atroces massacres.


Le chemin vers l'indépendance doit beaucoup aux efforts tenaces que Gandhi, surnommé le Mahatma (''la Grande Ame''), mène depuis 1920. Malgré ses efforts, le pays allait cependant devoir subir la Partition qui va donner naissance à un autre État pour les musulmans.
Gandhi fut l'apôtre non violent et tolérant de la désobéissance civile et de la résistance passive face aux Anglais, notamment par ses spectaculaires grèves de la faim.
Cependant il a des détracteurs qui le considèrent comme un manipulateur et un hypocrite, qui a profité de sa notoriété et de sa médiatisation pour faire croire qu’il était un saint homme.
Il fut assassiné par un nationaliste hindou en 1948.

Le 15 août 1947, l'Inde accède finalement à son indépendance, dans la violence intercommunautaires et au prix de nombreux sacrifices.
L'Inde intègre la plupart des quelques 550 anciens Etats princiers (dont les 18 maharajahs du Rajasthan) qui couvraient 40% du territoire. L'Inde a pour premier Premier Ministre Jawaharlal Nehru (ami de Gandhi) tandis que le Pakistan (avec Muhammad Ali Jinnah) est divisé en deux entités disposées de part et d'autre du couloir Indo-Gangétique et séparées par 2000 km (le Pakistan Oriental devenant un état à part entière en 1971 sous le nom de Bangladesh après une guerre civile).

L'Union Indienne, ''la plus grande démocratie du monde'', est une république fédérale laïque (multi religieuse) socialiste qui dans ses premières années s'était rapprochée du ''grand frère'' soviétique, sans doute pour partie par choix idéologique mais surtout pour écarter la menace du dragon chinois voisin, pourtant ''socialiste'' lui aussi.
Cependant, l'Inde se considérait comme un pays non aligné et cette volonté de non dépendance s'est traduite par son accès à la maîtrise du nucléaire militaire en infraction aux règles imposées par les premiers pays nucléarisés.

DIFFICULTES DE L'INDE INDEPENDANTE :

Après 1947, l'Inde participe à quatre guerres contre le Pakistan entraînées par le problème du Cachemire (en 1947, cet état peuplé de musulmans mais au souverain hindou, n'avait opté ni pour l'Inde ni pour le Pakistan), toujours resté non résolu à ce jour...
En 1959 et 1962, malgré l'alliance de l'Inde avec l'URSS, des affrontements ont lieu avec la Chine dans les régions himalayennes, l'Inde accueillant le dalaï-lama (anciennement chef politique et religieux de l'Etat théocratique bouddhiste du Tibet) qui fuyait l'invasion chinoise.


Paradoxalement, dans un pays où le statut de la femme est minoré, Indira Gandhi, fille de Nehru, est en 1966 l'une des premières femmes à accéder aux plus hautes responsabilités politiques d'un pays (après Sirimavo Bandaranaike qui dirige le gouvernement du Sri Lanka voisin dès 1960 et avant Golda Meir, en Israël en 1969) et elle sera reconduite en 1971. Elle sera à nouveau Premier Ministre en 1980 (au Pakistan voisin, une femme, Benazir Bhutto, devient également Premier Ministre en 1988).

En 1974, l'Inde devient une puissance nucléaire (essais au Rajasthan renouvelés en 1998) avec le risque d'entraîner une escalade avec son voisin et ennemi, le Pakistan. Ce qui ne va pas manquer d'advenir puisque ce dernier lui aussi va posséder l'arme nucléaire en 1998…


En 1971 des troubles au Pakistan Oriental (afflux de réfugiés bengalis en Inde) amènent l'Inde à soutenir ce pays contre le Pakistan Occidental qui sera vaincu. De 1975 à 1977, le Premier ministre Indira Gandhi déclare l'état d'urgence, limitant les droits civiques et entraînant la mise en détention de nombreuses personnes sans procès. La destruction de la Babri Masjid d'Ayodhya (en Uttar Pradesh) en 1992, le siège de la mosquée de Srinagar (au Cachemire) en 1993 entraînent plusieurs conflits intercommunautaires en Inde occidentale entre hindous et musulmans. Par ailleurs, un conflit larvé subsiste entre Hindous et certains Sikhs indépendantistes dont le paroxysme est l'assassinat d'Indira Gandhi en 1984.

En 1999, l'Inde mobilise ses troupes dans le district de Kargil au Cachemire pour repousser des infiltrations de terroristes islamistes et de rebelles indépendantistes kashmiris venus du Pakistan.


En revanche, quelques frictions existent aussi au sud où une partie des habitants de l'Etat du Tamil Nadu apportent leur soutien à leurs ''cousins'' indépendantistes du nord du Sri Lanka qui se manifestent depuis 1973 et qui sont en lutte ouverte depuis 1983 sous le nom de ''Tigres' (ils ont été écrasés par l'armée cinghalaise en 2009). L'armée indienne est intervenue en 1987-88 pour tenter d'apaiser le conflit pendant le gouvernement de Rajiv Gandhi (1984-89, succédant à sa mère assassinée). Son implication dans ce conflit fut sans doute la cause de son assassinat par un indépendantiste tamoul en 1991. Sa veuve, Sonia, d'origine italienne, à la tête du Parti du Congrès en 1998 et opposée aux partis nationalistes hindous, a quant à elle jugé sans doute plus prudent de s'effacer en 2004, au profit du Sikh Manmohan Singh.
Tragique famille Gandhi !

