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Départ de Santa Clara pour Remedios par une route secondaire, car
en partant plein nord pour une trajet d'environ 50 km,
nous quittons, l'axe principal
central.
Une protection contre les moustiques est recommandée dans
cette région, même en saison sèche.
Ici, la population
est de type plus européen que dans d'autres régions car les Canariens
furent nombreux à y immigrer. La culture de la canne constitue 80% des
ressources de la région. A quoi s'ajoutent le travail du cuir et la pêche.
REMEDIOS, petite ville de 50 000 hab., fut fondée sous le nom de Santa Cruz de la Sabana en 1514 par Vasco Porcallo de Figueroa.
Après
son incendie en 1578, elle prit le nom de San Juan de los Remedios d'où
son nom actuel. Des combats s'y déroulèrent pendant la révolution.
Dans la ville, on peut apprécier le centre historique colonial bien préservé
autour de la Plaza Marti.
L'église
St Jean-Baptiste*
(San Juan Bautista) que d'aucun guides qualifient de cathédrale est considérée
comme l'une des plus belles de Cuba. Elle se situe à l'est de la
place (sa façade est donc à l'ombre à cette heure matinale).
Endommagée
lors d'un tremblement de terre en 1939, elle fut richement restaurée grâce
à un généreux donateur. Son retable en cèdre de style
mudéjar (hispano mauresque) est incrusté d'or. Sa
jolie charpente en acajou est bien mise en valeur depuis qu'elle a été
débarrassée d'un badigeon de chaux.
En ce dimanche, un baptême collectif s'y prépare.
De ce côté
de la place, on peut voir le café "El Louvre" et une
bogega
et un pharmacie maigrement achalandées. Une infirmière qui quitte
son travail traverse la place en ayant conservé son uniforme...
La
fanfare du dimanche donne son aubade sous les arcades y attirant les badauds.
Au
nord de la place, se dresse la charmante mais plus simple Iglesia de la Virgen
del Buen Viaje (la Vierge du Bon Voyage).
Nous cheminons à
travers quelques rues inondées de soleil. alors que les Cubains qui se
plaignent de l'hiver sont pourtant en train de chercher l'ombre (ou sont torse
nu).
Près d'une boutique où l'on vend du poulet (pollo),
petite étape dans une boutique d'Etat Artex, on l'on trouve des souvenirs
cubains, des CD de musique cubaine (14 CUC)... Les employés remplissent
un formulaire même pour l'achat d'une simple carte postale! mais il vrai
que les cartes postales rapportent gros
(elles sont hors de prix: 0,75€).
La visite de la ville nous conduit au Museo
de las Parrandas. Il donne un aperçu du festival-carnaval qui se déroule
ici la veille de Noël et qui oppose deux quartiers de la ville, Carmen avec
l'épervier pour symbole, et San Salvador avec le coq. Pendant des mois,
dans le plus grand secret, chacun construit ses trabajos
de plaza (décors et chars peints qui peuvent atteindre près
de 30 m de haut!).
Dans le musée, on peut voir des photos (médiocres)
de ces évènements, décors, costumes...
Très court trajet (10 km environ ) en bus vers Caibarien**,
une petite ville de 20 000 habitants située sur la côte atlantique
qui fut fondée en 1842. Place tranquille avec un joli kiosque circulaire.
Mais nous nous rendons rapidement à la gare afin de ne pas rater le train,
même s'il ne va pas bien vite car c'est un ancien train à vapeur**.
Ce train dont le combustible n'est pas le charbon mais du fuel servait au transport
de la canne à sucre vers les usines sucrières.
C'est
parti pour quelques kilomètres à l'allure d'un tortillard qui crachote
à grands renfort de stridents coups de sifflets surtout destinés
à amuser la galerie que nous constituons. Sur les bords de la voie, des
hameaux pauvres aux égouts nauséabonds à ciel ouvert.
Nous faisons une halte
à l'ancienne usine sucrière Marcelo Salado** (le train porte
aussi ce nom), usine créée en 1862 et fermée en 1999, à
la suite de la crise de cette industrie survenue après l'effondrement de
l'URSS. Avant 1990, le gros du sucre cubain était exporté vers ce
pays, à un tarif double du cours mondial du sucre!
