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Nous pénétrons dans LA HAVANE par le sud.
Premiers aperçus
de l'architecture coloniale, néoclassique avec ses maisons à colonnes.
On y voit l'influence de l'Art Nouveau européen (1900...) puis de l'Art
Déco (1930...). Cette juxtaposition de styles contribue au charme de la
capitale.
La ville étonne par sa capacité à contourner la légalité. Les maisons en décrépitude, voire quasiment en ruines, ont un charme fou pour les étrangers en tant que vestiges d'une élégance hispanique de type colonial alors qu'elles sont le décor cauchemardesque d'une promiscuité étouffante. Parfois aussi les façades lépreuses peuvent cacher une réalité sociale nettement plus réjouissante mais dissimulée aux yeux de voisins jaloux et d'un fisc toujours cupide. Le proverbe français "pour vivre heureux, vivons cachés" trouve parfaitement son illustration ici.
PLACE
DE LA REVOLUTION
Dans
le quartier Vedado et Plaza, nous nous rendons sur la Plaza de la Revolucion,
haut lieu symbolique et centre politique du pays. Idéale pour les parades
militaires, elle peut accueillir plus d'un million de personnes. Le pape Jean-Paul
II y célébra aussi une messe en 1998.
On y commémore deux héros appartenant à
des générations différentes.
Sur un côté
de cette immense place sans intérêt, si ce n'est son gigantisme,
se dresse le mémorial José Julian Marti (1853-1895), une
tour en marbre gris de 109 mètres de haut réalisée à
la fin du règne du dictateur Batista, en 1958-59, pour commémorer
avec un peu de retard le centenaire de la naissance du héros national.
Au pied de la tour (elle est visitable notamment pour le panorama) a été
érigée une statue en marbre blanc de José Marti de 18 mètres
de haut. Elle est entourée par des mâts surmontés de bonnets
phrygiens rouges, emprunts à la Révolution Française, frappés
de l'étoile blanche.
De l'autre côté de la place, le
bâtiment du Ministère de l'Intérieur attire l'attention
avec l'immense portrait filiforme (fil de bronze) de Che réalisé
en 1995. C'est dans ce bâtiment que travaillait le Che en 1960 lorsqu'il
avait en charge le Ministère de l'Economie.
Le portrait
que l'on voit, complété de la fameuse phrase autographe "Hasta
la victoria. Siempre", a été réalisé à
partir de la célèbre photo faite par Alberto Diaz Gutierrez dit
d'Alberto Korda, le 5 mars 1960, à l'occasion de la cérémonie
funèbre organisée pour les 75 marins du cargo français La
Coubre livrant des armes belges. Navire qu'auraient saboté les services
secrets américains. Ce portrait n'a acquis sa célébrité
que huit ans plus tard, avec la vague soixante-huitarde, lorsqu'il fut diffusé
à l'initiative de l'Italien, Giangiacomo Feltrinelli.
Après
quelques déplacements, la ville de LA HAVANE est fondée par
Diego Velazquez en 1519 sous le nom de San Cristobal de La Habana. Elle devient
la capitale administrative et politique de l'île en 1607. En 1730, avec
30 000 habitants, elle est la troisième ville d'Amérique latine.
Aujourd'hui, la capitale abrite 2 100 000 habitants.
Un grand
carnaval s'y déroule pendant les week-ends d'août.
Après avoir traversé
tout le quartier Vedado, nous arrivons sur le Malecon, la grande avenue du front
de mer, dans la partie occidentale de laquelle se dresse l'hôtel Melia Cohiba
*****. Je
rappelle que nous avons commencé notre circuit dans un autre Melia, à
Santiago.
Nous sommes reçus par Franck, correspondant local de notre
tour operator sur l'île. Accrochage prévisible avec certains collègues
encore mécontents au sujet des contretemps résultant du tour cycliste
de Cuba (à Santiago et à Cienfuegos)...
Joyau
de l'architecture hôtelière de ces dernières années,
gigantesque et ultramoderne, c'est l'un des mieux équipés de la
capitale (immense piscine). Il comporte 462 chambres réparties sur 21 étages
et il domine en hauteur son voisin, l'hôtel Riviéra qui avait appartenu
à la mafia américaine à l'époque de Batista.
