CUBA
Au pays de Fidel et de CHE...
du 8 au 22 février 2009


AUTRES VOYAGES...

APERÇU HISTORIQUE


AVANT CHRISTOPHE COLOMB


L'île était alors habitée par environ 100 000 Amérindiens (les chiffres vont de 16 000 à 500 000): Guanajuatabeyes (primitifs et nomades), Ciboneyes (éleveurs et pêcheurs), Taïnos (les plus "civilisés"), Arawaks, ainsi que par des tribus anthropophages, les Caribes.
Ces peuples provenaient du nord via la Floride et de la région de l'Orénoque en Amérique du sud, via l'archipel des Petites Antilles.
Voisine du Mexique et du Guatemala, on peut être surpris que les grandes civilisations précolombiennes mexico-guatémaltèques n'aient pas touché cette île pourtant relativement proche.


DECOUVERTE ET COLONISATION ESPAGNOLE


Alors qu'il croyait aborder le continent asiatique par l'ouest, Christophe Colomb découvrit l'île de Cuba lors de son premier voyage, le 28 octobre 1492, après la découverte des Bahamas et avant l'île d'Hispaniola (actuellement Haïti et St Domingue) distante de 85 km seulement. Il entreprit un voyage d'exploration au printemps 1494 au cours duquel il établit le relevé de la côte de Cuba, découvrant alors qu'il ne s'agissait que d'une île et non d'une partie du continent asiatique comme il en était persuadé jusqu'alors.

De 1492 à 1898, Cuba a été une possession espagnole.
La colonisation de Cuba commença en 1511, sous l'égide de Diego Velázquez de Cuellar, nommé gouverneur de l'île et fondateur de nombreuses villes dont Baracoa, Santiago de Cuba (1514) ou La Havane (1519).

Les réserves d'or cubaines rapidement épuisées, l'administration locale doit trouver une alternative économique. Les plantations de canne à sucre introduites depuis l'Inde, de tabac et de café deviennent les principales activités économiques de Cuba pendant l'époque coloniale.
Mais la population indigène étant décimée, il fallut recourir à l'esclavage. Les premiers esclaves africains arrivent à Cuba en 1513. Il en arrivera approximativement 760 000 (voire un million?) entre 1600 et 1886, date de l'abolition définitive de l'esclavage à Cuba (longtemps après Haïti où l'esclavage fut aboli dès 1793 tandis que ce nouveau pays accédait à l'indépendance dès 1803).
Les esclaves représentaient alors la moitié (ou le tiers?) de la population de l'île de Cuba.


INDEPENDANCE OU SOUS DOMINATION IMPERIALISTE ?

En 1762, les Britanniques occupent La Havane pendant neuf mois, l'ouvrent au commerce international, et y importent près de 10 000 esclaves, puis rendent Cuba aux Espagnols contre la Floride, à l'issue du traité de Paris, signé en 1763. Les provinces cubaines sont créées en 1778 (6 provinces à l'époque coloniale et 14 aujourd'hui).

Les révoltes d'esclaves à Haïti à la fin du XVIIIe s, l'abolition de l'esclavage dans cette colonie française en 1793 puis l'indépendance d'Haïti en 1803 provoquèrent une arrivée de colons français à Cuba.

En 1898, Cuba comptait seulement 1,8 millions d'habitants.

Avant la révolution castro-guévariste, il y eut deux guerres d'indépendance.
La première de 1868 à 1878 avec le planteur Carlos Manuel de Cespedes (1868-1878) échoua sur le plan politique mais aboutit à l'abolition de l'esclavage quelques années plus tard. Autres héros de cette guerre Antonio Maceo et le général Maximo Gomez. Les combats étaient menés trop localement, sans la coordination nécessaire (avec Agromonte à Camagüey par exemple).
La deuxième guerre d'indépendance (à partir de 1895) s'acheva par l'entrée en guerre des États-Unis contre l'Espagne en 1898.

José Julian Martí (1853-1895),
écrivain et patriote cubain de souche hispanique, est l'un des héros les plus connus de cette seconde guerre après. Il dut s'exiler plusieurs fois en Espagne. Ses écrits et sa mort au combat en firent un mythe symbolisant l'aspiration du peuple cubain à l'indépendance. Il fonda le Parti révolutionnaire cubain en 1891.
Il donnait déjà la ligne du mouvement révolutionnaire en avertissant que certes l'Espagne peut être chassée grâce aux Etats-Unis, mais « ... une fois les États-Unis à Cuba, qui les en sortira ? » car il existait un vrai courant annexionniste proaméricain.


Alors que l'Espagne affronte l'insurrection cubaine depuis 1895, le 15 février 1898, un vaisseau de la marine américaine qui se trouvait dans le port de La Havane explosa dans des circonstances encore non éclaircies (un coup monté des USA ?).
Cela permit aux États-Unis d'intervenir dans le conflit et d'attaquer les Espagnols
à Cuba, alors qu'à ce moment, les révolutionnaires Cubains étaient proches de la victoire. L'Espagne avait envoyé un million d'hommes, mais seuls 200 000 retournèrent en Europe (décès par maladie, morts au combat, conditions de vie meilleures à Cuba, etc).
Avec leurs bateaux d'acier face aux bateaux espagnols en bois, les troupes américaines remportèrent une bataille décisive dans la baie de Santiago. Ces troupes occupèrent ainsi l'île entre 1898 et 1902. Le Traité de Paris mettra fin au conflit: l'Espagne cède Cuba, Porto Rico, Guam et les Philippines aux États-Unis.
Quatre ans plus tard, le 20 mai 1902, les Américains accordèrent l'indépendance à Cuba. Toutefois, ils firent insérer l'amendement Platt dans la constitution. Cette disposition permettait aux soldats américains d'intervenir à Cuba, chaque fois qu'ils le jugeaient nécessaire pour la stabilité de l'île.
Les troupes américaines quitteront l'île le 28 janvier 1909, mais les Américains garderont le contrôle de Guantanamo (toujours occupée par les États-Unis).
Cuba continuera depuis à être sous la dépendance de Washington jusqu'à la révolution de Castro, et les dictateurs recevront à plusieurs reprises le soutien des États-Unis.
A noter que lors des deux guerres mondiales, Cuba se rangea du côté des Alliés.
Pendant ce premier tiers du XXe s. une immigration originaire de l'ancienne puissance coloniale y apporta encore un million d'Espagnols.

En 1933 une révolution éclata, Ramón Grau San Martín devint président pendant quelques temps et Cuba fut le 23e pays où les femmes obtinrent le droit de vote (en France, il ne sera accordé qu'en 1944 soit dix ans plus tard!).
Le sergent Fulgencio Batista qui avait participé au coup d'État de 1933 le renversa en 1934 puis remporta les élections de 1940, que de nombreuses personnes considérèrent comme truquées. Ramón Grau San Martín revint au pouvoir en gagnant les élections présidentielles de 1944.
Carlos Prio Socarras fut élu président, en 1948 grâce au soutien de la mafia américaine.

Le 10 mars 1952, Fulgencio Batista mena un nouveau coup d'état. Il se proclama président et suspendit la constitution. Son mandat fut renouvelé en 1954 au terme d'élections truquées. Par la suite, il renforça sa dictature.
Le pays comptait alors 6 millions d'habitants (la population a doublé depuis).

LA REVOLUTION (Guevaro-)CASTRISTE

En vue d'éliminer le dictateur Fulgencio Batista, le 26 juillet 1953 (date du centenaire de la naissance de José Marti qui devient la date à l'origine du mouvement révolutionnaire du "26 de julio"), Fidel Castro lance une opposition clandestine qui mène l'attaque de la caserne Moncata à Santiago mais il est arrêté. Avocat, il assura sa propre défense et il est condamné à 15 ans de prison.
Dans la perspective des élections de 1954, le dictateur prononce des amnisties dont les deux frères Fidel et Raul Castro profitent pour s'exiler au Mexique en 1955 où ils rencontrent un jeune médecin argentin, Ernesto Che Guevara. Avec leurs 84 (ou 80 selon certaines sources) camarades barbudos (barbus), ils débarquent à Cuba en décembre 1956 mais la plupart sont fait prisonniers ou sont tués. Castro trouve refuge dans les montagnes de la Sierra Maestra avec le restant du commando, réduit à une quinzaine (ou une douzaine?) de membres dont les commandants Ernesto Che Guevara et Camilo Cienfuegos. De là, avec l'appui des paysans pauvres, ils vont mener une guérilla pendant deux ans en recrutant sur place de nouveaux adeptes, surtout chez les paysans.
La colonne conduite par Castro se dirigea vers l'est afin de prendre Santiago tandis que les deux autres colonnes partirent vers l'ouest pour un long parcours en direction de la Havane mais avant d'y parvenir ils remportèrent une victoire décisive à Santa Clara le 28 décembre (à plus de 500 km de leur point de départ) tandis que Batista s'enfuyait à St Domingue.

Le mouvement révolutionnaire cubain bénéficia du soutien de philosophes français: Jean-Paul Sartre et même de l'engagement opérationnel d'un Régis Debray qui accompagnera même le Che dans sa lutte ultérieure en Bolivie jusqu'à sa capture en 1967.


Le 1er janvier 1959, avec le Che et Cienfuegos, les insurgés prennaient La Havane tandis que Castro s'emparait de Santiago. Castro entrait triomphalement à La Havane le 8 janvier et devenait Premier Ministre le 16 février 1959. On le connaît depuis sous le nom de "Lider Maximo" (le grand chef).

Si la révolution a triomphé, c'est parce qu'elle bénéficiait du soutien de la population, y compris des classes moyennes et de la bourgeoisie. Mais aussi parce qu'elle a pu faire alliance avec les opposants communistes et les luttes urbaines (grève générale).


Les crises avec les Etats-Unis et la radicalisation du régime

Très vite, les USA qui dans un premier temps avaient reconnu le nouveau gouvernement s'opposèrent à la suite de la confiscation des avoirs étrangers (United Fruit). Pourtant en avril 1959, Castro s'était rendu aux États-Unis pour assurer qu'il ne choisirait pas le communisme.
Entre le 17 et le 21 avril 1961, 1500 cubains (ou 2000) réfugiés aux États-Unis, entraînés et payés par la CIA tentèrent d'envahir l'île sans succès en débarquant à la Baie des Cochons. Après cet échec, il fut par la suite procédé à un échange de prisonniers américains contre des médicaments et des pots pour bébés! Les raffineries américaines (Esso) furent confisquées.
En mai 1961, la liberté de culte fut abolie et les clercs expulsés par le nouveau gouvernement cubain.
Depuis, le dictateur s'est rapproché de l'église catholique en rendant visite à Jean-Paul II au Vatican en 1996 tandis que ce pape est venu à Cuba en 1998.

A titre de représailles, depuis le 3 (ou le 7?) février 1962, Cuba est soumis à un embargo (blocus économique) par les USA. Cette prérogative du président américain remonte à la loi "Trading with the Enemy Act" de 1917 lui permettant de limiter les échanges aves une puissance ennemie en temps de guerre. Dans le cas présent, juridiquement en droit américain, aussi bien les échanges commerciaux que les voyages d'Américains à Cuba sont prohibés en tant que pratiques de "commerce avec l'ennemi".

