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San Isidro, Musée Rafael Larco (1) Centre ville (2)
Soirée à Miraflores et à Barranco (3) Dernier jour... (4)
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Sexe, mort et sacrifice
dans la religion Mochica
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Extraits de la présentation de l'exposition "Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica" par Steve Bourget qui s'est tenue au musée du quai Branly (09/03/10 - 23/05/10).

"L’exposition « Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica » rassemble, pour la première fois en Europe, 134 céramiques mochica montrant avec un réalisme surprenant des actes sexuels ou sacrificiels. Ces poteries nous racontent le lien que le peuple mochica établissait entre la religion, le pouvoir, la sexualité et la mort.
[...]
Les artisans mochica ont pétri dans leurs poteries ces rites non reproducteurs, faisant des attributs sexuels stylisés les thèmes centraux d’une iconographie à fonction rituelle dont l’audace est à la hauteur de la force de leurs croyances.
Steve Bourget propose des clés d’interprétation de cette imagerie sexuelle qui n’est pas liée à la vie quotidienne des Moche, mais renvoie à une idéologie politique et religieuse caractéristique de leur société. Cette idéologie est habitée par le souci d’assurer, par la reproduction de l’autorité gouvernante, la propre continuité de la société, et d’une manière générale celle de l’univers.

Cette iconographie religieuse, surprenante rencontre de l’acte sexuel et du sacré, est unique dans l’art précolombien et propre à la mythologie mochica. Elle figure des actes sacrificiels, mais surtout sexuels entre animaux et/ou personnages anthropomorphes.
[...]
L’exposition invite à découvrir cette civilisation précolombienne par le prisme de sa mythologie unique qui, en l’absence d’écriture, nous est transmise par une imagerie propre qui témoigne de la surprenante rencontre du sacré, de l’acte sexuel et de la mort.

Il est important de comprendre que les images sexuelles figurant sur les céramiques mochica ne sont pas des illustrations de la vie quotidienne de la société Moche. Aussi, leur interprétation ne peut se baser sur les idées et valeurs de notre propre société : leur message doit être déchiffré à partir d’une reconstruction du contexte particulier du monde des Moche, que propose cette exposition.

En mettant particulièrement l’accent sur la production céramique, facette de l’artisanat Mochica particulièrement riche et connue pour son abondance et son réalisme, l’archéologue Steve Bourget révèle le résultat des recherches qu’il a effectuées en étudiant de manière systématique l’ensemble de l’iconographie Moche.
[...]
Toutefois, les interprétations présentées dans l’exposition sont nécessairement spéculatives, compte tenu du caractère lacunaire des sources archéologiques relatives à cette civilisation.

La société mochica, telle qu’elle est représentée dans l’iconographie, regroupe quatre grandes classes d’êtres :
- les vivants (humains et animaux domestiques),
- les morts,
- les esprits animaux,
- les divinités principales ou esprits ancestraux.

Tous ces êtres sont pris dans des cycles de reproduction impliquant le basculement d’une moitié à l’autre, dans le cadre de grands rituels collectifs où les sacrifices, notamment de guerriers prisonniers, occupaient une place importante.
[...]

Les vases sont ornés de scènes sexuelles et sacrificielles peintes ou sculptées; la représentation d‘actes explicites, impliquant des humains, des animaux voire des squelettes, accompagnait le Seigneur et l’élite mochica dans leur voyage vers le Monde des morts, garante de leur retour à la vie et à la fertilité.

[...] le commissaire Steve Bourget a pu mettre en évidence une focalisation de la céramique funéraire sur deux grandes formes de sexualité:
- l’une impliquant des actes sexuels non-procréatifs (sodomie, masturbation, fellation…) entre un humain vivant (généralement une femme) et une éventuelle victime sacrificielle, un mort ou un être squelettique.
- l’autre une copulation procréative soit entre des animaux symbolisant des éléments importants de la fertilité (batraciens,
rongeurs…), soit entre une divinité majeure –principalement celle connue sous le nom de «Wrinkle Face» ou «Face Ridée»– et une femme humaine.

La première catégorie d’images renverrait à une sexualité inversée et ne pouvant pas mener à la procréation propre aux habitants de ’inframonde, tandis que la seconde, figurant une copulation entre une divinité et une victime sacrificielle, évoquerait une sexualité génératrice sur le plan cosmologique, gage de la fertilité du monde habité par les Mochicas.

Ces représentations étonnantes n’ont donc rien d’érotique, et leur naturalisme n’est que de surface, puisqu’elles figurent pour l’essentiel des entités ou des processus surnaturels combinant des choses normalement disjointes : des morts-vivants, des animaux avec des attributs humains, des dieux à la fois destructeurs et régénérateurs.
Il s’agit en réalité d’une imagerie religieuse, à fonction rituelle, qui utilise la sexualité pour symboliser des opérations cosmologiques abstraites : le passage du monde d’ici à l’inframonde, les échanges continus de substances nourricières –sang, liquide séminal, eau…– entre les vivants et les divinités ou esprits ancestraux, échanges réglés qui garantissent la bonne marche de l’univers et dont la gestion incombe aux souverains et aux
dignitaires religieux.
"
 


Etape précédente : la Vallée Sacrée

Lever très matinal à Cuzco, 5 heures (!) car il faut prendre l'avion pour LIMA.
Du petit aéroport, notre avion s'envole peu après 8h15.

