ANTALYASite de PergéANTALYA

 
Ville d'Antalya* jour 1 (1)
Site de Pergé
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Ville d'Antalya jour 2 (3)

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US ET COUTUMES...

LES SALUTATIONS

Pas de poignée de main ni d'embrassade avec des personnes étrangères mais cela se pratique entre amis.
Pour témoigner le respect envers les anciens, un Turc embrasse le dos de la main de la personne chez qui il se rend avant de la porter à son front. Il peut embrasser une personne plus âgée ou bien se laisser toucher le front par celle-ci.
Pour dire "non !", on lève la tête ou les yeux vers le ciel tout en prononçant le "clic" négatif "tchik'.
Un peu comme en Extrême-Orient, on appelle les autres personnes
en fonction des générations sous des termes génériques de ''frère'' ou ''sœur'' voire ''oncle'' ou ''tante'' si ces personnes ont plus de 60 ans.
L'oeil bleu porte-bonheur (il vaudrait mieux parler d'amulette pour chasser le mauvais oeil), le nazar doit être accompagné d'un "Machallah", mot intraduisible (l'équivalent serait notre "Toucher du bois") qui protège du "mauvais oeil".

Les Turcs accueillent leurs amis en leur offrant d'abord de l'eau de Cologne (sortie du frigo) pour se laver les mains puis le café turc, si on est le matin, ou le thé, si on est l'après-midi.
Avant un repas, en guise d'apéritif, ils consomment souvent des morceaux de pastèque accompagnés de fromage (sorte de féta) le tout arrosé d'alcool anisé, le raki (équivalent de l'ouzo grec ou de l'arak palestinien).


LA CIRCONCISION

La circoncision se pratiquait autrefois entre 4 et 6 ans mais elle a lieu aujourd'hui soit dès la naissance (les festivités sont alors reportées à la fin de l'enfance) soit à l'âge de 11 ans.
Après les prières à la mosquée, le jeune garçon est déguisé en prince. Il revêt un chapeau de pluie, une canne et un cape de velours portant l'inscription '' Machallah''. Les trois doigts qui servent à tirer au fusil sont décorés au henné. Pour l'intervention réalisée par un médecin, le garçon s'installe dans un grand lit décoré de ballons. Les femmes n'assistent pas au rituel. En cadeau, le garçon circoncis reçoit de l'or qui est mis de côté par sa mère.

MARIAGE

Le concubinage commence à se répandre notamment avec le développement de la vie universitaire.

En dehors des mariages complètement arrangés, le cas est fréquent où le garçon passe par sa mère pour indiquer son intérêt pour telle jeune fille (les femmes se marient en général avant 23 ans).
S'il y a rencontre, le garçon offre un paquet de chocolat et un bouquet à la jeune personne qui sert un café ou un thé puis s'en va. Si le garçon lui a plu, elle revient avec le bouquet mis dans un vase. Cela ouvre "le temps de la promesse" au cours de laquelle le garçon sera soumis à l'épreuve du café salé pour l'éprouver afin qu'il montre son attachement à sa future épouse, même dans les difficultés.
Lorsqu'un projet de mariage se concrétise, c'est le père du garçon qui fait la demande au père de la jeune fille. S'il est d'accord les bagues sont passées sinon il coupe le ruban qui les lie. Pendant les fiançailles les jeunes se rencontrent en présence des familles.
Pour le mariage, le garçon offre à sa fiancée une parure de bijoux, la robe, la coiffure. Pour clore les festivités, il doit aussi prévoir suffisamment de raki et d'enveloppes contenant des bakchichs ainsi qu'un coq ( ! pour faire un barbecue) destinés à ses amis. Quant à la jeune fille, elle offre au garçon un costume et une montre.

Avant le mariage a lieu la soirée du henné pour la jeune femme. Maquillée au henné et vêtue d'une robe traditionnelle, le visage caché par un foulard rouge transparent, elle est au centre d'une ronde de jeunes filles qui dansent au son du tambour, de l'orgue et de la clarinette et qui chantent parfois jusqu'à la faire pleurer. La belle-mère glisse deux pièces d'or à l'effigie d'Atatürk dans la main de sa future belle-fille.