Après une période de poussée nationaliste (hindoue) avec le mandat de A. Vajpayee, les relations se sont améliorées avec le Pakistan et certains déplacements transfrontaliers sont désormais possibles au Cachemire (depuis 2005). Sonia Gandhi qui domine le congrès, en favorisant l'accession du Sikh Manmohan Singh à la fonction de Premier Ministre en 2004, venant après celle de l'accession à la présidence de la République en 2004 du scientifique (fusées) d'origine musulmane Abdul Kalam (originaire du Tamil Nadu) a sans doute facilité les choses. La présidence a changé de main en juillet 2007 et c'est désormais une femme, Pratibha Patil, qui préside le pays.

De nouveaux soucis pour le gouvernement indien voient le jour, outre l'instabilité à ses frontières avec le Pakistan/Afghanistan dont les effets directs sur le sol indien se sont traduits par les attentats meurtriers (près de 200 morts et plus de 300 blessés) de Bombay qui remontent à moins d'un an (26 novembre 2008).

Il doit faire face a une insurrection des parias connus sous le nom de naxalites, du nom du village de Naxalbari au Bengale où avait éclaté en 1967 une révolte paysanne conduite alors par des dissidents communistes (notamment par Charu Mazumdar à l'origine ou Kobad Ghandy actuellement) qui se réclament des préceptes révolutionnaires de Mao Zedong. Il ne faut perdre de vue que pendant ce temps là, au Népal voisin, un mouvement révolutionnaire maoïste naît à partir de 1996 et lutte contre un système monarchique moyenâgeux (suite à la grève de 2006, la monarchie népalaise finit par céder la place à une république dont le parlement est occupé par un tiers de maoïstes...).
Le mouvement naxalite renaît dans les années 2000. Ses actions auraient entraîné la mort de 6000 personnes depuis le début des années 1980. Il mobilise les dalits (intouchables dits aussi hors castes) et les advasis (populations tribales) qui représentent un quart de la population. Ces défavorisés restent en marge de la société malgré la constitution indienne de 1951 (rédigée par l'intouchable Bhimrao Ramji Ambedkar) et les beaux discours qui ont suivi sur l'intégration et la lutte contre l'arriération. Rejetant la fatalité attachée à la culture indienne et la non-violence gandhienne, certains de ces parias ont rejoint le mouvement et sont aujourd'hui des virodhi raj, des insurgés présents dans une large bande orientale allant du Sikkim au nord-est et descendant jusqu'au sud de la péninsule. En cette fin d'année 2009 le gouvernement indien lance la Chasse Verte ("Green Hunt") avec différents corps regroupant 75 000 hommes contre quelques 10 000 révoltés réfugiés dans les forêts.
(CI n°990 22-28/10/2009)

Un autre conflit touche l'extrême nord-est du pays, l'Assam, territoire coincé entre la Chine (Tibet et Sichuan) qui le convoite, le Bangladesh et le Myanmar. Dans les années 1970 des rebellions armées de groupes séparatistes sont apparues. Combattus par les autorités indiennes, certains rebelles se sont réfugiés dans des camps installés dans le petit état voisin du Bhoutan. Des opérations ont été menées contre ces camps avec le concours de l'armée indienne en 2003. Cette présence ainsi que l'expulsion de plus de 100 000 réfugiés népalais en 1988 ont déstabilisé ce petit état himalayen en favorisant l'émergence de mouvements révolutionnaires bhoutanais jusqu'à ce que le roi octroie en 2005 une constitution pour une monarchie parlementaire effectivement mise en place en 2008...



AUTRES VOYAGES...

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Drapeau de l'Inde.


Le drapeau indien, Triranga (tricolore) :


Avant l'indépendance, plusieurs drapeaux furent ébauchés.

Parmi ceux-ci, Le Parti du Congrès, a adopté un drapeau tricolore non officiel en 1921. Il comporte, de bas en haut, trois bandes horizontales : le rouge a été choisi pour l'Hindouisme, le vert pour l'Islam et le blanc pour les religions minoritaires (ou pour une certaine neutralité entre les grandes religions). Le Mahatma Gandhi suggéra d'incorporer au centre un "Charkha" (un rouet), symbole de la régénération économique de l'Inde, dont le graphisme débordait sur les trois bandes.

En 1931, à l'initiative de Pingali Venkayya, le Parti du Congrès a adopté un autre drapeau. Il comporte toujours trois bandes de couleur, de bas en haut, vert, blanc avec toujours un Charkha (un rouet) au centre mais au graphisme limité à cette seule bande et enfin safran (à noter que c'est la couleur traditionnelle de l'hindouisme).

Lors de l'indépendance de l'Inde en Août 1947, des modifications furent encore apportées à l'initiative de Sarvepalli Radhakrishnan (futur vice-président) et à Bhimrao Ramji Ambedkar (rédacteur hors-caste de la constitution indienne de 1951) afin de le rendre acceptable pour tous les partis et toutes les communautés en lui ôtant toutes connotations religieuses. Il est assez proche du drapeau de 1931 à trois bandes :
- la couleur safran, exprime la renonciation et le désintéressement
- le blanc au centre est la lumière, le chemin de la vérité qui guide la conduite
- le vert exprime la relation avec le sol, avec la flore et donc avec la vie
Au centre, le rouet est remplacé par le chakra d'Ashoka, une roue bleue foncée comportant 24 rayons, la roue de la loi de dharma, de la vérité. D'ailleurs la devise du pays est Seule la Vérité triomphe (en sanskrit : Satyameva Jayate). De plus la roue exprime le mouvement.


