EPHESESelçukVillage de SIRINCE

ÉPHÈSE***
SELÇUK
Village de
SIRINCE (7)
option

Site haut - R. des Courètes*** (1)
Site bas - Rue de Marbre*** (2)
L'Artémision (3)

Musée d'Ephèse** (4)
Basilique St Jean (5)
Mosquée d'Isa Bey (6)

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ECOLES ET SCOLARITE...

Dans les écoles où le port de l'uniforme est obligatoire, le lever des couleurs a lieu le lundi matin et est accompagné du chant de l'hymne national et de la lecture de textes de Mustafa Kemal Atatürk. Une autre cérémonie a lieu le vendredi soir.

La scolarité est obligatoire jusqu'à la fin du collège (16 ans) mais cette obligation est imparfaitement appliquée dans les régions de l'est du pays. Les élèves sont répartis en deux groupes selon qu'ils ont des cours le matin ou l'après-midi.

Il y a peu de maternelles, sauf privées. L'apprentissage de l'anglais commence en CE2. Certains élèves fréquentent aussi ces écoles privées pour des cours intensifs le week-end.

L'entrée à l'université se fait sur concours. Celui-ci a lieu sous forme de QCM avec pour règle que trois mauvaises réponses en annulent une bonne.


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Départ à 8h15 malgré le court trajet qui nous attend mais nous avons beaucoup de visites aujourd'hui!


L'ANCIEN ETAT DE IONIE...

A partir du XIe s. av. J-C, cette région a vu arriver des populations originaires de la Grèce.
Ephèse était l'une des 12 cités de cet état dirigé par un tyran (dans l'Antiquité, le terme désigne un souverain ayant pris le pouvoir par la force mais bénéficiant du soutien des classes populaires, contre le pouvoir des aristocrates).

C'est un foyer de la civilisation hellénique aux VIIe et VIe siècles av. J-C, qui avec d'autres états voisins formaient un ensemble appelé Grèce d'Asie. L'élégant ordre ionique (succédant à l'ordre dorique) est apparu dans cette région vers 560 av. J-C et s'est répandu dans le Péloponnèse. Mais c'est également dans ce territoire que sont nées la science et la philosophie grecques.

Après un bref protectorat de la puissante Lydie voisine, l'Ionie passa sous domination des Perses au VIe-Ve s. Au IIIe s., elle fut conquise par le macédonien Alexandre le Grand. Au Ier siècle avant J-C, tout comme les autres états d'Asie Mineure bordant la mer Egée, l'Ionie fera partie de l'Empire romain. Par la suite, elle fera partie de l'Empire byzantin avant de finir dans l'Empire ottoman au XIVe s.


Nous sommes sur le territoire de l'ancien état de Ionie, Ephèse étant l'une des plus importantes et plus riches (grâce aux taxes portuaires) cités Grecques d'Asie Mineure.

Le bus emprunte une route qui s'élève sur les pentes du BulBul Dagi (Mont Corissos ou "Mont du Rossignol"), une route qui conduit à la Maison de la Vierge car selon la tradition, l'apôtre St Jean y conduisit la Vierge Marie (Meryemana) après la mort de son fils et Marie y serait morte et enterrée. Pourtant curieusement, Jérusalem y revendique son tombeau sans qu'aucun document ne vienne l'attester! N'y aurait-il pas eu une confusion avec une autre Marie, Marie-Madeleine?

Le site aurait été découvert par la religieuse allemande Catherine Emmerich (1774-1824) qui aurait reçu des saints stigmates et aurait eu la vision de l'endroit. Les murs de fondation de l'édifice remontent au Ier siècle et à l'époque byzantine la maison fut restaurée. En creusant, on y a trouvé une source...
En 1967, le pape Paul VI y vint en pèlerinage puis cela a été le tour du pape Jean-Paul II en 1979.

Nous nous arrêtons au niveau de la statue de la Vierge aux proportions disgracieuses, érigée en 1996 par une fondation américaine.
De là, nous avons une vue sur le site antique et en particulier sur l'Odéon.

EPHESE -statue de la Vierge EPHESE -statue de la Vierge
EPHESE -statue de la Vierge EPHESE - l'Odéon du site antique


Port très important dans l'Antiquité, Ephèse abritait l'une des sept merveilles du monde, le temple d'Artémis. Le site se trouve à 5km de Selçuk et nous y rendrons un peu plus tard.

Ephèse occupa d'abord le site d'une colline fortifiée habitée dès l'époque préhistorique (2 000 ans av. J.-C.), avec l'acropole du Mont Ayasuluk qui, selon la légende, aurait été fondée par les Amazones.

