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Départ tardif, à 9h, pour une journée surtout consacrée
à faire de la route puisque 250km nous séparent d'Antalya.
Les
seuls évènements du jour sont ce matin un arrêt au pied
du "Château de coton" à Pamukkale (cf. la page précédente),
la visite d'un magasin de tapis dans les environs de Denizli et en soirée,
un arrêt dans la vieille ville d'Antalya.
DENIZLI,
avec ses 500 000 habitants est la grande ville de la province éponyme
(qui compte 850 000 habitants). Le symbole de la ville est un coq d'une race
réputée pour la durée en temps de son chant.
Il y a même un chant appelé "Le coq de Denizli" mais Nurcan
ne nous en fera pas la démonstration. Après les combats de chameaux
de Selçcuk et Aydin évoqués précédemment, place
ici aux combats de coqs!
L'économie de la région repose sur le
secteur agricole resté très important : culture du coton, du tabac,
des fruits. L'industrie textile occupe également une place non négligeable
à l'exportation: peignoirs, serviettes... et tapis!
Etrangeté,
il m'a semblé apercevoir un minaret installé au-dessus de la terrasse
d'un immeuble...
Par rapport à notre précédent voyage en Turquie il y a 10
ans (avril 2001), si l'on voit moins de mosquées en construction, en revanche
on voit beaucoup plus de femmes voilées (parfois d'ailleurs avec de jolis voiles
colorés), même dans ces régions touristiques. L'islamisme ou en tout cas une forme
de religiosité plus ritualiste semble bien avoir progressé comme nous le dit notre
guide.
Justement,
à ce propos, nous voici devant le premier des trois passages obligés
(on pourrait reste dans le bus ou sur le parking!) du circuit, l'arrêt dans
un magasin de vente (dit "centre artisanal de nouage de tapis"), le
Centre de Tapis, CANKURTARAN HALI.
Au passage, "petit cours
de morale" par
Nurcan qui nous
rappelle que notre voyage promotionnel est subventionné par les magasins
que nous allons visiter. Elle précise que ceux qui n'achètent rien
doivent néanmoins laisser tout le temps nécessaire à leurs
collègues intéressés par des achats.
Habituelles
présentations: dévidage manuel de cocon (mais on ne voit pas de
vrais vers à soie), filature manuelle de la soie et petit atelier de fabrication
avec quelques métiers.
Puis on nous conduit dans un salon de présentation et de vente de tapis.
Contrairement à tous les magasins de ce type que nous avons visités
dans divers pays, ici les photos sont interdites (sans doute une façon
de faire penser que l'on voit des exclusivités).
Le démonstrateurs
bonimenteur de service parle très bien français car il a vécu
dans la bonne ville de Châteaubriant.
Petit historique: le plus
vieux tapis qui date de 4000 av. J-C est en Russie, au Musée de l'Hermitage
à St Petersbourg.
Evidemment,
grâce à leurs double noeud ou noeud de Ghiordes, les tapis
noués ou halis que l'on trouve ici sont de meilleure qualité
que ceux d'Iran, à simple noeud persan ou Senneh...
Un peu de
technique: la longueur de fil dans un cocon peut atteindre 1,5km, densités
qui sont de 10x10, 24x24 ou 36x36 noeuds au cm², textiles utilisés:
soie, laine ou coton, avec des effets de lustrage qui peuvent induire en erreur,
temps nécessaire pour réaliser un tapis en soie de l'ordre de 8
mois (voire 3 ans) car les ouvrières ne peuvent y travailler que 3 heures
par jour en raison de la fatigue oculaire, utilisation de colorants chimiques
pour teindre la soie.
Quelques mots sur une autre spécialité
turque, les kilims. D'origine nomade, les kilims étaient
conçus pour faciliter le mode de vie tribale et étaient utilisés
en tant que tapis de prière, tentes, sacs, tentures, couvertures, nappes
etc... Ils faisaient et font toujours partie du trousseau des jeunes filles qui
les confectionnent dès le début de leur adolescence. Ce qui les
caractérise ce sont leurs dessins géométriques et surtout
leurs couleurs chatoyantes propres à chaque village. Attention, ce ne sont
pas des tapis noués mais tissés.
