En CATALOGNE
et à Barcelone


Juillet-août 2012


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AUTRES VOYAGES...

FRESQUE HISTORIQUE

SUR L'ESPAGNE...

LES ORIGINES

La péninsule était habitée dès le Paléolithique à l'époque glaciaire et ses premiers habitants vivaient dans des grottes. Au Néolithiques apparaissent les Ligures puis les Ibères qui s'installent surtout au sud de la péninsule (les Basques occupant le nord). Mais des populations celtes, qu'on appellera les Celtibères viendront ensuite s'y mêler.

À partir du IXe siècle avant Jésus-Christ, les Phéniciens, Grecs, Carthaginois installèrent des comptoirs sur les rivages méditerranéens.

Chassant les Carthaginois d'Amilcar, les Romains conquirent la péninsule au IIe siècle av. J.-C. laissant en héritage une langue, un corps législatif (le droit romain) et la religion chrétienne après la convertion de Rome au christianisme.

Les Grandes Invasions survinrent lors de la chute de l'empire romain au Ve siècle. Des barbares germaniques, les Suèves et les Vandales ainsi qu'un peuple nomade d'origine iranienne, les Alains, envahirent l'Espagne après avoir traversé la Gaule et franchi les Pyrénées.

C'est aux Vandales que cette région doit son nom Vandalusia->Andalucía.

A leur suite, les Wisigoths, autre peuple germanique bousculé par la pression des Huns en Europe Centrale, pénétrèrent dans l'Empire Romain et après des victoires contre les Romains se virent concéder un royaume en Aquitaine. Alliés des Romains, ils furent chargés par ceux-ci de rétablir l'ordre dans la péninsule ibérique. Ils repoussèrent les Vandales en Andalousie (Bétique) et les contraignirent même à passer le Détroit de Gibraltar (d'où ils essaimeront jusqu'en Tunisie), les Alains au Portugal (Lusitanie) et les Suèves en Galice.

Dès lors, les Wisigoths dominèrent la péninsule jusqu'à la conquête musulmane.

AL ANDALUS,
7 SIÈCLES D'ESPAGNE MAURESQUE


La péninsule ibérique se trouve sur la traînée de poudre des invasions arabes faisant suite à la conquête de La Mecque par Mahomet moins d'un siècle plus tôt (en 630), les Maures ou Sarrasins, des Arabo-Berbères, menés par Tariq ibn Ziyad conquirent le pays en 711 (n'oublions pas que dans la foulée, ils poussèrent même jusqu'à Poitiers). N'y échappent que les régions montagneuses du Nord (Asturies et Pays Basque).
D'abord rattachée au califat sunnite des Omeyyades de la lointaine Damas, l'Espagne s'émancipe peu à peu à partir de 756 et va se doter d'un émirat puis d'un califat sunnite en 929, indépendant du califat chiite de Bagdad (qui a supplanté Damas) et de celui de Tunis (également chiite). Sa capitale est Cordoue.
Les populations rurales se convertirent à l'islam alors que les capitulations de villes furent assorties de la liberté religieuse pour les chrétiens.
De même, les Juifs persécutés dans les provinces restées chrétiennes trouvèrent refuge dans les villes maures.

LA RECONQUISTA et les CONQUISTADORES

La reconquête chrétienne,la Reconquista, commence dès le VIIIe siècle à partir du petit royaume wisigoth des Asturies (et également avec Charlemagne). Au siècle suivant, un autre foyer de reconquête se développe à partir de la Navarre. Au XIe siècle, le royaume de Castille, au coeur de la péninsule, est devenu le plus puissant des royaumes chrétiens et mène la "croisade" contre un califat qui s'effondre peu à peu et se fragmente en micro-états, les Taïfas. Profitant de divisions des rois chrétiens, les musulmans mènent une contre-offensive au XIIe siècle mais la reconquête reprend de plus belle sous la direction des castillans. De son côté, le royaume Portugais reconnu par les Espagnols, participe à cette reconquête. En 1262, Cordoue est reconquise, évènement hautement symbolique, car il ne subsiste plus en Espagne qu'un royaume islamique, celui de Grenade.

La Reconquista qui prit fin en 1492 avec l'élimination de la dernière parcelle de pouvoir musulman, le royaume de Grenade, sous les coups des Rois catholiques, Isabelle de Castille (qui impose la langue castillanne) et Ferdinand d'Aragon qui se sont unis en 1469.
Les rois catholiques se montrent moins tolérants que ne l'étaient les musulmans et ils s'appuient sur la Sainte Inquisition instituée en 1478! Les derniers musulmans qui étaient restés en Espagne après la Reconquête, ou morisques, seront convertis de force dès le début de XVe siècle, et seront finalement expulsés, suite à plusieurs révoltes au tout début du XVIIe siècles.
Pris dans l'exaltation religieuse de la Reconquista, les souverains espagnols décidèrent en 1492 de contraindre les juifs d'Espagne à choisir entre la conversion (devenant marranes) et l'exil (ce décret de l'A'hambra est resté officiellement en vigueur jusqu'en 1967!). La plupart d'entre eux ont trouvé refuge en Afrique du nord (les futurs pieds noirs), alors sous contrôle de l'Empire Ottoman.
L'unification de l'Espagne actuelle aboutit officiellement en 1512.

À cette même époque, les Conquistadors conquirent un immense empire colonial faisant suite à la découverte de l'Amérique .

DE L'APOGÉE AU DECLIN


En 1516, le petit-fils des ''rois catholiques''
Charles Ier d'Espagne accède au trône puis, à la mort de son oncle Maximilien d'Autriche en 1519, il est élu à la tête du Saint Empire Romain Germanique sous le nom de Charles V, plus communément connu sous le nom de Charles Quint, jusqu'à son abdication en 1556 au profit de son frère Ferdinand Ier de Habsbourg. Son fils Maximilien II lui succédera à la t^tete de l'Empire en 1564, après avoir épousé sa cousine Marie d'Autriche, Infante d'Espagne, en 1548. Quant au frère de Marie, PhilippeII, à partir de1598, il se contentra de régner sur l'Espagne, les Pays-Bas et la Bourgogne...
Ainsi, l'Espagne devint au cours du XVIe siècle, la plus grande puissance d'Europe grâce aux richesses tirées du continent américain. Outre ses colonies américaines, l'Espagne contrôle le sud de l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal (à la suite d'une absence de successeur au trône du Portugal en 1580 alors que ce pays était devenu indépendant depuis quelques siècles après s'être libéré des Maures au XIe siècle) mais aussi la Bourgogne, l'Artois et le Roussillon... Mais la puissance espagnole déclina progressivement dès le siècle suivant en raison de guerres coûteuses notamment aux côtés des Habsbourg du Saint Empire confrontés, d'une part, à la contestation religieuse des Etats protestants soutenus par la France et, d'autre part, à l'épuisement des richesses coloniales. En témoigne la victoire du petit royaume du Portugal en 1644 sur son grand voisin qui dut reconnaître l'avènement d'une nouvelle dynartie lusitanienne.