Vol tranquille d'une heure et demie qui nous fait survoler la vallée de l'Urubamba, puis entrer dans les nuages ce qui empêche d'apercevoir le Machu Picchu. Par des trouées, on peut en revanche apercevoir les sommets des sierras enneigées. L'avion vole cap à l'ouest, au sud de Lima, ce qui l'amène sur la côte du Pacifique qu'il longe avant d'effectuer un virage l'amenant à survoler le port de Callao et le paysage désertique proche de l'aéroport.

 

LIMA (10 millions d'habitants, un tiers de la population du Pérou!)

Cette fois, à la différence de notre arrivée il y a 10 jours, nous nous dirigeons vers le quartier de Miraflores non pas en empruntant les grands axes tels que les avenues Marina, Sanchez Carrion, Javez Prado et Arequipa mais en utilisant un itinéraire qui longe la côte: Avenida La Paz et Avenida Perez Aranibar.
La route s'élève peu à peu au-dessus de l'océan, le long de la Costa Verde qui mérite son nom, et que la ville aménage en promenade plantée. Les villas et commerces se protègent derrière barbelés et clôtures acérées...
A Miraflores, on arrive au niveau de la corniche qui domine les plages de gravier gris. Nous allons y retrouver l'hôtel où nous avions passé la première nuit.

Nous voici donc à notre hôtel Allpa, peu avant midi, heure à laquelle nous avons normalement rendez-vous pour un tour de ville avec notre guide locale Aurora, très patriote ("MA ville", "MON pays" reviennent sans arrêt dans son discours) mais, au demeurant, très sympathique et au français parfait.

En principe, nous ne pouvons pas prendre possession de nos chambres avant 13 heures et pourtant il serait judicieux d'alléger nos tenues "montagnardes" car il fait 28°. Après des palabres un peu houleux, les chambres sont accessibles. Pour moi et mon épouse, c'est une suite avec deux très grandes pièces dont une chambre en rotonde donnant sur le carrefour et équipée d'une grande baignoire à jacuzzi.

Le déjeuner était indiqué comme libre dans le programme et, pour un départ reporté à 12h45, nous avons moins d'une demi heure pour nous mettre quelque chose sous la dent. On se contentera d'un sandwich acheté au supermarché Vivanda, sur l'avenue José Pardo.


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Quartiers huppés : San Isidro, Pueblo Libre
et visite du Musée Rafael Larco Herrera

Nous gagnons les quartiers situés au nord-ouest de Miraflores ou, autrement désignés, au sud-ouest du centre ville, quartiers que nous avions vu de nuit le soir de notre arrivée à Lima. Ces secteurs qui ont été absorbés par la ville se sont développés depuis l'indépendance et leur architecture est qualifiée pour cela de "républicaine". Républicaine mais pas très sécurisante si l'on en juge par les clôtures peu sympathiques qui protègent les villas cossues et même des commerces.

C'est d'abord San Isidro, quartier résidentiel huppé et quartier diplomatique avec les ambassades. Remontant la rue Coronel Portillo, nous passons devant la résidence de notre ambassadeur Madame Cécile Pozzo du Borgo (l'ambassade quant à elle se trouve Avenida Arequipa) puis devant l'ambassade de Cuba, puis devant le Country Club Lima Hotel.

Nous poursuivons une boucle qui nous ramène vers Miraflores en passant devant un bâtiment diplomatique des Pays-Bas ou du Luxembourg puis nous longeons le site de Huaca Pucllana où a été mise à jour une pyramide haute de 25m, faite de briques d'adobe posées verticalement. Nous nous contenterons d'apercevoir ce monument dont il existe d'autres exemples dans la ville, monument qui remonte à une période ancienne, entre 200 et 700 de notre ère. Des restes de femmes sacrifiées y ont été retrouvés. On y sacrifiait aussi des animaux marins.
Ce centre cérémoniel fut repris par la culture huari (ou wari). Bien plus tard, les Incas continuèrent à considérer le site comme un village sacré. Notre guide nous indique que au début du siècle dernier, cette pyramide disparaissait sous une petite colline de sable.

Nous poursuivons en direction du quartier de Pueblo Libre en passant près de l'ambassade du Japon, Avenida San Felipe. Certains se souviennent de la prise en otages de 500 personnes à l’ambassade du Japon (décembre 1996-mars 1997) par le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru dirigé par le métis Nestor Cerpa Cartolini.
C'est ensuite le Centre des Langues de l'Université du Pacifique puis le siège de la Municipalité de Pueblo Libre, un hyper Metro...

