CORSE
L'Ile de Beauté...

du 16 au 23 mai 2009



AUTRES VOYAGES...


APERÇU HISTORIQUE



PREHISTOIRE

La Corse est certainement occupée par des groupes peu nombreux à partir du VIIe millénaire avant Jésus-Christ. Le premier être humain connu est "la dame de Bonifacio" (vers 6570 av. J.C.). Au néolithique, l’homme occupe entièrement l’île, agriculture et élevage se développent et des villages s’organisent. Des rapports réguliers avec les côtes méditerranéennes les plus proches sont certains.

Une civilisation brillante se construit au IIIe millénaire. Elle sait fondre le cuivre, sculpte des centaines de menhirs qui sont parfois de véritables statues, et bâtit des constructions en énormes pierres (castelli, torri). Tout indique une société organisée, très proche de celle de la Sardaigne.


ANTIQUITE

La Corse entre dans l’Histoire quand y débarquent des Grecs de Phocée, en 565 av.J.C.. Implantés à Aleria (Alalia), ils comptent y fonder leur principal centre en Occident. Ils sont vainqueurs en 540 de leurs voisins coalisés, Etrusques et Carthaginois, mais avec de si lourdes pertes qu’ils abandonnent en partie leur colonie. Aleria demeure un grand centre où cohabitent populations venues de l’extérieur et Corses "barbares". Ceux-ci conservent leur mode de vie mais ont des liens avec les grandes puissances, auxquelles ils fournissent des mercenaires.

La situation stratégique de l’île et l’utilité de ses forêts pour la construction navale en font un enjeu des guerres puniques. La conquête romaine finit par vaincre les dernières résistances en 111. Elle est suivie de l’implantation de colonies, à Mariana et Aleria. Tandis que de nouveaux arrivants s’installent en Corse, on trouve des Corses dans tout l’Empire. L’île est rapidement christianisée, du moins sur les côtes.

MOYEN AGE

Après des invasions successives, la Corse est défendue contre les Maures par les rois francs et leurs vassaux de Toscane. Les féodaux de l’île prennent parti dans l’affrontement entre les républiques de Gênes et de Pise.

Après la domination pisane, qui laisse le souvenir d’une ère de paix et de développement artistique et culturel, Gênes s’impose.
Le XIVe siècle est une époque de bouillonnement, avec l’hérésie des Giovannali, puis une révolution anti-féodale en 1358, sous la direction de Sambucucciu d’Alandu. Menacée d’un retour des seigneurs, la Commune de Corse "se donne" par contrat à Gênes, alors très grande puissance méditerranéenne. L’île est divisée pour longtemps entre un Sud féodal et un Nord plus démocratique. Gênes met des siècles à s’imposer face aux seigneurs cinarchesi qui rêvent de créer un Etat corse avec des appuis extérieurs. Ce n’est qu’au début du XVIe qu’elle en vient à bout, après des destructions qui ont vidé une partie du pays.

Dans cette période, Gênes, qui contrôle Bonifacio depuis 1195, construit les villes actuelles, peuplées d’abord de ses seuls colons, et se fixe un programme de mise en valeur.
Si une certaine prospérité semble présente, les rêves de libération qui persistent donnent un sens patriotique corse à l’occupation française en 1553, avec l’aide du condottiere Sampieru Corsu. Quand Gênes récupère l’île, Sampieru reprend la lutte, jusqu’à sa mort glorieuse qui en fait un symbole.

TERRE GENOISE ET REVOLUTIONS

Gênes contrôle la Corse sans opposition pendant plus de cent cinquante ans (1560-1730).
C’est l’époque où commencent les grandes razzias barbaresques, qui ruinent des régions entières et entraînent la construction du réseau de tours littorales.

Le "long XVIIe siècle" (1567 à 1729) est marqué par une poussée démographique, et un développement agricole et commercial. L’éducation progresse et une couche de notables ruraux se constitue.

La Corse du XVIIIe est sujette d’une république épuisée, dont elle est la dernière colonie et qui doit demander le soutien de la France.
Une élite influencée par les Lumières proteste contre l’inefficacité du système génois. La révolution, qui commence comme révolte contre l’impôt, se structure progressivement. Aucun des deux camps ne peut obtenir seul de victoire militaire. Les insurgés se donnent un système étatique, avec sa constitution, son hymne et son drapeau: d’abord sous le roi allemand Théodore de Neuhoff, puis dans le cadre du régime que dirige Pasquale Paoli à partir de 1755.

Celui-ci établit un pouvoir démocratique stable, qui contrôle presque tout le territoire, et lance une politique de développement économique (création d’une flotte et du port de l’Ile-Rousse) et culturel (création de l’Université). Il met fin aux excès de la vendetta traditionnelle et répand la notion d’intérêt public. La Constitution de 1755, qui affirme le droit des peuples à la liberté, apparaît comme un modèle à travers le monde, en accordant notamment le droit de vote aux femmes dans un pays de culture machiste!

La Corse a été indépendante de 1735 à 1769, le général Paoli y créa une république constitutionnelle d'inspiration rousseauiste. Aujourd’hui aux États-Unis d'Amérique, trois localités portent le nom de "Paoli"et une de "Corsicana".
Cette constitution est d'ailleurs la première à accorder le droit de vote aux femmes.

Incapable de reconquérir l’île, Gênes la cède à la France le 15 mai 1768. Depuis longtemps, la monarchie française cherche à contrôler la Corse dans un but stratégique. La bataille de Ponte Novu en 1769 brise la résistance organisée. Paoli s’exile en Angleterre, tandis que la guérilla se poursuit jusqu’en 1774.
La Corse, replongée dans l’Ancien Régime, sert de lieu d’expérience pour des innovations prévues pour l’ensemble du Royaume. Les jeunes gens des familles notables font leurs études en France, tandis que l’île est privée de ses lieux de formation. L’aggravation des impôts et l’inféodation de terres communes exaspèrent la population.

La Révolution de 1789 est comprise par les Corses comme un ralliement de la France aux idées qu’ils défendaient vingt ans plus tôt. C’est dans l’enthousiasme que l’île est intégrée dans “l’Empire français" le 30 novembre 1789, tandis que Paoli reçoit un accueil triomphal et retrouve le pouvoir. Mais les oppositions ne tardent pas: Paoli, accusé de l’échec de l’expédition de Sardaigne et convoqué à la Convention, fait appel à l’Angleterre. Le 10 juin 1794 est proclamé le royaume anglo-corse: l’île, dont le roi est celui d’Angleterre, dispose de sa propre constitution. Cette expérience dure deux ans : un nouvel exil de Paoli et les succès de Bonaparte en Italie facilitent la reconquête française dès 1796.

XIXe-XX es.

Malgré quelques tentatives de développement, l’Empire est surtout un moment de répression. Dans la suite du XIXe siècle se structure le système des "clans" : deux partis, regroupant des groupes villageois, affichent pour la forme un engagement politique. Le banditisme atteint son paroxysme, et l’île se replie sur elle-même malgré les progrès des transports.
Le Second Empire apporte de nombreuses modernisations au niveau de l'infrastructure (route, chemin de fer, aqueducs..).