Après être allé chercher sa fiancée, le jeune couple en compagnie de famille et amis défile en ville et se rend dans trois mosquées où ils se lavent les mains tandis que les badauds jettent de la monnaie (qui sera ramassée le lendemain matin). Le mariage religieux se déroule à la maison en présence de l'imam. Le consentement tient dans la répétition par 3 fois de la formule ''j'accepte'' (parallèle à celle du ''je divorce''). La jeune fille doit préciser la somme qu'elle demanderait en cas de divorce.
Lors de la soirée, le garçon doit s'arranger pour marcher sur le pied de sa jeune épouse et marquer ainsi qu'il aura le dessus !
Après le mariage, vers les 4 heures du matin, le jeune marié offre une soupe à base d'abats de mouton.
La réception se déroule fréquemment dans de salons de mariage, surtout en ville (comme nous avions pu le voir à Mugla).

Le mariage coûte cher. A titre d'exemple, Nurcan cite le cas du père de Mémet qui s'est remarié à 80 ans et qui a dû offrir un cadeau en or d'une valeur de 1250€.

Le divorce tend à se développer dans les milieux urbains. Lors du divorce, jusqu'à 10 ans les garçons du couple restent avec leur mère puis au-delà ils vont avec leur père.

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Etape   précédente : Laodicée, Hiérapolis, Pamukkale

Départ tardif, à 9h, pour une journée surtout consacrée à faire de la route puisque 250km nous séparent d'Antalya.

Les seuls évènements du jour sont ce matin un arrêt au pied du "Château de coton" à Pamukkale (cf. la page précédente), la visite d'un magasin de tapis dans les environs de Denizli et en soirée, un arrêt dans la vieille ville d'Antalya.

DENIZLI, avec ses 500 000 habitants est la grande ville de la province éponyme (qui compte 850 000 habitants). Le symbole de la ville est un coq d'une race réputée pour la durée en temps de son chant. Il y a même un chant appelé "Le coq de Denizli" mais Nurcan ne nous en fera pas la démonstration. Après les combats de chameaux de Selçcuk et Aydin évoqués précédemment, place ici aux combats de coqs!
L'économie de la région repose sur le secteur agricole resté très important : culture du coton, du tabac, des fruits. L'industrie textile occupe également une place non négligeable à l'exportation: peignoirs, serviettes... et tapis!
Etrangeté, il m'a semblé apercevoir un minaret installé au-dessus de la terrasse d'un immeuble...
Par rapport à notre précédent voyage en Turquie il y a 10 ans (avril 2001), si l'on voit moins de mosquées en construction, en revanche on voit beaucoup plus de femmes voilées (parfois d'ailleurs avec de jolis voiles colorés), même dans ces régions touristiques. L'islamisme ou en tout cas une forme de religiosité plus ritualiste semble bien avoir progressé comme nous le dit notre guide.

DENIZLI  - la femme à l'honneur... DENIZLI ...et le coq

 

Justement, à ce propos, nous voici devant le premier des trois passages obligés (on pourrait reste dans le bus ou sur le parking!) du circuit, l'arrêt dans un magasin de vente (dit "centre artisanal de nouage de tapis"), le Centre de Tapis, CANKURTARAN HALI.
Au passage, "petit cours de morale" par
Nurcan
qui nous rappelle que notre voyage promotionnel est subventionné par les magasins que nous allons visiter. Elle précise que ceux qui n'achètent rien doivent néanmoins laisser tout le temps nécessaire à leurs collègues intéressés par des achats.

Habituelles présentations: dévidage manuel de cocon (mais on ne voit pas de vrais vers à soie), filature manuelle de la soie et petit atelier de fabrication avec quelques métiers.

Puis on nous conduit dans un salon de présentation et de vente de tapis. Contrairement à tous les magasins de ce type que nous avons visités dans divers pays, ici les photos sont interdites (sans doute une façon de faire penser que l'on voit des exclusivités).
Le démonstrateurs bonimenteur de service parle très bien français car il a vécu dans la bonne ville de Châteaubriant.

