Sud de Singapour
Jardin d'Orchidées

 


 


 


QUELQUES DONNEES SOCIALES...

POPULATION

200 000 malaisiens franchissent chaque jour la frontière pour venir travailler à Singapour.

Après 3 ans de séjour en tant que résident temporaire, il est possible d'obtenir la carte de résident permanent. Et après la détention de cette durée pendant 5 ans, on peut obtenir la citoyenneté singapourienne.
Les autorités favorisent l’immigration d’une main d’œuvre hautement qualifiée et procèdent chaque année à de nombreuses naturalisations (environ 50 000/an).

Environ 20%  de la population reste définitivement célibataire. On ne s'étonne donc pas que la cité ait le plus faible taux de fécondité du monde malgré une politique d'aide aux familles.

TRAVAIL

Au début de leur carrière dans une entreprise, les salariés bénéficient de deux semaines de congés annuels et cette durée s'allonge progressivement suivant l'ancienneté, jusqu'à atteindre 5 semaines. Ce dispositif a l'inconvénient d'être un frein à la mobilité.

La durée hebdomadaire de travail est de 42 heures dans le privé et de 35 heures  dans le public, réparties sur 5 jours mais en pratique beaucoup de gens travaillent 48 heures.

L'âge de départ en retraite a été repoussé récemment de 55 à 67 ans et pourrait prochainement être porté à 70 ans afin de palier le manque de main d'oeuvre et tout cela avec l'accord des syndicats qui , comme le précise Charles, sont souvent propriétaires d'immeubles et d'entreprises.

SALAIRE

Le salaire  moyen est voisin de 4500 SG$ (soit 2600€) assurant un bon pouvoir d'achat. Avec ce niveau, le coût de la vie est abordable. Ainsi on peut faire un bon repas au restaurant pour 4€. Mais la protection sociale ne relève pas d'un système public: pas d’assurance chômage ni d’assurance maladie, ni de retraite.

Un chauffeur gagne environ 1100€ et pour vivre en famille avec deux enfants, le double salaire est généralement nécessaire.

HABITAT

Dans les années 1950, Singapour ressemblait encore à un pays sous-développé mais la mise en oeuvre d'une politique de construction étatique volontariste a rapidement bouleversé le paysage urbain grâce au HDB (Housing and Development Board). Aujourd'hui, 85% des Singapouriens vivent dans des HDB et plus de 90% d’entre eux sont propriétaires de leurs logements avec des taux d'effort qui ne dépassent pas 25%.
Un bel appartement coûte quand même 2 millions d'Euros...

Le loyer moyen mensuel  d'un trois pièces est de 2 500 SG$. En acquisition, le prix du m² est de l'ordre de 25-30 000 SG$.



 

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Etape suivante: Little India, croisière sur la Singapore River, China Town


Venant de l'aéroport Changi,
nous contournons la ville par le sud en empruntant l'East Coast Parkway.

La Cité-État s'enorgueillit depuis 1963 de la réputation de "cité-jardin" suite à une vaste campagne de plantations d'arbres.

Mais c'est une ville à l'étroit sur ses îles. La question du manque d’espace s'y pose avec acuité depuis longtemps. On ignore quelle était la superficie exacte de l’île au début du XIXe siècle, lorsque T.S. Raffles en prit possession au nom de la couronne britannique.  Les premiers travaux de comblement des marais côtiers remontent à 1820. Depuis cette date, les travaux d'extension de l’île se sont poursuivis. Des espaces maritimes ont été remblayés et des zones industrielles développées sur ces îles artificielles.
Des polders industriels ont été construits dans les années 1980 à l’emplacement d’anciens villages de pêcheurs, à Tuas, par exemple, où 650ha ont été gagnés sur la mer par remblais et "poldérisation". Dans le même ordre d’idées, l’aéroport de Changi a été construit sur des remblais issus de l’arasement des collines de Tampines en étendant le site qu'avait occupé le camp japonais  de prisonniers alliés et où les Japonais avait construit une piste en 1944.
A partir des années 1990, la ville s'est étendue sur une île artificielle appelée Jurong, constituée à partir de remblais englobant plusieurs îles existantes pour créer une île  de 30 km² au sud-ouest de Singapour, île consacrée à la pétrochimie. Au sud de Singapour, l'île de Palau Semakau fait l'objet de travaux de remblaiement (travaux de 1999 à 2040) et de fusion avec Palau Sakeng. Elle s'étend actuellement sur des matériaux (rochers, terre et sable) de remblais qu'elle se procure notamment dans les proches îles de son voisin indonésien.
Cette politique de remblai a augmenté le territoire de Singapour de 20% depuis l'indépendance. En 1967, la superficie officielle de la République de Singapour était de 587 km2, passant trente ans plus tard, en 1997, à 648 km2, et au début du troisième millénaire (2002), à 685 km2. Cela représente un gain d’un peu moins de 100 km2 en 35 ans, soit un accroissement d’environ 17% de la superficie de la Cité-État. Ce qui explique les chiffres confus que l'on peut trouver au sujet de sa superficie: 630 km² ou 648  ou 699  ou 710... Confusion accentuée par les fait de savoir si l'on parle de l'île principale ou de la totalité du pays.
D'ici 2030, il est prévu d'augmenter encore la taille des terres émergées de 100 km², soit une nouvelle hausse de 16%.
La ville s'étend aussi en souterrain avec une galerie commerciale géante climatisée.

