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Après
une bonne nuit, pas besoin de prendre le bus pour se rendre sur le site de Petra.
Nous y sommes à 8 heures et pourrions être parmi les tous premiers
groupes mais Iyad n'est pas pressé et l'on perd du temps dans les boutiques
à l'entrée. Nous n'entrons qu'à 8h30 alors que
d'autres groupes TOP sont entrés sur le site une heure plus tôt (comme
nous le serons à l'aéroport d'Aqaba, lors du vol de retour).
Présentation générale du site de PETRA***
Autrefois,
la ville s'appelait Raqmu ce qui signifie "la bariolée"
en raison de la grande variété de nuances des grès et calcaires
qui forment son relief. Couleurs chaudes du jaune au rouge, couleurs plus neutres
voire froides: blanc, violet, noir...
Ce sont des matériaux que la nature
a pu facilement entailler tout comme l'homme l'a également fait largement.
La médaille a son revers. Le grès qui n'est que du sable aggloméré
est un matériau fragile face à l'érosion par l'eau et par
le vent ainsi que face aux tremblements de terre (entre le IVe et le VIIIe s.).
A cela s'ajoute la présence d'une nappe phréatique d'eau salée
qui remonte par capillarité et accentue les autres dommages.
Outre le site de PETRA (classe en 1985), la Jordanie compte deux autres sites classés:
Deux
demandes de classement portant sur le site de Jérash (en 2004) et sur le
Wadi Rum (en 2006) ont également été déposées.
A quoi s'ajouteraient une bonne douzaine d'autres projets de classement! ET LES 7 NOUVELLES MERVEILLES DU MONDE... Le 7 juillet 2007, The New7Wonders Foundation a officiellement dévoilé la liste des 7 nouvelles Merveilles du Monde, désignées à la suite d'un vote massif sur Internet parmi une liste de 21 propositions (en rouge, les sites non encore visités à ce jour)..
En ROUGE: sites non encore visités... |
La ville déclina à partir de la période byzantine et le site devint un village de tribu. Ce n'est qu'au XIXe s. que les explorateurs européens le redécouvrirent, notamment par un historien suisse en 1812. Ce site merveilleux tant par son cadre naturel que par son contenu archéologique a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO dès 1985 . C'est aussi un site élu au titre de Deuxième Nouvelle Merveille du Monde au classement (controversé) effectué en 2007.
Le site complètement pillé au cours des siècles (recherche des bijoux dans les tombes) ne s'est vraiment ouvert au tourisme que depuis le milieu des années 1990, après le déménagement (entrepris à partir de 1984) des quelque 150 familles de la tribu Abdul (ou Bdul) qui vivaient dans le site (les tombeaux servant aussi d'étables). Aujourd'hui, les 3000 personnes évacuées du site habitent le village moderne d'Umm Seyhun construit sur une colline au nord du site, village visible de la ville basse et pas très bien intégré au paysage...
Pour visiter complètement ses 80 km² et ses 800 monuments (dont plus de 600 tombeaux à façade), il faudrait 3 ou 4 jours. Le site reçoit jusqu'à 4000 à 5000 visiteurs par jour ce qui le fragilise encore plus.
Passé
le guichet, pour se rendre sur le site, il est possible d'aller à cheval
jusqu'à l'entrée du Siq. Ce qui coûte 8€ AR (avec la
difficulté de s'imposer un horaire de retour assez précis) et peut
comporter quelques risques de chute (TO et guides le déconseillent bien
que ce soit souvent inclus dans le prix du circuit). Autre possibilité,
utiliser une calèche (plus exactement une carriole, une sorte de petit
char sur pneumatiques) tirée par un petit cheval qui assure au trot toute
la traversée du Siq avec deux passagers (et le cocher) pour un peu plus
de 20€ AR...
Le meilleur moyen d'approcher le
site pour en jouir pleinement reste incontestablement la marche à pied.
Au bout de 500 m., on arrive en vue de trois gros cubes de pierre claire sur la
droite. Ces monolithes des Djinns sont des tombeaux-citernes.
Un peu
plus loin, sur la gauche, la falaise est creusée d'un empilement de deux
tombeaux: à la base le Triclinium corinthien que surmonte le Tombeau
aux Obélisques. Le triclinium était une salle de banquet, funéraire
en l'occurrence, comportant trois banquettes taillées dans la pierre. Influences
égyptiennes et hellénistiques dans l'architecture et la décoration
(statuaire)... En face, on peut encore voire les traces d'une inscription en grec.