Après ces tours et détours de trois quarts d'heure, nous arrivons au Musée Archéologique Rafael Larco Herrera (sur l'avenue Bolivar). Aurora a préféré ce musée au Musée National d'Anthropologie, d'Archéologie et d'Histoire que mentionnait notre programme.

Ce musée (comme plusieurs autres ici) est privé. Il fut fondé par l'archéologue péruvien Rafael Larco Hoyle en 1926. Autre spécificité, il présente de très nombreuses pièces d’art précolombien: 45 000 (ou 50 000 dont 45 000 restés dans les réserves) dont le dépôt est visible du public.

Cette collection couvre 4000 années d'histoire et tout particulièrement la culture moche ou mochica (100 à 700 ou 300 à 900 de notre ère?) qui prospéra sur la côte nord, entre 100 et 700 (ou entre 200 et 900?) de notre ère. On y voit des sculptures, textiles, céramiques, bijoux...

Notre circuit ne nous a pas conduits dans la région où s'était épanouie la culture mochica ou moche mais il est bien normal que les musées péruviens présentent des objets des différentes cultures préhispaniques, même hors de leur région d'origine.

Comme la plupart des cultures andines antérieures, depuis Chavin, en passant par Paracas, Nazca et Tiahuanaco, les Mochicas pratiquaient la momification de leurs défunts. Pratique qui se poursuivra dans les cultures Colla, Huari... et Inca. Curieusement les Mochicas exposaient les cadavres pendant un mois aux mouches? Etrange rituel! Etait-ce un moyen de libérer l'âme des défunts.

Dans ce musée, nous allons bientôt découvrir un aspect plus réjouissant (et finalement comportant aussi un côté macabre) de cette culture mochica.

LIMA - Musée Rafael Larco Herrera LIMA - Musée Rafael Larco Herrera


A une partie chronologique, succèdent des collections thématiques.

Notamment la salle des céramiques avec les vases-statuettes mochicas. On passe par la salle du syncrétisme montrant l'influence des anciens cultes dans les représentations chrétiennes.

Viennent ensuite les textiles huaris (ans 300 à 800 de notre ère sur la côte nord) et ceux de la très ancienne civilisation paracas (800 av. J-C à 200 de notre ère sur la côte centrale). Une petite pièce de tissu du XIVe s. (culture chincha ou chancay) détient le record du monde pour la densité de points au cm² (398 fils par pouce).

On poursuit par la salle des sacrifices, la salle de l'orfèvrerie et des parures : collier, ornements de nez, boucles et plateaux d'oreille, pectoraux, tiares (couronnes)... tout cela en or.
Devant la vitrine présentant les boucles d'oreille, je surprend une question d'un touriste francophone qu'il adresse le plus sérieusement du monde à son épouse : "Pourquoi écrivent-ils que c'est moche?" et sa femme de lui préciser "Il faut prononcer moché comme dans amoché ou moshé dans Moshé Dayan"...



Puis nous passons dans les impressionnantes réserves. Toutes ces étagères bourrées de superbes pièces, ce n'est guère rassurant pour la conservation de ces oeuvres dans un pays où la terre tremble souvent.

LIMA - dans les réserves du Musée Rafael Larco Herrera LIMA - Musée Rafael Larco Herrera


LIMA - érotiques du Musée Rafael Larco Herrera 
LIMA -  érotiques du Musée Rafael Larco Herrera

Enfin, le clou de la visite, c'est la galerie de la céramique érotique "moche" située dans un autre corps de bâtiment, près de la boutique, où l'on accède en passant par le jardin. Cette partie de la visité a l'air de beaucoup amuser également un groupe de touristes allemands.

On y voit une collection unique au monde de huacos (vases-statuettes) mochicas pour les offrandes rituelles, décorés de motifs sexuels.

Notre civilisation postmoderne n'a rien inventé en ce domaine. Dans ce kamasutra de céramique, outre une variété de positions de copulation, on y voit des pratiques de fellation, masturbation, sodomie, des trios étranges (un couple de vivants accompagné d'un mort) mais pas de rapports homosexuels, des accouplement d'animaux mais pas de zoophilie, des sexes hypertrophiés en érection (à ce propos signalons une similtude étrange avec la statuette-godémiché du Dieu Bes ou "Olias Priapa" que nous verrons 2 mois plus tard en Turquie, au Musée d'Ephése)....


Comment interpréter cette forme d'art en l'absence de traces écrites ?
Notre guide Aurora, indique qu'il faut y voir un sens religieux et aussi que l'utilisation de certain vases pour boire correspondrait à une pratique magique ou à un rituel de fertilité. D'autres experts regroupent les pièces selon quatre thématiques: représentation réaliste de scènes érotiques (fellation, coït, accouchement, masturbation, triolisme), érotisme religieux (avec intervention d'une divinité), érotisme humoristique (représentations disproportionnées des organes génitaux) et érotisme moraliste (nécrophilie avec la présence d'hommes morts, sous la forme de cadavres ou de squelettes).
Une planche explicative du musée renvoie à la fameuse trilogie avec la vision d'un univers partagé en trois mondes mais qui interagissent entre eux: monde des dieux, monde des vivants et monde des morts.
Si l'on se reporte au livret de l'exposition "Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica" basée sur les recherches de Steve Bourget présentée l'an dernier au musée du quai Branly (09/03/10 - 23/05/10), on a une interprétation ritualiste encore bien plus complexe (voir l'encadré ci-contre).
Pour la part, je ne puis m'empêcher d'établir une comparaison avec la mythologie hindoue se rapportant à Shiva, le dieu destructeur et régénérateur (les fétiches en forme de phallus que l'on a vu à Ollantaytambo me font tout autant penser au lingam des Hindous, symbole de Shiva)..