En 1700, la branche des Habsbourg, sans descendant direct, cède la place sur le trône d'Espagne au duc d'Anjou. Ce petit-fils de Louis XIV (dont la première épouse était une infante espagnole Marie-Thérèse) devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fonda la dynastie des Bourbon rois d'Espagne.
La France occupa l'Espagne sous Napoléon Ier, au début du XIXe siècle, et cette présence étrangère entraîna des conflits et révoltes particulièrement sanglants dans le pays, notamment du fait de l'intrusion de l'esprit des lumière dans un pays ultra-conservateur.
Du fait de ces affaiblissements, l'Espagne perdit la plupart de ses colonies au XIXe siècle, surtout à partir des années 1820 (par exemple la Colombie de S. Bolivar en 1819, le Pérou et le Mexique en 1821...).
Une Première République espagnole se mit en place brièvement en 1873 et 1874.
Les dernières colonies (Cuba, les Philippines, Porto Rico, Guam) se séparèrent de la couronne en 1898 après la guerre qui opposa l'Espagne aux États-Unis.
350000 musulmans et 150000 juifs avaient dû quitter le pays et parmi eux beaucoup d'élites! Isolée du reste de l'Europe qui s'appuie encore sur des empires coloniaux (constitués plus tardivement), l'Espagne stagna dans un état de relative arriération économique et politique.

L'ESPAGNE MODERNE

La Seconde République espagnole chassa la monarchie des Bourbons en 1931. Mais, après la victoire du Front populaire espagnol en 1936, l'extrême-droite monarchiste menée par le général Franco (carlistes et phalangistes) se souleva.
Songeons ici aux soutiens de nature diverses qu'apportèrent aux Républicains espagnols des hommes de bonne volonté et des sympathisants, à ce Malraux qui vint se battre ici, à ce Nerhu, futur Premier Ministre de la future république indienne qui vint apporter son soutien en tant que leader socialiste (Parti du Congrès qui militait pour l'indépendance)...
Après une tragique guerre civile qui dura de 1936 à 1939, l'Espagne fut alors soumise, à la dictature franquiste. Toutefois Franco interdit à l'armée allemande de traverser le pays pour attaquer Le caudillo décida de conserver le pouvoir, et de ne faire rétablir la monarchie qu'après sa mort.

Après son décès, en 1975, la royauté fut effectivement restaurée mais l'attachement à la monarcheie reste incertain, au-delà du règne de Juan Carlos  Ier, le nouveau roi, auquel le pays reconnaît le mérite d'avoir rétablit rapidement la démocratie après la tentative de putch du 23 février 1981. L'Espagne est membre de l'OTAN depuis 1981 et
de l'Union européenne depuis 1986.
La nouvelle constitution de 1978 est très libérale et décentralisatrice. De nombreux partis nationalistes se manifestent dans les régions où subsistent des langues régionales différentes du castillan (Galice, Pays basque, Catalogne). Certains revendiquent plus d'autonomie, d'autres parlent d'indépendance (en particulier au Pays basque et en Catalogne).
L'indépendantisme le plus radical et le plus violent sera celui de l'ETA basque, organisation terroriste prônant et pratiquant la lutte armée.

La réussite économique de l'Espagne des trente dernières années qui la distingue de son petit frère ibérique, le Portugal, induit l'idée d'un miracle économique espagnol qui pourrait ne plus durer très longtemps notamment en raison de "la bulle immobilière" (particulièrement visible en Andalousie)..
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...ET ZOOM SUR LA CATALOGNE

LES ORIGINES

Au Ve siècle, les Wisigoths s'emparent de cette région, ce qui expliquerait l'origine du mot Catalunya déformation de Gothalonia (''Pays des Goths''). La région est ensuite conquise par les Arabes en 712. Un gouverneur régional est nommé pour administrer la province. En 777, Sulayman ben Yaqzan ibn al-Arabi est wali de Gérone et Barcelone lorsqu'il fait face à l'armée de Charlemagne. La conquête du pays par Charlemagne (801) se traduit par la naissance de la Catalogne. Les Sarrasins sont définitivement rejetés de l'autre côté des Pyrénées en 811.

Quelques mots sur ce qui s'appelait ''marche d'Espagne'', la frontière politico-militaire de l'Empire carolingien dans la partie orientale des Pyrénées. La domination franque est effective après sa victoire contre les Musulmans à Gérone (785) et à Barcelone (801). Cette marche est constitué d'une dizaine de comptés dont trois situés au nord des Pyrénées: Roussillon, Conflent et Vallespir et un comté transpyrénéen, celui de Cerdagne.

Le ''père fondateur'' de la Catalogne serait le goth Wifred (Guifré ou Guifred) le Velu, à la tête des comtés d'Urgell, Cerdagne et Conflent dans les années 870. Le roi de France Louis II dit le Bégue lui confie les comtés de Barcelone et de Gérone en 878, au Concile de Troyes.
Guifred le Velu prend le titre de marquis et construit peu à peu l'État catalan autour du comté de Barcelone, notamment en rejetant la suzeraineté des rois de France, ce qui a pour effet que ni les derniers Carolingiens, ni Hugues Capet ne répondront aux demandes de secours de ses successeurs un siècle plus tard? lorsque Barcelone est assiégé en 987 par Mohammed ibn-Abi Amir dit el-Mansour.

LA COURONNE D'ARAGON

En 1137, Raymond Bérenger IV (1119-1162), comte de Barcelone et de Provence épouse ''sa voisine'' l'héritière du royaume d'Aragon Pétronille, un jeune Etat né un siècle plus tôt (1035). À ce moment naît la couronne d'Aragon qui développe un mode d'administration original, très décentralisé pour répondre aux fortes différences tant politiques qu'économiques et linguistiques des deux parties de la Couronne. La Catalogne atteint son apogée au sein de la Couronne d'Aragon. Cette sorte de confédération catalano-aragonaise a à sa tête des rois d'Aragon qui en fait sont des Catalans!

En 1117, Raimond-Bérenger  II de Barcelone hérite du Comté de Cerdagne.
En 1172 Alphonse II, comte de Barcelone et roi d'Aragon hérite du Comté du Roussillon.

L'Andorre, de culture et de langue catalanes, disputée un temps entre l'évêque d'Urgell et le comte de Foix, réussit à maintenir sa souveraineté, en marge des grands Etats voisins.

La Couronne d'Aragon étend son influence sur le sud de la péninsule, avec la conquête du royaume de Valence (1238), ainsi qu'en Méditerranée: les îles Baléares (1229-1230), la Sicile (les émeutes appelées Vêpres Siciliennes, provoquent la conquête de la Sicile par Pierre III d'Aragon (1282) et de l'ile de Malte (1283), puis la Sardaigne (1321-25) ), le Royaume de Naples (conquis par Alphonse V d'Aragon en 1442), et temporairement la Corse (de 1420 à 1434) qui en hérite son drapeau à tête de maure. Les ''almogavres'', mercenaires catalans, vont même créer un éphémère duché en Grèce.
Cette expansion explique l'usage de la langue catalane de nos jours au Pays Valencien, aux Baléares et même en Sardaigne (dans l'Alguer).