Au bout d'une vingtaine de minutes et un kilomètre, nous arrivons à l'entrée proprement dite du défilé, Bab el-Siq. Il ne reste de la porte que des vestiges de l'arche dont ne subsistent que les berceaux et deux "gardiens" en costume d'époque...
Le
défilé se présente comme une entaille longue de 1,2 km, profonde
de plus 100 m. à certains endroits et dont la largeur varie de 3 à
11 m. seulement. Elle est en déclivité et correspond à l'ancien
cours du Wadi Musa, la rivière qui a été domestiquée,
retenue par un barrage et dont l'eau était captée au profit du site,
à l'aide de deux aqueducs aménagés dans les parois des falaises
bordant le défilé. Sur un côté, il s'agit d'un petit canal ouvert
tandis que sur l'autre, subsistent des vestiges d'une canalisation en brique.
Ces aqueducs avec une pente de 4% étaient alimentés à partir de la source de
Wadi Musa distante de 7 kilomètres, l'une des huit sources qui alimentaient la
capitale des Nabatéens.
Lors de très violentes précipitations,
la maîtrise des crues de l'oued (Wadi Musa) n'est pas parfaite ainsi 23
touristes français périrent noyés le 9 avril 1963.
Extraordinaires
jeux d'ombres et de lumières, éventail de couleurs du jaune au violet,
en passant par les rouges (présence d'oxyde de fer) et de formes. L'érosion
à la fois chimique et mécanique à creusé des alvéoles
dans la roche selon le même principe que les célèbres taffonis
corses (avec une couleur rappelant les taffonis des calanches de Piana sauf qu'en
Corse c'est le granit qui subit ce genre d'érosion). Ce type d'érosion
se manifeste en présence dhumidité et de sels. Ces cavités
ont alors un microclimat humide qui favorise leur croissance.
Une partie du
parcours s'effectue sur un sol régulier, cimenté tandis que d'autres
portions sont encore faite du grossier pavage antique et l'on se plait alors d'être
piéton plutôt que d'être transporté dans une calèche
brinquebalante.
A
mi parcours du défilé, dans un endroit où il s'élargit,
un bloc a été travaillé en forme de niche à deux bétyles
(stèles de Dushara, le dieu suprême, et de la déesse Al Uzza)
dédiés aux grandes divinités sémitiques.
Peu après
sur la gauche, on voit un ensemble de niches puis un relief assez dégradé,
en grandeur nature, représentant deux dromadaires tenus par un chamelier
dont on ne distingue plus que la partie inférieure du corps sous le drapé
d'une tunique.
Soudain une lueur apparaît au fond du défilé
et les formes d'une architecture harmonieuse semblent même s'y dessiner.
Nous
avons effectué le parcours en une heure et quart.
Le KHAZNEH ("le trésor" en arabe)
Puis c'est la révélation du KHAZNEH, qui mérite son
surnom de "trésor". Au fil du temps et des civilisations qui
ont découvert le lieu, la notion de trésor a pu varier. Pour les
premiers constructeurs ce tombeau était l'écrin destiné à
recevoir des dépouilles royales. Les tribus bédouines au XIXe s.
crurent que l'urne factice ornant le fronton de l'édifice recelait un vrai
trésor et de ce fait ils la mitraillèrent littéralement et
vainement...
Ce décor de rêve à été utilisé
dans les productions hollywoodiennes comme dans la fin du film "Indiana Jones
et la Dernière Croisade" (réalisé par Steven Spielberg
en 1989, avec Harrison Ford dans le rôle principal).
L'édifice
est imposant avec ses 40 m. de haut pour 28 m. de large. Sa façade découpée
à même la falaise est orientée au nord-est.
La datation
de l'édifice est l'objet de débats entre les spécialistes.
Certains le font remonter au Ier s. av. J-C et d'autres au IIe s. de
notre ère, c'est-à-dire après l'annexion romaine survenue
en l'an 106. L'architecture et la statuaire s'inspirent de modèles hellénistiques
et égyptiens. On parle de tombeau-temple et même d'architecture "baroque
arabe" car visant plus l'esthétique que le fonctionnel.