Cavalières émérites, portant armure et casque, pour être plus efficace au tir à l’arc, les Amazones se brûlaient (ou se comprimaient) le sein droit, ce qui leur laissait une plus grande liberté de mouvement. C'est l'origine de leur nom qui signifie ''sans mamelles'' (mazos, en grec, signifie "sein"). Après une relation sexuelle, elles coupaient le sexe de leur partenaire! Aimant la chasse et les jeux violents, les Amazones vénéraient la déesse Artémis et tout particulièrement celle d’Ephèse dont elles furent, dit-on, les premières à instituer le culte.
A ce propos, on a longtemps supposé que la poitrine de l’Artémis d’Ephèse était recouverte de nombreuses mamelles mais il semble qu’il s’agisse plutôt de testicules de taureau.


A un fond de population hittite se seraient mêlés des apports mycéniens et athéniens au cours du second millénaire avant J-C, installés sur les pentes Nord-est de la colline Ayasuluk. Il y eut fusion des cultes de la primitive déesse-mère Cybèle et de l'Artémis.
Il en subsiste les vestiges de l'Artémision que nous visiterons en milieu de journée.

Vers la moitié du VIe siècle av. J.-C., la ville dut reconnaître la suzeraineté du roi de Lydie, Crésus. La ville va commencer à s'étendre vers l'est (stade).
Lors de la conquête perse, elle passa sous la domination de Cyrus. Alexandre le Grand la libéra. A la mort d'Alexandre, la cité échut à Lysimaque (IVe siècle av. J.-C.) qui décida de la transférer à 1,5 km au sud-ouest où un nouveau port fut aménagé au débouché d'un chenal de 2km. Il fit construire une enceinte de 8 km qui reliait les crêtes du Panayir Dagi (mont Pion) et du Bulbul Dagi (mont Coressos) et enfermait la ville antique et le port. C'est dans cette enceinte que se trouvent les ruines les plus intéressantes.
En 190 av. J.-C., Ephèse fut vassale de Pergame. A la mort du dernier Attale (133 av. J.-C.), elle revint à Rome qui en fit la capitale des provinces romaines d'Asie.
Elle fut l'une des sept Églises d'Asie citées dans l'Apocalypse avec Laodicée du Lycos, Izmir, Sardes, Philadelphia, Pergame et Thyatira.

La ville, capitale de la Province Romaine d'Asie comptait alors 200 000 habitants. Sa prospérité est assurée aux IIIe-IVe s., sous les règnes des empereurs Dioclétien et Constantin.

Puis la cité périclita peu à peu en raison de l'envasement de son port (la mer est aujourd'hui à 10km du site!) et du paludisme. De plus, en 262 de l'ère chrétienne, elle fut ravagée par les Goths. Au
VIIe s., elle subit d'abord un tremblement de terre puis la conquête arabe

C'est à cette troisième ville d'Ephèse que nous consacrons la visite qui suit.

A l'époque byzantine, un Concile oecuménique s'y déroula en 431.
Plus tard, avec les invasions et l'avènement de l'Empire ottoman, la ville est retournée près de son site initial et est devenue l'actuelle ville de Selçuk.

VISITE DU SITE DE "LA TROISIEME EPHESE" ***

Il n'est pas encore 8 heures quand nous démarrons la visite depuis la partie haute du site, à l'est, pas seulement pour une raison de confort par rapport au relief mais afin d'avoir une progression dans la découverte des splendeurs architecturales du site (10€ de droit d'entrée en individuel).

La connaissance et la mise en valeur du site doit beaucoup à l'Institut d'archéologie autrichien qui pendant plus de soixante-dix ans, jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, exhuma les ruines de la cité antique. On estime que 85% du site est encore enterré...

Un site remarquable par la diversité et le nombre de ses vestiges et notamment par la Bibliothèque de Celsus restaurée.


Î Passer la souris sur le PLAN Î

 

PARTIE HAUTE DU SITE : Rue des Courètes***

Nous empruntons la rue appelée Rue des Courètes (nom donné aux prêtres chargés du culte d'Artémis).

Il reste peu de chose de la Porte de Magnésie et du Gymnase de l'Est (voûtes écroulées). Dans celui-ci de nombreuses statues de jeunes filles furent trouvées d'où son surnom de Kizlar Saray (palais des jeunes filles).
Dans un secteur récemment fouillé, nous pouvons voir tout un système de canalisations faite d'éléments en terre cuite emboîtés. Non loin de là, une construction circulaire, une rotonde romaine, aurait selon la légende recueilli la dépouille de l'apôtre Luc mais aurait plus certainement été une église.

Nous nous trouvons à l'emplacement de l'Agora d'Etat du Ier siècle de notre ère.
C'était le centre politique de la cité.
Il était entouré de portiques sur trois côtés et ses dimensions étaient de 160x58m. Sur le côté nord, précédant l'Odéon, une rangée de 67 colonnes royales était érigée tandis que les statues (visibles au Musée à Selçuk) du couple impérial, Auguste et Livia, se dressaient à l'est. On l'appelle aussi la Basilique (au sens romain et non pas chrétien)

Sur notre droite, se dresse l'Odéon du IIe s. après J-C. Il possédait 23 rangées de gradins et accueillait jusqu'à 1400 ou 1500 (2000?) spectateurs et servait de salle de réunion du conseil municipal. Les côtés des escaliers menant aux gradins sont sculptés en forme de pattes de lion.