Autres tissus typiques les sumaks
et cicims qui ne sont ni des pièces nouées ni des
pièces nouées mais de la broderie...
La vente est exonérée
de la TVA turque mais le démonstrateur conseille de faire la déclaration
à la douane française.
La représentation se déroule
avec pour finir les petits formats qui jouent les tapis volants. Les négociations
peuvent commencer... mais le magasins ne fera pas beaucoup d'affaires avec notre
groupe. Pourtant on y a mis le temps: entrés à 10h on en ressort
seulement à midi et demi!
En reprenant le bus, nous demandons à Nurcan si elle a commencé à tisser son kilim...
Le long trajet à suivre est aussi l'occasion de lui passer commande de boîtes de loukoums. La base de cette confiserie orientale est de l'amidon (maïs), du sucre (sirop de glucose) et de l'eau de rose. On peut y ajouter des noix, pistaches, noisettes ou amandes pillées. Quant aux loukoums colorés, il vaut mieux les éviter. Ça n'apporte rien de plus et cela peut être chimique...
Sur
cette lancée, Nurcan nous livre deux
recettes dont elle est la spécialiste.
Celle de l'ayran,
une boisson lactée et salée, rafraîchissante pour l'été
que l'on trouve sous divers noms au Moyen-Orient: à base de yaourt, un
peu d'eau, concombre et menthe hachés, sel, un peu d'huile d'olive, éventuellement
des glaçons, et le tout battu.
Celle
du menemen, autrement dit des oeufs brouillés: tomate râpée,
oignon haché, poivron vert en lanières et uf non battu.
En
apercevant quelques cimetières musulmans qui ont l'air abandonnés,
Nurcan nous donne quelques précisions
au sujet de la mort dans l'Islam.
Les
morts sont lavés avant l'inhumation puis le corps enveloppé dans
un linceul est déposé sur une planche. Ils sont enterrés
sans cercueil et la tombe ne comporte pas de dalle afin de faciliter la libération
lors de la résurrection. Au cimetière, on jette une poignée
de terre sur le corps en récitant une sourate du Coran évoquant
la Résurrection.
Dans cette religion, la mort est dépouillement
et la nudité des cimetières en témoigne: pas de clôture,
pas de pierre tombale, juste quelques petits tertres anonymes avec quelques pierres
qui marquent l'orientation du corps vers La Mecque. Très vite les tombes
se confondent avec la nature qui les environne.
Un
peu plus de 13h30 lorsque l'on s'arrête pour déjeuner au Willow
Village (région de Köke?). C'est un restaurant qui sort des normes
par sa forme circulaire et son toit conique et sa cheminée centrale où
un petit feu crépite. Une forme de grande yourte en bois mais quand même
soutenue par une charpente métallique pas trop visible (peinture noire
mate).
La salle est moins grande que ce à quoi on est accoutumé
et notre groupe est seul. Peut-être que d'autres nous y ont précédés,
compte tenu de l'heure déjà tardive. On aurait pu s'attendre à
des choses grillées. Raté!
Une bonne heure de bus avant un arrêt d'une vingtaine de minutes dans un
petit village de la région de Korkuteli, une région aride et aux
vallées abruptes qui succède à des lointains de montagnes
enneigées.
Encore une heure de route et arrêt photo avant d'arriver
à Antalya, pour la tête d'Atatürk, sculptée dans la falaise
au bord de la route et avec cette phrase signée de lui "hic suphesiz
ki antalya dunyanin en guzel yeridir", ce qui signifie quelque chose
comme "Antalya, sans aucun doute le plus bel endroit au monde".
Nous arrivons enfin en vue d'ANTALYA.
ANTALYA
(800 000 habitants), "la Riviera turque"
Avant-dernier
jour du circuit*
Une
grande diversité de peuples sous domination hittite occupaient le territoire
de cet antique état d'Asie Mineure lorsque les Grecs et les Phéniciens
établirent quelques comptoirs dont Pergé, Aspendos et Sidé.
