ISTANBUL 15 au 19 mai 2012 |
3
civilisations et 3 noms, une ville 3 fois capitale...
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Seule ville du monde située sur deux continents, son prestige a peu d'équivalent. Relief et hydrographie
Le Bosphore (Bogazici) coupe la ville en deux: rive européenne,
Rumeli, et rive asiatique, Anadolu. Dès l'Antiquité,
le site s'est imposé comme un lieu de passage au croisement de la route
terrestre reliant l'Orient à l'Occident et de la route maritime reliant
la Mer Méditerranée à la Mer Noire. Le détroit est
long d'une trentaine de kilomètres et profond en moyenne de 60m. Sa largeur
varie entre 4700m à son débouché sur la Mer Noire et 450m
au point le plus étroit, à Anadolu Hisan. Cette mer est une mer intérieure couvrant 11km², longue de 275km et large au maximum de 85km, peu profonde. Ses rives furent considérées comme le nombril du monde aux premiers temps de la Chrétienté avant de devenir, un millier d'années plus tard, celui de la civilisation musulmane (et ottomane). Rappelons que la Mer de Marmara dispose d'un autre verrou au sud, le détroit des Dardanelles qui la relie à la Mer Egée en réalisant de ce fait une autre séparation entre rive européenne et rive asiatique. Les Iles des Princes, un archipel de 9 îles se situent dans la Mer de Marmara, à 25km au sud d'Istanbul. La
ville dIstanbul se situe tout près de la faille nord-anatolienne,
une faille coulissante, correspondant au glissement latéral, au rythme
d'environ 20 mm par an, entre la plaque eurasienne et la plaque anatolienne, faille
à l'origine du Bosphore.. En effet, la Turquie est située sur la
plaque anatolienne, qui est poussée vers l'ouest par les plaques eurasienne
et arabique.
Climat et saisons Istanbul bénéficie d'un climat tempéré, influencé par des zones continentales, mais aussi par les masses maritimes au nord et au sud.
Les précipitations annuelles sont en moyenne de 850 mm par an. Elles sont réparties irrégulièrement au long de l'année, surtout entre l'automne et l'hiver.
La ville comptait 700 000 habitants en 1927, un million en 1950, deux millions en 1960, trois millions et demi en 1970 et finalement entre 1 et 15 millions à ce jour. Selon d'autres sources, la population aurait même dépassé 22 millions d'habitants... mais alors où met-on les limites de la ville ? La
ville compte une communauté arménienne de 45 000 personnes
(sur 60 000 dans l'ensemble du pays). Economie et ressources Bien que Istanbul ait perdu le statut de capitale politique de la Turquie au profit dAnkara en 1923, elle n'en reste pas moins la ville majeure de Turquie sur le plan économique, industriel, éducatif et culturel, et le plus important centre dimport-export. Elle abrite également le plus grand port de commerce du pays. Istanbul est la ville la plus riche de Turquie avec un PIB de 174 milliards de dollars, ce qui la place également au 28e rang des grandes métropoles mondiales. Le tourisme compte beaucoup dans l'économie stambouliote grâce aux 6,5 millions de visiteurs qui se rendent dans cette ville chaque année. |
Notre tout petit groupe familial (3 personnes) a réservé quatre nuitées (petits-déjeuners compris) dans un petit hôtel du centre ancien et les vols AR sur la compagnie nationale Turkish Airlines afin de choisir des horaires compatibles avec notre préacheminement TGV de province vers Roissy (ce qui n'est pas possible avec les vols charters aux horaires connus tardivement et parfois sujets à changements imprévus), de sorte que nous ayons 3 jours pleins (du 16 au 18 mai) à Istanbul et sans devoir prendre d'hôtel à Paris en cas de départ trop matinal ou de retour trop tardif.
Très
bon service de la compagnie aérienne avec des appareils Airbus, A320 à
l'aller et, un peu plus moderne, un A321 (écran
individuel) au
retour, avec un bon service de restauration (pour
le dîner du voyage aller: salade de haricots
verts, médaillons de poulet rôti ou ragoût de boeuf et plum-cake
et pour le déjeuner du retour: saumon fumé,
aubergine farcie ou brochette de poulet et panna cotta).