Pour regagner la sortie, nous empruntons une allée bordée de bougainvilliers de toutes les couleurs possibles (sauf bleu, vert et noir, évidemment), allant du rouge au blanc. Précisons que ces plantes sont originaires des forêts tropicales humides d'Amérique du Sud, notamment du Brésil où l'explorateur français Louis Antoine de Bougainville les découvrit.

Une curiosité végétale, à côté de cactus divers, on peut voir des cactus monstrueux que l'on dit "fasciés".
Passons maintenant à une curiosité animale, le "chien nu du Pérou", sans poil, à la peau noire (pigmentation pour compenser l'absence de protection pilleuse face aux rayons solaires) et au contact semble très chaude. Aurora nous précise qu'en génral dans les portées de cette race de chiens, un seul chiot naît avec des poils.


LES CHIENS NUS OU CHIENS SANS POIL...

Dans le monde, 4 races de chiens sans poil sont répertoriées:
- le chien nu chinois (à crête ) ou plus exactement de Mandchourie ou Tai-Tai, aujourd'hui appelé Chinese Crested Dog
- le chien nu du Mexique, Xoloitzcuintle ('chien du dieu Xolotl', le dieu qui conduit l'âme des morts vers le pays des esprits)

- le chien nu du Pérou poétiquement baptisé "Orchid Moon Flower Dog" ('Chien Orchidée des Incas - Fleur de lune')
- et enfin une race créée fortuitement au Etats-Unis dans les années 1970 à partir d'une mutation chez une femelle de chien ratier. La nouvelle race est nommée American Hairless Terrier.

D'où viennent les chiens sans poil du Mexique et du Pérou ?
La thèse de l'introduction des chiens en Amérique par les colons européens est à rejeter. Autres hypothèses à rejeter, leur introduction avec des esclaves africains ou avec les émigrés chinois arrivés après la suppression de l'esclavage.
Les chiens préexistaient à la colonisation, avec des races à poil (Chichi, Itzcuintli et Tetlamin) ou sans poil... Des ossements et objets pré-hispaniques en témoignent (au Mexique: crâne de xolo daté entre 1000 et 1300 av. J.C., statuettes de Colima; au Pérou: céramiques des civilisations pré-incas Vicus, Mochica, Chancay, Tiahuanacoïde et Chimù entre les années 300 av. J.-C. et les années 1400 après J-C).
Les chiens pouvaient-ils être présents avant les humains en Amérique (comme les lamas, pumas et autres animaux) ? L'hypothèse la plus couramment admise considère que les chiens seraient arrivés en Amérique avec les premières populations qui ont traversé le détroit de Behring et les races sans poils seraient soit le résultat de mutations intervenues par la suite sur des races initialement à poil soit des descendants du chien de Mandchourie.
Au Pérou, les chiens sans poil accompagnaient les chasquis, ces messagers coursiers à pied et les nobles avaient le privilègent d'en posséder et de les mettre en liberté la nuit afin d'éviter que leur peau fragile subisse l'ardeur du soleil.

L'origine de ce caractère physqiue de nudité est à rechercher dans la génétique. Il résulte de la combinaison d'un certain gène apporté par chacun des parents. Chez les chiens nus, l'un des gène, récessif, induit classiquement la pilosité tandis que l'autre, dominant, est celui de la nudité et est aussi létal (qui provoque la mort). De l'union de tels parents sans poil, il en découle obligatoirement et statistiquement dans 25 % de cas des homozygotes (gène identique) qui ont du poil, dans 25 % des cas des homozygotes qui ne sont pas viables (double létalité qui se manifeste au stade embryonnaire ou à la naissance) et enfin 50 % d'hétérozygotes mêlant les caractère de pilosité et de nudité (dominante) donc des chiens nus et viables. En revanche, l'accouplement entre chiens péruviens, l'un nu et l'autre à fourrure donne statistiquement naissance à un nombre identiques de chiots avec et sans poil...
A noter que la dentition de ces animaux est incomplète (prémolaires).

Ces sont des chiens calmes et attachants, animaux plus de compagnie que de garde.Ce sont des "chiens chauds", pas au sens de nos amis québéquois mais du fait qu'au toucher, ils semblent plus chauds que les autres chiens car leur chaleur n'est pas diffusée au travers du filtre que constitue la fourrure. C'est pour cette raison qu'ils ont été utilisés comme 'chiens-bouillottes' par des personnes souffrant de rhumatismes et douleurs.