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Située
sur la côte de l'ancien Etat de Pamphylie dont la capitale était
le port de Sidé, la ville fut fondée au IIe s.av. J-C par Attale II,
roi de Pergame, qui l'appela Attaleia. Bien plus tard, les Turcs ottomans la nommèrent
Adalya (ou Adalia). C'est aujourd'hui le chef-lieu du district éponyme.
Son
climat méditerranéen contribue à son attrait pour les touristes
avec ses 300 jours de soleil par an et cependant une température qui dépasse
rarement les 30°.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, sa population a été
multipliée par 35, passant de 23 000 à 800 000 habitants,
sa population doublant parfois en une décennie! La ville reçoit
annuellement 250 000 touristes.
Il est 17h et Nurcan nous laisse quartier libre dans la vieille ville, l'ancien village de Kaleiçi, et le quartier du port, Yat Limani, jusqu'à 18h30.
C'est
d'abord, dominant le port,
le kumbet (mausolée) hexagonal et à toit en pointe
par dessus lequel on aperçoit la pointe du Yivli Minare, le Minaret
cannelé. Puis la vue se porte sur les édifices qui émergent
du paysage urbain, de gauche à droite, la Tour de l'Horloge et le
minaret et les coupoles de la mosquée Alaaddin.
La
Tour de l'Horloge, d'origine romaine, aune base hexagonale tandis que sa
partie supérieure possède un plan carré. Là débutent
les fortifications romaines.
Nous jetons d'abord
un coup d'oeil dans la mosquée
Alaaddin construite
au 13ème siècle par le sultan seldjoukide Keykubat Ier Alaaddin.
Cela tombe bien, nous trouvons entre des horaires de prières. Justement,
ceux-ci sont affichés à la fois sous forme analogique (tableau de
pendules) et digitale. Le sol est constitué de grandes dalles de terre
cuite.
Puis nous nous intéressons au Yivli Minare, le Minaret cannelé, symbole de la ville. Haut de 38m (il comporte un escalier de 90 marches), on l'aperçoit de toute la ville. Tout comme sa voisine, la construction remonte au XIIIe s. sous le règne du sultan seldjoukide Keykubat. Au-dessus de sa base carrée,les cannelures de son tronc son revêtues de briques vernissées bleue et turquoises.
La
mosquée voisine avec ses six dômes a été construite
un siècle plus tard par Mehmet Bey sur les bases d'une église byzantine.
Les dômes sont supportés par les piliers et arcs que l'on voit dans
la salle de prière. Une partie du sol a été recouvert d'une
vitre au travers de laquelle on peut apercevoir des vestiges archéologique
(tuyauterie, vase).
Un coin de la salle est réservé aux femmes
qui se dissimulent derrière un rideau vert lorsqu'elles se rendent à
la mosquée au moment des heures de prière. A noter qu'elles ne sont
pas tenues de se rendre à la moquée pour prier.
Quant au fait
de les séparer des hommes, on retrouve cette pratique dans le judaïsme
et cela était même le cas dans le catholicisme il y a moins d'une
cinquantaine d'années. Cette mise à l'écart est appliquée
pour éviter que les esprits masculins ne s'égarent sur les chemins
de lalubricité, ce qui serait inévitable dans la posture prosternée
de la prière musulmane...
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En empruntant la rue en forte déclivité qui conduit au vieux port ("Yat Limani"), on a tout loisir de voir les boutiques de souvenirs, de confiseries, de fruits secs et d'épices.
Petite
promenade sur les quais: sa minuscule mosquée hexagonale, ses jeunes filles
voilées d'un simple fichu mais imprimé de motifs en couleur, achetant
glaces et confiseries, ses jolis bateaux, à voile également... Le
port est surmonté par des fortification (la ville eut trois enceintes dues
aux Romains, Byzantins, Génois et Turcs.
Après
être remontés du port, nous parcourons rapidement les rues de la
vieille ville ("Kaleiçi"), au-dessus (et à
l'est) du port. On peut y voir d'anciennes maisons des XVIIIe-XIXe s. restaurées
et d'autres en ruines.
