Salines de MARASURUBAMBA - YUCAYOLLANTAYTAMBOMarché de PISACAwanacancha

La Vallée Sacrée**
Salines de Maras (1) Ollantaytambo (2)
Pisac (3) Awanacancha (4)
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FESTIVALS ET CARNAVALS...

Comme le mois de février est le plus chaud au Pérou, beaucoup des festivals qui ont lieu en cette période ont adopté des batailles aquatiques comme amusement populaire.
Sur la côte et dans la forêt péruvienne, les gens sortent pour se rafraîchir et pour se mettre à l'aise dans les rues tandis que dans les zones andines les gens sortent pour remercier la terre et ses récoltes.

Les carnavals ont lieu avant le temps du Carême (40 jours d'abstinence et de jeûne avant Pâques selon la tradition catholique).
Durant les quatre dimanches de février et jusqu' à la première semaine de mars, les gens dansent, portent des toasts, mangent et s'amusent comme des enfants dans les rues avec des globes, des serpentins, des gicleurs ou des seaux d'eau pour asperger les autres, et aussi avec des peintures, des poudres colorées, du talc pour peindre les visages.
Les Caras pintadas (figures peintes) sont surtout l'affaire des jeunes qui parcourent les rues en bandes avec tambours, flûtes et guitares, et armés de seaux et de pistolets à eau colorée dont ils aspergent les autos et les passants.
Lors des fêtes populaires dans les villages, des défilés sont organisés avec les pandillas, des groupes folkloriques portant leurs costumes colorés et dansant au rythme de la musique.
Carnaval, c'est aussi "Momo", la figure symbolique du roi du carnaval qui a été crée en 1932 à Rio de Janeiro. C’était un bonhomme en carton nommée "Roi Momo". Traditionnellement, le Roi Momo est toujours un homme gros (le standard demandé est de 120kg!) et sympathique
Son origine vient de la mythologie gréco-romaine, dans laquelle Momos était le dieu de l'ironie mais il fut expulsé de l’Olympe pour s'être trop moqué des autres dieux et, descendu sur la Terre, il y créa le carnaval. .
Le Carnaval se termine par de grandes festivités avec des danses, des troupes de gens masqués et costumés, des concours de chars allégoriques, l’élection des reines du carnaval, des cortèges, des bals populaires... car le Carnaval est tout de suite suivi par la Semaine Sainte et ses rigueurs.

A l'occasion de cette fin de carnaval, on plante des "Humishas" ou ''Cortamontes'', des arbres que l’on décore avec des ballons, des serpentins, des vêtements et d’autres objets. Pour terminer le Carnaval, cet arbre est l'objet d'une cérémonie en l’honneur de la Pachamama (le Terre Mère), le "Corte de la Yunsa", on le coupe, en musique...

 


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URUBAMBA - H. Agustos

URUBAMBA - H. Agustos

 

 

Ce matin nous quittons notre hôtel Agustos à Urubamba à 8h30.

 

 

 

Une demi-heure plus tard, nous trouvons sur une zone de plateau qui domine la vallée et la ville d'Urubamba. C'est une pampa, un plateau aux cultures maigres où l'on aperçoit quelques agaves en bordure des champs. Carlos nous explique qu'à l'aridité du sol s'ajoute la salinité.
En effet nous dominons bientôt le site des Salines de Maras, près du village de Tarabamba.

 

Salines de Maras *

Pendant environ une heure nous faisons la découverte étonnante des salines de Maras qui s'étalent à flanc de montagne sur une "quebrada" (petite vallée très encaissée) s'ouvrant sur la Vallée Sacrée des Incas. Des milliers (3000? 4000?) de petits bassins (5m²) d'évaporation superposés sur une hauteur de plusieurs centaines de mètres épousent les courbes de niveau.
En cette saison, ces bassins semblent remplis d'une boue rougeâtre et sont bordés de liserés blanchâtres. En effet, ils ne sont pas actifs pendant la période des pluies alors qu'au soleil de l'hiver austral, en juillet-août, ils sont brillants comme neige au soleil et des dizaines de femmes (les jambes dans l'eau salée) et d'hommes (transportant les sacs de sel de 100kg) s'y activent inlassablement.


A Maras, le sel est extrait selon des techniques antérieures au temps des Incas. L'inconvénient de ce sel par rapport au sel marin, c'est qu'à l'état naturel il ne contient pas d'iode et que son utilisation sous cette forme pouvait conduire à l'apparition de goitres.
Selon sa pureté, trois qualités de sel sortent des salines.

