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NORD DE DORSODURO (autres que les édifices décrits le long du Grand Canal)
Il
reste à narrer l'escapade d'un soir au nord du quartier évoquée
en fin de page précédente...
Nous avons débarqué
à San Toma, dans le quartier voisin de San Polo.
en vue d'aller
dîner dans le secteur,
à la recherche d'un "restaurant intéressant " conseillé
par un voyageur rencontré lors de notre journée aux Iles
de la Lagune.
Du
Campo San Toma nous passons donc dans le quartier de Dorsoduro en franchissant
le Rio della Frescada. Puis nous remontons la Calle Crocera. Notre point de chute
se trouve Calle della Donna Onesta, "Rue de l'Honnête Femme",
ce qui est rassurant à cette heure tardive...
On entre dans l'auberge
après quelque hésitation car on ne voit que deux convives dans la
salle de l'Antica Osteria San Pantalon
et aucun sur la terrasse. Effectivement, les prix sont imbattables comme on nous
l'avait indiqué. Le patron ramène spontanément le prix du
menu de 17 à 14€... pour une cuisine basique, peu élaborée
(sardines, pavé de saumon...). Avec deux plats et vin compris, on en sort
donc pour 90€, pour 6 personnes. Si par là dessus nous avions souhaité
prendre un dessert et d'autres risques, il y avait un choix impressionnant d'énormes
gâteaux à la crème...
Restaurant décevant mais
heureusement nous avons profité d'être dans ce quartier pour pousser
un peu plus loin vers San Pantalon et Santa Margherita.
De l'église
San Pantalon, sur son petit campo, nous n'apercevons que la façade
estompée par la pénombre (l'éclairage public n'est pas très
vif). Elle date de la fin du XVIIe s. et a un air d'inachevé.
Quelques
pas plus loin, nous franchissons le large canal du Rio di Ca' Foscari. Sur ce
pont également très large, des jeunes discutent accoudés
au parapet.
Nous débouchons sur le Campo Santa Margherita qui
est particulièrement animé en soirée en raison de la présence
des nombreux étudiants de l'université voisine installée
dans l'ancienne église. Par contre, ce n'est évidemment pas la bonne
heure pour visiter le Scuola dei Carmini (Carmélites)...
Tôt le matin (dès 9h15), débarqués au Pont de l'Accademia, nous y montons comme d'autre badauds pour avoir un point de vue sur le Grand Canal et quelques palais voisins. Comme sur d'autres ponts, à Venise (le Rialto) ou ailleurs, il n'échappe pas à la mode des cadenas d'amour (lovelocks, loks of love, luchetti d'amore, cadena de amor...), sorte d'amulette symbolisant ou gageant la relation entre les amoureux. Cette pratique a-t-elle débuté en Allemagne ou bien en Hongrie dans les années 1980? En Italie, Federico Moccia y fait allusion dans son roman publié en 2004 et dont le titre en français est "Trois mètres au-dessus du ciel").
Mais
le but de notre déplacement ici est de consacré un moment (un bonne
heure) à la visite de la Galleria dell'Accademia. Elle en vaut la
peine! Il est prudent de s'y rendre assez tôt comme nous avons eu la sagesse
de le faire.
L'Académie
des Beaux-Arts fut créée par le Sénat de la Sérénissime
en 1750. Son objectif est à la fois didactique pour la formation des élèves
sur la "peinture académique" du XVIIIes et a pris une dimension
de conservation d'oeuvres de diverses époques suite à la dispersion
des trésors des couvents et églises désaffectés à
la suite de la victoire de Napoléon.
La galerie occupe les bâtiments
qui auparavant étaient ceux de l'église de la Carità (Charité),
l'une des plus anciennes (XIIe s.), du Convento della Carità (monastère
dévolu aux chanoines du Latran de Rome dès le XIIe s.) et aussi
ceux de la Scuola Grande Santa Maria della Carità, l'une des plus anciennes
(XIIIe s.) et plus importantes scuole (confréries) qui s'installa
ici au XIVe s. après avoir été établie à
la Giudecca puis à Cannaregio...
