Porto - Croisière aux Calanches de PianaCorniches et falaises de PianaNielluCORTEScala di Santa Regina


 

 

Vizzavona, CORTE (1) ,
Scala di Sta Regina, Valdu Niellu (2),
PORTO
- Calanches de Piana
minicroisière (3),
route des falaises (4).





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NATURE ET FLORE.


Au début du siècle, certains avaient surnommé la Corse l'île verte, pour la différencier des autres îles méditerranéennes beaucoup plus arides. En effet, la Corse, malgré sa position méridionale et un ensoleillement sans pareil, est une île verdoyante. Le couvert végétal est essentiellement constitué de maquis et de forêts (pinèdes, hêtraies, châtaigneraies). La flore présente des affinités marquées avec celle de la Sardaigne et de la péninsule italienne, mais aussi avec d'autres îles méditerranéennes éloignées (Baléares, Sicile).
Les richesses touristiques de ce continent miniature reposent incontestablement sur son patrimoine naturel. En témoignent les 154 ''espaces naturels remarquables'' répertoriés qui couvrent 71 000 hectares.
La Corse ne ressemble pas à l'idée que l'on se fait des îles de Méditerranée. En fait, aucune autre île méditerranéenne n'est aussi verte que la Corse.

Avec ces sites classés et ses réserves naturelles qui on fait l'objet d'une reconnaissance nationale ou d'une inscription au patrimoine mondial de l'Unesco , son parc marin international, et son Parc Naturel Régional qui s'étire de part et d'autre de la chaîne montagneuse, entre Calvi et Porto-Vecchio et s'étend sur plus du Tiers de l'île. La Corse reste une île largement préservée.
Cette relative préservation (pensons aux fameuses ''paillottes'' qui empiétaient sur les plages ont défrayé la chronique il y a quelques années). En application de la Loi Littoral du 3 janvier 1986, l'Etat français est devenu propriétaire de 21% du littoral corse mais depuis la loi sur la Corse du 22 janvier 2002, c'est à la région qu'incombe l'élaboration d'un plan d'aménagement. Celui-ci en cours d'adoption ouvrirait à la construction 10%, voire plus, des ''espaces naturels remarquables'' et le nombre de ceux-ci serait ramené à 145 pour 64 000 hectares

Avec plus de 2 000 espèces végétales, la Corse est éblouissante de couleurs.

Cinq réserves naturelles protègent une faune et une flore uniques. Les îles Cerbicales, sanctuaire des Cormorans huppés, les îles Lavezzi, où 68 espèces de poissons ont été répertoriées, les îles Finocchiarla, Scandola, première réserve de France à la fois terrestre et marine et l'étang de Biguglia où nichent 127 espèces d'oiseaux aquatiques.

Printemps fleuri chargé des parfums du maquis, automne délicieux où l'on fête la châtaigne dans les villages haut perchés, il fait bon découvrir la nature corse en toutes saisons.


Vizzavona, CORTE (5 000 habitants).

Départ matinal (7H30) car nous avons un long trajet de près de 120 km pour gagner Corte (et presque autant pour "redescendre" sur Porto) en empruntant un des rares "grands axes" pénétrant à l'intérieur de cette île montagneuse. Cela veut dire que les "amendiers" y poussent facilement comme le dit avec humour notre Jean-Marie... vous aurez compris qu'il s'agit de radars routiers!


Après le village de Bocognano, nous apercevons le sommet enneigé du Monte d'Oro (2389 m.) puis atteignons le Col de Vizzavona. Des cyclamens de printemps égaillent les sous-bois des hêtraies qui nous ferment la perspective sur le paysage...

Passé le col (1164 m.) nous voyons des forêts de pins laricio qui poussent au-dessus de 900 m. d'altitude et qui peuvent mesurer jusqu'à 45 mètres de haut (ce type de boisement couvre 40 000 ha en Corse).

Traversée de Vivario
, le village d'où est issue la branche paternelle de Pierre-Antoine Muraccioli, le chanteur des élucubrations, plus connu sous le nom d'Antoine.
Passage par l'un des trois ponts du Vecchio, le pont routier moderne, avec au fond un ancien pont routier et un pont du chemin de fer (le chemin de fer existe en Corse depuis 1889 et parcourt 260 km).
Puis c'est Venaco où une foire au fromage se déroule du 1er au 3 mai.

Du granit on est passé au schiste...
D'anciennes terrasses de cultures se révèlent à la suite d'incendies qui ont détruit le maquis qui les avait envahies.

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Arrivée à CORTE, petite ville de 5 000 habitants, ancienne capitale éphémère de la Corse indépendante paolinienne, de 1855 à 1768.
A sa population fixe s'ajoutent 4 000 étudiants car la ville a le privilège d'avoir la seule université de l'île rouverte en 1975 après une longue fermeture de deux siècles ! (depuis 1769 et l'épopée de Pascal Paoli alors que cette première université ne comptait que 300 étudiants). Foyer de contestation indépendantiste comme le montrent les graffitis sur les murs même de l'université et sur des maisons.

L'extraordinaire piton qui domine la ville fut fortifié au début du XVe s. à l'initiative d'un Corse qui s'était mis au service du Roi d'Aragon qui dispute l'île aux Génois depuis plus d'un siècle. Mais Gênes en reprit le contrôle dès 1459.