 

Salines de MARAS


Environ 380 (ou 120?) familles tirent leur subsistance de ce travail ingrat tout en s'ouvrant au tourisme par la visite du site et la vente de sel. L'eau chaude et salée qui jaillit naturellement de deux sources, une source principale dite "mâle" situé sur le haut des salines et une source "femelle", plus basse, est canalisée vers les bassins-réservoirs d'une quinzaine de centimètres de profondeur. Lors de la saison d'activité, pendant une quinzaine de jours, à raison d'un jour sur deux, de l'eau salée est admise dans les bassins où on la laisse laisse s'évaporer naturellement pendant 10 à 15 jours afin de récupérer le sel cristallisé.

Il nous aurait fallu disposer d'une bonne heure de plus pour visiter, à quelques kilomètres seulement de Maras, les terrasses circulaires de Moray, visite non prévue au programme. A ce sujet, je dois évoquer les allées et venues liées aux lieux d'hébergement fixés dans notre programme qui nous font perdre pas mal de temps depuis hier.
C'est un étrange complexe d'expérimentation agronomique dû aux Incas et situé à 3500m d'altitude. Justement, à propos d'altitude, les terrasses disposées en cercles concentriques permettaient sans doute de sélectionner des espèces végétales en fonction d'altitudes (par exemple le fond d'une cuvette accentue les températures extrêmes), d'orientations et de sols différents.


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Ollantaytambo

Nous redescendons à Urubamba pour retourner visiter Ollantaytambo, "le lieu pour regarder en bas" selon la langue aymara ou "la ville qui offre le repos" selon la langue quechua!

Le village fut conquis par l'Inca Pacachutec au milieu du XVe s., détruit puis reconstruit et on en voit les vestiges aujourd'hui. La ville devint un lieu de résidence ou de passage pour la noblesse de l'empire inca.
Lors de la conquête espagnole, la ville servit de capitale temporaire à Manco Inca Yupanqui. En 1536, le dernier Inca, après s'être enfui de la forteresse de Sacsahuaman, au-dessus de Cuzco, s'installa ici et il réussit à repousser les Espagnols (bataille de la plaine de Mascabamba) qui se replièrent à Cuzco avant de lancer une contre-attaque mais Manco conscient qu'il ne pourrait faire face à la supériorité de l'armement espagnol quitta le site en 1537 et se réfugia à Vitcos puis dans la nouvelle capitale inca, Vilcabamba, bien plus en aval vers le nord, dans la forêt.

Après l'histoire, passons à la légende romantique.
Une histoire écrite au 16ème siècle et représentée au théâtre en 1780 raconte les amours contrariées entre le général Ollanta et Cusi Coyllor, la fille de Pachacutec. Ollanta se distinguait des autres généraux pour son courage et sa grande habileté mais comme il n'appartenait pas à la classe supérieure, l'Inca lui refusa la main de la jeune femme qui était enceinte. Cusi fut emprisonnée et Ollanta poussa le peuple à la rébellion contre l'armée impériale, se proclama Inca dans sa région, provoquant une guerre qui dura une décennie. Après la mort de Pachacutec, trahi par son capitaine Rumiñahui, issu du peuple Colla, le général rebelle fut capturé par Tupac Yupanqui, fils et successeur de Pachacutec. Celui-ci voulut bien écouter son histoire d'amour avec Cusi, la soeur de Tupac Yupanqui, et finalement, décidant de lui pardonner, il libéra Ollanta et Cusi qui purent vivre avec leur fille Sumac.

OLLANTAYTAMBO - forteresse inca

 

OLLANTAYTAMBO 
OLLANTAYTAMBO 

Le village inca d’Ollantaytambo se dresse fièrement au pied des montagnes où subsistent des vestiges incas.
L'organisation des rues et des canaux qui fournissent l’eau venant des glaciers est restée inchangée.

Ce n'est que depuis le village que nous aurons un aperçu de la forteresse inca bâtie sur un escarpement permettant de contrôler l'accès à la Vallée Sacrée par rapport aux régions amazoniennes situées en aval (au nord-ouest). Au sommet des terrasses se dresse le Temple aux Dix Niches inachevé et, à mi-pente, sur la gauche, le Temple du Soleil également inachevé du fait de la conquête. Ce dernier comporte un imposant mur fait de 6 imposants blocs de porphyre poli. Ces pierres colossales étaient acheminées depuis des carrières situées à six kilomètres, sur l'autre rive du Rio Urubamba. On trouve un système de canalisations, un bain de forme trapézoïdale, le Bain de la Princesse...