Les tensions entre les deux pays atteignent leur paroxysme lors de la crise des missiles d'octobre 1962. Les Etats-Unis découvrent que l'armée soviétique a installé des rampes de lancement de missiles balistiques (à capacité nucléaire) à moyenne portée sur l'île. Face à la détermination du président américain Kennedy, Moscou ne prit pas le risque de l'apocalypse nucléaire et décida de rappeler les navires et d'enlever les missiles qui étaient déjà en place, en échange de la promesse que les États-Unis n'envahissent pas Cuba mais la CIA a continué à soutenir des groupes anti-castristes et à commanditer plusieurs assassinats (Fidel Castro évoque 600 tentatives à son encontre!).

Le pays au régime socialiste est une dictature: police politique, camps de concentration, travaux forcés, exécutions d'opposants, travaux forcés jusqu'en 1967, propagande et endoctrinement tels que dans les années 1960-80, les étudiants devaient participer à la récolte de la canne (ce qui n'est pas sans rappeler la Révolution Culturelle chinoise!). Le Parti communiste est le seul parti politique reconnu par la Constitution.
Comme dans toutes les dictatures communistes (URSS, Chine Viet Nam...) un contrôle politique est exercé sur la population au travers de comités de quartier. Depuis 1970, quelque 100 000 CDR ou Comités de Défense de la Révolution encartent 75% de la population et quadrillent le pays en exerçant plus qu'un contrôle social et forment une sorte de police politique de proximité.
Ajoutons que les jeunes gens de 18 ans sont astreints à un service militaire qui dure deux ans (service facultatif pour les jeunes filles).

Il n'existe qu'une presse officielle, l'accès à internet est très limité. Les rassemblements sont interdits. La sortie de l'île est soumise à une autorisation délivrée au cas par cas. L'exercice des droits et des libertés politiques doit être " conforme aux objectifs de la révolution ", le régime met l'accent sur le respect des droits sociaux et culturels. Depuis la " Période spéciale" des années 90 (suite à l'effondrement du bloc soviétique) les autorités en place ont eu recours au syndrome d'une révolution assiégée par l'ennemi extérieur pour susciter un sentiment nationaliste qui leur a permis d'obtenir un certain soutien de la part d'une population rendue irritable et impatiente du fait de la croissance des inégalités, des problèmes de rationnement alimentaire et des difficultés d'approvisionnement énergétique.
Des périodes de relatif assouplissement du régime (visite du Pape en 1998 suivie de la libération de prisonniers politiques, tolérance à l'égard de certains mouvements dissidents, quelques libérations en 2005) et de raidissement se sont succédées (répression du printemps 2003 et arrestations de dissidents en juillet 2005).


Les libertés fondamentales d'expression, d'association et de circulation sont extrêmement réduites. Le pays a connu plusieurs vagues d'emprisonnement des opposants politiques qui seraient encore au nombre de 230 (75 ont été emprisonnés en 2003 et les "dames en blanc" manifestent régulièrement pour leur libération). La sévérité de ce régime a provoqué l'exode de centaines de milliers de Cubains, réfugiés notamment en Floride. 1,7 million de Cubains ont fui leur pays soit 15 % de la population totale. Illustrant cette fuite, ce sont les 125 000 marielitos qui s'embarquèrent par groupes à Mariel en 1980 et les balseros, ceux qui ont fui isolément à l'aide d'embarcation de fortune d'où ils tirent leur surnom.
En revanche, sur le plan économique, les années 1980 furent de belles années grâce au soutien de l'URSS (
fournisseur pour l'importation de pétrole, client pour l'exportation de sucre... aux tarifs les plus avantageux pour Cuba!).


Une crise plus grave avec la fin du Bloc de l'Est

Le pays a été profondément déstabilisé, politiquement et économiquement, par l'effondrement de l'URSS et plus généralement par l'écroulement du communisme en Europe après 1989: disparition des aides, retrait des troupes soviétiques, réduction des échanges très avantageux avec le "grand frère".
Une épuration sévère (exécutions) eut alors lieu dans les instances du parti communiste cubain. Jusqu'en 1994 et la mise en place d'une Assemblée du Peuple, Fidel cumulait les fonctions de Président de la République, Chef du Gouvernement et Premier Secrétaire du Parti.
Ce moment difficile, la Periodo Especial, a été sur le plan économique celui de l'austérité (par exemple suppression du Carnaval de Santiago, des colonies de vacances) puis d'une certaines libéralisation économique (autorisation d'entreprises privées notamment des restaurants familiaux limités à 12 couverts, les paladares, investissements étrangers autorisés, légalisation du dollar) engagée en 1994. Après l'effondrement soviétique, c'est très partiellement que le relais a été pris par d'autres pays comme la Chine (important du nickel, exportant des équipements) ou le Venezuela (fournisseur de pétrole à bas prix mais cela risque d'être remis en cause avec la crise économique et financière survenue à l'automne 2008 (le cours du pétrole ayant chuté des deux tiers en un an et les ressources budgétaire de l'Etat vénézuélien étant divisées par deux).

Fidel Castro fut premier ministre de 1959 à 1976, puis, à l'abolition de cette charge, président du conseil d'État de 1976 au 19 février 2008.


Enfin le temps des réformes ?

Raúl Castro Ruiz, après avoir assuré l'intérim du pouvoir dans la phase provisoire qui avait été ouverte le 31 juillet 2006, avec l'annonce de l'hospitalisation de Fidel Castro, a été élu le 24 février 2008 président du Conseil d'État et du Conseil des ministres par l'Assemblée nationale (600 députés, un pour 25 000 hab.).
Il balance entre le choix des réformes plus ou moins symboliques et la répression destinée à sauver l'Etat castriste. Longtemps commandant en chef des armées, il est le leader d'un pays d'économie socialiste touché par la misère ou du moins la pénurie, qui connaît encore les tickets de rationnement.


Finalement va-t-il se révéler plus pragmatique que doctrinaire ?
Depuis 2006, amplifiant l'ébauche d'ouverture de 1994, il a engagé quelques changements structurels et conceptuels qui se traduisent par une plus grande liberté de parole des Cubains et la mise en place de politiques destinées à l'amélioration du niveau de vie de la population (réforme agricole, annonce d'une réforme des salaires). Il s'est également engagé à lutter contre "l'excès d'interdictions (en avril 2008: libéralisation de la vente au détail d'ordinateurs, de DVD, d'appareils électroménagers et de téléphones mobiles, autorisation pour les Cubains de séjourner dans les hôtels et de louer des voitures, l'usufruit de terres en friches peut être consenti au profit d'agriculteurs indépendants...).

...et une petite anecdote pour illustrer ce régime:

Les télévisions nous avaient montré des séquences de l'investiture de Raul par un vote bien peu démocratique. Questions du président bien falot de l'Assemblée Populaire Nationale:
Y a-t-il des abstentions ? [balayage de caméra sur les travées] aucune main ne se lève...
Y a-t-il des votes contre ? [balayage de caméra sur les travées] aucune main ne se lève...
Conclusion: "Elu à l'unanimité"
.


Comme beaucoup de révolution
s nées d'idéaux, la révolution cubaine s'est dévoyée et pervertie.
Est-ce qu'elle valait d'aussi grands sacrifices de la part du peuple cubain? A un tournant de son histoire, quel modèle peut aujourd'hui inspirer Cuba ?
La Chine avec "l'économie socialiste de marché" ou les Etats-Unis pour peu que Barack Obama et Raul aient l'intelligence d'engager un dialogue, ce que l'on peut souhaiter...
et ce qui semble en bonne voie car en maintenant le blocus, Washington ne fait que cultiver l'antiaméricanisme à Cuba. Après un allègement de l'embargo décidé par les USA le 11 mars 2009, c'est dans le contexte du 5e Sommet des Amériques organisé à Trinidad y Tobago, que le nouveau président américain, Barack Obama, est allé un peu plus loin ,13 avril 2009 en décidant que les Cubains vivant aux USA pourront se rendre à Cuba autant de fois qu'ils le veulent et d'y emporter de l'argent sans restriction.
Trois jours plus tard, Raul répond que tout peut se discuter, y compris la question des droits de l'Homme.

Il ne faut pas perdre de vue que la jeunesse cubaine idéalise les Etats-Unis alors que "les anciens" y voient toujours l'ennemi qui leur ferait perdre certains acquis. De plus ces derniers répugnent à exprimer ouvertement une forme de reniement de leur ancien engagement révolutionnaire
(on retrouve ce même clivage dans les anciens pays du bloc soviétique).

Si demain les rapports se normalisaient entre Cuba et les Etats-Unis, il y a un grand risque de déstabilisation comme ce fut le cas dans l'URSS avec la perestroïka.
On estime à 1,5 millions le flux annuel de touristes qui viendraient des Etats-Unis. Cuba deviendrait en quelque sorte le 51ème état américain! L'économie cubaine ne reposerait plus alors que sur le tourisme et l'on risquerait de revoir se répandre la corruption et le pouvoir de la mafia, tout comme avant la Révolution. En somme, un retour en arrière, dans la situation d'il y a une cinquantaine d'années...

AUTRES VOYAGES...

 

''CUBA''

Passez la souris sur la carte pour naviguer

L'île de CUBA fut baptisée d'après son nom indigène, Cubanascan, signifiant "place centrale". Pour les conquistadors espagnols, il y eu une méprise comique lorsque les Indiens pointaient le doigt vers leur pays en disant "cuba" car dans la langue de Cervantès le terme cuba désigne le tonneau ou la cuve.


Passez la souris sur le drapeau


LE DRAPEAU CUBAIN...
Le drapeau cubain a été dessiné en juin 1849 par le poète Miguel Teurbe Tolon y de la Guardia (1820-1857) et son épouse Émilia (un couple cubain exilé à New York) qui créera également les armoiries nationales, à la demande du général vénézuélien Narciso Lopez (1797-1853), militaire (flibustier ?), devenu homme d'affaires à Cuba après avoir épousé une riche propriétaire cubaine.

Le général Narciso Lopez avait organisé une conspiration en vue de libérer l'île du joug colonial espagnol mais en vue de l'annexer aux Etats Unis d'Amérique ! Ceci explique la similitude du drapeau cubain avec le drapeau des États-Unis - auquel il emprunte les bandes et les couleurs puisqu'il souhaitait voir Cuba rejoindre la fédération américaine et ainsi y intégrer une nouvelle étoile. L'analogie se poursuit avec le Texas, ancienne colonie espagnole puis détaché du Mexique, qui dispose d'un drapeau identique à celui de Cuba. Narciso Lopez étant franc-maçon (le Grand Orient de Cuba et des Antilles GOCA fut fondé en 1862), on n'est donc pas surpris de découvrir dans le drapeau des symboles maçonniques (triangle, étoile à cinq branches).
I
l dut s'exiler aux Etats-Unis d'où il organisa deux tentatives d'invasions qui échouèrent (il fut exécuté par le supplice infamant du garrot).
C'est lors de la première expédition que ce drapeau sera hissé pour la première fois à Cardenas le 19 mai 1850... pour une journée.