EPHESE - l'Odéon 
EPHESE - l'Odéon

Suit le Prytanée, salle de réunion des magistrats de la ville, qui abritait des colonnes, des inscriptions et des statues, notamment les deux statues d'Artémis que l'on verra au musée. Les prytanes, hauts fonctionnaires religieux, devaient entretenir nuit et jour le feu sacré dédié à Hestia, la déesse du foyer (la racine du mot foyer est bien feu).

En face se trouve le Temple de Domitien (il mesurait 24x34m). Construit à la fin du Ier siècle en mémoire de l'Empereur éponyme puis dédié à la famille de Flavius, il comportait 8 colonnes dans sa largeur et 13 dans sa longueur. Il fut largement démoli à l'arrivée du christianisme.
Puis nous franchissons la Porte d'Hercule, le défi consistant à plaquer les paumes des mains sur chacune des colonnes... En face se trouve le Monument de Memmius et près de là de nombreuses sculptures intéressantes : Caducée (serpents enroulé), Hermès, dieu des voyageurs, des voleurs et des commerçants (étrange rapprochement!), Nikê, la déesse de la victoire dont cette représentation alanguie aurait inspiré les créateurs de la célèbre marque Nike...

Puis ce sont les Nymphées de Pollio et de Trajan et les Thermes de Scholastikia, établissement de bains du Ier siècle à plusieurs étages qui fut restauré au IVe siècle.
Des vestiges de système de chauffage par le sol, le chauffage hypocauste sont out à fait visibles ainsi que des sortes de vasque.

En face de ces monuments, sur la pente du Mont Coressos, se trouve le chantier toujours en fouilles dit des "Maisons en terrasses" du Ier siècle qu'habitaient de riches Ephésiens (ATTENTION: pour les visiter, il faut un ticket spécifique).
Sur le coté sud de la rue, on peut voir de superbes mosaïques qui habillaient le sol d'une galerie longeant la rue.



On arrive au Temple d'Hadrien, datant de 138, restauré sous la Tétrarchie, ravagé par les Goths en 262, restauré sous la Tétrarchie au IIIe s., avant de l'être par des archéologues autrichiens à notre époque! La frise est d'ailleurs un moulage (originaux au musée de Selçuk).
Le fronton en arc en plein cintre ou arc roman (je devrais plutôt dire romain!) de son élégante façade corinthienne d'inspiration syrienne est supporté par 4 colonnes. Derrière apparaît un fronton hémicirculaire où est représentée Tyché, déesse de la fortune et de ...la ville.
Au IVe s., l'édifice reçut des statues des empereurs Dioclétien , Constantin, Maximien et Théodose.


Puis se sont les latrines collectives, véritable espace social, en marbre et disposées autour d'un atrium. Pour faire bonne mesure, venait ensuite la Maison Close! (l'un des trois établissements de ce type qui virent le jour au Ier siècle av. J-C et qui fonctionnèrent jusqu'au IIIe siècle de l'ère chrétienne).

A ce propos, justement, nous sommes intrigués par les signes gravés sur une dalle de marbre: une forme de pied et un buste de femme. C'est tout simplement un signe de piste ou un panneau indicateur assez hypocrite donnant la direction de la maison close toute proche. Se rendre à la bibliothèque devait aussi être un prétexte courant....


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PARTIE BASSE DU SITE : Rue de Marbre***

Plus bas, lorsque la Rue des Courètes change de nom devenant Rue de Marbre en se dirigeant vers le nord, sur la gauche, s'étend l'Agora dont les cotés mesurent 110m. Elle était entourée d'un portique qui abritait des boutiques. Elle date de l'époque hellénistique.

Près de l'Agora, au bout de la Rue de Marbre, se dresse la bibliothèque de Celsus, monument emblématique d'Ephèse près de laquelle s'élèvent , sur la gauche, la Porte monumentale d'Hadrien construite entre 113 et 118 de l'ère chrétienne et, lui faisant face, la Porte de Mazeus et Mithridate construite en l'an 3 avant notre ère en l'honneur de l'empereur Auguste.