De l'autre côté du village, faisant face à la forteresse, on aperçoit également les vestiges d'un bâtiment à quatre niveaux, les colcas, greniers ou entrepôts. Encore un plus haut, on peut voir d'autres ruines tandis que c'est plus à gauche, derrière un éperon, que l'on aperçoit l'ancienne prison.

Notre présence ici se justifiera seulement par la visite du village. C'est l'unique agglomération péruvienne qui a conservé son plan initial inca. Les constructions coloniales reposent sur les soubassements incas très visibles avec une maçonnerie faite d'énormes pierres. Les rues ont conservé leur pavage et leur rigole d'origine. Au-dessus des portails, on peut voir les paires de taureaux porte-bonheur encadrant une petite Croix de la Passion ou Croix des Outrages.

Nous visitons une maison traditionnelle après avoir franchi une porte percée dans un mur séparant la cour de la rue. Les constructions hébergeant plusieurs générations sont disposées sur les trois autres côtés de la cour pavée et traversée par une rigole.

Un bâtiment est transformé en musée (du moins le jour). Dans la pénombre, on peut distinguer tout un petit élevage de cuys en liberté, un foyer, des bouquets d'herbe séchée placés au-dessus de la porte, plus loin une aile de condor, des grosses sacoches en tissu (sans doute pour remplacer commodes et armoires), des épis de maïs, un foetus de lama porte-bonheur dont nous avons déjà parlé en décrivant les marchés, des crânes d'ancêtres, des coupes contenant divers légumes secs (quinoa, haricot, pommes de terre déshydratées). Suit un étalage de différents objets à fonction plus ou moins utilitaires mais le plus souvent simples fétiches: figurine de taureau en poterie, et la fameuse figurine fétiche dont nous avons déjà parlé Ekeko, portant ici panier et vieux billets et accompagné d'un petit Ekeko, encore d'autres figurines de condor et de grenouille et autres animaux porte-bonheur, statuettes incas, pilons sous forme de phallus et donc mortiers...

Après une petite heure dans le village nous reprenons le bus.

 

A nouveau, direction Urubamba. Les Incas avaient creusés des tombeaux dans les falaises qui bordent la vallée...
La vallée du Rio Urubamba est riche pour l'agriculture, ici on peut récolter 80 quintaux de maïs à l'hectare.

 

URUBAMBA - céramistes P. Seminario et M. Behar

Visite de l'atelier et du magasin des céramistes Pablo Seminario et Marilú Behar. Ces artisans ou artistes redécouvrent les techniques précolombiennes, ce qui ne les empêchent pas d'aborder des créations contemporaines... sur des thèmes traditionnels (soleil, croix andine).

Visite des ateliers où l'on façonne (il serait plus juste de dire "on modèle") de grands vases entièrement à la main, sans tour tandis que des femmes peignent des petites pièces.

Le jardin est également très agréable avec son enclos aux alpagas, ses aras multicolores vert, rouge et bleu (ce dernier n'est sans doute pas un Ara de Lear, espèce rare et recherchée, en voie de disparition). Ces grands perroquets de l'Amérique tropicale étaient appréciés pour leur plumage dont se revêtaient les souverains incas mais aussi pour leur aptitude à ''parler''.
Et dans une cage, un timide douroucoule ou douroucouli (Aotus trivirgatus), un petit singe des forêts tropicales d'Amérique du Sud qui semble fuit le regard humain. C'est la seule espèce de singe nocturne au monde. Il est parfois appelé "singe hibou" ou "singe de nuit" avec ses grands yeux jaunes qui lui donnent une excellente vision nocturne lui permettant notamment de capturer des insectes.

Le centre de la cour est occupé par un bassin en forme de croix andine.

La croix andine ou croix carrée, la chacana (en quechua, tawa chakana, "quatre escaliers" ou selon d'autres interprétations "le chemin" ou "le guide de lumière"), est un symbole millénaire (4000 à 5000 ans). Sa forme est celle d'une croix carrée et échelonnée, avec 12 pointes. Elle représente la Croix du Sud mais symbolise aussi les liens très étroits qui unissent le ciel et la terre. Avec 4 directions: l'espace, l'air que l'on respire, le sol qui nous porte et nous nourrit et l'intérieur de la terre (eau, feu) et 3 niveaux: le monde inférieur, celui du serpent et de la naissance, le monde du milieu, celui du puma et de l'âge adulte, le monde supérieur, celui du condor et de la sagesse du vieillard. Le cercle central représente le "nombril du monde" cosquo, le centre de Tawantinsuyu, l'empire inca.

