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VOYAGES.... Etape
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De la Catalogne,
sur l'autre versant des Pyrénées, nous n'aurons qu'un aperçu
dans le cadre d'une vaste et éprouvante boucle automobile effectuée
en une journée, au départ du Vallespir et en remontant la vallée
de Conflent pour aboutir en Espagne à Puigcerda et pour finir la boucle
par le Col d'Ares...
De la Basse Cerdagne au Ripollés, il faut emprunter l'éprouvante route qui sur 50 km serpente à flanc de montagne avec des centaines de virages serrés et de lacets. Eprouvante par le tracé sinueux mais heureusement avec un bon revêtement, une signalisation (des virages) parfaite et souvent des doubles glissières de sécurité. Un itinéraire en corniche sans intérêt et monotone, au-dessus de la vallée du Riu Rigat, avec sur l'autre versant les croupes molles de (vers les 2000 m.) aux sommets jaunis et aux pentes boisées. Aucun village sur ce bout d'itinéraires et peu de circulation... On le comprend!
Route plus tranquille après Ribes-de-Freser. Traversée du lieu-dit Colonia Molinou puis on passe près du village de Campdevanol.
Enfin, nous voici à Ripoll (prononcer [ri-poye]). Avec 10 000
habitants, c'est une ville importante dans cette région de montagne, la
plus importante de la comarque ("pays") de Ripollés.
Nous
allons visiter le Monastir de Santa Maria de Ripoll (tarif: 3€), monastère
bénédictin situé Plaza de l'Abat Oliba.
Le monastère
fut fondé par le comte de Barcelone et de Gérone, Wilgred ou Guifred
le Velu (Guifré el Pilós, en catalan) en 880 après
qu'il eut en partie chassé les Sarrasins de la région (c'est pourtant
un Sarrasin que le tuera au combat en 897). Il a également fondé
le monastère de Sant Joan de les Abadesses.
Très tôt,
ce monastère devint l'un des centres culturels les plus importants du Haut
Moyen Âge. Un édifice à trois nefs a été réalisé
entre le XIIe et le XVIe s. puisque sa voûte s'effondra en 1428. Tout
l'édifice a été reconstruit au XIXe s. suite à
l'incendie qui le ravagea en 1835.
On peut néanmoins en admirer
le magnifique portail
du milieu du XIIe s. couvert de sculptures évoquant l'histoire biblique.
Sur les panneaux entourant le portail proprement dit, on trouve l'évocation
de l'Apocalypse, l'Exode, les Rois... tandis que les montants du portail nous
amènent aux apôtres Pierre et Paul.
L'intérieur est constitué
de cinq nefs et d'un transept à six absides placé au niveau de l'abside
centrale. On peut y voir au fond du transept gauche la tombe de Wilfred le Velu
mort en 897 et, à l'opposé, dans le transept droit, celle de Raymond
Berenger III mort en 1131.
Au bas de la nef, une grande dalle servant
de pierre tombale est ornée d'un gisant représentant l'évêque
Josep Morgades y Gill mort en 1901, personnage qui contribua beaucoup à
la restauration de l'église.
Le cloître a étage
a été réalisé sur plusieurs siècles, tout comme
l'église. La partie la plus ancienne (XIIe s.) est accolée
à l'église. Elle compte treize arcades soutenues par des colonnes
doubles surmontées de chapiteaux corinthiens avec des représentations
animales. Les autres galeries sont du XIVe s. et donc marquées par
le style gothique.
Environ
8 km après Ripoll, en direction de la France (par le Col d'Ares),
nous arrivons à Sant Joan de les Abadesses, petite ville de 3500
habitants.
Rapide coup d'oeil en passant à l'église Sant Pol,
un édifice du XIIe s. en partie ruiné dont il subsiste l'abside
surmontée d'un clocher et la façade, à l'autre extrémité,
avec un portail à deux archivoltes dont le tympan sculpté, représentant
le Christ en Majesté, les apôtres Pierre et Paul, et deux anges a
été enlevé après la fissuration du linteau le supportant.
Nous passons également (sans avoir le temps de visiter, d'ailleurs
l'horaire est trop tardif) près du Monastère de Sant Joan de les
Abadesses, joyau du roman catalan, également fondé par Guilfred
Ier au IXe siècle et agrandi au XIIe siècle (superbe chevet).
Poursuivant
notre chemin, nous passons par les localités de Sant Pau de Sagurie et
par Camprodon (église romane St Pierre) puis c'est Mollo. Le col n'est
plus loin et de l'autre côté nous regagnons notre base à Prats-de-Mollo...
Alt Empordà (Haut Emporda): région de Cadaquès (El Gironès)
Peu après le passage du Perthus, à partir de La Jonquera, nous allons trouver les traces du gigantesque incendie qui, quelques jours plus tôt (du 22 au 26 juillet), a ravagé 15 000 hectares de ce côté-ci de la Catalogne, du Perthus à Figuères vers le sud et jusqu'au rivage de Portbou à l'est, soit sur un quart de cercle de près de 25 km de rayon, bloquant le trafic sur l'autoroute transfrontalière, trafic qui un moment a été détourné pour partie soit vers l'Andorre soit par la route côtière étroite et sinueuse passant par le Cap Cerbère et Portbou où trois Français ont péri... Le sinistre favorisé par une sécheresse extrême, pas connue depuis 70 ans, avec un pluviométrique de l'ordre de 70% suite à l'hiver le moins arrosé depuis 1959, a sévi pendant 5 jours et mobilisé quelque 1500 pompiers et 25 avions Canadair, bombardiers d'eau, et hélicoptères qui sont intervenus en terrain difficile. Heureusement l'eau du lac artificiel de Panta de Boadella a pu être mise à profit.
Paysage
de désolation alentour avec des arbres complètement calcinés
et d'autres au tronc noirci et au feuillage devenu marron. Parfois des constructions
isolées qui ont été cernées par les flammes...
Par endroit la végétation du terre-plein central de l'autoroute
A17 a été dévorée par les flammes, lesquelles ont
aussi fait fondre les panneaux de signalisation.
Nous quittons l'autoroute
au niveau de Figuères (Figueras en castillan), en zappant l'extravagant
et surréaliste teatre-museu Dali, pour nous diriger vers l'est.
Ce
pays (comarca en catalan) de l'Alt Empordà a pour
chef-lieu Figueres.
Nous allons avoir un petit aperçu de la partie rocheuse du nord de la Costa Brava, avec la péninsule formée par le massif du cap de Creus au pied duquel s'est installé de Cadaquès.
Parcours touristique avec circulation chargée à travers un paysage de collines couvertes d'une végétation méditerranéenne, de quelques vignes et oliveraies.
Vers
le nord, on peut apercevoir La Selva de Mar. La route débouche au-dessus
de Cadaquès.
Joli panorama qui rappelle celui des ports de
la Côte Vermeille en Roussillon. Cadaquès est un ancien port de pêche
situé au pied de son église baroque Santa Maria. Salvator Dali qui
venait parfois dans sa maison non loin de Cadaquès (à Port Lligat)
a contribué à la notoriété de la station balnéaire.
Des peintres célèbres y ont séjourné tout comme des
artistes du show-business actuellement.