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Nous allons parcourir 24 salles, en gros dans le sens contraire des aiguilles d'une montre autour d'une cour et de deux courettes. Tarif de 6,50 Euros et en prime photos sans flash autorisées... Enfin une institution raisonnable!
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Dans
la salle I, l'ancienne salle de réunion de la Scuola Grande di Santa
Maria della Carità, nous découvrons la peinture vénitienne
(celle "des primitifs") des XIVe-XVe s. Les expressions mêlent
arts byzantin et gothique. On y voit notamment le "Polyptyque
de Santa Chiara" (Saint Claire vers 1350), une "Vierge
à l'Enfant" (1354) dus à Paolo Veneziano qui est
considéré comme le véritable créateur de la peinture
vénitienne, peintre officiel de la République.
De son élève
et homonyme Lorenzo Veneziano, on peut voir le "Polyptyque
du Lion " (1357-59).
Le
passage au XVIe s., début de la Renaissance, se remarque dans la peinture,
même aux yeux des non spécialistes que nous sommes. Les représentations
antérieures rappelaient les icônes, avec des aplats de couleurs,
des scènes assez uniformément éclairées, peu d'utilisation
de la perspective.
Tout va changer à la Renaissance... même si
la représentation des mains reste parfois encore approximative comme le
souligne les bien utiles notices descriptives de la galerie.
Avec les petites salles suivantes, on passe au XVe et au début du XVIe s. avec des retables venant de San Giobbe (Job), oeuvres de Giovanni Bellini, de Vittore Carpaccio.
Salle V, on y trouve l'oeuvre maîtresse de la galerie de l'Accademia , "la Tempête" de Giorgione (1505 ou 1507?). Etonnante tempête avec une scène tranquille et bucolique au premier plan tandis qu'au fon un ciel sombre est zébré par un éclair.
Les salles VI à X sont consacrées à la peinture vénitienne du XVIe s. et aux célèbres Titien, Véronèse et Tintoret.
Le fond de la salle X, spacieuse, est recouvert par l'immense toile de Véronèse, "le Repas chez Lévi" (1573) provenant de l'église de San Zanipolo (au Cannargio). En fait elle représente la Cène mais l'Inquisition exigea qu'elle soit renommée car on y voit des choses inconvenantes (chiens, nains, ivrognes, mercenaires allemands avec leur pique...). Tandis que du Titien, on peut voir une superbe Pietà (1576) et du Tintoret un "Saint Marc libérant un esclave" (1548)
La salle XI, aussi vaste que la précédente et formant avec elle le second côté de la galerie, porte toujours sur la peinture vénitienne du XVIe s. et l'on y voit des oeuvres du Tintoret, "La Madonna dei Camerlenghi", de Véronèse "Le Mariage mystique de Ste Catherine d'Alexandrie" (1575 ).
Sur le troisième côté du musée, la longue galerie bordant la cour est consacrée à la peinture paysagiste du XVIIIe s. avec des natures mortes et même ...cadavériques!
Les
salles adjacentes au corridor précédent, s'intéressent à
la peinture vénitienne des XVIe au XVIIIe s.
On
peut y voir un "Martirio di san Bartolomeo"
(début XVIIe s.) dû au peintre français Valentin de Bourgogne
(de son vrai nom Jean Valentin) fortement influencé par le style "clair-obscur"
du milanais Le Caravage.
Plus récents, Giambattista Tiepolo avec "L'enlèvement
d'Europe " (1725), Piazzetta, Longhi...
On
saute quelques siècles, avec une incursion plus dénudée dans
le XIXe s. avec "Rinaldo e Armida"
(1812-13) de Francesco Hayez.
Revenant
en arrière, la salle XX présente des oeuvres de Carpaccio et
de l'autre Bellini, le frère, Gentile Bellini, issues de la Scuola di San
Giovanni Evangelista témoignant du paysage vénitien d'il y a quelques
siècles. "La procession du Corpus Christi"
(1496) de Bellini montre une place Saint Marc du XIIe s. Du même, "Le
miracle de la Croix au Pont de San Lorenzo" (1500) montre encore
l'évolution des gondoles et des fidèles qui se sont jetés
dans le canal pour récupérer la relique sacrée (un fragment
de la Vraie Croix) qui y serait tombée lors d'une procession vers 1370-80
(Vittore Carpaccio a exploité le même thème)...