Trajet de quelques minutes qui nous conduit à Yukay, un village distant d'à peine 10km, au restaurant Allpa Manka où nous sommes accueillis avec un verre de chicha traditionnelle. C'est une sorte de bière ou de cidre, de couleur jaune, au goût sec et aigrelet, titrant 5 ou 6°, fabriquée à partir de maïs blanc fermenté et parfois on utilise l'arachide ou le yucca (manioc) voire le quinoa. Rien à voir avec la chicha morada que l'on nous sert dans certains hôtels qui est un sirop coloré par une décoction de maïs noir ou violet foncé. Les Péruviens forcent souvent le degré d'alcool de la chicha traditionnelle jusqu'à 40° en ajoutant de l'alcool de canne à sucre.

Les débits de boisson vendant la chicha alcoolisée sont nommés chicharas, chicharias ou chicherias. Sur nos trajets en Vallée Sacrée nous avons eu l'occasion d'en apercevoir souvent, signalés par un sac rouge placé au bout d'une perche inclinée plantée devant des maisons souvent d'allure misérable.

YUKAY: restaurant Allpa Manka YUKAY: restaurant Allpa Manka YUKAY: chicheria


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PISAC ou PISAQ * (2000 habitants): son marché

Peu de temps avant d'avoir repris la route, nous sommes confrontés aux derniers fêtards du Carnaval. Ce dimanche qui clôt la semaine du Mardi Gras et du Mercredi des Cendres, début du Carême catholique, est aussi le dernier où s'expriment encore quelques réjouissances et divers amusements bon enfant.
Des jeunes installés dans un pick-up avec force seaux d'eau prennent plaisir à asperger notre bus lorsque nous les dépassons.

Nous arrivons à PISAC (ce qui signifie "perdrix" en quechua) après une heure de trajet, après avoir traversé le village de Calca où nous avons pu voir un "Humisha" ou ''Cortamonte'', un arbre décoré avec des ballons, des serpentins, des vêtements et d’autres objets hétéroclites pour célébrer la fin des festivités du Carnaval.

A Pisac, où subsistent des terrasses agricoles inca, nous ne visiterons pas le site archéologique qui les dominent mais simplement le village et en particulier son marché artisanal.

Marché de PISAC Marché de PISAC Marché de PISAC



Notre but, c'est la visite du marché traditionnel qui a lieu ici les dimanches, mardis et jeudis (des guides anciens mentionnent le samedi et le lundi).
Ceci explique que l'une des journée ait été permutée, le Machu Picchu était prévu le dimanche dans nos programmes.

Le marché est nettement moins authentique que celui de San Camilo à Arequipa ou que celui de San Pedro à Cuzco car il comporte une large partie de marché artisanal destiné aux touristes.
Il reste néanmoins intéressant avec son marché aux légumes: pommes de terre (et autres tubercules), haricots et maïs de toutes sortes, légumes verts, carottes, courges, racines et rhizomes divers. On trouve aussi les fruits: avocats, bananes, pommes, mandarines vertes, pastèques... Etal de viande de boeuf également Dans le secteur des fruits secs, on trouve des cacahuètes (fruits sec de l'arachide, plante originaire du Mexique), des noix de cajou ou anacardes (fruit sec originaire du Brésil). On peut aussi y acheter des poudres colorantes ou des sandales faites à partir de pneus usagés...

Parlons un peu des Indiennes et de leur tenue.
Les Indiennes sont qualifiées de cholitas. A l'origine le terme avait un sens péjoratif ("chienne" dans les Caraïbes) donné par les conquérants aux métis. Heureusement, il a complétement perdu cette connotation raciste et est assumé par les Péruvien(ne)s.
Le traditionnel anacu des indiennes a été transformé en jupe, la pollera (littéralement "cage à poulets"!) de couleur très vive, voire brillante ou moirée. La couleur parle de l'histoire de celle qui la porte, évoquant la joie, la peine, la naissance et la mort. Dans certaines régions la jupe noire est accompagnée d'une faja (type de ceinture large) de diverses couleurs.
Sous cette jupe, la cholita porte pas moins de 7 amples jupons (enaguas) superposés. En mettant en valeur le postérieur, on ne peut pas dire que cela a autant d'allure qu'un jupon à crinoline (le travail courbé sur la terre est sans doute aussi pour quelque chose dans cette allure).
Le costume traditionnel est complété par l'ahuayo, le châle de laine en tricot au crochet ou en dentelle soyeuse, de couleur vive et assorti à la jupe.
Dans ce marché largement touristique, on voit toute sortes de couvre-chefs. Un type de chapeau assez plat en tricot de couleur vive mais aussi celui qui correspond à l'image d'Epinal que l'on a en Occident, le fameux (et ridicule) chapeau melon qu'elles portent haut perché sur la tête. Ils ont été introduits vers 1920. Les hommes les ont-ils offerts à leur femme ? Mais pourquoi si petits? Ou bien un importateur qui se serait trompé de taille dans sa commande aurait-il fait réussi à faire croire aux femmes que cet attribut était la dernière mode? D'autres portent diverses sorte de chapeaux comme des panamas, de couleur claire. Tout cela fait écho aux hommes qui portent leur bonnet de tricot à oreillettes.