Petit historique: le plus vieux tapis qui date de 4000 av. J-C est en Russie, au Musée de l'Hermitage à St Petersbourg.
Evidemment, grâce à leurs double noeud ou noeud de Ghiordes, les tapis noués ou halis que l'on trouve ici sont de meilleure qualité que ceux d'Iran, à simple noeud persan ou Senneh...
Un peu de technique: la longueur de fil dans un cocon peut atteindre 1,5km, densités qui sont de 10x10, 24x24 ou 36x36 noeuds au cm², textiles utilisés: soie, laine ou coton, avec des effets de lustrage qui peuvent induire en erreur, temps nécessaire pour réaliser un tapis en soie de l'ordre de 8 mois (voire 3 ans) car les ouvrières ne peuvent y travailler que 3 heures par jour en raison de la fatigue oculaire, utilisation de colorants chimiques pour teindre la soie.
Quelques mots sur une autre spécialité turque, les kilims. D'origine nomade, les kilims étaient conçus pour faciliter le mode de vie tribale et étaient utilisés en tant que tapis de prière, tentes, sacs, tentures, couvertures, nappes etc... Ils faisaient et font toujours partie du trousseau des jeunes filles qui les confectionnent dès le début de leur adolescence. Ce qui les caractérise ce sont leurs dessins géométriques et surtout leurs couleurs chatoyantes propres à chaque village. Attention, ce ne sont pas des tapis noués mais tissés.
Autres tissus typiques les sumaks et cicims qui ne sont ni des pièces nouées ni des pièces nouées mais de la broderie...

La vente est exonérée de la TVA turque mais le démonstrateur conseille de faire la déclaration à la douane française.
La représentation se déroule avec pour finir les petits formats qui jouent les tapis volants. Les négociations peuvent commencer... mais le magasins ne fera pas beaucoup d'affaires avec notre groupe. Pourtant on y a mis le temps: entrés à 10h on en ressort seulement à midi et demi!

En reprenant le bus, nous demandons à Nurcan si elle a commencé à tisser son kilim...

Le long trajet à suivre est aussi l'occasion de lui passer commande de boîtes de loukoums. La base de cette confiserie orientale est de l'amidon (maïs), du sucre (sirop de glucose) et de l'eau de rose. On peut y ajouter des noix, pistaches, noisettes ou amandes pillées. Quant aux loukoums colorés, il vaut mieux les éviter. Ça n'apporte rien de plus et cela peut être chimique...

Sur cette lancée, Nurcan nous livre deux recettes dont elle est la spécialiste.
Celle de l'ayran, une boisson lactée et salée, rafraîchissante pour l'été que l'on trouve sous divers noms au Moyen-Orient: à base de yaourt, un peu d'eau, concombre et menthe hachés, sel, un peu d'huile d'olive, éventuellement des glaçons, et le tout battu.
Celle du menemen, autrement dit des oeufs brouillés: tomate râpée, oignon haché, poivron vert en lanières et œuf non battu.

En apercevant quelques cimetières musulmans qui ont l'air abandonnés, Nurcan nous donne quelques précisions au sujet de la mort dans l'Islam.
Les morts sont lavés avant l'inhumation puis le corps enveloppé dans un linceul est déposé sur une planche. Ils sont enterrés sans cercueil et la tombe ne comporte pas de dalle afin de faciliter la libération lors de la résurrection. Au cimetière, on jette une poignée de terre sur le corps en récitant une sourate du Coran évoquant la Résurrection.
Dans cette religion, la mort est dépouillement et la nudité des cimetières en témoigne: pas de clôture, pas de pierre tombale, juste quelques petits tertres anonymes avec quelques pierres qui marquent l'orientation du corps vers La Mecque. Très vite les tombes se confondent avec la nature qui les environne.


Un peu plus de 13h30 lorsque l'on s'arrête pour déjeuner au Willow Village (région de Köke?). C'est un restaurant qui sort des normes par sa forme circulaire et son toit conique et sa cheminée centrale où un petit feu crépite. Une forme de grande yourte en bois mais quand même soutenue par une charpente métallique pas trop visible (peinture noire mate).
La salle est moins grande que ce à quoi on est accoutumé et notre groupe est seul. Peut-être que d'autres nous y ont précédés, compte tenu de l'heure déjà tardive. On aurait pu s'attendre à des choses grillées. Raté!

Une bonne heure de bus avant un arrêt d'une vingtaine de minutes dans un petit village de la région de Korkuteli, une région aride et aux vallées abruptes qui succède à des lointains de montagnes enneigées.
Encore une heure de route et arrêt photo avant d'arriver à Antalya, pour la tête d'Atatürk, sculptée dans la falaise au bord de la route et avec cette phrase signée de lui "hic suphesiz ki antalya dunyanin en guzel yeridir", ce qui signifie quelque chose comme "Antalya, sans aucun doute le plus bel endroit au monde".