L'Aragon a moins de succès vers le nord après l'échec dans la Croisade des Albigeois, de l'intervention catalano-aragonaise ayant soutenus le parti des hérétiques Cathares implantés dans le Languedoc alors dans la sphère d'influence du Royaume d'Aragon.

Le catharisme ne s'appuie pas sur une théologie puisqu'il considère que Dieu, inconnaissable et non accessible, est absent de ce monde. Ils recherchent le sens originel du message du Christ et adoptent le modèle de vie, les rites et les sacrements, des premières communautés chrétiennes. Ils se distinguent aussi par le refus de l'alimentation carnée, leur végétarisme étant un refus de commettre la violence à l'égard d'une créature. Ils s'opposent aussi à la hiérarchie catholique, à laquelle ils reprochent sa richesse ostentatoire et ses abus de pouvoir.

A l'issue du conflit, la frontière avec la France est fixée par le traité de Corbeil de 1258 conclu entreGuillaume de Roquefeuil, ambassadeur de Jacques Ier d'Aragon, et le roi de France Louis IX: le comté de Toulouse passe à Alphonse de Poitiers, un frère de Saint Louis (avant d'être purement et simplement annexé en 1271 à la couronne du roi de France) tandis que le roi de France renonce à ses prétentions sur la Catalogne. Ainsi le Roussillon et le nord de la Cerdagne dépendent toujours du Comté de Catalogne.
La frontière est établie au sud des Corbières, marquée côté français par les forteresses de Termes, Aguilar, Niort, Quéribus, Peyrepertuse et Puylaurens et prolongée par les étangs de Salses. Elle passe au sud de l'ancien comté de Fenouillède (intégré dans l'actuel département des Pyrénées-orientales).

Le Comté du Roussillon qui est dévolu en 1262 au royaume vassal de Majorque (royaume qui disparait en s'intégrant à l'Aragon en 1349). En 1276, la Cerdagne fait partie du Royaume de Majorque.
En 1344, le roi Pierre IV d'Aragon annexe le Rousillon et la Cerdagne.

La papauté organisa en 1284 une guerre baptisée "Croisade d'Aragon"pour s'opposer aux conquêtes de Pierre III d'Aragon en Sicile. Elle lui retira la couronne d'Aragon, pour la remettre au roi de France Philippe III. Au conflit franco-aragonais se greffa un conflit familial dans la maison de Barcelone, puisque le roi de Majorque Jacques II, frère de Pierre III, s'allia à Philippe III. En 1285, Philippe III s'empara de Gérone après en avoir fait le siège. Mais à l'issue d'un conflit qui tourna au désavantage des Français décimés par la maladie, Philippe III mourut peu après à Perpignan. Si le conflit eut peu de conséquences pour le royaume de France, il en eut beaucoup pour le royaume de Majorque puisque le royaume des Baléares fut confisqué par l'Aragon.

VERS LE DECLIN

La Catalogne amorce son déclin à la disparition du roi Martin Ier l'Humain, dernier souverain de la dynastie de Barcelone, mort sans héritier en 1410. En 1412, un successeur est désigné par élection, il s'agit de son neveu, le Castillan Ferdinand Ier le Juste qui fonde la dynastie des Trastamare.

En 1462, une rébellion se produit contre son second fils Jean II de Trastamare en conflit avec son propre fils, conflit don le roi de France Louis XI profite pour attaquer la Catalogne. Suite au Traité de Bayonne, le Roussillon et la Cerdagne sont donnés en gage au roi de France et sont administrés par la France. En 1472, Jean II d'Aragon tente de es récupérer. Finalement, en 1493, Charles VIII les abandonne à Ferdinand II d'Aragon par le Traité de Barcelone.

Extension maximale du royaume d'Aragon


Le mariage de Ferdinand II d'Aragon (fils de Jean II et petit-fils de Ferdinand Ier) avec Isabelle de Castille en 1469 est une date charnière pour l'union entre les couronnes de Castille et d'Aragon des ''rois catholiques''. Ainsi la Catalogne se trouve intégrée à l'empire des Habsbourg espagnols. Toutefois, au XVIe siècle, les couronnes d'Aragon et de Castille restent séparées, même si elles sont placées sous l'autorité du même souverain. En 1500, la couronne d'Aragon, qui comprend les royaumes d'Aragon et de Valence, la principauté de Catalogne et les Baléares, compte un peu moins d'un million d'habitants. La couronne de Castille, qui regroupe le reste de l'Espagne continentale, abrite, elle, environ quatre millions d'habitants.

Pendant trois siècles, les Catalans se rebellent à de nombreuses reprises pour défendre leurs droits face à un pouvoir de plus en plus centralisateur et cherchent à échapper à l'effort militaire de l'empire espagnol.
Les Cortes castillanes, chambres législatives, puis en 1621 le comte-duc d'Olivares (sous le règne de Philippe IV d'Espagne) réclament une répartition plus équitable de la charge entre les différents entités et royaumes du Saint-Empire romain germanique. La Catalogne se refuse à contribuer, car ce qui se passait hors de leurs frontières n'était pas de leur compétence.
Lors de la Guerre de Trente Ans opposant notamment la France aux Habsbourg d'Espagne et du Saint-Empire romain germanique, en 1638 des troupes françaises assiégent Fuenterrabía (Guipuscoa, en pays baque) mais la Députation catalane maintient la Catalogne en marge du conflit, alléguant son droit à ne pas intervenir hors de ses frontières.
En 1639, Olivares choisit délibérément la Catalogne comme front pour attaquer la France et faire en sorte que la Catalogne se décide à contribuer aux efforts militaires. En 1640 éclate la révolte ou la Guerre des Faucheurs (Guerra dels Segadors). Les Catalans s'opposent au très centralisateur ministre Olivares qui veut supprimer leurs privilèges locaux pour les faire participer à l'effort de guerre. Les Catalans révoltés prennent Barcelone et le vice-roi lui-même fut assassiné

Conscients de leur incapacité à réduire la révolte et de leurs difficultés pour diriger un état indépendant, les gouvernants catalans s'allient avec l'ennemi de Philippe IV : le roi de France Louis XIII, proclamé Louis Ier comte de Barcelone, lequel nomma un vice-roi français… mais rapidement surgit un mécontentement de la population catalane contre l'occupation française. Philippe IV profite de l'occasion pour assiéger Barcelone en 1651 et l'armée française se rend en 1652. Philippe IV est reconnu comme souverain (Juan de Austria est nommé vice-roi en Catalogne).
Par le traité des Pyrénées signé le 7 novembre 1659, le roi de France Louis XIV conclut avec le roi d'Espagne un partage de la Catalogne. La France annexe le comté de Roussillon, les pays de Vallespir, de Conflent et de Capcir et les bourgs et villages de l'est du comté de Cerdagne(Governació dels comtats de Rosselló i Cerdanya) . De nombreuses autres clauses portent notamment sur l'octroi de l' Artois (détaché des Pays-Bas espagnols), le mariage de l'Infante Marie-Thérèse d'Autriche avec Louis XIV...
Ce traité est complété l
e 22 novembre 1660 par le traité de Llivia qui précise les 33 villages du Comté de Cerdagne qui doivent demeurer au Roi de France tandis que l'enclave de Llívia reste à l’Espagne (dont la délimitation sera fixée définitivement part le traité de Bayonne le 26 mai 1866).