La visite de la rue centrale voisine du marché est également intéressante, outre le fait que l'on y trouve beaucoup de restaurants, cafés et boutiques d'artisanat.
Il est plus intéressant de jeter un coup d'oeil dans les patios des boulangeries où l'on cuit du pain péruvien (pain aplati) et des empanadas (sorte de chaussons de pâte feuilletées fourrés de viande, oeuf, légumes...) et où l'on élève aussi des cuys (nom savant en latin: cavia porcellus) avant de les passer à la casserole, façon de parler, car ici ils subissent un autre mode de cuisson.... Pour cela, après leur avoir tordu le cou (assommés comme les lapins) pour les tuer, ils sont ébouillantés afin de les débarasser de leurs poils et enfin ils sont vidés. Donc la similitude avec notre cochon ne s'arrête pas qu'au seul nom...
Ici on pratique la cuisson rôtie au four et non pas grillée à la broche. Le cuy peut aussi être fumé, frit (région d'Arequipa) ou bouilli puis ajouté à des légumes dans une sorte de ragoût ou de daube.

Nous ne visitons pas les ruines incas situées à 8km, au-dessus du village actuel. Il s'agit de terrasses et de vestiges d'une forteresse avec temples, bains...


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AWANACANCHA ou AWANA KANCHA

Après une heure et quart de route, nous arrivons au village de tisserands d'Awanacancha ("le palais du tissu"), avec un parc de camélidés sud-américains et un centre de production artisanale de laine et de tissu.

 

Cette organisation résulte du regroupement de 420 familles appartenant à 14 communautés. On peut y voir une présentation des laines et des différents colorants naturels (d'origine minérale, végétale ou animale), des démonstrations de tissage utilisant du fil à double torsion (ce qui accroît sa résistance). Les tisserandes sont vêtues de leurs habits traditionnels qui malheureusement dissimulent mal leurs pulls et gilets en acrylique!

Coup d'oeil au parc des camélidés qui présente différentes sortes de lamas (llamas en espagnol), alpagas (alpacas en espagnol) et guanacos et, dans un pré un peu à l'écart, une malheureuse vigogne qui n'a de cesse d'aller et venir le long de sa clôture. Les pelages sont de diverses couleurs, allant du blanc au noir en passant par des couleurs fauves. Certains animaux tachetés se paient même la fantaisie d'une robe de style girafe ou léopard (je devrais plus justement dire de jaguar puisque l'on est en Amérique tropicale et non en Afrique ou en Asie).
Du fait de la saison, on assiste fortuitement à un long accouplement d'alpagas car il survient peu de temps (deux semaines) après la mise bas.

 

 

Awanacancha - organisation communautaire Awanacancha - organisation communautaire Awanacancha - organisation communautaire

 

A l'occasion du Carnaval, a été dressé dans le parc animalier un exemple du fameux "Humisha" ou ''Cortamonte'', l'arbre que l’on décore avec des ballons, des serpentins et divers objets. Et dans cette ambiance de fin de Carnaval, on voit avant notre départ des jeunes gens attraper les jeunes filles pour leur barbouiller les joues de couleurs...

 

Une demi heure plus tard, nous sommes de retour à Cuzco.
Il est 17h45 environ et il fait nuit.

Compte tenu de l'heure, nous allons directement dîner dans un restaurant réputé, El Truco, sur la place d'Armes. Des touristes japonais y sont déjà installés. Pendant le repas, on assiste à un spectacle de musique (5 interprètes) et de danses traditionnelles (deux couples) avec costumes et déguisements et, à la fin, ceux que cela intéresse peuvent les rejoindre.


Dernier petit tour sur la place d'Armes dont les monuments apparaissent dans une lumière dorée tandis que dans sa blancheur le Christ Rédempteur veille sur la ville depuis sa colline.

Enfin, nous retrouvons notre hôtel Agustos, quitté deux jours plus tôt.

 


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