Charles nous explique que Singapour est une nation sécuritaire. Etre pris détenant une arme à feu entraîne deux ans de prison et le fait d'en brandir une, même factice, la peine de mort. La pression sécuritaire est telle qu'un ministre peut sortir dans la rue sans garde du corps et il est arrivé à Charles d'en saluer dans ce genre de situation. De même, il est possible de voir le Président lors des six grandes fêtes nationales, son palais et son jardin étant ouverts au public. A noter que, selon Charles, les hommes politiques singapouriens sont imperméables à la corruption...
Les lois de Singapour sont extrêmement strictes concernant tout ce qui se rapporte aux drogues. Le détenteur de drogues, quel qu'il soit, s'expose à la peine de mort par pendaison et ceci s'applique à quiconque, y compris les étrangers, et même si vous n'êtes techniquement pas entré dans Singapour et que vous ne faites qu'y transiter. Sachez que dans un pays voisin, l'Indonésie, la rigueur en ce domaine est également implacable.
Le maintien de l'ordre est assuré par un corps de police dont la plus grande partie des membres sont en civil, permettant ainsi de surveiller toute entorse à la loi de manière efficace, tant à l'égard des nationaux que des étrangers.

Charles nous explique aussi par le menu comment  la propreté est obtenue au prix d'une stricte discipline assortie de sévères sanctions pour tous les contrevenants. Cracher dans un lieu public est puni d'une amende de 1000$. Jusqu'à 1500$ d'amande en cas de récidive pour un chewing-gum craché, un mégot ou un papier jeté par terre.
Les rues et les trottoirs sont nickels. De plus, il n’y a pas de klaxon et pas d’embouteillages. Pour posséder une voiture, les Singapouriens doivent acquitter une taxe extrêmement élevée (30 000 $). En outre, les automobilistes sont dissuadés d'utiliser leur véhicule par un système de taxation-télépayage électronique Electronic Road Pricing (ERP) mis en place depuis 1998 (copié par Londres en 2003). Le tarif est modulé selon les lieux et les heures. Il ne s'applique pas le week-end. Bon gré mal gré, les Singapouriens ne se sont pas coiffés de Bonnets Rouges ni n'ont abattu les portiques, ils se sont contenter d'ironiser en rebaptisant le système ERP en "Exorbitant Road Pricing" or "Everyday Rob People" ("Tous les jours on vole les gens"). Le système est particulièrement critiqué par les 27 000 taxis.
En souterrain, la ville compte 6 lignes de métro appelé ici Mass Rapid Transit (MRT).


 Marina Bay

Arrivant sur un premier pont, avant une courbe, on aperçoit sur la droite, les deux tours du Gateway dus au fameux architecte sino-américain Ieoh Ming Pei auquel on doit la Pyramide du Louvre.  Sur la gauche, juste avant le pont franchissant  la Rivière de Singapour, se dresse la grande roue la plus haute du monde (165 mètres de diamètre), la Singapore Flyer qui fonctionne depuis 2008.

Du même côté du bassin de la Marina Bay où abouti la Rivière, plus loin sur la droite, apparaît l'édifice  Esplanade - Theatres on the Bay (théâtre, salle de concert, bibliothèque...) à l'aspect de rayons de miel ou de fruit de durian. Il a été réalisé en 2002 et il  s'insère dans le parc de l'Esplanade, l'un des plus anciens de Singapour puisque aménagé en  1943 au nord de l'embouchure de la rivière Singapour, puis étendu sur des remblais.