Charles II d'Espagne meurt en 1700 sans laisser d'héritier mais ayant désigné comme successeur Philippe d'Anjou, le second petit-fils de Louis XIV, afin d'éviter l'éclatement de l'empire espagnol. C'est l'origine de la Guerre de Succession d'Espagne opposant la France aux tenants de l'archiduc Charles d'Autriche. Le conflit s'achève le 11 septembre 1714 par la prise de Barcelone après un très long siège par les troupes franco-espagnoles.
Philippe d'Anjou devient roi d'Espagne sous le nom de Philippe V d'Espagne, premier de la dynastie des Bourbon. L'Espagne n'est plus une puissance majeure du continent et ses liens dynastiques avec l'Autriche sont rompus.
Dans cette guerre, la Couronne d'Aragon et donc aussi la Catalogne ont choisi le mauvais camp, celui de la maison des Habsbourg. Cette défaite est à l'origine de la fête nationale en Catalogne (Diada Nacional de Catalunya, célébrée le 11 septembre). Elle sort brisée  et soumise de cette épreuve et il faut attendre plus d'un siècle pour assister à la renaissance de la Catalogne.
Par les ordonnances royales dites ''Décrets de Nueva Planta'', prises entre 1707 et 1716, le royaume d'Aragon et la Couronne d'Argon disparaissent, étant purement et simplement intégrés dans l'Etat centralisé de la dynastie bourbonnienne.

La Catalogne est annexée à l'Empire français par Napoléon Ier du 26 janvier 1812 au 10 mars 1814 et divisée en quatre départements (Sègre, Ter, Montserrat et Bouches-de-l'Èbre, réunis en 1813 au sein des Bouches-de-l'Èbre-Montserrat).

UNE RENAISSANCE MODERNE

Le 25 mars 1892, une assemblée de 240 délégués de l'Unió Catalanista se réunit à Manresa et rédige un document appelé Bases par la ConstituciónRegional Catalana, connu sous le nom de Bases de Manresa, qui dresse les fondements d'une Catalogne autonome.
Elle obtient un statut d'autonomie en 1932 après la chute du roi Alphonse XIII au sein de la Seconde République espagnole. Ce statut sera suspendu en 1939, la Catalogne succombant aux troupes nationalistes durant la guerre civile d'Espagne. Sous le régime autoritaire (1939-1975) du général Francisco Franco, la Catalogne perd son statut d'autonomie et le catalan fut interdit

Avec le retour de la démocratie, la Généralité de Catalogne (Generalitat de Catalunya) est recréée en 1978. La Constitution espagnole de 1978 déclare que l'Espagne est une nation indissoluble qui reconnaît et garantit le droit à l'autonomie des régions qui la constituent. On reconnaît à la Catalogne (comme au Pays basque et à la Galice), un statut particulier de ''communauté historique'' et cela a donné naissance en 1979 au statut d'autonomie de la Catalogne, réaménagé en 2006. Ce statut fait que la Catalogne, en tant que ''nationalité'' d'Espagne, exerce son autogouvernance comme une communauté autonome, conformément à la Constitution.
Le préambule de 2006 sur le statut d'autonomie affirme que le Parlement a défini la Catalogne comme une nation mais la Constitution espagnole reconnaît la Catalogne comme une "nationalité". Nuance!
Le 10 juillet 2010, le tribunal constitutionnel récuse les nouveaux statuts comme non conformes à la constitution sur plusieurs points tels que les notions de nation, de justice autonome et la fiscalité. Cette décision entraîne une manifestation rassemblant plus d'un million de personnes le lendemain.
Avec le développement de la crise, on assiste actuellement à une renouveau de l'aspiration à l'indépendance de la Catalogne au terme d'un possible référendum sur l'autodéterminantion qui pourrait suivre l'élection des députés qui aura lieu en novembre 2012...

AUTRES VOYAGES...
Drapeau de l'ESPAGNE
(avec la souris découvrez celui de CATALOGNE)

Parmi les origines que l'on prête aux armoiries de la Catalogne, il y en a une qui est tout à fait légendaire et romantique. En 870, dans une bataille contre les Normands qu'il mène au côté de l'empereur Charles le Chauve, le comte Guifré le Velu est atteint par une flèche. Rendant visite au blessé, l'empereur passa la main sur la blessure ouverte de Guifré et d'un geste s'essuya sur son bouclier couleur d'or, laissant la trace de ses quatre doigts ensanglantés donnant naissance à cet écusson d'or à quatre pals de gueules.
Le logo choisi par le Conseil Général des Pyrénées-orientales en est la parfaite représentation... Drapeau de l'Espagne

 

 

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Survol géographique...

DE L'ESPAGNE...

RELIEF ET CLIMAT :

L'Espagne occupe la plus grande partie de la péninsule ibérique.

Son territoire est limité au nord par le Golfe de Gascogne (sur l'Atlantique) les Pyrénées qui constituent la frontière avec la France et l'Andorre, avec une enclave en territoire français, Llivia, non loin de l'Andorre., à l'ouest par une longue frontière nord-sud avec le Portugal, au sud par le détroit de Gibraltar seulement 15 km de largeur!) qui sépare le continent de l'Afrique du Nord où elle possède deux enclaves, les deux villes de Ceuta (rattachée à Cadix) et de Melilla (rattachée à Málaga) au Maroc et conquises aux XVIe et XVIIe siècles et à l'est par la Méditerranée.
Les archipels des Îles Canaries dans l'océan Atlantique et des Îles Baléares en Méditerranée, sont des territoires non péninsulaires de l'Espagne. Sur les côtes africaines de Méditerranée, elle possède aussi les Îles Chafarinas, Peñón de Alhucemas, Peñón de Vélez de la Gomera ou l'îlot Persil.

L'Espagne est divisée en 17 régions, appelées communautés autonomes. Ce sont des sortes d'États fédérés disposant d'un certain degré d'indépendance, même si les compétences cédées par l'état central peuvent beaucoup varier de l'une à l'autre. Les communautés autonomes sont à leur tour composées d'une ou plusieurs provinces, en faisant un total de 50.
Il s'agit du quatrième pays de l'Europe quant à extension territoriale, après la Russie, l'Ukraine et la France, et le deuxième de l'Union européenne. Avec 506 000 km², sa superficie est d'ailleurs très proche de celle de la France...

En gros, les zones montagneuses s'étirent parallèlement d'est en ouest, des Monts Cantabriques prolongés par les Pyrénées au nord, aux Cordillères Bétiques d'Andalousie (Sierra Morena et Sierra Nevada) au sud, en passant par les chaînes centrales Sierra de Gata, Sierra de Gredos, Sierra de Guadarrama, Sierra de Cuenca et Sierra de Gudar!

Plusieurs fleuves traversent l'Espagne dont le Douro, l'Èbre, le Tage, le Guadalquivir, le Guadiana, le Jucar et le Segura ; son relief en nombreux plateaux lui donne beaucoup de fleuves côtiers dont la très historique Bidassoa.

