Place Taksim Pont de Galata Quartier de pera Tour de Galata Restaurant Neyle Meyle, rue Nevizade Rue Istiklal Funiculaire de Kabatas-Taksim Restaurant Marmara Cafe (rue Büyük Parmakapi) A propos des restos du Pont de Galata


Corne d'Or, Galata, Pera (rue Istiklal...)
1 - La Corne d'Or 2 - Le Pont de Galata
3 - Quartier et Tour de Galata 4 - Quartier de Pera

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A PROPOS DES FEMMES
EN TURQUIE
...

Comme la Turquie est un pays essentiellement musulman, l'Islam joue un rôle important dans la vie des femmes.
Cette religion a été adoptée il y a un millénaire par les Turcs au contact des Arabes. Elle a été influencée par les traditions et les coutumes de leurs pays et donc par la façon dont les femmes y étaient traitées. Avant l'Islam, les hommes pouvaient se marier ou vivre avec autant de femmes qu'ils le souhaitaient; ils pouvaient les tuer et même enterrer vivant les nouveaux-nés de sexe féminin.

L'islam a établi des lois sur le mariage et posé une limite sur le nombre de femmes qu'un homme puisse épouser (4). En outre il a reconnu certains droits économiques aux femmes.

En Turquie, suite à l'établissement de la République en 1923 fondée sur le principe que la nouvelle Turquie devait être un État laïque, l'un des éléments les plus significatifs de la révolution sociale préconisée par Atatürk était l'émancipation des femmes.

Depuis 1924, grâce à Mustapha Kemal Atatürk, les femmes n'ont plus l'obligation de porter le voile et des vêtements longs qu'exigeaient les anciennes coutumes à base religieuse.

En 1926, l'adoption du nouveau code de droit civil turc a soudainement changé la structure de la famille. La polygamie a été abolie Seul le mariage civil a été reconnu et le divorce attribue la garde des enfants aussi bien aux femmes qu'aux hommes. Un âge minimum du mariage a été fixé à 15 ans pour les filles et 17 pour les garçons.
Plus important encore, l'égalité de l'héritage a été imposé ainsi que l'égalité des témoignages devant un tribunal (précédemment, en vertu de la loi islamique, le témoignage d'une femme ne pesait que la moitié de celui d'un homme).
Avec la sécularisation du système éducatif, les femmes ont gagné l'égalité des droits avec les hommes dans le domaine de l'éducation.


Le droit de vote pour les femmes a été accordé au niveau municipal en 1930 et le pays en 1934. Ainsi, théoriquement, les femmes turques étaient très en avance sur beaucoup de leurs consœurs occidentales. Par exemple en France les femmes ont obtenu le droit de vote seulement en 1944.
La charte de l'OIT (Organisation Internationale du Travail) adoptée en 1951, déclarant l'égalité de salaire pour les deux sexes à travail égal a été ratifiée par la Turquie en 1966. Mais tout comme en France, la réalité est encore loin de la théorie...

Malgré ces évolutions légales en leur faveur, dans la vie quotidienne et surtout hors des grandes villes, le statut des femmes reste dévalorisé, y compris au sein des familles (cf. les crimes d'honneur). Encore aujourd'hui, le mari est le chef de la famille. Une femme fait le ménage et si une femme a besoin de travailler en dehors de la maison, elle doit obtenir l'approbation de son mari. Comme dit un proverbe turc: "un mari doit savoir comment apporter de la nourriture et sa femme la préparer" confirmant une fois de plus la place des femmes dans la maison.

La pénétration des idées islamistes et intégristes dans la société ne fait que renforcer ces comportements. Dans les rues, il suffit d'observer le retour en force depuis quelques décennies des voiles (hijab et niqab), des longues et amples robes (abaya) et tuniques (parfois toute noires) des femmes, des coiffes de prière en dentelle au crochet et djellabas (jilbab) des hommes...

 

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Nous allons consacrer en gros un après-midi à la découverte du Pont de Galata et du quartier auquel il conduit, au nord de la Corne d'Or.