Retour
en passant près de la station balnéaire nichée dans la Baie
de Roses (Bahia de Rosas en catalan) considérée comme
l'une des plus belle du monde. De somptueuses villas blanches grimpent à
l'assaut des coteaux ("Super Rosas") faisant oublier le passé
de port antique puis médiéval.
Nous visitons la ville de Castelló d'Empúries (12 000 habitants). Des origines romaines probables et une première mention du village de Castelló en l'an 879 et en 1007 il est fait mention de l'existence de l'église de Santa Maria de Castelló. Au IXe s. la ville a été élevée au rang de capitale du comté d'Ampurdán transférée ici depuis sa voisine Sant Marti d'Empúries.
Nous commençons par le joli lavoir du XIXe s. situé à l'entrée du village et construit avec des colonnes toscanes (XVIe-XVIIe s.) de l'ancien cloître St François (fondé au XIIIe s.) aujourd'hui disparu.
Nous passons devant l'ancienne synagogue (XVIIIe s. sur des vestiges
médiévaux), la Casa Sanllehi dans l'ancien quartier juif
"El call" ou "Barri jueu". En effet, une importante
communauté juive (300 personnes) était implantée dans cette
ville au XIIIe s. mais elle fut expulsée suite au décret d'expulsion
des juifs, dit décret de l'Alhambra, de 1492 pris par les Rois Catholiques
Ferdinand et Isabelle.
En ville, au sud de la basilique, le couvent
Santa Clara des soeurs clarisses n'est plus occupé par
des religieuses (elles ont quitté la ville en 1973). Il date des XVIIe-XVIIIe
siècles.
Jolies demeures: la Casa Joan de la Coloma
des XVIe.XVIIe s., le Palau Macelli du XVIIe s., avec
un superbe patio et un escalier conduisant à l'étage, héberge
un hôtel-restaurant.
Nous visitons la basilique de Santa
Maria de la Candelera (Ste Marie-de-la Lumière) qui date des
XIIIe-XVe s., époque où les comtes d'Ampurdan tenaient tête
à leur suzerains, les comtes de Barcelone.
De style gothique catalan,
l'édifice que l'on peut considérer comme une cathédrale a
remplacé l'ancien édifice roman du XIe s. (seuls subsistent
les fonts baptismaux). Une tour-clocher de style roman lombard tardif de 36 m.
de haut se dresse sur la gauche de la façade qui est ornée d'un
portail gothique monumental du XVe s. à six archivoltes. Les piédroits
de l'ébrasement sont ornés de sculptures des douze apôtres
se tenant sous des dais tandis que le tympan représente lAdoration
des Rois Mages avec la Vierge à l'Enfant. Le haut de la façade est
percé d'une grande rosace gothique. Ce portail serait dû à
Pere Sant Joan à moins que ce soit à larchitecte et sculpteur
picard Pierre de Saint Jean (Pere de Santjoan). Il est difficile de mettre un
nom sur les statues (peut-être un St Jean, au fond sur le côté
droit). Qui est ce personnage coiffé d'un chapeau, le deuxième au
fond sur la gauche (St Jacques en raison de la forme de coquille gravée
sur le socle...)? La structure de l'édifice est contrebalancée par
de grands et lourds contreforts couronnés par des gargouilles.
L'intérieur
comporte trois nefs et deux chapelles latérales, celle de la Puríssima
Sang et celle de la Verge dels Dolors, ont été ajoutées
aux XVIIe-XVIIIe s.
Outre les deux sarcophages de la famille du comté
dEmpúries du XIVe siècle, il faut s'intéresser au magnifique
retable en albâtre du XVe siècle, de style gothique flamboyant Renaissance
réalisé par Vicenç Borràs. C'est l'une des sculptures
gothiques bourguignonnes des plus importantes de Catalogne, monument imposant
avec une hauteur de 6,5 mètres. Dans la partie inférieure on peut
voir dix anges. La partie supérieure avec
ses pinacles coniques représente la Passion de Jésus, surmontée
d'une Vierge de la Candelara tenant l'Enfant Jésus dans ses bras.
Très tôt un comptoir antique gréco-romain fut établi non loin de l'actuel territoire de la commune de L'Escala, près de Gérone. Le site n'a commencé d'être fouillé qu'à partir du milieu du XIXe s. et pour l'essentiel depuis 1908.
Les
peuplades habitaient la région depuis l'Age du Bronze (IXe s. av.
J-C) et jusqu'à l'Age du Fer au VIe s. av. J-C. Elles entretenaient
des relations commerciales avec les Etrusques, les Phéniciens et les Grecs.
Une première cité fut fondée en 580 av. J-C par les Phocéens
(de Phocée, cité grecque de la Mer Egée où se trouve
maintenant Izmir, en Turquie à moins qu'il s'agisse de Phocéens
précédemment installés à Marseille). Le village de
Sant Martí d'Empúries est édifié sur l'emplacement
de ce premier établissement, Palaiàpolis ou Paléopolis
("La vieille ville").
Quelques décennies plus tard, sur un site voisin, Néapolis ou Néopolis, "la ville nouvelle" entourée d'une enceinte voit le jour sur le rivage où un port est établi. Cette cité fut baptisée Emporion, nom grec signifiant "entrepôt", "marché", d'où le nom moderne d'Empúries (Ampurias, en espagnol).
Plus
tard, aux IIIe et IIe siècle av. J-C, Emporion s'allie aux Romains dans
leur guerre contre le carthaginois Hannibal lors de la Seconde Guerre Punique.
Au Ier s. av. J-C, la ville fut purement et simplement partie de l'Empire.
Une nouvelle ville romaine fut établie sur le large plateau qui domine
le port et les quartiers grecs et connut une ère de prospérité
aux Ier et IIe siècles de notre ère avant d'être ravagée
à la fin du IIIe siècle par une invasion wisigothique venue du nord.
L'évêché établi par la suite fut balayé par
l'invasion arabe au VIIIe s. Conquise par les Francs, elle devint capitale
d'un comté jusqu'au XIe s., époque à laquelle le comte
déplaça sa capitale à Castello.
Nous pénétrons dans la ville grecque par la porte de l'enceinte grecque, avec ses tours et murailles en grand appareil. Nous parcourons le dédale des ruelles et l'on peut voir l'agora et les traces de temples (Asclepios et aux divinités d'origine égyptiennes Isis et Zeus Sérapis). Le sous-sol recèle des vestiges de filtres (tuyaux en terre cuite), de citernes et de tout-à-l'égout. Parmi ces vestiges, les archéologues ont pu identifier un atelier de salaisons, une maison à péristyle, dans une autre des restes des mosaïques constituées de pavages en galets avec l'inscription grecque HDUKOITOS ou plus exactement HΔYKOIΤOΣ ("Il est bon d'être couché")!
Entre
les sites grec et romain, passage au musée archéologique.
On peut y admirer des "cratères" (grands vases)
à figures rouges du IVe siècle av. J.-C., par exemple une ménade
(femme possédée et ivre accompagnant Dyonisos) poursuivie par un
satyre...