Des sociétés secrètes manifestent encore l’attachement de nombreux Corses à une Italie en révolution. Ce n’est que sous le second Empire, qui offre des carrières à l’extérieur, que les Corses s’intègrent à l’ensemble français. Le XIXe siècle connaît une croissance démographique (jusqu’à 340 000 habitants), sans développement économique correspondant. Des départs massifs commencent vers la France et ses colonies, et vers l’Amérique latine.
L’île, misérable et surpeuplée   par rapport à ses ressources, reçoit de la guerre de 1914 un coup terrible: 12 000 morts et une forte émigration vers le continent.

Ce désastre développe un premier nationalisme (Parti corse autonomiste en 1927), exprimé par la revue A Muvra. Le rapprochement de ce courant avec le fascisme italien le discrédite. Occupée par les Italiens en novembre 1942, la Corse fait le choix de la France et, sous direction communiste, se libère en septembre 1943.

Nés d’une réaction défensive devant les difficultés économiques, le Front régionaliste corse créé en 1966, l’Action régionaliste corse (ARC) en 1967 perpétuent des attentats à partir de 1965: plastiquages de bâtiments publics (perception, gendarmeries...) et privés (villas de continentaux). Malgré la création de la Région de programme (1970), la notion d’autonomie s’affirme dès 1973 et la violence s’intensifie, jusqu’à la sanglante affaire d’Aléria en août 1975 (où deux gendarmes sont tués).

Face à cela, les Pouvoirs Publics français décident la création de deux départements distincts en 1975 (actuellement chacun a deux députés et un sénateur), de l’université de Corte, et, grâce à une Charte de développement, mise en œuvre de la continuité territoriale (1976) assurée par la Société nationale Corse-Méditerranée.

De nouveaux groupes contestataires surgissent le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) en 1976 et l’Union du peuple corse en 1977.
Les socialistes arrivés au pouvoir accordent un statut particulier pour l’île, dotant celle-ci en 1982 d’une Assemblée régionale. Les pouvoirs insulaires sont encore accrus en 1991 mais la spirale criminelle continue et aboutit à l’assassinat du préfet Érignac en février 1998.

Le décryptage de la violence en Corse n'est pas aisé*. Aux vieilles tradition vendettistes et aux enjeux politiques se mêlent souvent des motivations bassement mafieuses.
* En Corse, pour l'ensemble de l'année 2009, il y aura eu 17 assassinats pour 300 000 habitants soit un taux de 6 °/°° habitants alors que la Sicile en aura eu "seulement" 19 pour 5 millions d'habitants soit 0,4 °/°°, c'est-à-dire 15 fois moins en proportion!

AUTRES VOYAGES...

 

 

 CORSE Tiuccia AJACCIO Croisière au Cap Corse Bastelica CORTE PORTO - Croisière aux Calanches de Piana Calanches de Piana par la corniche Valdu Niellu Scale di Santa Regina CALVI Villages de Balagne "marines" Côte ouest du Cap BASTIA Plaine orientale Solenzara BONIFACIO Croisière aux Iles du Cap Pertusato SARTENE Col et Aiguilles de Bavella Roccapina Porto-Vecchio Cala Rossa

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Aperçu géographique...

PAYSAGE ET RELIEF

La Corse est une montagne dans la mer (altitude moyenne de 586 mètres), à 160 km au sud de la Côte d’Azur mais à seulement 80 km du Golfe de Gênes, donc plus italienne que française par la géographie.
Son altitude moyenne de 568 m en fait la plus élevée des îles de Méditerranée occidentale. Sa superficie est de 8 680 km2 et son littoral mesure 1040 km.. C'est la quatrième île de Méditerranée après les grandes que sont la Sicile et la Sardaigne (quatre fois plus grandes), précédée par Chypre et suivie de peu par la Crète.

Une centaine de sommets ont une altitude supérieure à 2000 mètres (Monte Cinto 2710 m le point culminant ou le Monte Rotondo 2625 m) ce qui en fait le troisième massif montagneux de France (30 ou plus de 100 ?!?! sommets dépassent 2000 mètres). Des moraines, de nombreux lacs (une cinquantaine) et l'aspect de certaines vallées témoignent de l'existence passée de glaciers.
La Corse est composée de nombreux marécagess sur les littoraux. Lors de l'invasion romaine, les romains furent très touchés par la malaria.

La géologie insulaire détermine quatre grands domaines géographiques :
• la Corse cristalline, à roches magmatiques, qui comprend les deux tiers de l'île, à l'ouest d'une ligne Calvi-Solenzara ; on y trouve les sommets les plus élevés.
• la Corse schisteuse ou alpine au Nord-Est (dont le cap Corse), fortement boisée.
• une dépression centrale de l'Île Rousse à Corte et Solenzara, sillon d'altitude modérée
• des plaines et plateaux côtiers formés de roches sédimentaires : plaine orientale, causse de calacaire blanc de Bonifacio...

CLIMAT

Le climat est de type méditerranéen, souvent tempéré par l'altitude.

Dans les zones littorales, la température moyenne annuelle est de 14,5° à 16,5°C. Contrairement à l'idée que l'on peut s'en faire, le sud de l'île est moins chaud que le nord où l'on trouve des vignobles. Le littoral nord-est bénéficie souvent des températures les plus clémentes en raison d'un effet de Foehn.
La température s'abaisse nettement avec l'altitude et l'éloignement de la mer ; en moyenne et haute-montagne, les brouillards et gelées sont fréquents, tout comme la persistance de névés jusqu'à la fin de l'été dans certains massifs.
Sur le littoral, la température hivernale journalière varie entre 5° et 15° (les relevés extrêmes sont -3° et +25°) pour 60mmm de précipitations mensuelles sur cinq jours. En été, la température passe de 15° à 29° (les relevés extrêmes sont 10° et 40°) pour 20mmm de précipitations sur deux jours).

L'île présente une sècheresse estivale typique du climat méditerranéen (à Calvi on a 20mm de précipitations par mois localisées sur deux jours durant cette saison). Des orages sont fréquents dès la fin du mois de juillet puis la pluviosité est maximale en octobre-novembre et février-mars.
Le littoral est chaud et sec, avec des précipitations moyennes inférieures à 700 millimètres par an. Les montagnes sont par contre abondamment arrosées (moyenne supérieure à 1000 millimètres par an), piégeant les vents porteurs d'humidité. L'île dispose donc d'importantes ressources en eau dont seulement 40% sont utilisées.

La Corse est balayée par de nombreux vents, particulièrement violents aux extrémités de l'île (Cap Corse, Bonifacio) ce qui explique la présence ancienne de moulins et désormais d'éoliennes. Durant la sècheresse estivale, ils favorisent la propagation d'incendies dévastateurs.
Ces vents déterminent grandement le climat général et local (mésoclimat). Ainsi le libecciu apporte chaleur et pluie aux versants exposés à l'ouest, pour être ensuite ressenti comme plus froid et sec à l'intérieur de l'île.