Nous avons le chic pour voyager au moment d'épidémies ou de troubles politiques. Pour les plus significatifs citons: Turquie orientale en 2001 (problèmes kurdes des années 1990), Thaïlande en 2003 (déclenchement de la guerre en Irak et épidémie du SRAS), Vietnam en 2006 (épidémie de grippe aviaire), Sri Lanka en 2008 (attentats et derniers sursauts de violence des "tigres" tamouls). Cette fois-ci, nous voyageons dans un pays encore meurtri par les sanglants attentats de Bombay qui remontent à moins d'un an et en pleine pandémie de grippe A H1N1, au moment où la campagne de vaccination débute en France!

Longue journée après un lever à 1h30.
Après un pré acheminement entre Nantes et Paris, c'est un long vol régulier par Air France, à bord d'un Boeing 747-400 (pratiquement complet avec environ 450 passagers), qui conduit notre petit groupe de 19 personnes de Paris à Delhi, en suivant une "route" nous faisant survoler le sud de l'Allemagne, la République Tchèque, l'Ukraine (Crimée et nord de la Mer Noire), le Caucase russe, la Mer Caspienne, le Turkménistan, l'Afghanistan et le Pakistan.
Nous allons compter dans le premier groupe de visiteurs étrangers au Rajasthan, celui des Français!

Au total, environ 6500 km et 8 heures de vol. Décollage de Paris à 11h, avec une demi-heure de retard, arrivée à Delhi à 23h20 (heure locale) après avoir rattrapé le retard au décollage... Mais trois quarts d'heure d'attente de parking pour l'avion et une heure et demi pour sortir de l'aéroport après les contrôles (y compris caméra thermique pour détecter les personnes souffrant éventuellement de la grippe A H1N1, ce que nous n'aurons pas à notre retour à Charles de Gaulle!) et une interminable attente des bagages. Bref, après un trajet d'une demi heure dans notre bus assez bruyant, nous serons dans notre lit vers 2 heures du matin à l'Hôtel Ashoka Country Resort où nous sommes accueillis avec collier de fleurs d'oeillets ...d'Inde (évidemment) et une coupure électrique de 5 minutes...



Survol géographique...

RELIEF :

La superficie de l'Inde est de l'ordre de 3,3 millions de km² ( 6 fois la France).

Le Rajasthan est l'Etat indien le plus étendu, mesurant les deux tiers de la France.

Initialement, l'Inde se confondait avec le sous-continent indien qui a la forme d'un quadrilatère reposant sur une pointe dont la partie inférieure baigne dans l'océan indien (avec plus de 7000km de côtes) tandis que ses deux côtés supérieurs, disposés en forme d'accent circonflexe, sont constitué par des chaînes de très hautes montagnes, l'Himalaya au nord-est (au-delà se situe le Tibet) et l'Hindu Kush et ses prolongements au nord-ouest (au-delà se situe l'Afghanistan).
L'Inde se trouve tout au nord de la plaque tectonique indo-australienne qui vient s'enfoncer sous la plaque eurasienne à la vitesse de 7cm par an.
Cela a deux conséquences: dans le nord-est, c'est l'enfoncement sous la plaque asiatique et donc la surrection de l'Himalaya (avec les divers séismes que cela induit) et la dépression du Gange tandis que dans le sud-ouest, cela entraîne le relèvement du Dekkan avec une érosion qui fait apparaître le vieux socle cristallin. Cette
pointe sud est largement constituée par le vaste plateau aride du Dekkan dont les caractéristiques climatiques se prolongent au Rajasthan et au Penjab.

Sur les contreforts de l'Himalaya sont nichés deux petits états, le Népal et le Bhoutan.

Depuis la partition de 1947, une frontière traverse le Pendjab, à l'ouest, et inclut le bassin de l'Indus dans le Pakistan. L'Inde quant à elle possède la vallée du Gange, le fleuve sacré qui irrigue ses provinces du nord-est par ailleurs soumises au phénomène des moussons. La partie orientale du delta du Gange ainsi que le cours inférieur du Brahmapoutre (grand fleuve himalayen qui vient du Tibet et contourne le massif montagneux par l'est) échappent à l'Inde puisqu'ils se situent au Bangladesh (avant 1971 et l'indépendance de cet Etat, c'était la partie orientale du Pakistan qui se composait alors de deux entités séparées).


CLIMAT :

Climat tropical sec dans le Nord de l'Inde avec faible mousson de mi-juin à fin août.
Semi-désert au Rajasthan
La vallée du Gange est balayée par des vents frais du nord-ouest en hiver et par des vents pluvieux de sud-est en été.

Dans le sud, le phénomène de mousson est plus sensible, surtout sur les côtes, et dure de fin mai à octobre. Les pluies estivales viennent du sud-ouest dans ces régions.


La mousson est un phénomène à la fois attendu, car si la pluie arrive assez vite et en quantité suffisante, c'est le gage de bonne récoltes. C'est aussi un phénomène redouté par ses manifestations extrêmes. Si elle survient trop tard ou trop faiblement, c'est la famine qui s'annonce tandis que si elle est trop intense, c'est aussi un grand malheur (inondations, ouragans, maladies…).
En été, quelles que soient les régions (sauf sur les contreforts himalayens), les températures s'élèvent en moyenne à 35-40° et approchent les 50° au Rajasthan en mai-juin (avant la mousson qui va de juillet à septembre).


Les meilleurs périodes pour visiter l'Inde se situent autour des mois de mars et octobre, c'est-à-dire de part et d'autre de la mousson.