ANTALYA - falaise sculptée d' Atatürk ANTALYA - falaise sculptée d' Atatürk

 

Nous arrivons enfin en vue d'ANTALYA.

ANTALYA - vue générale


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ANTALYA (800 000 habitants), "la Riviera turque"
Avant-dernier jour du circuit
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L'ANCIEN ETAT DE PAMPHYLIE...

Une grande diversité de peuples sous domination hittite occupaient le territoire de cet antique état d'Asie Mineure lorsque les Grecs et les Phéniciens établirent quelques comptoirs dont Pergé, Aspendos et Sidé.
Ce territoire passa sous la domination des Perses. Aux IVe-IIIe s. av. J-C, elle fut conquise par le macédonien Alexandre le Grand. Au IIe s. les Romains confièrent ce territoire au roi de Pergame qui fonda Antalya. Au Ier siècle avant J-C, tout comme les autres états d'Asie Mineure bordant la mer Egée, l'Ionie fera partie de l'Empire romain. Par la suite, elle fera partie de l'Empire byzantin avant de finir dans l'Empire ottoman au XIVe s..


Située sur la côte de l'ancien Etat de Pamphylie dont la capitale était le port de Sidé, la ville fut fondée au IIe s.av. J-C par Attale II, roi de Pergame, qui l'appela Attaleia. Bien plus tard, les Turcs ottomans la nommèrent Adalya (ou Adalia). C'est aujourd'hui le chef-lieu du district éponyme.

Son climat méditerranéen contribue à son attrait pour les touristes avec ses 300 jours de soleil par an et cependant une température qui dépasse rarement les 30°.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, sa population a été multipliée par 35, passant de 23 000 à 800 000 habitants, sa population doublant parfois en une décennie! La ville reçoit annuellement 250 000 touristes.

Il est 17h et Nurcan nous laisse quartier libre dans la vieille ville, l'ancien village de Kaleiçi, et le quartier du port, Yat Limani, jusqu'à 18h30.

C'est d'abord, dominant le port, le kumbet (mausolée) hexagonal et à toit en pointe par dessus lequel on aperçoit la pointe du Yivli Minare, le Minaret cannelé. Puis la vue se porte sur les édifices qui émergent du paysage urbain, de gauche à droite, la Tour de l'Horloge et le minaret et les coupoles de la mosquée Alaaddin.

ANTALYA - au-dessus du port

La Tour de l'Horloge, d'origine romaine, aune base hexagonale tandis que sa partie supérieure possède un plan carré. Là débutent les fortifications romaines.
Nous jetons d'abord un coup d'oeil dans la mosquée Alaaddin
construite au 13ème siècle par le sultan seldjoukide Keykubat Ier Alaaddin. Cela tombe bien, nous trouvons entre des horaires de prières. Justement, ceux-ci sont affichés à la fois sous forme analogique (tableau de pendules) et digitale. Le sol est constitué de grandes dalles de terre cuite.

ANTALYA - mosquée Alaadin


ANTALYA - Yivli Minare

Puis nous nous intéressons au Yivli Minare, le Minaret cannelé, symbole de la ville. Haut de 38m (il comporte un escalier de 90 marches), on l'aperçoit de toute la ville. Tout comme sa voisine, la construction remonte au XIIIe s. sous le règne du sultan seldjoukide Keykubat. Au-dessus de sa base carrée,les cannelures de son tronc son revêtues de briques vernissées bleue et turquoises.

La mosquée voisine avec ses six dômes a été construite un siècle plus tard par Mehmet Bey sur les bases d'une église byzantine. Les dômes sont supportés par les piliers et arcs que l'on voit dans la salle de prière. Une partie du sol a été recouvert d'une vitre au travers de laquelle on peut apercevoir des vestiges archéologique (tuyauterie, vase).
Un coin de la salle est réservé aux femmes qui se dissimulent derrière un rideau vert lorsqu'elles se rendent à la mosquée au moment des heures de prière. A noter qu'elles ne sont pas tenues de se rendre à la moquée pour prier.
Quant au fait de les séparer des hommes, on retrouve cette pratique dans le judaïsme et cela était même le cas dans le catholicisme il y a moins d'une cinquantaine d'années. Cette mise à l'écart est appliquée pour éviter que les esprits masculins ne s'égarent sur les chemins de lalubricité, ce qui serait inévitable dans la posture prosternée de la prière musulmane...