POPULATION

Le nombre d'habitants de la Corse était estimé à 279 000 habitants (32 hab/km²),au 1er janvier 2006, soit moins de 0,5% de la population de la France métropolitaine. Le quart est originaire du continent. On compte 50 000 immigrés (Maghreb) surtout employés dans les vignobles du sud... et 40 000 fonctionnaires!
Le rythme de croissance démographique de la région est assez élevé ces dernières années (0,99 % par an depuis 1999), et ce malgré une fécondité fort basse comparée à la moyenne française. L'accroissement, nettement supérieur à la moyenne nationale, n'est dû au solde naturel qu'à raison de 0,01 % par an, l'essentiel revenant au solde migratoire (0,98 % annuellement).

L'ECONOMIE CORSE

Les répartitions dans les trois secteurs économiques (en %) :
• Primaire : 5,30
• Secondaire : 15,30
• Tertiaire : 79,40
Elle possède une population active d'environ 109 000 habitants pour un taux de chômage de 10,6 % (en 2002).

L'économie corse se caractérise par la faiblesse du tissu productif et la surreprésentation du secteur tertiaire, notamment non marchand et public. La deuxième caractéristique majeure concerne les structures de production: il s'agit en très grande partie de très petites entreprises avec peu ou pas de salariés. D'un autre côté, on trouve les plus grosses structures dans la grande distribution ou dans le secteur du BTP soumis aux commandes publiques. À ceci s'ajoute une population faiblement active et vieillissante.
Il ne faut pas ignorer non plus le caractère mafieux de certaines activités économiques: immobilier, tourisme...

Le secteur tertiaire, premier employeur de l'île, est marqué par la prépondérance du public tant dans la fonction publique de l'Etat que des divers organismes et collectivités territoriales. L'île a le privilège de compter 360 communes, 2 départements, 1 collectivité territoriale et divers agences ou offices en dépendant. Longtemps cette suradministration a permis aux politiques locaux de disposer d'un volant important de postes à attribuer.

Le tertiaire privé marchand est marqué par une très forte saisonnalité liée à la quasi monoactivité touristique qui rapporte 1,3 milliard d’euros par an. La massification touristique et avec elle l’envolée des prix de l’immobilier contraint les insulaires à quitter l’île alors que la moitié des maisons construites sont des résidences secondaires qui ne sont occupées que pendant les deux mois d’été. Pourtant les 2,5 millions de touristes qui viennent ici chaque année sont peu de chose face aux 18 millions qui vont aux Baléares ou aux 11 millions qui séjournent en Sardaigne.
Un grand nombre d'emplois offerts sont peu qualifiés et saisonniers. Avec le commerce, c'est pourtant le secteur qui est le plus dynamique mais il se cantonne souvent aux secteurs non délocalisables ou non concurrentiels.
Mais attention à ne pas tuer la poule aux oeufs d'or. Depuis la loi sur la Corse du 22 janvier 2002, c'est à la région qu'incombe l'élaboration d'un plan d'aménagement du littoral. Celui-ci en cours d'adoption ouvrirait à la construction 10%, voire plus, des ''espaces naturels remarquables'' dont le nombre et la surface seraient réduits.

Le secteur industriel est presque entièrement concentré dans le BTP qui dépend pour ses carnets de commande : des offres publiques pour les plus grosses entreprises et de la demande local ou touristique pour les plus petites. On note cependant l'apparition du secteur des industries agro-alimentaires qui dérive à l'origine des entreprises de transformation de la matière première locale: eaux minérales (Saint Georges, Zilia, Orezza), boissons (notamment la brasserie Pietra qui développe outre les bières, les sodas et limonades, biscuiteries produisant des plats cuisinés corses et de la charcuterie de type corse (sans aucune garantie sur l'origine de la matière première), fromageries et laiteries semi-industrielles.
D'autres ressources sont exploités mais de façon plus marginale (bois, lauze, pierres ornementales ou de construction).

L'énergie utilisée est en partie d'origine hydraulique, mais surtout issue de centrales thermiques. L'éolien se développe mais rencontre des résistances.

L'agriculture (11% de l'emploi) reste le secteur productif le plus important malgré sa faible part dans le PIB. On ne peut comprendre la situation actuelle sans connaître un minimum l'histoire agraire de l'île. Les systèmes vivriers traditionnels disparaissent au début du vingtième siècle sous la pression conjuguée de la concurrence des céréales des pays neufs et de tarifs douaniers défavorables.

Ces systèmes se basaient sur la culture des céréales en sec sur terrasses avec jachère biennale voire culture sur brûlis en cas de crise alimentaire, de cultures d'appoint soignées (jardins, vignes, vergers) et d'un élevage "semi-nomade inverse" alliant terres de plaine d'hivernage et montagnes d'été avec village de montagne (Niolu, Alta Rocca, Ascu, etc.). Certaines régions remplacent les cultures de céréales par le châtaignier.

Au tournant de 1945, l'intérieur est ruiné. Les propriétaires fonciers ont bien souvent émigré.
Se produisent à 10 ans d'intervalle deux phénomènes qui vont redessiner le paysage agricole: la mise en valeur de la plaine orientale et la reconquête de l'intérieur par l'agriculture et l'élevage pastoral. Face au marasme ambiant et aux première agitations (en 1950 la Corse compte environ 150 000 habitants soit son minimum démographique), le gouvernement entreprend de drainer la vaste plaine orientale (plantation d'eucalyptus qui absorbent 300 litres d'eau quotidiennement), terre d'hivernage des bergers de brebis afin de la valoriser et de lutter contre la malaria diffusée par les moustiques. Il s'agit d'y installer une agriculture moderne au sens des lois Pisani. À l'origine conçue pour les Corses, cette politique vient à propos pour accueillir les pieds noirs de retour d'Algérie. C'est l'origine d'une agriculture essentiellement orientée vers les cultures permanentes, exercée au sein de grosses structures, à fort capital, employeuse de main d'œuvre salariée souvent d'origine marocaine. Cette agriculture a connu des cycles : vin de table (7 000 ha), kiwi, agrumes mais connaît des difficultés récurrentes dus à la forte capitalisation nécessaire et à l'endettement important. Si les performances se sont améliorées, l'avenir reste sombre car les exploitations ont du mal à honorer leur en-cours.
Au contraire, l'intérieur a connu une certaine reprise agricole dans les années 1970 en liaison avec le slogan "vivre au pays" ("campà in paese"). Il s'agit au contraire de structures légères (peu d'investissements) d'élevages de petits ruminants laitiers organisés en systèmes de types pastoraux : races rustiques, surfaces vastes mais peu productives, résultats techniques moyens ou médiocre mais grande stabilité. On peut y rattacher la castanéiculture et l'oléiculture. S'y ajoutent souvent une production de produits fermiers pour valoriser la main d'œuvre familiale : fromages, agneaux, cabris, huile d'olive, veaux, charcuterie, miel. C'est un secteur en pleine évolution et organisation qui construit des démarches de qualité mais qui doit faire face à des problèmes de maîtrise du foncier, de manque de repreneurs, de difficultés financière de mises aux normes des ateliers de transformation. La viticulture en cave particulière combine des caractéristiques hybrides : forte capitalisation mais orientation vers une production labellisée. Ceci n'empêche pas que de vastes zones de l'intérieur soient devenues presque vides d'habitants et que certains villages n'aient plus assez de résidents permanents pour constituer un conseil municipal.


