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La visite de l'Observatoire Astronomique, Jantar Mahal a eu lieu en début d'après-midi la veille (22 novembre), avant la visite du fort d'Amber, relatée dans la page précédente.
JAIPUR (3 000 000 habitants), littéralement "la Cité de la Victoire" mais surnommée "la Ville Rose" ou "Pink City''
Les origines de la ville remontent au Xe s., ce fut l'ancienne capitale du royaume Dhunhar au XVIe s. mais elle a connu son heure de gloire à l'époque de l'Empire Moghol au XVIIIe s.
En
1727 le maharajah Jai Singh II, du clan Kachlavahas, homme de guerre et célèbre
astronome, quitta sa résidence fortifiée perchée d'Amber
pour s'installer dans la plaine (profitant du déclin des Moghols). Il dessina
lui-même les remparts crénelés à sept portes de la
future capitale qui fut achevée en 1733.
Les riches habitant de Delhi
et d'Agra y trouvèrent refuge lors de l'invasion de Nadir Shah en 1739.
On
la qualifiait de "ville des princes poètes, astronomes, amants et
guerriers".
En 1876, à l'occasion de la visite d'Édouard
VII, alors prince de Galles, son successeur Ram Singh II fit peindre toute
la ville en rose (actuelle vieille ville), symbole hindou de l'hospitalité.
La Ville Rose, une des villes les plus pittoresques et les plus colorées de toute l'Inde. Mais la ville s'étend aujourd'hui bien en dehors des murs, dans un désordre qui contraste avec l'urbanisme rigoureux de la vieille ville.
Le dernier maharajah régnant, Man Singh II, monté sur le trône en 1922, décida en 1949, deux après l'indépendance de l'Inde, de fondre son royaume dans l'Union Indienne. En retour, il fut nommé gouverneur du nouvel Etat.
C'est la capitale politique et économique du Rajasthan.
Jantar
Mahal (l'observatoire astronomique)
Après
le déjeuner à l'hôtel Holyday Inn, situé en
périphérie nord de la ville (direction d'Amber), nous revenons au
centre ville afin de visiter le fameux observatoire astronomique Jantar
Mahal.
A pied, nous parcourons quelques rues et traversons une place
littéralement couverte de pigeons car des passants leur offrent de la nourriture
que des marchands proposent sur leurs étals.
C'est le plus colossal des cinq fameux observatoires astronomiques construits à l'initiative de Jai Singh II dans diverses villes du nord de l'Inde (dont Delhi) afin de réviser les calendriers hindou et musulman car il était passionné d'astronomie comme beaucoup d'Indiens. Avec des "instruments" de cette taille, il visait à des calculs plus précis, en s'inspirant des travaux des grands astronomes européens (Ptolémée, Galilée, Copernic, Kepler).
Dans
le parc-jardin du Jantar Mahal, on peut voir divers cadrans solaires. Le "petit"
cadran situé à gauche de l'entrée, le Laghu Samrat Yantra,
indique ce jour un décalage de 13 minutes avec Delhi (l'amplitude va de
10 à 41 minutes). Le grand cadran, Brihat Samrat Yantra, au fond
du parc, mesure 27 m de haut et a une précision de 20 secondes. Il
y a aussi 12 petits cadrans, les Rashi Valaya Yantra, associés aux
12 signes du zodiaque, des instruments plus étranges les uns que les autres
permettant de déterminer la date, de calculer les éclipses, la position
et le mouvement des planètes...
Sa construction remonte à 1728
et il fut utilisé jusqu'en 1944.
Si l'on n'est pas un féru de mathématiques et d'astronomie, la visite de ce jardin fait plutôt penser à une exposition de sculptures modernes.
Une femme brûlée par le soleil se livre à des travaux de réfection d'enduit sur les cadrans zodiacaux.
Du site, on aperçoit les étages supérieurs du Chandra Mahal, palais actuel du maharajah dans la vieille ville, et au-dessus, sur la crête, le Nahargarh Fort (1738).