Quelques mots au sujet de l'hôtel
Fehmi Bey qui dispose de 27 chambres climatisées (de single à
triple). Selon les sites, on l'évoque en tant qu'ancienne maison ottomane,
maison de maître voire ancien manoir. En pratique, on a l'impression qu'il
est fait par intégration de bâtiments attenants (différences
de niveaux). Il comporte quatre étages surmontés d'une terrasse
en partie couverte où l'on peut prendre le petit-déjeuner: vue sur
la Mosquée Bleue toute proche, le Bosphore et la rive asiatique ainsi que
sur la Mer de Marmara. Notre chambre double d'une vingtaine de m² était
tout à fait correcte avec en enfilade trois pièces: salon (avec
minibar), chambre avec un grand lit et enfin toilettes-WC. Notre collègue
en chambre single était moins bien lotie avec une chambre de 12m²
et, par une petite fenêtre, une vue sur une ruelle sombre. L'hôtel
met gratuitement à disposition une connexion wifi ainsi que deux ordinateurs.
Parlons budget.
Hors préacheminement TGV province-Paris et hors
assurance, les vols internationaux et l'hébergement (4 nuits) nous
sont revenus à 608€ par personne (base: chambre double).
Les
visites (dont on trouvera le détail dans les pages suivantes du site) ont
coûté 85€ ou 195YTL, dont 50YTL de locations d'audio-guides,
25YTL pour la croisière longue sur le Bosphore (un conseil: pour optimiser
le temps, faire la croisière complète sur l'après-midi afin
de libérer la matinée pour des visites).
Ce à quoi il
reste à ajouter 10€ (24YTL) pour les transports en commun: tramway,
bateaux et funiculaire (voir plus bas).
La restauration
et les menus frais (bouteilles d'eau...) se sont élevés à
73€ (ou 170YTL).
Soit un total par personne (base chambre double)
de 776€ pour 3 jours pleins à Istanbul.
Zones où
des sites sont classés au
Patrimoine Mondial de
l'humanité de l'UNESCO repérées par le logo .
Les
circuits et itinéraires quotidiens sont présentés un
peu plus loin.
Trois
jours pleins et pourtant une visite trop rapide! Quatre voire cinq ou six jours
seraient plus appropriés...
Avec
un programme similaire mais en prenant davantage le temps, il aurait fallu compter
une journée de plus soit quatre jours.
En cinq ou six jours, la découverte
d'Istanbul et de ses environs serait encore plus complète et plus cool
avec quelques visites dans le secteur des Remparts de Théodose.
Côté
intérieur, les quartiers les plus pourvus de monuments historiques, quartier
classé par l'UNESCO en 1979: quartiers de Balat et Fener, les extraordinaires
mosaïques et fresques de l'église St Sauveur in Chora (Kaariye
Camii), synagogues, Palais de Constantin Porphyrogénète, Palais
des Blachernes...
Et, côté extérieur également
classé par l'UNESCO peu après, en 1981: quartier d'Eyüp, lieu
de pèlerinage musulman et aussi lieu où se trouve le café
Pierre Loti.
Avec encore un peu plus de temps, il serait aussi possible d'entreprendre
des excursions aux Iles des Prince ou sur la Corne d'Or et de visiter le Palais
de Dolmabahce sur le Bosphore...
Il faut considérer qu'une fois sur
place, une journée supplémentaire revient à environ 50 ou
60€ par personne (chambre double en hôtel 2 ou 3 étoiles).
Même sur une base d'un séjour de 6 jours pleins, si l'on n'a pas
des goûts de luxe, le budget reste raisonnable en s'établissant au-dessous
de 1000€, tout compris au départ de Paris.
Enfin,
une suggestion aux TO qui, via divers magazines, nous proposent des circuits
de 8 jours en Turquie (Lycie, Cappadoce, Izmir... avec pour certains circuits
un passage fugace d'une journée à Istanbul) à des prix promotionnels
de 199€ ou 149€ voire 129€....
Même si en réalité
lorsque l'on additionne les frais masqués, le prix complet s'élève
(incluant taxes d'aéroports et forfait "culture et gastronomie")
aux alentours de 400€, il reste malgré tout très attrayant:
=> proposez nous donc un circuit original incluant une découverte
complète d'Istanbul (et je me risque à proposer un titre!)