Ces
tombeaux en hypogées et à la façade en forme de temple ne
sont pas sans rappeler ceux qui furent réalisés vers le IVe siècle
av. J-C dans les colonies grecques de la côte égéenne, aujourd'hui
en Turquie: Kaunos, Teimiussa
(Üçagyz) ou Simena (Kalekoy).
Quant aux monolithes des Djinns vus à l'entrée du site, ces tombeaux-citernes,
sont d’un genre un peu différent de celles que l’on peut observer à
Palmyre et ressemblent plutôt à ceux de la péninsule arabique où sont érigés
vers le IVe siècle avant notre ère, des monolithes pleins, sortes de
mausolées, signalant et accompagnant une sépulture dans une fosse voisine.
La
construction partiellement restaurée (notamment les colonnes recouvertes
d'un enduit qui laisse transparaître les blocs qui ont servi à les
consolider) occupe deux niveaux. Au rez-de-chaussée, le vestibule précédé
de 6 colonnes donne accès à une salle vide actuellement. A l'étage
le fronton est curieusement interrompu par un tholos, petit édifice commémoratif
de forme circulaire portant la fameuse urne. Les niches étaient pourvues
de statues dansantes et ailées, très dégradées y compris
du fait de l'homme (iconoclastes byzantins puis musulmans).
Il faut souligner que la technique utilisée pour découper et sculpter les
façades des tombeaux est tout à fait originale: on ne pouvait pas se servir
d'échafaudages édifiés au pied du talus de la falaise et qui auraient donc été
trop éloignés de la partie supérieure du monument. On a procédé tout à
l'inverse, à partir du haut, en dégageant une terrasse qui s'élargit au fur et à
mesure que la façade est réalisée... Cette maîtrise technique et artistique
surprend venant d'un peuple de tradition nomade...
Au pied de la façade, à l'occasion de fouilles menées en 2003, ont été découverts des tombeaux plus anciens.
En descendant vers les vestiges de la ville basse, la vallée
s'élargit et les falaises sont creusées d'une multitude de tombeaux
et de grottes, le plus souvent étagés.
Des façades non fonctionnelles (fausse porte ou tombeaux inachevé) ont même été
sculptées en certains endroits.
La ville se trouve ainsi au coeur de l'immense nécropole et les familles riches
faisaient en sorte que le tombeau familial soit visible de loin comme symbole de
leur puissance. Les blocs de grès qui ont servi à édifier la cité étaient tout
simplement extraits lors de la réalisation des tombeaux, tant pour dégager les
façades que pour excaver les chambres funéraires.
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Nous
arrivons au niveau du théâtre datant du tout début
de l'ère chrétienne et endommagé par les tremblements de
terre. Il est taillé à même le versant nord de la vallée
dans un grès rouge sombre et son agrandissement par les Romains a éventré certains
tombeaux. Ses 33 rangées de gradins accueillaient 3000 spectateurs (ou
7000?).
En
face, sur l'autre versant, se dressent les façades de 4 grands tombeaux.
Nous grimpons au premier, le tombeau à l'Urne. Avec ses 26m.
de haut et ses deux étages surmontés d'un fronton à urne,
il est monumental. Son aspect a été quelque peu modifié à
l'époque byzantine (Ve s.) où il fut utilisé comme église
d'où son appellation de cathédrale. La salle comporte trois
niches d'époque byzantine formant chevet. Le plafond chamoisé est
une oeuvre d'art de la nature...
Plus
au nord, trois autres grands tombeaux sont creusés dans la falaise (tombeau
corinthien, tombeau à 5 étages et tombeau de Sextus Florentinus,
difficile à apercevoir de la ville basse). Nous n'avons
pas le temps de les visiter dans ce programme sur une seule journée.
Le soleil au zénith les éclaire d'une lumière crue.
Nous
redescendons et nous dirigeons vers la partie de style "romain" du
site. Vestiges des nymphées (fontaines), voie centrale pavée
à portiques, "Cardo Maximus". Il reste peu de choses de
l'arc de triomphe, des thermes et des temples qui se dressaient sur les pentes
de part et d'autre. Grâce à l'eau des sources et aux réservoirs, l'eau captée
alimentait même une piscine et des jardins d'ornement.
Nous arrivons à ce qui reste de la porte monumentale
(restaurée) à trois arches qui débouche sur une autre voie
ou plutôt une aire sacrée, le téménos que surmontait
au nord le Temple des Lions Ailés et au sud le Grand Temple.