 

ANTALYA - Dans la vieille ville 
ANTALYA - Dans la vieille ville

En empruntant la rue en forte déclivité qui conduit au vieux port ("Yat Limani"), on a tout loisir de voir les boutiques de souvenirs, de confiseries, de fruits secs et d'épices.

Petite promenade sur les quais: sa minuscule mosquée hexagonale, ses jeunes filles voilées d'un simple fichu mais imprimé de motifs en couleur, achetant glaces et confiseries, ses jolis bateaux, à voile également... Le port est surmonté par des fortification (la ville eut trois enceintes dues aux Romains, Byzantins, Génois et Turcs.

Après être remontés du port, nous parcourons rapidement les rues de la vieille ville ("Kaleiçi"), au-dessus (et à l'est) du port. On peut y voir d'anciennes maisons des XVIIIe-XIXe s. restaurées et d'autres en ruines.
Ces maisons de bois aux belles façades blanches avec des avancées laissent imaginer ce qu'était un village ottoman de la côte méditerranéenne. Souvent, elles renferment des patios fleuris de jasmins, d'orangers ou de cyprès. Certaines sont devenues, des hôtels, restaurants ou pensions.


Par manque de temps, nous ne pourrons pas pousser plus au sud vers la Mosquée Cumanun, avec son minaret tronqué (Kesik Minare). Construit au XIVe siècle sur les ruines d'une église paléo-byzantine, il fut endommagé suite à un incendie en 1896. Plus loin, on aurait pu voir également la Tour Hidirlik, d'origine romaine et qui servit de phare et de bastion. On l'a aperçu au loin lorsque l'on se trouvait sur la promenade au-dessus du port.

 

En revanche, après avoir repris le bus, en nous dirigeant vers l'est, nous apercevons fugitivement la Porte d'Hadrien flanquée de tours carrées. Elle fut percée dans les murs de la cité lorsque l'empereur romain Hadrien (règne de 117 à 138) vint à Antalya en l'an 130 après J.C. C'est un superbe arc de triomphe en marbre blanc dont les voûtes sont ornées de riches sculptures.

Tout autres monuments, des minarets de mosquées plantés sur des terrasses d'immeubles (déjà aperçus à Denizli) ou au pied de ces immeubles.
C'est aussi un quartier de commerces et tout particulièrement de robes de mariées, toutes plus froufroutantes les unes que les autres, exposées au premier étage des immeubles.
Autre étrangeté architecturale: des cheminées-barbecues sont aménagées carrément sur les balcons des appartements.


ANTALYA - Yivli minare ANTALYA - la vue symbolique 
ANTALYA - toujours Atatürk ANTALYA - la vue symbolique 
ANTALYA - la Porte d'Hadrien (IIe s.) ANTALYA - la Porte d'Hadrien (IIe s.)
ANTALYA - minaret en peid d'immeuble ANTALYA - cheminées-barbecues de balcon

A 4km, du centre ville, nous arrivons à notre hôtel club Falcon qui affiche 4* mais en vaut 3*. Il est curieusement organisé en 4 bâtiments sur un terrain clos. Situé près de la côte, il domine la mer car la ville d'Antalya se trouve sur un plateau séparé de la mer par une falaise. Les établissements hôteliers du secteur ont donc recours à l'aménagement non pas de plages artificielles mais de terrasses flottantes...
Pour la restauration, grande salle, très sonore, avec un méli-mélo de groupes arrivant ou partant et concernés par des circuits différents... et des chats qui errent sous les tables!

Pendant ce temps, environ la moitié du groupe a pris l'option soirée folklorique (35€). A priori pas de déception car par chance leurs places se situaient près de la scène, dans la seconde rangées de tablées, alors que le grand hall où se déroulait le spectacle pouvait contenir environ un millier de spectateurs.

La géopolitique s'invite encore aujourd'hui...
Oussam Ben Laden, le leader islamiste instigateur de la guerre sainte (djihad) et à l'origine des attentats des tours du Worl Trade Center de New York le 11 septembre2001 a été tué la nuit dernière par un commando américain dans son retranchement pakistanais d'Abbottabad.
Petit rappel biographique: Oussama est né en Arabie Saoudite dans une famille d'origine yeménite enrichie par ses activités dans le secteur "bâtiment et travaux publics". Il a basculé dans l'islamisme à la fin des années 1970 et, le comble, il a profité du soutien que les Américains apportaient alors aux Talibans dans leur guerre contre les Soviétiques présents en Afghanistan.