Le
musée présente une copie d'une grande statue attribuée
à Esculape (Asclepios, dieu de la médecine, fils d'Apollon,
particulièrement vénéré dans son temple d'Epidaure,
en Grèce), découverte en 1909 (l'original est au musée archéologique
de Barcelone). C'est le seul exemple de sculpture grecque d'époque hellénistique
(IIe siècle av. J.-C.) de la péninsule Ibérique et la plus
grande statue grecque découverte à l'ouest de la Grèce.
On
y voit également d'autres objets de grande valeur artistique comme Vénus,
Aphrodite, Apollon ou Zeus.
De
la ville romaine beaucoup plus vaste (22 ha), seul un cinquième
est fouillé. On peut en voir les vestiges du rempart méridional
percé d'une porte avec une sculpture phallique, symbole de pouvoir et de
prospérité (bien visible sur une pierre de taille de la quatriième
rangée à partir du bas, du côté droit de la porte).
Autres vestiges à voir: les fondations de l'amphithéâtre,
du forum (avec un portique d'ordre ionique partiellement reconstitué),
des thermes et de villas ou domus. On a retrouvé également
l'emplacement d'un temple dédié à Jupiter, Junon et Minerve
et d'un autre dédié à l'Empereur Auguste.
Les rues sont
rectilignes et orthogonales (cardo et decumanus). Ce qui est particulièrement
remarquable, ce sont les mosaïques de marbre à motifs géométriques
plus ou moins complexes (swastikas entre autres).
Baix Empordà (Bas Emporda), les villages typiques de l'arrière-pays de la Costa Brava
Ce pays a pour
chef-lieu La Bisbal d'Empordà, au sud.
Après
de gros embouteillages dus à l'afflux vers les plages entre Palafrugell
et L'Estartit nous passons enfin au pied de la colline où est érigé
le Castell de Montgri (le château de Montgri) que nous apercevions
depuis un bon moment. Cette imposante forteresse à plan carré date
des XIIIe-XIVe s.
Nous nous dirigeons vers l'arrière-pays,
entre la côte et Gérone. Arrivés dans le secteur du Riu
Ter, nous traversons une plaine de grande culture où la moisson du
blé a été effectuée et où l'on peut voir de
grandes parcelles occupées par du maïs et des cultures plus exotiques
telles que du sorgho et, dans les parties irriguées, du riz.
Nous enfonçant
vers le sud, nous passons près des petits villages d'Ultramort (200 habitants,
une petite bourgade autour de son église romane Santa Eulàlia
à tour carrée des XIIe-XIIIe s. qui a succédé
à un édifice du IXe) et de Parlavà (350 habitants, village
dominé par l'église romane Sant Feliu des XIIe-XIIIe s.,
fortifiée au XIVe et agrandie au cours des deux siècles suivants).
Nous poursuivons
vers Ullastret, intéressé par l'important site archéologique
du Puig de Sant Andreu (colline St André) où ont été
mis à jor les vestiges d'un village ibérique du VIe s. av.
J-C et occupé jusqu'au IIe s. av. J-C. Dommage pour nous: site fermé
au public car nous nous y présentons un lundi! Ce site se trouve à
quelque distance du village de 350 habitants groupés autour de son église
romane Sant Pere du IXe s, à clocher-pignon.
Nous entreprenons un détour qui va nous conduire dans le "Triangle d'or" que représentent trois villages médiévaux voisins: Peratallada, Palau-Sator et Pals.
Peratallada ("Pierre Taillée?)
Un charmant petit village (200 âmes).
Peratallada conserve son aspect féodal, avec des rues étroites
et tortueuses, les vestiges du château du XIe s. (devenu hôtel
de luxe) avec sa tour fortifiée et son donjon, son mur d'enceinte et son
église.
L'enceinte
remonte aux XII-XIIIe s., mais la partie supérieure a subi une réfection
aux XVIe et XVIIIe s. Elle comporte, outre la porte, trois tours carrées.
La ville est construite directement sur le rocher et les rues portent la trace
du passage des roues ferrées des charrettes qui ont creusé des ornières
dans le sol. A voir, la Plaça de les Voltes, dotée dun
petit portique et bordée de maisons anciennes.
Face
à la Porte de la Vierge, au nord du village, porte défendue par
un fossé taillé dans la roche, se dresse la façade-clocher
de l'église paroissiale Sant Esteve (St Etienne) de
style roman tardif (XIIe-XIIIe s.) avec son cimetière.
Palau-Sator a une origine romaine comme en témoignent des découvertes archéologiques. Un document de 878 mentionne le lieu sous le nom de Palatii Murorum ("Murs du Palais").
Ce
petit village (300 habitants environ) conserve une atmosphère médiévale
dans ses rues, ses vestiges de murailles et sa Tour de l'Horloge (Torre
de les Hores) qui sert de porte de ville.
Du centre ancien, on peut admirer
ses maisons anciennes (arcs en anse de panier faits de plusieurs rangs de briques)
et sa fontaine couverte en cul-de-four, sur une place au pied des remparts
et d'une tour en ruine. Dans le village, on peut voir des sortes de réverbères
ou d'étranges "becs de gaz" en ferronnerie. A quoi servait donc
ces grils suspendus sur lesquels on plaçait des bûches?
Son château a été construit aux Xe-XIe s.
L'église
paroissiale Sant Pere (Saint-Pierre) date des XIIe-XIIIe s. Au
centre du village, cette église est un bel exemple du style roman de l'Ampurdan,
avec son plan basilical et sa très belle décoration lombarde.
Autre église ancienne, Sant Feliu, du XVIe siècle,
donc de style gothique tardif, avec une seule nef voûtée et une abside
polygonale.
Enfin l'église de Sant Julia de Boada est
une église mozarabe (mélange de styles wisigoth et arabe), une des
plus anciennes dans cette région, comme en témoigne un document
de 934.
Pals
est une petite ville de 2500 habitants. Son nom proviendrait du latin Palus,
signifiant "lieu humide". Toutefois on n'a pas retrouvé de vestiges
romains.
Selon
d'anciens documents, Pals disposait sur la côte d'un important port par
la pêche à la sardine et au bar.
Des tombes creusées à même la roche ont été découvertes au siècle dernier. Elles ont été réalisées entre l'époque wisigothique (VIe-VIIIe s.) et l'An Mil. On peut en voir sur la Carrer Major (Grand'Rue) devant la Ca la Pruna, sur la Placeta et près de la Tour de l'Horloge
Au
IXe s., le château primitif était désigné dans
un acte du roi Eudes Ier de France sous le nom de "Castellarum Montis
Aspero", que l'on peut traduire par Château du Mont-Aspre.
Au XIIIe s.,
la petite cité autour de son église, de son château et de
son marché commence à s'étendre. La menace que fait planer
les conflits entre le compte d'Empuries et le roi de Catalogne conduit à
l'entourer de murailles pour se défendre. Plus tard, elles servirent
à protéger la cité contre les incursions barbaresques venant
d'Afrique du nord au XVe s. Cette enceinte comporte quatre tours carrées
qui datent du IVe siècle: Tour Ramonet, Tour de Rom, Tour de Xinel-lo et
Tour de l'Hôpital.
Entre les années 1380 et 1482 plusieurs
révoltes paysannes éclatent appelées Remences (contre
le système du servage). Elles culminent lors de la guerre civile
catalane (1462-1472) opposant le roi Jean II et le gouvernement (Generalitat)
qui voulait le destituer.