Enfin,
tout au bout se dresse la masse imposante du temple dédié à
la principale divinité nabatéenne, le dieu Dushara. La rude silhouette
de l'édifice lui a valu le surnom de Qasr el-Bint, "le château
de la jeune fille".C'est le seul édifice maçonné
et non pas taillé directement dans la roche.
On se contente de la vue extérieure. Pour avoir le temps d'effectuer la
montée à ed-Deir, il est grand temps de déjeuner. Des travaux
de restauration s'y poursuivent.
Evidemment, le lieu ne se prête pas à la gastronomie. Le Anbat Restaurant, moitié sous la roche, moitié sous tente, nous sert un repas frugal. Cela présente l'avantage que trois quarts d'heure après nous sommes libres de partir à la découverte du site caché dans la montagne. Il est 13h20. Nous n'aurons pas froid pour notre grimpette.
Ed-Deir ("le monastère")
Une heure est nécessaire pour gravir
le sentier menant au site de ed-Deir: chemin de sable, chemin de pierrailles et
aussi 800 marches plus ou moins régulières... De plus, quelques
travaux sont en cours et il faut laisser la place aux ânes et mulets chargés
de dalles hors gabarit.
La vue devient vite remarquable sur les tombeaux de
la ville basse au pied du jebal Um al-Amr et sur la gorge vertigineuse que longe
le sentier.
Sur la gauche, petit détour en direction du Biclinium
aux Lions (à deux banquettes).
C'est après une légère descente que l'on trouve la façade de ed-Deir découpée dans une falaise orientée au sud-ouest. Le monument est énorme: 45 m. de large pour 42 m. de haut. Le dessin général rappelle le Khazneh toutefois sans le décor. Il se présente sur deux niveaux, surmontés d'un fronton interrompu par un tholos et d'une énorme urne de 9m de haut . Une salle presque cubique est aménagée avec des banquettes latérales.
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Ce
monument est curieusement surnommé "le Monastère".
Ici, il ne s'agirait pas de tombeau mais d'un lieu de culte où se réunissaient
des confréries religieuses, lieu consacré à un roi nabatéen
divinisé, Obodas Ier après sa victoire en 85 av. J-C sur le
séleucide Antiochos XII (tué au combat).
Bien plus tard,
à partir de l'an 350, tout comme le Tombeau à l'Urne de la vallée,
le Deir servira d'église byzantine et de monastère chrétien.
Au prix de quelques efforts, nos pas nous conduisent au sommet du Haut-Lieu ainsi qu'au Lieu du Sacrifice (debel el-Madhbah) d'où l'on a des vues sur les montagnes qui culminent aux environs de 1600m et sont profondément entaillées par des gorges sauvages tandis qu'il faut deviner le Wadi Araba et le Néguev perdus dans la brume. Du sol sableux apparaissent quelques oignons blancs et les feuilles de fleurs dont je ne puis rien dire. Pas encore fleuries, ces plantes ressemblent à des tulipes...
Mais
trêve de considérations botaniques, il faut penser à redescendre
car il est bientôt 15h et il faut compter deux heures pour regagner l'entrée
du site de Petra... sans s'arrêter!
La redescente est l'occasion d'admirer
d'en haut les tombeaux de la ville basse maintenant mis en valeur par la lumière
du soleil couchant.
Après une descente rapide, nous décidons
de remonter sur la pente nord de la ville basse afin de visiter les vestiges de
l'église byzantine (IVe-VIe s.). Les vestiges n'ont été
découverts qu'en 1990. Les bases de murs et de colonnes subsistent et surtout
les mosaïques recouvrant le sol. Représentations assez profanes, voire
païennes (mythologie antique): femmes représentant les Quatre Saisons
(l'une au sein nu!) , des animaux... Des tesselles non seulement de pierre mais
aussi de verre coloré ont été employées pour leur
réalisation.
Nous
quittons les lieux à 16h45.
Retour à la ville basse, derniers
regards aux tombeaux et surtout au Khazneh puis c'est le retour par le défilé
du Siq déjà complètement plongé dans le noir. Les
derniers cavaliers et chameliers retournent vers la ville basse d'où ils
vont regagner leur village voisin. C'est aussi l'occasion de croiser des calèches
dont les cochers se livrent une course stupide car nos collègues ont l'occasion
d'assister à une accident, spectaculaire mais heureusement sans gravité:
la roue d'une calèche ayant mordu sur un gros rocher, tout l'attelage s'est
retrouvé sur le flanc, cheval compris... Heureusement, à cette heure-ci,
elles ne transportaient plus de passagers.