L'usine
a été transformée en Musée de l'Agroindustrie Sucrière.
Elle est plus ou moins entretenue et les cheminements de visite requièrent
de l'attention pour ne pas trébucher dans une ornière ou se cogner
contre une partie saillante.
Avec ses voies de chemins de fer, ses machines
monstrueuses, ses vieux convoyeurs aériens rouillés, elle reste
impressionnante.On
commence par une dégustation de jus de canne, le guarapo, obtenu
à l'aide de l'une de ces broyeuses manuelles que l'on voit un peu partout
sous les tropiques. Puis c'est une partie muséographique présentant
l'évolution des techniques de broyage artisanal manuel puis à traction
animale. La concentration du jus était obtenue alors en passant successivement
dans trois cuves chauffées jusqu'au moulage des pains de sucre brut.
Puis
nous passons dans la partie industrielle. Dommage
que l'usine ne fonctionne plus car le processus de fabrication industriel devait
être impressionnant quand on voit ces monstrueuses machines jadis fabriquées
aux Etats-Unis qui sommeillent (engrenages d'un mètre de diamètre).
Les
tiges de cannes transportées directement dans l'usine, grâce à
une dérivation du chemin de fer, sont débarrassées de leurs
feuilles, écrasées, puis déchiquetées entre des rouleaux
dentés. Ainsi, le jus est extrait des tiges écrasées en passant
dans cinq moulins. Toute cette étape de broyage est réalisée
sous une aspersion deau chaude afin de dissoudre et dextraire le sucre
résiduel. À la fin du broyage, il reste une matière solide
pulpeuse, la "bagasse". Séchée, elle peut servir
de combustible.
Le
jus obtenu est additionné de chaux et porté à ébullition
pour le débarrasser de ses acides et impuretés. Un traitement au
dioxyde de soufre est pratiqué afin de décolorer le jus. L'étape
suivante est la centrifugation qui permet d'obtenir la mélasse qui
sera purifiée, décolorée et cristallisée suivant un
nombre d'étapes varié, en fonction des types de sucres désirés.
Après
la visite, nous reprenons le train qui doit nous déposer au restaurant
car il se fait déjà largement l'heure d'avoir faim.
Les machinistes
chauffeurs acceptent deux d'entre nous dans la cabine. Là, il fait vraiment
chaud au pied de la chaudière.
Nous
descendons du train en rase campagne, à quelques centaines de mètres
du restaurant El Curujey.
Mais notre estomac devra encore attendre
un peu car on nous fait une démonstration de cueillette des grappes de
fruits du palmier symbole de Cuba, le très haut (40 mètres) palmier
royal, au tronc lisse qui plus est.
Cela
implique une technique très particulière de reptation le long du
tronc en s'aidant de cordes passées sous un pied et derrière une cuisse. L'une
est poussées tandis que l'autre corde retient le grimpeur.
Vraiment
impressionnant. Les fruits, des sortes de dattes, sont utilisées comme
nourriture pour les animaux (le déjeuner est ainsi servi à des porcs
qui se trouvent justement dans un petit cabanon au pied des palmiers).
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SANCTI
SPIRITUS et vallée de los Ingenios
Départ
pour Sancti Spiritus (80 km environ, en direction du sud de Cuba cette fois.
Sancti
Spiritus, avec ses 100 000 habitants, est un centre de transformation
et de commerce de la région où l'on fait également la culture
de la canne à sucre, du tabac et l'élevage de bétail.
En
1976, avec la création des nouvelles divisions administratives provinciales
(il y en a 14), elle est devenue la capitale d'une nouvelle province.
Sancti
Spiritus est l'un des joyaux coloniaux de Cuba avec le célèbre pont
de Leche (lait) d'allure médiévale avec ses quatre arches enjambant
le fleuve Yayabo, pont que nous ne verrons pas ! Curieuse impasse dans notre programme...
Une
petite visite dans une boutique permet de se rendre compte des difficultés
que peuvent rencontrer les Cubains pour accéder aux nouvelles technologies
quand on voit les clés USB ou les cartes mémoires pour appareils
photo environ 4 fois plus chères qu'en France.