  Le climat océanique et très humide du Nord s'oppose au climat méditerranéen et très sec du Sud. Dans une grande partie de l'Espagne, les précipitations sont faibles et le manque d'eau est un problème.
En Andalousie, les températures moyennes varient entre 17° en hiver et 30° (littoral)-35° (intérieur) en été. La pluviométrie est très faible, particulièrement en été, ce qui donne naissance à des paysages semi-désertiques.

POPULATION :

L'Espagne comptait un peu plus de 46 000 000 habitants au 1er janvier 2006.
La densité de population, de 87,41 hab/km², est inférieure à celle de la majorité des autres pays de l'Europe de l'Ouest et sa distribution à travers le territoire national est très irrégulière. Les aires plus densément peuplées se concentrent sur la côte et aux alentours de Madrid, tandis que le reste de l'intérieur se trouve très faiblement occupé.

Avec seulement 1,2 enfant par femme (il ya sans doute un rapport avec le fait que la moitié des mariages se soldent très rapidement par des divorces), le plus faible taux européen et l'un des plus faibles au monde, la population espagnole serait en régression sans un apport migratoire conséquent.
En effet, la population a augmenté fortement depuis la fin des années 1990 grâce à l'arrivée de plus de trois millions d'immigrants: en effet, entre 2000 et 2005, l'Espagne a présenté le plus grand taux d'immigration du monde, en provenance principalement de l'Amérique latine, d'Europe de l'Est, du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest.
En 2005, 8,47% de la population espagnole était de nationalité étrangère alimentant une philosophie xénophobe. L'Etat espagnol a donc mis en place des grillages et des barrières notamment dans ses enclaves marocaines pour limiter l´immigration africaine qui tourne donc de plus en plus à la catastrophe humanitaire.

Les plus grandes agglomérations sont (en 2005) :
Madrid 5 843 041
Barcelone 4 686 701
Valence 1 694 970
Séville 1 317 098
Málaga 1 074 074


ÉCONOMIE :

Restée longtemps un pays agricole, l’Espagne a connu d’importantes mutations socio-économiques dans le dernier quart du XXe siècle. Elle possède aujourd’hui une économie diversifiée, grâce notamment à la croissance rapide de l’industrie depuis les années cinquante et à l’essor du tourisme. Son secteur primaire représente 8% des actifs (contre 5% en moyenne dans la C.E.).

Entre 1995 et 2001, les emplois industriels ont augmenté de 38%. À partir de 1964, une série de plans de développement a contribué à l’expansion économique du pays. Le développement des industries métallurgique et textile, de la construction navale et de l’extraction minière a été privilégié. L’Espagne est devenue en moins de vingt ans une grande puissance industrielle et agricole.
Le chômage y est tombé de 23% en 1996 à moins de 10% aujourd'hui!
L'Espagne a largement bénéficié des aides de la Communauté Européenne. Elles constituent 1% de son PIB depuis 10 ans et elles ont surtout été investies dans les infrastructures.
L'Espagne est un des pays les plus visités au monde (notamment touristes de l'Europe du Nord), avec 50 millions de visiteurs par an, et accueille le siège de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Tout cela permet à l'Espagne d'être aujourd'hui la neuvième puissance mondiale. Son taux annuel de croissance est de 3,8% depuis l'an 2000. A noter que celui de l'Andalousie est devenu supérieur à la moyenne nationale, en grande partie en raison du boom de la construction dû à l'arrivée massive de retraités d'Europe du Nord. Cette région serait en voie de devenir "la Californie de l'Europe" s'il n'y avait le grand risque d'une crise due notamment à l'explosion de "la bulle immobilière"...


ET DE LA CATALOGNE...

 

RELIEF :

Située au nord-est de la péninsule ibérique, la ''Catalogne ibérique'' (en catalan Catalunya, en espagnol Cataluña, en occitanCatalonha) ou plus exactement la communauté autonome de Catalogne couvre la zone comprise entre le cours inférieur de la vallée de l'Èbre et les pentes des Pyrénées centrales et orientales qui la séparent de l'Andorre et de France (Roussillon-Cerdagne appelé parfois Catalogne Nord).
Dans cette zone les points culminants des Pyrénées sont le Canigou (2784 mètres d'altitude) etle Pic Carlit (2921 mètres), en France, et la Pica d'Estats (3143 mètres), le plus haut sommet en Catalogne.
Par ailleurs, la région est bordée par l'Aragon (les provinces de Huesca , Saragosse et Teruel ) à l'ouest, la Communauté valencienne (dans la province de Castellón ) au sud et par la mer Méditerranée à l'est.

Physiquement, le territoire de la ''Catalogne ibérique'' est divisé en trois unités morphologiques: les montagnes des Pyrénées, une zone où alternent plaines et montagnes (avec des sommets avoisinant ou dépassant les 1000 mètres (Montseny Montsant, Montserrat) appelée Catalogne méditerranéenne et une vaste zone centrale formée par l'érosion de l'Ebre (910 km) et de ses affluents. L'Ebre qui rejoint la Méditerranée à hauteur de Deltebre, dans la province de Tarragone.
La Catalogne couvre une superficie de 31 950 km² (ou 32 114 km²) soit 6% de la superficie de l'Espagne.

Barcelone (Barcelona) est la capitale administrative et économique de laCatalogne.
Barcelone se trouve sur la côte, au bord de la mer Méditerranée, entre les embouchures des fleuves Besòs et Llobregat.
En ce qui concerne son relief, la ville se compose de trois parties distinctes: la montagne de la Collserola (avec la cime du Tibidabo qui domine la ville avec ses 512 mètres), la plaine et les deltas du Besòs et du Llobregat et des collines buttes émergeant au-dessus de la plaine littorale, dont la plus fameuse est celle de Montjuïc à 173 mètres, à proximité du port, et ancien site des Jeux olympiques d'été de 1992.
Barcelone est située à 180 km de la frontière française, au col du Perthus.

Côté français, le relief du département des Pyrénées-Orientales est tout aussi contrasté que celui de la Communauté de Catalogne. La plaine du Rousillon est délimitée par des barrières naturelles : la chaîne des Corbières, au nord; celle des Pyrénées, au sud; le massif du Canigou, à l'ouest; et, à l'est, la Méditerranée. Elle est parcourue par le Tech, la Têt et l'Agly.

CLIMAT :

  Le climat de la
''Catalogne ibérique'' est varié et c'est l'un des plus irréguliers du monde.

Les Pyrénées sont caractéristiques d'un climat montagnard, voire d'un climat alpin sur les plus hauts sommets. L'été est la saison pluvieuse dans les vallées pyrénéennes avec de fréquentes tempêtes. L'hiver est frais ou froid selon la localisation. Il neige souvent dans les Pyrénées, y compris à basse altitude, même à proximité de la côte. Le printemps et l'automne sont généralement des saisons pluvieuses.
L'intérieur (y compris la province de Lérida et la partie intérieure de la province de Barcelone) est caractérisé par un climat mi-méditerranéen mi-continental. L'intérieur de la Catalogne est très chaud et sec en été. La température peut atteindre 35°C, voire 40°C. Les nuits sont plus froides que sur la côte, avec des températures de l'ordre de 14°C à 16°C. Le brouillard n'est pas rare dans les vallées et les plaines, il peut être particulièrement persistant et peut être accompagné par des périodes de bruine verglaçante au cours de l'hiver.
Les zones côtières de Tarragone,Barcelone et Gérone sont concernées par un climat méditerranéen. Dans la région méditerranéenne, les étés sont secs, chauds et humides, et la température maximale est d'environ 30 °C.

