Aiguilles de BavellaSARTENEChaos de RoccapinaNielluCORTE

 

 

Roccapina (1) ,
Sartène
(2) ,
Aiguilles de Bavella (3).


 

 


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LA GASTRONOMIE
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Riche de ses sites, la Corse est également riche de culture, d'artisanat et de traditions vivantes où la gastronomie tient une bonne place.

La gastronomie corse est étroitement liée aux principaux produits du terroir : la culture de la châtaigne et des agrumes, la charcuterie de porc, le lait et le fromage de brebis, comme celui de chèvre.

C'est traditionnellement une cuisine de montagnards même si les produits de la pêche sont devenus plus importants, essentiellement grâce à la disparition du paludisme des côtes et à la tradition corse d'ostréiculture et de mytiliculture héritée des romains. Aujourd'hui, il faut y ajouter les produits de l'aquaculture : moules, huîtres et truites fumées des étangs de Diana et d'Urbinu. En bord de mer, on se régale de langoustes, de poissons et de l'aziminu, bouillabaisse corse.

La cuisine corse est authentique et généreuse: prisuttu, délicieux jambon maigre provenant de porcs à moitié sauvages se nourrissant de glands ou de chataîgnes, figatelli, saucisses de foie, coppa à base d'échine. Ajoutons encore les prisuttu, lonzu, salciccia...

La châtaigne a joué autrefois un rôle primordial dans l'économie insulaire.
La farine de châtaigne, toujours de fabrication artisanale, sert de base à de nombreux plats dont les beignets, la pulenta, plat réputé, qui accompagne le civet de sanglier ou le cabri en sauce et pour les pâtisseries comme la tourte. On en fait aussi les nicci, des crêpes à base de farine de châtaigne, les canistrelli, biscuits parfumés à la châtaigne, au citron, à l'anis, au vin, ou nature.
Autres pâtisseries: les falculelle, le fiadone, les crustulle ou le pastizzu...

Côté fromages, on peut savourer le chèvre et le brocciu, fromage frais de brebis. Ce dernier est un préparation délicate à base de petit lait de brebis ou de chèvre, bénéficiant d'une Appellation d'Origine Contrôlée. Il se déguste seul, sucré ou salé, et sert également à la préparation de nombreuses recettes (canelloni, omelettes, beignets, pâtisseries).
Autres fraomages corses et corsés: le niolo, a filetta, le bastelicaccia, la tomme.

L'huile d'olive, savoureuse et saine, témoigne d'une tradition méditerranéenne où l'olivier fut roi. Un quart du verger se situe dans la région de la Balagne.
Il existe en Corse deux types d'huiles d'olives, l'une est plus verte, elle est produite en décembre et janvier, à partir d'oliviers jeunes et d'olives en début de maturation. L'autre est une huile jaune, propre à la culture corse, elle est faite à partir des olives ramassées sous des arbres centenaires vers le mois de mai.

Le miel bénéficie de l'extraordinaire variété des fleurs du maquis qui offrent aux abeilles leurs nectars et confère à ce miel un goût tout à fait particulier. Le miel Corse bénéficie désormais d'une Appellation d'Origine contrôlée.


Départ en direction de Sartène (et non directement de Bavella par la Forêt de l'Ospédale comme prévu au programme) soit environ 65 km en passant par Figari.

Chaos de Roccapina

A une vingtaine de kilomètres avant Sartène, lorsque nous avons rejoint le littoral, nous avons la surprise de découvrir un magnifique chaos de rochers de granit beige aux formes les plus étranges.

 

En arrière plan sur un cap se découpe la silhouette d'une tour génoise et un amas de rochers évoquant un lion couché face à la mer.

Nous reprenons la route en direction de Sartène dans une région avec des boisements de chênes verts et de chênes-lièges et de vigne.


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SARTENE et le catenacciuSartène (3 200 habitants)

Dans son écrin de vignobles, Sartène est la "plus corse des villes corses'', selon l'écrivain romantique Prosper Mérimée (1830-1870), célèbre auteur de la nouvelle Carmen dont Bizet fera un opéra mais qui a aussi écrit sur la Corse : notes de voyage et surtout Colomba (récit écrit au retour d'une mission archéologique en Corse et qui raconte une histoire d'honneur et de vendetta). La région est aussi évoquée dans le roman "Les frères corses" d'Alexandre Dumas père, publié en 1845.

Bâtie en amphithéâtre, la cité dont l'origine remonte au XIIe s. a conservé son caractère avec ses vieilles demeures austères et ses traditions.

C'est la plus étendue des communes de Corse avec 23 000 ha et un littoral de 25 km.

 

Nous profitons d'une heure d'arrêt pour visiter la ville: les rues pittoresques et désertes, les marbres polychromes du XVIIe s. dans l'église Sainte Marie.

Dans celle-ci ont voit aussi les instruments du Pénitent rouge, u catenacciu, appelé aussi le "porte croix", connu du seul archiprêtre (un curé investi d'un titre honorifique) qui l'a choisi parmi de très nombreux candidats, paarfois en attente depuis des années. "Quels crimes ont-ils bien pu commettre pour s'imposer ce genre d'épreuve ?" se demandait le chanteur Gérard Poletti il y a quelques jours. Toujours est-il que trois jours avant le Vedredi Saint, il se retire secrètement au Couvent de San Damianu.