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Site de PERGÉ**

PERGE - plan du site

Départ à 8h30.
Nous arrivons rapidement sur le site qui est situé à l'est d'Antalya (dans la ville d'Aksu), donc du même côté que notre hôtel.

Un site remarquable par les tours de sa porte hellénistique, ses thermes et son Avenue des Colonnes.

La ville fut fondée vers le Xe s. av. J-C autour d'un port situé à près de 20km de la côte, sur les deux bords du fleuve Kestros (Cestrus) ce qui le mettait à l'abri des pirates. Plusieurs siècles après la colonisation grecque qui avait suivi la Guerre de Troie, elle passa sous la coupe hellénistique des Macédoniens d' Alexandre le Grand et enfin, sous celle de l'Empire romain, d'abord à travers le royaume de Pergame (en 188 av. J-C) puis directement intégrée (en 133 av. J-C).
Le culte d'Artémis y fut supplanté par le christianisme (premier sermon de St Paul). Ce fut la plus belle ville d'Anatolie aux IIe-IIIe s. mais comme Ephèse elle périclita du fait de l'envasement du fleuve menant au port puis sous l'effet des incursions arabes au VIIe s.

Nous délaissons le Théâtre, interdit à la visite depuis plus d'une douzaine d'années (il l'était déjà en 1998). Ce théâtre gréco-romain adossé à la colline pouvait recevoir 15 000 spectateurs. Sa fosse d'orchestre est ornée de superbes frises tandis que du haut des gradins, il serait possible de profiter du panorama sur le stade voisin et sur la ville basse.

La visite commence donc par le Stade de 234mx34m en forme de fer à cheval qui accueillait jusqu'à 12000 personnes sur ses 12 rangs de gradins soutenus par des voûtes qui abritaient des magasins donnant sur l'extérieur. Il date du IIe s.

En nous rendant à la ville basse, on passe près des étals de bibelots des marchands forains (objets en écume de mer?).

Après une première porte romaine du IIIe s. de l'ère chrétienne, on trouve à droite les vestiges d'une basilique byzantine et, en face, sur la gauche, les restes du nymphée sud, une fontaine monumentale dédiée à l'empereur Septime Sévère ainsi que des colonnes d'un propylée.
Une autre porte flanquée des vestiges de deux tours rondes à trois étages, symboles du site, est d'époque hellénistique, du IIe s. av. J-C. Hautes de 12m, elles sont largement en ruines et des travaux sont justement en cours sur la tour de droite. Sur la droite, s'élève une triple arche.
Derrière la porte hellénistique et le nymphée, à l'ouest, on trouve les vestiges assez bien conservés des Thermes sud avec leur dallage de marbre, leurs bassins et le système de chauffage hypocauste, autrement dit par le sol grâce à un système de petits tunnels en briques dans lesquels circulait l'air chaud. Cet équipement était complété par des salles destinées à la pratique des arts martiaux et des activités intellectuelles.
Comme il se doit, on passe successivement par le caldarium, le tepidarium et le frigidarium. Ils furent construits entre le Ier et le VIe s.

 

A l'est de la porte hellénistique, nous nous rendons sur l'Agora qui en réalité serait plutôt le marché qui a été utilisé du IIe aux V-VIe s.. Le carré de 76x76m est entouré de portiques sur laquelle ouvraient des boutiques. On retrouve des vestiges de pavage, d'enseignes (boucherie), d'un jeu de jacquet (toujours largement pratiqué en Turquie aujourd'hui) gravé dans une plaque de marbre...

PERGE - Agora ou marché ?

Nous empruntons la large (20m) Voie à Portique et aqueduc ou Avenue des Colonnes, de style ionique, portant parfois des sculptures en relief. Des travaux de fouilles et de restauration sont actuellement menés dans cette partie du site. Le centre de l'avenue est occupé non pas par un égout comme on peut parfois le lire mais par un aqueduc conduisant les eaux provenant du nymphée nord par un jeu de bassins étagés. Peu avant le nymphée, sur la gauche un chemin conduit aux vestiges des Thermes nord et d'une salle de sports (Palestre).