Un
autre Melia se trouve dans le quartier voisin de Miramar, le Melia Habana, plus
petit (379 chambres) et au hall sublime paraît-il...
Sol
Meliá Hotels & Resorts est la plus grande chaîne hôtelière
de vacances au monde et leader absolu du marché espagnol, en matière
de voyages de loisirs et d'affaires. Elle occupe la troisième place au
rang européen et la douzième du monde, étant également
leader dans le secteur des vacances en Amérique Latine et aux Caraïbes.
Actuellement, la chaîne dispose de plus de 300 hôtels dans 30 pays
(Europe notamment) sur 4 continents (Egypte, Tunisie, Malaisie, Vietnam).
MALECON en "américaine"***, CASTILLO DEL MORRO**
Après une bonne nuit à l'hôtel, nous allons faire une longue
promenade en empruntant les sept kilomètres du Malecon, aménagé
à l'initiative des Américains en 1901.
Mais
ce matin nous n'avons pas droit à notre bus habituel. Utiliserions-nous
les amusants et typiques coco-taxis jaunes, en forme d'oeuf ou de noix
de coco ? C'est encore l'une des originalités cubaines. Cette coque faite
à base de sous-produits de la canne à sucre (la bagasse), est mue
par un moteur de scooter italien Piaggio.
Non, nous aurons droit à
beaucoup mieux que cela.
A nous les Belles Américaines*** ou
plus exactement les vieilles américaines!
En effet, elles ne sont pas de toute
première jeunesse. Parfois, il ne faut pas regarder la caisse de trop près.
Poussives aussi pour certaines. Il est vrai qu'à Cuba on n'est pas a une
contradiction près et qu'il a fallu quelquefois remplacer le moteur de
la lourde américaine par celui d'une petite Lada russe. En tant que Patrimoine
Historique elles ne peuvent pas être exportées.
A nous donc les
Oldsmobile, Plymouth, Buick, Chevrolet (Chevi en abrégé),
Studebaker, Cadillac, Chrysler, Tiffany, Dodge, Ford, Lincoln, Mercury, Pontiac...
de différents millésimes des années 50.
Au
long du parcours, en direction de l'est (la vieille ville et le port), on pourra
apercevoir la Maison aux Caryatides de style Art Déco, des maisons aux
façades de couleur pastel, le gratte-ciel Ataud (''le cercueil''), le monument
aux victimes du Maine (explosion du navire de guerre américain en 1898),
le célèbre Hotel Nacional (que l'on visitera le dernier jour), joyau
de l'architecture néobaroque ouvert en 1930, l'Edificio Focsa, un gratte-ciel
des années 1950...
La
vieille Havane est inscrite au Patrimoine
mondial de l'UNESCO depuis 1982 .
Au niveau du Castillo San Salvador de la Punta qui fait face à la forteresse du Morro, sur la rive est, nos américaines pour passer de l'autre côté du chenal conduisant au port doivent emprunter un tunnel de 800 mètres de long, creusé sous le chenal, à 22 mètres de profondeur. Il fut réalisé avant la Révolution Castriste par l'entreprise française GTM (Grands Travaux de Marseille).
Visite du Castillo del Morro** (ou Castillo
de los Tres Reyes del Morro).
La forteresse fut bâtie au début
du XVIe siècle par un architecte italien Giovanni
Battista Antonelli pour
le compte des Espagnols. Elle domine l'entrée du port de La Havane qu'elle
protégeait des incursions anglaises (notamment avec Francis Drake connu
alors comme corsaire avant d'acquérir sa vraie célébrité
en tant que navigateur et explorateur) et françaises, notamment grâce
à un batterie de douze canons, les "douze apôtres" (los
Doces Apostoles). En outre, une chaîne était tendue entre les
deux forteresses, en travers de la baie, pour empêcher l'entrée des
bateaux adverses.
La vue sur le front de mer de La Havane est superbe.