"La cité grecque de Troie et les trois capitales ottomanes: Bursa,
Edirne et Istanbul", en consacrant 3 ou 4 jours pleins à Istanbul
(en incluant ou en proposant en option les croisières sur le Bosphore et
vers les Îles aux Princes) même si, au final, il en coûte 50 ou 100€
de plus par rapport à vos circuits habituels !
Il faut songer
à renouveler votre offre car depuis 3 ans on commence à saturer
de toutes vos propositions similaires...
Voyez que pour notre part nous n'avons
pas eu la patience de vous attendre !!!
Documentation et crédits
QUAND PARTIR ?
Pour une réponse
globale, on peut dire que en principe, avril-mai sont des mois favorables, échappant
aux rigueurs de l'hiver, à la canicule estivale et aux pluies d'automne...
Mais pas de chance
pour nous.
Notre court séjour se situe entre deux périodes de
beau temps. Il nous faudra
faire avec un temps maussade, des températures variant entre 14 et 23°
(20° ressentis au mieux en raison du vent). Mais ce sera encore mieux que
de subir le temps détestable qui sévit en France au même moment!
C'est ainsi. Le climat n'est jamais constant et il fluctue autour de moyennes.
Cependant une Stambouliote nous indiquait que les Turcs ressentent objectivement
les effets d'un changement climatique (?).
SANTE
:
Boire plutôt
de l'eau en bouteille encapsulée et limiter la consommation des crudités...
mais sur ce dernier point, nous ne nous y sommes pas astreints et n'avons pas
eu à en subir les conséquences.
Décalage de +1 heure.
Voltage 250 volts 50 HZ mais il faut parfois un adaptateur si les prises
de nos équipements comportent une terre.
CIRCULATION
ET TRANSPORTS
Dans l'Istanbul d'aujourd'hui, on est frappé par la modernité
des transports et par l'organisation de la circulation, relativement efficaces
compte tenu des nombreuses contraintes du site: urbanisme éclaté
par l'estuaire de la Corne d'Or et le défilé du Bosphore, des collines
pentues un peu partout, des risques sismiques...
Le pourtour de la presqu'île
est parcouru par un grand boulevard, doublé par une ligne de chemin de
fer dans sa partie sud et est. En outre de grands axes transversaux franchissant
la Corne d'Or permettent de relier les parties sud et nord de la ville européenne.
La liaison avec la partie asiatique est plus compliquée car là il
faut franchir le Bosphore qui dans cette zone est large de plus de 1,5km. Il faut
aller plus de 5km au nord du centre pour trouver le premier pont franchissant
le Bosphore de sorte que les liaisons entre les deux rives sont largement assurées
par les transports maritimes: bateaux (vapur ainsi nommés en souvenir
des bateaux à vapeur), ferries, et catamarans rapides nommés autobus
de mer (deniz otobüsü)...
Il
existe une ligne de métro dans la partie située au nord de
la Corne d'Or, à partir de Taksim, une ligne de métro léger
(hafif metro) reliant le quartier de Aksaray à l'aéroport,
un tramway sur rails, en site partagé avec la circulation générale,
qui dessert les quartiers centraux de part et d'autre de la Corne d'Or, en franchissant
le Pont de Galata et deux funiculaires, ainsi que des lignes de trains
de banlieue aboutissant sur les rives européenne (gare de Sirkeci, au centre
historique) et asiatique (quartier de Kadiköy). Dans l'agglomération,
ce service de transports en communs est assuré par IETT (Istanbul
Elektrik Tramvay ve Tünel, ce qui signifie Istanbul Tramway Electrique
et Tunnel)
La municipalité gère également un système
de bateaux-navettes et traversiers (composé de vapur,
d'hydroglisseurs, de ferries et de vedettes rapides) de la compagnie IDO
(Istanbul Deniz Otobüsleri, ce qui signifie Istanbul Bus de Mer) entre
les débarcadères (Eminönu, Kabatas, Usküdar...) situés
des deux côtés du Bosphore ainsi que sur chaque rive de la Corne
d'Or.
À Istanbul, le transport en taxi (ou taksi en turc)
est très développé. Les véhicules sont facilement
identifiables à leur couleur jaune, à leur enseigne mais aussi avec
la lettre T sur leurs plaques d'immatriculation. Pour une course, il faut payer
la montée ainsi que la distance parcourue mais aussi des frais particuliers
comme les péages.