En raison de ce conflit, le château
a été gravement endommagé. Il en reste la tour romane circulaire
construite entre le XIe et XIIIe siècles et connue sous le nom de Torre
de les Hores (Tour de l'Horloge). C'est la tour principale de la ville
et la mieux conservée, vestige du château du XIIe-XIIIe s.,
construite à l'emplacement d'une tour plus ancienne remontant au IXe s.
Elle échappa donc à la destruction lors des révoltes et de
la guerre civile. La grosse cloche du tout début du XVIIIe s. sonne
les heures tandis que la petite qui sonne les quarts date du XVIe s.
Le monarque victorieux autorisa la réutilisation des pierres pour reconstruire
l'église de Sant Pere (Saint-Pierre) également endommagée
ainsi que les murs de la ville.
En l'an 1501, sous le règne de Ferdinand,
la cité est organisée comme une municipalité indépendante
avec les privilèges et le pouvoir de lever des taxes.
Il est fait mention d'une première église Sant Pere
dès le milieu du IXe s. Des vestiges subsistent à gauche de
la façade occidentale de l'église actuelle.
Le chevet et la nef centrale datent du XVe s., la porte occidentale du XVIIe s.
et le clocher du XVIIIe s.
Dans
le quartier gothique de la ville aux rues pavées, on ne se lasse
pas d'admirer porches et porte avec des arcs en plein cintre, des façades
avec fenêtres en ogive et leurs balcons de pierre. Dans ce village, on retrouve
comme à Palau-Sator, le système des étranges "becs de gaz-grils
" en ferronnerie...
Le panorama du mirador Josep Pla
permet de voir jusqu'à la mer sur laquelle se détachent des
îlots pointus, comme une sorte de "mini baie d'Halong".
Nous terminons cette partie du voyage par le petit village de Vulpellac (environ 300 habitants) dont il fut fait mention dès le IXe s. mais qui s'est surtout développé aux XIIIe et XIVe siècles.
De son enceinte subsistent quelque parties et en particulier la base d'une tour circulaire et une tour carrée datant des XIIIe-XIVe s., tout comme le château.
Aux XVe-XVIe s., le château fut profondément remanié pour en faire un palais de style gothico-renaissance. C'est un bâtiment de deux étages, voisin de l'église, avec une petite cour trapézoïdale centrale. La tour occidentale du XIVe siècle, construite à la place d'une tour plus ancienne, est dotée d'ouvertures rectangulaires avec quelques meurtrières et des créneaux gothiques.
L'église
est située à côté du château car c'était
son ancienne chapelle. Le bâtiment actuel date du XVIe siècle et
a été construit dans le style gothique tardif, probablement au moment
de la rénovation du château, à l'emplacement d'un édifice
roman dont il subsiste peu de traces.
L'église Sant Julià i
Santa Basilissa des XIVe-XVIe s. comporte une seule nef avec des contreforts
et une abside polygonale. La façade principale est orientée vers
l'ouest et le portail est de forme ogivale avec un tympan sans décoration.
Les seuls éléments décoratifs de ce portail sont la base
des trois archivoltes des décors végétaux et des têtes
humaines.
La ville conserve quelques maisons anciennes, datées entre les XVIe et XVIIIe siècles.
La ville est nommée Gerona en espagnol et Gérone en français... Elle compte environ 100 000 habitants. C'est une jolie ville située au confluent des rivières Onyar, Guell, Galligants et Ter, dont le centre est traversé par le Riu Onyar.
Avant l'installation des colonies et comptoirs grecs et romain, toute la région
s'étendant du Languedoc à Alicante (au sud de Valence) était
peuplée par des peuplades Ibères, également installé
dans l'intérieur à partir des vallées fluviales.
La
cité était en relation avec le port d'Emporiæ (Empuries)
première colonie romaine péninsulaire dans la région.
En 416 les Wisigoths, migrèrent en Espagne où ils furent envoyés
par Rome pour combattre d'autres Barbares. En 711 leur royaume (avec Tolède
pour capitale) fut détruit par les Arabes. Gérone fut délivrée
par l'armée de Charlemagne en 785 qui y établit l'un des quatorze
comtés de Catalogne mais les Maures de Abd al-Malik ne furent définitivement
chassés de la région qu'en 1015. Comme Figueres, Girona se trouve
sur le chemin de St Jacques de Compostelles, venant du sud de la France et
passant par le Perthus ou par Portbou. Ce chemin ibérique est classé
au patrimoine mondial de lUNESCO
depuis 1993 (les chemins
situés en France le sont depuis 1998).
La
papauté organisa en 1284 une guerre baptisée "Croisade d'Aragon"
pour s'opposer aux conquêtes de Pierre III d'Aragon en Sicile. Elle
lui retira la couronne d'Aragon, pour la remettre au roi de France, Philippe III.
Au conflit franco-aragonais se greffa un conflit familial dans la maison de Barcelone,
puisque le roi de Majorque Jacques II, frère de Pierre III, s'allia
à Philippe III. En
1285, Philippe III s'empara de Gérone après en avoir fait le
siège. Mais à l'issue d'un conflit qui tourna au désavantage
des Français décimés par la maladie, Philippe III mourut
peu après à Perpignan. Si
le conflit eut peu de conséquences pour le royaume de France, il en eut
beaucoup pour le royaume de Majorque puisque le royaume des Baléares fut
confisqué par l'Aragon.
Gérone
revit les Français plusieurs fois sous ses murs, notamment en 1653 et 1694
et lorsque Napoléon s'empara de la ville en 1809.
Ajourd'hui Gérone est l'une des grandes villes d'Espagne où le revenu par habitant est le plus élevé. Son économie repose sur le commerce et sur des industries agro-alimentaires.
Nous
gagnons le centre ville ancien après avoir longé les quais du Riu
Onyar, depuis l'Office de Tourisme.
Les
vieux quartiers
Le
Barri Vell (Vieux quartier) correspond à la vieille ville de Gérone,
délimitée par les murailles médiévales et les bastions
de l'époque moderne. Avant 1895 et la démolition (partielle) des
remparts, la ville s'y cantonnait.
Les premiers remparts (les muralles
en catalan) entourant le Barri Vell, construits à l'époque
romaine, au IIer siècle avant J-C, ont été entièrement
reconstruit auXIIIe s. sous le règne de Pierre III. Au XIXe s.
une partie de ces remparts a cédé la place aux jolies maisons aux
teintes pastel.
De ses fortifications, on peut voir le puissant Portal
de Sobreportes, une porte encadrée de deux tours, construite à
la place de la porte nord de l'ancienne Gerunda romaine, au-dessus de Cardo Maximus.
Elle est située sur le côté nord de la Place de la Cathédrale,
à l'extrémité de la Carrrer Forsa. C'est là
que se trouvait le quartier juif où vivaient les Juifs jusqu'au
décret d'expulsion des Juifs d'Espagne de 1492, le Call Jueu,
un enchevêtrement de rues médiévales communiquant par des
porches.