En mars, les températures moyennes varient dans la journée de 15° à 32° au Rajasthan (ainsi qu'à

) et de 20° à 36° dans la vallée du Gange. En mars, les écarts maxima ont pu aller de 0° à 45° !
Pendant ce temps là, dans le sud du pays, en cours de journée, les températures passent de 25 à 35°, avec des écarts allant de 15 à 40°... Ici, les premières pluies arrivent un mois plus tard et la mousson proprement dite, courant mai.

POPULATION ET DEMOGRAPHIE

La population de l'Inde est de l'ordre de 1,1 milliard d'habitants avec une densité de 360 hab/km² (110 en France) en moyenne mais qui atteint 1500 hab/km² dans la vallée du Gange et sur le littoral.

L'Etat du Rajasthan est presque aussi peuplé (près de 60 millions) que la France. Pour 10% de la superficie de l'Inde, il compte 5,5% de sa population.

La population de l'Inde s'accroît à un rythme annuel proche de 1,5% en particulier en raison d'une fécondité encore élevée (3,1 enfants par femme). De sorte qu'en 2015, l'Inde aura le même poids démographique que le Chine mais avec une différence structurelle majeure : l'Inde sera un pays jeune tandis que la Chine sera un pays vieillissant ! (cf. '''Deux frères'', chronique de Sabine Delanglade dans l'Express du 07/12/2006).

L'espérance de vie est de l'ordre de 65 ans, sans grand écart selon le sexe (84 et 76 ans en France). A noter que la mortalité infantile est encore de près de 60°/°° (4°/°° en France). La moitié de la population a moins de 25 ans.
A près des ¾, la population est de type rural soit exactement l'opposé de la France.

Le taux d'alphabétisation très faible est de 56% mais de seulement 33% dans les classes inférieures (42% pour les femmes en moyenne et de 10% seulement dans les classes inférieures) ce qui n'empêche pas Indiens de former un grand nombre de mathématiciens et ingénieurs (informatique, spatial, nucléaire…) et appréciés à l'étranger (même aux USA).
L'Inde est une mosaïque ethnique bien que globalement unifiée par l'hindouisme :

  • " Indo-Aryens dans le nord, résultat de l'arrivée des Aryens qui se sont métissés aux Dravidiens restés sur place
  • " Dravidiens repoussés dans le sud
  • " Mongoloïdes dans les montagnes du nord et de l'est.


    RESSOURCES ET PRODUCTIONS
    (cf. ''Informatique, la ruée vers l'Inde'' dans l'Express du 07/12/2006 ''Infosys importe des étudiants occidentaux'' dans Courrier International du 07-13/12/2006):

    Agriculture

    Les ressources du pays sont constituées par l'agriculture : riz (2ème producteur mondial), blé… cultures industrielles : coton (3ème producteur mondial), thé (1er producteur mondial)… et par des produits du sous-sol (houille, fer, pétrole…).
    Dans une région comme le Rajasthan, seulement 20% des terres sont cultivées malgré la création du canal Indira Gandhi (créé lors de la Révolution verte lancée à la fin des années 60) apportant à cette région aride des eaux himalayennes.


    Industrie

    L'industrie est en plein développement dans des secteurs tels que la sidérurgie (pensons au recyclage des navires ou à la récente prise de contrôle du groupe Arcelor par l'Indien Mittal, l'un des grands sidérurgistes indiens (avec Tata et Birla), la métallurgie (automobile), le textile, la chimie… avec des secteurs de pointe comme le spatial et le nucléaire (essais dès 1974) !
    Si l'Inde est parfois qualifiée de Bureau d'Etudes du Monde et la Chine d'Atelier ou d'Usine du Monde, cette dernière a tendance à déborder chez son voisin indien où une nombreuse main d'oeuvre ouvrière chinoise (réputée plus productive) vient concurrencer les Indiens sur leurs chantiers intérieurs, ce qui est de plus en plus mal accepté.

    Tertiaire

    Le secteur tertiaire indien est surtout connu par les fameux centres d'appel, par l'informatique pas seulement externalisation de services occidentaux de saisie et traitement mais de plus en plus par l'explosion de centres de génie logiciel (Infosys par exemple, avec reflux depuis la Silicon Valley d'ingénieurs indiens et même ''importation'' d'ingénieurs occidentaux ) ou par le cinéma avec le célèbre Bollywood (contraction de Bombay et Hollywood) !
    Bien plus ''arriéré'' est le petit monde de la distribution et du commerce ce qui, aux yeux des touristes occidentaux, constitue un charme du pays. La grande distribution ne représente que 1% dans le commerce (contre déjà 20% en Chine, 40% en Thaïlande et, évidemment, 80% aux USA). Les choses commencent à changer avec l'arrivée de l'américain Wal-Mart ou de l'allemand Metro tandis que des groupes indiens se lancent (Bharti Enterprises, Reliance Retail…).



    DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES


    Le pays s'est beaucoup développé depuis une quinzaine d'années, en particulier grâce aux réformes lancées en 1991.
    Le taux annuel de croissance est de l'ordre de 6,5% et en 2008 le PIB par habitant est d'environ 2800$ en PPA (Parité de Pouvoir d'Achat) et l'inflation de l'ordre de 3,5 à 4%.
    Le taux de pauvreté est de l'ordre de 30% avec un chômage inférieur à 10%.

    Compte tenu de son enseignement supérieur de très haut niveau, l'Inde a de forte chance de rattraper rapidement la Chine dans la course au développement. Dernièrement, l'exportation de services a plus que doublé. Les experts pensent que d'ici 2025, l'Inde sera passée du 11e au 4e rang économique mondial en rejoignant la Chine.