Une version plus simple du drapeau (mais avec les mêmes couleurs) fut utilisée en 1968 lors de la guerre de Dix Ans déclenchée par Carlos Manuel de Céspedes, franc-maçon, propriétaire sucrier qui libéra ses esclaves.
Ce drapeau fut adopté comme emblème national par l'Assemblée Constituante de la République de Cuba le 11 avril 1869 puis le 20 mai 1902 lorsque la République Cubaine est instauré, après que Cuba soit devenu indépendante de l'Espagne en 1898.

Symbolique
Les trois couleurs (bleu, blanc et rouge), rappellent le triptyque de la Révolution française : ''liberté, égalité, fraternité''.
Le triangle équilatéral, symbole maçonnique, traduit aussi les idéaux révolutionnaires et républicains (liberté, égalité et fraternité), sa couleur rouge exprimant le sang versé par les patriotes cubains. L'étoile solitaire (La Estrella Solitaria) à cinq branches, autre symbole maçonnique, traduit l'indépendance nationale.
Les trois bandes bleues représentent les anciennes provinces (centrale, occidentale et orientale) qui contrôlaient l'île et les deux blanches symbolisent la pureté de la révolution et la justice.

Une interprétation plus conforme à l'idéologie du régime actuel.
Les 3 couleurs (blanc, bleu et rouge) sont celles de la révolution et dans la connotation latine, s'associent au triptyque révolutionnaire français de liberté, égalité, fraternité.
Les idéaux de justice sont exprimés dans la pureté de la couleur blanche.
L'altruisme et la grandeur de ses idéaux dans le bleu.
Le rouge est le reflet du sang versé pour la liberté.
Le triangle équilatéral est la figure géométrique parfaite par ses 3 cotés et ses 3 angles égaux, lesquels signifient l'égalité entre les hommes et sa couleur rouge, le sang versé lors des combats d'indépendance..
Les bandes symbolisent l'union, la perfection et la fraternité.
Enfin, l'étoile à 5 pointes - dont l'une est orientée vers le Nord, indiquant la stabilité - exprime l'équilibre entre les qualités morales et sociales devant définir l'Etat et signifie aussi l'astre brillant de son propre éclat, c'est-à-dire, un état indépendant. Elle s'identifie à la liberté chèrement acquise et est aussi symbole communiste….



Aperçu géographique...

PAYSAGE ET RELIEF

La république de Cuba, principal archipel des Grandes Antilles, mesure 1250 km de long (entre le cap San Antonio et le cap Maisí) pour 200 km dans sa plus grande largeur. Elle est située dans la Mer des Caraïbes.
En comptant l'île de la Jeunesse (l'ancienne Ile aux Pins pris ce nom après avoir été repeuplée par des jeunes gens à l'initiative de F. Castro mais bien plus tôt, elle avait aussi inspiré R.L. Stevenson pour son roman "L'Ile au Trésor"), au sud de la grande île, et les quelque 1600 îlots et cayos qui font partie de l'archipel. Cuba a une superficie de 110 992 km² (le cinquième de la France).
Le nord de l'île est baigné par l'océan Atlantique dans sa partie orientale et par le Golfe du Mexique qui le prolonge vers l'ouest après le Détroit de Floride tandis que le sud de l'île est baigné par la Mer des Caraïbes.

Les Bahamas "flottent" à 140 km environ, Haïti à 80 km à l'est, la Jamaïque à 140 km au sud, et Key West, en Floride, à 148 km au nord. Les Etats-Unis sont donc de bien proches voisins... Quant au Mexique, il est à 200 km de là à l'ouest du Cap San Antonio, au niveau de Cancun.

Le paysage cubain est une longue succession de plaines fertiles entrecoupées de quelques chaînes de montagnes. La principale et la Sierra Maestra, qui longe la côte sud de l'île. Elle est dominée par le Pico Turquino, le sommet le plus élevé de Cuba (1972 m d'altitude). Dans la province de Sancti Spíritus, les montagnes majestueuses de l'Escambray descendent doucement dans la plaine sur le flanc nord, et tombent abruptement dans les Caraïbes coté sud.
À l'ouest de Cuba, la cordillère Guaniguanico se distingue par une topographie unique : les mogotes, de gros monticules (érosion karstique) qui surgissent çà et là de la vallée de Viñales. A une heure de route de La Havane, vers l'ouest, les pentes douces de la Sierra de los Organos et celles du Rosario sont parcourues par de nombreux sentiers, ruisseaux et cascades.

Ces montagnes abritent de nombreux parcs naturels provinciaux et nationaux et des réserves qui regorgent de grottes, rivières, lacs et forêts, et qui servent d'habitat à la faune et à la flore tropicales. L'arbre roi de Cuba est le palmier royal, qui symbolise la force avec son tronc lisse et élancé (40 mètres).

Côté faune, 300 espèces d'oiseaux vivent à Cuba toute l'année et de nombreux migrateurs s'y réfugient l'hiver. Parmi les espèces endémiques on peut citer le conure, le todier ou encore le trogon de Cuba. Le colibri irisé, de la taille d'un bourdon, virevolte d'hibiscus en mariposa, la fleur symbole de l'île.
Le meilleur endroit pour observer les oiseaux est la péninsule de Zapata dans la province de Matanzas. On peut également y voir un élevage de crocodiles.

La côte cubaine, longue de 5746 km, est bordée de près de 300 plages pour nager, faire de la plongée et pêcher. Cuba a même un désert, dans la province de Guantánamo, où poussent de nombreuses espèces de cactées.

CLIMAT

L'île située à 30 km seulement au sud du tropique du cancer jouit essentiellement d'un climat subtropical modéré. La moyenne de température s'élève à 27°C (de 25° en hiver à 30° en été). L'air ambiant est très humide avec une saison sèche de novembre à mai et une saison des pluies de juin à octobre.
Cuba est régulièrement frappée par des cyclones pendant à la fin de l'été et en automne. Ce fut le cas en 1993 et récemment, lors de la dernière saison, fin août et début septembre 2008, avec les cyclones Gustav (dans l'ouest) et Ike (dans l'est de l'île) . L'année 2005 fut également rendue célèbre par Dennis et surtout par Katrina qui dévasta la Nouvelle-Orléans.
En 2008 Cuba a moins souffert que Haïti (une vingtaine de morts) mais a subi d'énormes dégâts (50 000 logements détruits, plus de 400 000 endommagés, plus du tiers des récoltes anéanti et le réseau électrique particulièrement touché), sans oublier sept morts.

POPULATION

Lors de sa découverte, l'île était alors habitée par environ 100 000 Amérindiens (les chiffres vont de 16 000 à 500 000). En 1540, il n'était plus que 5000 (!) et, trente ans plus tard, à peine un millier.
Pour pallier au manque de main-d'oeuvre indienne, les Espagnols firent venir près d'un million d'esclaves africains, principalement originaires de la côte occidentale : Sénégal, Guinée, Côte d'Ivoire, Nigeria, Cameroun et Congo.
Les immigrants espagnols, majoritairement originaires de la Galice des Asturies, des Canaries, étaient principalement issus des milieux défavorisés de la péninsule. Cette immigration s'est poursuivie jusqu'à la guerre civile espagnole.
Les premiers immigrants chinois sont arrivés sur l'île au milieu du XIXe siècle. Au total, ils seront près de 150 000 à quitter leur pays, pour des conditions de travail qui n'étaient guère plus enviables que celles des esclaves.
Durant la seconde guerre mondiale, des juifs fuyants les persécutions créèrent une communauté qui comptait environ 20 000 personnes avant la révolution. Ils sont maintenant moins de 2000, beaucoup ont émigré aux États-Unis durant les premières années de la révolution.

En sens inverse, en 1980, plus de 120 000 Cubains partent vers la Floride ; parmi eux, de nombreux prisonniers de droit commun sont expulsés par le régime.
Aujourd'hui, deux millions de Cubains, soit 11 % de la population du pays, vivent en exil.
La loi espagnole sur la "Mémoire Historique" entrée en vigueur fin 2008 va permettre à quelques 200 000 Cubains de demander la nationalité espagnole dans les trois prochaines années et ainsi va leur permettre de quitter l'île. Rien que pour le mois de janvier 2009, plus de 20 000 Cubains se sont pressés aux portes du consulat afin de remplir les formalités requises.

En 1825, l'île dénombrait 46% de blancs, 18% de non-Européens libres (métis) et 36% d'esclaves. Aujourd'hui elle est peuplée de 51% de métis, 37% de blancs et de 11% de Noirs selon les uns, ou d'environ 66 p. 100 de Cubains d’origine espagnole, 22 p. 100 de métis et 12 p. 100 de Noirs selon les autres. Etranges écarts de statistiques et étranges variations de définitions!...

Bien que pays relativement pauvre, Cuba se distingue de son proche et misérable voisin (distant de 85 km) Haïti.
En 2004, la population cubaine était estimée à 11,3 millions d’habitants, soit une densité moyenne de 102 habitants au km2 (un peu moins que la France avec ses 118 hab./km²). En 1998, le taux de fécondité était de 1,5 enfant par femme (4,8 à Haïti).
L’espérance moyenne de vie est de 77 ans (52 ans à Haïti) contre 58 ans en 1959. La mortalité infantile est de 5,3 p.1000 contre 60 p.1000 en 1959. De scores en matière démographique sont meilleurs ici que ceux des USA!

Cuba est connu pour sa médecine (la moitié des médecins cubains sont en mission à l'étranger) et son éducation gratuites.
De nombreux Américains (sans doute d'origine cubaine car en principe les autres n'ont pas le droit de s'y rendre) déçus par leur système de santé viennent se faire soigner à Cuba. Le gouvernement américain a même autorisé la mise en vente aux États-Unis de deux vaccins élaborés à Cuba, devenu un grand exportateur de médicaments génériques.
Cuba se situe au troisième rang mondial avec un taux d'alphabétisation de 99,8 % (93% aux USA, 54% à Haïti) contre 76% en 1959.Cuba compte aujourd'hui un million de diplômés de l'enseignement supérieur, l'une de ses richesses si le régime parvient à se réformer.

L'ECONOMIE CUBAINE

Pays de grandes inégalités lors de la dictature de Batista, Cuba était néanmoins le pays d'Amérique Latine qui disposait alors du plus grand nombre de kilomètres de voies ferrées et d'appareils électroménagers et le peso était à parité avec le $ US! Mais on comptait alors 40% de chômeurs alors qu'aujourd'hui on affiche un chiffre de 2% qui laisse sceptique car comme dans beaucoup de pays du Tiers Monde, il y a une masse de chômage caché dans un sous emploi chronique.

Depuis la révolution, l'économie, contrôlée par l'Etat, est restée fondamentalement agricole.
Au lendemain de la prise de pouvoir, le régime castriste nationalise 90% du secteur industriel et 70% des terres agricoles (réforme agraire et collectivisation) car à la fin de la dictature 8% de propriétaires possédaient 70% des terres.

La chute de l'Union Soviétique et du COMECON (1989) qui priva l'île de ses principaux partenaires commerciaux s'ajoutant au vieil embargo (1962) des États-Unis ont eu de lourdes conséquences sur l'économie cubaine. C'est que l'on appelle
la Periodo Especial. Les taxes sur le tabac et l'alcool ont alors été augmentée de 100%
En 1994, une timide ouverture à l'économie capitaliste a eu lieu avec l'apport de capitaux étrangers dans des structures d'économie mixte notamment dans le tourisme ainsi que l'autorisation d'activités commerciales ou la libre disposition de 30% de la production agricole aux paysans.

