Porto-VecchioCroisière aux Iles du Cap PertusatoBONIFACIONielluCORTE

 

 

BONIFACIO ,
Croisière
des îles du Cap Pertusato (1) ,
La ville haute
(2) ,
PORTO-VECCHIO
(3).


 

 


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VIN et autres alcools
...

Ce sont les grecs qui introduisirent la vigne en Corse, il y a 2 500 ans; depuis lors les vins insulaires ont toujours été appréciés.

Le vignoble corse (environ 8 000 hectares) s'enorgueillit d'une trentaine de cépages typiques dont le "Sciacarellu", le "NiellucciuI" et le "Vermentinu" sont les meilleurs ambassadeurs. L'île bénéficie aujourd'hui de dix Appellations d'Origine Contrôlée (l'Appellation d'Origine Contrôlée identifie en France le plus haut degré de qualité que l'on puisse trouver dans la hiérarchie des vins).
A cela s'ajoute une dénomination Vin de Pays de l'Ile de Beauté qui produit essentiellement des vins de cépages insulaires.
Ce succès viticole, la Corse le doit en partie à son climat : près de 3 000 heures d'ensoleillement par an, des sols particulièrement appropriés à la vigne, des gelées rarissimes, des printemps précoces et des étés somptueux. Mais il est aussi le fruit des efforts des viticulteurs qui se sont lancés depuis des années dans la bataille de la qualité. Désormais, les médailles et les prix gagnés dans les grands salons de l'agriculture ne se comptent plus.

Outre ses vins et son eau de vie ou 'Acquavita', on trouve en Corse des liqueurs de myrte, de cédrat, d'arbouse ; des ratafias et des vins d'orange de pêche et de noix. Le Cap Corse fournit un vin cuit apéritif à base de quinquina et de vin du cru.
Dégusté en apéritif, le pastis ajoute aussi une pointe d'anis à 'l'azziminu', la version corse de la bouillabaisse et aux tripes de Porto-Vecchio.
On fabrique depuis peu une bière, il fallait être Corse pour y penser. 'La Pietra' au malt et à la farine de châtaigne se distingue par son moelleux et sa légère amertume.
Pour ceux qui veulent rester sobres, les sources d'Orezza prodiguent une eau minérale gazéifiée aux propriétés ferrugineuses.

Bref trajet depuis Porto-Vecchio en direction de Bonifacio (environ 35 km).

Jean-Marie nous fait remarquer les nombreuses plantations de chênes-lièges (8000 ha), les subéraies d'après leur nom scientifique car ce type de forêt tire son nom du mot désignant le chêne-liège, Quercus suber.
Cet arbre peut vivre 150 à 200 ans, voire 800 ans et atteindre 20 à 25 m de haut et l'écorce non exploitée pourrait atteindre
25 cm d'épaisseur!
Cette culture était déjà pratiquée par les Romains. L'écorce est récoltée dans un intervalle de 5 à 9 ans quand elle a 3 cm d'épaisseur et lorsque la température atteint 24° afin d'en faciliter le décollement. La récolte a donc lieu à partir de la mi-juin.

A Santa Giulia, nous voyons les ruines d'un dancing dont les propriétaires avaient dû déplaire... Après ce type de mésaventure, on ne tente pas de réparer les dégâts.

Nous voici arrivés au port de Bonifacio avec au fond la perspective de la Citadelle altière qui se découpe à contre-jour. Entre calcaire et granite, les falaises forment une vaste façade naturelle à laquelle font face des archipels célèbres pour leurs fonds marins exceptionnels. Bonifacio s'étend sur 70 km de côtes et possède de nombreuses plages aux eaux cristallines.


Croisière dans les Bouches de Bonifacio

Troisième et dernière mini croisière mais celle-ci est comprise au programme de base (25€).
Les Bouches de Bonifacio sont classées au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
depuis 2002.