    ORGANISATION POLITIQUE :

    L'Inde est une république fédérale laïque et, malgré cela, membre du Commonwealth britannique tout comme le Pakistan (ou l'île voisine de Ceylan devenue indépendante en 1948 sous le nom de Sri Lanka).
    Le pays est partagé en 28 états et 7 territoires. Alors qu'un Etat comme le Rajasthan, le plus vaste de l'Inde, s'est constitué en regroupant près de deux douzaines de principauté, de nombreux autres Etats indiens se morcèlent puisque l'on n'en comptait que 14 en 1956 (un 29ème, le Telangana, est en gestation, par démembrement de l'Andhra Pradesh).
    L'organisation politique de ces Etats n'est pas uniforme et la suprématie du pouvoir central est plus forte qu'aux Etats-Unis.
    De ses débuts socialisants (planification industrie lourde sous le regard bienveillant des Soviétiques), le régime est passé au libéralisme, au capitalisme et à plus d'individualisme.

    Le Président de la République n'a qu'une autorité morale car la réalité du pouvoir exécutif appartient au Premier Ministre désigné par le parti ou la coalition majoritaire.
    Le Parlement est constitué de deux chambres groupant quelques 800 parlementaires : la Chambre du Peuple (Lak Sabha élue pour 5 ans) devant laquelle le Conseil des Ministres est responsable et le Conseil des Etats (Rajya Sabha élue pour 6 ans).

    Si des femmes ont eu accès aux plus hautes fonctions gouvernementales comme Indira Gandhi (fille de Nehru, mère Rajiv Gandhi et belle-mère de Sonia) devenue Premier Ministre en 1966 ou , ce sont des exceptions. Certes depuis une loi de 1993, le tiers des sièges des conseils communaux (panchayat) et des postes de chefs de village (sarpanch) leurs sont réservées. Elles s'acquittent de ces tâches à la satisfaction générale mais la généralisation de la mesure aux instances politiques supérieures se fait attendre (elles ne sont que 11% au Parlement et le plus souvent appartiennent aux castes supérieures).



  • Grandes étapes de notre circuit:

  • Shekhawati (ses havelis): Nawalgarh, Mandawa

    Inde et Rajasthan

  • BIKANER, DESHNOKE

    Arts et fêtes

  • JAISALMER

    Langues

  • JODHPUR

    Tikka

  • RANAKPUR, Monts Arawalli

    Art érotique

  • UDAIPUR

    Nourriture

  • PUSHKAR

    Mots en hindi

  • Fort d' Amber

    Drapeau indien

  • JAIPUR

    Femmes et famille

  • Fatehpur Sikri

    Castes et jatis

  • AGRA (Taj Mahal)...

    Costumes

  • DELHI, vieille et nouvelle ville

    Religions


    Sites, paysages, villes ou monuments classés au Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repérés par le logo .

     
    et c'est parti pour un circuit de quelques 3000 km avec notre guide DILIP...



    Documentation et crédits

  • mes notes de voyage

  • "L'Inde" de Maurice PERCHERON aux Editions Fernand Nathan Paris - 1941
  • "Inde, un destin démocratique" de Max-Jean ZINS aux Editions la documentation française Paris - 1999
  • "Le grand guide de l'Inde" par divers auteurs aux Editions Gallimard Paris - 1997
  • "Inde, nord, nord-est et centrale" par divers auteurs aux Editions Nelles Munich - 2001
  • "Inde du nord, vallée du Gange, marches du Deccan" par divers auteurs Coll.Guides Bleus aux Hachette Livre - Paris 2006
  • "Rajasthan" par divers auteurs aux Editions du Voyage Michelin Guides Neos - Paris 1999
  • "INDE du nord et NEPAL" par Tiphaine CLOTAULT Coll. L'Essentiel du Voyage aux Editions MONDEOS Paris - 2007
  • "Taj Mahal, Agra, Fatehpur Sikri" par Shalini SARAN aux EDL Editions Paris - 2001
  •  "Kamasutra" (illustré) de Tarun CHOPRA publié en vers. française aux Editions Prakash Books India - New Delhi 2006  
  • "Le Rajasthan au fil des heures et des saveurs" par Guillaume CROUZET L'Express Magazine du 23 février 2006
  •  Le n°2926 du 2-8 août 2007 du Magazine L'Express  consacré à "L'Inde a 60 ans, GANDHI
  •  Le N°169 de mars 1993 du Magazine GEO consacré au "Bouddhisme"
  •  Le N°236 d'octobre 1998 du Magazine GEO consacré à l' "Inde sacrée" (évoquant surtout l'Inde du sud)
  •  Le N°4 d'octobre-novembre 2005 du Magazine Match du Monde consacré à "L'Inde éternelle"
  • "Les temples sacrés de l'Inde" documentaire de Peter LEYERTON diffusé par France 5 le 17 avril 2007
  • et surtout la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia (open GNU)

  • l'hebdomadaire toujours essentiel sur l'actualité internationale Courrier International

  • ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook"

  • et de nombreux autres sites sur la toile...