La
cathédrale Santa Maria
Au
cur du quartier juif, à côté du Palais de Justice et
de la Cathédrale se trouve la Pia Almoina (Aumône),
un organisme de bienfaisance qui fondée en 1228.Des transformations furent
effectuées aux XIVe et XVIIIe s. La partie supérieure de ce
haut édifice est occupée par une galerie percée d'arcades
sur l'extérieur.
Le bâtiment accueille l'Ordre des Architectes
de Catalogne.
La
cathédrale Santa Maria s'élève à l'emplacement
du temple romain de la ville. Le site fut par la suite occupé par une église
wisigothique puis par les Maures qui l'utilisèrent comme mosquée.
Entre le Xe siècle et XIe siècle un édifice roman ainsi que
le cloître lui succédèrent.
Un magnifique et imposant
escalier de 86 marches (ou 90?) construit entre les années 1686 et 1699
conduit au pied de la façade baroque.
L'édifice actuel comporte
à la fois des éléments d'architecture romane, gothique et
baroque. Sa nef unique fut édifiée au XVe s. C'est la nef gothique
à la plus large portée du monde (23 m.) après celle
de la basilique Saint-Pierre de Rome. Elle vint compléter le choeur, le
déambulatoire et les chapelles du XIVe s. Derrière le retable
du maître-autel recouvert en argent doré se trouve un trône
dit de Charlemagne.
Dans le Trésor-Musée capitulaire (qui jouxte la cathédrale et le cloître), on peut admirer des objets de valeur accumulés par le Chapitre de la cathédrale parmi lesquels un fac-similé de la célèbre tapisserie (en fait il s'agit d'une broderie) de la Création (datant d'environ 1100) avec au centre un Christ en Majesté, une Vierge du XIIe s., des manuscrits enluminés, des coffrets mozarabes...
Le cloître roman (XIe s.) présente d'intéressants chapiteaux et il est surmonté par une tour, vestige de l'ancienne cathédrale romane. Les galeries sont soutenues par des colonnes dédoublées.
Les
"Bains arabes" et la chapelle Sant Pere de Galligants
Près
de là, du parvis de la cathédrale, on domine les Bains Arabes
(Banys àrabs en catalan) qui se découpent sur la perspective
de la flèche de l'église Sant Feliu.
En fait ils n'ont pas été
construits par les musulmans. L'édifice, de style roman, fut construit
en 1194 s'est inspiré des thermes et bains publics romains et a été
décoré d'éléments d'inspiration orientale, comme la
coupole à plan hexagonal percée de fenêtres romanes laissant
passer la lumière du jour. En 1671, ces bains furent mis à la disposition
du couvent des Capucins qui les utilisèrent comme local pour la cuisine.
Plus au nord-est, près de la chapelle romane Sant Nicolau
du XIIe s. avec sa coupole-lanterne octogonale et son abside tréflée
se dresse le portail du monastère Sant Pere (Saint
Pierre) de Galligants.
L'église fortifiée de l'abbaye
bénédictine de Sant Pere de Galligants est une des constructions
les plus réussies ayant survécu, du passé roman de Gérone.
Commencée en 992, la nef actuelle date de 1130, de même que le clocher
octogonal de style lombard percé de deux rangées de fenêtres
superposées.
L'éfifice accueille le
Musée d'archéologie de Catalogne.
En
revenant vers l'ouest, en direction de la rivière, nous arrivons à
l'église Sant Feliu (St Félix) est une église
collégiale construite hors les murs (non loin de la rivière) au
XIIe siècle, sur la tombe des martyrs Saint Félix l'Africain et
de Saint Narcisse. Son unique et spectaculaire clocher carré gothique flamboyant
date du XIVe s. (en retrait de la façade) tandis que la façade
baroque est plus récente puisque remontant au XVIIIe. Le clocher à
pinacles surmonté d'une flèche tronquée par la foudre en
1883
À
côté de l'édifice se dresse la copie de la célèbre
Lleona (lionne), un des symboles de la ville. Cette statue médiévale
représente une lionne grimpant à l'assaut d'une colonne. La tradition
veut que tout bon Gironais partant en voyage ou tout voyageur de passage se doit
de baiser son derrière pour que la chance lui sourit.
Pourquoi
un petit développement sur cette petite ville?
Le hasard ou plutôt
le fruit d'une recherche sur Internet, intégrant la commodité résultant
de sa proximité par rapport à Barcelone et au monastère de
Montserrat, la facilité d'accès et d'utilisation des transports
en commun et enfin la possibilité d'y trouver un hôtel à un
prix raisonnable... Et, ce qui ne gâche rien, une ville agréable
et non dénuée de monuments intéressants.
Cette
charmante ville de la banlieue barcelonnaise tire son nom de celui de son ancien
monastère bénédictin dédié à Saint
Cucufa.
Autour du IVe siècle à l'endroit où se trouve aujourd'hui le monastère de Sant Cugat, existait un fort romain, le Castrum Octavianum. Il défendait l'intersection entre la Via Augusta qui allait des Pyrénées à Cadix (soit 1500 km !) qui prolongeait la Via Domitia du nord des Pyrénées (allant de Beaucaire, près d'Arles, au Perthus) et la voie reliant Egara (Terrassa) à Barcino (Barcelone).
L'église
wisigothe à plan carré du Ve s. fut détruite par les
musulmans en 717 et la région subit des raids mauresques au IXe s.
Le monastère bénédictin fut reconstruit au même emplacement,
sur les lieux du martyre de l'évêque de Barcelone Saint Cucufa
(Cucuphas ou Cucufat), sous Dioclétien en l'an 303 (ou 313?),
d'où dérive le nom de Sant Cugat.
Pillée par le sarrasin
Mansur (ou Almanzor), l'abbaye de Sant Cugat a été
détruite en 985 et reconstruite à nouveau, plus grande, pour héberger
une trentaine de moines.
C'était le plus important monastère
et l'un des plus influents du comté de Barcelone pendant les Moyen-Age
et il a beaucoup contribué au repeuplement et la colonisation de la terre
en Catalogne.
Par ailleurs, un noyau de peuplement s'était établi
autour de l'église paroissiale de Saint-Pierre (Place du Vieux Marché),
un petit bâtiment pré-roman avec trois absides, avec des autels dédiés
à Saint-Pierre Saint-Paul et Saint-Jean.
Le
XIIIe siècle marque l'apogée de l'expansion du monastère.
A cette époque, on a construit le cloître et on a reconstruit une partie de l'église romane (travaux achevés en 1337) en adoptant le nouveau style de l'époque, le gothique.
Lors de la guerre civile catalane (1462-1472) opposant le roi Jean II d'Aragon à son conseil et aux paysans révoltés des Remences, le monastère prit parti contre le roi. Son armée s'en empara et mit fin à son autonomie.
A
la fin du XVIIIe s., Sant Cugat, à l'écart des grandes voies
de communication d'alors, était une bourgade rurale d'un millier d'habitants
assez pauvres vivant de l'agriculture et du tissage à domicile.
Au
XIXe s., la viticulture a connu un grand développement puisqu'en 1860,
elle représentait 73% des terres cultivées mais arrive le phylloxéra
en 1887. Parallèlement les deux ateliers de tissage de coton qui avaient
occupé une centaine d'ouvriers ferment...
