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Retour aux VOYAGES
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Ouf! Pas de grève aujourd'hui.
Sous
un soleil radieux, nous embarquons le matin (9h45) pour une journée
dans trois îles au nord de Venise. Première partie de trajet avec
le vaporetto de la ligne n°7, ligne qui assure une liaison directe en période
estivale entre San Marco-San Zaccaria et l'île de Murano.
En fait, il
faudrait partir plus tôt, dès 8 heures, afin de disposer de plus
de temps sur l'île de Murano.
L'île de Murano est proche de Venise mais en partant de San Zaccaria donc de la Place Saint Marc, le vaporetto met environ 45 minutes pour assurer la liaison. Cela nous permet d'avoir un aperçu inédit (pour nous!) sur la partie orientale de Venise, dans le quartier du Castello.
Ce
sont d'abord les Jardins de la Biennale, les Jardins Publics (Giardini
Publici) qui accueillent tous les deux ans (années impaires), depuis
1895, les oeuvres des artistes italiens et étrangers. Donc en ce moment
même.
Après avoir contourné le secteur de Santa
Elena, à l'extrémité du Castello, cap au nord.
Nous
apercevons peu après le campanile et l'église de San Pietro di
Castello (XVIe s., ancienne cathédrale du Patriarcat de Venise
de 1454 à 1807). Puis c'est l'Arsenal avec en arrière-plan la haute
flèche d'un campanile (reconstruit en 1758 après le précédent
datant de 1540-80) ressemblant à celui de Saint Marc. C'est celui de l'église
de San Francesco della Vigna puisque au Moyen Age on cultivait de la vigne
dans ce secteur.
Nous
passons à l'est de l'île cimetière de San Michele.
Prison à l'origine, c'est une sorte de Père Lachaise où sont
enterrées des célébrités. Les touristes peuvent s'y
rendre avec un autre service de vaporetto. C'est sous l'occupation napoléonienne
que ce cimetière fut destiné à remplacer les petits cimetières
de quartier de Venise. Il est divisé en secteurs selon les croyances (par
exemple le compositeur russe Igor Stravinsky chez les orthodoxes). On les y transportait
en gondole funéraire!
En arrière-plan, dans le lointain, on
aperçoit le campanile de la Madonna dell'Orto.
Île de MURANO, l'île des verriers
Après
un premier arrêt sur Murano, à l'embarcadère Navagero, nous
débarquons au Faro (le phare), dans la partie sud de l'île.
Cette
île fut autonome sur le plan administratif par rapport à l'île
du Rialto (Venise) jusqu'à son rattachement temporaire à Venise
en 1797 sur directive napoléonienne. La ville a compté 30 000
habitants et n'en a plus que 5 600 à présent. Commune
indépendante jusqu'en 1923, année où elle fut rattachée
définitivement à Venise.
L'île est célèbre par ses verreries à partir du décret du Sénat de 1201 (ou 1291?) qui obligea à déplacer les fours sur cette île afin d'éviter des incendies au Rialto. En 1605 les verriers de Murano réussirent à colorer les cristaux, sans en altérer la transparence.
Nous
voyons immédiatement que nous sommes bien dans cette île...
Une
énorme botte de verre, façon round-baller, nous accueille.
Nous empruntons la rue Bresagio qui conduit à un petit canal après
avoir traversé un petit campo décoré de sculptures de verre:
des fleurs multicolores tout d'abord, puis une femme en verre translucide. Environ
50m sur la Fondamenta Daniele Manin avant d'arriver au pont qui nous permet de
choisir la rive ensoleillée à cette heure de la journée.
La Fondamenta dei Vetrai est la bien nommée puisque c'est la rue du verre
et les vitrines n'en regorgent-elles pas? Dans la perspective du canal, on aperçoit
au loin l'église San Michele sur l'île cimetière voisine.
Les
petites maisons basses et colorées qui bordent le canal sont pour la
plupart devenues des restaurants et surtout des boutiques vendant des
objets artistiques, décoratifs et parfois un peu utilitaires (verres,
vases, coupes, lustres, porte-couteaux en forme de bonbons...) en verre coloré
et tordu de toutes les façons et en cristal.
Attention!
Il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets: des petits bonbons
fantaisies jusqu'aux jolis voiliers d'une soixantaine de centimètres de
long qui, eux, valent quelques milliers d'Euros. Nous sacrifions au rite des petits
achats de souvenirs que nous allons devoir traîner avec nous malgré
leur fragilité...