A Barcelone les hivers sont plus secs (45 mm de précipitations par mois répartis sur une huitaine de jours) que dans les climats méditerranéens traditionnels parce que la ville n'est pas soumise au vent des perturbations atlantiques
La période de pluies, de forts orages et tempêtes est particulièrement concentrée entre mai et octobre compris mais spécialement à partir d'août quand la mer est parvenue à des températures superficielles élevées, avec l'exception des mois de juin et surtout juillet nettement plus secs (moins de précipitations que pendant les mois de la saison hivernale).
Le climat de Barcelone est caractérisé aussi par la grande irrégularité de la pluviosité annuelle, qui est proche de 65  mm mais concentrée sur un nombre limité de jours (75). La température moyenne annuelle à Barcelone est de l'ordre de 15C. La température des mois les plus chauds atteint plus de 28°C en moyenne, les minimales les plus froides de l'hiver sont supérieures à 4°C.

Côté français, le climat, de type méditerranéen bénéficie d'hivers relativement doux, les chutes de neige étant très rares en plaine. En revanche, les étés sont chauds sans que l'occasionel fort vent du nord-ouest, la tramontane, ne le tempère agréablement...

DEMOGRAPHIE :

La communauté autonome de Catalogne compte 7,5 millions d'habitants en 2010 soit 17% de la population espagnole). Les immigres représentent près de 16% de sa population.
Entre 1900 et 2001, la population de la Catalogne a été multipliée par trois notamment au cours des années 1960 et au début des années 1970, favorisée par l'exode rural. La densité est de 235 hab/km².

Barcelone est la deuxième ville d'Espagne en termes de population et d'activités, la onzième ville la plus peuplée de l'Union européenne et la sixième en incluant sa banlieue. La région urbaine de Barcelone comprend 5 529 099 personnes et couvre une superficie de 2 268 km². La ville proprement dite est peuplée d'environ 1 615 908 habitants et couvre une superficie de 10  km²
En dehors de Barcelone, il y a d'autres villes importantes, comme Tarragone (la région métropolitaine de Tarragone compte plus de 80 000 habitants), Sabadell, Lleida, Gérone, Mataró.

Côté français, le département des Pyrénées-Orientales a une population inférieure au demi million d'habitants et la densité dans son arrondissement le plus montagnard est de seulement 23 hab/km contre 245 dans celui de Perpignan. La population est âgée. Le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans dépasse 28% ( alors qu'il est de 21,5% au niveau de la France entière).

ÉCONOMIE :

L'économie catalane se distingue dans le contexte espagnol par un profil industriel plus marqué et ce depuis son développement au XIXe siècle. Elle représente environ un cinquième de l'économie de espagnole. La répartition des secteurs est la suivante :
- secteur primaire : 3% (Espagne: 4%)
- secteur secondaire : 37% (Espagne: 29%)
- secteur tertiaire : 60% (Espagne: 67%)

La Catalogne est la principale région industrielle espagnole, avec la construction automobile (usines des groupes allemands Volkswagen AG et japonais Nissan), l'électronique, la chimie et le textile et, depuis quelques années, l'agroalimentaire.

Grâce son taux de croissance de 3,7%, en 2007, le PIB régional de la Catalogne atteint 202 509 millions d'Euros soit 20% de celui de l'Espagne (RAPPEL: pour 6% du territoire et 16% de la population). Le PIB par habitant s'élève à 24 445 Euros.
La Catalogne est une grande région industrielle assurant 24% de la production espagnole et même 28% des exportations. C'est aussi la première destination touristique de l'Espagne. Les principales destinations touristiques de la Catalogne sont la ville de Barcelone, les plages de la Costa Brava à Gérone et la Costa Daurada de Tarragone.
C'est aussi une place financière, la Bourse de Barcelone est la deuxième bourse d'Espagne. Les caisses d'épargne ont une grande implantation en Catalogne. Dix des 46 caisses d'épargne espagnoles sont catalanes. La Caixaest la première caisse d'épargne de l'Europe. La première banque privée d'origine catalane est Banco Sabadell, qui occupe le quatrième rang des banques privées en Espagne. La crise bancaire induite par l'éclatemetn de la bulle immobilière l'affecte donc fortement.
Fin 2005, la Catalogne est, après Madrid, la deuxième communauté d'Espagne où le prix du logement est le plus cher: 3397 euros le m² et Barcelone est la ville la plus chère d'Espagne, avec un prix moyen de 3700 euros le m².
L'endettement de la région, avec 44 milliards d'euros de dette en 2012, est particulièrement élevé, la plaçant dans une situation de quasi banqueroute et pourrait conduire à un défaut de paiement et la communauté autonome en est réduite à demander une aide de 5 milliards d'Euros à l'Etat espagnol qui n'est pourtant pas en meilleure posture.

Barcelone est considérée comme une métropole mondiale en raison de son importance dans les domaines de la finance, du commerce international, de l'édition, des arts, du divertissement et des médias. Barcelone est donc un centre économique majeur qui jouit de surcroît d'un des principaux ports méditerranéens et du deuxième aéroport espagnol derrière celui de Madrid.

Côté français, l'économie est structurée autour de trois secteurs principaux: l'agriculture, l'industrie et les services notamment grâce au tourisme (estival et thermal). Le développement de Barcelone et de la Catalogne tire l'économie locale vers des secteurs tels que logistique, mécanique et électronique.

Notre périple en résumé:

J124/07- Trajet vers Le Boulou
- Visite de Carcassonne au passage
J225/07- Nord du Roussillon: entre Perpignan, Canet et Salses
- Châteaux "cathares", Fenouillèdes, Ille/Tech, Castelnou
J326/07Sud du Roussillon: entre St Génis, St Cyprien, Banyuls
J427/07Départ pour Barcelone: Rambla, quartier gothique, colline de Montjuic, Sagrada Familia...
J528/07Barcelone: pl. de Catalogne, quartier Eixample, Parc Güell...
J629/07Sant Cugat del Vallès, Montserrat, Girona (Gérone) et retour au Boulou
J730/07Villages typique de l'arrière-pays de la Costa Brava et Cadaquès
J831/07- Céret et St Ferréol
- Remontée de la vallée du Tech pour s'installer à Prats de Mollo.
-> Grosse panne de voiture (l'assistance nous prête un véhicule pour 7 jours + 2 jours de prolongation)
J901/08Randonnée au départ de Prats vers le Miracle
J1002/08- Randonnée au départ d'Amélie les Bains-Montalba vers Roc de France
- Visite des gorges de La Fou
J1103/08Randonnée au départ de Prats vers la Tour du Mir
J1204/08Randonnée au départ de Prats-La Preste vers les col Prégon et Siern
J1305/08- Randonnée au départ de St Laurent de Cerdans vers le Mont Capele
- Visite des villages de Coustouges et Serralongue
J1406/0/8Matinée pluvieuse
Petite randonnée ves le Col d'Ares l'après-midi
J1507/08- Randonnée au départ de la mine de Batère (à Corsavy) vers le Pic Gallinasse
- Arrêt au village de Montferrer
J1608/08Trop long (300 km) et éprouvant circuit pour visiter la vallée de la Têt, la Cerdagne et retour à Prats en passant par le Ripollès en Espagne
J1709/08- Visite de sites de la vallée du Tech: Arles/Tech, Palalda d'Amélie, St Martin de Fenollar
-> Récupération de notre voiture et retour