Il faut savoir que maintenant la principale ressource du pays provient de la rétribution des "services professionnels et techniques" (aide médicale) apportés par Cuba au Venezuela à hauteur de 8,4 milliards de dollars, soit trois fois plus que le tourisme!

Depuis 2004 (second mandat de B. Bush) et jusqu'aux tous récents (avril 2009) assouplissements sous le gouvernement de Barack Obama, les Etats-Unis avaient réduit à 100$ les transferts de fonds annuels vers Cuba pour les émigrés cubains et ils ne pouvaient plus effectuer plus d'un voyage de quatorze jours tous les trois ans.
En représailles, le change de dollars US est désormais fortement taxé, ce qui porte les frais sur cette devise à près de 20%.

Agriculture
La principale culture est la canne à sucre
, Cuba n'est plus le premier exportateur mondial de sucre. La chute des prix du sucre (et d'autres matières premières) dans les années 80 et 90 obligea une diversification de la production. En 2008, la production sucrière est à son plus bas niveau depuis un siècle et n'assure que 6% des recettes du pays).
Le tabac ou plus exactement les cigares rapportent de bons revenus à l'économie.
L'agrumiculture connaît un grand développement: de 60 000 tonnes d'agrumes produites en 1959, on est passé à plus de un million de tonnes en 2004, ce qui place Cuba au troisième rang mondial. Ce secteur est largement contrôlé par la société israélienne BM.

En revanche l'élevage a décliné puisque le nombre de têtes de bétails est tombé de 6 millions à 2 millions (sans doute les éleveurs sont-ils découragés par le monopole d'Etat).
Le riz est cultivé dans les plaines du centre et du sud.

Industrie
L'industrie est en partie consacrée au traitement des denrées agricoles et elle produit également du ciment, des fertilisants, du textile, des immeubles préfabriqués, des machines agricoles et des produits de consommation domestique.
L'industrie extractive concerne surtout le nickel (13% des recettes du pays). Cuba est le 6ème exportateur et arrive en 2nde position pour les réserves au niveau mondial.

Premier secteur de l'économie, l'industrie du tourisme est en pleine croissance et est une source vitale pour l'entrée des devises; c'est pour cela que le gouvernement a énormément investi pour créer l'infrastructure nécessaire. L'île tablant sur ses centaines de plages paradisaques et toujours ensoleillées adispose d'une centaine d'hôtels offrant 50 0000 chambres. Lorsque l'embargo sera levé, on peut s'attendre au retour des Américains (13 millions voyagent annuellement dans les Caraïbes) comme à l'époque avant Castro.
Mais c'est une activité qui y a des effets particulièrement pervers sur le plan social en créant une fracture entre ceux qui y exercent leur métier et le reste de la population très pauvre (son salaire mensuel est de l'ordre de 20$US). Un guide peut gagner 10 ou 15 fois plus qu'un professeur ou un médecin.
Dès 1996, l'activité touristique représentait plus que la culture de la canne à sucre en termes de devises. En 2007, environ 2,3 millions de touristes ont visité l'île (1,9 million en 2003) soit une progression de 9,3% en un an, touristes provenant pour l'essentiel du Canada ou de l'Union européenne. Cette activité a généré 2,7 milliards de dollars de recettes (2,1 milliards de dollars en 2003) soit 42% des recettes courantes.

Le gros problème de l'économie cubaine est le blocus commercial imposé par les Etats-Unis, en 1998 avec la loi Helms-Burton qui pénalise les compagnies étrangères qui font du commerce avec Cuba.
L'embargo
a été allégé depuis 2001 (11% des importations cubaines en 2006 proviennent des USA, surtout des produits agro-alimentaires). Les limitations imposées au commerce extérieur mais surtout la chute de l'ex Union Soviétique ont intensifié les problèmes de l'économie cubaine dans les dernières années.
Ce qui n'empêche pas que les transferts de fonds par les émigrés (exilés) depuis l'étranger, les remesas, constituent une ressource essentielle, à hauteur de 22% de la balance des paiements.

La crise qui connaît Cuba depuis les années 1990 a entraîné une augmentation des inégalités sociales. Le salaire moyen mensuel d'un Cubain est actuellement de 15 à 20 dollars. Le marché noir, lié au rationnement de la nourriture, la prostitution et la criminalité se développent dans l'île. Le système repose en outre sur une corruption généralisée.

Les réformes récentes du contrôle de l'état sur l'économie avec la création de zones dédiées à l'exportation ont apporté une bouffée d'oxygène. L'Argentine, le Canada, la Chine et l'Espagne sont les principaux partenaires commerciaux de Cuba qui profite également de pétrole à prix avantageux fourni par le pays ami qu'est le Venezuela de Hugo Chavez, aide que la crise mondiale actuelle pourrait remettre en cause (le Venezuela aide également la Bolivie, l'Equateur, le Nicaragua ainsi qu'à une vingtaine de pays de la zone caraïbe et fournit même du fuel aux familles pauvres des USA depuis 2005!).

INDICATEURS ECONOMIQUES

PIB (2007) : 51 Mds USD
PIB par habitant :4 500 USD (410 à Haïti)
PNB (2003) : 11 milliards US$
PNB par habitant : 996US$
Taux de croissance (2006) : 12,50% (plutôt 8%)
Taux de chômage (2006) : 1,9 %
Taux d’inflation (2006) : 5,7%

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB:
- secteur agricole : 3,9%
- secteur industriel : 20,6%
- secteur des services : 75,5%


L'opinion publique internationale tout autant que les Cubains sont divisés en deux camps antagonistes sur les conséquences de la révolution castriste: partisans et détracteurs.
Les premiers mettent en exergue l'universalisation de la santé et de l'éducation alors que les seconds argumentent sur leur dégradation
et sur l'incurie du système en matière économique.


Etats d'âme avant de partir


Dans notre découverte du Monde, nous voici donc encore dans un pays du Tiers Monde (ou en Développement si l'on est optimiste)!
Encore dans une dictature! et communiste de surcroît... Où la situer par rapport aux autres ?
Sur le plan du développement économique et de la liberté d'entreprendre, Cuba est très en retrait par rapport à la Chine et même au Vietnam mais devance nettement la Corée du nord (et sans doute le Laos).
Sur le plan de la démocratie, ces pays se valent. Pas plus de liberté d'opinion ni de pluralisme politique ici que dans les quelques autres dictatures communistes qui subsistent.
Encore que...
La caractère insulaire du pays accentue l'enfermement, certains parlent "d'île-prison"... Il est matériellement difficile de s'en échapper (bien qu'il y ait quelques boat-people, les balseros, sur des bateaux de fortune) et rares sont les Cubains autorisés à voyager pour raison professionnelle. L'information se réduit à la propagande au travers des media peu développés de l'île et aux grands panneaux couverts de slogans. On ne peut même pas s'échapper par le rêve consumériste car la publicité est bannie (contrairement au Vietnam ou à la Chine).

Le projet de voyage s'étant concrétisé par une commande, il n'était plus possible de faire marche arrière pour des raisons morales ou éthiques... scrupules dont ne s'encombrent pas certains tours operators spécialistes des destinations cubaines (et dominicaines).
Pourtant, en se documentant davantage sur ce pays, il apparaît que
le tourisme est une activité qui y a des effets particulièrement pervers sur le plan social en créant une fracture entre ceux qui y exercent leur métier et le reste de la population pauvre (son salaire mensuel est de l'ordre de 20$US). Un guide peut gagner 10 ou 15 fois plus qu'un professeur ou un médecin.
Le tourisme ne semble pas intégré dans une démarche de développement durable ou d'économie éthique et solidaire... et les choses pourraient être pires si ce secteur s'emballait à la faveur d'une normalisation des rapports avec les Etats-Unis (1,5 millions de visiteurs pourraient venir chaque année de ce pays).

Cuba est une destination qui peut intéresser les amateurs d'eaux turquoise et tièdes, les amateurs d'art naïf, de musique afro-caraïbe, de cigares, rhums et cocktails...
En revanche, on n'y verra ni paysages grandioses ni monuments antiques extraordinaires. Les Amérindiens de cette île n'ont pas développé de grande civilisation précolombienne qui aurait laissé des monuments comme en Amérique Centrale. Même les églises bâties par les Espagnols n'atteignent pas le niveau de richesse ou de sophisitcation baroque d'autres colonies espagnoles (au Mexique notamment).
En revanche l'architecture coloniale de bâtiments civils des XVIIIe-XIXe s. présente un grand intérêt malgré le grand délabrement de nombreux bâtiments. Exubérance d'une architecture éclectiques mêlant style néoclassique et style néomauresque. Restauré, on aurait là sans doute le plus beau patrimoine colonial d'Amérique, particulièrement à La Havane... Intéressante également l'architecture post-coloniale ou néo-coloniale de la première moitié du XXe s. (Art Déco, architecture moderne).

Si l'on n'est pas architecte ou historien de l'art, une visite de Cuba peut encore se justifier si l'on porte sur ce pays un regard de journaliste, politologue, sociologue ou simplement d'authentique curieux.

Cuba, pays pauvre? Pays de misère? Pas vraiment même si au premier abord les moyens de transport archaïques et improbables pourraient le faire croire. Ce pays n'a pas toutes les caractéristiques de la pauvreté si fréquente dans le Tiers Monde.
Plutôt que pauvre, on pourrait dire que la population est démunie. Les rues y sont relativement propres, les gens aimables, souriants et vêtus avec une élégance simple. La population éduquée et bénéficiant d'un minimum de soins y conserve sa dignité (peu de mendicité). Les aficionados du régime vont même jusqu'à proclamer "quitte à être pauvre, il vaut mieux que ce soit à Cuba que partout ailleurs dans le monde".

Ce pays ne laisse ni indifférent ni neutre. En général on opte soit pour la défense du régime "malgré tout" soit on dénigre et rejette tout en bloc.

CUBA, "la perle des Caraïbes" est un bateau ivre avec 11 millions de passagers et pilotée jusqu'à il y a peu par un fantôme faisant de la résistance face au USA, un David contre Goliath, un combat à la Don Quichotte...

On peut espérer des changements pour Cuba mais il faudrait que la transition se fasse en douceur et non pas sous forme d'une décompression brutale comme ce fut le cas avec l'effondrement du rideau de fer en Europe de l'Est et en URSS. En effet, le risque est grand de tomber ici dans l'extrême et d'aboutir à une implosion sociale en raison du voisinage des Etats-Unis.



Etapes de notre circuit à CUBA 
(et quelques thématiques) :

Un avion russe Illiouchine Il 96-300 de la compagnie Cubana de Aviacion nous transporte au dessus de l'Atlantique Nord, vol d'une durée de 11 heures qui nous conduit de Paris à Santiago de Cuba où nous arrivons à 19h (heure locale) au lieu 17h20 (retard d'une heure au décollage à laquelle s'ajoute une autre heure en raison de vents contraires).