EPHESE - Biblothèque de Celsus 
EPHESE - Biblothèque de Celsus 
EPHESE - Biblothèque de Celsus 
EPHESE - Biblothèque de Celsus et Temple d'Hadrien


La bibliothèque de Celsus est une des ruines les plus intéressantes de l'Antiquité, une prouesse d'architecture et de technologie pour son époque. Sa construction au début du Ier siècle av. J-C est due à Caius Julius Aguila qui désirait honorer la mémoire de son père, Tiberius Julius Celcius Polemanius, gouverneur de la Province d'Asie. Elle fut agrandie en 135 et détruite par le tremblement de terre de l'an 270.
Avec ses 12000 parchemins, la bibliothèque d' Ephèse était la troisième en importance après celles d'Alexandrie et de Pergame.
Les rouleaux manuscrits reposaient dans des niches derrières lesquelles se trouvait un couloir d'un mètre de large destiné à se prémunir contre l'humidité. Une chambre funéraire où fut déposé le sarcophage de Celcius est ménagée sous la niche centrale.
Le fronton donnant accès à la dernière salle du fond a été remonté par une équipe d'archéologues autrichiens entre 1970 et 1978.
L'Etat turc lui fait honneur puisque ce monument sert de décor au nouveau billet de 20 liras.

Nous dominons l'Agora. au sud-ouest de laquelle se trouvent les vestiges d'un grand temple qualifié de Sérapiéion car il aurait été dédié au culte du dieu égyptien Serapis, culte toujours vivant au IVe siècle comme l'indiquent des inscriptions gravées dans la roche. Ce temple s'ouvrait au nord par un vaste portique de 29 m de longueur orné de colonnes qui atteignait 12 m de haut et dont le fût monolithe était couronné par un chapiteau corinthien. Ce monument est resté en partie en ruine après la catastrophe de 262. Une église y aurait probablement été installée dans la cella (le sanctuaire proprement dit) du temple dès la fin du IVe siècle.

EPHESE - l'Agora

Après l'Agora, sur le côté est de la Rue du Marbre, s'élève le Grand Théâtre, commencé entre 41 et 54, il fut complété sous Trajan (53-117). Couvrant 12 000m², et large de 145m, il comptait 66 travées et pouvait contenir 60 000 (ou seulement 24 000 ou 25 000 ou 40 000?) spectateurs. Derrière son mur de façade de 18 m à trois étages, la scène est assez bien conservée. Saint Paul qui avait établi une communauté chrétienne dans la cité et y prêcha en 55-58. Son prosélytisme suscita une vive émotion chez les partisans du culte d'Artémis (son temple que nous verrons en milieu de journée, après la visite de ce site, se trouve à 1,5km environ plus au nord-est, au pied de la colline de l'Ayasoluk) qui tiraient leurs revenus des offrandes faites au temple. Rassemblés au grand théâtre, ils demandèrent l'extradition de l'apôtre.

On peut admirer la qualité du dallage de marbre de la Rue du Marbre dont les côtés étaient ornés de statues.

Notre attention est attirée par d'autres signes curieux gravés sur certaines dalles, signes que nous avions déjà aperçus en d'autres endroits du site.
Il s'agit de cercles divisés en huit portions ou contenant une forme de Croix de Malte.
Nurcan nous apporte l'explication.
Il s'agit d'un monogramme ou plus précisément de l'un des christogrammes, signe de reconnaissance des premiers Chrétiens installés sur ce site. En fait le chrisme combine en forme d'acronyme 5 caractères grecs IXΘYΣ signifiant Ièsous Christos Théou Uios Sôtêr, c'est-à-dire "Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur". Mais ce n'est pas qu'un acrostiche, car la transcription latine de ce mot grec donne ICHTUS qui signifie "poisson", or le poisson est un autre symbole fort des premiers Chrétiens, utilisé du Ier siècle au IVe siècle, en ce qu'il rappelle des miracles imputés au Christ: multiplication des pains et des poissons, pêche miraculeuse.

Explication du christogrammeI -  JésusX -> ChristQ -> FilsY -> Yahvé (Dieu)S -> Sauveur 


Poursuivant sur la Rue de Marbre, à angle droit, sur sa gauche s'ouvre sur 500 (ou 400 ou 600m?) mètres la perspective de la rue principale, la Voie Arcadiane ainsi nommée en l'honneur de l'empereur Arcadius, voie également pavée de marbre et large de 11 mètres. Elle fut construite à la fin du IVe s. et reliait la cité au port. Elle était bordée jadis de galeries commerçantes pavées de mosaïques. Selon certaines sources, en son milieu, il y fut construit au IVe s. un tétrapyle orné de la statue de Quatre Evangélistes. Selon d'autres sources ce monument fut érigé au VIe s. et il représentait des membres de la famille de l'empereur byzantin...
En poursuivant vers le nord, sur la gauche (direction de l'ancien port), des sarcophages semblent échoués sur un terrain pas tout à fait vague. Un touriste s'amuse stupidement à prendre la pose allongé dans un sarcophage! On comprend que ce site reste sur la liste indicative de classement par l'Unesco depuis 1994. La Turquie il est vrai comporte trop de sites archéologiques pour pouvoir bien les gérer...