Par contre ce qu'on ne voit guère dans ce
quartier, ce sont les ateliers de verriers et autres souffleurs. Il aurait fallu
rester plus longtemps ici pour explorer d'autres quartiers de l'île.
Après
être allés jusqu'à l'embarcadère Colonna, nous revenons
sur nos pas en poussant jusqu'à l'extrémité de la Fondamenta
dei Vetrai prolongée par la Fondamenta della Mula. Cela nous permet de
voir la tour qui fait face, par delà le canal, à l'église
San Pietro Martire. Un large canal nous sépare de l'île nord où
l'on aperçoit le campanile de l'église Santa Maria e San Donato
(XVIIe s.).
Nous
ne nous laissons pas tenté par les marchandises de l'épicier du
coin qui fait sa tournée en gondole mais comme il est déjà
midi et que nous avons encore le projet de nous rendre sur deux autres îles
pour l'après-midi, il nous faut trouver un restaurant pour déjeuner
. Beaucoup
de terrasses nous semblent trop chères et trop touristiques. Finalement,
nous jetons notre dévolu sur au
Ristorante dalla Mora
sur la Fondamenta Daniele Manin. Il a des clients. Un bon signe. Des ouvriers
(genre cantonniers) y entrent. Un autre bon signe. On leur emboîte le pas
mais si nous avions su la traduction du nom de l'auberge, nous y serions-nous
risqués? En effet, littéralement, c'est le "Restaurant Par
Défaut"... Bref, le resto ouvrier du coin! Mais qui dit que l'on mange
mal dans ce genre d'établissement? Des tablées sont effectivement
occupées par des ouvriers, tandis que des touristes en quête de place
doivent attendre qu'ils libèrent des places.
Pour 20 Euros, boisson
non comprise, voici le premier menu du jour (menù del giorno):
- un premier plat fait d'un trio (trio di primi piatti): gnocchis de potiron et granceaola, scampi et tarte aux cèpes et enfin raviolis farcis aux pétoncles dans une sauce de homard (soit en italien: gnochetti zucca e granceaola e pasticcio scampi e funghi porcini e agnolotti ripieni di capesante in salsa de aragostine)
- en second plat: turbot ou bar ou dorade grillés ou friture mixte (rombo o branzino o orata alla griglia o fritura mista)
- en accompagnement de légumes: salade mixte ou légumes bouillis ou frites (insalata mista o verdura bollita o patate fritte)L'autre menu du jour à 19 Euros proposait quat à lui des tagliatelles au ragoût de canard (sauté?) ou des lasagnes et une viande grillée (côte ou entrecôte) ou filet aux champignons.
Nous
accompagnons cela d'un vin rosé sec et pétillant (presa di spuma:
metodo charmat), servi bien frais et titrant 11,5°. L'étiquette
de cet excellent Conca d'Oro produit à Conegliano, à
une cinquantaine de kilomètres au nord de Venise, précise qu'il
dégage des senteurs florales, de fraise sauvage et de framboise...
Tout
compris, le rapas revient à 23,30 Euros par convive.
Bien restaurés, il nous reste à retourner à l'embarcadère du phare et nous faisons un petit tout sur la Fondamenta San Giovanni dei Battitu en quête d'éventuel atelier de souffleur. En vain.
Il aurait fallu disposer disposer d'une ou deux heures de plus afin de visiter le musée du verre et voir un atelier de verre mais i l faut partir car il nous reste deux îles à découvrir, au départ de Murano. Nous rembarquons donc vers 14H15.
Île de BURANO, l'île de la dentelle
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Pendant
les quarante minutes de navigation vers l'île de Burano, nous allons passer
à quelque distance des îlots de San Giacomo in Palude, de la Madonna
del Monte et de San Francesco del Deserto.
Burano s'est peuplé véritablement
après la chute de l'Empire romain d'Occident, au VIe siècle, lorsqu'elle
est occupée par des personnes originaire d'Altinum. Elle a longtemps été
administrée depuis Torcello. Elle a connu une grande prospérité
aux XVIe-XVIIe s. lorsque les dentellières exportaient leurs créations
dans toute l'Europe. Tout comme Murano, elle fut rattachée à Venise
en 1923. Elle compte environ 3000 habitants (2800 à 5000 selon les sources!).