Que dire d'autre du vol ?
Petits coffres à bagages uniquement sur les côtés, propreté douteuse des toilettes ainsi que des carafes et verseuses, film "bollywoodien" jamais terminé, passage en boucle une vingtaine de fois d'une vidéo publicitaire très médiocre sur les charmes de Cuba et des plateaux repas acceptables.

Arrivé à Santiago par 25° à 19 heures (locales), notre groupe de 26 personnes est accueilli par DORIS (arrivant de La Havane où elle réside) qui nous accompagnera pendant deux semaines et par nos chauffeurs Indio et Alberto. Ils sont tous les trois employés ou plutôt fonctionnaires de notre réceptif, Cubanacan, société d'Etat.



Documentation et crédits

  • mes notes de voyage

  • "CUBA" par divers auteurs aux Editions HACHETTE Coll. Guides VOIR - Paris 2008
  • "CUBA" par divers auteurs aux Editions GALLIMARD Coll. Bibliothèque du voyageur - Paris 2008
  • "Ernesto CHE Guevara" publié dans Histoire (2nde édition) par Neuilly Journal Indépendant -93100 Neuilly
  • Le N°213 de novembre 1996 du magazine GEO consacré à "Cuba, l'île star des Caraïbes"
  • les nombreux articles publiés par les journaux et magazines en cette année marquant le cinquantenaire de la Révolution, en particulier les articles riches et variés de Courrier International, tirés de la presse étrangère.
  • "Paradis pour vacanciers, cauchemar pour les habitants - Cuba au quotidien" magazine Enquête exclusive de Bernard de la Villardière sur M6 -rediffusion le 15 avril 2009 sur M6.
  • sans oublier le film américain "CHE" en deux parties de Steven Soderbergh sorti en janvier 2009 (prix d'interprétation pour Benicio Del Toro au Festival de Cannes en 2008).
  • ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook"
  • et surtout la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia (open GNU)
  • et de nombreux autres sites sur la toile...



    BON A SAVOIR

  • QUAND PARTIR ?
    Il est préférable de profiter de la saison sèche de novembre à mai, avec des températures agréables (25°).
    Si l'on veut une température agréable tout en évitant la chaleur, février est le meilleur mois avec des températures qui varient dans la journée entre 17° et 28° soit 22° de moyenne par exemple à Santiago (les extrêmes pour ce mois sont de 10° et 31°). En février, il peut pleuvoir brièvement un jour (15mm d'eau).
    En fait février 2009 s'est avéré relativement frais (vent froid et humide venant de Floride), notamment en début de mois, avec vent sur les côtes et précipitations sur la partie nord-ouest (Baracoa, Guardalavaca).

    L'été est plus chaud, humide (averses courtes mais violentes) et le ciel encombré de nuages. Dans la journée, les températures varient entre 23° et 32° (les extrêmes sont de 18° et 37°).

    Il vaut mieux éviter la fin de l'été et le début de l'automne où se manifestent souvent de violents cyclones.

  • TENUE VESTIMENTAIRE ET COMPORTEMENT :
    La plus grande décontraction est de mise... Il suffit de voir les courtes jupettes des collégiennes et lycéennes pour s'en convaincre
    .

    Malgré leur apparente nonchalance, les Cubains n'en sont pas moins respectueux des règles de politesse. Très tolérants à l'égard des étrangers, ils attendent en retour un comportement correct.

    Petite liste (non exhaustive) des gaffes à éviter et des habitudes à respecter.
    - Évitez le monokini sur les plages.
    - Portez une tenue correcte dans les restaurants chic et les cabarets.
    - En arrivant dans une file d'attente, demandez quelle est la dernière personne arrivée (¿ El último ?), et placez-vous derrière sans chercher à doubler.
    - Ponctuez vos phrases de petits mots gentils, du genre compañero pour un homme ou compañera pour une femme.
    - Ne vous offusquez pas des sempiternels "Pssit-psssitt !" que lancent tout le temps les gens dans la rue pour vous appeler : c'est une pratique courante à Cuba.
    - Ne prenez pas mal les compliments que pourront vous lancer des inconnu(e)s.
    - Gardez le sourire en toute circonstance, car il n'est pas bien vu de perdre son calme...
  • Dans les petits restaurants et les stations-service les toilettes sont relativement propres et disposent en général de papier (parfois distribué par une dame pipi). Les portes de ces lieux d'aisance sont de type saloon ...lorsqu'il y en a.

  • PASSEPORT ET VISA
    Simple contournement du blocus, le visa d'entrée n'est pas indiqué sur le passeport mais sur un document restitué à la sortie contre redevance (25€).
    Mais cela présente l'avantage de pouvoir un jour rentrer sans difficulté aux Etats-Unis car notre passeport reste vierge de toute trace de ce voyage proscrit par les américains (les émigrés cubains qui reviennent au pays passent par le Mexique).

  • ACHATS ET SOUVENIRS A EMPORTER:
    Rhum, cigares, colliers, bracelets ou pendentifs en vrai corail noir (attention au imitations en gorgonia), parfum (Alicia Alonso), instruments de musique, peintures naïves afro-cubaines (établir un document officiel lors de l'achat et à déclarer à la sortie) et souvenirs d'artisanat local: statuettes en bois, voitures et figurines en papier mâché, en bois ou en métal de récupération (canettes), CD de musique (10CUC)...
    Sans oublier les amusantes poupées de chiffon réversibles et "métissées". Relevez les jupons de la blanche et vous aurez une noire et réciproquement...


    Poupées de chiffon cubaines


  • Marchandage et pourboires :
    Un rabais de l'ordre de 25% peut être négocié la plupart du temps.
    Les pourboires deviennent assez courants et sachez que tout ce qui est oublié dans une chambre d'hôtel est considéré comme un cadeau à l'intention de la femme de ménage.

    Il y a quelques années, il était interdit aux guides (toujours payés en CUC) d'accepter du pourboire même en nature (paquet de cigarettes de marque occidentale).

    CADEAUX APPRECIES DES CUBAINS
    Cadeaux les plus appréciés : savon (eh oui! c'est à peine croyable), parfum (des échantillons), rustines et colle pour chambre à air des vélos et des voitures, T-shirts, chemises, shampooing, chaussures... Même si vous ne fumez pas, sachez qu'une simple cigarette (américaine de préférence) est toujours appréciée.
    Pour les enfants : vêtements, fournitures scolaires (stylos, feutres, cahiers, gommes), chewing-gums, balles de tennis. Pour les fournitures scolaires, il est toujours préférable de les donner directement dans une école, à la maîtresse ou à la directrice. Si vous décidez (avec raison) d'apporter ce genre d'articles, en prendre suffisamment pour pouvoir fournir une classe entière.
    Les plus généreux apporteront des médicaments pour les hôpitaux qui en manquent cruellement. Ou encore du lait en poudre pour les maternités.

    Les Cubains cultivés seraient friands
    de choses aussi simples que magazines et journaux étrangers (par exemple ceux que l'on peut récupérer dans l'avion) dont ils sont privés et que l'on pourrait leur remettre discrètement.



  • MONNAIE ET CHANGE :

    Cartes de crédit (sauf les cartes américaines) sont utilisables mais génèrent des frais élevés (12%). Il en de même pour l'utilisation des chèques de voyage (Traveller's) ou pour les frais liés aux retraits de liquide dans les DAB.
    Pas d'American Express.

    Après avoir été légalisé comme les autres monnaies étrangères en août 1993, le dollar américain a été interdit de nouveau en 2004.
    Le change de dollars US est donc désormais fortement taxé, ce qui porte les frais sur cette devise à près de 20%.
  • Les cartes bancaires sont utilisées sans code secret donc risque accru en cas de perte ou de vol...
  • Les pesos convertibles doivent être changés sur le territoire cubain avant le retour (juste conserver les 25 pesos convertibles pour acquitter la taxe de sortie).
  • Moralité: emporter des €uros...
  • Change :

    S'en tenir strictement aux changes officiels.

    Deux monnaies sont en circulation à Cuba. Noris, la correspondante du tour operator, nous en fera une description complète à Santiago.

  • le peso cubain non convertible CUP (P pour peso): utilisé par les Cubains, il n'a pas cours dans les hôtels, supermarchés, musées et la plupart des boutiques. Les pièces sont à l'effigie de héros cubains (le CHE figure sur la pièce de 3 CUP).
    1 €URO=28 CUP et 1 CUP=0,03 €URO environ (1 CUP=100 centavos).
  • Le peso cubain convertible CUC (C pour convertible): seule monnaie utilisée par les étrangers. Les pièces sont frappées avec l'image de monuments et du blason de Cuba.
  • Donc ATTENTION au rendu de monnaie dans l'unité appropriée!... Ou, pour les collectionneurs ou les nostalgiques des Révolutions, à l'échange du fameux 3 CUP à l'effigie du CHE pour la même valeur faciale mais ...en CUC!
    Il existe aussi de faux billets!


  • GRANDES FETES TRADITIONNELLES (fériées) : 7 jours fériés légaux dans l'année
    - 1er janvier : anniversaire du Triomphe de la Révolution
    (Liberacion).
    - 1er mai : fête du Travail.
    - 25, 26 et 27 juillet : fête nationale, anniversaire de l'assaut de la caserne Moncada à Santiago.
    - 10 octobre : anniversaire du début des guerres d'Indépendance (appel de la Demajagua).
    - 25 décembre : depuis le passage du pape Jean-Paul II à Cuba en 1998, la tradition de Noël s'est réinstallée.

    Mais de façon beaucoup plus populaire, les Cubains ne manquent pas de fêter la St Valentin comme nous en serons témoins ou, malgré un certain machisme, la fête des mères..
    .

    Autres festivités:
    - les festivals (cinéma latino-américain, théâtre, danse, Jazz, Bolero, Livre, Art contemporain
    - les carnavals, en particulier celui de La Havane pendant les week-ends d'août et de Santiago à la fin de juillet.

  • PHOTO, VIDEO ET GARDIENS...:
    Le plus souvent il est demandé d'acquitter 1 CUC (donc environ 1€) pour prendre des photos dans les musées et même dans les cimetières mais il y a très peu de contrôle (sauf au théâtre Terry de Cienfuegos) et pratiquement personne n'acquitte cette taxe...

  • LES "3 S"

    SANTE :
    Attention, le MAF (Min. des Aff. Etrangères) met engarde contre une recrudescence de la dengue dans la zone caraïbe. Contrairement au palu, pas de médoc préventif.
    Peu de risque en période sèche sauf dans les zones humides où il faut une protection contre les moustiques
    "Aedes aegypti" vecteurs de cette infection virale (symptôme grippaux) avec vêtements longs et pulvérisationde répulsifs sur le peau et les vêtements et ce même en plein jour selon les uns, surtout à l'aube et au crépuscle selon les autres ! Cette amaldie qui avait disparu de Cuba y est réapparue depuis 1996 (effet du réchauffement climatique?). Les autorités luttent en incitant à supprimer les eaux stagnantes dans les zones habitées.
    Les répulsifs agissent aussi contre un minuscule insecte piqueur nommé ici "hé hé" (avec H aspiré).