Après et à l'écart, apparaissent les vestiges de l'Eglise de la Vierge encore nommée Eglise des Conciles dont les vestiges indiquent les dimensions: 145x30m. Elle fut transformée en basilique au IVe s. En 431 s'y déroula le troisième Concile oecuménique au cours duquel fut prononcée la condamnation de l'hérésie nestorienne et proclamé le dogme de la virginité de Marie. Un synode des évêques s'y tint également en 488. Plus tard deux églises furent édifiées sur les ruines de la basilique, d'où l'autre nom "Eglise Double". Elle fut reconstruite plusieurs fois, la dernière au VIIe s.
Revenu sur le sentier, tout proche de la sortie (qui est aussi l'entrée nord!), sur la droite se trouvaient le stade et le Gymnase de Vedius dont les structures de briques datant du IIe siècle supportaient des panneaux de marbre aujourd'hui disparus.

La visite se termine. Il est midi et demi et nous sommes restés 4h30 sur le site, sans voir le temps s'écouler. Il reste à passer devant les étals des boutiques de souvenirs de l'entrée nord...
On y voit en bonne place des reproductions de pièces un peu spéciales du Musée d'Ephèse (on verra des originaux cet après-midi), de nazar boncuk, dont le sol est d'ailleurs incrusté. Cet "oeil bleu" qui protège du mauvais oeil aussi bien qu'en Grèce (pour lutter contre le matiasma ou le kako mati) est en fait répandu au Proche-Orient. On trouve son origine dans la haute antiquité en Mésopotamie, en passant par l'Egypte (l'oeil oudjat ou oeil de Ré ou encore oeil d'Horus), Rome et la Grèce.
Dans ce "bazar", on croise également une troupe de scouts turcs (haya izci ou "partisans boys scouts").


EPHESE - reproduction de statues antiques EPHESE - le nazar boncuk ou "oeil bleu" EPHESE - scout turc 

La visite de la Grotte des Sept Dormants ou Caverne des Sept Dormeurs n'est pas à notre programme. A 10 minutes de marche de l'entrée nord, elle se situe sur les pentes occidentales du Panayir Dagi (Mont Pion). Au IIIe s. des jeunes chrétiens fuyant la persécution s'étaient réfugiés dans cette grotte avant de s'endormir pendant 200 ans après que leur persécuteur les eut emmurés.


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L'Artémision

En reprenant la direction de Selçuk pour un très court trajet, immédiatement à gauche juste avant la grande place de Selçuk, se trouve le site de l'Artémision ou temple d'Artémis, au milieu d'une zone marécageuse.
Artémis est le nom donné en Anatolie à la déesse-mère, protectrice des femmes en couches, que les Egyptiens appelaient Isis.
C'est aussi la déesse de la chasse (Diane pour les Romains).

EPHESE - l'Artémision EPHESE - l'Artémision EPHESE - "türb" (tombeau seldjoukide du XVe s.= 

En arrière-plan, la colline d'Ayasoluk, la ville primitive et la forteresse byzantine puis seldjoukide (VIe et XVe s.)..
Plan médian, à droite, la période byzantine avec l'église St Jean (VIe
 s.), à gauche la mosquée seldjoukide d'Isa Bey (XVe s.).
Premier plan avec la colonne vestige du temple grec d'Artémis (-VIIe à + IIIe
 s.).

LES 7 MERVEILLES DU MONDE ANTIQUE...

  • La pyramide de Khéops de Memphis (Gizeh ou Gizâ), en Égypte
  • Les jardins suspendus de Babylone, en Mésopotamie (Irak actuel)
  • Le temple d'Artémis à Éphèse, appelé aussi l'Artémision, en Ionie, Asie Mineure
  • La statue de Zeus en majesté dans son temple d' Olympie, en Élide (Grèce actuelle)
  • Le tombeau de Mausole, dit le Mausolée, à Halicarnasse, en Carie, Asie Mineure (Turquie actuelle)
  • La statue de bronze d'Hélios, dite le Colosse de Rhodes en Grèce
  • La tour-fanal de Pharos, dite le Phare d'Alexandrie en Égypte.

    En ROUGE: sites non encore visités...

C'est l'un des plus célèbres édifices d'Ephèse et une des Sept Merveilles du Monde antique dont il ne reste qu'une colonne à cannelure sur les 21 que comptait le temple.
Selon l'historien grec Strabon, Athènes surpeuplée y aurait envoyé une colonie. L'oracle dit de se fixer en un lieu où on verrait en même temps un poisson et un sanglier. Rien de tel ne se présentait jusqu'à ce que l'on eût pêché un poisson mais en voulant le faire griller, le feu se communiqua à la forêt d'où surgit judicieusement un sanglier... C'était donc ici que devait s'établir la colonie!