L'infrastructure bénéficie d'importantes aides communautaires européennes (50% sur l'aménagement du réseau routier national). Dans l'agriculture, au début des années 1990, les aides destinées aux vaches allaitantes (afin de réduire les excédents de lait) ont entraîné des fraudes (comme en Italie) et eu des effets pervers lorsqu'elles ont été divisées par deux, avec l'abandon d'animaux à demi sauvages...

 


Emblème de la CORSE.

 


La fameuse tête de maure (testa maura), ce visage noir au front ceint d'un bandeau blanc, reproduite sur le drapeau (a bandera) est l'emblème officiel.

Pour les uns, cette tête symbolise la victoire des Corses lorsque les Sarrasins venaient piller la Corse au cours du IXe siècle. Elle représenterait une victoire acquise aux portes d'Aléria face à l'envahisseur mauresque à la suite de l'enlèvement d'une jeune fille par un cruel chef sarrasin. La tête de ce dernier, finalement vaincu par le fiancé, aurait fini au bout d'une pique. Mais l'existence d'un drapeau à tête de Maure n'est pas prouvée au VIIe et VIIIe siècle.

Pour les autres, nous la devons à l'Empereur Charlemagne qui aurait débarrassé l'île des sarrasins.
Pour d'autres encore, elle est l'héritage de la domination du roi d'Aragon (dont les armoiries comportaient 4 têtes et à qui la Corse et la Sardaigne furent confiées en 1297 par le pape Boniface VII) qui avait remporté lui aussi une victoire sur les Maures.

Le 12 mars 1736 débarquait à Aleria un baron allemand, Théodore de Neuhoff, qui se paraît indûment de titres aussi prestigieux qu'empruntés et sur l'écu duquel figurait le profil d'une tête de Maure portant un bandeau sur les yeux, noué derrière la tête, en signe d'esclavage. Ce roi d'opérette ne régna que six mois.
En 1760 Pascal Paoli, chef du gouvernement de la Corse indépendante, officialise le choix de Gaffori (général en chef des Corses, qui en 1754 avait choisi la tête de Maure comme emblème du peuple corse, en la reprenant pour monter à l'assaut de la citadelle génoise de Bastia) en lieu et place de l'image de la Vierge Marie. Pascal Paoli aurait décidé de relever le bandeau (signe d'esclavage) sur le front, symbolisant de la sorte la libération de la patrie.
Mais on assiste là à un bien curieux transfert puisque le nouveau libérateur s'identifie en quelque sorte au vaincu d'hier (le Maure)…

La tête de Maure fut officiellement proclamée emblème de la Corse le 24 novembre 1762.



Etapes de notre circuit en CORSE:

  • Tiuccia, AJACCIO, maquis région de Bastelica

    Langue corse


  • Corte, Porto (Piana)

    Nature et flore


  • CALVI, villages de Balagne, Cap Corse

    Croyances


  • BASTIA, plaine orientale

    Fiscalité


  • BONIFACIO, Porto-Vecchio

    Vins, alcools


  • SARTENE, Aiguilles de Bavella

    Gastronomie

    Sites, paysages, villes ou monuments classés au Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repérés par le logo .


    La légende (fausse) veut que les Grecs aient baptisé cette île de la Méditerranée Kallisté: "la plus belle". Aujourd'hui, la Corse est connue sous le nom d'Ile de Beauté et ses paysages époustouflants séduisent à coup sûr les visiteurs.
    Grâce à ses mille kilomètres de côtes, dont environ trois cents de sable fin, la Corse est un endroit rêvé pour les plaisanciers, les plongeurs et autres amoureux de la grande bleue.

    Vol d'une durée de 1 heure 40 pour 1000 km qui nous conduit de Rennes à Ajaccio... et nous fait passer d'un hiver qui s'attarde à l'anticipation de l'été (de 11° au départ à 22° ici dans la journée).
    Vol qui nous a également permis d'admirer la chaîne des Alpes puis la côte méditerranéenne pendant le vol, grâce à un ciel bien dégagé dans le sud.

    Nous sommes un groupe de 49 personnes pris en charge par le réceptif Ollandini, avec notre chauffeur-guide Jean-Marie. Avec lui nous n'aurons pas un instant de répit. Après la géographie, l'histoire, la nature, le volet people d'une île aux célébrités en tout genre, il nous offrira un répertoire de centaines d'histoires corses (il pratique facilement l'autodérision) et de gauloiseries...

    En une semaine nous allons parcourir environ 1300 km ! Au programme de ce circuit, les 2 sites corses parmi les 39 sites français classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
    , sachant que les pays les plus titrés sont ll'Italie (50 sites), la Chine (47) puis l'Espagne (44). La France et l'Allemagne étant ex-æquo...

    Etonnant pour une île dont les plus grandes dimensions sont de 180 km du nord au sud et de 85 km d'ouest en est. Mais c'est une montagne dans la mer et qui plus est une montagne très déchiquetée. En faire le tour, c'est longer ses 1040 km de côtes découpées et se faufiler au travers de vallées sinueuses de l'intérieur montagneux (passages des ponts toujours problématique avec un bus).
    Autant de kilomètres en si peu de temps signifie plusieurs choses: les routes intérieures les plus difficiles sont ignorées, très peu d'arrêts dans les petits villages, une visite des villes principales qu'il faut mener rondement surtout lorsqu'elles ont une citadelle, il faut donc s'organiser et préparer ces visites de façon autonome car le chauffeur-guide n'accompagne pas le groupe.
    C'est donc une manière efficace d'avoir un aperçu mais cela n'a rien d'une découverte approfondie. Les touristes qui visitent la Corse en voiture par leurs propres moyens le savent bien, en une semaine, ils ne découvre qu'une petite partie de l'île...
     

    La CORSE est une île et donc possède un long littoral... Après cette observation des plus triviales, il convient de signaler combien elle est peu densément peuplée, ce qui a sans doute contribué à la préservation de ses paysages de maquis et de ses côtes sauvages, hormis la plaine côtière orientale plus agricole et plus urbanisée.
    C'est donc cela qui fait sa beauté, davantage que les vestiges archéologiques ou que ses monuments.
    Mais visiter la Corse au printemps, avec son maquis en fleur, rend difficillement imaginable la fragilité de ce biotope au coeur de l'été lorsque les incendies, souvent criminels et tout cas volontaires, y font régulièrement des ravages.