Au pied de la colline où était établi l'acropole, le Nymphée nord (ou Nymphée de l'Acropole) monumental a été érigé au début du IIe s. et il constitue l'extrémité de l'avenue. Il possède trois niches. Au centre, allongée, on voit la statue du dieu de la rivière, Kestros.


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ANTALYA, dernier jour de circuit

En revenant à Antalya après notre visite de Pergé, seconde phase commerciale du circuit: à 11 heures, visite d'un atelier de joaillerie artisanale. Il s'agit du hall d'exposition ou du show-room D Jewels, pour parler avec le langage à la mode. Par rapport à la quantité de bijoux présentés, il y a loin du compte avec le petit atelier installé dans un coin et qui occupe tout au plus 8-10 personnes dont une partie sont occupées à ajuster, réparer ou éventuellement nettoyer (inquiétant passage dans la machine "mercury" pour nettoyer l'or) les bijoux des touristes-acheteurs de passage... Les grosses berlines des patrons témoignent de leur prospérité.
Nous n'en ressortons qu'une heure et demie plus tard! Assez peu d'achats...

La faim se fait sentir, il n'est pas loin de 13h. Nous gagnons une immense salle à l'étage du Güverte Restaurant. Environ 500 couverts et il doit accueillir une bonne part des occupants de la douzaine de bus garés à proximité. Buffets, encore des chats qui errent sous les tables, bon dessert à base de pâte de sésame et de raisins secs...

ANTALYA - Düden Saelalesi 
ANTALYA - Düden Saelalesi 
ANTALYA - Düden Saelalesi
ANTALYA - Düden Saelalesi 
ANTALYA - Düden Saelalesi

 

 

Après cela, petit intermède touristique à la Düden Selalesi, une superbe cascade près de la plage de Lara.

Nous allons y passer une heure, mêlés à de nombreux touristes turcs. En raison de travaux d'aménagements, l'accès en est peu commode et dangereux. Il faut marcher sur la terre meuble que les tractopelles poussent parmi les touristes. De plus pas de garde-corps au bord de la falaise d'une quarantaine de mètres mais cela ne saurait tarder de même que l'accès ne risque-t-il pas de devenir payant?


En tout cas, c'est un très beau spectacle et l'heure est favorable pour voir un arc-en-ciel se former au pied de la chute (la vue serait également excellente depuis un bateau).

Dans la région, à 20km, les touristes qui disposent de plus de temps peuvent aller visiter les chutes encore plus grandioses de Kursulu. A voir aussi les chutes de Karpuzkaldiran.

Toujours dans la bonne humeur, sur le chemin du retour Nurcan improvise une rigolote danse du ventre dans l'allée du bus...

 

 

 

Enfin, troisième et dernière phase commerciale du circuit: il est plus de 15 heures 30 lorsque nous arrivons dans la manufacture de cuir PUNTO Leather & Fur, dans le même secteur que la bijouterie visitée le matin.
Là encore, rien d'un atelier ou même d'une usine mais d'un hall d'exposition et surtout de vente avec toutefois un défilé de mode d'une dizaine de minutes avec des mannequins hommes et surtout femmes. Fabrique pour de grandes marques: Nina Ricci, Karl Lagerfeld, Sonya Rikiel, Gianfranco Ferre, Valentino, Paule Ka ou Giambattista Valli. La matière est intéressante: un cuir d'agneau très léger car découpé dans l'épaisseur au laser puisqu'un blouson d'homme pèse tout au plus 300 grammes.
Après quoi, si l'on n'est pas intéressé, il faut fuir les vendeurs ou trouver la porte de sortie. Ce n'est pas le cas de tout le monde puisque 7 personnes (sur 41 soit 1/6e) feront des achats. Ce qui explique que l'on aura passé près de 2 heures dans cet établissement...


Des touristes disposant d'une journée supplémentaire pourraient encore s'intéresser au site de Termessos, perdu dans la montagne, ou à celui d' Aspendos avec son remarquable théâtre ou encore mais plus éloigné (75km à l'est d'Antalya), à l'antique port de Sidé.

 

Nous quittons l'hôtel à 3h30 après un petit petit-déjeuner.
Toujours sur un Boeing 737, envol à 9h15 pour une arrivée à Nantes à 6h35. Ciel bouché sur la Méditerranée mais à nouveau bien dégagé sur les Alpes.

