BIKANER, la ville rouge (1)
DESHNOKE
, le temple des Rats (2)

Shekhawati    Jaisalmer

 

LES ARTS...

La musique indienne avec tambourins ou tablas, luth, sitar (genre masculin, à ne pas confondre avec LA cithare sans manche, instrument des régions germaniques), flûte… mêle répertoire et improvisation codifiée.
Elle est inspirée par des considérations métaphysiques et donc considérée comme un don des dieux.
Exprimant la joie, elle est une voie vers la réalisation suprême. Dans le nord, où elle a subi l'influence moghole, elle est de style hindoustani.


De la même façon, la danse n'est pas considérée comme un divertissement mais comme expression de dévotion. Chaque grande région possède son style : Kathak dans le Punjab, Orissi dans l'Orissa, Kathakali au Kerala, Bharatya-Natyam et Kalkshetra, exprimant grâce féminine et contrôle musculaire (Académie de Danse de Madras), au Tamil Nadu…


Dans un tout autre domaine, faisant foin des traditions, les Indiens ont adoptés des sports très british tels que le cricket et le polo…
A ce propos, Dilip nous explique que ce dernier sport est originaire du Rajasthan et que ce sont les Anglais qui l'ont popularisé et exporté ensuite.


Deux grandes fêtes

Holi, pleine lune de mars, c'est la fête exubérante et conviviale du printemps et des couleurs, les gens, hommes et femmes mêlés s'aspergent de poudre et d'eau vivement colorées.
A Jaipur, a lieu en même temps le festival des Eléphants.

Diwali, nouvelle lune d'octobre, fête des lumières (bougies, lampes, pétards et feux de Bengale) la plus populaire de toute l'Inde. Elle commémore le retour d'exil de Rama (et de Sita son épouse).


Autres festivités

Jaipur: festival artistique 14-23 janvier.

Pushkar, lors de la pleine lune de novembre: grand pèlerinage à Brahma et foire aux chameaux (autre foire similaire en janvier-février à Nagaur).

Festival du Désert de Jaisalmer en janvier-février.

Jaipur: festival des éléphants le 3 mars.

Fête de Gangaur à Udaipur et Jaipur en mars-avril avec procession des femmes parées de leurs plus beaux atours pour célébrer Gauri (l'un des noms de Parvati, épouse de Shiva), les jeunes filles demandent à la divinité de leur accorder un époux aussi parfait que Shiva.

Fête des jeunes filles: 21-23 mars.

Teej, fête dédiée à la déesse Parvati pour la fin des moissons 15-16 août...

BIKANER (600 000 habitants), "la ville rouge"

Après déjeuner, nous quittons l'hôtel "Heritage Resort" pour visiter la ville.

Dans les faubourgs nous passons près du collège catholique Ste Sophie et d'une église toute proche. C'est aussi un secteur où se trouvent de nombreuses casernes et camps militaires (le Pakistan n'est qu'à 80 km.

Cette ville et citadelle de grès rouge était une étape caravanière et selon la tradition, elle fut fondée en 1488 par Râo (roi) Bika ou Bîkâjî (d'où vient le nom de la ville) du clan des Rathor, second fils du râja Rathor Râo Jodhajî du Marwar, fondateur de Jodhpur.
A partir du XVIe s., sous l'empereur Akbar, les souverains de Bikaner durent accepter la suzeraineté moghole qui en retour leur confia des commandements dans l'armée impériale.

La famille du maharajah actuel vit dans le palais de Lalgarh, à quelques kilomètres de là, palais dont une aile sert d'hôtel et une autre de musée.

Râjas et Maharajahs :

Râja -roi- est le titre porté par les chefs hindous qui règnent sur un territoire. Son épouse est une rani.
Lorsqu'un râja est le suzerain de plusieurs autres, il prend parfois le titre de mahârâjah - de mahâ, grand - ou l'une des formes râjadhirâja ou râjarâja, "roi des rois".
Suivant les régions de l'Inde, ce mot devient (mahâ)râi, (mahâ)râna (féminin rânî) comme à Udaipur, (mahâ)râwal comme à Jaisalmer, dans le nord du sous-continent. Ailleurs, on trouve râo à l'ouest, chez les Marathes par exemple, râya dans le sud.