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Centre de Lima: Plaza Mayor, Convento de San Francisco

En route pour le centre de Lima dont le centre historique est inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1988 .

La ville fut fondée par les Espagnols en 1535 (mais le site était antérieurement occupé par des Amérindiens), en opposition à Cuzco. Ainsi, l'ancienne capitale de l'empire inca se trouvait dévalorisée par cette "Ville des Rois" ou plutôt vices-rois qualifiée de Ciudad de los Reyes. En même temps cet emplacement sur le littoral facilitait les communications avec la lointaine métropole espagnole, par exemple pour exporter l'or pris aux Incas.


Après les quartiers périphériques que nous connaissons et qui ont été peu à peu absorbés par la ville, nous allons maintenant découvrir l'architecture coloniale de Lima. Les colons ont apporté avec eux le style des maisons hispano-mauresques avec les balcons à moucharabieh, permettant de tamiser la lumière tout en aérant et aussi d'observer l'extérieur sans être vu...

Nous passons Plaza Bolognesi, puis devant le Museo de Arte, un grand bâtiment blanc, encore une oeuvre de Gustave Eiffel , avant d'arrivée Plaza Grau où l'on voit un bâtiment qui fait penser à l'Hôtel de Ville de Paris. Cette ancienne ambassade de France appartient aujourd'hui à l'Etat péruvien. Sur notre gauche, nous voyons le Museo de Arte Italiano avec sa façade renaissance décorée de céramiques, musée consacré à la peinture moderne. Puis c'est la Plaza San Martin bordée d'arcades, créée en 1921 pour commémorer le centenaire de l'indépendance et rénovée en 1997, avec la statue dédiée à l'un des deux libérateurs du pays. C'est ici qu'on lieu les rassemblements politiques. Le Gran Hotel Bolivar qui borde une côté de la place fut construit dans les années 1920 mais est boudé par les touristes (plus exactement par les tours operators) en raison de l'insécurité qui régnait sur cette place.

Enfin nous arrivons sur la Plaza Mayor (anciennement Plaza de Armas) pour une visite pédestre. La place a été rénovée à la même époque que la Plaza San Martin. Autour de cette grande place, plusieurs monuments attirent le regard.

Extérieurement, la cathédrale du XVIIIe s., reconstruite après le tremblement de terre de 1746, est assez austère. Elle a remplacé un édifice détruit par un tremblement de terre. Elle abrite les restes du conquistador Francisco Pizarro.
A sa gauche, on peut voir un pastiche d'architecture construit en 1924 mêlant néo-baroque et style hispano-mauresque, l'Archevêché. Encore plus à a gauche, séparée par une rue, on peut voir l'une des plus anciennes demeures de la ville, la Casa del Oidor, la Maison du Juge, maison basse pourvue d'un impressionnant balcon mauresque. En face, se dresse le symbole du pouvoir temporel, le Palais Municipal autrement dit l'Hôtel de Ville. C'est une construction qui a moins d'un siècle (1944 ou 1945?) mais qui pastiche le style de l'époque coloniale (arcades, balcons en bois). Continuons avec les pouvoirs civils. Sur le côté nord-est de la place se dresse le Palais du Gouvernement ou Palais Présidentiel, à l'emplacement du Palais de Pizarro. Dans les années 1920-30 (1925, 1934 ou 1937?), il a remplacé l'ancien Palais des Vice-Rois construit dans les années 1600. Souvent des marches de protestation ont lieu devant les grilles du Palais Présidentiel. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Dans un tel contexte, on n'est jamais trop prudent en matière de respect de l'ordre public, c'est pourquoi un camion de la Police doté d'un canon à eau stationne sur un côté de la place! Toujours une histoire d'eau, au centre de la vaste place est érigée une fontaine en bronze datant de 1650. De la place, sur la rue Jiron Conde de Superunda, en arrière place de la Poste (Serpost), on aperçoit la flèche de couleur rose bonbon de l'église Saint Dominique.

Coup d'oeil au-delà du Rio Rimac, des quartiers modestes et déjà la montagne en arrière-plan.
Nous traversons le Bar Cordano, à l'angle des rues Augusto Wiese et Jiron Ancash. Ce bar qui date de 1905 conserve un charme suranné et un côté bohème qui rappelle les célèbres bars d'une autre capitale sud-américaine, la Havane...

LIMA - Plaza Mayor: la cathédrale LIMA - Couvent et église San Francisco


Nous poursuivons notre promenade en direction de l'église et du "Couvent" de St François. C'est l'un des plus anciens bâtiments coloniaux du Pérou.
Du parvis, en arrière du monastère, on a une vue sur le bidonville qui monte à l'assaut de la montagne. La croix que l'on voit tout en haut se trouve au Mirador del Cerro San Cristobal (superbe point de vue paraît-il mais risques pour traverser les quartiers coupe-gorges pour s'y rendre).