Ces maisons de bois aux belles façades blanches
avec des avancées laissent imaginer ce qu'était un village ottoman
de la côte méditerranéenne. Souvent, elles renferment des
patios fleuris de jasmins, d'orangers ou de cyprès. Certaines sont devenues,
des hôtels, restaurants ou pensions.
Par
manque de temps, nous ne pourrons pas pousser plus au sud vers la Mosquée
Cumanun, avec son minaret tronqué (Kesik Minare). Construit
au XIVe siècle sur les ruines d'une église paléo-byzantine,
il fut endommagé suite à un incendie en 1896. Plus loin, on aurait
pu voir également la Tour Hidirlik, d'origine romaine et qui servit
de phare et de bastion. On l'a aperçu au loin lorsque l'on se trouvait
sur la promenade au-dessus du port.
En revanche, après avoir repris le bus,
en nous dirigeant vers l'est, nous apercevons fugitivement la Porte d'Hadrien
flanquée de tours carrées. Elle fut percée dans les murs
de la cité lorsque l'empereur romain Hadrien (règne de 117 à
138) vint à Antalya en l'an 130 après J.C. C'est un superbe arc
de triomphe en marbre blanc dont les voûtes sont ornées de riches
sculptures.
Tout autres monuments, des minarets de mosquées plantés
sur des terrasses d'immeubles (déjà aperçus à Denizli)
ou au pied de ces immeubles.
C'est aussi un quartier de commerces et tout particulièrement
de robes de mariées, toutes plus froufroutantes les unes que les autres,
exposées au premier étage des immeubles.
Autre étrangeté
architecturale: des cheminées-barbecues sont aménagées carrément
sur les balcons des appartements.
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A 4km, du centre ville,
nous arrivons à notre hôtel club
Falcon qui affiche 4* mais en vaut 3*. Il est curieusement organisé
en 4 bâtiments sur un terrain clos. Situé près de la côte,
il domine la mer car la ville d'Antalya se trouve sur un plateau séparé
de la mer par une falaise. Les établissements hôteliers du secteur
ont donc recours à l'aménagement non pas de plages artificielles
mais de terrasses flottantes...
Pour la restauration, grande salle, très
sonore, avec un méli-mélo de groupes arrivant ou partant et concernés
par des circuits différents... et des chats qui errent sous les tables!
Pendant ce temps, environ la moitié du groupe a pris l'option soirée folklorique (35€). A priori pas de déception car par chance leurs places se situaient près de la scène, dans la seconde rangées de tablées, alors que le grand hall où se déroulait le spectacle pouvait contenir environ un millier de spectateurs.
La
géopolitique s'invite encore aujourd'hui...
Oussam Ben Laden, le leader
islamiste instigateur de la guerre sainte (djihad) et à l'origine des attentats
des tours du Worl Trade Center de New York le 11 septembre2001 a été
tué la nuit dernière par un commando américain dans son retranchement
pakistanais d'Abbottabad.
Petit rappel biographique: Oussama est né
en Arabie Saoudite dans une famille d'origine yeménite enrichie par ses
activités dans le secteur "bâtiment et travaux publics".
Il a basculé dans l'islamisme à la fin des années 1970 et,
le comble, il a profité du soutien que les Américains apportaient
alors aux Talibans dans leur guerre contre les Soviétiques présents
en Afghanistan.
Départ
à 8h30.
Nous arrivons rapidement sur le site qui est situé à
l'est d'Antalya (dans la ville d'Aksu), donc du même côté que
notre hôtel.
Un site remarquable par les tours de sa porte hellénistique, ses thermes et son Avenue des Colonnes.
La
ville fut fondée vers le Xe s. av. J-C autour d'un port situé
à près de 20km de la côte, sur les deux bords du fleuve Kestros
(Cestrus) ce qui le mettait à l'abri des pirates. Plusieurs siècles
après la colonisation grecque qui avait suivi la Guerre de Troie, elle
passa sous la coupe hellénistique des Macédoniens d' Alexandre le
Grand et enfin, sous celle de l'Empire romain, d'abord à travers le royaume
de Pergame (en 188 av. J-C) puis directement intégrée (en 133 av.