Au Rajasthan, leur épouse s'appelle la maharahni.
L'héritier présomptif d'un maharajah régnant est un yuvaradjah.
Les autres fils d'un maharajah régnant, du vivant de leur père, sont des maharadjkumars, et prennent au décès de leur père le titre de maharadjah, sans pour autant régner.
Les fils de râja sont appelés râjputs, de putra "fils". Cette appellation a été étendue à tout chef militaire d'une principauté, d'une seigneurie, d'un canton petit ou grand, puis à toute la caste des kshatriyas, enfin aux habitants du Rajasthan, autrefois le Râjputâna.
Les filles d'un maharajah régnant sont des maharadjkumaris.
La veuve d'un maharajah régnant est une radjmata (= reine mère).


Ces anciens seigneurs ont perdu leurs derniers privilèges et pensions sous Indira Gandhi, en 1971, après qu'ils se fussent plus ou moins volontairement dépouillés de leur pouvoir politique lors de l'indépendance et de la partition du 15 août 1947. Ils possèdent souvent des palais au décor kitsch, témoignage de leur prestigieux passé. A leur souvenir, on pense à la chasse au tigre, aux danseuses sacrées mariées aux divinités de pierre, aux satis, ces veuves (et parfois courtisanes) qui s'immolent sur le bûcher funéraire de leur époux ou maître. Ils se sont inventé d'incroyables généalogies rattachant leurs ancêtres aux dieux du riche panthéon hindou.


 

L'essentiel de notre temps, environ une heure et demie, est consacré à la visite du Fort de Junagarh (construction commencée en 1587 et achevée en 1593, ou selon d'autres sources de 1571 à 1611) entourant les anciens palais de maharajahs (palais bleu Chattar Mahal). Ces constructions dues au maharajah Rai Singh ont remplacé le fort construit par Rao Bika.

Le fort est une citadelle avec un rempart de 986 m de long, doté de 37 bastions, de douves et de deux accès protégés par des portes massives (garnies de piques pour empêcher d'utiliser les éléphants comme béliers).
A la seconde porte, on voit les empreintes de mains des satis, les princesses qui s'immolaient dans le bûcher funéraire de leur époux. La troisième porte (Suraj Pol) défendue par les statues de deux éléphants portant deux jeunes guerriers, on trouve un petit oratoire dédié à Ganesh (des fils de coton sont noués jusqu'à ce qu'un voeu soit exaucé).

Après le porche principal, les fenêtres à moucharabieh des appartements de la reine, des favorites et concubines donnent sur une petite place. Après avoir franchi la troisième porte, on remarque dans la première cours un kiosque de marbre blanc au milieu d'un bassin abritant un trône également de marbre. Le maharajah s'y tenait lors de la fête du printemps, holi, ou fête des couleurs célébrée à l'occasion de la pleine lune de mars. De là, il bombardait de poudre vermillon ses épouses et favorites qui se tenaient à ses pieds, dans la piscine. Sur une façade, une fresque représente un train à vapeur, un bateau et un tramway tracté par un éléphant. A remarquer aussi une loggia habillée de faïence bleue.

Nous passons par le Diwa-i Am (hall des Audiences Publiques) puis par le Anup Mahal avec une profusion de décorations (trône relevé par des incrustations de miroirs et une porte en noyer du Cachemire incrustée d'ivoire). Quant à la décoration du Badal Mahal, le Palais des Nuages, toute de bleu et de blanc, elle est parfaitement explicite.