La Corne d'Or et le Pont de Galata

LA CORNE D'OR

Les deux rives de la Corne d’Or ont accueilli des populations variées (sur les plans religieux, sociaux et ethniques) et différentes d'une rive à l'autre et au cours des siècles. Un parfait reflet de la diversité qui caractérisait l'empire ottoman.
D'un côté (sud), l'entrée de la Corne d'Or est dominée par le vieux sérail de Topkapi et de l'autre (nord) par la grande Tour de Galata, deux monuments qui symbolisent la puissance du sultan et celle de l’empire commercial des Génois, c'est-à-dire un quartier musulman avec les minarets des mosquées qui se dressent dans le ciel et en face un quartier latin du commerce.

 

La Corne d'Or constituait jadis un remarquable abri portuaire qui attira des colons dès le VIIes. av. J-C. L'origine de son nom viendrait du fait que lors de la conquête ottomane les riches Byzantins y avaient jeté leurs objets précieux ce qui donnait son éclat doré aux eaux de l'estuaire.
Bordé d'usines polluantes, la Corne d'Or a perdu de son éclat (bien qu'au soleil couchant...) et bien évidemment ses dimensions ne sont plus adaptées à celles des pétroliers, paquebots et porte-conteneurs géants.

Coucher de soleil sur la Corne d'Or  et la Sülemaniye depuis le Pont de Galata Coucher de soleil sur la Corne d'Or  et la Sülemaniye depuis le Pont de Galata
Coucher de soleil sur la Corne d'Or depuis le Pont de Galata Coucher de soleil sur la Corne d'Or depuis le Pont de Galata 

 

Près du Pont de Galata, rive droite de la Corne d'Or, on aperçoit la mosquée de Rüstem Pasa construite en 1561 pour le Grand Vizir de Soliman, oeuvre de Sinan qui parait bien modeste au pied de la mosquée de Süleymaniye qui l'écrase de son imposante silhouette, et même discrète par rapport à sa voisine, la Nouvelle Mosquée.

 

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PONT DE GALATA ET AUTRES PONTS

Nous sommes là à un point névralgique, proche des bazars, de la Nouvelle Mosquée (importante sur le plan religieux), de la gare, des embarcadères, des banques et du passage traditionnel vers l'autre rive de la Corne d'Or. On est confronté ici à un flot de véhicules en tous genres et à une marée humaine.

Un tout premier pont avait existé au temps de l'empereur Justinien au VIe s.
Au milieu du XIXe s., la sultane-mère Bezmialem (mère du sultan Abdülmecit) fit édifier entre Eminönü et Karaköy (Galata) un pont dont le projet avait été conçu par le sultan Beyazit II dès le XVe s. mais jamais réalisé. Il occupait la place du pont actuel mais n'eut qu'une existence éphémère (18 années).
Abdülaziz fit construire en 1863 un nouveau pont plus grand que celui de la sultane-mère, plus en amont sur la Corne d'Or, là où se trouve l’actuel pont d’Unkapani ou Atatürk (Hayrat Köprüsü devenu Atatürk Köprüsü en 1939).

Une quinzaine d'années plus tard une société anglaise fut chargée de bâtir un autre pont, flottant celui-ci, à l'emplacement de l'actuel pont de Galata. Il fut remplacé par un quatrième pont en 1910-12, allemand cette fois et à deux niveaux: le pont supérieur pour les véhicules et le pont inférieur pour les cafés, restaurants et marchands de fruits et servant également d'embarcadère. Il fut détruit par un incendie en 1992.

Son successeur est donc l'actuel pont de Galata (Galata Köprüsü), bâti en 1994, et qui a reconduit le principe des deux niveaux. C'est un pont de 490 m de long, dont la partie centrale du tablier est à bascule sur 80 m. Afin d'éviter la fréquence de cette manoeuvre, les bateaux de promenade qui passent sous son tablier sont démâtés ou plus exactement sont dépourvus des superstructures habituelles.
Avec 42 mètres de large, il offre trois voies de circulation et une voie piétonne dans chaque sens et l'on a pu aménager récemment une voie pour le tramway. Les très larges parties piétonnes longent les parapets qui sont accaparés par les pêcheurs à la ligne. Evitez donc de vous faire accrocher par un hameçon!