La construction d'un tunnel ferroviaire sous le Bosphore
(le tunnel le plus profond du monde), baptisé Marmaray, est en cours depuis
2004. L'inauguration est prévue pour 2013.
A noter qu'une navette
aéroport part du sud de l'hippodrome et dessert ainsi les nombreux
petits hôtels et chambres d'hôtes (pansyion) du centre touristique
de Sultanahmet.
Sur
le plan pratique, nous avions prévu d'utiliser une carte prépayée
et rechargeable Istanbul Kart. Ce système a été
mis en place au printemps 2009 pour remplacer définitivement la clé
électronique ou Pass Akbil (Akilli Bilet) à compter du mois
d'août 2011. C'est ce que nous avons faits mais nous le regrettons
car ce n'est pas très utile pour un court séjour.
De plus, on ne peut pas l'acheter n'importe où tandis qu'à tous
les arrêts de tramways on trouve des distributeurs de jetons et enfin elle
ne donne pas accès (pas plus que les jetons d'ailleurs) à la croisière
sur le Bosphore (les lecteurs et tourniquets sont neutralisés et l'on n'utilise
que des tickets à double écornement puisque la croisière
autorise une escale). L'intérêt économique de l'Istanbul
Kart, c'est une réduction de 0,25YTL par trajet, soit 0,10€ (et
une réduction en cas de correspondance) puisque chaque unité vaut
1,75YTL tandis qu'un jeton coûte 2YTL..
En pratique, on peut l'obtenir
dans des kiosques à journaux près du pont de Galata. On paie une
consigne de 7YTL, remboursée lorsqu'on restitue la carte, et on la fait
charger (ou recharger) du montant que l'on souhaite.
ACHATS,
SOUVENIRS ET MARCHANDAGE:
Copies d'antiquités (attention à ne pas emporter d'antiquités
authentiques), bijoux, pipes en écume de mer (minéral blanc, tendre
et très léger, typique de Turquie), tapis, vêtements de cuir...
Dans le Grand Bazar: tapis et kilims, tissus et broderies, céramiques d'Iznik
(bleue et blanche), bijoux (vendus au poids!), lampes, narguilés (pipes
à eau)...
Au Bazar Egyptien: loukoms, baklavas, épices et aromates,
fruits secs...
Par
rapport à la proposition du marchand, faire une offre à moitié
du prix demandé, quitte à remonter un tout petit peu... Et s'il
y a accord sur le prix, vous êtes moralement tenu d'acheter.
MONNAIE ET CHANGE :
Contrairement aux circuits en voyages organisés où il n'est pas
nécessaire de changer beaucoup d'argent et où l'Euro est accepté
pr les prestataires, en voyage individuel, même dans cette grande ville
toute proche des frontières de l'Europe, on ne peut rien faire sans la
monnaie nationale (billets d'entrée dans les sites, restaurant, transports...).
En
2005, la nouvelle livre ou lire turque (YTL) a été mise en place.
1 YTL ("Yeni Türk Lirasi") = 1 000 000 TL (l'ancienne "türk
lirasi")
1 YTL = 100 kurus (mais "pauvres" touristes que nous
sommes: on n'en verra pas la couleur!)
1 YTL = environ 0,50 euro
FORMALITES, SECURITE
Une simple carte d'identité (encore valable trois mois après la
date d'entrée) suffit pour séjourner en Turquie pour une durée
n'excédant pas 90 jours.
Pas de visa pour les Français.
Mise
en garde du Ministère des Affaires Etrangères
"Attentats
dans les zones touristiques
Les nombreux attentats qui ont frappé la Turquie ces dernières années
attestent, y compris pour les touristes étrangers, de la persistance dun
risque terroriste dans ce pays. Lorganisation terroriste PKK (Parti des
Travailleurs du Kurdistan) a visé en 2005 et en 2006 des stations balnéaires
(Kusadasi, Cesme, Antalya, Marmaris) et continue de cibler ponctuellement de grands
centres urbains touristiques (attentats au colis piégé à
Istanbul et Izmir en 2007, attaque à main armée contre le
consulat général des Etats-Unis en juillet 2008, attentat contre
un bus le 22 juin 2010 à Istanbul faisant 5 morts et 12 blessés).
Un attentat suicide perpétré dans le cur dIstanbul
sur la place Taksim a fait 32 blessés le 31 octobre 2010.
Face au
terrorisme, la plus grande vigilance simpose dans les lieux publics en Turquie."