La visite se poursuit par l'aile la plus récente, le Ganga Niwas, aménagé en musée. On commence par une belle collection de trônes, palanquins et de nacelles d'éléphants habillés d'or, argent, ivoire. Des gravures, telle celle présentant les signataires du traité de Versailles en 1919 sur laquelle figurent le maharajah Ganga Singh en tant que membre de la délégation britannique et notre tigre, Clémenceau (qu'il invita après guerre à la chasse au tigre!). Le maharajah de Bikaner se distingua en effet pendant la Première Guerre Mondiale en conduisant ses chameliers à l'assaut des tranchées en France. Pour sa bravoure, il fut promu général et devint membre du cabinet de guerre britannique pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Moins pacifiques, font suite toutes sortes d'armes: poignards à lame large à double effet (en forme de ciseaux), épée de 27 kg, sabres, masses d'arme, armures, boîtiers à poudre noire.

Bref un palais intéressant à visiter et un musée où l'on ne s'ennuie pas...

 

Avant de retourner à l'hôtel, petite balade d'une demi-heure dans une rue commerçante du Bazar Suraj Pol, voisin du fort.

Première expérience un peu stressante de devoir se mêler à la circulation anarchique car les trottoirs sont accaparés par les deux roues en stationnement, quant à la traversée de rue, elle nous rappelle le Vietnam. Dans la cohue et la bousculade générale, il vaut mieux éviter de se perdre de vue...

Joli groupe de jeunes gens sikhs avec leur joli turban (noué de façon différente des Rajpoutes).

A propos de SINGH et de LION...

Notons que tous les sikhs portent le nom de singh, "lion" (cf. Manmohan Singh, Premier Ministre depuis 2004).
Cependant, tous les "Singh" ne sont pas Sikhs, ce nom étant porté largement par les hindous. On retrouve cette racine dans Singapour, la ville (pour) du lion (singa).
Au Sri Lanka, le mot Sinha-la signifie "sang de lion"ou "fils de lion" et désigne un envahisseur victorieux venu d’Inde au VIe s avant J-C. et devenu premier roi de Ceylan. Ce mot désigne la langue principale du Sri Lanka dont on tire "cinghalais" ou "singhalais".

Le nom complet de notre guide est DILIP SINGH RATHOR. Il n'est pas sikh malgré son nom de Singh mais hindou d'une caste de guerriers, kshatriya, donc c'est un lion! De plus son nom en dit encore plus sur son pedegree, il appartient au clan des Rathors, famille princière établie sur les royaumes de Jodhpur et ensuite de Bikaner. Rien que cela! Il suffit de voir comment il est servi de manière tout à fait servile par les employés des hôtels et restaurants...

D'une idée passons à l'autre. On évoque le lion, parlons de l'animal proprement dit.
Jusqu'au début de notre ère, on trouvait des lions en Asie méridionale (Inde en particulier), Moyen-Orient, Europe méridionale (cf. les auteurs de l'Antiquité, les jeux du cirque à Rome) et dans toute l'Afrique. L'espèce se serait-elle même diffusée à partir de l'Inde selon Dilip?
Le lion d’Asie, un peu plus petit que le lion d'Afrique (tiens donc, c'est comme pour les éléphants) a bien failli complètement disparaître du paysage animalier lorsque la chasse était autorisée au début du XXe siècle. Il faudra l’intervention du nabab de Junagarth (un nabab est une sorte de dignitaire musulman aux pouvoirs similaires à ceux des maharajahs sous l'empire moghol, voire prince, officier ou riche propriétaire) pour interdire cette pratique et favoriser la reproduction de cette espèce dans le parc de Sasan Gir au Gujurat, état voisin du Rajasthan. En 1965, la région fut classée réserve nationale puis parc national en 1975. Quelques 300 animaux y subsistent.

POUR CEUX QUI DISPOSERAIENT DE PLUS DE TEMPS, ILS POURRAIENT ALLER VISITER


Retour à l'hôtel Heritage Resort.
Dîner (kébab végétarien avec des rouleaux de légumes, patates à la menthe, sauté d'agneau).


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DESHNOKE (16 000 habitants)


Après déjeuner, nous quittons l'hôtel "Heritage Resort" en direction de Deshnoke, à 35 km plus au sud.

Spectacle de rivière polluée, recouverte d'icebergs de mousse, interminable train chargé de charbon, camion échoué dans le sable bordant la route, vache broutant des détritus de plastique.

Moment sensation et adrénaline!