Les tours de la façade de l'église sont faite d'une curieuse maçonnerie alternant des rangs de pierres bosselées servant de perchoirs aux pigeons et elles encadrent un portail-retable de style baroque. L'édifice actuel date de 1672 (1674 ou 1625?).
La coupole de style mudéjar (hispano-mauresque) est en cèdre de Panama tandis que la voûte est faite de bambou recouvert de stuc. Les chapelles latérales abritent des statues de bois commémorant divers saints personnages tel que San Martin de Porres, premier saint péruvien, métis maniant le balai (il est inhumé dans l'église du Couvent de St Dominique dont il fut non seulement balayeur mais aussi portier et infirmier), San Judas Tadeo, patron des causes désespérées (comme Sainte Rita), une sainte locale: Sainte Rose de Lima (inhumée dans l'église du Couvent de St Dominique) ou aussi une sainte mexicaine: Notre-Dame de la Guadalupe...
La stabilité de l''édifice serait due au fait qu'il est construit sur des catacombes où 70 000 cadavres (ou 80 000 donc pas seulement ceux de moines comme on peut le lire?) furent déposés du XVe au XVIIe s.

Petit coup d'oeil dans le cloître du couvent dont les murs sont recouverts d'azulejos, des carreaux de faïence, importés de Séville en 1606.

Nous ne disposons pas assez de temps pour visiter les célèbres catacombes du couvent qui contiennent plus de 70 000 sépultures dont les crânes et ossements disposés en cercles concentriques. Elles n'ont été découvertes qu’en 1951. Ces curieuses catacombes servirent non seulement de cimetière mais aussi de refuge pendant les guerres.


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Dernière soirée: Miraflores, Barranco

Nous reprenons la direction du district de Miraflores ("Regarde les Fleurs").

Aurora nous signale des personnes "en civil" qui ont l'air de pointer la circulation. Il s'agit "d'espions d'autobus" qui travaillent pour les compagnies de transport et les renseignent sur les passages de bus concurrents et sur leur remplissage.
A noter que le plus souvent les feux tricolores sont décalés, implantés au-delà du carrefour, et munis d'un décompte lumineux des secondes comme dans certains autres pays.
Panneaux électoraux témoignant du métissage démographique tel celui vantant les mérites d'un Pedro Pablo Kuczynski (origine polonaise?) pour la présidence (faible notoriété dans les sondages) et d'un Alex Von Erhen pour le Congrès!
Nous passons devant l'ambassade d'Argentine, un bâtiment néo-hispano-mauresque...

Nous arrivons à Miraflores, au Parc de l'Amour (El Parque del Amor) où l'on s'en va faire un court arrêt car il déjà plus de 17 heures alors qu'à titre personnel nous devrions déjà être à l'hôtel pour y retrouver une jeune amie péruvienne...
L'oeuvre centrale de ce parc, c'est "Le Baiser", une sculpture monumentale de Victor Delfin, inaugurée lors de la Saint Valentin 1993. Rendez-vous des amoureux et c'est un lieu de passage obligé pour les jeunes mariés comme on a pu s'en rendre compte en cette soirée. Les bancs de mosaïque qui serpentent sont très fortement inspirés de ceux de Antoni Gaudi à Barcelone (Parque Güell). Des phrases de poètes romantiques péruviens y sont insérées.


Nous y reviendrons demain, avant notre départ du Pérou.

LIMA - Miraflores: Parque del Amor LIMA - Miraflores: Parque del Amor LIMA - Miraflores: Parque del Amor LIMA - Miraflores: Pointe Salto del Fraile

Il est plus de 17h30 lorsque nous retrouvons dans le hall de l'hôtel notre amie Carol, jeune avocate de 28 ans que nous n'avions pas revue depuis 11 ans lorsque nous l'avions reçue lors d'un séjour linguistique. Miracle, elle n'a pas perdu son français qu'elle n'a pourtant pas l'occasion de pratiquer.
Nous allons passer la soirée avec Carol en laissant nos compagnons de voyage aller au restaurant pour le classique "Dîner d'adieu".

LIMA - avec notre  amie Carol


Avant de nous emmener dîner, Carol nous propose une petite promenade dans le quartier de Barranco, au sud de Miraflores, quartier où nous sommes passés le premier jour, en longeant la côte pacifique. Nous voyons comment une Limérienne (d'adoption car elle est originaire d'Arequipa) sélectionne les taxis. Elle refuse les petites Ticos Deawoo jugées trop dangereuses.

Barranco est un ancien village de pêcheurs devenu une station balnéaire chic, avec de grandes villas du XIXe s. Il y a quelques décennies de grands carnavals s'y déroulaient. C'est aussi un quartier des artistes et écrivains et des jeunes branchés qui fréquentent les bars et boîtes de nuit. L'écrivain Mario Vargas Llosa (le Prix Nobel de Littérature lui a été décerné le 7 octobre 2010) y a vécu dans les années 1980.