Régions parcourues et ville visitées:

  • En prolégomènes:
        Catalunya del Nord (Pyrénées Orientales)

    Les Cathares

  • Catalogne ibérique (Nord-est)

    La langue catalane

  • Barcelone

    Antoni GAUDÍ

    Régions et ville comptant des sites, paysages ou monuments classés au
    Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repérés par le logo
    .

    Au programme de ce circuit, 2 sites parmi les 39 sites français classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO et les 2 sites barcelonais parmi les 44 sites espagnols au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, sachant que les pays les plus titrés sont l'Italie (50 sites), la Chine (47) puis l'Espagne (44). La France et l'Allemagne étant ex-æquo...



    Documentation et crédits

  • mes notes de voyage
  • "Autour du monde: L'ESPAGNE" par Christine Masson aux PML Editions Minerva - Genève 1995
  • "Espagne" Collection Guide de tourisme (guide vert) aux Editions Michelin - Clermont-Ferrand 1979
  • "Barcelone et la Catalogne" dans la Collection Guides VOIR aux Editions Hachette - Paris 2011
  • "Barcelone" Collection Cartoville aux Editions Gallimard - Paris 2012
  • "Pyrénées" Collection Guide de tourisme (guide vert) aux Editions Michelin - Clermont-Ferrand 1980
  • "Languedoc Roussillon " par divers auteurs Collection GEOGUIDE aux Editions Gallimard Loisirs - Paris 2011
  • "Le pays cathare" magazine L'EXPRESS n°3588 8-14 août 2012
  • "Canigou, Cerdagne" de J-P SIREJOL Collection Le Guide Rando aux Editions Rando - Ibos 2011
  • "Pyrénées-orientales, terre catalane" émission Echappées Belles rediffusée sur France 5 le 25 août 2012
  • "Gaudí éternel, Gaudí magique " article publié dans la Semaine du Roussillon n°839 du 5 au 12 juillet 2012
  • sans oublier la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia (open GNU)
  • et les informations touristiques publiées par Wikitravel
  • ou la base de données cartographiques libre OpenStreetMap
  • et aussi de nombreux autres sites sur la toile (notamment http://histoireduroussillon.free.fr/)...

    LA CATALOGNE,
    COMMENT S'EST FAIT ET DEFAIT UN ETAT,
    DU MOYEN AGE A L'EPOQUE MODERNE

     

    L'histoire de la Catalogne est faite de flux et reflux, d'expansion et de déclin.

    Le comté de Barcelone créé par les Carolingiens au début du IXe s. dans la ''Marche d'Espagne'' s'est rapidement étendu vers le nord (Gérone).
    A la fin du Xe s. les comtés du Roussillon et d'Ampurias sont séparés (succession de Gausfred Ier) et dévolus respectivement à ses fils Guilabert et Hug.


    Copyright:
    http://histoireduroussillon.free.fr/Thematiques/Biographies/BencionIRoussillon.php
     

    En 1117, le Comte de Barcelone hérite du Comté de Cerdagne (aujourd'hui à moitié français).
    En 1137, le comte de Barcelone et de Provence épouse l'héritière du royaume d'Aragon. En 1172, c'est au tour du Comté de Roussillon de passer par héritage au Comte de Barcelone.

    La Couronne d'Aragon étend son influence sur le sud de la péninsule, avec la conquête du royaume de Valence (1238), ainsi qu'en Méditerranée: les îles Baléares (1229-1230), la Sicile (1282) et de l'ile de Malte (1283), puis la Sardaigne (1321-25), le Royaume de Naples (1442), et temporairement la Corse (de 1420 à 1434).
    La dynastie de rois de Catalogne s'éteint en 1410 et la couronne est dévolue à un neveu castillan. Le Roi de France en profite pour attaquer la Catalogne. Victorieuse, la France reçoit en gage la Cerdagne et le Roussillon en 1462 et elle les restituera à Ferdinand d'Aragon, trente ans plus tard, en 1493.

    En 1469, Ferdinand d'Aragon épouse Isabelle de Castille, rapprochant les deux puissants royaumes d'Espagne.
    En 1652, les Catalans en révolte contre la dynastie des Habsbourg (à la tête d'un vaste empire) obtiennent le soutien du roi de France mais ils sont vaincus. Le roi d'Espagne est reconnu comme souverain de Catalogne.

    En 1659, leTraité des Pyrénées conclut les hostilités entre la France et l'Espagne au terme des guerres de Trente Ans et de Quatre-vingts Ans qui ont opposé la plupart des Etats de l'Europe occidentale du milieu du XVIe s. au milieu du XVIIe s. sur la base d'ambitions territoriales et de conflits religieux (développement du protestantisme dans les pays germaniques). Par ce traité, l'Espagne cède à la France les Comtés du Roussillon et de Cerdagne (la moitié seulement) ainsi que les pays de Vallespir, de Conflent et de Capcir.

    Dans la Guerre de Succession au trône d'Espagne qui débute en 1700, Aragon et Catalogne soutiennent le parti des Habsbourg contre le parti des Bourbon soutenu par la France qui l'emportera. Avec les ordonnances royales dites ''Décrets de Nueva Planta'', prises entre 1707 et 1716, la Couronne d'Argon va disparaître morceau par morceau, morceaux qui sont purement et simplement intégrés dans l'Etat centralisé de la dynastie bourbonnienne. C'est d'abord le Royaume d'Aragon qui est absorbé en 1707. En 1708, Minorque est prise par les Anglais qui la conserveront jusqu'en 1802. En 1713, la Sicile est absorbée par le royaume d'Espagne. Les troupes franco-espagnoles prennent Barcelone en 1714 et Majorque capitule. Cette même année, le Royaume de Naples est absorbé par le royaume d'Espagne. Pour finir ce sera le tour de la Sardaige en 1718.

    FIN DE CET APERÇU.


    et la CITE DE CARCASSONNE dans tout ça...

    Un peu en marge !

    Sur notre long chemin des vacances (960 km pour atteindre notre premier point de chute dans les Pyrénées Orientales), une étape s'impose à Carcassonne, chef-lieu de l'Aude, dont la Cité représente la plus importante  place fortifiée d'Europe ou plus simplement la plus importante cité médiévale au monde !