 

Puis c'est l'arrivée au fameux temple des rats sacrés, le Karniji Mata Mandir.

 

Visite pieds nus, chaussettes autorisées) au milieu d'un milliers de rats galeux!
En raison de l'heure matinale (8h30) , nous sommes parmi les premiers visiteurs, les employées passent encore la serpillière sur le carrelage (ouf!) et les pèlerins sont encore peu nombreux.

Le sanctuaire est entouré d'un mur d'enceinte peint en rouge. On y vénère Karni Mata, née en 1387 et qui aurait vécu 150 ans avant d'être emportée au ciel. Déjà vénérée de son vivant, on venait la consulter pour connaître l'avenir. Sollicitée pour ressusciter un enfant de la tribu Charan, elle ne put y parvenir car il s'était déjà réincarné en rat. Elle décida que tous les Charans se réincarneraient en rats.




On pénètre dans la cour en passant par un porche de marbre blanc muni d'une porte en argent massif.

En pénétrant plus avant dans le sanctuaire, on voit des groupes de rats près de trous ménagés tout exprès dans les murs de marbre blanc. D'autres, plus hardis, traversent les salles en trottinant juste devant nos orteils, d'autres encore plus intrépides sont juchés sur les barrières en fer forgé, à portée de nos mains.

Bien nourris ou trop nourris de lait, riz et friandises, leur aspect n'est guère engageant. La consanguinité y est aussi peut être pour quelque chose. Finalement leur petit gabarit (par rapport à leurs congénères de chez nous) qui les fait ressembler à de grosses souris les rend un peu moins effrayants.

Il reste à faire un brin de toilette avant de se rechausser. C'est là que l'on se rend compte que malgré un carrelage passé à la serpillière, on ressort avec la plante des pieds littéralement noire...


En suivant un convoi de camions chargés d'explosifs, nous repassons à Bikaner afin de nous diriger vers l'ouest, vers Jaisalmer distante de 250km.

Hautes cheminées fumantes de briqueteries, huttes isolées, minuscules villages de huttes, petits temples de villages...

 
A propos de SCOLARISATION...

Une importante réforme est annoncée pour le début 2010 en ce domaine.

Tous les Etats de l'Union seront dans l'obligation d'assurer gratuitement la scolarisation des enfants âgés de 6 à 16 ans, jusqu'au brevet. La scolarité est gratuite, y compris le repas de midi, ce qui peut motiver certaines familles mais en revanche elles paient l'uniforme.
Mais il faut savoir que 10 millions d'enfants échappent actuellement à la scolarisation. Quelques 100000 classes devraient être construites et plus de 500000 enseignants recrutés pour pourvoir les postes vacants, de sorte qu'il n'y ait pas plus d'un enseignant formé pour 30 élèves.

Il en coûtera 30 milliards d'€uros sur les cinq années 2011-2016, répartis pour 55% à la charge de l'Etat Fédéral et les 45% restants à la charge des gouvernements régionaux...

Beau programme quand on sait que le quart des postes d'enseignants sont vacants et que seuls la moitié des "enseignants" en postes enseignent réellement (ce qui nous a semblé le cas dans l'école visitée où certains adultes avaient l'air de parfaits dilettantes), il est vrai que seulement 40% des instituteurs ont reçu une formation. Donc moins de 40% des postes d'enseignement fonctionnent réellement !
Par ailleurs, indépendamment des classe nouvelles à créer, il faut savoir que 60% des écoles primaires de sont pas raccordées au réseau électrique et que la moitié n'ont même pas de mur d'enceinte pour assurer un minimum de sécurité.

Beau programme donc mais on sait que dans ce pays la plus belle législation peut rester lettre morte.

En milieu de matinée, vers 10h30, pour répondre à nos souhaits, Dilip nous fait arrêter au milieu de nulle part, à quelques centaines de mètres d'une école du désert que l'on va visiter.
Les cours ont lieu de 10 heures à 16 heures. Les vacances ont lieu en mai et juin, lorsque les températures avoisinent les 50°! Les écoles publiques sont gratuites et la scolarité obligatoire dure 10 ans.