Le temple fut construit sept fois. Citons en trois séquences essentielles.
Vers les VIIe-VIe s. av. J-C, un premier petit temple (13,5x8m) à 24 colonnes de bois vit le jour.
Au VIe s. av. J-C, il fut remplacé par un temple à double colonnade en marbre, mesurant de 100x60m et comptant 106 colonnes. Un petit édifice se situait à l'ouest.
Les Grecs étaient jaloux de ce temple qui, selon la tradition, fut incendié par Hérostrate (ou Erostratos) le jour même de la naissance d'Alexandre le Grand en 365 (ou 356?) av. J-C (en fait Alexandre serait né en 336!). Quelques piliers et panneaux de marbre ayant appartenu à cet ancien temple sont exposés à Sainte-Sophie d'Istanbul et dans le cloître du monastère Sainte-Catherine au pied du mont Sinaï. Un autre des piliers, exposé au British Museum, porte une inscription au nom du roi Crésus.
Il fut aussitôt reconstruit pratiquement à l'identique si ce n'est qu'il comportait une frise, davantage de colonnes (127 ou 128?) et était plus vaste (133x69m) et plus haut (18,40 ou 19m?).

Le Temple d'Artémis servait de refuge inviolable pour les bandits qui s'y réfugiaient et il servait de mont de piété, ce qui faisait la fortune de ses prêtres. Quant l'apôtre Paul y vint en 55-58, le culte d'Artémis auquel il s'opposait était encore vivace.
Il périclita après l'abandon complet du site au IIIe s., au profit de la nouvelle ville. Sa destruction fut l'oeuvre des Goths (statues décapitées au IIIe s.) puis de l'empereur chrétien Théodose (VIe s.), les Byzantins avec l'empereur Justinien (VIe s.) se serviront des ruines comme carrière (pour bâtir Ste Sophie ou le palais de Justinien à Constantinople!).

Le temple fut redécouvert en 1869 (ou 1866 ou 1870?), à l'occasion de fouilles dirigées par John Turtle Wood pour le British Museum. Les fouilles se poursuivirent jusqu’en 1874.

Tout près du site, on peut voir des vestiges turcs seldjoukides. Il s'agit d'un türbe (terme issu du persan et passé par l'arabe signifiant "construction dont le toit est un dôme"), autrement dit un tombeau ou mausolée funéraire d'un personnage important des XIVe-XVe s. L'édifice à plan carré de 6,50x6,50m est bâti en pierre et surmonté d'une coupole en brique.
La présence cette coupole ou dôme fait que l'édifice est souvent appelé kümbet ou en
künbet Anatolie (ce qui correspond aux "marabouts" des pays arabes).

Nous déjeunons dans une usine à touristes située au milieu de nulle part, ou plus exactement entre une plantation de cognassiers et un grand champ d'artichauts, à mi-chemin entre Selçuk et Kusadasi.


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SELÇUK: Musée Archéologique d'Ephèse**

EPHESE - Musée: Priape 
EPHESE - la "Grande"  Artémis 
EPHESE -  la "Belle"  Artémis 

Très court trajet!!!

Malheureusement, nous ne disposerons que d'une demi-heure pour visiter le très riche musée (2,50€ l'entrée en individuel). Il contient notamment deux fameuse statues de l'Artémis d'Ephèse découvertes en 1956.

Le dépôt archéologique constitué à partir de 1929 est devenu musée en 1976.

 

En salle I, on peut voir une statue décapitée (beaucoup de statues ont été traitées de la sorte par les Perses et plus tard par les Goths) du dieu Priape, en érection (IIe siècle av. J-C).
Il s'agit du dieu grec de la fertilité (cette érection perpétuelle a servit à désigner une maladie sous le nom de priapisme), fils de Dionysos (dieu de la vigne) et d'Aphrodite (déesse de l'amour et de la beauté). C'est aussi le dieu de la cité d'Ampsakos et le protecteur des apiculteurs et des pêcheurs!
Dans la même veine, o n y voit aussi une statuette en terre cuite du Dieu Bes ou "Olias Priapa", de la mythologie égyptienne, qui accueillait les visiteurs dans les maisons de plaisir avec son priapisme triomphant. Il a été découvert en 1956 au fond d'un puits profond de 14m, évidemment, dans la Maison de l'Amour... Il s'agit d'un godemiché ou pour s'exprimer au goût du jour, d'un sex toy qui servait à déflorer les toutes nouvelles prostituées de cette maison...

Il y a moins de 2 mois, en voyage au Pérou, nous avons vu au Musée Rafael Larco Herrera une représentation quasi similaire mais il s'agissait d'une poterie érotique rituelle de la civilisation mochica et bien plus récente (période se situant entre le IIe et le Xe s. après J-C)...


Plus poétiquement, on y trouve aussi des statuettes, Eros chevauchant un dauphin (IIe s. av. J-C découverte près de la Fontaine de Trajan) et une tête poupine d'Eros (Ier siècle av. J-C) en marbre (copie ancienne d'un bronze), d'Aphrodite et d'Eros, d'Eros et de son épouse Psyché, un Eros au lapin!...
Quelques mots sur le dieu Eros, dieu de l'amour et de la puissance créatrice. Avec Chaos, Gaia (la Terre), c'est l'un des cinq ou six divinités primordiales (au sens de premières) de la mythologie grecque, précédant les dieux olympiens. Beau, immortel, intelligent et sage, Eros selon les mythes exprime la dualité sexuelle dans l'unité. Toutefois dans ces représentations tardives les sculpteurs romains le dotent d'attributs masculins...