     

    Si la Cité fut gallo-romaine, wisigothique puis sarrasine jusqu'à ce que les Francs s'en emparent au VIIIe s., d'ailleurs selon une légende son nom proviendrait de la sarrasine Dame Carcas qui, après un long siège mené par Charlemagne (donc plus tard que n'en atteste l'Histoire), aurait "sonné" l'empereur pour conclure la paix et épouser le comte Oliban.
    Au milieu du Moyen Age (XIe-XIIIe s.), Carcassonne appartient à la dynastie de la famille Trencavel qui domine aussi les comtés de Béziers, Albi, Nîmes et Razès. Le vicomte prit le parti de l'hérésie cathare (nous en reparlerons bientôt) mais fut défait en 1209 par l'armée formée dans le cadre de la Croisade contre les Albigeois, autrement dit l'armée française, et la Cité fut intégrée au domaine royal en 1224 en tant que Sénéchaussée, tandis que se développait peu à peu la ville basse, en dehors des murs de la Cité.
    L'annexion du Roussillon au royaume de France en 1659, dans le cadre du Traité des Pyrénées provoque le déclin de la Cité qui perd son rôle de position stratégique à la frontière de la Catalogne, autrement dit de l'Aragon ou de l'Espagne.
    Au XIXe s., la Cité dont les fortifications sont occupées par des garnisons militaires et servent de carrière est menacée de destruction pour être adaptée aux exigences de l'ère industrielle mais elle est sauvée sur décision de Napoléon III qui en confie la restauration à Eugène Viollet-le-Duc en 1844. La Cité est sauvée même si ce gigantesque chantier de restauration (menée entre 1856 et 1911) n'est pas exempt de critiques (notamment avec les toits d'ardoises coiffant les tours au pays des tuiles) comme tous les monuments touchés par Viollet-Leduc...
    La Cité est classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1997.

    En terme de fréquentation, ce site serait dans la deuxième vingtaine des sites et monuments les plus visités de France avec plus de 3 millions de visiteurs, sensiblement à égalité avec le Mont Saint Michel (mais loin derrière les hauts lieux du tourisme de la Région parisienne).

     

    Des trente tours d'origine gallo-romaine, en subsistent vingt-deux (ou dix-sept?) qui ont été renforcées à partir de 1240 tout comme le château édifié au siècle précédent. L'enceinte antique longue de 1200m. (ou 1100m.?) est doublée par une seconde ligne de remparts, à l'extérieur, longue de 1600m., ponctuée par quatorze tours et trois barbacanes (entrées).

    Nous pénétrons dans la Cité par la Porte Narbonnaise, avec la toute proche altière Tour du Trésau (le Trésor, au sens fiscal du terme!).
    Nous passerons autant de temps (près de trois quarts d'heure) à faire la queue pour acheter un ticket (8,50€) pour visiter le château que pour effectuer la visite. Après tout, compte tenu de l'affluence, c'est un système de filtrage comme un autre...

    Le château se compose de deux corps de bâtiments et de deux cours. Une barbacane comportant un chemin de ronde et un parapet crénelé, suivie de fossés, précède l'entrée avec pont-levis. L'enceinte du château comporte 9 tours dont la Tour Pinte,. Un système de hourds (échafaudage en encorbellement) reconstitué, reposait sur l'enceinte afin d'en protéger la base.
    Nous grimpons au deuxième étage où nous jetons un coup d'oeil à la maquette (impossible à photographier: contre-jour, reflets) puis nous traversons au sud-ouest la Tour Pinte ou tour de guet (la tour la plus haute, à plan quadrangulaire) d'époque wisigothique (VIIIe s.) qui domine l'ensemble du château et de la Cité. Le chemin de ronde ménage des vues intéressantes sur le rempart ouest (le long de l'Aude) et l'église St Gimer (XIXe s.) située tout au pied des fortifications et, au sud de la Cité, sur la basilique St Nazaire et Saint-Celse (XIIIe-XIVe s.), l'ancienne cathédrale. Cela nous permet aussi de découvrir les hourds sur le côté est, ce qui nous amène à avoir une vue sur le rempart nord et au-delà de l'Aude, dans la bastide St Louis, avec St Michel, anciennement église fortifiée (XIIIe s.) devenue cathédrale en 1803 et, encore plus loin, sur l'église St Vincent avec son clocher-tour (XVe s.).

    Redescendus au premier étage, nous passons à une partie muséographique en visitant différentes salles: retable de la Passion (église St Sernin) et calvaire de Villanière du XVe s., gisant et fontaine (abbaye de Lagrasse) du XIIIe s., stèles funéraires discoïdales du Lauragais dite improprement "cathares" (et qui ne sont pas sans rappeler les croix celtiques dont toutefois les branches dépassent de la forme circulaire), vestiges de jolies fresques du combat de chevaliers du XIIe s.(dans le donjon), sarcophage du VIe s...

    IL EST GRAND TEMPS DE PENSER REPRENDRE LA ROUTE VERS NOTRE PREMIER POINT DE CHUTE EN CATALOGNE.



    QUAND PARTIR

    Le printemps et le début de l'automne sont les meilleures périodes pour visiter Barcelone et la Catalogne.
    Pour pouvoir profiter d'un temps clément et éviter la canicule et l'affluence estivale, il faut partir entre les mois d'avril et de juin ou en septembre-octobre.

    Octobre et Novembre sont les mois les plus pluvieux.
    L'été est très chaud et la pression touristique est assez forte.

    Toutefois concernant le côté français, pendant la période de fin juillet et début août où nous avons séjourné dans une région pourtant cataloguée comme "l'une des plus ensoleillées de France" et malgré la grande sécheresse sévissant dans "les Catalognes" (les Pyrénées-Orientales étaient au régime sec, avec un déficit pluviométrique de l'ordre de 70% suite à l'hiver le moins arrosé depuis 1959), la météo ne nous a pas gâtés. Belles matinées en général mais en milieu de journée, vers 12 ou 13 heures, souvent on ne pouvait pas profiter d'un vaste panorama en raison d'une atmosphère brumeuse et de nuages masquant les sommets (on a eu bien du mal à voir le Canigou souvent distant de moins de 10 voire moins de 5 km à vol d'oiseau).

    LES TRANSPORTS DANS LE METROPOLE BARCELONAISE

    Petit aspect pratique, nous allons utiliser 4 fois les transports banlieue-métropole (donc en zone tarifaire 2) et 4 fois les transports urbains (zone 1). L'utilisation de tickets à accès multiple est avantageuse puisque par utilisation le prix est 2 à 3 fois moindre qu'au tarif du ticket à usage unique.
    Comme nous sommes 3 personnes, il nous faudra donc
    - pour la zone 2: un ticket T10z2 (10 unités) à 18,75€, validité de 1h30 + 2 tickets simples au prix unitaire de 2,70€
    - pour la zone 1: un ticket T10z1 (10 unités) à 9,45€, validité de 1h15 + 2 tickets simples au prix unitaire de 2,00€.


    Précision importante: les tickets sont valables sur les lignes de banlieue exploitées par FGC (Ferrocarrils de la Generalitat de Catalunya) mais également dans le réseau urbain (métro, bus, funiculaire) exploité par TMB (Transportes Municipales de Barcelona rebaptisés Transports Metropolitans de Barcelona).



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