Près d'une cinquantaine d'élèves sont rassemblés dans la cour, moitié de garçons et moitié de filles mais ce sont deux filles qui sont leaders du rassemblement. Sous le contrôle des instituteurs, elles mènent de mains de maître(sse) la prière et les proclamations patriotiques qui suivent. Les élèves parfaitement alignés sont totalement concentrés, yeux clos, mains jointes, malgré notre présence importune.
Les élèves sont en uniforme (à quelques exceptions près notamment les plus petites filles), les filles sont en punjabi, tunique bleue, écharpe et pantalons blancs et les garçons en chemisette bleue et pantalon beige.
Une seule jeune fille porte un foulard sur les cheveux... témoignant de la faible proportion de musulmans dans a population locale.

Classes spartiates, les élèves s'assoient à l'indienne, à même le sol. Matériel pédagogique réduit pour les trois ou quatre classes de l'établissement: portraits des dirigeant historiques (ceux d'anciens premiers ministres Jawaharlal Nehru, Indira Gandhi... ou celui de la présidente du pays depuis juillet 2007, Pratibha Patil). Tableaux pédagogiques illustrés sur l'anatomie, le sport, la faune, vocabulaire basique (en hindouistani, hindi et anglais), carte des états de l'Union Indienne et l'inévitable tableau noir... La cuisine est aussi rudimentaire.
Nous laissons quelques cahiers et crayons et on nous remercie en nous demandant de transmettre nos photos par courriel (meghnavrang@yahoo.com).

Une fois de plus, une visite d'école édifiante dans une pays en développement.

Squelettes d'animaux dans le désert, cadavre de vache au bord de la route

 

Arrêt déjeuner au "Desert Resort", effectivement en plein désert...
Cela remplace le déjeuner prévu au Fort de Pokaran qui date de 1532.
Ville tristement rendue célèbre par les
essais nucléaires réalisés dans le désert voisin en 1974 et 1998 , ce à quoi le Pakistan riposta la même année.
Nous ne verrons donc pas ses austères remparts de grès rouge...

Nous reprenons la route vers Jaisalmer à quelque 100 km encore...

En cours de trajet, Dilip évoque quelques traits de l'hindouisme. Un univers cyclique, sans commencement, ni fin.
Entre deux réincarnations, la vie est découpée en quatre étapes: jeunesse (de 5 à 25 ans), activité (25 à 50 ans), retraite (de50 à 75 ans en cohabitation avec ses enfants et petits-enfants) et renoncement (à partir de 75 ans où les sadhus ou renonçants, hommes ou femmes, se retirent du monde pour devenir ermites).
L'incinération est le rite important attaché aux défunts, il permet à l'âme immortelle qui erre sur terre de poursuivre son chemin, libérée de son enveloppe charnelle, et de renaître sous une nouvelle forme.
En revanche sont inhumées les personnes déjà sauvées, dont la dépouille n'a donc pas besoin d'être brûlée pour atteindre le salut: les sadhus, les enfants (moins de 10 ans) considérés comme encore innocents, les personnes décédées d'une morsure de cobra (signe de Shiva)…
L'homme naît trois fois. La première fois, il naît de son père et de sa mère. Puis une seconde fois par le mariage et, enfin, quand il meurt et qu'on le dépose sur le bûcher, c'est alors qu'il naît pour la troisième fois.
L’homme se marie une première fois vers 30 ans puis, vers 60 ans, se consacre au domaine du spirituel à l’occasion d’un deuxième "mariage"(avec la même femme). Lors du premier mariage l’homme est en blanc (le sperme) et la femme en rouge (le sang). Lors du second, l’homme est en blanc et la femme en jaune. leur fils prend alors en charge tous les aspects matériels de la vie. Il est donc essentiel que chaque famille ait au moins un fils, trop de filles sont, de ce fait, craintes et la dernière parfois abandonnée.


Toujours dans le désert, nous voyons des casernements militaires, cela annonce l'approche de Jaisalmer... Dilip nous précise que des bases aériennes sont installées dans le désert avec des abris souterrains.



Shekhawati    Jaisalmer

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