Quant à
"La guérison du possédé"
(1496) de Vittore Carpaccio, elle nous montre le Pont du Rialto alors en bois.
Le décor de la salle XXI provient de la Scuola di Santa Orsola détruite par un incendie il y a deux siècles et est illustrée par Vittore Carpaccio sur le thème de la légende de Sainte Ursule comme par exemple "L'arrivée des ambassadeurs" (1495) afin de négocier les conditions du mariage de la chrétienne Ursule avecle roi païen Ereo.
La vaste salle XXIII, vestige de l'ancienne église de la Carità, présente la peinture vénitienne du XVe s. Retable de Bartolomeo Vivarini et de Bottega présentant une Nativité, une autre Nativité par Lazzaro Bastiani, un triptyque d'Antonio Vivarini et de Giovanni d'Alemagna (1445), une Pietà (1505) de Giovanni Bellini et, du même, la "Madonne aux Petits arbres" (1487). Une Nativité de Lazaro Bastiani (XVe s.).
La
petite salle XXIV est l'ancienne salle de l'Albergo de la scuola.
On peut y voir une gigantesque (7,75mx3,35m) "Présentation
de la Vierge au Temple" (1534-40?) du Titien.
Quant
à Jacopo da Ponte dit Jacopo il Bassano, il présente une "Adoration
des bergers" provenant de San Giorgio Maggiore (1591). Et Andrea
Michieli dit Vicentino nous offre une toile presque impressionniste "Le
Paradis" (fin XVIe s.)
Nous
terminons notre exploration désordonnée par des tableaux du Tintoret
"Adam et Eve" (1550) et une "Descente
de la Croix" (1559)
Ainsi la boucle, assez peu cohérente au plan chronologique il faut le reconnaître, est bouclée...
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P. Veneziano Véronèse Tintoret |
Nos pas nous dirigent vers les arrières de la Ca' Venier dei Leoni (Fondation Peggy Guggenheim). Ce palais bâti en 1749 était destiné à rivaliser avec le palais qui lui fait face, sur l'autre rive (la Ca' Grande), mais il est resté inachevé. Il fut acheté en 1949 par une riche héritière américaine pour y présenter l'une des plus importantes collections d'oeuvres d'art du XXe s. (suréalistes en particulier). Des sculptures animent les jardins situés derrière l'édifice.
Par
un dédale de petites rues et de canaux, nous arrivons à l'Abbazia
di San Gregorio.
Fondée au début IXème siècle,
l'abbaye sera fermée en 1773. Les bâtiments abandonnés se
dégradèrent rapidement. En 1880 les deux tiers de l'abbaye son rasés,
dont un des deux cloîtres, pour faire place à la construction du
gigantesque palais Genovese.
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Du 4 juin
au 6 novembre y sont exposées des oeuvres d'artistes asiatiques autour
du thème "Future Pass - From Asia to the World". On a
pu y voir en particulier des oeuvres étranges du chinois Han Yajuan ou
Huang Zhiyang (né en 1980 à Qindao).
Quelques pas plus loin, nous nous sentons écrasés par la masse de la basilique Santa Maria della Salute.
Cette
imposante basilique baroque de forme octogonale à 8 chapelles rayonnantes
fut construite à la demande du Sénat pour implorer la Vierge de mettre fin à la
dévastatrice épidémie de peste (600 000 morts en Vénétie dont
80 000 à Venise) de 1630 (salute signifie "salut"
au sens de "santé"). Il repose sur plus d'un million de pieux enfoncés
dans le sol vaseux. Extérieurement, la base du dôme est ornée
de sculptures en spirales, les oricchioni ("grandes oreilles").
Elle est l'oeuvre de l'architecte Baldassare Longhena.
L'autel de l'Assomption
est orné par une toile d'un peintre baroque, Luca Giordano (1634-1705)
"L'Assomption de la Vierge Marie" et par
une statue de saint Jérôme Miani de Jean-Marie Morlaiter. On peut
aussi voir le retable d'une autre chapelle orné d'une autre toile de Luca
Giordano "la Présentation de Marie au Temple".