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Le niveau inférieur, mis en service en 2003, est consacré aux bars et restaurants mais franchement c'est là que l'on peut trouver le pire en matière de racolage et de mauvais rapport qualité/prix comme nous aurons l'occasion de le constater un soir (au retour de notre échappée dans le quartier d'Üsküdar)...


Bosphore, Corne d'Or et Pont de Galata (depuis la Tour)


Plus loin, au-delà des remparts de Théodose, le pont de la Corne d'Or (Haliç Köprüsü) relie les périphériques de part et d'autre de la Corne d'Or depuis 1996.
En position intermédiaire un autre pont devrait voir le jour afin de relier les lignes de métro de part et d'autre.


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Quartier de GALATA

GALATA et les GAULOIS...

Pour certains, le mot "Galata" a pour origine le terme italien calata qui signifie "pentu" et s'appliquant bien à ce quartier construit sur la pente d'une colline.
D'autres y voit la déformation du mot grec galaktos signifiant "lait", mot qui aurait servi à caractérisé cet endroit lorsque au Moyen Age les collines étaient occupées par des bergers produisant du lait.
D'autres encore font référence à un autre mot grec signifiant "au-delà" (de la Corne, évidemment)...

Plus sûrement on peut aussi évoquer le fait que pour les Grecs, Galat désignait le peuple celte des Galates, autrement dit une peuplade venue de Gaule, qui s'établit ici pendant la période hellénistique pour s'installer ensuite en Anatolie. Les fameux Galates chapitrés ou plutôt "épîtrés" par l'apôtre Paul...

Au-delà du Pont de Galata, au nord, sur la rive gauche de la Corne d'Or se dresse la colline de Beyoglu dont les premières pentes correspondent au quartier de Galata et la partie supérieure à celui de Pera.
C'est la ville occidentale face à la ville orientale.


Quand les Paléologues récupèrent leur capitale occupée par les Croisés depuis 1261 et par les Vénitiens depuis 1204, ils eurent besoin, pour faire face à la toute puissante Sérénissime, de l’aide de son ennemi héréditaire, la République de Gênes. Cette alliance aboutit à une première concession accordée aux Génois pour bâtir une cité sur l’autre rive de la Corne d’Or. La Tour de Galata que nous allons bientôt évoqué est un témoignage du système de défense alors mis en place.
La relative autonomie se maintint en partie après la conquête de Constantinople par les Ottomans en 1453. Les Génois n’ayant pas combattu et ayant livré les clefs de la ville de Galata à l’ennemi signent un acte de reddition qui garantit non seulement leurs personnes et leurs biens, mais leur donne aussi le droit de conserver leurs églises et leur accorde une quasi autonomie.. Une autonomie plus formelle fut rétablie avec les "capitulations" (au sens de "traités" ou de "conventions") conclues au milieu du XVIe s. avec le sultan Soliman le Magnifique, capitulations qui octroyaient aux ressortissants des pays européens des droits particuliers (tribunaux, prisons) ainsi qu'aux nombreux Juifs établis dans ce quartier. Ceci explique la présence de nombreuses églises et synagogues dans ce quartier.
C'est une sorte de ghetto latin où s'installent les ambassades chrétiennes (seul l’Empereur germanique pourrait prétendre à l’égalité avec le sultan et avait le privilège d'être logé à Constantinople). Ici, on boit le vin à volonté dans les tavernes grecques. C’est là aussi que se fait le commerce avec l’Occident. Les Levantins de Galata sont des courtiers, les intermédiaires privilégiés de l’Europe et Galata cesse d’être un ghetto pour devenir le cœur économique de la ville. Au XIXe s. Galata aura sa rue des banques en même temps que la première municipalité de l’empire.
Une belle mixité sociale, culturelle et cultuelle qui s'est malheureusement perdue au fil du XXe siècle...