Le lendemain matin, 23 novembre, la matinée sera consacrée à la visite du City Palace et de la vieille ville.
Avant de partir en visite dans la vieille ville, petit tour matinal dans le quartier de notre hôtel.
Le
scrutin pour les élections municipales est ouvert. Curieusement, les bureaux
de vote des différents partis sont installés
sur les trottoirs en longues tablées. Il semble qu'il y ait eu de nombreuses
candidatures féminines.
Arrivée de volailles, de bidons de lait
dans la ville, campements improvisés sur les trottoirs, "bouses"
d'éléphant toute fraîche...
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Le City Palace, autrement dit le Palais Royal couvre, paraît-il, le septième de la ville. Il est vaste, certes, mais ça me semble beaucoup...
La
majeure partie du palais a été transformée en musée.
Les photos ne sont pas autorisées à l'intérieur des salles.
La visite en sera expédiée en un heure et quart.
Nous entrons par la porte Virendra Pol car la Tripolia Gate (triple porte) est réservée à la famille royale.
Nous commençons par le Palais de la Bienvenue, Mubarak Mahal; c'est un bon début. Edifice de marbre (1899) de style composite (musulman, rajpoute et européen qui servait à héberger les hôtes étrangers. On y présente des vêtements royaux (soie brodée, brocarts, cachemires et pashminas...) et costumes d'apparat des XVIIe-XVIIIe s. dont celui du maharaja Madho Singh Ier (il mesurait 2 m et pesait 250 kg ! et avait 108 femmes !).
Nous franchissons la superbe Singh Pol, Porte des Lions en fait gardée par des éléphants de marbre blanc et des serviteurs au turban rouge et uniforme foncé d'hiver (l'étage, non visité, y présente une collection d'armes).
De
là, nous passons au Diwan-i Khas (précisons une nouvelle
fois qu'il s'agit du Hall des Audiences Privées datant de 1730). Murs peints
en rose avec des liserés blancs...
La principale curiosité, ce sont les deux grandes jarres en argent (Gangajalis),
pesant près de 350 kg pièce qui servirent à transporter
de l'eau sacrée du Gange lorsque le maharajah Mado SinghII se rendit en
Angleterre en 1901 pour assister au couronnement d'Edouard VII, roi de Grande-Bretagne
et d'Irlande, empereur des Indes (ceci dit, le maharajah refusa de s'incliner
devant son souverain!). On dit qu'elles contenaient plus de 8000 litres (voire
9000) et d'autres ouvrages parlent de la moitié...
Ce sont néanmoins
les pièces d'orfèvrerie les plus grosses du monde
reconnues par le Livre Guinness des Records.
Nous
passons en face, dans une autre cour. Du Diwan-i Am (Hall des Audiences
Publiques bâti en 1760) dont n'aurons qu'une vue extérieure alors
que c'est paraît-il la partie la plus intéressante du musée
avec l'Art Gallery (miniatures, manuscrits persans, nacelles, palanquins et trône
en or...).
A l'arrière-plan se détache en couleur claire (marbre),
les six étages du Chandra Mahal (Palais de la Lune), résidence
privée du maharajah (Bhawani Singh depuis 1970). Il ne semble pas qu'il
soit présent car son drapeau n'a pas été hissé.
Nous finissons dans la Pritam Niwas Chowk, ravissante cour qui donne accès au Chandra Mahal. Elle est encore occupée par du mobilier mis en place à l'occasion de quelconques festivités. Chaque côté de la cour se distingue par quatre portes illustrant les saisons: rose pour l'hiver, vert pour le printemps (en cours de réfection), les pétales de lotus pour l'été et enfin, la superbe Porte des Paons, Peacok Gate, pour l'automne. Elle permet d'accéder au rez-de-chaussée du palais et utilisé comme musée.
Nous sortons par la cour des serviteurs, Jaleb Chowk et sommes attirés par la musique ensorcelante d'un charmeur de serpents. Les cobras dont les glandes à venin ont été ôtées dodelinent de la tête comme en rythme avec le son du pungi (c'est un instrument curieux dont la caisse est formée par une gourde d'où émergent un tuyau de jeu et un ou deux tuyaux de bourdon donc vaguement apparenté à la cornemuse) alors qu'en réalité c'est par le mouvement de la flûte, car ils sont sourds.