    Un médicament contre le rhume et les angines pourrait être bienvenu compte tenu des écarts de températures et des climatisations bien qu'elles soient gérées de façon plutôt intelligente. Avoir aussi à sa portée un "kit anti-diarrhéique et anti-constipation" surtout si vous voyagez en routard.

    Les hypocondriaques ou les antirévolutionnaires notoires disent qu'en cas de maladie sérieuse ou d'accident, il y a de grands risques de se faire soigner à Cuba dont la médecine est très rustique puisque l'on y réemploierait seringues et aiguilles. Selon ces personnes, il faut emporter avec soi ce type de matériel et des pansements...

    Précautions habituelles dans les pays chauds en voie de développement: ne pas boire l'eau du robinet et ne pas consommer de fruits et légumes crus.
    Même dans les hôtels de bon niveau que nous avons eu pendant le circuit
    et malgré les assurances de notre guide, quelques personnes ont subi des désagréments intestinaux peut-être dûs aux glaçons des cocktails.

    SECURITE : surtout pour les touristes voyageant en individuels
    Réseau routier secondaire en très mauvais état (parfois des pistes uniquement praticables par 4x4).
    Risques de panne sèche: stations-service souvent espacées de plus de 100 km.
    Circulation nocturne particulièrement dangereuses: véhicules non éclairés et présence d'obstacles...

    Lorsque l'on prend un taxi, il est préférable d'en prendre un à plaque bleu donc officiel car ceux à plaque jaune sont sans compteur et roulent sans assurance!

    SURETE :

    C'est un vaste problème que celui du jineterismo.

    Une jinetera, c'est une "cavalière", une fille qui accompagne un garçon. Véritable phénomène de société, apparu avec l'explosion du tourisme, les jineteras semblent être partout, notamment à La Havane et dans les villes touristiques et balnéaires. Dès la nuit tombée, elles partent en chasse (nous en verrons au Habana Café de La Havane.
    La jinetera d'aujourd'hui n'a rien à voir avec la prostituée d'avant la Révolution. Si la jinetera se contente parfois d'une invitation à aller en discothèque ou au resto, d'offres de vêtements ou de cadeaux, c'est qu'en réalité son désir est ailleurs. Elle rêve de mariage, de billet sans retour pour une vie en dehors de Cuba...

    >À la jinetera correspond son pendant mâle, le pinguero.
    À ne pas confondre avec le jinetero, dont le terme est réservé aux garçons qui profitent aussi des touristes, mais par le biais de petites arnaques.
    On note une recrudescence de la petite délinquance: pickpokets, vols à l'arraché avec violences parfois (dans les grandes villes). Une collègue pourtant accompagnée de plusieurs personnes en a fait l'expérience à Camaguey. Nous en reparlerons...

    Prudence donc pour les touristes. Sévère répression à l'encontre des détenteurs de drogue, des personnes ayant des relations sexuelles avec mineurs de moins de 16 ans, des conducteurs responsables d'accidents graves.
    Introduction prohibée de téléphones satellitaires, GPS ou lecteurs de DVD (retenu en douane le temps du séjour).

    220 V et les classiques prises à fiches rondes sont plus répandues que celles à fiches plates dans les hôtels fréquentés par les touristes en voyage organisé. Pour parer à toute éventualité, prévoir un adaptateur pour prises électriques de type américain à fiches plates.

    Les hôtels internationaux sont très corrects. Ils n'étaient pas accessibles aux Cubains avant 2008 (sauf les guides et chauffeurs dûment patentés ou exceptionnellement aux jeunes mariés pour la nuit de noce ou la lune de miel) mais évidemment ils leur restent difficilement abordables en raison des tarifs...
    Ces hôtels modernes sont dotés de portes à ouverture par badge magnétique qui contrôle également la mise en service des équipements électriques de la chambre. Lorsqu'il en est remis un seul badge cela peut entraîner quelques inconvénients: arrêt de la clim, impossibilité de recharger des accus d'appareils électroniques dès que l'on quitte la chambre.

    Décalage horaire de 6h
    .

    La cuisine cubaine mêle des influences espagnoles, africaines et indigènes. La nourriture de base des Cubains utilise tomates, courges (calabaza), concombres et bananes plantains (platanos, des bananes peu sucrées à cuire en sauté), manioc, maïs, potiron, chou, pommes de terre et poivrons. Ces ingrédients sont souvent cuits à la poêle et on les aromatise avec du poivre, du cumin, des oignons, de l'origan. On sert également des salades mixtes.

    En légumes d'accompagnement des viandes on trouve souvent un mélange de riz blanc et de haricots rouges cuits ensemble (moros y cristianos) et le riz est souvent rehaussé d'une sauce à l'ail (mojo).


    Le "Congri" est le plat national de Cuba et est constitué d'oignons, de riz blanc, d'haricots noirs, de viande de porc et le tout frit.

    Pour ce qui est de la viande, on mange surtout du porc en rôti (cerdo asado), en lard fumé et rôti (cerdo ahumado), en filets (chuletas) ou sous forme de jambon et secondairement de la volaille ou du boeuf (ropa vieja: tranches de boeuf mariné). La viande peut être cuisinée en ragoût (ajiaco). Le poisson grillé (loup de mer, mahi mahi), frit ou rôti est parfois accompagné de bananes frites et de chou blanc. Poissons et fruits de mer peuvent aussi être cuits avec une sauce tomate (enchilada). Les grosses crevettes (camarones) sont également appréciées.

    On mange aussi les fruits tropicaux: papaye, pastèque, mangue, citron vert, ananas... Le flan d'oeuf très sucré d'origine espagnole est un autre dessert commun.
    Même sur un territoire réduit, la cuisine cubaine présente des nuances régionales. Ainsi, dans l'extrême oriente (est), à Baracoa, on utilise largement la noix de coco et son dérivé, le lait de coco mais aussi la banane plantain rouge (platanos manzanos) et la boisson au chocolat (chorote).

    Au petit déjeuner, on sert traditionnellement une omelette suivie d'une assiette de fruits, voire d'un laitage.

    Outre le rhum qui n'est pas une boisson de table, évidemment, on peut boire de la bière (Cristal, Mayabe, Bucanero, Lagarto) et des boissons gazeuses non alcoolisées (des exotiques jus de mangue, goyave, banane, tamarin...). On peut aussi boire de délicieuses citronnades et orangeades, des jus frais de mangue ou de papaye, de canne (le guarapo) ou l'eau de coco... Cuba est aussi le pays des cocktails à base de rhum plus ou moins vieilli. Le plus souvent nous serons accueillis dans les hôtels avec un cocktail simple, le Cuba Libre (rhum, Cola et glaçons).
    Dans notre gamme d'hôtels, nous avions la satisfaction de pouvoir consommer au petit-déjeuner des jus de fruits frais pressés devant nous. Cela mérite d'être souligné car la chose est rare dans les pays à climat méditerranéen ou tropical.

    Ecrire de Cuba est ruineux! Compter 1,5€ pour une carte postale et son affranchissement (moitié du prix pour la carte et moitié pour le timbre) et sans certitude qu'il parvienne à bon port. Quand le courrier part réellement, les délais d'acheminement sont longs (3 semaines au moins).
    Compte tenu de ce coût, il vaut mieux que le courrier arrive à son destinataire et pour cela prévoir de la colle (à mettre en bagage de soute) car les timbres collent mal ou sont décollés par les postiers (et donc recyclés!)... Si l'on veut mettre tous les atouts de son côté, il vaut mieux utiliser les timbres les plus standards (actuellement le timbre "orchidée" pour le port en direction de l'étranger) possible pour ne pas attirer l'intérêt des postiers et il faudrait sans doute ne pas se contenter de jeter le courrier dans une boîte aux lettres mais se rendre au guichet et exiger de voir apposer le cachet d'affranchissement.
    Pour notre part, nous avons posté notre courrier à la poste centrale de La Havane or, malgré cette précaution, nos lettres n'arrivent en France qu'un peu plus de deux mois après notre retour!

    Indications de prononciation

    De nombreux lieux ou monuments sont désigés sous leur appellation locale en espagnol.
    Voici quelques approximations sur leur prononciation.

    Le S entre voyelles se prononce comme le double SS en français.
    Le C devant un E ou un I se prononce S comme en français.
    Le Z se prononce comme un S en français.
    Le U se prononce OU.
    Le J, la fameuse rota , est comme un R roulé.
    Le
    Ñ (N tildé) se prononce comme GN en français.
    Le double LL et le Y se
    prononcent comme ILL en français.
    Le E se prononce É.
    Les consonnes finales sont sonores notamment le S (comme dans nos langues occitanes ou comme en latin) et les finales en ON ou ION donnent ONNE et IONNE..