Fondée
en 1514 par le gouverneur de l'île, Diego Velasquez, sur les rives de la
rivière Tuinucu, la ville de SANCTI SPIRITUS est parmi les sept
premières villes établies par les Espagnols dans lîle.
Elle déménagea huit ans plus tard sur les berges
de la rivière Yayabo, qu'elle occupe encore. En 1586, des pirates anglais
mirent le feu à la ville et toute trace écrite de sa fondation disparut
à jamais. Centre politique, économique et militaire de la région,
Sancti Spiritus s'est enrichie de somptueux hôtels particuliers aux XVIIe
et XVIIIe siècles. Pendant
le XIXe siècle, elle est devenue une des villes les plus aristocratique
de Cuba. Elle a été la première ville d'importance a être
prise par les forces de la guérilla de Fidel Castro (fin 1958).
Déclarée
monument historique lors de son 450ème anniversaire, la ville
conserve toujours une atmosphère coloniale; les points d'intérêt
sont le pont datant du XVIe siècle sur la rivière Yayabo, une église
également du XVIe siècle et un théâtre datant de 1839.
Parmi les lieux visités dans cette ville colorée,
citons le Parque Serafin Sanchez, léglise du Saint Esprit, le Théâtre
Municipal, la bibliothèque...
Départ
vers la vallée de los Ingenios, à une soixantaine de kilomètres
de Sancti Spiritus, en traversant le Cuba agricole.
De la vallée de los Ingenios,
autrement dit des manufactures de sucre, nous
n'aurons qu'un aperçu par un arrêt à la hacienda Manaca
Iznaga, ancienne plantation de canne à sucre.
Seulement
deux d'entre nous affronterons les sept étages (45 m.) de la tour
qui apparaît dorée au soleil couchant.
Elle fut construite en 1830 pour asseoir l'autorité du maître des
lieux (lequel possédait aussi hôtels particuliers voire palais à
Sancti Spiritus et à Trinidad) voire pour surveiller le domaine du maître.
Dans
les années 1840,
le son de la cloche rythmait la vie dles
350 esclaves qui vivaient
là: lever à 4h30 au son de l'Ave Maria, prière à 6
heures et coucher à 20h30 après une épuisante journée
de labeur
De
là-haut vue aérienne sur le village environnant et les dégâts
subis lors des récents ouragans, sur les vallées et montagnes estompées
par la brume du soir.
Paysage
de champs de canne à perte de vue ponctués de palmiers royaux et
parsemé de ruines. Sur 270 km², on compte 70 ingenios.
Cette
plaine fertile au pied de la Sierra del Escambray doit son nom à l'industrie
sucrière établie ici au XIXe s.
Une autre vallée de la région fut également prospère
dans cette économie, la vallée de St Louis. Ce nom ne vous
rappelle-t-il pas une marque de sucre bien connue en France?
La chute des prix du sucre (et d'autres matières premières) dans les années 1980 et 1990 puis l'effondrement de l'URSS, son principal acheteur, obligèrent Cuba à procéder à une réduction drastique de la production. De 8 millions de tonnes en 1989, la production a été divisée par quatre en 2004 (les surfaces ont été divisées par deux et les deux tiers des usines ont fermé).
Pour les touristes en séjour dans la région, il est possible de faire une excursion en train à vapeur ou de monter voir le panorama depuis le Mirador del Puerto (192 m. d'altitude).
Aux dernières lueurs du couchant, court trajet jusqu'à Trinidad
puis, un peu plus au sud, vers la Peninsula de Ancon où se trouve l'hôtel
Brisas Trinidad del Mar ****.
Dans cet hôtel en formule "tout compris",
c'est de jolis bracelets en plastique rouge que nous nous trouvons affublés
cette fois.
Ce
nouvel hôtel classé "grand confort" à l'architecture
pastichant un village colonial appartient au groupe touristique Cubanacan. Il
comporte 241 chambres. Ce fut l'un des premiers sites équipés pour
le tourisme après les années 1980, face au port de pêche Casilda
(d'où Hernan Cortes leva des troupes pour la conquête du Mexique).