Nous empruntons le Pont des Soupirs (Puente de Suspiros), un petit pont de bois créé à l'occasion de la Saint Valentin 1876, qui franchi la Descente des Bains (Bajada de los Baños) plantée de ficus. Donc rien à voir avec le Ponte dei Sospiri de Venise puisque ce pont du Palais des Doges conduisait les condamnés du tribunal à la prison. Rien de commun non plus avec les Bridge of Sighs des Universités d'Oxford et de Cambridge, reliant tout simplement des bâtiments et s'inspirant des ponts vénitiens surélevés (mais justement pas de celui des soupirs qui est plat!)...

Un panneau nous indique un lieu de repli en cas de séisme car on se souvient ici que la terre avait fortement bougé en 1940. Sur la place du Parc Municipal s'élève l'ancienne chapelle des pêcheurs, "La Ermita". L'église San Francisco bâtie en 1850 est plus imposante bien que dotée d'une seule tour.
De Barranco, nous avons une vue proche sur la pointe Salto del Fraile ("le saut du moine") surmontée de la Cruz del Papa illuminée.

C'est aussi dans ce quartier que nos collègues sont venus faire un tour avant de dîner dans un restaurant en bord de mer, au restaurant Costa Verde, non loin du chic Restaurant La Rosa Nautica construit sur pilotis, dans le secteur des plages La Estrella et Las Piedritas.

Pour dîner, Carol nous reconduit dans un restaurant gastronomique, Panchita de Miraflores, à quelques centaines de mètres de son appartement et de l'hôtel Allpa.

C'est un restaurant pratiquement invisible de la rue mais bien connu des Limériens qui fait penser aux brasseries parisiennes. L'établissement est vaste et on y mange de la cuisine typique que Carol souhaite nous faire découvrir. Ce restaurant a été créé l'été 2009 par Gaston Acurio. Parcours curieux pour ce chef qui après des études de droit en Espagne, s'est retrouvé derrière les fourneaux au Cordon Bleu, à Paris. Son projet, c'est de créer une nouvelle cuisine andine sur la base de ''500 años de fusion". Donc une cuisine de fusion, une cuisine métissée, à l'image de la culture et des habitants de ce pays.
Son succès est tel qu'il n'a pas seulement vendu ses livres mais qu'il possède plusieurs restaurants à Lima et qu'il a créé des restaurants en franchise dans le monde hispanique américain et en Espagne. Il s'intéresse aussi aux cuisines italienne et japonaise.
Après tout, il s'inscrit dans la continuité d'une cuisine péruvienne métissée, à l'image du pays. Ainsi, comme on a pu le constater au long de notre circuit, sous l'influence de l'émigration chinoise, beaucoup de plats se présentent sous la forme de sautés (les restaurants chinois à proprement parler s'appellent chifas). L'immigration japonaise semble jouer à son tour dans ce domaine.

LIMA - Miraflores: Restaurant Panchita de Gaston ACURIO LIMA - Miraflores: Restaurant Panchita (anticuchos de corazon de res LIMA - Miraflores: Restaurant Panchita de Gaston ACURIO LIMA - Miraflores: Restaurant Panchita de Gaston ACURIO

Carol nous propose de commencer par des anticuchos de corazón de res, des morceaux de cœur de bœuf marinés et grillés en brochette avec un accompagnement de maïs et de pommes de terre au four et diverses sauces plus ou moins relevées. S'y ajoute un plat genre parmentier (tamal servi dans un plat plutôt que dans une traditionnelle feuille de bananier), avec une semoule de maïs gratinée recouvrant des morceaux de boeuf finement haché et des raisins secs. Copieux et délicieux. Le tout était arrosé d'un excellent vin que pas chauvine pour un sou, Carol avait choisi argentin, un Santa Julia de la région de Mendoza. Un Malbec (c'est le cépage de notre Cahors) rouge Bio titrant 13°!
Nous n'avions plus faim mais les Péruviens mangent beaucoup, alors Carol avait encore commandé un autre plat! Nous passons à un sauté de boeuf avec des tomates, oignons et "patates à la française" (des frites!) et pour faire passer cela une toujours copieuse et délicieuse salade avec des noix de pécan, morceaux de pomme, grains de maïs blanc, carotte râpée...
Après de telles agapes, évidemment, impossible d'envisager un dessert et pourtant Carol s'en verra offrir un à emporter... suite à un incident car une desserte s'est renversée éclaboussant un peu ses vêtements.

Après ces bombances, il va être difficile de trouver le sommeil.
Notre amie nous quitte... Il est 22 heures et son travail commence dès 8 heures le lendemain. Nous, nous pourrons faire la grâce matinée...


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Dernière journée: repos à Miraflores

Rien n'était prévu au programme de notre voyagiste pour cette journée. Le hasard des plannings de vol des compagnies aériennes aurait sans doute pu nous faire partir très tôt alors que notre avion ne décollera qu'à 20h35...
Ainsi nous allons pouvoir profiter d'une journée pour récupérer la fatigue du circuit. C'est le point de vue adopté par la majorité du groupe. Toutefois quelques courageux sont retournés au centre en taxi afin de visiter la cathédrale, l'église Sainte Rose de Lima, le Musée de l'Inquisition...