L'île
se repère à son campanile incliné dangereusement. Haut de
53m, il me semblait à vue d'oeil que son inclinaison doit être de
l'ordre de 5° pourtant si l'on se fie aux données documentaires, l'inclinaison
serait de 1,85m pour 53m de haut d'où il découlerait seulement une
inclinaison de 2° soit la moitié de celle de la Tour de Pise (4m pour
56m soit 4°).
Sur la gauche, l'autre clocher est celui du cimetière
situé sur l'île Mazzarbo qui est contiguë.
Pour
arriver au port, il faut contourner Murano et nous sommes retardés pendant
quelques minutes par une barge qui effectue des travaux de consolidation de berges.
Après
le débarquement vers les 15 heures, nous empruntons la rue Marcello qui
nous amène à l'intérieur de l'île. Surprise de voir
un cour nommé "11 settembre 2001"...Nous poursuivons tout
droit, le long du canal en passant sur ses deux berges par les Fondamente Cavanella
et Cao Moleca. D'emblée, les maisons sont très colorées,
plus qu'à Murano, mais les canaux dégagent une odeur qui ferait
plutôt penser qu'il s'agit d'égouts à ciel ouvert. De place
en place, on tombe sur des boutiques de dentelle (ombrelles...), de verre et de
masques.
Revenu à un pont situé à la croisée des
canaux nous optons pour le centre du village vers lequel nous conduit la Fondamenta
della Giudecca (tient donc! des Juifs ici aussi?). Par les ruelles Pope et Rio
Terà Pizzo (Rue de la Dentelle, sur un canal remblayé) nous arrivons
sur la place centrale. A notre droite se dresse l'église sans portail de
San Martino du XVIe s. On y accède par le bas-côté.
La relative jeunesse de son campanile du XVIIIes ne l'empêche pas de pencher
dangereusement. A l'intérieur ont peut y voir quelques tableaux dont une
"Crucifixion" (1725) par Giambattista Tiepolo.
Après ce tour rapide et un petit rafraîchissement, nous remontons la Via Baldassarre Galuppi en faisant une petite visite à un atelier de dentelle et de broderie. Passé un pont nous arrivons sur la Fondamenta San Mauro puis nous retrouvons la Calle Marcello qui nous ramène à l'embarcadère.
Île de TORCELLO ("petite tour"), l'île abandonnée
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A 16 heures nous embarquons sur un traghetto, ici c'est un bateau genre vaporetto donc rien à voir avec les gondole traghetti du Grand Canal de Venise. Compte tenu des temps de manoeuvre, il faut environ dix minutes pour parcourir les quelque huit cents mètres qui nous séparent de l'embardadère de l'île de Torcello (au plus court, la distance entre les deux îles n'est pas de 200m).
De cette île toute plate n'émerge à l'autre extrémité qu'un imposant campanile du XIe s. qui a pourtant été amputé de sa pointe pyramidale par la foudre au XVIIe s. Fermé à la visite depuis fin 2008... il est actuellement en restauration. Il semble encore plus volumineux du fait des échafaudages qui l'entourent.
A nouveau 800 mètres mais à pied cette fois sur une petite route au milieu de ce qui fut probablement des cultures et des vergers mais qui a l'air abandonné maintenant. Ce petit chemin longe un canal sur lequel passe le Pont du Diable (il Ponte del Diablo). Ce pont a été restauré en 2009 et remis dans son état d'origine, c'est-à-dire sans parapet ce qui lui donnait tout son charme lorsque des jeux de lutte s'y déroulaient et que les perdant tombaient dans le canal.
Les
touristes de passage disposent ici de quelques restaurants et d'un hôtel.
Ernest Hemingway y fit un séjour contemplatif en 1948...
Sur cette île
presque déserte, nous arrivons au "centre" du village bien vide
puisque l'île compte à peine une vingtaine d'habitants (ou une soixantaine
ou une centaine?).
Elle
fut peuplée en même temps que Murano suite au transfert de la population
de la ville d'Altino (sur la terre ferme) au Vlle s., à la chute de
l'empire Romain.
La ville se développant, elle atteignit 10 000
habitants (certains optimistes avancent même les chiffres de 20 000
voire 30 000!) au coeur du Moyen Age et comptait une vingtaine d'églises.