ANTALYA - avion du retour avion du retour Les AlpesLe Mont Blanc

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QUEL BILAN RETIRER DE CE VOYAGE PROMOTIONNEL ?

Très largement positif. Excellent rapport qualité/prix. Avec le beurre, il ne faut rêver d'avoir aussi l'argent du beurre!

A mes yeux, dans un circuit, il y a 6 composantes à prendre en compte. Ici 4 ont été très satisfaisantes: le prix, l'intérêt des sites visités, la compétence de la guide et le comportement du groupe. Plus moyennes ont été la météo (encore u peu fraîche) et la logistique incluant transport, hébergement et restauration, cette dernière état particulièrement le point faible ("cantines" ou resto-usines).

L'organisation sur place est efficace, à la prussienne. Dès l'accueil à l'aéroport d'Antalya pour le dispatching des voyageurs, dans la vente et l'encaissement des forfaits-options, dans le fait que notre guide est par avance en possession de tous les tickets d'entrée dans les sites... Deux étranges bémols cependant: une dizaine de jours avant le départ, le TO n'était pas en mesure de nous fournir la liste des hôtels dans notre dossier de voyage. Par ailleurs, notre guide devait nous remettre un questionnaire de satisfaction à l'issue du circuit mais nous n'en avons pas vu la couleur...

Les hôtels sont grands et assez confortables même s'ils ont moins d'étoiles qu'annoncé et que parfois elles ne sont pas toutes méritées. Un peu sonores (sauf le Richemond de Kusadasi) car ne comportant pas de sas en entrée de chambre. Couchage correct, en général en lits jumeaux. Salles de bains pas très grandes mais bien finies, toilettes modernes avec jet d'eau (!) pour se laver, badges perfectionnés pour accéder aux chambres (on ne peut pas leurrer le système avec un carton afin de maintenir le courant lorsque l'on quitte la chambre d'où problème pour recharger les batteries...). Gestion plus négligée des deux premiers hôtels: Ambiante de Tekirova et Mendos de Fethiye.

Concernant la restauration, comme il l'a été dit plusieurs fois, si la nourriture était convenable en revanche le service souffrait du caractère concentrationnaire des restaurants du midi et des immenses salles des hôtels pour les dîners.
C'est l'occasion de revenir sur le piège du forfait "Culture et Gastronomie", un peu caché lors de l'achat et, en pratique, imposé ou s'imposant de lui-même... Si des voyageurs s'étaient avisés de s'en dispenser, sauf pour le déjeuner à Myra, ils se seraient trouvés dans la quasi impossibilité de se restaurer du fait que les restaurants-usines et les hôtels où l'on nous conduits se trouvent isolés dans la nature ou au sein de complexes hôteliers à l'écart des villes. Dans ces conditions, comment faire pour s'en sortir ? Appeler un taxi (et faire vite le midi: 1h à 1h30 maxi)? Manger très copieusement le matin et profiter des pauses-pipi pour acheter quelques provisions à grignoter? ...Bref, une solution radicale pour perdre des kilos!
Quant à se dispenser des visites tout en faisant le circuit... Quel intérêt alors de faire ce voyage? Car clairement c'est un circuit qui est proposé et non pas un séjour à 149€uros!

Concernant les étapes dans les magasins. Inévitables dans tout voyage organisé mais un peu pesantes ici. Avec deux de ces visites au lieu de trois et moins de temps passé, on aurait pu visiter des sites intéressants et proches du circuit tels que Aphrodisias et Aspendos!

Quant à l'occultation de sujets sensibles dans les explications de la guide, c'est une autre affaire. Les sujets tels que les relations avec la Grèce, le génocide des Arméniens, la question kurde, les relations avec Israël ou le printemps arabes ont été ignorés (ce qui n'avait pas été le cas il y a 10 ans avec notre guide Kemal pour les trois premiers sujets)! A propos de l'Islam, Nurcan a largement déploré la progression de l'intégrisme, peu visible dans la région visitée mais fortement présent dans l'intérieur et l'est du pays. En revanche, elle n'a aucunement retenu son enthousiasme patriotique ,et bien compréhensible) pour montrer la prospérité de son pays dédaigné par les instances de l'Union Européenne qui avaient préféré intégrer de mauvais élèves comme la Grèce... Belle revanche!

 


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