    Pour bien se pénétrer des mystères de l'Inde, il est bon aussi de l'aborder par les romans. Par exemple ''Le Nabab'' d'Irène FRAIN, ''La vingtième épouse'' d'Indu SUNDARESAN, "Taj" de T.N. MURARI, "Fière et intouchable" de Lyane GUILLAUME ou la célèbre ''Cité de la joie'' de Dominique LAPIERRE.
    Dans un registre plus austère, on peut lire les extraits des écrits de GANDHI tirés de ''Tous les hommes sont frères'' et publiés sous le titre ''La voie de la non-violence'' (Ed. Gallimard, collection Folio). De même, concernant l'histoire de l'indépendance et l'action de Gandhi, on peut lire "Pour l'amour de l'Inde" de Catherine CLEMENT ou "Cette nuit la liberté" de Dominique LAPIERRE et Larry COLLINS.



    Ce nouveau voyage en Inde n'a pas encore inclut la découverte de la vallée du Gange... ce sera pour une autre fois.


    En revanche, ce Rajasthan dont nous rêvions ne nous a pas totalement comblés.

    Notre voyagisteSalaün Holidays nous a doublement trompés sur la marchandise, d'abord en proposant un programme dont certaines étapes étaient trop difficiles à assurer (compte tenu des distances et surtout des temps de transport: visite de Jodhpur, Pushkar ou Delhi), ensuite son réceptif indien India Vision Tours & Travels n'a pas respecté d'autres parties du programme (notamment visite d'Ajmer, trajet en train entre Ajmer et Jaipur).

    Enfin, notre guide DILIP a fait le minimum syndical en se bornant souvent a n'être qu'un accompagnateur silencieux pendant les longs temps de trajet. Pourtant il se targue de 12 années d'expérience, d'avoir travaillé pour Kuoni ou Asia (on peut en douter). Il a appris le français à l'Alliance Française de Pondichéry et n'est encore jamais venu en France (il en a le projet pour juillet 2010).
    Il est vrai qu'il n'est probablement que moyennement motivé par ce métier qu'il ne pratique qu'en saison touristique (en dehors de l'hiver) et par alternance de 15 jours, avec celui d'exploitant agricole (ferme de 25ha dans la région de Pushkar où ses employés élèvent une douzaine de dromadaires ainsi que des bovins et cultivent mil et arachide).
    Nous comptions sur lui pour approfondir notre approche de la civilisation indienne et la compréhension des paysages. Nous en avons été réduits à faire nos propres interprétations ou à glaner
    des informations çà et là.

    A noter que nous avons croisé un petit groupe (11 personnes avec guide, départ garanti, vol régulier Air France) sur un programme en 12 jours (n'allant pas à Jaisalmer) du tour-opérateur low-cost Capitales Tours qui faisait le même circuit pour 400€ de moins par personne !

    Quant à nous, après réclamation, notre voyagiste nous a fait royalement l'aumône de 40€ à titre de dédommagement !!!


    BON A SAVOIR

    POURBOIRES :
    Tous pourboires : environ 4-5€ par personne/jour (guide, chauffeur, bagagistes, serveurs…).
    Dans certains lieux, prévoir 50 à 100 roupies pour photographier et le double pour filmer. De même, laisser quelques roupies aux gardiens des chaussures lors de la visite des temples…

    TENUE VESTIMENTAIRE ET COMPORTEMENT:
    En février, les températures moyennes varient dans la journée de 10-12° à 25° au Rajasthan et de 15° à 30° dans la vallée du Gange. Un brouillard matinal peut flotter sur Delhi en cette saison. Les écarts maxima ont pu aller de 0° à 50° !

    Prévoir une tenue ''mille feuilles'' en raison de soirées ou de début de matinée qui peuvent être frais : lainage ou coupe-vent. Vêtements de coton à manches courtes (polos, tee-shirts), bermudas (pas de shorts) ou pantalons pas trop moulants, chaussures et chaussettes faciles à enlever pour la visite des temples et sites religieux.
    Les vêtements en cuir (restes d'animaux morts donc impurs) sont parfois prohibés en certains lieux (dans les temples jains en particulier).

    Ne pas s'asseoir en présentant ses pieds face à une personne ou à une divinité... mais pour s'asseoir en lotus il faut un bon entraînement! De même ne pas toucher la tête d'une autre personne notamment des enfants.
    Il ne faut pas se méprendre sur l'attitude des hommes indiens qui se promènent parfois en couple, en se tenant par la main ou par l'épaule, c'est un comportement purement amical..

    Rendez leur salut aux Indiens d'un namaste, les mains jointes à hauteur de la poitrine. Un homme ne serre pas la main d'une femme. Ne pas donner une poignée de main à un Indien avec une main qui vient d'ôter des chaussures…

    Les Indiens ne respectent guère las files d'attente (surtout les femmes lorsqu'il n'y a pas de files séparées) et savent jouer des coudes !

    TRANSPORTS ET CIRCULATION
    Pays soumis à la colonisation anglaise, la circulation se fait à gauche mais est totalement anarchique selon les critères de nos codes de la route occidentaux. Les animaux divagants y sont la norme et les Indiens qui les vénèrent s'en accommodent bien au prix de slaloms parfois acrobatiques. Ils sont présents mêmes sur les autoroutes où l'on trouve tous types de moyens de transports: charrettes tirées par des buffles, zébus, dromadaires, tracteurs, bicyclettes, vélomoteurs, tuk-tuks chromés et un nombre considérable de camions. A cela s'ajoutent les chargements hors gabarit, la circulation à contresens qui n'a rien d'exceptionnel, l'absence fréquente d'éclairage la nuit. Evoquons aussi les chantiers, les véhicules en panne, les chicanes aux entrées de village... tout cela sans présignalisation.