Une autre chapelle est ornée d'une oeuvre du Titien "La
Descente de l'Esprit Saint" (1545).
Le groupe
de statues du maître-autel représentent "la
Reine du Ciel chassant la Peste" du sculpteur flamand Josse de
Corte. Sur le maître-autel on peut aussi voir une icône byzantine
des XIIe-XIIIe s., une Vierge à l'Enfant connue sous le nom de "Panagia
Mesopantitissa", et provenant de Crète.
Il faudrait
aussi voir les toiles les plus intéressantes qui se trouvent dans la sacristie.
Elles sont dues au Titien ("Caïn et Abel"),
au Tintoret ("les Noces de Cana"), à Palma
le Jeune...
Autre exposition Pinault En
parallèle à l'exposition de la Punta della Dogana, la Fondation
Pinault présente au Palazzo Grassi (Raimondo Ferraro en est l'administrateur)
une autre exposition ayant pour thème "Le Monde Vous
Appartient". Cette exposition, propose une autre remise en question,
celle des limites traditionnelles de la géographie de l’art, de notre rapport
à l’autre et au monde.
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En
sortant de la basilique, nous tombons sur un grand mur d'affiches à base
de montages photographiques étranges avec des bouches apparaissant un peu
partout où on ne s'attend pas à en voir.
Plus loin, nous sommes
accueillis par le colosse de 4m en bronze "Vater Staat"
("Père de la Ville") créé en 2010 par le sculpteur
allemand Thomas Schütte.
Il
est vrai que nous sommes devant l'entrée du musée de la Fondation
François Pinault de la Punta de la Dogana ("la pointe de la douane")
installé dans l’ancienne douane transformée par le célèbre
architecte Tadao Ando en Centre d’Art Contemporain. C"est l'un des espaces
où peuvent être présenté quelques unes des 2000 pièces
d'art contemporain de la collection Pinault.
Le thème de l'exposition
installée ici depuis le 10 avril est "Eloge du doute"
dont le commissaire est Caroline Bourgeois. L'exposition durera encore toute l'année
2012. Par les ouvertures, on peut apercevoir quelques "installations"
comme la cuillère dédoublée "Spooning"
(2009) de l'indien Subodh Gupta ou le gros coeur rouge suspendu "Hanging
Heart " (1994-2006) de l'américain Jeff Koons.
Manque de temps (et manque de motivation?) et prix dissuasif (15 Euros pou un site 20 Euros pour les 2) nous font contourner l'obstacle... et passer près d'un bateau d'une autre époque, le Nuovo Triunfo, un bateau à voiles, à deux mâts, un lougre, une sorte de bisquine, lancé en 1926 pour le transport de sable entre Trieste et Monfalcone. Il a été restauré à partir de 1977. Utilisé pour des activités éducatives et culturelles, il est géré par la Compagnia della Marineria Tradizionale.
Tout à fait à la Pointe, se dresse la statue blanche d'un grand garçon nu tenant une grenouille par une patte, "Boy with a frog" (2009) du sculpteur Charles Ray. Elle tourne le dos au musée et regarde donc vers la Piazza San Marco, de l'autre côté du Grand Canal.
Avant de changer de cap nous profitons de la vue directe non seulement vers la Place Saint Marc mais aussi vers l'île de San Giorgio Maggiore avec son campanile de brique qui essaie de rivaliser (63m seulement et pourtant il s'est écroulé à deux reprises!) avec celui de Saint Marc. Si nous avions séjourné plus longuement, nous serions certainement allé sur cette île si proche.
Nous
allons maintenant avoir une vue directe sur une autre île, que nous n'avions
aperçue que de nuit, la Giudecca. Tient-elle son nom des Juifs qui
y auraient résidés jusqu'en 1527, date à laquelle ils furent
contraint de s'installer dans le "ghetto" de Cannaregio. Son nom pourrait
aussi provenir du mot giudizio, "jugement" car pendant un temps
au Moyen Age les nobles dissidents y étaient contraints à l'exil.