    Documentation et crédits

  • mes notes de voyage

  • "CORSE" par Pierre PINELLI aux Editions HACHETTE Coll. Guide Evasion en France - Paris 2008
  • "CORSE" aux Editions MICHELIN Coll. Guide de tourisme (guide vert) - CLERMONT-FERRAND 1995
  • Le N°197 de juillet 1995 du magazine GEO consacré à la "Corse sauvage"
  • "L'île de Beauté refuse un maquillage en béton" publié dans le n° 953 de Courrier International, du 5 au 12 février 2009.
  • ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook"
  • et surtout la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia (open GNU)
  • et de nombreux autres sites sur la toile...
  • et sans oublier l'excellent film reportage de notre compagnon de voyage et ami vidéaste Bernard.



    BON A SAVOIR

    QUAND PARTIR ?

    Après la fraîcheur hivernale (la Corse est une île montagneuse) et avant les chaleurs estivales, le printemps est une saison agréable et le paysage explose de fleurs. Par exemple en mai à Calvi, la température varie dans la journée de 12° à 22° (les extrêmes ont pu être de 4° et 32°). Seulement 4 jours du mois voient des précipitations très limitées (40 mm dans le mois).

    Il vaut mieux éviter la fin de l'été et le début de l'automne où se manifestent souvent de violents orages (80 à 100 mm pendant les mois d'automne).