Au premier plan, sur l'autre rive, le Castillo San Salvador de la Punta et la
statue équestre du général Maximo Gomez avec son cheval à
demi cabré (attitude du cheval symbolisant la mort survenue à la suite
de blessures reçues au combat). Plus loin, on distingue nettement les dômes
des édifices du centre (ancien palais présidentiel, Capitole, tour
du Palacio del Centro Asturiano, Hotel Nactional qui se confond avec le massif
Edificio Focsa et, dans le lointain, la tour Casa de las Americas au sommet en
gradins...
Il y a une petite activité portuaire car quelques cargos
(tel le "Caribean Unity") passent au pied de la forteresse.
La propagande de l'Union des Jeunes Cubains proclame "Nous vivons dans un
pays libre". Rien de mieux que la méthode Coué pour se convaincre!
CENTRO
HABANA, CAPITOLE*** et CALLE OBISPO***
Presque à la fin du Malecon, nous entrons dans le quartier du centre. Le centre de la ville fut progressivement déserté par les familles aisées à partir des années 1930.
L'ancien
palais présidentiel qui abrita 21 présidents de 1920 à 1965
est devenu Musée de la Révolution. On y voit missiles, chars, avions
et, dans un bâtiment de verre, le fameux yacht Granma qui permit
aux révolutionnaires de revenir sur l'île en 1956...
En
approchant du Parque Central, nous découvrons l'Hotel Inglaterra
(XIXe s. à l'intérieur de style mudéjar ou néomauresque),
le Gran Teatro Garcia Lorca construit en 1915 (il portait alors le nom de Palacio
del Centro Gallego) dans un style éclectique et disposant de l'une
des plus grandes salles d'opéra du monde et, en face, l'omniprésente
statue de José Marti, en marbre de Carrare.
Enfin,
le fameux Capitolio***, où siégeaient les deux chambres de
l'ancien parlement et qui héberge désormais l'Académie des
Sciences cubaine...
Le Capitole est le bâtiment
le plus impressionnant d'Amérique Latine avec son dôme
imposant de 92 m. de haut, copie agrandie de celui du Capitole de Washington
(qui culmine à 87,6 m. et dont l'architecte s'était inspiré
du Panthéon de Paris). Empruntant au style classique et au style Art Déco,
il fut inauguré en 1929.
Ce fut le siège du gouvernement cubain
jusqu'en 1959.
On peut y visiter l'ancienne Chambre des Députés
ou la Salle des Pas Perdus dont les lustres dorés et les marbres reluisent.
Remarquable également, la Statue de la République, bronze
de 17 m. de haut pesant 49 tonnes qui fut coulée à Rome puis
recouverte de feuilles d'or.
Au sol et sous un pavé de verre, juste à
l’aplomb du dôme, le diamant qui marquait le point zéro et qui fut dérobé a été
remplacé par une verroterie.
Nous nous dirigeons vers l'aile nord en passant
devant une superbe bibliothèque et de non moins beaux salons.
Dehors, une bonne tête de flibustier (nom donné aux pirates des Caraïbes) ou de boucanier (nom des chasseurs de boeufs sauvages dans cette même région) nous attend sur les marches pour une photo souvenir. Ce personnage doit être à la tête d'une petite fortune grâce aux nombreux pourboires qu'il reçoit. Moins prospère, près du buste du président américain Lincoln, un vendeur de journaux propose le journal national "Granma" (les revendeurs qui ont réussi à se procurer quelques journaux très tôt le matin les revendent à l'unité cinq fois plus cher car la pénurie touche même ce produit de pure propagande! que les Cubains achètent cependant, faute de mieux!).
Nous reprenons notre bus qui manifeste quelques signes de fatigue, du moins au
niveau de la clim. Il faudrait envisager de changer d'équipage (il est
solidaire de son véhicule) pour la sortie du lendemain à Viñales...
Direction:
une boutique de cigares (voisine de la "Fabrica La Corona" de
Miguel Fernandez Roig) pour une "dégustation".
Au désespoir
de Doris (sans doute intéressée), peu d'amateurs... La politique
anti tabagique porte ses fruits.
Nous
préférons l'étape suivante qui nous ramène en ville,
prés du Parque Central en passant devant quelques immeubles de style néo
mauresque.
De là, nous allons remonter vers l'est toute la Calle Obispo***,rien
à voir avec le chanteur français de ce nom (nom qui désigne
en fait l'évêque), en traversant la vieille ville jusqu'à
la Place d'Armes.