On a d'ici une magnifique vue sur mer et sur la montagne. Récent
et confortable est-il écrit. Pourtant, les chambres sont simples, déjà
un peu dégradées, en dehors de deux savonnettes pas d'autres produits,
pas de bouteille d'eau "de courtoisie", si peu d'eau chaude au robinet,
poubelle non vidée... De l'extérieur, c'est vrai qu'il a un certain
charme avec ses petits bâtiments avec arcades et son faux clocher (mais
l'escalier intérieur de la tour est déjà pourri et dangereux).
TRINIDAD,
cette petite ville de 50 000 hab. ( ?) fut fondée en 1514 par Diego Velazquez
sous le nom de Santisima Trinidad. C'est la troisième plus ancienne colonie
espagnole de l'île. Elle fut le centre du commerce du sucre et des esclaves.
Les bâtiments de la Plaza Mayor témoignent de ce riche passé.
Période de déclin de 1850 à 1950.
Une
matinée très dense nous attend le lendemain à Trinidad.
C'est la troisième plus ancienne colonie espagnole sur l'île.
Beaucoup
de charme avec ses rues pavées et pentues, ses toits de tuiles et les couleurs
pastel de ses maisons à l'architecture coloniale.
Cette splendide ville
coloniale classée au patrimoine de l'UNESCO en 1988
est un véritable
musée et livre d'histoire à ciel ouvert. La ville semble endormie
ou, en tout cas, dégage une impression de grande quiétude.
Courte étape dans une poterie mais elle ne remporte pas un franc succès.
Puis le bus nous dépose à quelques centaines de mètres du centre de Trinidad. En remontant les rue pentues Francisco Javier Zerguera et Rosario, nous arrivons dans cette partie haute de la ville. Spectacles de rues toujours aussi divers et variés: femmes tendant vers l'obésité (alimentation sans doute déséquilibrée, trop riche en sucre), cochon comme animal de compagnie, musiciens, fumeurs de cigares, jeune fille de quinze ans en goguette américaine...
Aux environs de la place, depuis la tour carrée du Palacio Cantero* qui héberge le musée historique municipal, on jouit d'une vue exceptionnelle sur la ville. C'est un ancien hôtel particulier d'un planteur de canne, Don Borrell y Padron, qui fut transformé en somptueuse demeure néoclassique au milieu du XIXe s.. Vues sur l'Ermita Nuestra Senor de la Candelaria de la Popa (XVIIIe s.) édifié sur une colline au nord, sur l'église Santa Ana (XVIIIe s. également) à l'est et, tout proche, sur le palais à moitié en ruine (échafaudages et étaiements en vue d'une restauration) de la famille des sucriers Manaca Iznaga...
Visite
de l'église paroissiale de la Sainte Trinité (Santisima
Trinidad). Cette église datant du milieu du XIXe s. (achevée
en 1892 et restaurée en 1996) est particulièrement originale à
Cuba. Avec un style extérieur néo classique, elle est dépourvue
de clocher (un fronton seulement) et possède des autels de style néo
gothique et cinq nefs au lieu des trois habituelles.
Elle abrite des statues
toujours aussi doloristes dans le style hispanique. En effet, cette austère
église paroissiale de la Ste Trinité possède une statue en
bois du Christ (el Senor de la Vera Cruz) réalisée au XVIIe s.
en Espagne et initialement destinée à l'église de la ville
de Vera Cruz, au Mexique. Partie de Barcelone, elle est restée ici à
la suite d'une tempête !
De l'ancien couvent St François
d'Assise subsiste l'imposant clocher de l'église. On ne devinerait
pas que l'édifice religieux abrite désormais depuis 1984 le Musée
de la Lutte contre les Bandits (ça ne s'invente pas! mais en fait, sous
ce terme, on désigne les contre révolutionnaires). Nous nous contenterons
des vues extérieures.
C'est le plus ancien et le plus haut édifice
de la ville (le clocher comporte 199 marches).