J-C).
Le culte d'Artémis y fut supplanté par le christianisme
(premier sermon de St Paul). Ce fut la plus belle ville d'Anatolie aux IIe-IIIe s.
mais comme Ephèse elle périclita du fait de l'envasement du fleuve
menant au port puis sous l'effet des incursions arabes au VIIe s.
Nous délaissons le Théâtre, interdit à la visite depuis plus d'une douzaine d'années (il l'était déjà en 1998). Ce théâtre gréco-romain adossé à la colline pouvait recevoir 15 000 spectateurs. Sa fosse d'orchestre est ornée de superbes frises tandis que du haut des gradins, il serait possible de profiter du panorama sur le stade voisin et sur la ville basse.
La visite commence donc par le Stade de 234mx34m en forme de fer à cheval qui accueillait jusqu'à 12000 personnes sur ses 12 rangs de gradins soutenus par des voûtes qui abritaient des magasins donnant sur l'extérieur. Il date du IIe s.
En
nous rendant à la ville basse, on passe près des étals de
bibelots des marchands forains (objets en écume de mer?).
Après
une première porte romaine du IIIe s. de l'ère chrétienne,
on trouve à droite les vestiges d'une basilique byzantine et, en face,
sur la gauche, les restes du nymphée sud, une fontaine monumentale dédiée
à l'empereur Septime Sévère ainsi que des colonnes d'un propylée.
Une
autre porte flanquée des vestiges de deux tours rondes à
trois étages, symboles du site, est d'époque hellénistique,
du IIe s. av. J-C. Hautes de 12m, elles sont largement en ruines et des travaux
sont justement en cours sur la tour de droite. Sur la droite, s'élève
une triple arche.
Derrière la porte hellénistique et le nymphée,
à l'ouest, on trouve les vestiges assez bien conservés des Thermes
sud avec leur dallage de marbre, leurs bassins et le système de chauffage
hypocauste, autrement dit par le sol grâce à un système de
petits tunnels en briques dans lesquels circulait l'air chaud. Cet équipement
était complété par des salles destinées à la
pratique des arts martiaux et des activités intellectuelles.
Comme
il se doit, on passe successivement par le caldarium, le tepidarium et le frigidarium.
Ils furent construits entre le Ier et le VIe s.
A
l'est de la porte hellénistique, nous nous rendons sur l'Agora qui
en réalité serait plutôt le marché qui a été
utilisé du IIe aux V-VIe s.. Le carré de 76x76m est entouré
de portiques sur laquelle ouvraient des boutiques. On retrouve des vestiges de
pavage, d'enseignes (boucherie), d'un jeu de jacquet (toujours largement pratiqué
en Turquie aujourd'hui) gravé dans une plaque de marbre...
Nous empruntons
la large (20m) Voie à Portique et aqueduc ou Avenue des Colonnes, de style
ionique, portant parfois des sculptures en relief. Des travaux de fouilles et
de restauration sont actuellement menés dans cette partie du site. Le centre
de l'avenue est occupé non pas par un égout comme on peut parfois
le lire mais par un aqueduc conduisant les eaux provenant du nymphée nord
par un jeu de bassins étagés. Peu avant le nymphée, sur la
gauche un chemin conduit aux vestiges des Thermes nord et d'une salle de sports
(Palestre).
Au pied de la colline où était établi l'acropole, le Nymphée nord (ou Nymphée de l'Acropole) monumental a été érigé au début du IIe s. et il constitue l'extrémité de l'avenue. Il possède trois niches. Au centre, allongée, on voit la statue du dieu de la rivière, Kestros.
ANTALYA,
dernier jour de circuit
En revenant à Antalya après notre
visite de Pergé, seconde phase commerciale du circuit: à 11 heures,
visite d'un atelier de joaillerie artisanale. Il s'agit du hall d'exposition
ou du show-room D Jewels, pour parler avec le langage à la mode.