C'est une rue typique, piétonne et animée (attention
aux jineteros), avec une architecture coloniale du XVIe au XIXe s.,
bref, une sorte de musée à ciel ouvert.
Coup d'oeil dans le
bar du restaurant El Floridita où le célèbre écrivain
américain (et ami de Fidel Castro) Ernest Hemingway venait siroter
le cocktail daiquiri qui fut créé dans cet endroit.
Coups
d'oeil dans une classe d'école primaire placée sous le portrait
tutélaire de José Marti. Elle semble très bien équipée
(quartier chic il est vrai): cahiers,
livres, crayons,
gomme, règles en plastique, téléviseur, petit globe terrestre
et divers matériels pédagogiques.
Coup d'oeil encore dans la Drogeria Johnson (actuellement pharmacie
Taquechel) aux boiseries en acajou et aux bocaux en majolique. Datant des années
1920, c'est encore une pharmacie dédiée à la phytothérapie.
Coup
d'oeil enfin sur la plus ancienne maison de la ville avec son balcon à colonnettes
en bois.
Spectacle
de rue toujours étonnant: rémouleur, balayeuse et, arrivés
près du Palais des Capitaines Généraux, des jeunes femmes
en robe à volants et froufrous comme celles des gitanes en Andalousie, et , pour
finir, un étrange bus pacifiste peinturluré (et propagandiste?)
qui trouverait tout à fait sa place dans une communauté hippie de
Californie!
Quelques
centaines de mètres encore et sur l'Avenue du Port (ou C. M. Cespédes
), nous arrivons au restaurant El Templete (repas de poisson) dont la terrasse
donne sur le port et au loin, sa raffinerie et le Castillo del Morro.
En
face, sur l'autre rive s'étend la petite ville de Casablanca, dont les
maisons blanches (forcément vu le nom du lieu) donnent une curieuse impression
de déjà vu mais ailleurs.
Une grande statue du Christ ("El Cristo de Casablanca") en marbre d'Italie datant de 1958 et le dôme blanc d'un observatoire dominent la baie.
Nous regagnons la Plaza de Armas qui servait aux exercices militaires au
XVIe s. Bordée d'édifices baroques, ce lieu de promenade à
l'ombre d'une végétation tropicale est aujourd'hui le centre des
bouquinistes.
Cette
place est toute proche pour la visite du Palacio de los Capitanes Generales.
Ce chef-d'uvre d'art baroque est transformé en musée, dans
la cour intérieure duquel est érigée une statue de Christophe
Colomb. Portique de marbre richement décoré par des sculpteurs italiens.
A l'indépendance de Cuba en 1902, ce fut le siège de la jeune
république. Présentation d'objets de culte, de riches mobiliers
(salon, vaisselles, verre de Murano et lustres vénitiens, horloges), carrosses
(sur lesquels un paon a jeté son dévolu!)...
Encore
un peu de marche, coup d'oeil sur des joueurs de dominos ou dans un agréable
patio et nous arrivons Plaza de la Catedral. Pour alimenter le port en eau potable,
un aqueduc y aboutissait à la fin du XVIe s., nous en verrons des
vestiges le surlendemain.
La
cathédrale San Cristobal est un monument historique avec sa façade
baroque. C'est l'une des plus belles cathédrales
d'Amérique selon les guides mais l'intérieur est lourd.
Elle fut édifiée à l'initiative des Jésuites, avant
leur expulsion de l'île, et leur uvre fut achevée par les Franciscains.
Son nom est dû au fait qu'elle aurait abrité les restes de Christophe
Colomb. D'abord enterrés à Séville, ses restes
furent par la suite exhumés pour
être transférés successivement à Saint-Domingue et
ici, à La Havane,
jusqu'en 1898 avant
de faire finalement retour à Séville en 1899 (dans la grande cathédrale
connue pour son célèbre clocher-minaret la Giralda).
Animation
sur la place avec des interprètes et danseurs noirs dont la tenue blanche
évoque quelque pratique du culte de la santeria. Evoquant
les anciennes croyances animistes, maquillées de saints chrétiens,
ce
rituel est quelque part apparenté au Gnaoua
marocain , au vaudou des Antilles voire même au
gospel des afro-américains...