Des têtes du philosophe Socrate, de Zeus, le roi des dieux dans le panthéon grec (Ier siècle après. J-C, trouvée dans la Fontaine de Pollio)...

EPHESE - Musée: frise 


En salle II, bien qu'elle soit décapitée et amputée, on peut admirer la plastique d'une Aphrodite, la Vénus des Romains, provenant des Nymphées (Ier siècle après. J-C).
Selon l'une des légendes de la mythologie grecque relatives à Aphrodite, elle descendrait de l'union du dieu suprême de l'Olympe Zeus et de la fille du dieu Océan. Déesse de la germination, de l'amour (charnel ou chaste, selon divers points de vue), du plaisir et de la beauté. Elle fut l'une des épouses du dieu Hermès (ils engendrèrent Hermaphrodite) dont on a parlé un peu plus haut, et elle fut également l'épouse de Dyonisos (dieu du vin et du théâtre) et l'un de leurs enfants fut Priape dont on a également parlé plus haut. Eros, dieu primordial, l'inspire...

A voir encore, le Guerrier au Repos (Ier siècle av. J-C trouvé dans le Temple de Domitien), le buste du dramaturge athénien Menandros (IVe s. av. J-C), un groupe de statues qu ornaient la Fontaine de Laecanus (Ier siècle après. J-C), dans la partie haute de la ville.
Dans la cour, on peut voir une reconstitution du fronton du Temple d'Isis, transformé en temple d'Auguste, avec le groupe de statues d'Ulysse et Polyphème (1er siècle après J-C) alors situé près de la fontaine de Pollio. Un étrange cadran solaire (IIIe s.) se présente sous la forme d'un quart de sphère. Des sarcophages aussi de diverses périodes...


En salle IV sont présentés des objets de culte et objets funéraires.


La salle V est consacrée à l'Artemision.
On peut voir deux surprenantes représentations d'Artémis dans une version "déesse de la fertilité" si l'on considère qu'elles portent un grand nombre de seins d'où leur qualificatif de statues polymastes (du grec signifiant un nombre anormalement élevé de mamelles ou de seins). En fait, plutôt que de seins, il s'agirait de testicules de taureau (23 pour la grande statue et 18 pour "la belle")! A moins qu'il s'agissent d'oeufs... Bref, ça colle toujours avec la notion de fertilité!
Elles datent du 1er siècle après J-C et ont été trouvées sur le site du Prytanée en 1956.
La "grande Artémis", couronnée, mesure 2,92m (!) tandis que la "belle Artémis" ne mesure que 1,74m...
Sur ces statues, en dessous du buste et de face, sont représentés des lions et des taureaux vus de face tandis que, sur les côtés du corps, on peut voir des abeilles. Les prêtresses d’Artémis portaient d'ailleurs le nom d’"abeilles". A noter que dans la haute Antiquité, un lien fort uni abeille et taureau, apis (les abeilles naissant du sacrifice de taureaux).

Enfin, la salle VI est dédiée à l'époque romaine avec, tout particulièrement, des frises originales et des statues des temples d'Hadrien (IIe s.) et de Domitien (frise d'autel du Ier siècle).

A la sortie du musée, on peut voir qu'un couple de cigognes a perché son nid au sommet d'un poteau électrique, ce qui n'a pas empêché l'éclosion d'un cigogneau.


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SELÇUK: Basilique de Saint Jean

Au centre ville, près d'un tümbet (mausolée) et d'une mosquée, nous empruntons la route qui venant du centre de Selçuk mène au sommet de la colline de la citadelle.

L'accès à la Basilique St Jean (2,50€ l'entrée en individuel) se fait sur la droite où se dresse la Porte byzantine, encore appelée porte de la Persécution ainsi nommée à cause des scènes du combat illustrant la vie d'Achille qui ornaient l'une de ses dalles.

La basilique Saint-Jean d'époque romaine tardive et byzantine est construite sur la tombe attribuée à l'évangéliste Jean (qui aurait accompagné ici, Marie, la mère du Christ), dans les faubourgs nord de la ville gréco-romaine, sur la colline d'Ayasoluk.

Une première église fut construite au IVe s. sur une nécropole romaine. De plus cruciforme, elle possédait trois nefs et mesure plus de 80 m de long. Elle fut démolie et reconstruite dans de plus amples dimensions au VIe s. sous l'empereur Justinien et son épouse Théodora selon le même type de plan. Elle était longue de 110m et large de 40m.