En découverte libre, nous visitons la ville haute à laquelle on accède par le Cours Paoli.
Après la fontaine, passage sur la place Pascal Paoli (1725-1807), ornée d'un bronze de Victor Huguenin, érigée en 1864, en l'honneur du "père de la patrie".
Nous passons au pied du massif Palais National qui fut le siège du gouvernement et la résidence de Paoli. Puis nous arrivons devant la statue du général Jean-Pierre Gaffori (1704-1753), érigée sur la place éponyme. Oeuvre d'Aldebert, elle date de 1899.
Ce héros indépendantiste pointe le doigt en direction de la citadelle qui était tenue par les Génois tandis que ceux-ci mitraillaient sa demeure.
Non loin de là se trouve l'église de l'Annonciation (XVe-XVIIe s.) et la maison où naquit Joseph Bonaparte, frère aîné de Napoléon et futur roi de Naples puis d'Espagne.

Enfin, "last but not least", nous arrivons au pied du nid d'aigle, impressionnant vu sous cet angle.
De là, nous avons une vue magnifique sur la vallée du Tavignanu et le cirque des montagnes environnantes, notamment la cime enneigée de l'un des plus hauts sommets corses, le Monte Rotondo (2622 m.).

Déjeuner à l'Oliveraie: beignets de poireaux, de courgettes et de choux-fleurs, gigot d'agneau et salade de fruits... Il fait 25° à l'ombre!


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Scala di Sta Regina, Valdu Niellu.

Après une petite remontée vers le nord (non loin du village de Tralonca, siège du FLNC), nous reprenons la direction de l'ouest pour un trajet de quelques 60 kilomètre mais par une route beaucoup moins facile que celle empruntée le matin car elle se faufile au coeur du massif du Monte Cinto (2710 m) depuis sa tardive création dans les années 1889-90.


Dans le défilé de la Scala di Sante Regina ("l'escalier de la Ste Reine"), échancrure d'une dizaine de kilomètres dans la roche granitique aussi éclatante qu'une œuvre d'art, nous roulons en contrebas d'un ancien sentier de bergers et de pèlerins. Nous longeons par moment la rivière Golo (son cours fait 80 km) dans un paysage aride de rochers tourmentés, sculptés par la nature.


 

Petit arrêt à Calacuccia (rappelons que le suffixe uccia en langue corse indique quelque chose de petit), capitale du Niellu, puis traversée de la forêt de Valdu Niuellu (4 638 ha), la plus vaste de l’île, constituée essentiellement de pins laricio pouvant atteindre 50 m de haut avec la particularité d’avoir des troncs rectilignes (très exploités pour les mâts de bateaux ainsi que pour les traverses de chemins de fer, qui étaient exportées vers l’Angleterre).

Cette région est également réputée pour ses fromages. Passage du col de Vergio (1477 m) qui sépare les deux Corses (on y pratique le ski en hiver) puis descente par la Forêt d'Aïtone avec son bétail semi-sauvage, ses panneaux indicateurs criblés et ses pins laricio.

 

Enfin traversé d'Evisa, village favori des randonneur (le comédien Daniel Ceccaldi, décédé en 2003, y était né) puis ce sont les Gorges de la Spelunca et la traversée du village d'Ota dont la station balnéaire de Porto fait partie.


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PORTO, calanches de Piana.

Enfin, sous une chaleur accablante nous voici à Porto. Surprise car le lieu n'a rien de commun avec la cité lusitanienne du même nom. Hormis son ancienne tour génoise (1550) originale par son plan carré, ce n'est qu'un minuscule hameau moderne de 40 âmes en hiver ! (qui doit son nom à la petite rivière qui y aboutit) créé pour les besoins du tourisme (18000 ? en été) et où l'on ne voit qu'hôtels et restaurants ! Même si l'on se trouve dans le site d'une Réserve Naturelle, la fréquentation touristique est à la hauteur de sa beauté.

Rien d'étonnant qu'un tel site comprenant le Golfe de Portao mais aussi les calanches de Piana, le golfe de Girolata et la réserve de Scandola soit classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1983.

Le moment idéal pour admirer la beauté de ses falaises de granit porphyroïde depuis la mer est la fin de journée, lorsque le soleil bas enflamme littéralement la roche. Cette petite croisière d'une heure et demie est proposée en option (25€). Il eut été dommage de s'en priver.

Du petit bateau, nous avons une vue sur les superbes ''calanches de Piana'' formant un ensemble d'aiguilles et de chaos de rochers de granit rose plongeant de 500 mètres de hauteur dans les eaux azur de la Méditerranée. Notre embarcation permet d'approcher au plus près du rivage, la petite plage de Ficaghiola (en contrebas du village de Piana), coup d'oeil par un trou dans la falaise "la fenêtre", dans des grottes et impressionnant passage sous une arche naturelle (le bateau semble avoir été fait sur mesure). L'extrémité du golfe est marquée par le Capo Rosso (le Cap Rouge). Hélas il faut déjà rentrer.

Logement à l'hôtel Idéal, qui n'est idéal que de nom car malgré les trois étoiles qu'il arbore on ne dispose que de chambres et de salles de bains minuscules, de cloisons et de planchers en papier à cigarette!

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La vue depuis la route de corniche des calanches est l'indispensable complément à la découverte par voie de mer faite la veille au soir.

Départ matinal (7H30) car une longue journée nous attend.
Après avoir été déposés au niveau du rocher dit de "la tête de chien", nous avons marché en direction de Piana sur plus d'un kilomètre ce qui nous révèle des rochers aux formes plus curieuses les unes que les autres: "l'aigle impérial", "la tête d'indien", "le moine et la bonne soeur", "la tête de tortue"...

En érodant la roche de mille manières, la nature nous livre là un véritable atelier de sculpteur, à son échelle.

Nous redescendons sur Porto, pour nous diriger vers le nord, en direction de Calvi.

 



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