Afin d'effectuer un tour rapide (une bonne demi heure) des petites rues de la vieille ville, à 11h30 nous embarquons sur les vélo-rickshaws (ou trishaw), triporteurs à ne pas confondre avec les cyclo-pousses dans lesquels les passagers sont à l'avant du véhicule.
Avec
deux passagers, notre engin ne se déplace pas très vite, ce qui
permet d'admirer tout à loisir les édifices remarquables, portes
plus rouges que roses, et surtout le fameux Hawa Mahal, le Palais
des Vents, que nous ne visiterons pas!
Avec
le Taj Mahal, c'est la seconde image d'Epinal du Rajasthan!
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QUELQUE DONNEES SOCIALES En
Inde, il n'y a pas de sécurité sociale. En dehors des hôpitaux
publics la médecine est donc payante. Les médicaments le sont toujours
mais ils ont peu onéreux dans la mesure où beaucoup sont fabriqués
en Inde en vue de l'export vers le Tiers-monde. L'impôt sur le revenu ne s'applique qu'à partir de 16000 INR et les paysans n'y sont pas soumis. La durée légale du travail salarié est de 48 heures hebdomadaires (9h maximum par jour). L'âge
légal de la retraite varie entre 58 et 65 ans et en moyenne à 60
ans. |
Sur
cinq niveaux, sa façade pyramidale tarabiscotée est percé
de 353 ouvertures finement ajourées (chatri) formant un gigantesque
moucharabieh qui dissimulaient le visage des femmes du harem aux regards impudiques
et leur permettant de voir le spectacle dans la rue sans être vues. Il fait
penser au délicat travail en sucre glacé d'un pâtissier de
génie. Il fut bâti en 1799.
Ce n'est pour ainsi dire qu'une façade
ou qu'un empilement de loggias car les pièces sont peu profondes (2 ou
3 m tout en haut) ce qui en facilitait la ventilation.
Puis nous nous
enfonçons dans des rues populaires où s'offre le spectacle de la
vie quotidienne.
A midi, intéressante visite d'un atelier de fabrication de tapis
(l'art du tapis n'a été introduit en Inde que sous l'empire moghol
et a été influencé par celui d'Iran) et de tissus imprimés
au tampon et... inévitable passage traditionnel par le salon d'exposition-vente.
Les
tapis utilisent des matières nobles pour le velours: pas seulement des
laines mais aussi de la soie. La solidité est garantie par des double noeuds.
L'envers montre à peine les fils de chaîne et de trame.
Après
rasage des brins, un énergique démêlage croisé est
effectué sur le tapis posé au sol. Opération également
spectaculaire, le passage au chalumeau de l'envers du tapis afin de le rendre
plus propre, de le rendre plus robuste en faisant fondre un peu de fibres sur
les noeuds et aussi afin de le rendre plus adhérent au sol (surtout quand
il est posé sur parquet). On continue par une autre opération inédite,
le lavage à grande eau et le raclage de l'envers avec une sorte de bêche...
Après
cela, la présentation de la méthode d'impression de tissus au tampon
paraît plutôt simple et banale...
A presque 14h, nous
déjeunons dans le typique restaurant Samode Haveli et prolongeons
par un court spectacle (un quart d'heure!) de marionnettes Hathputli, faites
de bois et de tissu, et manipulées à l'aide de deux fils.
Une
petite demi-heure encore dans une boutique voisine afin de faire provision d'épices
et de thé puis c'est le retour à l'hôtel dès 15 heures.
Quartier libre pour
le reste de l'après-midi qui est occupé à visiter les magasins
des environs et le mall tout proche (ce centre commercial vend de beaux objets
d'artisanat sur plusieurs niveaux).
POUR CEUX QUI DISPOSERAIENT DE PLUS DE TEMPS, ILS POURRAIENT ALLER VISITER