Au
début du XXe siècle, l'arrivée des chemins de fer en Catalogne
(en 1917) a fait perdre son caractère rural à la localité
et contribué à son développement. Jusqu'à la Seconde
Guerre mondiale, le secteur textile (filature, tissage, teinture) a pris à
nouveau une grande importance tant dans plusieurs usines que dans de petits ateliers
familiaux.
Avec le développement de la construction et profitant de
son sol argileux, dans les années 1920, des entreprises apparaissent dans
le secteur des céramiques pour le bâtiment. Une demi-douzaine d'entreprises
occupe alors une bonne centaine d'ouvriers. La plus importante étant la
Ceràmica del XANDRI fondée en 1926 et la seconde, créée
dès le milieu du XIXes., était la Gran Terrisseria ARPI, Fabrica
de Productes Ceramics (Grande Poterie ARPI, Fabrique de Produits en Céramique)
et qui a duré jusqu'à ce que la Guerre Civile éclate en 1936.
Nous allons bientôt reparler de cette dernière...
Aujourd'hui,
c'est une ville de 85 000
habitants, avec une population appartenant largement à la classe moyenne
supérieure. Donc commune plutôt résidentielle bien qu'accueillant
de grandes entreprises comme la télévision espagnole. Elle profite
de la proximité des noeuds autoroutiers au nord-ouest de Barcelone favorable
pour installer des zones industrielles, certes pas comparable aux grandes zones
industrielles des villes voisines Ruby, Sabadell et Terrassa.
La ville est
dotée d'établissements d'enseignement supérieur dont l'Université
Internationale de Catalogne.
C'est
dans cette ville que nous allons dormir pendant deux nuits (156€ en chambre
triple) à l'Hoteles H2, profitant de la proximité de Montserrat
et de Barcelone. De la fenêtre de notre chambre, superbe vue en direction
de la montagne de Montserrat distante d'une bonne vingtaine de kilomètres....
D'ici la capitale catalane est accessible de façon très pratique
par les trains FGC (Ferrocarrils de la Generalitat de Catalunya) qui mettent
Sant Cugat à moins de 30 minutes du centre de Barcelone. Nous logions à
3 minutes à pied de la gare de Volpelerres desservie par les lignes S2
et S55, ce qui limite l'attente de train de 5 à 15 minutes (en fonction
du moment de la journée).
...et
une petite visite méritée
L'église
abbatiale qui se dresse devant nous est précédée d'un mur
crénelé complété par une tour hexagonale.
Au-delà,
se dresse l'imposante façade crénelée renforcée de
contreforts du XIIIe s., avec son immense rosace posée au-dessus d'un
portail gothique tout en profondeur avec une dizaine de voussures et d'archivoltes
simples (colonnettes). Au-dessus émerge dans l'axe la tour-lanterne du
dôme octogonal (XIIIe s.) placé à la croisée du
transept et surmonté d'une petite tour carrée à deux étages.
Déporté sur le côté droit, s'élance le clocher
roman à base carrée de l'édifice du XIe s. auquel fut
ajouté ultérieurement un lanternon.
Les trois absides construites
entre les XIIe et XIVe siècles sont fondées sur des vestiges de
la forteresse romaine.
L'édifice est un bâtiment de 52
mètres de long et 23 de large, possédant trois nefs voûtées
et dont la nef principale est éclairée par une grande rosace de
8,2 mètres de diamètre. On peut y voir un beau retable gothique
de la Toussaint (1375). En 1350, le roi Pierre III d'Aragon a renforcé
les fortifications du monastère en ajoutant quelques tours de défense.
Quant
à son impressionnant cloître, l'un des plus grands cloîtres
romans de Catalogne. C'est une parfaite illustration de l'art roman catalan au
XIIe siècle. Il se présente sous forme d'un carré de 30 m
de coté dont les arcs sont soutenus par 72 paires de colonnes. Le second
étage de style Renaissance a été ajouté au XIVe s.
Près de là se dresse le Palau Abacial (Palais Abbatial)
construit à la même époque et destiné à servir
de résidence aux abbés qui cessent de vivre dans une cellule du
cloître avec les autres moines.
Dans
le jardin du monastère on peut voir une statue érigée en
mémoire de l'artiste Francesc Cabanas Alibau (1909-1985), peintre et écrivain
d'origine barcelonaise mais qui passa la majeure partie de son existence
à Sant Cugat.
Belle vue d'ensemble depuis la vaste esplanade dégagée
au sud et à l'est donnant sur le monastère entouré des fortifications
érigées au XIVe s.
Le
parcours entre le monastère et le centre est agréable dans des rues
propres où se pratique un tri sélectif méticuleux (y compris
pour les piles et batteries), rues bordées de belles boutiques, le Mercat
Municipal Pere San (un marché couvert). Jolies maisons avec des arcades
ou des façades peintes, la gare du centre...
Sur la carrer Santiago
Rusiñol, devant la Plaça Octavià, on peut voir l'étrange
maison de style néo-arabe commandée en 1919 par Justo Sanchez
en 1919. Les éléments de céramique y trouvent une large place
puisque y était installée la Gran Terrisseria ARPI, Fabrica de
Productes Ceramics (Grande Poterie ARPI, Fabrique de Produits en Céramique)
déjà évoquée. A remarquer sur la façade, sous
la petite fenêtre tout en haut de l'angle brisé, une chauve-souris
en céramique rappelant les anciens emblèmes héraldiques de
la ville de Barcelone...
Il
aurait pu être intéressant, si nous en avions eu le temps, de visiter
non loin de là les monuments de Terrassa, l'antique Egara
romaine (Municipium Flavium Egara), fondée pendant le règne
de l'empereur Vespasien (69-79 de l'ère chrétienne) qui, plus tard,
a fait place à l'ensemble monumental des églises wisigothico-romanes
de Sant Pere.
Montserrat est un massif montagneux très important et symbolique des Catalans. Situé à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone en Catalogne, ce massif isolé, visible de loin, abrite l'abbaye bénédictine de Santa Maria de Montserrat consacrée à la Vierge de Montserrat.
En approchant de la montagne, l'autoroute passe au pied des villes de Castellbell i el Vilar (il est fait mention de son château au Xe s.) et de Monistrol de Montserrat (créée au XIVe s. autour d'un pont et d'un prieuré) situés au pied de la montagne de Montserrat.
Pour
y accéder, outre l'accès routier ou autoroutier, il y a d'autres
moyens de transport: le train
à crémaillère des Ferrocarriles de la Generalitat de Catalunya
(FGC) à partir Monistrol de Montserrat et un téléphérique
à quelques kilomètres plus tôt.
Formation du site et origines du monastère
Le
nom de Montserrat nom peut se traduire par "montagne" (mont
en catalan) "en dent de scie" ou "sciée" (serrat
en catalan) en raison des rochers ruiniformes qui dominent la montagne.
De la vallée, on peut admirer leur étrange silhouette qui se
découpe dans le ciel.
Parlons un peu en termes de géologie et de géomorphologie de
ce site remarquable .
C'est un massif d'environ 18 km qui s'élève brusquement à
l'ouest de la rivière Llobregat et atteint 1236 m. au sommet du Sant
Jeronimo (St Jérôme), le point culminant de la plaine catalane.
Géologiquement parlant, ce massif est intéressant.