Nous plongeons dans le tourbillon de la place du secteur de Karaköy, un noeud stratégique pour la circulation au débouché du pont et croisement avec le second axe important de Galata, parallèle au rivage qui va de la porte de l’Arsenal à la porte de Tophane (fonderie de canons). Autour se dressent de grands immeubles cossus, souvent sièges de banques.
Pour notre part, nous partons à l'assaut de la colline en empruntant un réseau de petites rues et des escaliers qui ne sont pas sans nous rappeler ceux de la Butte de Montmartre.

Enfin nous débouchons sur la place où se dresse la Tour de Galata.

Tour de Galata

L'antique tour "Castellion ton Galatou" du VIe s. est l'une des plus anciennes tours du monde.
Elle aurait été construite en bois pour servir de phare sous le règne de l'empereur byzantin Anastase Oilozus en 527 après J-C. Mais petit problème de chronologie car l'empereur Anastase Ier selon d'autres sources serait mort en 518, son successeur Justin Ier serait mort à son tour en 527 et en 528 c'est son fils adoptif, le célèbre empereur Justinien Ier qui règne alors...
Quoi qu'il en soit, les Génois rebâtirent une tour de maçonnerie en 1348, tour rebaptisée "Tour du Christ". Après la conquête de la ville en 1453 et ayant perdu ses deux derniers étages, les Ottomans la transformèrent en prison et en tour de guet et elle fut restaurée en 1510. En 1794 la partie supérieure fut reconstruite, renforcée par des arcs de pierre et couverte d'un toit conique en bois recouvert de plaques de plomb. C'était le plus haut édifice de la ville. La tour a été restaurée entre 1964 et 1967.
Au XVIIe siècle (ou peut aussi lire XVIIIe !), aurait eu lieu ici un exploit légendaire avec le premier homme volant, Hezarfen Ahmet Çelebi, qui en s’élançant de la tour de Galata avec des ailes qu’il avait fabriquées aurait réussit à traverser le Bosphore pour atterrir sur une place à Üsküdar, du côté asiatique. Le sultan Murat IV l'aurait récompensé en le couvrant d’or puis, méfiant, exiler à Alger. Scientifiquement, il semble que ce genre d'exploit soit impossible même avec la technologie d'aujourd'hui.

 

Dans les années 1960, la structure intérieure d'origine qui était en bois fut remplacée par une structure en béton et équipée de deux ascenseurs qui conduisent à l'avant-dernier niveau. Il en coûte 12YTL pour les emprunter.
La tour haute de 35 mètres, avec ses neuf étages et son toit, culmine à près de 67 mètres au-dessus de la mer (près de 52 m au niveau de la terrasse d'observation). La tour a un diamètre d'environ 16,50 mètres à la base pour un diamètre intérieur de 9 mètres de diamètre. Ses murs ont 3,75 mètres d'épaisseur à la base.
Les étages supérieurs (septième et huitième) percés de 14 fenêtres sont occupés par un bar, un restaurant et une discothèque.
La visite vaut essentiellement pour la vue à 360° sur la ville. Donc ne se justifie que par beau temps clair. Vue sur le Bosphore et les gros "autobus de mer" de la compagnie IDO (Istaubul Denis Otobüsleri), la Mer de Marmara, la Corne d'Or, Topkapi, Sainte Sophie, la Mosquée Bleue, la Mosquée de Soliman...

 

Tour de Galata

 

 

Ouest de Beyoglu depuis la Tour de Galata


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Quartier de PERA (Beyoglu)

Nous poursuivons vers le nord, vers le coeur du quartier de Péra.

En 1461, après sa défaite face au sultan Mehmed II, l'héritier du trône de l'empire byzantin dissident de Trébizonde (en dissidence depuis 1204) fut exilé dans ce quartier de Péra d'où son nom turc Beyoglu qui signifie "fils du bey".