On a peine à le croire tant il n'en reste rien, pas de vestiges des constructions
d'alors, si l'on fait exception des églises. C'était l'une des colonies
les plus anciennes et les plus prospères de la lagune. Cette île
sert alors de plate-forme d'échanges entre l'Orient (soie, épices,
métaux précieux) et l'Occident (sel, bois, esclaves).
Face à
la prospérité croissante de la Sérénissime, Torcello
va connaître le déclin entre le XIVe et le XVIe s. De plus la
malaria (mal aria = "mauvais air") se développe à
partir de zones marécageuses favorisées par l'envasement des canaux.
Le mystère des traces effacées de l'ancienne ville s'explique par
le fait que les constructions ont été démontées pierre
par pierre, brique par brique, pour les réutiliser dans les constructions
sur l'île principale de Rialto (actuel quartier San Marco de Venise).
Premier site devant la cathédrale, le Baptistère du VIIe s., à peine visible. Il n'en subsiste que les fondations circulaires.
Nous
continuons par la visite de la cathédrale Santa Maria Assunta. Accès
payant et plutôt cher (5 Euros) et une fois de plus photos interdites, même
sans flash.
Fondée en 639, elle a été largement remaniée
et agrandie du IXe au XIe s. mêlant architecture byzantine à
dômes et architecture gothique à voûtes. C'est l'édifice
le plus ancien de la lagune. Jusqu'en 1818, et son déplacement à Murano, ce fut le centre d'un
diocèse.
Un trésor d'art byzantin: trois nefs avec
leur abside, un iconostase fait d'une dentelle de marbre (paons, lions,
fleurs), des pavements en mosaïque de marbre, sans oublier les lumineuses
mosaïques sur les culs de fours des absides et sur les murs, notamment le
"Jugement Dernier" (XIIe s.) ornant le revers de la façade.
Extérieurement, sur l'un de ses côtés, les fenêtres
hautes déjà peu accessibles disposaient de volets uniques en leur
genre faits d'une dalle de pierre, ce qui accentue l'aspect de forteresse de l'édifice.
Tout
à côté se trouve l'église Santa Fosca construite
aux XIe-XIIe s. (Ste Fosca était originaire de Ravenne et sa
dépouille fut rapportée de Libye en 1011) à l'emplacement
d'un édifice du VIIe s.
Un
sanctuaire dépouillé, en forme de croix grecque et entouré
d'un portique. Est-elle restée inachevée ? Devait-elle être
coiffée d'une coupole ? En tout cas, il s'y dégage une atmosphère
de grande sérénité.
Face aux églises on peut voir deux petits palais du XIVe s. le Palazzo dell'Archivio et le Palazzo del Consiglio transformés en musée.
Après une heure passée sur cette île, il reste à faire le parcours maritime inverse: retour à Burano en traghetto, reprendre le vaporetto "LN" entre Burano et Murano-Faro. De là nous prenons vers 17 heures la ligne n°13 pour regagner Venise. Cette fois nous contournons l'île San Michele par l'ouest.
Nous débarquons au nord du quartier Castello, à l'un des embarcadères de la Fondamenta Nove. Nous devons nous déplacer un peu vers l'embarcadère de la ligne n°42 d'où nous partirons vers les 19 heures pour rejoindre San Zaccaria (face à l'hôtel Joland) après être passés aux stations Ospedale Civile (Hôpital), Celestia, Bacini, Sant'Elena, Giardini (Biennale) et Arsenale...
Journée bien remplie... Pas tout à fait puisque nous avons enchaîné avec un balade en gondole. Une autre découverte...
Île du LIDO, les plages et la Mostra
La
Biennale de Venise est l'une des plus prestigieuses manifestations artistiques
en Europe, voire dans le monde: art contemporain, danse, musique, architecture
et cinéma. Elle fut créée en 1893 et se tint pour la première
fois en 1895. Elle se déroule les années impaires. |
À la même période de l'année que la Biennale se produit la Mostra, célèbre festival du cinéma qui lui se déroule tous les ans, entre la fin du mois d'août et le début de septembre sur l'île du Lido. La Mostra internazionale d'arte cinematografica di Venezia (Festival international d'art cinématographique de Venise) est le plus ancien festival du genre au monde dont la première édition s'est tenue en 1932 (le festival de Cannes créé en 1946). La
68e édition de la Mostra s'est tenue du 31 août 2011 au 10 septembre
2011. Le réalisateur américain Darren Aronofsky (Lion d'Or en 2008)
était le président du jury. |
Cette sortie, c'est pour le fun. Il reste à remplir le milieu d'après-midi de notre dernière journée. Le prétexte en est que la Mostra, le festival du film de Venise, bat son plein puisque le palmarès doit être prononcé le surlendemain (samedi 10 septembre 2011).