Finalement,
nous ne sortons du site de Pétra qu'à 17h30, dans l'obscurité.
Il nous aurait fallu une seconde journée pour une visite plus complète
et pour grimper vers quelques autres
points de vue dominant le site.
Au moins une autre journée eut été nécessaire pour visiter plus tranquillement et pour se rendre sur quelques hauts lieux comme le jebel Um am-Amr avec le tombeau tardif de Sextus Florentinus (gouverneur romain de la province d'Arabie vers l'an 130 de notre ère chrétienne) ou au haut lieu el-Madhbah avc le tombeau Renaissance (nommé ainsi en raison d'une architecture originale sur ce site avec sa porte surmontée d'un arc en plein cintre du IIe s.), ou encore pour s'enfoncer dans la gorge d'Aïn es-Siyagh...
el-Beidha, "la blanche" en arabe, surnommée aussi "la Petite Pétra".
Départ tardif pour une fois, à 8h45. Nous effectuons un court trajet
pour nous rendre à moins de 10km au nord du site de Pétra, à
el-Beidha.
Ici ont été retrouvées les traces de l'une
des plus anciennes et plus importantes implantations humaines de Palestine au
Néolithique vers 10 000 à 8 000 et jusqu'à 6 500
av. J-C. Nous ne visiterons pas ce site archéologique.
C'est à juste titre que le site
est surnommé "Petite Pétra". Les
Nabatéens ont occupé ce site, vers le IXe s. av. J-C, avant
le site de Pétra. Le
site a servi de caravansérail.
On
y accède aussi par un défilé, moins profond, moins long (400m)
et plus large, Siq el-Barid.
Les
couleurs de la roche sont plus claires que les couches inférieures apparentes
dans la vallée de Pétra. De couleur jaune ou miel, elles ont donné
naissance au nom des lieux "la blanche" (el-Beidha).
L'arrivée
au site est constituée par un plateau cultivé même si cela
se voit peu en cette saison sèche. En observant mieux les choses, on voit
que des travaux aratoires ont été effectués en attendant
l'arrivée des pluies. Une tente bédouine est dressée près
de l'entrée du site tandis qu'un Bédouin réalise les fameuses
bouteilles de sable coloré avec motifs de caravanes de dromadaires...
Les
quelques 500 Bédouins qui résidaient dans le site ont été
évacués en 2004.
Ici également on retrouve tombeaux
et tricliniums (salles de banquets funéraires avec banquettes taillées
dans la roche). Des citernes sont également creusées
sous la falaise.
L'une de ces salles, accès un peu périlleux
en raison de marches très usées, permet de découvrir des
restes de fresques: murs en trompe l'oeil de maçonnerie appareillée,
plafond décoré de pampres de vigne, d'oiseaux et d'un chérubin,
petit joueur de flûte.
En revenant vers le village de Wadi Musa,
vers le sud, on a de superbes vues plongeantes sur le site de Pétra, en
particulier sur la ville basse.
Le
milieu de matinée est occupé d'une façon étrange,
à la manière des Tours Operators. A 10h30, on nous fait déjeuner
à Pétra au Al Qantarah
alors que nous avons pris le petit-déjeuner tardivement, à 8h.
Iyad déplore une telle organisation qu'il a vainement tenté de modifier
en appelant plusieurs fois sa direction. Il aurait préféré
nous faire déjeuner dans un campement bédouin du Wadi Rum. Autre
solution qui nous aurait parfaitement convenu: un panier pique-nique...
A croire
que les organisateurs n'ont jamais effectué le circuit et n'ont même
pas regardé une carte. D'autant plus surprenant que le descriptif reçu
avant le départ mentionne l'excursion du Wadi Rum dès le matin,
au départ de Pétra, suivi de ce fameux déjeuner de retour
à Pétra, pour de nouveau repartir plein sud vers Aqaba. On peut
penser qu'il y a quelque part un problème de copier/coller ...
Cependant
joli cadre pour ce restaurant et bonne table (moussaka, plat traditionnel
du Moyen-Orient à base d'aubergines, d'oignons, de viande hachée
de mouton et d'aromates, servi froid)...
Nous partons en direction du Wadi Rum à une centaine de kilomètes
au sud de Pétra.
JORDANIE - Palestine