NOS ITINERAIRES DANS LA VILLE
voir
plus haut le MENU INTERACTIF pour aller à la découverte
des quartiers
Petite sortie dans le quartier le soir de notre arrivée.
Il est 21H30 et c'est sous une pluie fine que nous entreprenons une première découverte du quartier historique puisque notre hôtel se trouve à 50m environ de l'extrémité de l'hippodrome, là où sont érigés les obélisques. Nous poursuivons sur un petit kilomètre en longeant Ste Sophie et jusqu'à la Sublime Porte, au pied du Palais de Topkapi. Retour par le même chemin avec des perspectives inversées...
Première journée: découverte de trois quartiers de part et
d'autre de la Corne d'Or.
Malgré
un ciel maussade, magnifique point de vue depuis la terrasse de l'hôtel
où nous prenons le petit-déjeuner.
8H15, c'est parti pour une
longue journée.
Matinée bien grise mais la température
reste clémente: les obélisques et colonnes de l'Hippodrome,
contournement par l'est (anciennes fortifications) de la Mosquée Bleue,
du Hammam et de Ste Sophie, visites de Topkapi et du Harem
(avec audio-guide), rue Sogukçesme et Sainte Sophie (avec audio-guide).
2,5km de marche environ...
Déjeuner
rue Divanyolu au restaurant "House of Medusa".
Début
d'après-midi avec de petits passages pluvieux et de belles éclaircies
en fin de journée: visites de la Citerne-Basilique puis de la Mosquée
Bleue, petit tour à l'extrémité sud de Sultanahmet pour
aller visiter la mosquée Kücük Ayasofya (dite Petite Ste Sophie)
et retour vers la plus proche station de tramway. Un circuit d'environ 2,5km.
Fin d'après-midi plus agréable pour la promenade: le tramway nous
conduit à l'entrée du Pont Atatürk plus connu sous le nom de
Pont de Galata qui une fois franchi à pied, en passant près
des dizaines de pêcheurs qui s'y sont installés, nous conduit au
nord de la Corne d'Or où nous visitons la Tour de Galata puis le
quartier de Pera (Beyoglu), autour de la rue piétonne Istiklal
(si l'on fait exception du "Tramway Nostalgique" qui la parcourt), entre
Tünel et Taksim soit un peu plus de 3,5km de marche tranquille.
Bon dîner
au "Neyle Meyle", l'un des nombreux restaurants de la petite
rue Nevizade.
Deuxième journée: du quartier du Bazar à la
rive asiatique.
8H15,
c'est parti pour une longue marche sous un ciel radieux.
Nous gagnons
un axe important d'est en ouest, avec les rues Divanyolu, Yeniceriler (se prolongeant
par la rue Ordu).
Visite
du nord-ouest du quartier de Sultanahmet en passant près du Mausolée
de Mahmut II et de la Colonne de Constantin. Puis c'est le quartier
du Grand Bazar où les visites d'une bonne demi-douzaine de mosquées
vont s'enchaîner, les caravansérails ou han (au nord
du Grand Bazar), les bazars: le Grand et l'Egyptien, l'Aqueduc de Valens...
Soit environ 5 ou plutôt 6km.
Déjeuner
entre les embarcadères d' Eminönü et la gare de Sirkeci, au "Konyali
Lokantasi".
Escapade sur la rive asiatique pour l'après-midi.
Un ferry pour la Harem. Marche sur la promenade donnant un point de vue sur
les rives européennes d'Istanbul et petite excursion sur l'îlot supportant
la Tour de Léandre (Kiz Kulesi). Nous grimpons dans le labyrinthe
de ruelles d'Üsküdar avec coup d'oeil dans quelques mosquées
et petits marchés. Pour finir, visite d'une "mosquée de poupée"
Semsi Pasa Camii, posée au bord de l'eau, avec son cimetière marin...
Temps et intérêt mal évalués, il eut sans doute été
préférable de passer l'après-midi vers la Corne d'Or (quartiers
de Fener-Balat, Remparts de Théodose et les anciens palais byzantins).
Une marche d'environ 4km...
Retour par bateau ("autobus de mer) à
Eminönü. En prenant tout notre temps, nous avons tout loisir de prospecter
l'étage inférieur du Pont de Galata où sont installés
des dizaines de bars et restaurants.