En réalité son ancien nom est Spinalunga ("longue arête"
donné pour son allure pisciforme). Face à nous nous allons avoir
vue sur deux églises, l'église des Zitelle (Santa Maria
della Presentazione 1586) puis celle du Rédempteur (Redentore
1576) encore plus imposante et rivalisant avec Santa Maria della Salute, toutes
les dues à l'architecte Andrea Palladio. Tout au fond de la Giudecca, on
aperçoit un bâtiment rouge monumental , le "Mulino Stucky",
ancien moulin construit en 1886-95 dont l'activité a cessé en 1954.
Depuis 2007, il a été reconverti en hôtel de la chaîne
des Hilton.
Mais
revenons sur les quais de Zattere, sous le soleil de midi.
Après
avoir passé quatre canaux, nous arrivons à l'église Santa
Maria del Rosario dite des Gesuati ("les Jésuates", un
ordre mineur aui a rejoint les Dominicains) à ne pas confondre avec celle
des Gesuiti ("Jésuites") qui existe dans le quartier de
Cannaregio. Le plafond de cette église construite vers 1730 est décoré
de fresques lumineuses dues à Giambattista Tiepolo. Lui succède
la construction rouge basse d'un centre de formation d'artisans installé
dans un ancien monastère puis la petite église Santa Maria della
Visitation (pillée par Napoléon). Un dernier canal, celui de San
Trovaso, et nous quittons les quais pour nous enfoncer au centre du quartier.
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Nous traversons "le chantier naval", le Squero di San Trovaso. Ce chantier créé au XVIIe s. est l'un des rares à subsister où l'on fabrique (le délai nécessaire va de un à deux mois) et répare encore des gondoles comme on va le constater.
Ces
embarcations mesurent près de 11 mètres de long pour près de 1,4 mètre de large
et sont constituées de 280 pièces de bois tirées de sept essences différentes.
Comme la rame (de 4,2 mètre) est placée à l'arrière et à droite et donc le
rameur à gauche, le profil de l'embarcation comporte une dissymétrie (axe décalé
et courbure accentuée du côté gauche) pour compenser ce déséquilibre et lui
permettre de se déplacer en ligne droite. La rame s'appuie sur le tolet ou
forcola ("la fouche"), une pièce en noyer adaptée à la stature du gondolier.
L'avant est surmonté du ferro de prora, élément symbolique dont les 6 dents
représentent les divers quartiers de Venise. L'ornement de poupe, ferro de poppa,
est escamotable pour passer sous certains ponts.
Etrange secteur avec ses constructions en forme de chalets en bois au bord
du canal. San Trovaso est la contraction de "Santi Gervasio
e Protasio" (Saint Gervais et Saint Protasio comme San Zanipolo est
celle de Santi Giovanni e Paolo). Après léeglis (XVIe-XVIIe s.),
nous arrivons sur le campo avec son puits, ou plus exactement de sa citerne,
une façade intéressante avec un conduit de cheminée en excroissance
et surtout une sculpture en bas-relief sur une pierre blanche servant d'enseigne
de forgerons.
Le long du canal, nous empruntons la Fondamenta Sangiantofetti
en passant devant l'Université Ca' Foscari, Département des Langues.
Nous quittons la berge du canal par la Calle della Toletta qui nous offre
une étape
apéritive à l'Enoteca ai Artisti.
Suivent la Sacca et la Fondamenta Tolleta...
A
midi et demi nous sommes sur le Campo San Barnaba, en vue d'y déjeuner.
Plus attirés par les nourritures terrestres, nous nous contentons d'une
vue extérieure de l'église qui date de 1749 avec, en arrière,
son très ancien campanile du XIe s.
Réconfortés par
le bon déjeuner pris à la
Ristoteca
Oniga
(osteria enotica) où officie "la" chef Annika Major. Utilisant
beaucoup de produits de la mer, le menu es adapté au jour le jour. Filets
de sardines marinés au oignons (sard in soar) avec pignons et purée
de céleri ou filet de rouget sauce tomate et safran ou spaghetti aux fruits
de mer et filets de sardines, boeuf pour les carnassiers... Nous avons agréablement
profité d'une table en terrasse jusqu'à 14 heures. Tout compris
pour 6 personnes, moins de 180 Euros. Correct!
En quelques minutes
nous retrouvons le Grand Canal au niveau de l'embarcadère Ca' Rezzonico...