Sous un grand soleil et à nouveau sur une mer d'huile nous voici partis pour une heure et demie de bon temps.

Nous sortons du profond goulet de Bonifacio et commençons par visiter sur sa rive droite l'étrange grotte marine de Sdragonato dans laquelle nous pénétrons pour découvrir que sa voûte est effondrée formant une ouverture dont la découpe évoque la forme de la Corse...

Changement de rive, en passant au pied de la falaise (surmontée par le cimetière marin) où se niche la grotte St Antoine ou grotte Napoléon puis nous arrivons à la Pointe du Timon dite aussi Gouvernail de la Corse. Nous voici maintenant au pied des fameuses falaises de calcaire blanc, hautes d'une soixantaine de mètres, qui supportent la ville haute malgré un faux aplomb impressionnant. La falaise est balafrée par la saignée qu'emprunte l'escalier du Roi d'Aragon.

La Sardaigne semble toute proche puisqu'elle n'est distante de la Corse que de 12 km (île Magdalena), de port à port et de 7 km par les côtes les plus proches.


Nous dépassons un éperon fait d'étranges rochers, un bateau de pierre semble avoir percuté un sphinx... Puis à l'approche du Cap Pertusato, le golf de Sperone et un ensemble résidentiel pour riches personnalités s'étage sur la pente boisée descendant vers la mer. Y viennent en vacances des Gilberd Bécaud, Alain Prost, Christine Ockrent, Jacques Séguéla, Karl Zéro, Kouchner...
Ce terrain de 130 hectares fut acheté pour une bouchée de pain (1 Franc le m²) en 1962 par l'ancien pilote de chasse Jacques Dewez, reconvertri en agent immobilier.
Aujourd'hui, certaines villas se louent jusqu'à 20000 €uros la semaine.

Nous faisons un crochet dans le port de l'Ile de Cavallo, appelée l’île des milliardaires, une île de 112 hectares qui n'est pas concernée par le Conservatoire du littoral ni par la réserve naturelle des îles Lavezzi.
Achetée par Jean Castel en 1967 avec sept autres îlots corses, c'est alors le repaire de la jet-set parisienne et internationale : on y voyait Johnny Haliday, Caroline de Monaco, Catherine Deneuve avec Marcello Mastroianni, Brigitte Bardot, Bianca et Mike Jagger...
Revendue en 1980, elle est mal gérée par des promoteurs italiens qui n'en finiront pas l'aménagement (station d'épuration, décharges sauvages, voirie...).
Y séjourne encore le prince sans couronne Victor Emmanuel de Savoie. La marina d'une centaine d'appartements que l'on voit au fond du port de plaisance fait illusion avec ses fissures colmatées tandis qu'il paraît que l'autre côté est assez surprenant de laisser-aller. D'autres constructions en piteux état parsèment l'île tandis que subsiste une bonne centaine de villas superbes.

En rebroussant chemin, nous passons près de l'archipel des Iles Lavezzi dont une partie est italienne, est constitué de plus d'une centaine d'îlots. Certaines croisières y déposent les touristes pour une journée plage ou plongée.

Dans la nuit du 15 au 16 février 1855 la frégate la Sémillante y fit naufrage. Les 750 hommes d'équipage et hommes de troupe qu'elle transportait périrent et seuls 500 (ou 560?) corps furent retrouvés.

Retour au port.

Avant d'entreprendre la visite de la ville de Bonifacio, déjeuner de poisson sur le port, au restaurant "l'Escale".


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BONIFACIO (2 680 habitants ou 2800?)

Cette petite ville fut sans doute fondée en 828 par le pisant Boniface II, marquis de Toscane, qui après avoir affronté les Maures dut s'incliner devant les Génois qui restèrent maître de la ville jusqu'au XVIe siècle, résistant même au siège de cinq mois entrepris par le roi Alphonse V d'Aragon, en 1420.
Ce n'est que décimée par la peste qu'elle sera prise et pillée pour le compte de le France au milieu du XVIe siècle avant de redevenir génoise en vertu d'un traité de paix... jusqu'à devenir française comme l'ensemble de l'île, lorsque la République de Gênes la céda en 1768...
De ce long passé génois, la ville a gardé un dialecte particulier.