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Pour nous rendre à l'île du Lido, vers 14h15 nous prenons le vaporetto ligne n°1 à San Zaccaria (embarcadère face à l'hôtel Danieli) qui dessert les arrêts Arsenale, Giardini, Santa Elena et enfin île du Lido (Santa Maria Elisabetta).
Comme les trois autres îles évoquées dans cette page, l'île du Lido est l'une des municipalités de la ville de Venise.
Au
Moyen Age, la partie nord de l'île était occupée par une abbaye
bénédictine qui plus tard a servi à abriter les reliques
de Saint Nicolas, saint patron des marins. Reliques qui furent dérobées
à la fin du XIe s. par des pirates (ou des commerçants?) italiens
de la ville de Bari dans la ville de Myra (Kale ou Demre en Lycie, au sud-ouest
de la Turquie, et certains ossements sont conservés au Musée d'Antalya
en Turquie).
Le sud de l'île occupé par Malamocco, au bord de
l'Adriatique, était alors le véritable centre politique et économique
de la lagune. En 810, le doge Angelo Participazio quitta Malamocco, sur l'actuel
Lido, et s'installa au Rialto. Le déclin s'accentuaà la suite d'un
terrible raz de marée (tsunami) survenu au XIIe s.
Actuellement,
la population permanente de l'île serait d'envrion 17000 habitants.
Passés
l'embarcadère impressionnant et ressemnlant à une station de métro,
nous retrouvons la civilisation, c'est-à-dire la circulation automobile...
C'est vrai qu'il faut songer à se réadapter car demain nous retournerons
vivre sur notre terre ferme!
Munis de nos pass ACTV, nous prenons un
bus qui nous conduit au village du cinéma après avoir longer
une partie de l'immense plage (en fait une succession de plages privées,
sauf une "bande publique" de 9m de large!) de 11km qui borde le Golfe
de Venise sur la Méditerranée ou plus précisément
sur l'Adriatique en empruntant Via Giannantonio Selva, Stada dell' Ospizio Marino,
Lungomare Gabriele d'Annunzio et Lungomare Guglielmo Marconi.
Déception!
On ne croise pas de vedettes. Ce ne doit pas être l'heure appropriée.
Il y a peu de choses à visiter dans l'île, toutefois nous aurions sans doute été plus avisés d'aller voir le fameux cimetière juif établi ici en 1389... Encore plus judicieuse eut été l'option de se rendre aux Jardins de la Biennale...
Retour Place Saint Marc. Derniers petits achats dans le quartier. Il faut repasser à notre hôtel près de San Zulian récupérer nos bagages laissés à la réception.
A 17h30, heure de pointe, nous prenons le vaporetto n°1 pour rejoindre la gare. Mauvaise pioche car si à cette heure les bateaux du canal sont surchargés, cette ligne est un véritable tortillard qui s'arrêtera 13 fois alors qu'avec un peu de patiente on aurait pu prendre la ligne n°2 qui n'a que 5 arrêts intermédiaires.
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De fait de notre inexpérience
dans l'organisation de séjours touristiques, il apparaît évident
que notre programme était trop ambitieux: il a fallu aller très
vite. Même sur 5 jours, avec le même programme, la découverte
de Venise n'en resterait pas moins superficielle. Il y a tant de choses à
voir en fonction des différents centres d'intérêt que chacun
peut avoir. Par
rapport à la période, on pouvait craindre le pire: septembre
est un mois recherché par les amateurs de Venise et, de plus, on le cumulait
avec la Mostra et, année impaire oblige, la Biennale. Pourtant cela est
resté vivable... Certes de 10h à 22h, on ne se sent pas isolé
sur la Place Saint Marc et dans la visite de ses monuments notamment le Palais
des Doges et la Basilique) et aux environs du Pont du Rialto. Mais des tas d'endroits
intéressants où nos pas nous ont conduits sont peu fréquentés
même en haute saison touristique. |