Sur un parcours de 1800 mètres à travers la ville, à 21 heures le soir du Vendredi Saint, il transporte une croix de 31 kg avec accrochée à ses pieds nus des chaînes de 25 kg! (ou 14kg?) tandis que la foule chante le Perdono mio Dio. Après celle de Séville, cette procession serait la plus célèbre en Europe.

 


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Col et Aiguilles de Bavella

Nous prenons la route pour une quarantaine de kilomètres dans les montagnes en direction des Aiguilles de Bavella dans une région qui mérite bien son nom d'Alta Rocca.

Dans un paysage d'éboulis rocheux et de forêts de pins, nous traversons une série de villages de montagnes aux maisons aux murs de granit gris et aux toits de tuiles: Ste Lucie de Tallano (foire à l'olive), Levie (musée de la préhistoire). C'est dans cette région que Nicolas Hulot possède une maison au milieu du maquis (à Quenza).

Environ 250 mètres après le cimetière de à San Gavino di Carbini, sur la gauche, est érigé un monument à Jean Nicoli, l'enfant martyr du pays...

Jean Nicoli est né dans ce village le 4 septembre 1899 et fut instituteur. Après avoir adhéré au Parti Communiste Français clandestin le 28 décembre 1942, il est arrêté en juin 1943 par les fascistes italiens et leurs collaborateurs français pour fait de résistance et exécuté à Bastia le 30 août 1943, quelques jours avant la libération de la Corse..

Quelques porcs en liberté sur l'accotement. L'affirmation de l'identité corse peut se lire aussi sur les plaques d'immatriculation. Dans la partie gauche sur fond bleu, au-dessous des 12 étoiles du drapeau européen, on ne trouve pas l'habituelle lettre "F" en blanc mais la mention "Corsica" surmontée de la tête de maure.

Puis c'est Zonza, petite capitale de la région de l'Alta Rocca, avec ses hautes maisons de granit nichées à près de 800 m. d'altitude, carrefour des randonneurs. Le village fut dévasté par les incendies de forêts en 1960. Le roi du Maroc Mahomed V y a séjourné.
Pour la flore, c'est d'ailleurs à partir de ce niveau que commence l'étage alpin.

Une découverte extraordinaire, un très vieux châtaignier caché dans l'Alta Rocca en Corse (le plus vieux châtaigner de Zonza ?). Il se situe après le village de Zonza, sur la route du col de Bavella dans un virage à gauche - pas visible de la route - et il faut marcher un peu sur un petit sentier forestier pour profiter d'un petit moment de détente dans une châtaigneraie aux énormes arbres millénaires… Cet arbre est sur une propriété privée, l'accès et libre, mais il faut rester discret. A sa base, il mesurerait 12 mètres de circonférence pour les uns et 16 mètres pour d'autres... je penche personnellement pour cette seconde estimation. Pour en faire le tour il faut réunir une trentaine de personnes se donnant la main.
Non loin du précédent, on trouve un autre arbre, bien plus jeune mais en très mauvais état. Il a environ une dizaine de mètres de circonférence, il est évidé à la base (reste que l'aubier) et les sanglier viennent s'y réfugier paraît-il.

Nous arrivons au Col de Bavella, à 1218 m. d'altitude, au niveau de la statue de N-D des Neiges (fêtée en procession le 5 août), d'où l'on a une vue directe sur des aiguilles granitiques qui culminent à près de 2000 mètres. Univers minéral coupé au couteau et pins démembrés... Un incendie avait ravagé le site en 1960. Un reboisement a été réalisé (pin maritime, pin laricio, châtaignier et cèdre).
Une cordée de deux alpinistes fait une ascension sur une face sud. Le fameux GR 20 se signale également aux randonneurs, sportifs aux pieds davantage sur terre (à raison de 6 heures de marche quotidienne, il faut compter trois semaines pour parcourir la diagonale de 160 km entre Calvi et Porto-Vecchio!).

Déjeuner à 'l'Auberge du Col de Bavella'.

Nous reprenons la route en direction d'Ajaccio mais en empruntant un autre itinéraire montagnard à partir de Zonza (avec une manoeuvre compliquée pour s'engager sur la route D420) nous faisant passer par Quenza (Nicolas Hulot y réside parfois) Aullène, le Col St Eustache et Petreto-Bicchisano, Taravo...
Petits villages aux toits de tuiles, vaches et cochons "sauvages" ou en semi-liberté (voir les deux encarts à ce sujet à l'étape Tuccia-Ajaccio)...
Ce paysage de maquis encore bien vert ne laisse pas imaginer sa fragilité par rapport aux trop fréquents incendies criminels en période estivale.

Arrêt dégustation et achats de spécialités corses produits dans la région de la vallée du Taravo, dans un commerce forain au bord de la route : miel, huile d'olive, confitures, vins et appéritifs, charcuteries, fromages...

Nous passons près de l'aéroport d'Ajaccio pour retourner finir notre séjour dans nos petits hôtels de Tiuccia. En ce milieu d'après-midi, la température à l'ombre est montée à près de 35°!

Agréable fin d'après-midi balnéaire à la plage de Tiuccia.

Lever très matinal, petit-déjeuner sommaire et bus pour l'aéroport d'Ajaccio et le retour sur Rennes où nous attendent pluie et froidure. Nous apprécions d'autant plus d'avoir eu cette parenthèse d'une semaine au milieu de ce printemps capricieux.



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