Après avoir franchi la Rivière de Singapour, sur la droite et en avant de l'extraordinaire immeuble Marina Bay Sands,   on aperçoit un bâtiment blanc en forme de fleur de lotus, c'est le ArtScience Museum, qui abrite des expositions. On le verra parfaitement sous un autre angle du Merlion plus tard dans notre circuit.
Intéressons nous maintenant au MBS, Marina Bay Sands (ou Sands Skypark) au pied duquel passe notre bus. Cette oeuvre est due à l’architecte canadien d'origine palestinienne,  Mosche Safdie.
Ce complexe hôtelier inauguré en juin 2010, outre les 5,7 milliards de dollars qu'il a coûté et les quatre ans nécessaire à sa construction, possède une autre particularité: une terrasse de 340 mètres de long surmontant les trois tours et perchée  à 200 mètre du sol couvre un hectare. Sa vague forme de bateau fait parler de "bateau sur les toits".  Une piscine à débordement donnant l'illusion d'être posée dans le vide y est installée. C'est la plus longue piscine (160m.) au monde dans un tel endroit.
Cet énorme complexe hôtelier de 55 étages comprend trois hôtels comportant 2560 chambres. On y trouve aussi  un casino dont l'entrée est gratuite pour les seuls touristes !
Le Marina Bay Sands appartient au  groupe Las Vegas Sands Corporation (LVSC)  du milliardaire Sheldon Adelson qui possède déjà plusieurs hôtels casinos à Las Vegas et à Macao.

Sur la  gauche maintenant, dans The Gardens by the Bay s'élancent les "arbres modernistes" et lumineux de The Grove ("le Bosquet") et les dômes jumeaux Cloud Forest Dome ("la Canopée"). C'est une partie du parc de la Marina (101 hectares gagnés sur la baies par apport de roches et terre) qui est divisé en trois parties: deux jardins extérieurs et un jardin sous une double serre en forme de squelette de baleine conçue par une équipe d'architectes anglais. Ces jardins qui ont ouvert en juin 2012  abritent des espèces végétales des régions méditerranéennes et tropicales.

L'East Coast Parkway se poursuit par  la voie expresse Central Expressway (CTE) Ayer Rajah Expressway (AYE) bordée sur la droite par les gratte-ciel de bureaux récents du quartier Bukit Merah.

L'architecte sino-américain est à l'origine de deux réalisations à Singapour: Oversea-chinese Banking Corporation Centre (1970-76) et The Gateway, "La Passerelle"  (1981-91)

 

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 Jardin des Orchidées

Nous entrons dans la  ville  et nous voici dans le secteur de Holland Road, près du Jardin Botanique (accès gratuit) dont l'origine remonte à 1859. Nous allons en visiter une partie bien spécifique, le Jardin National des Orchidées (National Orchid Garden payant) ouvert en 1995 où un laboratoire botanique s'est installé en 2006.

L'orchidée  Vanda "Miss Joaquim", hybride (entre une espèce birmane et espèce malaise) créée en 1893 a été adoptée comme fleur nationale de Singapour
en 1981 en raison de son coloris et de sa robustesse.

Le ciel est bien bas lorsque nous y entrons et l'air humide et moite à souhait pour ces superbes plantes tropicales superbes mais peu odorantes. Plus de 1000 espèces et plus de 2000 hybrides y sont présentées, en faisant le plus grand jardin d’orchidées au monde. On va de découverte en découverte par les allées sinueuses, les petits ponts et escaliers: orchidées sauvages, orchidées d'Amérique du sud, orchidées des VIP (politique, showbiz)... Des jaunes, rouges, blanches, jaunes, noires, bleues... satinées, poudrées, mouchetées, rayées... de familles diverses: Cymbidium ,Oncidium, Dendrobium,  Cambria ,Miltoniopsis et les bien connues Phalaenopsis en forme de papillon...
Le lieu est propice aux lichens chevelus qui pendent des branchages, aux fougères arborescentes et à des sortes de petits palmiers à feuilles en oreilles d'éléphant. Heliconias et roses de porcelaine y prospèrent aussi.


Nous ne savons plus où donner de la photo !

 


Nous terminons par un sentier passant sous des arcades florales où nous croisons de jeunes mariés.
 

Nous quittons le jardin en le contournant par un quartier résidentiel de villas et d'ambassades  par les rues Tyersall et Cluny. L'ambassade de France se trouve dans l'angle formé par les rues Cluny et Bukit Timah. Nous allons emprunter cette dernière en direction du centre ville et plus précisément de Little India.

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