Pera - église St Antoine 
Pera - passage de l'Europ (Evrupa Pasaji) 
Pera - passage de Fleurs (Ciçek Pasaji) 
Pera - passage de Fleurs (Ciçek Pasaji)
Pera - rue Istiklal

Peu avant d'arriver au début de la rue Istiklal, station haute du funiculaire de Tünel et point de départ du vieux tramway, nous passons dans une rue bordée de boutiques d'instruments de musique traditionnels et modernes, des magasins de disques puis devant l'ancien Monastère des Mevlevi de la secte des Derviches Tourneurs, secte interdite par Atatürk en 1924, devenu un musée de la poésie classique. C'est un quartier bohème.

Depuis les années 1950, on a assisté une “fuite” du centre de Galata vers Péra (Beyoglu), et ensuite au-delà de la place du Taksim.
C'est l'une des parties les plus importantes du centre historique d'Istanbul et la plus vivante, cernée sur trois côtés par les quartiers modernes.

Le quartier de Péra était au début du XXe s. la fierté de la ville. Ambassades, prestigieuses écoles, immeubles bourgeois, théâtres, cinémas, restaurants et tavernes, c’est ici que la bonne société stambouliote vivait et sortait, dans se qu'on voulait voir comme le “Paris oriental”. Mais la Révolution turque mit fin non seulement aux privilèges des étrangers et des minoritaires, mais aussi au rôle de capitale qu’exerçait Istanbul jusqu’en 1923 (les ambassades étant rabaissées au rôle de consulats).

Dans les années 30 une première vague d’habitants quitta ce quartier pour s’établir dans de nouvelles surfaces urbanisées au nord. Puis les émeutes de septembre 1955 précipiteront le départ en masse des Grecs suite au pogrom dont ils ont ffait l'objet à la suite à une fausse rumeur selon laquelle des Grecs auraient détruit la maison du père de la République, Atatürk, à Thessalonique.
Une partie des habitants a continué de partir vers les nouveaux quartiers périphériques au cours des années 1960-70, favorisant le délabrement du quartier. Cependant depuis les années 1990, un travail de rénovation urbaine a été entrepris favorisant le classement des immeubles tandis que l'ancienne Grand’Rue de Péra (Istiklal Caddesi), sorte de "Champs-Elysées" stambouliotes, reliant la place du Tünel à celle du Taksim a été transformée en voie piétonne et n'y circule que l'ancien tramway (nostaljik tram).
Une population un peu mondaine se donne rendez-vous dans ce quartier "Années Folles" et s'y mêlent lycéens, étudiants et touristes.
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Sur la rue Istiklal, il est bien agréable de déambuler au milieu des badauds. De nombreux étals forains vendent des marrons ou plus précisément de grosse châtaignes grillées (kestane, c'est étonnant au printemps), d'autres des sucreries. Les immeubles plus ou moins cossus, plus ou moins ravalés, abritent des banques, assurances et société diverses mais aussi des boutiques: pharmacies (eczane), salons de thé, marchands de fruits et légumes, de glaces et confiseurs (loukoms, bakalavas...) et pâtissiers (énormes gâteaux colorés et à la crème!)...

Après être passés devant le Consulat de Russie, nous prenons sur notre gauche une rue perpendiculaire (Orhan Adlin Apaydin) puis le rue Mesrutiyet ce qui nous permet de passer près du fameux hôtel Pera Palas qui date de 1896 et associé au mythe le L'Orient Express a reçu des hôtes de marque comme Agatha Christie, Greta Garbo, Joséphine Baker, Mata Hari ou Sarah Bernhardt... Puis c'est l'ancien Hôtel Bristol devenu Musée de Pera.

Nous revenons sur Istiklal. D'un côté nous jetons un oeil (extérieur) vers l'église catholique St Antoine de Padoue (kilise Aziz Antuan Padova) et, au fond d'une petite rue de l'autre côté, vers une église que nous ne saurons identifier.