Nous avons une heure et demie pour en effectuer la visite avec de nombreux autres touristes (en haute saison on compte une soixantaine d'autocars et la ville est dix fois plus peuplée soit de 25000 à 30000 personnes)...

Cette ville est le séjour de Serge Lama, Yves Duteil, Christine Ockrent, d'Orlando (frère de Dalida)...

Avant de grimper dans la ville haute, flânerie dans la ville basse avec ses boutiques de souvenirs et ses magnifiques bateaux de croisière amarrés au port petit puis coup d'oeil à l'église St Erasme, juste sous les remparts de la citadelle. Edifice simple avec une abside en cul de four.

Dans la ville haute où réside les deux tiers de la population locale, on est bien sûr d'être en Corse en voyant des saucissons suspendus à sécher à une fenêtre du troisième étage d'un immeuble...

Dans un moment de folie, nous décidons d'aller voir de plus près le fameux escalier du Roi d'Aragon (2€). Folie car il est 13 heures et le soleil au zénith nous bombarde de 29° (à l'ombre), folie double car il faut descendre puis remonter les 187 marches taillées dans une falaise de 65 mètres de haut, ce qui signifie des marches d'une hauteur moyenne de 35 cm soit le double de la norme moderne!
Selon la légende, les troupes espagnoles d'Alphonse V, Roi d'Aragon, auraient en une nuit creusé cet escalier afin de surprendre la garnison génoise qui résistait depuis cinq mois et qui fermait l'entrée du goulet par une chaîne. En réalité cet escalier aurait préexisté et conduisait à un puits.

Laborieusement remontés nous avons poursuivi la visite de la ville haute par l'oratoire St Jean-Baptiste puis par l'église Ste Marie Majeure ( XIIIe.XIVe s.) dont le porche est précédé d"une étrange loggia (une sorte de préau qui recouvre une citerne). Tout près se trouve le Centre d'art sacré (ancienne mairie) tandis qu'un coup d'oeil dans la perspective de la rue du Palais nous livre le spectacle des aqueducs passant d'une maison à l'autre.
De la place Manichella où s'élève la maison de la comédienne Marie-José Nat, la vue vers les Bouches de Bonifacio est à couper le souffle avec bien en dessous le rocher dit du Grain de Sable (que d'aucuns appellent "le grain de sel"!).

Tant d'efforts ont provoqué une soif qu'il convient d'étancher avec une Piétra à la châtaigne comme il se doit!


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Porto-Vecchio (10 500 habitants, troisième ville de Corse)

Bref trajet en direction de Porto-Vecchio (environ 35 km).


Les Génois créèrent la ville en 1539 sur les vestiges d'un site du Ve s. av. J-C (colonie de Syracuse). C'est maintenant la troisième ville de Corse et le troisième port également.

Nous arrivons à Porto Vecchio, lovée au fond de son golfe, en débarquant du bus à l'entrée sud de la ville, près du cimetière. C'est le fief de la famille Rocca Serra estimée de Jacques Chirac.

Quartier libre pendant une heure que nous mettons à profit pour visiter la ville même si elle ne présente qu'un intérêt touristique limité: église St Jean-Baptiste (faux marbres et peintures en trompe l'oeil), chapelle Ste Croix, arbre en fleur sur la place de l'église, il s'agit d'un Bel Ombra (arbre d'Amérique du sud), Porte Génoise, Bastion de France... en achevant le circuit au port, 70 mètres plus bas. Il ne reste qu'à remonter jusqu'au parking sous 31°!

 

Agréable fin d'après-midi balnéaire à la plage de Cala Rossa.



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