    L'état et l'encombrement des routes ne permet guère d'effectuer les parcours qu'à une moyenne de 40-50km/h. Les chemins de fer ne font guère mieux.

    DECALAGE HORAIRE :
    Décalage horaire de 4h30 en hiver (3h30 l'été). 220 volts mais broches différentes de celles existant en France (avoir un adaptateur). Prévoir aussi une lampe de poche en cas de possibles coupures de courant.

    ALIMENTATION ET REPAS:
    La cuisine indienne est excellente bien qu'épicée.
    Les lentilles occupent une grande place dans la cuisine indienne. Cette graine légumineuse très riche en éléments nutritifs et particulièrement en protéines, fibres et des sels minéraux (dont du fer) est originaire des régions tempérées chaudes allant de la Grèce à l’Asie centrale, en passant par le Proche-Orient et le Caucase. Les graines des variétés cultivées en Asie sont de couleur jaune, orange, rose ou rouge.
    L'immensité du pays, du fait de la multiplicité de ses sols, de ses climats et de ses traditions, induit une grande diversité des ingrédients entrant dans la cuisine indienne, particulièrement connue pour les quelques 25 épices auxquelles elle fait appel : piment, poivre, gingembre, cardamome, muscade, cannelle, cumin, ail, coriandre, safran, menthe, laurier, sésame, aneth…
    Dans cette cuisine, on utilise également du beurre clarifié (ghee), l'huile de sésame, la noix de coco…

    La cuisine indienne est si puissamment parfumée que l'air des rues embaume de son une incroyable richesse. L'un des premiers contacts des sens avec ce pays, c'est un choc olfactif.

    En attendant le plat de consistance, on peut grignoter des chips à base de farine de légumineuses (lentilles), les pappadam. On peut aussi se régaler de galettes de froment servies chaudes, les roti tandis que d'autres galettes, les chapati (à la farine blanche délayée au lait et appelées nan quand elles sont cuites au four et puri si elles sont frites) servies chaudes accompagnent le repas ou enveloppent des omelettes.
    Dans la cuisine courante, on trouve aussi des légumes relevés enveloppés dans des galettes de farine de lentilles, les masala dosa, les beignets de légumes, les pokara ou encore des chaussons triangulaires fourrés aux légumes, les samosa.
    Le meilleur riz indien, le basmati, est cultivé dans le nord du pays.

    Au Rajasthan, l'aliment de base est le bajra, le millet, que l'on sert avec des haricots, des câpres ou des cosses d'acacia Le plat le plus réputé de la région est le sula, brochette de viande de chèvre ou de poulet, cuite au four tandoor. Les pois chiches, riches en protéines tout comme les lentilles, entrent dans la composition de nombreux plats.

    Evoquons ici trois cuisines indiennes célèbres :
    - Kashmiri douce (yaourt, amandes) et parfumée typique du Cachemire
    - Tandoori venant du Penjab, avec souvent des cuissons au four au feu de bois (tandoor). Elles a profité des apports des divers envahisseurs (grecs, perses, huns, afghans, mongols) et s'est répandue dans le nord de l'Inde. On y consomme du poulet, de l'agneau, des gambas, des poissons accompagnés d'épices mariées et de yaourt…
    - Mughlai : originaire de la vallée du Gange et le l'Indus (aujourd'hui au Pakistan). Les viandes sont essentiellement celles de poulet et d'agneau sous forme grillées, rôties, macérées, en ragoûts… Souvent on relève avec de nombreuses épices et il faut utiliser le yaourt pour adoucir les saveurs ou concombre. Une importante cuisine végétarienne s'est également développée à base de lentilles, petits pois, pois chiches, oignons, fromages et, apport des ''Indes occidentales'', les pommes de terre !

    Du fait des pratiques religieuses existant en Inde, on ne peut s'étonner que la viande de porc ou que celle de bœuf ne trouvent pas place dans la cuisine de ce pays…. Plus de la moitié des Hindous sont végétariens et beaucoup sont même végétaliens (ni poissons, ni œufs) comme les Jaïns.

    Les desserts existent à base de fromage frais : jalebi (spirales de pâtes frites au sirop), gulab jamun (lait, yaout et amandes au sirop), rasgulla (boulettes de fromage sucré et parfumé à l'eau de rose). On rencontre aussi le kheer (riz au lait), les firni (crème de riz aux amandes, raisins et pistaches) ou les kufi (glace à la pistache et aux amandes qu'il vaut mieux éviter pour des raisons sanitaires)…

    Un bon repas peut être complété par le pan ou paan, combinant une tranche de noix d'arek, une pincée de chaux vive et quelques feuilles de plantes aromatiques à votre convenance, le tout enveloppé dans une feuilles de bétel …. Çà facilite la digestion et parfume l'haleine. Il ne reste plus qu'à mâchouiller le tout longuement et à cracher l'excédent de salive rouge vermillon !

    A tout moment du jour, on peut aussi grignoter des namkin, graines grillées, épicées ou salées-sucrées.
    Quand les Indiens reçoivent, ils ne prennent pas leur repas avec leur invité mais ils le servent. S'il n'y a pas de couvert, les aliments sont portés à la bouche avec la main droite. Le repas est servi traditionnellement sur un thali, un plateau.

    Pour notre part, nous avons pratiquement toujours eu les repas sous forme de buffets.