Après la conquête d'Ephèse par les Seldjoukides, la basilique devint une mosquée en 1330. Plus tard, après l'achèvement de la mosquée d'Isa Bey, un bazar s'y installa. Puis un tremblement de terre démolit l'édifice vers la fin du XIVe siècle.

Les archéologues ont bien trouvé une tombe qui date du Ier siècle lors des fouilles de 1926-1928. On considère qu'il s'agit de celle de St Jean. Son emplacement a été mis en valeur par une débauche de marbres contemporains. Non loin de là, se trouve un baptistère où les catéchumènes devaient immerger leurs jambes.
Honnêtement, sauf si l'on est ou un spécialiste ou un pèlerin, les vestiges de cette basilique n'ont rien de très excitant.

Du site, coté ouest, une esplanade fleurie donne une vue plongeante sur la mosquée d'Isa Bey tandis que côté nord, les vestige de la basilique sont dominés par les murailles de la citadelle qui coiffe la colline d'Ayasoluk. D'origine byzantine, elle fut restaurée par les Turcs.


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SELÇUK: Mosquée d'Isa Bey (ou Isabey)

EPHESE - Mosquée d'ISA BEY (XIVe)  

Le lieu de culte occupe pratiquement un carré de 57x49m dont le tiers nord est constitué par la cour des ablutions.

Cette mosquée fut construite à la fin du XIVe s. (1375) par un architecte damascène au temps de la splendeur de l'émirat d'Aydin.
Elle a été restaurée en 1975 et 2005.


A l'origine, elle comportait deux minarets à base octogonale et corps cylindrique mais l'un d'eux s'écroula lors des tremblements de terre de 1653 et 1668. Celui qui subsiste se trouve sur le mur occidental qui est la façade principale dont les murs extérieurs sont revêtus d'un placage de marbre.

Du fait de sa surélévation, on y accède par un perron à escaliers affrontés menant au portail à stalactites qui débouche dans la cour. Dans la salle de prières, les trompes d'angles de la coupole du mihrab possèdent un décor de carreaux de faïence bleue.

 


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Village de SIRINCE (visite à option)

Encore un court trajet (7km) pour ceux qui ont fait l'acquisition de l'option (soit l'option globale dite "impériale" à 60€ soit au détail à 25€) assez chère payée à mon avis...

Nous quittons Selçuk, par le nord, en direction d'Izmir
puis empruntons une route sinueuse qui grimpe au milieu des oliveraies et l'on aperçoit de temps en temps des vestiges de constructions (aqueducs). Les cistes aux fleurs roses ou blanches égayent le paysage.

SIRINCE est un ancien village grec construit à flanc de colline.

Lors de la partition de l'Empire Ottoman suite à la défaite ottomane lors de la Première Guerre Mondiale, du fait d'une malheureuse alliance avec l'Allemagne, la Grèce tenta de se maintenir dans la région d'Izmir mais le nouveau leader turc, Mustafa Kémal Atatürk, leva une armée en 1919 qui reprit ce territoire. Finalement, un accord (Traité de Lausanne de 1923) décida d'un échange de populations entre les deux pays.

La population grecque du village fut ainsi remplacée par les Turcs venant de Grèce. Au changement de population, il fut procédé à un changement de graphie du nom mais il est lourd de sens. De Cirkince signifiant "laid", on est passé à Sirince qui, tout au contraire, signifie "charme"(cf. le guide du Routard) ou "mignon".
Le site est protégé et aucuns travaux ne peuvent être entrepris pour restaurer les maisons sans accord de l'administration.

La population vit du tourisme mais de l'avis de collègues, c'est l'un des endroits où l'on peut trouver des articles d'artisanat au meilleur prix: vin, huile, savon, pain artisanal, broderies et dentelles au crochet...
Même si l'on n'est pas tenté par des achats, il n'est pas désagréable de déambuler dans les ruelles ou d'aller visiter les églises abandonnées. Nous jetterons un coup d'oeil à l'église St Jean-Baptiste dont la restauration est prise en charge par la même fondation américaine de l'Ohio qui a érigé la statue de la Vierge Marie dont j'ai parlé au tout début de cette page.

En dehors de la haute saison, les touristes restent en nombre raisonnable et dès que l'on quitte la rue principale (et commerçante), on trouve plus de calme et d'authenticité. Le guide du Routard est un peu féroce quand il évoque Disneyland à propos de la visite de ce village.

 

Retour à notre hôtel Richemond de Kasadasi.

Nous avons encore le loisir de profiter du confort 5* et de nous familiariser avec le dispositif perfectionné du siège des toilettes turques modernes qui n'ont rien à voir avec l'équipement bien connu que l'on nom "toilettes à la turque". Ces dernières existent évidemment toujours dans le centre et l'est du pays mais elles sont remplacées par ces nouvelles dans les zones urbaines et touristiques de l'ouest...

KASADASI - hôtel Richemond KASADASI - toilettes turques à l'hôtel Richemond 

 


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