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    MORAUTHELI 2009 CORSE (CORSICA) carnet de voyage, récit de voyage, carnet de bord, carnet de route, gastronomie cuisine nourriture climat patrimoine mondial humanité universel UNESCO, l’affrontement entre les républiques de Gênes et de Pise, l’hérésie des Giovannali, puis une révolution anti-féodale en 1358, sous la direction de Sambucucciu d’Alandu, Gênes met des siècles à s’imposer face aux seigneurs cinarchesi qui rêvent de créer un Etat corse, l’occupation française en 1553, avec l’aide du condottiere Sampieru Corsu, le roi allemand Théodore de Neuhoff, puis dans le cadre du régime que dirige Pasquale Paoli, sous direction communiste, se libère en septembre 1943, l’Action régionaliste corse (ARC) en 1967 et le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) en 1976, l’assassinat du préfet Érignac en février 1998. La fameuse tête de maure (testa maura), ce visage noir au front ceint d'un bandeau blanc, reproduite sur le drapeau (a bandera) est l'emblème officiel.En 1760 Pascal Paoli, politique arts artisanat artisans architecture culture civilisation coutumes traditions histoire historiques géographie géographiques sites monuments paysages costumes langues linguistique dialectes folklore folkloriques traditionnelles habitat habitations chef du gouvernement de la Corse indépendante, officialise le choix de Gaffori. L'île de beauté, une montagne dans la mer, proche du Golfe de Gênes, Monte Cinto 2710 m le point culminant ou le Monte Rotondo 2625 m, 1040 km de littoral, Le climat est de type méditerranéen, le libecciu apporte chaleur et pluie aux versants exposés à l'ouest, suradministration, l'aéroport Napoléon Bonaparte (anciennement Campo dell'Oro) d'Ajaccio, le petit village côtier de Tiuccia (le suffixe uccia en langue corse indique quelque chose de petit) situé sur le Golfe de la Liscia, le col de San Sebastiano, de magnifiques sculptures sur rochers, oeuvres d'une érosion particulière du granit à gros grains, les célèbres taffoni corses, soutien à Yvan Colonna (né le 7 avril 1960 à Ajaccio, ce militant indépendantiste corse poursuivi pour l'assassinat du préfet Claude Érignac le 6 février 1998 à Ajaccio a été condamné à la perpétuité le 27 mars 2009, il est vrai sans qu'aucune preuve matérielle n'ait jamais été rapportée), Ajaccio: Napoléon Bonaparte , héros pour les uns, tyran et despote pour les autres, la statue réalisée par Gabriel Seurre l'aîné en 1833 (l'original après avoir surmonté la colonne de la Place Vendôme, a été installé depuis 1863 dans la galerie supérieure sud de la Cour d'Honneur des Invalides à Paris), la Cathédrale N-Dame de la Miséricorde, Place du Général de Gaulle (plus connue des Ajacciens sous le nom de pl. du Diamant), un bronze de Napoléon en empereur romain, entouré de ses quatre frères (Joseph, Lucien, Louis et Jérôme), bronze dessiné par Violet-le-Duc, carrefour du Cours Napoléon et le l'avenue du Premier Consul, maison natale de Napoléon, amulette, la crucetta, une petite croix bénite formée de deux feuilles de palmier, la Madonuccia, N-Dame de la Miséricorde, fêtée le 18 mars, la rue du Roi Jérome jusqu'au niveau du Musée Fesch, la pointe de la Parata à une douzaine de kilomètres à l'ouest de la ville, hameau du Scudo (non loin de la plage de la Marinella) où se trouve la propriété mal entretenue du fils de Constantino Rossi, plus connu sous le nom de Tino Rossi (1907-1983), célèbre chanteur de bluettes que l'occupation nazie d'une partie de l'Europe n'empêcha pas de poursuivre sa carrière (tout comme d'ailleurs les Edith Piaf, Charles Trenet, Maurice Chevalier, Yves Montand... qui ont collaboré à des degrés divers), à la Pointe de la Parata, c'est l'imposante tour génoise, les Iles Sanguinaires (en fait quatre ilots), îles Sagonari , le sang noir ou sanguinari, lépreux ou pestiférés, le golfe de Sagone, Direction Bastelica à partir du village de Cauro, Bastelica, attendus par Jean-Pierre au restaurant Chez Paul, la célèbre chambre 14, le passage en ce lieu de Cécilia et de Sarkozy et...de Marie-Georges Buffet, la route des Gorges du Prunelli, Une magnifique flore printanière s'offre à nous: calycotome (sorte de genêt épineux), asphodèles blanches, sortes d'amaryllis également blanches, cistes blancs (dit de Montpellier) qui servaient jadis à chauffer le four des boulangers et cistes roses (indigènes), bruyères arborescentes, lavande corse, acacias en fleur, Bastelicaccia (le suffixe accia est péjoratif), le lac de Tolla, Ocana on trouve dans ce village le seul miel corse bénéficiaire d'une AOC, la langue corse: bas latin, toscan, romanesco, dialectes régionaux, antu Casanova, Saveriu Paoli et Ghjacumu Santu Versini,Petru Rocca et sa revue A Muvra, ainsi que Paul Arrighi et l'Annu Corsu, U Muntese dont le fondateur fut Petru Ciavatti, l'Université de Corte (Università Pasquale Paoli di Corti), 154 espaces naturels remarquables répertoriés qui couvrent 71 000 hectares, leur nombre serait ramené à 145 pour 64 000 hectares, les amendiers ce sont les radars, le village de Bocognano, nous apercevons le sommet enneigé du Monte d'oro (2389 m.) puis atteignons le Col de Vizzavona, forêts de pins laricio qui poussent au-dessus de 900 m. d'altitude et qui peuvent mesurer jusqu'à 45 mètres de haut (ce type de boisement couvre 40 000 ha, Traversées de Vivario, Venaco (Pierre-Antoine Muraccioli, le chanteur des élucubrations), Corte a le privilège d'avoir la seule université de l'île rouverte en 1975, place Pascal Paoli (1725-1807), Palais National qui fut le siège du gouvernement et la résidence de Paoli, statue du général Jean-Pierre Gaffori (1704-1753), Oeuvre d'Aldebert, elle date de 1899, l'église de l'Annonciation (XVe-XVIIe s.), la maison où naquit Joseph Bonaparte, frère aîné de Napoléon et futur roi de Naples puis d'Espagne, le défilé de la Scala di Sante Regina (l'escalier de la Ste Reine), Calacuccia, forêt de Valdu Niuellu (4 600 ha), passage du col de Vergio puis descente par la Forêt d'Aïtone avec son bétail semi-sauvage, ses panneaux indicateurs criblés et ses pins laricio, Evisa (village du comédien Daniel Ceccaldi, décédé en 2003) puis ce sont les Gorges de la Spelunca, Porto, Calanches de Piana aux falaises de granit porphyroïde, le Capo Rosso (le Cap Rouge), la tête de chien, L'Ochju (Le mauvais œil), Le mazzérisme (mazzeru), le Chasseur d'âmes, le Messager de la Mort, la plage de sable gris de Caspio, puis nous pouvons admirer le Capo Senino, le plus haut cap corse (619 m.) avant de franchir le Col de la Croix, la Punta Rossa, bétail en liberté et exploits de chasseurs: panneaux perforés, peaux de sangliers suspendues aux barbelés comme autant de trophées, le golfe de Calvi, un général originaire de Rennes, Charles Louis de Marbeuf, en fut le premier gouverneur, monument à Christophe Colomb, bronze de la Renommée (école de Rude), la fameuse citadelle, les bastions Malfetano et Teghiale, église St Jean-Baptiste du XIIIe s., la Vierge du Rosaire apportée d'Espagne au XVIe s., l'ancien palais massif des gouverneurs génois (XIIIe s.) devenu la caserne Sampiero, les vieux villages de Balagne, enclaves de collines fertiles, Lumio, Olmi-Cappella du comédien Robin Renucci (Daniel Robin-Renucci), déjeuner Chez Léon au village de Caterri, village perché de San Antoninu, puis nous poursuivons par Aregno, Pigna, Corbara (Marthe Franceschini devenue la sultane Davia); le couvent, Santa Reparata, l'Ile Rousse, village de Monticello, refuge du musicien Thomas Dutronc, le Désert des Agriates, essences traditionnelles du maquis (arbousiers, bruyères, myrtes, lentisques, chênes verts, oliviers...), le golfe de St Florent, l'amiral anglais Nelson, vainqueur d'Aboukir et de Trafalgar, Génois Janus Campofregoso, en 1440, Gouverneur du