Par rapport à la quantité de bijoux présentés, il
y a loin du compte avec le petit atelier installé dans un coin et qui occupe
tout au plus 8-10 personnes dont une partie sont occupées à ajuster,
réparer ou éventuellement nettoyer (inquiétant passage dans
la machine "mercury" pour nettoyer l'or) les bijoux des touristes-acheteurs
de passage... Les grosses berlines des patrons témoignent de leur prospérité.
Nous
n'en ressortons qu'une heure et demie plus tard! Assez peu d'achats...
La faim se fait sentir, il n'est pas loin de 13h. Nous gagnons une immense salle à l'étage du Güverte Restaurant. Environ 500 couverts et il doit accueillir une bonne part des occupants de la douzaine de bus garés à proximité. Buffets, encore des chats qui errent sous les tables, bon dessert à base de pâte de sésame et de raisins secs...
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Après cela, petit intermède touristique à la Düden Selalesi, une superbe cascade près de la plage de Lara.
Nous allons y passer une heure, mêlés à de nombreux touristes turcs. En raison de travaux d'aménagements, l'accès en est peu commode et dangereux. Il faut marcher sur la terre meuble que les tractopelles poussent parmi les touristes. De plus pas de garde-corps au bord de la falaise d'une quarantaine de mètres mais cela ne saurait tarder de même que l'accès ne risque-t-il pas de devenir payant?
En
tout cas, c'est un très beau spectacle et l'heure est favorable pour voir
un arc-en-ciel se former au pied de la chute (la vue serait également excellente
depuis un bateau).
Dans la région, à 20km, les touristes qui disposent de plus de temps peuvent aller visiter les chutes encore plus grandioses de Kursulu. A voir aussi les chutes de Karpuzkaldiran.
Toujours dans la bonne humeur, sur le chemin du retour Nurcan improvise une rigolote danse du ventre dans l'allée du bus...
Enfin, troisième et dernière phase
commerciale du circuit: il est plus de 15 heures 30 lorsque nous arrivons dans
la manufacture de cuir PUNTO Leather & Fur, dans le même secteur
que la bijouterie visitée le matin. Des
touristes disposant d'une journée supplémentaire pourraient encore
s'intéresser au site de Termessos, perdu dans la montagne, ou à
celui d' Aspendos avec son remarquable théâtre ou encore mais
plus éloigné (75km à l'est d'Antalya), à l'antique
port de Sidé.
Nous quittons l'hôtel
à 3h30 après un petit petit-déjeuner. ¨¨°ºooº°¨¨°ºooº°¨¨°ºooº°¨¨¨°ºooº°¨¨¨°ºooº°¨¨ Très
largement positif. Excellent rapport qualité/prix. Avec
le beurre, il ne faut rêver d'avoir aussi l'argent du beurre! L'organisation
sur place est efficace, à la prussienne. Dès l'accueil à
l'aéroport d'Antalya pour le dispatching des voyageurs, dans la vente et
l'encaissement des forfaits-options, dans le fait que notre guide est par avance
en possession de tous les tickets d'entrée dans les sites... Deux étranges
bémols cependant: une dizaine de jours avant le départ, le TO n'était
pas en mesure de nous fournir la liste des hôtels dans notre dossier de
voyage. Par ailleurs, notre guide devait nous remettre un questionnaire de satisfaction
à l'issue du circuit mais nous n'en avons pas vu la couleur... Les
hôtels sont grands et assez confortables même s'ils ont moins
d'étoiles qu'annoncé et que parfois elles ne sont pas toutes méritées.
Un peu sonores (sauf le Richemond de Kusadasi) car ne comportant pas de sas en
entrée de chambre. Couchage correct, en général en lits jumeaux.