Nous y dînerons au "Sirena" pour le point de vue sur la
Corne d'Or au soleil couchant mais évidemment ce n'est pas le genre
d'endroit où l'on a le meilleur rapport qualité/prix !
Espérons
une aussi belle journée demain pour la croisière sur le Bosphore....
Troisième et dernière journée:
Croisière sur le Bosphore.
8H45,
départ en tramway pour gagner les embarcadères d'Eminönü
mais la croisière ne s'annonce pas des plus réussie avec une brume
qui estompe les paysages et un ciel couvert.
Arrivés à
9H30, nous sommes parmi les premiers arrivés. On découvre alors
que les tourniquets donnant accès au bateau de croisière (compagnie
Sehir Hatlari) sont condamnés
et n'utilisent donc ni jetons ni carte électronique de transport (Istanbul
Kart). Il faut acheter un billet aller-retour, donnant droit à une
seule escale, au prix de 25YTL (soit 10€). Autre découverte, c'est
que l'escale à Anadolu est de 3h et non pas de 2 comme je l'escomptais
(et comme on peut le lire dans certains guides), remettant en cause pour raison
de retour trop tardif le projet de visiter le Palais de Dolmabahce. Conclusion
pratique: iI eut été judicieux de faire cette visite le matin et
de ne faire la croisière que l'après-midi (entre 13H35 et 18H35).
Départ de la croisière sur le Bosphore (grand circuit) à
10H35.
Installés sur le pont supérieur ouvert et munis d'audio-guide
à reconnaissance GPS, nous avons quelques difficultés à repérer
les palais et yalis qui jalonnent les rives et encore plus de mal à
les photographier correctement en raison de la brume tenace et d'un ciel couvert.
Installés à babord (à gauche) et bien couverts, nous observons
les palais et yalis de la rive européenne sur le trajet aller.
Arrivés à Anadolu à midi, nous décidons de grimper
jusqu'aux ruines du Fort de Yoros (20mn de montée). Visite des lieux
(gratuite).
Déjeuner
là-haut au "Yoros Cafe & Restaurant" (au village,
si l'on s'écarte un peu du rivage, on peut manger tout aussi bien pour
la moitié du prix que nous avons payé). Le soleil tente de percer...
15H, même trajet en sens inverse et nous observons cette fois au retour
la rive asiatique avec un ciel plus clément.
Débarquement
à Eminönü à 16h35 sous un ciel qui s'assombrit à
vue d'oeil.
Nous avions le projet de prendre un bateau desservant la Corne
d'Or afin de visiter les quartiers de Fener et Balat. Impossible de trouver
le bateau assurant cette desserte au milieu d'un embrouillamini d'embarcadères
de compagnies privées, de gare routière avec sa cohue de voyageurs.
A cela, les obstacles linguistiques n'arrangent rien et l'on nous envoie d'un
guichet à un autre tandis que le ciel devenu d'encre, bien qu'il
ne soit qu'un peu plus de 17 heures, commence à se zébrer d'éclairs.
Nous renonçons et de dépit, décidons de retourner de
l'autre côté de la Corne d'Or, aux environs de la place Taksim.
Autre problème, le tramway bondé comme on a peine à l'imaginer
et à l'arrivée de la station haute du funiculaire, des cataractes
d'eau se déversent par les marches donnant accès à la station.
Prudemment, comme quantité de voyageurs, nous restons dans cet abri tandis
que l'orage gronde violemment puisqu'on l'entend même depuis cet
endroit.
Après une heure à attendre une accalmie, nous décidons
de gagner la surface alors que la pluie a faible mais les jolies rues sont parcourues
de larges ruisseaux avec souvent plus de 5cm d'eau. Nous limitons notre balade
à environ un kilomètre en constatant que le quartier des restaurants
est encore loin.
Nous
jetons notre dévolu sur le petit restaurant "Marmara Cafe"
aperçu dans une rue adjacente (Büyük Parmakapi Sokagi)
à la rue Istiklal, le meilleur rapport qualité/prix que nous ayons
eu sur Istanbul! Après coup, je constate qu'il est cité par le "Petit
Futé".
Retour un peu piteux à notre hôtel après
cette journée pas vraiment réussie et la perspective du départ
demain matin.
Une journée supplémentaire
se serait avérée indispensable...
voir d'autres voyages... | ||