Dans
une rue attenante, on peut jeter un oeil dans un autre lieu cher à Hemingway
(mais aussi à Alejo Carpentier et Nicolas Guillen), la Bodeguita
del Medio où il dégustait son cocktail mojito. L'établissement
créé en 1942 fut d'abord une épicerie.
Certains en profitent
pour acheter des toiles sur le marché artisanal de la place d'Armes. Pour
faciliter le transport, elles sont désencadrées et dûment
déclarées auprès d'une préposée. Lors de la
sortie du territoire, à l'aéroport, un contrôle sera effectué
(y compris le déballage des toiles).
Le bus de rechange qui nous attend auprès de la statue de Neptune nous
permet de retourner dans le quartier Centro pour la visite du Callejon
de Hamel (callejon signifie "passage"), centre culturel de
rue dédié à la culture afro-cubaine et atelier de peinture.
Avant d'y arriver, coup d'oeil en passant devant une boulangerie bien
peu achalandée. La vente se fait avec ticket de rationnement et le pain
coûte 10 CUP (soit 0,40€).
Là, en face, encore un immeuble
Art Déco...
Curieusement, le passage Hamel a hérité
du nom d'un marchand d'armes d'origine allemande. C'est une sorte de sanctuaire
afro-américain à ciel ouvert, au cur du quartier d'affaires
Cayo Hueso. Ce lieu a été rendu célèbre par la fresque
murale du peintre cubain Salvador Gonzales qui s'étend sur 200 mètres
et qui rend hommage à ses racines culturelles et à l'ensemble des
cultes africains. Son art de la récupération (baignoires...) le
fait aussi s'apparenter au courant du Nouveau Réalisme (comme l'est le
sculpteur César en France).
Coup d'oeil dans l'atelier du peintre Salvador.
On rappelle pour ceux qui l'aurait oublié que le quartier comme d'autres dépend d'un Comité de Défense de la République ou CDR (ici le n°6 ) et la propagande proclame que "Plus unis et combatifs, nous défendons le socialisme"...
Retour tranquille dans le quartier de Vedado, à l'hôtel Melia. Bonne
nouvelle, nous retrouverons demain notre équipage au complet car notre
bus est réparé.
En attendant le dîner, un petit
tour dans le centre commercial situé juste en face, sur l'autre côté
du Paseo. On y vend en pesos convertibles (CUC) donc à prix élevé
pour le pouvoir d'achat des Cubains.
Dans le supermarché, l'eau de
source en 50cl est à 0,45 CUC (au restaurant nous la payons 2 CUC!),
en 1,5 litre à 0,65 CUC. La brique d'un litre de jus d'orange à
base de concentré à 1,5 CUC, la canette de bière d'importation
à 1,6 CUC, le kilo de riz à 1 CUC, la brique d'un demi-litre
de crème liquide UHT de marque "Président" à
4,5 CUC, tandis que la bouteille de rhum, selon la qualité, coûte
de 3 à 15 CUC. Il y a très peu de viande (porc) d'ailleurs
peu engageante et de produits laitiers frais. Dans ce supermarché, on peut
voir pas mal de conserves de marque "Leader Price".
Dans les
boutiques peu attrayantes de la galerie marchande, on peut trouver des gazinières
émaillées à 300 CUC (soit environ 300€uros) ou
de téléviseurs à écran 4/3 cathodique (diagonale d'environ
35'') probablement d'origine chinoise à 600 CUC soit près de
trois ans d'un salaire moyen (!) et donc aussi cher qu'un téléviseur
16/9 à écran plat LCD (HD et TNT) plus grand chez nous...
La
soirée se termine de façon festive par un dîner spectacle
au Havana Café, situé au pied de l'hôtel. La clim y est
trop fraîche, l'orchestre bon, la nourriture banale et le spectacle ne mérite
pas de commentaires particuliers.
Si. A noter la présence de couples
particuliers, des hommes occidentaux accompagnés de jineteras, de
jeunes femmes vénales au teint plus ou moins cuivré.
Demain, nous quittons LA HAVANE pour une journée avant d'y revenir le dernier jour du circuit...
CUBA