    SANTE ET PALUDISME :
    Différentes recommandations figurent dans les guides : vaccinations antitétanique, antipoliomyélitique, anti-hépatiques et anti-typhoïde, prise de médicaments antipaludéens. En cas de séjour prolongé particulièrement dans les zones rurales, les voyageurs sont également mis en alerte contre l'encéphalite japonaise ou la rage.
    Toutefois en saison sèche, pour un cours séjour dans cette région du nord de l'Inde, la protection antipaludéenne par spray anti-moustique peut suffire complétée par des vêtements couvrants entre le crépuscule et l'aube (période d'activité des moustiques). En effet, le risque n'est pas absent même en cette période, car on trouve des eaux stagnantes un peu partout, à commencer par celles des égouts à ciel ouvert et des mares plus ou moins putrides.

    Un médicament contre le rhume et les angines peut être bienvenu compte tenu des écarts de température et des climatisations.
     

    AUTRES PRECAUTIONS :
    Comme dans de nombreux pays tropicaux en voie de développement, ne boire que de l'eau en bouteilles capsulées (en cas de doute, les plus paranos peuvent même vérifier l'étanchéité des bouteilles!). De même, il convient de prendre des précautions par rapport à la consommation de fruits et de légumes crus. Ne pas consommer de glaces et sorbets et refuser tout ajout de glaçons dans les boissons. En cas d'ennuis intestinaux, consommer du riz et des yaourts (fréquents sur les tables indiennes).
    Sur notre groupe de 19 personnes, trois ont eux quelques soucis digestifs. Les plats trop épicés peuvent aussi être mal supportés par les estomacs et intestins délicats. Je puis en témoigner !

    Utiliser aussi en boissons, les diverses sortes de chay, le thé implantés par les Britanniques depuis la Chine au XIXe s., les lassi, yaourts battus sucrés, salés ou épicés, le thandaï, lait aromatisé aux amandes… ou encore la bière indienne.

    ACHATS ET SOUVENIRS :

    - Soieries en tuniques, châles, écharpes, étoles ou chemisiers en textiles nobles. Le pashmînâ, souvent appelée « l'or en fibre », est l'un des duvets les plus précieux qui soit (cinq fois plus fin qu'un cheveux) issu de la chèvre Tchang-ra ou chèvre Kaschmir à longs poils (à ne pas confondre avec les chèvres angora ou chèvres du Tibet produisant le mohair). On utilise pour cela les poils des parties les plus douces du cou et du torse. Les poils des autres parties du corps de cette chèvre sont utilisés pour les textiles appelés cachemire.
    - Patchworks
    - Cotonnades imprimées au tampon ou nouée ou brodées à la main : nappes, draps, serviettes…
    - Tapis en soie, en laine ou en coton.
    - Miniatures peintes sur soie ou sur os de dromadaire (à défaut d'ivoire dont l'utilisation est interdite afin de protéger les éléphants)
    - Broderies aux couleurs vives et incrustées de petits morceaux de miroirs, les shishadar, brocarts brodés aux de fils d'argent ou d'or.
    - Lourds bijoux du Rajasthan : bracelets, colliers, broches et anneaux. (bazars spécifiques selon le métal travaillé).
    - pietra dura (sorte de fine marqueterie à base de marbre et incrustations de pierres semi précieuses dont la technique remonte au XVIIe s. (illustrée par le Taj Mahal)…

    Marchander :
    Le prix demandé est en général de 3 voire 4 fois supérieur au prix qui serait payé par un Indien. Il faut donc avec courtoisie affronter le talent de bonimenteurs lyriques des vendeurs. Toutefois, dans beaucoup de magasins destinés aux Indiens ou dans les magasins d'Etat, les Emporiums, les prix sont fixes mais attention, le terme emporium est aussi utilisé par de petits boutiquiers...

    MONNAIE ET CHANGE :
    Emporter des €uros. Le cours est d'environ 59 Roupies pour 1 €uro. Le change peut être effectué dans les hôtels qui acceptent également les cartes de crédit. En dehors des hôtels et de grands magasins, celles-ci ne sont souvent utilisables que pour des retrait au guichet des banques ce qui entraîne de grandes pertes de temps et est soumis aux horaires d'ouverture (distributeurs de billets seulement à Delhi).
    Possibilité d'écouler les dernières roupies dans les boutiques de l'aéroport lors du retour.

    Contrairement à ce que j'ai dit il y a deux ans et demi au sujet de la lenteur postale et des disparitions de courrier, les envois de cartes postales (sans enveloppe) faits depuis le Rajasthan arrivent bien et sous un bref délai (10-15 jours).


    Le courant électrique est de type alternatif (sauf dans certaines régions où il serait en continu !) en 220 V mais souvent avec prises au format américain. Se munir d'un adaptateur polyvalent (les bons hôtels peuvent parfois en mettre à disposition). Une lampe de poche peut être utile en cas de coupure de courant ( les guides n'ont pas tort de l'écrire). En fait, elles ne sont ni fréquentes ni prolongées comme on l'a vécu au Rajasthan malgré le côté bricolé du réseau électrique qui ferait craindre le pire. Dans les grands hôtels des groupes électrogènes prennent parfois le relais !

    Décalage horaire de 4h30 en hiver (3h30 l'été).

    Pour utiliser l'appareil photo dans certains sites, il faut payer une redevance de l'ordre de 1 à 3€ (50 à 200 roupies) et le double pour les caméscopes. Interdiction absolue de photographier ou filmer des crémations.

    FORMALITES: attention les délais pour la délivrance du visa touristique imposés par l'ambassade de l'Inde sont assez longs. Il peut être prudent de s'en préoccuper 2 ou 3 mois avant le départ...


    Notions d'architectures sacrées à travers le temps et l'espace...
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