Construit au XVIIIe s.,
le couvent fut agrandi au début du siècle suivant avant d'être
abandonné un siècle plus tard lorsque l'église paroissiale
(Ste Trinité) vit le jour. il fut alors transformé en caserne
pour une garnison espagnole. Des bâtiments en très mauvais état
et qui furent démolis pour cette raison en 1930, on n'a conservé
que le clocher (bien restauré depuis) et un petit bâtiment.
En
redescendant, coup d'oeil aussi sur la Plazuela del Jigue où se
trouve un restaurant dont la façade en trompe l'oeil fait penser qu'elle
est habillée d'azulejos. Tout près de là se trouve un
"temple" de la Santeria, aménagé dans une maison ouverte
sur la rue: motifs bleus peints sur les murs (vagues, soleil, lune, poissons),
statues noires vêtues de robes blanches et bleu dont l'une porte curieusement
dans ses bras un enfant blanc. Un "prêtre" (un babalaos
probablement) qui se trouve là tente d'engager la conversation sur le culte
de Yemaya, la déesse noire
de la mer.
Evoquant
les anciennes croyances animistes, maquillées de saints chrétiens,
ce
rituel est quelque part apparenté au Gnaoua
marocain , au vaudou des Antilles voire même au
gospel des afro-américains...
Pour
faire bonne mesure, sur cette place, un plaque commémorative a été
apposée par le Lion's Club cubain en hommage à Bartolome de las
Casas, co-fondateur de Trinidad et évangélisateur humaniste de l'Amérique
Centrale.
Fils d'un marchand qui avait accompagné Christophe Colomb lors de son second voyage, Bartolomé de Las Casas était né à Séville. Avocat, il se rendit en 1502 à Hispaniola (îles d'Haïti-St Domingue aujourd'hui), dans les Antilles, où il fut conseiller auprès du gouverneur colonial. En 1512, il devint le premier prêtre ordonné en Amérique. Son intervention dans plusieurs expéditions lui valut de recevoir une encomendia, (attribution par la royauté espagnole de terres et des esclaves indiens qui y vivent au profit des colons). Confronté aux abus du système, il entama une croisade en faveur de l'abolition de l'esclavage.
Nous n'aurons pas eu le temps de voir la Plaza Santa Ana dominée par une église du XVIIIe s....
Retour à l'hôtel Gran
Hotel pour un après-midi farniente-plage en "all inclusive".
Un joli éléphant fait avec les serviettes de bain nous y attend
sur nos lits.
Une plage de sable fin (mais pas tant que ça et pas si blanc qu'on le voit
écrit, rien à voir avec Cancun par exemple) de 5 km de long.
Possibilité de plongée sur la barrière de corail à
Cayo Blanco (à 8 km).
Etrange météo, il fait
beau vers le large sur les Caraïbes en revanche le ciel se noircit de plus
en plus vers les terres au cours de la soirée. Cela tiendra tout l'après-midi
et permettra même de tenter quelques photos de soleil couchant (de la plage
ou de la tour du pseudo-village).
De bons cocktails mais une restauration plus simple le soir (restaurants avec
self) et pour les amateurs de langouste, il faut allonger un supplément
de 15CUC.
Un personnel mal payé ou mal surveillé qui détourne des bouteilles
dans les bars (rhum) ou les salles de restaurant (vin) de l'hôtel. Donc
une gestion qui laisse à désirer comme on le verra encore le soir
puisqu'il n' pas été tenu compte de la réservation d'une
grande table pourtant faite par notre guide... Comme à Santa Clara, il
faut s'imposer et, en plus, redisposer les tables par nous-mêmes.
Après le dîner, en option (10€ pour le transport, un cocktail
et un CD de musique), retour au centre de Trinidad pour goûter l'ambiance
musicale nocturne à la Casa de la Trova puis sur l'esplanade de la Casa
de la Musica. Des bons orchestres se succèdent et l'on met à disposition
du public non pas des entraîneuses mais des entraîneurs pour inciter
ces dames (car comme d'habitude, les hommes font tapisserie!) à s'initier
ou à partager avec eux quelques pas de danses cubaines.
Topes
de Collantes**
Matinée
de plein air pour ce deuxième jour à Trinidad.
Départ matinal (8H) afin d'éviter une mauvaise rencontre avec la
vuelta dont le huitième étape doit arriver ici dans l'après-midi
(mais nous l'ignorons).