Cette montagne
a une origine bien ancienne puisque les matériaux qui la composent sont
des alluvions lacustres ou fluviatiles, sous forme de galets déposés
dans la Grande Dépression Centrale de Catalogne depuis les ères
primaires et secondaires avant de subir une "orogénèse".
La pression due à leur accumulation a littéralement cimenté
ces dépôts alluvionnaires pour en faire ce que les spécialistes
nomment du "poudingue".
Lorsque les Pyrénées se sont
formées lors du plissement alpin il y a 40 millions d'années, de
vastes zones alentour ont été entraînées dans cette
"surrection".
Il y a 25 millions d'années, l'érosion
commence, facilitée par des failles verticales provoquées par le
plissement. Erosion physico-chimique dans laquelle interviennent la pluie, le
vent, le gel... qui a attaqué moins vite la roche à ciment dur et
calcaire par rapport à la la roche à ciment plus argileux. En raison
de l'hétérogénéité des matériaux de
ce massif, l'érosion a donc sculpté différents reliefs: aiguilles,
grottes (dues à la décomposition chimique du calcaire). Un paysage
qui 'est pas sans faire penser à celui des Météores, en Grèce,
reliefs qui ont le même type d'origine...
Malgré l'altitude,
la végétation emprunte aussi au climat méditerranéen:
chênes verts, romarin, thym, achillée millefeuille et buis. Quant
à la faune, outre une grande variété d'oiseaux, elle comporte
des sangliers, écureuils, chèvres sauvages, geckos et lézards,
grenouilles tachetées, salamandres...
Parlons
maintenant de l'aspect religieux du site.
Selon la légende,
un samedi de l'an 880 (ou 942?), à la tombée de la nuit, des bergers
virent descendre du ciel une puissante lumière accompagnée d'une
belle mélodie. Le samedi suivant, l'apparition se répéta.
Les quatre samedis suivants le recteur d'Olesa les accompagna et put constater
la vision miraculeuse. Après avoir vu une lumière dans les montagnes,
les enfants ont trouvé une statue de la Vierge Noire dans une grotte.
Selon une autre légende, sculptée par l'apôtre St Luc,
elle aurait été apportée en Catalogne par St Pierre
et, bien plus tard, dissimulée ici dans une grotte pour échapper
aux Maures.
Depuis la fin du XIXe s. la Vierge de Montserrat est la sainte
la patronne de la Catalogne et elle est fêtée le 27 avril.
Au-delà
de cette légende, l'origine du monastère est floue.
Au IXe s.,
l'un des cinq monastères situés dans la montagne fut donné
à l'abbaye bénédictine de Ripoll.
On sait que, vers 1011
(1025 ?), un moine du monastère de Santa Maria de Ripoll se
rendit ici à l'ermitage de Santa Cecilia existant depuis le VIIIe s.,
au flanc de la montagne (à une altitude de 720 ou 725 mètres). En
1082 le nouveau monastère a son propre abbé (indépendamment
de celui de Ripoll) et à la fin du siècle suivant il hébergeait
une douzaine de moines. Le monastère bénédictin se réfère
à l'Ordre de St Benoît dont la devise est Ora et Labora
("Prière et Travail").
Ce n'est qu'au tout début du
XIVe s. (ou XVe s. ?) que le monastère fut reconnu comme
complètement indépendant de celui de Ripoll et au siècle
suivant fut relié au monastère castillan de Valladolid.
En 1493, Bernardo Boyl, frère mineur de cette abbaye, accompagna Christophe Colomb lors de l'un de ses voyages en Amérique.
L'église
de Montserrat construite en XVIe siècle possédait une seule nef,
avec une structure encore gothique mais les piliers, balustrades et décors
correspondaient à des modèles de la Renaissance. .
Lors de la
Guerre d'indépendance espagnole qui opposa la France et l'Espagne, en 1808,
l'église fut incendiée par les Français et seule la nef a
subsisté mais en perdant toute la décoration et ses uvres
d'art. Napoléon imposa son frère Joseph comme roi d'Espagne malgré
la rébellion du peuple se transformant en guérilla mais aussi en
guerre civile car une partie de la population aspirait à mettre fin à
la féodalité et à labsolutisme de l'ancienne monarchie.
Dans ce long conflit, le
monastère a été pillé et brûlé deux fois
par les troupes de Napoléon, en 1811 et 1812. Il a été entièrement
reconstruit après la destruction de la guerre d'Indépendance et
la façade qui a remplacé celle de 1592 a été terminée
en 1901.
La congrégation de Valladolid ayant disparu, Montserrat
est devenu indépendant à nouveau après sa reconstruction
en 1844.
Lors
de la Guerre Civile (1936-39), le monastère fut fermé et 213 religieux
furent martyrisés. Par la suite, sous le régime du général
Franco, le monastère fut un refuge pour les savants, les artistes, les
politiciens, les intellectuels et les étudiants qui s'opposaient à
la dictature.
La communauté se compose actuellement d'environ 80 moines.
L'ensemble
du monastère se compose de deux corps de bâtiments, sans grand intérêts
d'ailleurs, avec des fonctions différentes: la basilique avec les dépendances
monastiques et d'autres bâtiments pour les pèlerins et visiteurs...
La
basilique a été restaurée au dix-neuvième siècle,
avec une décoration hétéroclite, du style néo-byzantin
à l'éclectisme, avec des éléments modernistes...
Autour de la nef se trouvent plusieurs chapelles. Juste au-dessus du maître-autel
paré d'émaux se découpe une sorte de niche ou de fenêtre
donnant sur la chapelle de la Vierge, à laquelle on accède après
avoir traversé une porte d'albâtre ornée de scènes
bibliques. Il faut être patient pour se glisser dans la longue file des
touristes et pèlerins qui défile devant la statue de la Vierge de
Montserrat (cela rappelle une autre file devant Nuestra-Senora de la Guadalupe
à Mexico).
On y voit une statue de la Vierge à l'Enfant
assis sur ses genoux. Elle mesure environ 95 centimètres de hauteur et
elle est recouverte d'or à l'exception du visage et des mains. En signe
de vénération, les pèlerins baisent le globe qu'elle tient
dans la main droite. Usés par tant de ferveur, cette main ainsi que l'Enfant
Jésus ont dû être remplacés!
Cette statue de la
Vierge Noire
appelée familièrement la Moreneta ("la noiraude"!)
en raison de sa couleur sombre, a été taillée à la
fin du XIIe siècle mais on dit que son expression annonce déjà
le gothique. Cette statue en bois de peuplier (étrange couleur avec ce
bois plutôt clair! la fumée des cierges aurait-elle suffi à
la noircir ainsi?) comme il y en a en quelques endroits d'Europe (comme la Vierge
de Rocamadour, en France) et ailleurs dans le monde (Nuestra-Senora de la Guadalupe).
Le
cloître du monastère comporte deux ailes du cloître gothique
bâti en 1477 et pourle reste il est dû à l'architecte Josep
Puig. Il comporte deux étages dont les galeries sont soutenues par des
colonnes en pierre. Le niveau inférieur donne sur un jardin et sur une
fontaine qui en occupe le centre. Sur les murs du cloître on peut voir quelques
éléments du Xe siècle.