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    2009 CUBA, capitale: La Havane, ccarnet de voyage, récit de voyage, carnet de bord, carnet de route, gastronomie cuisine nourriture climat patrimoine mondial humanité universel UNESCO, grandes villes: Santiago de Cuba, Camagüey, Holguin et autres villes Baracoa, La Maya, Baracoa, Guardalavaca, Bayamo, Guantanamo, Sancti Spiritus, Santa Clara, Trinidad, Cienfuegos, Vinales, Pinar del Rio, Varadero, Caibarien, Remedios...Amérindiens: Guanajuatabeyes Ciboneyes Arawaks Tainos Christophe Colomb le 28 octobre 1492, après la découverte des Bahamas et avant l'île d'Hispaniola l'esclavage et les plantations Avant la révolution castro-guévariste, il y eut deux guerres d'indépendance. José Julian Martí (1853-1895), écrivain et patriote cubain , l'amendement Platt , Le 10 mars 1952, Fulgencio Batista mena un nouveau coup d'état 26 juillet 1953 26 de julio caserne Moncata à Santiago exil mexicain un jeune médecin argentin, Ernesto Che Guevara refuge de la Sierra Maestra et la guérilla 1er janvier 1959 la victoire de la Révolution Fidel Castro Ruiz, Lider Maximo (le grand chef). la Baie des Cochons (CIA), depuis le 3 février 1962, Cuba est soumis à un embargo (blocus économique) par les USA (loi Trading with the Enemy Act de 1917) la crise des missiles d'octobre 1962 ce régime socialiste est une dictature communiste 1000 000 CDR ou Comités de Défense de la Révolution rationnement alimentaire exode des marielitos et des balseros la Periodo Especial après 1990 et la perestroïka soviétiqUe Fidel Castro Ruiz (1926- ) et Raúl Castro Ruiz la double monnaie CUP (peso) et CUC (convertible) le drapeau cubain: le poète Miguel Teurbe Tolon Tolon y de la Guardia (1820-1857) et son épouse Émilia et le général vénézuélien Narciso Lopez (1797-1853), franc-maçons, les mogotes, de gros monticules (érosion karstique) qui surgissent çà et là de la vallée de Viñales, le palmier royal, qui symbolise la force avec son tronc lisse et élancé (40 mètres), le palmier ventru, complantation, péninsule de Zapata dans politique arts artisanat artisans architecture culture civilisation coutumes traditions histoire historiques géographie géographiques sites monuments paysages costumes langues linguistique dialectes folklore folkloriques traditionnelles habitat habitations la province de Matanzas, ouragans et cyclones Gustav (dans l'ouest) et Ike (dans l'est de l'île). L'année 2005 fut également rendue célèbre par Dennis et surtout par Katrina, alphabétisation santé et médecine, éducation et scolarisation gratuites, la Periodo Especial, le jineterismo: jinetera, pinguero, jinetero, le congri, platanos (banane plantain), cerdo asado, cerdo ahumado, chuletas, ropa vieja, ajiaco, mahi mahi, camarones, platanos manzanos, chorote, Carlos Manuel de Céspedes (1819-1874), Antonio Maceo Y Grajales (1845-1896), José Martí y Pérez (1853-1895), Ernesto GUEVARA (1928-1967), dit CHE Guevara, La SANTERIA, une religion afro-cubaine syncrétique l'umbanda anciennes divinités ou orisha africaines Ochún la Vierge de la Caridad del Cobre? le culte des morts, Outre Baracoa et Santiago de Cuba, Diego Velazquez fonda aussi Santi Spiritus, Trinidad (Santisima Trinidad), Camagüey (Santa Maria del Puerto del Principe), La Havane (San Cristobal de La Habana), ou encore, hors de notre circuit, Bayamo (San Salvador). Cayo Granma et Cimetière Ste Iphigénie mausolée octogonal, Antonio Bacardi, Tomas Estrada Palma, papy musicien Compay Segundo, rhum appelé Caney, UNESCO Mondial Humanité , le Castillo del Morro, Parque Cespedes et Calle Heredia, L'Hôtel de Ville (ayuntamiento), style mauresque: mudejar et alfarjes d'Andalousie, la Calle Heredia, poète Jose Maria de Heredia (1803-1839) Musée Emilio Bacardi, Calle Los Maceo, dans le quartier Tivoli, La tumba francesa, Toussaint-Louverture et Jean-Jacques Dessalines, cabaret Tropicana, Joséphine Baker ou Nat King Cole, Coca Cola et Tu-Kola, Casa de la Trova, biguinias , carolinas, tulipiers d'Afrique , bromelias, l'helicornia, la chanson Guantanamera (composée en 1940) la fameuse chanson Guajira Guantanamera, Versos Sencillos écrite en 1895, le Mirador Los Malones , la 34e vuelta ciclista a Cuba cayucas, sorte de canoës à fond plat, le café arabica planté à l'ombre des albizias et le cacao, la Costa Sur agaves ou sisals et cactus candélabres, la pittoresque route de la Farola (balise), coquillages bariolés d'escargots polymita, Hôtel Melia, la fameuse Cruz de Parra, la cathédrale Nuestra Senora de la Asuncion, Place de l'Indépendance Place de la Révolution, chef indien Hatuey , les Casa Particulares, équivalents des Chambres d'Hôtes ou des Bed and Breakfast et guesthouses, La Mariposa blanca (ou papillon blanc) , le sentier du cacao, à la Finca Duaba, cacahualt, xocolatl, la boisson des Dieux, Theobrama Cacao, Néerlandais Van Houten , El Yunque (l'Enclume), Patria o muerte Socialismo o muerte, Jusqu'à la victoire. Toujours (Hasta la Victoria. Siempre), Cayo Saetia, perestroïka, glasnost et nomenklatura , le groupe touristique Gaviota, camions militaires russes, Plage paradisiaque El Cristo, la fête des filles de 15 ans, Quinceañera ou Quince Años, Cuba Libre, Pina Colada, propagande et slogans politiques, Mirador de La Loma de la Cruz et la Romeria de Mayo, Cafetal Isabellica, Gran Piedra, Parque San José, Parque Calixto Garcia et Parque Peralta, ville de Gigara (villa blanca), les chameaux (camellos), Eglise de la Solitude (Soledad), l'église baroque de la Pitié (Merced), le Parque Ignacio Agramonte, atelier des peintres Joel et Ileana, la Catedral Nuestra Senora de la Candelaria, Place St Jean de Dieu, Nicolas Guillen (1902-1989), grandes jarres (tinajones), l'hôtel Playa Pesquero , le marché paysan, l'Agromercado, la libreta, la carte de rationnement, la bodega La Plazvela, une sorte de petite épicerie, les tiendas, l'autopista , l'auberge Rio Azul la petite ville de Majagua, la Sierra del Escambray, Conjunto Esculforico Commandante Ernesto Che Guevara, Parque Vidal, Los Abuelos, l'association des Anciens de la ville, le Train Blindé (Tren Blindado), dissidente, le sucre, la récolte ou zafra, le jus de canne ou guarapo, la mélasse pour la distillation le rhum , la bagasse, c'est le résidu fibreux, Remedios fondé par Vasco Porcallo de Figueroa, L'église St Jean-Baptiste (San Juan Bautista), le café El Louvre, Iglesia de la Virgen del Buen Viaje (la Vierge du Bon Voyage), poulet (pollo), Museo de las Parrandas, trabajos de plaza (décors et chars peints), l'ancienne usine sucrière Marcelo Salado Musée de l'Agroindustrie Sucrière, restaurant El Curujey, le Parque Serafin Sanchez, l’église du Saint Esprit, le Théâtre Municipal, la bibliothèque, la vallée de los Ingenios, la hacienda Manaca Iznaga, la Peninsula de Ancon, l'hôtel Brisas Trinidad del Mar, la Plaza Mayor, Palacio Cantero hôtel particulier de Don Borrell y Padron, l'Ermita Nuestra Senor de la Candelaria de la Popa, l'église Santa Ana, l'église paroissiale de la Sainte Trinité (Santisima Trinidad), el Senor de la Vera Cruz, l'ancien couvent St François d'Assise , la Plaza Segarta, Plazuela del Jigue, culte de la santeria Yemaya, la Casa de la Musica, Bartolome de las Casas, co-fondateur de Trinidad et évangélisateur humaniste de l'Amérique Centrale, Guama, Topes de Collantes, parc El Cubano, Réserve Javira, la Casa Gallega, cascades chutes Salto del Calburni, l'arbre à touristes dont l'écorce rougit avant de peler et l'arbre des belles-mères, le zunzuncito , le cartacuba et le tocororo, oiseau symbolique de Cuba, Cienfuegos, la Perle du Sud, (Calle 33), Boulevard (ou Avenida 54), Parque Marti (Parque Central), La cathédrale de l'Immaculée Conception (Purisima Concepcion), le Palacio Ferrer devenu Maison de la Culture, Arc de Triomphe, Teatro Tomas Terry la Française Sarah Bernhardt ou l'Italien Enrico Caruso s'y produisaient il y a un siècle), quartier San Lazaro, un échange d'appartement selon le système de la permuta, Palacio del Valle à la Punta Gorda, bâti par Acisclo des Calle Blanco, Carmensita au piano, Llanura de Zapata, et des marécages (cienagas), CIENAGA DE ZAPATA, la Cueva de los Pesces (Grotte des Poissons), Playa Giron et Playa Larga, papaye ou fruta bomba, pénurie, dénuement et pauvreté, Marché noir et système D, les cocktails et Ernest Hemingway: daiquiri, mojito, canchanchara, havana especial... journaux: Granma, Rebelde (Jeunesse rebelle), Trabajadores; deux radios et deux télévisions: Radio Rebelde, fondée par le Che en 1958, et Radio Reloj, Cubavisión et de Tele Rebelde, Plaza de la Revolucion, mémorial José Julian Marti, bonnets phrygiens rouges, Ministère de l'Intérieur, le portrait du CHE par Alberto Diaz Gutierrez dit d'Alberto Korda, promenade de bord de mer du Malecon, les typiques coco-taxis jaunes et les vieilles belles américaines (Oldsmobile, Plymouth, Buick, Chevrolet (Chevi en abrégé), Studebaker, Cadillac, Chrysler, Tiffany, Dodge, Ford, Lincoln, Mercury, Pontiac... de différents millésimes des années 50), la Maison aux Caryatides de style Art Déco, gratte-ciel Ataud, l'Edificio Focsa, Castillo del Morro (ou Castillo de los Tres Reyes del Morro), douze canons, les douze apôtres (los Doces Apostoles), Castillo San Salvador de la Punta et la statue équestre du général Maximo Gomez, CENTRO HABANA et CALLE OBISPO, Musée de la Révolution , Parque Central, l'Hotel Inglaterra, le fameux Capitolio, l'ancien parlement copie du Capitole de Washington , dégustation de cigares, Fabrica La Corona de Miguel Fdez Roig, restaurant El Floridita, la Drogeria Johnson (actuellement pharmacie Taquechel), Palais des Capitaines Généraux, l'Avenue du Port (ou C. M. Cespédes ), El Templete, El Cristo de Casablanca, la Plaza de Armas, Palacio de los Capitanes Generales, cathédrale San Cristobal, la Bodeguita del Medio , Alejo Carpentier et Nicolas Guillen, CALLEJON DE HAMEL quartier d'affaires Cayo Hueso, peintre Salvador Nouveau Réalisme , dîner spectacle au Havana Café, quartier de Vedado, le Paseo, Melia Cohiba, les quartiers ouest Miramar et Cubanacan, tobago, sikar en indien (du maya zicar), plants de tabac, hygrométrie et température, séchage les casas de tobago, fermentation, fabrication, Montécristo, Esplendidos, le torcedor, tripa, capa et capote, Les rouleurs (torcedores), la manufacture Francisco Donatien de Pinar del Rio, Serge Gainsbourg Dieu est un fumeur de havane, Foyer Maternel (Hogar Materno), la liqueur locale, la Guayabita, village de Guardelaria, Viñales, la Casa de Benito et son despalillo, l'extraordinaire Mur de la Préhistoire sur le flanc de la mogote des Deux Soeurs (Las Dos Hermanas), peintre mexicain Diego Rivera (auteur des fresques réalistes du Palacio Nacional à Mexico) par le peintre Leovigildo Gonzales, paysage et panorama sur les mogotes à couper le