Direction
la Sierra del Escambray et plus précisément Topes de Collantes,
à une douzaine de kilomètres de Trinidad et à une trentaine
de Peninsula de Ancon, pour une "randonnée" dans le parc "El
Cubano", avec une incursion dans la Réserve Javira,
paysage d'eucalyptus, fougères et plantes tropicales, à 800 m.
d'altitude.
Notre moyen de transport est, comme lors de notre virée
à Cayo Saetia, de vieux camions militaires russes tout-terrain et pétaradants
appartenant toujours au même groupe touristique "Gaviota".
Quarante
minutes de route et de piste.
A
la Casa Gallega, une auberge dans les bois, nous sommes accueilli par Pépito
ou Pépé qui nous fera découvrir la faune et la flore locales
avant d'arriver aux chutes "Salto del Calburni" (ou Carla
Bruni si
vous préférez comme moyen mnémotechnique) avec sa piscine
naturelle sur la rivière Guanaraya.
Humidité donc attention
aux "héhé".
Après avoir goûté
une sorte d'amande, nous partons sur le sentier dit "Traces de l'Histoire"
mais en fait notre attention se portera essentiellement sur le milieu naturel
sachant toutefois que de nombreuses espèces sont d'origine exogène.
C'est
un parcours de 5,6 km qui peut se faire en 2h30 mais en prenant tout notre
temps, nous mettrons près de 4 heures.
En
remontant le long de la rivière, en empruntant quelques ponts et gués
et parfois en grimpant sur des sentiers rocheux, on découvrira des sortes
de mimosas (le "marabout" d'origine exogène a littéralement
envahi l'île et sert de fourrage pour le bétail), des tecks, des
arbres au tronc épineux de la famille de l'acacia, de minuscules plantes
sensitives (acacia nain), un arbre de la famille de la coca (mais au principe
plus puissant) dont les racines sont utilisées en infusion, un autre arbre
réputé pour sa forte teneur en caféine que l'on utilise dans
la fabrication du Red Bull, boisson très populaire ici, de la citronnelle,
du sisal (agave), des cactées serpentiformes et plusieurs autres plantes
et herbes médicinales.
Bien sûr, Doris nous fera observer "l'arbre
à touristes" dont l'écorce rougit avant de peler et aussi
"l'arbre des belles-mères". Les grandes feuilles de ce
dernier ont deux aspect différents, entre le dessus et le dessous, et elles
se retournent pour annoncer le mauvais temps. Séches et tombées
à terre, elles sont utilisées pour soigner l'asthme. Récoltées
sur l'arbre, leur principe actif est un puissant vasodilatateur dont l'effet s'apparente
à celui du Viagra (!).
Quant
à la faune, outre des cochon sauvages, on essaiera surtout de voir les
oiseaux. Petits et en mouvement permanent, le zunzuncito (le plus petit
colibri du monde) et le cartacuba (il est coloré mais ne mesure
que quelques centimètres) sont difficile à apercevoir. En revanche,
on a pu observer plus facilement le tocororo, oiseau symbolique
de Cuba car il se pare des couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau.
Quant
aux fourmis, la nuit venue elles dérobent des pétales de fleurs
(agrumes et aussi fleurs des rosiers dans les jardins des villages) non pas pour
les manger mais pour les mettre à pourrir afin que des champignons s'y
développent avant de constituer la nourriture de la colonie.
Sur le chemin du retour, petit
cocktail canchanchara bien venu dans la chaumière d'une famille
de garde forestier.
Habitat rustique mais frais où l'on honore aussi
bien le Che que les divinités catholiques. Et aussi, portrait de la jeune
fille de la maison partie travailler à la ville. La famille fabrique son
charbon de bois à proximité.
De retour au parking, nos camions sont toujours là mais nous avons
bien mérité notre déjeuner à la Casa de la Gallega,
au son des rythmes cubains, avant de rejoindre la civilisation.
Dans
le cadre d'un séjour plus long, nous aurions encore pu découvrir
l'Hacienda Codina où l'on cultive les orchidées ou La Batata, une
grotte parcourue par une rivière...
CUBA