Les restaurants se densifient et nous arrivons au coeur du quartier, là où la rue change de direction, le secteur de Galatasaray. Galatasaray se situe au cœur du vieux Péra, à mi-distance de la place du Tünel et de celle de Taksim. Ce quartier commerçant est habité par des Stambouliotes d'origines arméno-catholique, grecque, musulmane et russe. Dans ce lieu particulièrement animé passent chaque jour environ 1,2 million de personnes et le double les week-ends.
Ce secteur a été reconstruit dans un style Art Nouveau à la suite d'un grand incendie survenu en 1871, avec une demi-douzaine de passages urbains, à la mode de Paris.
Ce nom fait penser à la célèbre équipe de football. Nous passons devant les grilles monumentales du lycée francophone de Galatasaray, lycée réputé qui pendant des années forma l'élite turque. Cet ancien lycée impérial fondé en 1868 permet à quelque 1500 enfants de diplomates et de la bourgeoisie de suivre toutes leurs études, du primaire à l’université, en français.
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Petit détour dans le réseau de ruelles et de passages constituant le Marché de Galatasaray, dit marché aux poissons, très réputé pour ses produits (poissons mais aussi viandes, fromages, pâtisseries...). On peut s'attendre à ce qu'il soit couvert mais il n'en est rien depuis sa rénovation réalisée en 2005-2006 a supprimé le toit.
Coup d'oeil dans le Passage d’Europe (AvrupaPasaji) aussi appelé Passage des Miroirs avec ses magasins d’antiquités et ses bijouteries qui ont remplacé les merciers après la rénovation d'après les années 1990. C'est l’un des plus beaux passages dans le Marché aux Poissons (Balik Pazari), le marché coloré du quartier. Il s’agit d’une copie du passage Choiseul à Paris. Les chapiteaux corinthiens sont surmontés de 12 statues en bronze. Un pont permet l’accès d’une galerie à l’autre, à l’étage.
Quant au Passage de Péra ou des Fleurs (Pera Pasaji ou Çiçek Pasaji), en forme de L, il fut créé après l’incendie de Péra en 1871 (ou 1976?), sur les ruines du Théâtre Naum (détruit par un ioncendie en 1870), par un architecte français (?) selon les uns et local (Kleanthis Zannos ou Cleanthe Zanno) selon d'autres pour le compte du banquier grec Christaki (ou Hristaki) Zografos... Il tire son nom du Café aux Fleurs qui se trouvait à l'arrière du passage. Le marché aux fleurs qui s'y tenait fut déplacé vers le Bazar Egyptien dans les années 1930. A la suite d'un écroulement en 1982, deux étages furent supprimés. Restauré dans les années 1980-90 à la faveur de l'essor touristique, il regroupe maintenant des restaurants et cafés (meyhanes) chers et racoleurs dans un somptueux décor. Trop cher. Dans la rotonde située à l'articulation des deux allées du passage, on peut voir aux fenêtres des étages des portraits photographiques eb noir et blanc, d'il y a un siècle, en trompe-l'oeil...
Le Passage aux Fleurs débouche sur la Rue Sahne et le Marché aux Poissons.

Tout près de là, nous nous rabattrons sur la ruelle Nevizade Sokak, où l'on trouve une vingtaine de meyhane, des restaurants qui proposent les fameux mézzés. Dommage que dans notre prospection sur les menus affichés sur la rue on subisse autant de racolage. Il faut faire semblant d’être sourd.
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Revenus sur Istiklal, nous passons devant le Consulat de France et nous ne tarderons pas à rejoindre la vaste place Taksim, l'ancien Champs de Mars, dont le centre est occupé par le Monument à la Gloire de la République (Cumhuriyet Aniti) du sculpteur italien Pietro Canonica (1928), et noeud important pour les transports en commun (métro, tramway nostalgique, funiculaire rejoignant le tramway à Besiktas). La place Taksim tire son nom du réservoir historique ottoman "maksem" (XVIIIe s.)

Le dernier jour de notre séjour, nous reviendrons dans ce quartier pour "un dîner copieusement arrosé" (!) dans un petit restaurant très bon marché, le Marmara Cafe, rue Büyük Parmakkapi (6 Katip Mustafa Çelebi Mh.).


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