Nebbiu, les maures et les sarrasins, les Marines de la côte ouest du Cap Corse, route en corniche, aux aplombs vertigineux, Patrimonio, Farinole, Negru, Nonza avec sa célèbre tour carrée, toits de lauzes, la Canelle (près de l'ancienne carrière d'amiante d'Ogliastro), de Giottari,la férule, une plante de la famille des ombellifères, Pino où Valentine Eiffel, la fille de Gustave Eiffel est enterrée dans un des mausolées qui bordent la route car elle y épousa Camille Piccioni, Michel Fugain s'y est également marié, le Col de Ste Lucie (381 m.) avec sa chapelle que domine la Tour de Sénèque, ancienne tour de guet médiévale bâtie sur un piton à 564 mètres d'altitude, Macinaggio (la machine, terme évoquant les moulins à vent), concert de Gérard Poletti, un virtuose de la guitare manouche, Le vol du bourdon d'après l'oeuvre du compositeur russe Nicolaï Rimski-Korsakov, L'alouette (ciocârlie), morceau du folklore roumain souvent repris par les musiciens tziganes, le répertoire classique, le jazz, la tradition corse, la chanson de variété (un peu de Tino), il a joué avec Biréli Lagrène, célèbre guitariste manouche inspiré par Django Reinhardt, Wes Montgomery et George Benson, Larry Coryell, Stéphane Grappelli, Benny Goodman, Benny Carter, Richard Galliano, trois mini croisières sur les plus beaux sites maritimes corses, la plage de Tamarone avec sa paillote, Viennent les schistes des Iles Finocchiarola, réserve ornithologique, la Chapelle Santa Maria et la tour Santa Maria (XVIe s.) dont la moitié nord a disparu sous l'action des canons de la flotte anglaise de l'amiral Nelson en 1793, ballets de méduses colorées, la Punta di Agnello et l'Ile Giraglia, l'île italienne de Capraia puis le sommet volcanique de l'Ile d'Elbe, lieu d'exil de Napoléon, retour pour les Cent Jours, port italien de Livourne, americani (pluriel de americano ou plutôt americanu), l'impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III (au retour de l'inauguration du Canal de Suez, en 1869), d'un régime fiscal dérogatoire, l'impôt sur les sociétés et la taxe professionnelle dans les zones franches, la taxe foncière sur les propriétés non bâties, la TIPP, les taxes sur le transport des boissons alcoolisées et sur le tabac, exemption des droits de succession, la zone franche de Corse, concept de continuité territoriale, SNCM, petites villes balnéaires : Luri, tour génoise de Losse, Ste Catherine, Erbalunga qui a inspiré de nombreux peintres, Miomo reconnaissable à sa tour génoise, port de Bastia (ferries), liaisons maritimes sont assurées avec les villes italiennes de La Spezia, Favone et Livourne, tourelle du sous-marin Casabianca, la place St Nicolas, statue en marbre de Napoléon, drapé dans une toge romaine, sculptée par le florentin Bartolini en 1853, quartier Terra Vecchia (littéralement vieille terre), l'oratoire de l'Immaculée Conception, la Citadelle située sur la Terra Nova (la terre neuve), l'église baroque Ste Marie de l'Assomption (XVIIe s.), les stucs, faux marbres, un orgue, de facture italienne, construit par les frères Serassi, l'oratoire rococo Sainte-Croix (XVIe-XVIIe s.), croix miraculeuse en ébène ramenée par des pêcheurs en 1428, la Confrérie de la Santa Croce le 3 mai, Palais des Gouverneurs Génois (XVIe s.), l'église St Jean-Baptiste (XVIIe s.), restaurant la Marina, tristement célèbre stade de Furiani, la région viticole d'Aléria également de sinistre mémoire, l'ARC (Action de la Renaissance de la Corse) dirigé par le médecin Edmond Simeoni, ville balnéaire de Solenzara, la plage de Cala Rossa, à l'entrée du golfe de Porto-Vecchio, boules faites de fibres agglomérées de posidonies mortes, hôtel Fiori di Cal Rossa, vignoble corse (environ 8 000 hectares), le Sciacarellu, le NiellucciuI et le Vermentinu, Appellations d'Origine Contrôlée ( AOC), 3 000 heures d'ensoleillement par an, eau de vie ou Acquavita, liqueurs de myrte, de cédrat, d'arbouse ; des ratafias... le pastis ajoute aussi une pointe d'anis à l'azziminu, bière La Pietra au malt et à la farine de châtaigne, plantations de chênes-lièges, les subéraies, Santa Giulia, le goulet de Bonifacio, la falaise de calcaire blanc fait face à des archipels célèbres, les Bouches de Bonifacio, l'étrange grotte marine de Sdragonato avec sa voûte est effondrée formant une ouverture dont la découpe évoque la forme de la Corse, la grotte St Antoine ou grotte Napoléon, la Pointe du Timon dite aussi Gouvernail de la Corse, Cap Pertusato, Christine Ockrent, Jacques Séguéla, Karl Zéro, Kouchner, le port de l'Ile de Cavallo, appelée l’île des milliardaires, Catherine Deneuve avec Marcello Mastroianni, Brigitte Bardot, Bianca et Mike Jagger, le prince sans couronne Victor Emmanuel de Savoie, l'archipel des Iles Lavezzi, la frégate la Sémillante y fit naufrage avec 750 hommes à bord, restaurant l'Escale, l'église St Erasme, le fameux escalier du Roi d'Aragon, 187 marches taillées dans une falaise de 65 mètres de haut par les troupes espagnoles d'Alphonse V, Roi d'Aragon, l'oratoire St Jean-Baptiste puis par l'église Ste Marie Majeure ( XIIIe.XIVe s.) dont le porche est précédé dune étrange loggia, le Centre d'art sacré (ancienne mairie), la rue du Palais nous livre le spectacle des aqueducs passant d'une maison à l'autre, la place Manichella où s'élève la maison de la comédienne Marie-José Nat, la vue vers les Bouches de Bonifacio est à couper le souffle avec bien en dessous le rocher dit du Grain de Sable, Porto-Vecchio, église St Jean-Baptiste (faux marbres et peintures en trompe l'oeil), chapelle Ste Croix, arbre en fleur sur la place de l'église, il s'agit d'un Bel Ombra (arbre d'Amérique du sud), Porte Génoise, Bastion de France, la gastronomie cuisine corse est étroitement liée aux principaux produits du terroir, une cuisine de montagnards, prisuttu, délicieux jambon maigre provenant de porcs à moitié sauvages se nourrissant de glands ou de chataîgnes, figatelli, saucisses de foie, coppa à base d'échine. Ajoutons encore les prisuttu, lonzu, salciccia, la farine de châtaigne, la pulenta, les nicci, des crêpes, les canistrelli, biscuits, les falculelle, le fiadone, les crustulle ou le pastizzu, le chèvre et le brocciu, fromage frais de brebis, le niolo, a filetta, le bastelicaccia, la tomme, Figari, Chaos de Roccapina, tour génoise et un amas de rochers évoquant un lion couché face à la mer, chênes verts et de chênes-lièges, écrin de vignobles de Sartène, 'écrivain romantique Prosper Mérimée (1830-1870), célèbre auteur de la nouvelle Carmen dont Bizet fera un opéra mais qui a aussi écrit sur la Corse : notes de voyage et surtout Colomba (récit écrit au retour d'une mission archéologique en Corse et qui raconte une histoire d'honneur et de vendetta), les marbres polychromes du XVIIe s. dans l'église Sainte Marie, Pénitent rouge, u catenacciu, appelé aussi le porte croix, Col et Aiguilles de Bavella, Alta Rocca, maisons aux murs de granit gris et aux toits de tuiles: Ste Lucie, Levie, San Gavino di Carbini, Jean Nicoli, l'enfant martyr du pays, Zonza, petite capitale de la région de l'Alta Rocca, un très vieux châtaignier, une châtaigneraie aux énormes arbres millénaires, Col de Bavella, à 1218 m. d'altitude, aiguilles granitiques qui culminent à près de 2000 mètres, le fameux GR 20 se signale également aux randonneurs, l'Auberge du Col de Bavella, Aullène, le Col St Eustache et Petreto-Bicchisano, Taravo 2009 CORSE CORSICA carnet récit bord voyage gastronomie cuisine nourriture climat patrimoine mondial humanité universel UNESCO Gênes Pise érésie Giovannali Sambucucciu d’Alandu condottiere Sampieru Corsuroi allemand Théodore Neuhoff Pasquale Paoli Action régionaliste corse ARC 1967 Front libération nationale Corse FLNC 1976 assassinat préfet Érignac février 1998 tête maure testa maura drapeau a bandera