souffle sepuis depuis la terrasse de l'hôtel Los Jasmines, l'hôtel Riviera qui appartint à Meyer Lansky, chef de la mafia, le Torreon de la Chorrera (Fuerte de Santa Dorotea de la Luna en la Chorrera!), Club Colonial ou Restaurante 1830, US Interests Section et les 138 drapeaux noir, la Casa de las Americas , le fastueux Hotel Nacional sur le modèle du Breakers Hotel de Palm Beach, en Floride, galerie des célébrités , Années 30: Buster Keaton, Errol Flynn, Gary Cooper, Johnny Weissmuller ou le mafieux Meyer Lansky... Années 40: Fred Astaire, Rita Hayworth, Churchill... Années 50: Walt Disney, Ava Gardner, Marlon Brando, John Wayne, Nat King Cole, Frank Sinatra... Années 60-70: Benny Moré, Yuri Gagarine, Joséphine Baker, Jean-Paul Sartre, Garcia Marquez, Alejo Carpentier... Années 80-90: Arnold Scharwzenegger, Pierre Cardin, Géraldine Chaplin, Francis Ford Coppola, Danièle Mitterrand... Cuba, un lugar para vivir HABANA VIEJA Castillo de la Real Fuerza, la Plaza de San Francisco et la basilique San Francisco des Asis, l'ancienne bourse de commerce (Lonja del Comercio de 1914) , les anciens bureaux des douanes et le terminal ferroviaire Sierra Maestra, une copie de la Fontaine des Lions (Fuente de los Leones) de l'Alhambra de Grenade, la Plaza Vieja, la Chambre Noire (Camera Obscura), la Casa de los Condes de Jaruco avec ses vitraux mediopuntos, repas de langouste au restaurant El Santo Angel, la Calle Muralla , le Café des Moines et la rencontre surprise avec Jack Lang, émissaire spécial de Nicolas Sakozy, le musée du rhum (Museo del Ron) de la Fondation Habana Club , Silver Dry, Carta Blanca, Carta Oro, Añero , rythmes, musiques, chants et danses: rumba, punto, tonada, danzón, son (genre de country du XIXe s. redécouvert), batanga, bolero, changüi, guajira, mambo (origine mexicaine), cha-cha-cha, pachanga, songo, salsa, filin, timba (proche de la salsa), la timba et le reggaeton, Guajira Guantanamera, Hasta Siempre, Quizás, quizás, quizás, films: Fresa y Chocolate, Nada, Viva Cuba, Barrio Cuba, Tomas Gutierrez Alea, Juan Carlos Tabío, Carlos Cremata, Humberto Solas, base navale américaine, camp de prisonniers et terroristes, les conquistadors (conquistadores) et la colonisation espagnole, pirates et flibustiers (pirates des Antilles aux XVIIe-XVIIe s., corsaires et autres boucaniers (chasseurs de boeufs sauvages dans les Antilles au XVIIes.), bières boucanero, Cristal, Mayabe, Lagarto, la revue du Tropicana, patrimoine de UNESCO Mondial Humanité , villes de Inias et Cajobado, autruches, antilopes, zèbres, Patria o muerte, Socialismo o muerte, Hasta la Victoria. Siempre, médecin de famille, médecins et médecine, éducation, école et santé, aqueduc, Giralda, VIÑALES, Vinales, Viñales, les amarillos et les transports en commun, arrêts de bus, Yaguaramas, Arbres du touriste ou Arbre à touriste, visite du pape Jean-Paul II, soutien des philosophes français Jean-paul Sartre et Régis Debray, capture et exécution en Bolivie, Notre-Dame de la Grâce, Notre-Dame de la Pitié, Notre-Dame de la Solitude, Notre-Dame de la Lumière 2009 CUBA capitale Havane carnet récit bord voyage gastronomie cuisine nourriture climat patrimoine mondial humanité universel UNESCO villes Santiago Cuba Camagüey Holguin Baracoa Maya Guardalavaca Bayamo Guantanamo Sancti Spiritus Santa Clara Trinidad Cienfuegos Vinales Pinar del Rio Varadero Caibarien Remedios havane indiens amérindiens dictature communiste révolution Guanajuatabeyes Ciboneyes Arawaks Tainos Christophe Colomb 28 octobre 1492 Bahamas île d'Hispaniola esclaves esclavage missionnaires plantations castro-guévariste guerres indépendance José Julian Martí Marti patriote cubain écrivain amendement Platt 10 mars 1952 Fulgencio Batista coup d'état caserne Moncata exil médecin argentin Mexico Ernesto Che Guevara refuge Sierra Maestra guérilla 1er janvier 1959 victoire Révolution Fidel Castro Ruiz Lider Maximo vallée Viñales palmier royal péninsule Zapata province Matanzas ouragans cyclones Gustav Ike Bayamo San Salvador Cayo Granma Cimetière Ste Iphigénie rhum Antonio Bacardi Baie Cochons CIA 1962 embargo blocus économique USA loi Trading with the Enemy Act 1917 crise missiles Kennedy Américains Russes CDR Comités Défense Révolution rationnement tickets exode marielitos balseros Periodo Especial perestroïka soviétiqUe Raúl Castro Ruiz monnaie peso CUP CUC poète Miguel Teurbe Tolon Tolon y Guardia Émilia général vénézuélien Narciso Lopez franc-maçons franc-maçonnerie mogotes érosion karstique asado cerdo ahumado chuletas ropa vieja ajiaco mahi mahi camarones platanos manzanos chorote Carlos Manuel Céspedes Antonio Maceo Y Grajales José Martí y Pérez Ernesto GUEVARA 1928-1967 CHE Guevara SANTERIA religion afro-cubaine syncrétique umbanda orisha africaines Ochún Vierge Caridad del Cobre culte morts conquistadors Diego Velazquez Santa Maria del Puerto del Principe San Cristobal Habana Farola escargots polymita Hôtel Melia Cruz Parra Calixto Garcia Parque Peralta Gigara villa blanca chameaux camellos Eglise Solitude Soledad église baroque Merced Ignacio Agramonte artistes peintres politique arts artisanat artisans architecture culture civilisation coutumes traditions histoire historiques géographie géographiques sites monuments paysages costumes langues linguistique dialectes folklore folkloriques traditionnelles habitat habitations Joel Ileana Catedral Nuestra Senora Candelaria Place St Jean Dieu Nicolas Guillen jarres tinajones hôtel Playa Pesquero marché paysan Agromercado libreta boutique alimentation bodega épicerie Plazvela tiendas autopista autoroute Rio Azul Majagua Sierra del Escambray Conjunto Esculforico Commandante Ernesto Che Guevara Vidal Los Abuelos Sainte Trinité Santisima Trinidad el Senor Vera Cruz couvent St François d'Assise Plaza Segarta Place Plazuela del Jigue culte santeria Yemaya Casa Musica trova Bartolome las Casas Guama Topes Collantes parc El Cubano Réserve Javira Casa Gallega chutes cascades Salto del Calburni zunzuncito cartacuba tocororo oiseau symbolique Capitole Washington dégustation cigares Fabrica Corona Miguel Fdez Roig restaurant El Floridita Drogeria Johnson pharmacie Taquechel Dennis Katrina jineterismo jinetera pinguero jinetero congri platanos banane plantain cerdo Tomas Estrada Palma papy musicien Compay Segundo Caney UNESCO Mondial Humanité Castillo del Morro Parque Cespedes Calle Heredia Hôtel Ville ayuntamiento style mauresque mudejar alfarjes d'Andalousie Calle Heredia poète Jose Maria Heredia 1803-1839 Musée Emilio Bacardi Calle Los Maceo quartier Tivoli tumba francesa Haïti Toussaint-Louverture Jean-Jacques Dessalines cabaret Tropicana Joséphine Baker Nat King Cole Coca Cola Tu-Kola Casa Trova biguines biguinias carolinas tulipiers d'Afrique bromelias helicornia chanson Guantanamera Guajira Guantanamera Versos Sencillos Mirador Los Malones34e vuelta ciclista a Cuba cayucas albizias café cacao chocalot caféiers cacoyiers agaves sisals cactus candélabres propagande slogans politiques Mirador Loma Cruz Romeria Mayo Cafetal Isabellica Gran Piedra Parque San José poulet pollo Museo las Parrandas trabajos plaza musée traditions traditionnel usine sucrière Marcelo Salado Musée Agroindustrie Sucrière restaurant El CurujeySerafin SanchezSaint Esprit Théâtre Municipal vallée los Ingenios hacienda Manaca Iznaga Peninsula Ancon hôtel Brisas Trinidad del Mar Plaza Mayor Palacio Cantero Don Borrell y Padron Ermita Nuestra Senor Candelaria Popa Santa Ana San Lazaro échanges d'appartements a permuta Palacio del Valle Punta Gorda Acisclo Calle Blanco Carmensita au piano Llanura Zapata marécages cienagas 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Siempre Cayo Saetia perestroïka glasnost nomenklatura Plage El Cristo fête filles 15 ans Quinceañera Quince Años Pina Colada Train Blindé Tren Blindado dissidente dissidents opposants emprisonnés canne à sucre zafra guarapo mélasse distillation raffinage bagasse Vasco Porcallo Figueroa St Jean-Baptiste San Juan Bautista café El Louvre Iglesia Virgen del Buen Viaje système D cocktails Ernest Hemingway aiquiri mojito canchanchara havana especial journaux Granma Rebelde Jeunesse rebelle Trabajadores Radio Rebelde Radio Reloj Cubavisión Tele Rebelde Plaza Revolucion Cienfuegos Perle Sud venida 54 Parque Marti Parque Central cathédrale Immaculée Conception Purisima Concepcion Palacio Ferrer Arc Triomphe Teatro Tomas TerrySarah BernhardtEnrico Caruso coco-taxis jaunes vieilles grosses voitures américaines Oldsmobile Plymouth Buick Chevrolet Chevi Studebaker Cadillac Chrysler Tiffany Dodge Ford Lincoln Mercury Pontiac Maison aux Caryatides style Art Déco gratte-ciel Ataud Edificio Focsa Castillo del Morro Castillo los Tres Reyes del Morro los Doces Apostoles Castillo San Salvador Punta cigares Montécristo Esplendidos torcedor tripa capa capote rouleurs torcedores Casa las Americas fastueux Hotel Nacional Breakers Hotel Palm Beach restaurant El Santo Angel Calle Muralla Café Moines Museo del Ron Fondation Habana Club Silver Dry Carta Blanca Carta Oro Añero Piña Colada rumba punto tonada danzón son batanga bolero changüi guajira mambo cha-cha-cha pachanga songo salsa filin timba salsa portrait photo Alberto Diaz Gutierrez dit d'Alberto Korda promenade bord mer Malecon Palais Capitaines Généraux Avenue Port El Templete El Cristo Casablanca Plaza Armas Palacio los Capitanes Generales cathédrale San Cristobal Bodeguita del Medio Alejo Carpentier Nicolas Guillen CALLEJON HAMEL Cayo Hueso peintre Salvador Havana Café Vedado Paseo Melia Cohiba Miramar Cubanacan tobago sikar maya zicar hôtel Los Jasmines Riviera Meyer Lansky chef mafia Torreon Chorrera Fuerte Santa Dorotea Luna en Chorrera Club Colonial Restaurante 1830 US Interests Section galerie célébritésBuster Keaton Errol Flynn Gary Cooper Johnny Weissmuller mafieux Meyer Lansky Fred Astaire Rita Hayworth Churchill Walt Disney Ava Gardner Marlon Brando John Wayne Nat King Cole Frank Sinatra Benny Moré Yuri Gagarine Joséphine Baker Jean-Paul Sartre Garcia Marquez Alejo Carpentier Arnold Scharwzenegger Pierre Cardin Géraldine Chaplin peintre mexicain Diego Rivera Leovigildo Gonzales Francis Ford Coppola Danièle Mitterrand un lugar para vivir HABANA VIEJA Castillo Real Fuerza San Francisco basilique San Francisco Asis Lonja del Comercio Douanes Fontaine Lions Fuente los Leones Alhambra Grenade Plaza Vieja Chambre Noire Camera Obscura Casa los Condes Jaruco conquistadores pirates corsaires boucaniers bières boucanero Cristal Mayabe Lagarto Inias Cajobado reggaeton Guajira Guantanamera Hasta Siempre Quizás Fresa y Chocolate Nada Viva Cuba Barrio Cuba Tomas Gutierrez Alea Juan Carlos Tabío Carlos Cremata Humberto Solas marillos transports en commun Yaguaramas jean-Paul Sartre Régis Debray. 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