La bibliothèque du
monastère compte environ 300 000 volumes. Un musée abrite des uvres
d'art réalisées par de nombreux peintres et sculpteurs éminents,
y compris des uvres de El Greco, Dalí, Picasso...
La
manécanterie (l'Escolania), l'un des plus anciens churs
d'enfants en Europe puisqu'il a été fondé au XIIe siècle
(ou XIIIe?). Il est réputé pour son répertoire de musique
religieuse baroque. Il est composé d'une cinquantaine de garçons
de neuf à quatorze ans qui résident au monastère et y étudient,
outre le chant (une heure par jour) et la musique.
Chaque année, deux
millions et demi de visiteurs se pressent pour venir écouter le choeur
chanter à 13 heures puis à 18h45 (aux vêpres). Notre programme
(toujours) chargé fait que nous devrons quitter le site à midi...
Dommage!
En
dehors du monastère et de la Sainte Grotte (Santa Creu en catalan),
le massif compte nombre de petites églises et d'ermitages abandonnés
dédiés à Santa Cecilia (Sainte-Cécile), Santa
Ana (Sainte-Anne), Sant Benet (Saint-Benoît), Sant Joan
(Saint-Jean), Santa Magdelene (Sainte Marie-Madeleine), Sant Miquel
(Saint Miche), Sant Jeroni (Saint Jérôme), Sant Jaume
(Saint-Jacques) ou le moins connu Sant Onofre (Saint-Onofre ou Nofré)...
Depuis l'abbaye,
on peut rejoindre la Santa Creu (Sainte Grotte) et la chapelle Sant
Joan par deux funiculaires.
Nous empruntons celui qui mène non
loin de l'Ermitage St Jean. Il est exploité par la compagnie des chemins
de fer FGC (propriétaire de linstallation depuis 1986) et il en coûte
8€ pour un aller-retour (l'aller simple coûte 5€).
Nous allons passer là-haut environ une heure et demie et nous verrons des vestiges d'ermitages et différents rochers aux formes étranges. Le milieu de journée n'est pas le meilleur moment pour la qualité de lumière, néanmoins compte tenu de la direction des vues en majorité vers le nord-ouest, c'est plutôt favorable.
Rattachés
au monastère, durant le Moyen Age, 13 ermitages virent le jour dans
la montagne. Chacun avait ses lieux de prière, d'habitation et son petit
potager. Avant le XIXes. (la Guerre d'Indépendance), on compta jusqu'à
300 moines ayant choisi cette vie solitaire d'anachorètes (du grec
anakhôrein signifiant "se retirer") par rapport à
leurs frères cénobites vivant en communauté.
Entre 1811
et 1812, ces ermitages furent détruits par les armées napoléoniennes.
Quelques sites furent restaurés par la suite.
De la station haute du funiculaire, au Pla de les Tarentules, on a une vue superbe et très ouverte sur des pics aux alentours des 1100 m.: sur la gauche (à l'ouest) avec les rochers dit La Gora Marinera, les Magdalenes i la Gorra Frígia ("Le Bonnet de marin, les Madeleines et le Bonnet phrygien") au pied desquels on aperçoit l'Ermitage Sant Benet (St Benoît), sur la droite (au nord-ouest) avec La Prenyada, l'Elefant i la Mòmia ("La Femme enceinte, l'Eléphant et la Momie").
Au bout de 400 m., sur la droite, au flanc d'un rocher, on aperçoit les vestiges de l'Ermitage Sant Jaume (St Jacques). Encore 300 ou 400 m. de là, en laissant sur notre droite les Escales de Jacob (L'Escalier de Jacob), on arrive à la chapelle St Jean qui ne date que du XIXe s. puisque bâtie en 1858. Elle a été construite sur un promontoire en dessous du site de l'Ermitage Sant Joan (St Jean-Baptiste) qui existait déjà au XVIe s. (le roi Philippe III y passa), l'un des ermitages les plus importants que quelques efforts supplémentaires suffisent à atteindre. Il avait été construit auprès de l'Ermitage Sant Onofre (ou St Onuphre) auquel le relie un passage aménagé à flanc de falaise, profitant de l'existence d'une grotte où étaient aménagées des citernes (il y en encore de l'eau). Ils furent rasés lors de la Guerre d'Indépendance en 1812.
Plus
loin, après avoir grimpé un raidillon, on arrive aux ruines de l'Ermitage
Santa Magdalene détruit en 1812. Il avait été
construit en 1499 à la place d'un ermitage primitif dans le col entre les
aiguilles dites Magdalenes. On peut également y accéder depuis
un sentier situé plus bas par l'Escalier de Jacob. Par une faille, en direction
du nord-est, la vue plonge sur le monastère par El Pas dels Francesos
("Le Passage des Français" qui antérieurement était
curieusement dénommé "Détroit de Gibralatar").
La vue porte également plus loin encore vers le nord-ouest, au-delà
de la Panxa del Bisbe ("la Panse de l'Evêque"), vers un
roc dressé tel un menhir se découpant dans le ciel, El Cavall
Bernat ("Le Cheval Bernat?")...
A quelques centaines de mètres
plus à l'ouest, on arrive au Miranda de la Magdelene, un
point de vue offrant un vaste panorama, notamment lorsque l'on pousse jusqu'au
bout du promontoire, sur la partie occidentale du massif et sur la plaine s'étendant
à ses pieds.
Petit détour jusqu'au croisement avec le sentier
qui se prolonge à bonne distance de là, vers le nord-ouest, en direction
de l'Ermitage Sant Jeroni.
Après
être revenus sur nos pas vers la station supérieure du funiculaire,
nous profitons du temps qui nous reste pour nous remonter quelques centaines de
mètres plus à l'est, sur le sentier conduisant à la Chapelle
St Michel, à la recherche d'un petit point de vue.
Enfin, de
la terrasse de la gare supérieure, nous profitons d'une vue plongeante
sur le monastère par la faille qu'emprunte le funiculaire.
Bref, un
bien intéressante balade d'environ 3 km.
Avec
plus de temps, nous aurions pu faire le choix de redescendre à pied vers
le monastère, du côté est en passant par la Chapelle St Michel,
ou du côté nord en passant par l'Ermitage de Santa Ana et
le Pas dels Francesos... Les plus courageux, au-delà de Santa
Magdelene, peuvent se rendre jusqu'à l'Ermitage Sant Jeroni
pour profiter de son haut belvédère (1238 m.)
et redescendre au niveau de la route par un funiculaire près de l'Ermitage
de Santa Cecilia.
Il est midi et demie lorsque nous revenons au monastère et nous de disposons pas de temps suffisant pour écouter la chorale. Nous redescendons au Monistrol de Montserrat où déjeunons de bonnes et avantageuses tapas (4 à 6€/pièce) dans la petite "brasserie-bar à tapas" Ca La Roca (située Plaça Font Gran), tout en bas de la petite ville.
Au terme de ce périple très rapide en Catalogne, un regret, ne pas avoir eu le temps d'aller un peu plus au sud, jusqu'au fameux monastère cistercien de Poblet (XIIe s.) et à l'antique Tarragone (sur la Costa Daurada), tous les deux classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, respectivement en 1991 et 2000...
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