Salles de bains pas très grandes mais bien finies, toilettes modernes avec
jet d'eau (!) pour se laver, badges perfectionnés pour accéder aux
chambres (on ne peut pas leurrer le système avec un carton afin de maintenir
le courant lorsque l'on quitte la chambre d'où problème pour recharger
les batteries...). Gestion plus négligée des deux premiers hôtels:
Ambiante de Tekirova et Mendos de Fethiye. Concernant
la restauration, comme il l'a été dit plusieurs fois, si
la nourriture était convenable en revanche le service souffrait du caractère
concentrationnaire des restaurants du midi et des immenses salles des hôtels
pour les dîners. Concernant
les étapes dans les magasins. Inévitables dans tout voyage
organisé mais un peu pesantes ici. Avec deux de ces visites au lieu de
trois et moins de temps passé, on aurait pu visiter des sites intéressants
et proches du circuit tels que Aphrodisias et Aspendos! Quant
à l'occultation de sujets sensibles dans les explications de la
guide, c'est une autre affaire. Les sujets tels que les relations avec la Grèce,
le génocide des Arméniens, la question kurde, les relations avec
Israël ou le printemps arabes ont été ignorés (ce qui
n'avait pas été le cas il
y a 10 ans avec notre guide Kemal pour
les trois premiers sujets)! A propos de l'Islam, Nurcan a largement déploré
la progression de l'intégrisme, peu visible dans la région visitée
mais fortement présent dans l'intérieur et l'est du pays. En revanche,
elle n'a aucunement retenu son enthousiasme patriotique ,et bien compréhensible)
pour montrer la prospérité de son pays dédaigné par
les instances de l'Union Européenne qui avaient préféré
intégrer de mauvais élèves comme la Grèce... Belle
revanche!
Là encore, rien d'un atelier
ou même d'une usine mais d'un hall d'exposition et surtout de vente avec
toutefois un défilé de mode d'une dizaine de minutes avec des mannequins
hommes et surtout femmes. Fabrique pour de grandes marques: Nina Ricci, Karl Lagerfeld,
Sonya Rikiel, Gianfranco Ferre, Valentino, Paule Ka ou Giambattista Valli. La
matière est intéressante: un cuir d'agneau très léger
car découpé dans l'épaisseur au laser puisqu'un blouson d'homme
pèse tout au plus 300 grammes.
Après quoi, si l'on n'est pas
intéressé, il faut fuir les vendeurs ou trouver la porte de sortie.
Ce n'est pas le cas de tout le monde puisque 7 personnes (sur 41 soit 1/6e) feront
des achats. Ce qui explique que l'on aura passé près de 2 heures
dans cet établissement...
Toujours sur un
Boeing 737, envol à 9h15 pour une arrivée à Nantes à
6h35. Ciel bouché sur la Méditerranée mais à nouveau
bien dégagé sur les Alpes.
QUEL
BILAN RETIRER DE CE VOYAGE PROMOTIONNEL ?
A
mes yeux, dans un circuit, il y a 6 composantes à prendre en compte.
Ici 4 ont été très satisfaisantes: le prix,
l'intérêt des sites visités, la compétence de
la guide et le comportement du groupe. Plus moyennes ont été
la météo (encore u peu fraîche) et la logistique
incluant transport, hébergement et restauration, cette dernière
état particulièrement le point faible ("cantines" ou resto-usines).
C'est l'occasion de revenir sur le piège du forfait
"Culture et Gastronomie", un peu caché lors de l'achat et, en
pratique, imposé ou s'imposant de lui-même... Si des voyageurs s'étaient
avisés de s'en dispenser, sauf pour le déjeuner à Myra, ils
se seraient trouvés dans la quasi impossibilité de se restaurer
du fait que les restaurants-usines et les hôtels où l'on nous conduits
se trouvent isolés dans la nature ou au sein de complexes hôteliers
à l'écart des villes. Dans ces conditions, comment faire pour s'en
sortir ? Appeler un taxi (et faire vite le midi: 1h à 1h30 maxi)? Manger
très copieusement le matin et profiter des pauses-pipi pour acheter quelques
provisions à grignoter? ...Bref, une solution radicale pour perdre des
kilos!
Quant à se dispenser des visites tout en faisant le circuit...
Quel intérêt alors de faire ce voyage? Car clairement c'est un circuit
qui est proposé et non pas un séjour à 149€uros!