Pascal Paoli indépendance autonomie indépendantistes Gaffori Golfe Liscia col San Sebastiano taffoni Yvan Colonna rue Roi Jérome Musée Fesch pointe Parata Premier Consul maison natale Napoléon crucetta Madonuccia N-Dame Miséricorde hameau Scudo Marinella Constantino Rossi Toni Rossi Gorges Prunelli calycotome cistes acacias Bastelicaccia Vivario Venaco Pierre-Antoine Muraccioli Chanteur Antoine Ochju mauvais œil mazzérisme mazzeru plage Caspio Capo Senino Désert Agriates Col Ste Lucie Tour Sénèque Livourne île beauté Monte Cinto Monte Rotondo climat méditerranéen libecciu aéroport politique arts artisanat artisans architecture culture civilisation coutumes traditions histoire historiques géographie géographiques sites monuments paysages costumes langues linguistique dialectes folklore folkloriques traditionnelles habitat habitations Napoléon Bonaparte Campo dell'Oro Ajaccio village côtier Tiuccia tour génoise Iles Sanguinaires Sagonari sang noir sanguinari golfe Sagone Bastelica Cauro Bastelica Cathédrale N-Dame Miséricorde Place Général Gaulle Ajacciens pl. Diamant Napoléon Bonaparte Joseph Lucien Louis Jérôme Violet-le-Duc Col Vizzavona forêts pins laricio col Vergio Forêt d'Aïtone porcs cochons vaches en liberté visa comédien Daniel Ceccaldi Gorges Spelunca Porto Calanches Piana falaises granit porphyroïde Capo Rosso bastions Malfetano Teghiale église St Jean-Baptiste Vierge Rosaire caserne Sampiero villages Balagne Lumio Olmi-Cappella comédien Robin Renucci Daniel Robin-Renucci Caterri village perché San Antoninu Aregno Pigna Corbara Marthe Franceschini sultane Davia couvent Santa Reparata Ile Rousse Monticello musicien Thomas Dutronc Macinaggio Gérard Poletti guitariste jazz manouche Gabriel Seurre lac Tolla Ocana langue dialecte dialectes antu Casanova Saveriu Paoli Ghjacumu Santu Versini Petru Roccarevue A Muvra Paul Arrighi Annu Corsu U Muntese Petru Ciavatti Université Corte Università Pasquale Paoli di Corti Bocognano Scala di Sante Regina Calacuccia forêt Valdu Niuellu Patrimonio Farinole Negru Nonza lauzes Canelle carrière amiante Giottari férule Pino Valentine Eiffel Camille Piccioni Michel Fugain Biréli Lagrène célèbre guitariste manoucheDjango Reinhardt Wes Montgomery George Benson Larry Coryell Stéphane Grappelli Benny Goodman Benny Carter Richard Galliano croisières Iles Finocchiarola réserve ornithologique Chapelle Santa Maria Punta di Agnello Ile Giraglia Capraia Ile d'Elbe exil Losse Ste Catherine Erbalunga Miomo Bastia Spezia Favone Italie sous-marin Casabianca place St Nicolas sculpteur florentin Bartolin quartier Terra Vecchia oratoire Immaculée Conception AOC Sciacarellu NiellucciuI Vermentinu Acquavita escalier Roi d'Aragon général Jean-Pierre Gaffori statue par Aldebert Punta Rossa chasseurs éleveurs Calvi maquis arbousiers bruyères myrtes lentisques golfe St Florent amiral anglais Nelson Janus Campofregoso Gouverneur Nebbiu maures sarrazins sarrasins Cap Corse corniche SNCM Luri Confrérie Santa Croce Palais Gouverneurs Génois St Jean-Baptiste stade Furiani ARC Action Renaissance Corse médecin Edmond Simeoni Solenzara plage Cala Rossa golfe Porto-Vecchio posidonies grotte St Antoine Pointe Timon Gouvernail Cap Pertusato Christine Ockrent Jacques Séguéla Karl Zéro Kouchner Ile Cavallo île milliardaires Catherine Deneuve Marcello Mastroianni Brigitte Bardot Bianca Mike Jagger prince Victor Emmanuel Savoie archipel Iles Lavezzi frégate Sémillante naufrage St Erasme Bel Ombra prisuttu délicieux jambon maigre glands chataîgnes figatelli saucisses foie coppa americani americano americanu impératrice Eugénie Montijo épouse Napoléon III fraudes subventions loi silenc omerta vendetta Citadelle Terra Nova église baroque rococo Sainte-Croix frères Serassi Bouches Bonifacio grotte Sdragonato aqueducs place Manichella comédienne Marie-José Nat Grain Sable Porto-Vecchio St Jean-Baptiste chênes verts vignobles Sartène Prosper Mérimée Pénitent rouge u catenacciu porte croix Col Aiguilles Bavella Alta Rocca myrte cédrat arbouse ratafias zziminu bière Pietra malt farine châtaigne chênes-lièges subéraies Santa Giulia goulet Bonifacio Ste Marie Majeure crustulle pastizzu brocciu niolo filetta bastelicaccia tomme Figari Chaos Roccapina randonneurs sentier GR 20 prisuttu lonzu salciccia farine châtaignepulentanicci canistrelli falculelle fiadone Ste Lucie Levie San Gavino di Carbini Jean Nicoli martyr résistant Zonza énorme vieux châtaignier Col Bavella Aullène St Eustache Petreto-Bicchisano Taravo <li> Capu Tafunatu: le Trou du Diable, plateau d'Alzu, bergeries des Cappellaccie. 255 monolithes, trois statues-menhirs. Saleccia. Oalaggiu: le dolmen A stazzona di u diavulu (la Forge du Diable). Th&eacute;odore de Neuhoff &eacute;lu roi de Corse le 15 avril 1736. Forteresse de Tevola du XVIIIe s. La ligne de chemin de fer Calvi, Ile Rousse, Bastia, Ajaccio: le Trinighelu, &quot;petit train&quot; ou &quot;tremblotant&quot; selon les traductions, bref le TGV, Train &agrave; Grande Vibration, tunnel de Vizzavona de 3916m, 600000 passagers par an.Castagniccia, la plus grande for&ecirc;t de ch&acirc;taigniers, La Porta d'Ampugnani. Olmi-Capella, Catu U Populu Corsu, VALLE DI Campoloro, Santa Cristina, San Nicolao &agrave; Sermano, paillote &quot;Chez Francis&quot; inciendi&eacute;e en 1999. arbousier, nepita ou marjolaine.<li><FONT FACE="arial" SIZE="3" COLOR="#6600FF">Le Golf de Sperone: ce terrain de 130 hectares fut achet&eacute; pour une bouch&eacute;e de pain (1 Franc le m&sup2;) en 1962 par l'ancien pilote de chasse Jacques Dewez, reconvertri en agent immobilier.<BR>Aujourd'hui, certaines villas se louent jusqu'&agrave; 20000 &euro;uros la semaine.</FONT><li><P ALIGN=justify><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial>connu du seul archipr&ecirc;tre (un cur&eacute; investi d'un titre honorifique) qui l'a choisi parmi de tr&egrave;s nombreux candidats, paarfois en attente depuis des ann&eacute;es. &quot;<I>Quels crimes ont-ils bien pu commettre pour s'imposer ce genre d'&eacute;preuve&nbsp;?</I>&quot; se demandait le chanteur G&eacute;rard Poletti il y a quelques jours. Toujours est-il que trois jours avant le Vedredi Saint, il se retire secr&egrave;tement au Couvent de San Damianu. </FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></P><P ALIGN=justify><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial><FONT COLOR=#6600FF FACE=arial>Sur un parcours de 1800 m&egrave;tres &agrave; travers la ville, &agrave; 21 heures le soir du Vendredi Saint, il transporte une croix de 31&nbsp;kg avec accroch&eacute;e &agrave; ses pieds nus des cha&icirc;nes de 25&nbsp;kg! (ou 14kg?) tandis que la foule chante le <I>Perdono mio Dio</I>. Apr&egrave;s celle de S&eacute;ville, cette procession serait la plus c&eacute;l&egrave;bre en Europe.</FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></P>Récit de voyage en Corse Carnet de voyage en Corse Séjour en Corse MORAUTHELI <a href="http://recitdevoyage.free.fr/tous%20les%20carnets%20de%20voyages%20et%20recits%20de%20voyages/" target="_blank">Tous les récits de voyages</a> <br><br> <a href="http://www.abcompteur.com/" title="ABCompteur : compteur gratuit"><font face=arial size=2>Visites &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; : <script type="text/javascript" src="http://www.abcompteur.com/cpt/?code=7/35/10124/5/1&ID=539044"></script></a> <br> <a href="http://www.abcompteur.com/" title="ABCompteur : compteur gratuit"><font face=arial size=2>Visiteurs&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;: <script type="text/javascript" src="http://www.abcompteur.com/cpt/?code=7/14/10124/4/2&ID=539045"> </script></a><script>lm9002ns()</script> <a href="http://recitsdevoyages.blog.free.fr/" target="_blank">Tous les récits et carnets de voyages</a> </body>