A 10 heures du matin, après une bonne digestion et une bonne nuit, à 10 minutes de marche de l'hôtel, nous nous rendons au marché artisanal, le Marché Indien ou le Marché Inca de l'avenue Petit-Thouars. Curieux nom de rue à consonance française. Il lui a été donné en l'honneur de Abel-Nicolas Bergasse Du Petit Thouars, contre-amiral français qui de passage à Lima en 1880, empêcha la destruction de la ville alors attaquée par les Chiliens.
Les étals du marché regorgent de souvenirs divers: papillons d'Amazonie naturalisés, retables (retablos ayacuchanos) plus ou moins macabres (initialement on y représentait de saints personnages et aussi des héros andins), cadres, poteries et céramiques ou même des cuys en peluche jouant de la flûte de Pan ou faisant du vélo...

Nous quittons le marché vers 11h30 et gagnons l'Ovalo, le Parque Central de Miraflores qui jouxte aussi le Parque Kennedy. Petit coup d'oeil sur la place avec l'hôtel de ville du quartier et l'église de la Vierge Miraculeuse (Virgen Milagrosa). C'est aussi l'occasion de voir les changeurs de rue pratiquer leur petit commerce, vêtus de leur gilet sur lequel est imprimé un grand "$".

Pour manger, il y a l'embarras du choix. La place et les rues adjacentes sont remplies de restaurants, pizzerias et cafés-restaurants aux noms plus ou moins exotiques: Café Haïti, Café de Paris, Café Colombia, Cafe Habana... Nous échappons aux employés des restaurants touristiques qui nous hèlent et nous nous contenterons du modeste Café La Paz.

Pour le demi après-midi qui nous reste, nous décidons pour notre part d'aller faire un tour dans les jardins de la corniche en profitant du soleil limérien. Carlos nous a expliqué que la brume va venir masquer à partir d'avril pour huit longs mois, à tel point que l'absence de soleil conjuguée avec un taux d'humidité de presque 100% donnera alors aux Limériens un teint livide qui permet aux habitants des hauts plateaux de les repérer immédiatement.

Après une petite marche sur l'avenue Benavides, au milieu des buildings modernes, nous arrivons rapidement sur la côte; il n'y a que 500m depuis le Parque Central de Miraflores.

Nous passons d'abord au Parc Sunset avec un monument moderne en béton. De là on a une vue rapprochée et plongeante sur le restaurant sur pilotis La Rosa Nautica. Les plages en contrebas sont un lieu apprécié des surfeurs. Après un petit moment de repos, nous empruntons le pont E. Villena Rey, construit à la fin des années 1960 afin de franchir un ravin côtier. Il est surnommé "le pont ketchup" en raison des suicides qui y sont survenus. Pour éviter ces drames, il a depuis été entouré de garde-corps en plexiglas.

Nous nous installons un bon moment au Parc de l'Amour. On peut s'amuser à essayer de déchiffrer ou plutôt de défricher les textes qui courent sur les bancs courbes habillés de mosaïque. Par exemple "tu de este lado y yo de otro como dos remos" que l'on peut traduire par "toi d'un côté et moi de l'autre, comme deux pagaies" ou encore "la presencia de tus ojos limpios que llegada la luna hasta nosotros"
qui pourrait dire ici "la présence de tes yeux clairs fait venir la lune jusqu'à nous".

Plus prosaïquement, il nous faut déjà penser au retour.

Dans le cadre d'un plus long séjour à Lima, il serait intéressant de visiter la Casa Aliaga, au centre ville, et par, la même occasion, l'église et le Couvent (monastère) Santo Domingo, ce qui fait pendant à la visite de San Francisco. De même le Musée National d'Anthropologie peut compléter la visite du Musée Rafael Larco.
Plusieurs autres musées mériteraient une visite: Musée de la Nation, Musée Enrico Poli (musée privé), Musée Pedro de Osma (encore un musée privé), Musée de l'Or... et des armes à feu! (encore un privé, fondé par Miguel Mujica Gallo mais ses détracteurs disent que la majorité des objets présentés sont des copies).
Il serait aussi possible de flâner sur l'artère piétonne Jiron de la Union. entre les places San Martin et Mayor...


Rendez-vous à 16h à l'hôtel.
Une heure de trajet en bus, sur un itinéraire connu, vers l'aéroport de Callao en repassant par le même itinéraire qu'à notre arrivée: San Miguel, la Marina avec ses casinos et son Alliance Française, ses marchands de glace à vélo.

Adieux à Carlos.


Vol de nuit assez chahuté à quatre reprises, notamment au-dessus du Venezuela et sur l'Atlantique. Comme pour l'aller, notre avion est un Boeing 777-200 (318 places). Puis c'est l'aube à 4h (heure péruvienne) et deux heures plus tard nous survolons l'extrême pointe de la Cornouaille britannique avant de longer toute la côte sud de l'Angleterre. Nos montres remises à l'heure de la France, nous sommes à l'heure prévue à Amsterdam à 14h45.
Trois heures d'attente et ce sera l'avion pour Paris...


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PEROU


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