TURQUIE orientale et centrale Mont Nemrut avril 2001...

AUTRES VOYAGES...

Survol historique...

De l'Antiquité à l'Empire Ottoman

Le territoire de l'actuelle Turquie fut occupé au IIe millénaire av. JC par des peuples indo-européens, les Hittites puis par les Phrygiens et les Grecs (Achéens de Troie).
Les Kurdes forment un peuple iranisé d’Asie occidentale, d’origine indo-européenne, habitant, pour la majorité, les montagnes du Taurus oriental et le mont Zagros. Ils se seraient installés dans cette région charnière d'Asie Mineure dès le VIIe s. av. JC. Leur territoire a constamment été conquis ou dépecé par ses voisins ou par de puissants empires (Perse, Grec, Romain, Mongol, Ottoman). Mais ils ne font parler d'eux qu'à partir des Xe et XIe s. Convertis à l'islam, ils sont majoritairement sunnites chafiites cependant que l'on y rencontre aussi des chiites et des membres de sectes: alevis et yezidis (qui gardent des croyance antéislamistes). On compte aujourd'hui environ 16 millions de Kurdes dont 7 vivant en Turquie et 6 en Iran.

Après l'invasion des nomades Cimmériens (-700), le territoire de l'actuelle Turquie fut occupé par les Perses (-546) puis conquis par Alexandre le Grand au IVe s. av. JC. tandis que le peuple celte des Galates s'installait sur le plateau central, autour de la région d'Ankara.
Le pays finit par passer sous le contrôle de l'empire romain. L'empereur Constantin le Grand fonda Constantinople (l’actuelle Istanbul) en 324 et elle devint la capitale de l’Empire romain d’Orient en 395, puis de l’Empire byzantin en 476.
Il fut par la suite assailli par les Perses et les Arabes (ces dernier étaient partis à la conquête du Proche-Orient, du Maghreb, de l’Espagne et de l'Asie centrale dès l'avènement de l'Islam au viie s.).

Finalement l'Anatolie fut envahie par les Turcs Seldjoukides. Ceux-ci descendent d'une tribu turkmène (des Oghuz ou Oghouzs), un peuple vivant en Mongolie au VIIe s.
Ils se convertirent à l' islam sunnite au Xe s. lorsqu'ils se fixèrent entre l’Aral et la Caspienne dans leur migration vers l'ouest. De Boukhara (Ouzbékistan), ils arrivèrent en Iran (alors Transoxiane). Ils soumirent vers 1050 les territoire de l'Irak et de l'Iran actuels. Puis ce fut au tour de la Syrie, de la Palestine et de l'Anatolie (Turquie) de passer sous leur contrôle qui devient total sur l'Asie Mineure à partir de leur victoire sur l'Empire byzantin (bataille de Manzikert en 1071). Ils se fixent à Konya (nous y passerons).
Après l'invasion mongole de 1303, les Seldjoukides ont été supplantés par une autre branche des oghouzs, repoussés vers l'ouest par les Mongols. Ils prennent le nom de leur chef Osman (Othman ou Uthman) et sont freinés dans leur expansion par l'invasion mongole de 1402.
Restait la partie européenne... En 1453, Constantinople tombe aux mains des Turcs ottomans et ceux-ci en font leur capitale.
Les Ottomans ne procèdent pas à des conversions forcées d'ailleurs les minorités religieuses sont protégées par le système du millet. Il s'agit d'une organisation des communautés religieuses (sans base ethnique) dans lesquelles l'autorité ottomane nomme les dignitaires (ce qui posa longtemps un problème avec les chrétiens catholiques ne reconnaissant que l'autorité romaine) mais qui leur interdit cependant tout prosélytisme. Le pouvoir conféré aux millets allait au-delà de la sphère religieuse puisqu'ils disposaient de leurs lois propres, collectaient des taxes... Système qui va perdurer et d'appliquer à d'autres courants religieux non musulmans (tous ces derniers relevant du sultan) jusqu'en 1856, lorsque la constitution inspirées par l'Esprit des Lumières met fin au principe des millet et accorde les mêmes droits aux sujets de l'Empire.

La question des Croisades
De la fin du XIe s. au début du XVIIIe s., l'Empire Ottoman va se confronter violemment aux puissances chrétiennes d'Europe.
Il y eu d'abord les 8 "grandes croisades" afin de délivrer la Terre Sainte tombées aux mains des "infidèles" (les musulmans) à la suite de la défaite de Mantzikert, infligée par les Turcs seldjoukides aux Byzantins en 1071.
Ces expéditions coûteuses, à l'origine initiées par la papauté, mêlaient pèlerins et chevaliers en armes, de même que les buts réellement poursuivis étaient mêlés.
D'autres croisades dont l'objectif n'était plus la délivrance de la Terre Sainte virent le jour à partir de 1241.
De nombreuses croisades furent encore organisées du XIVe au début du XVIIIe s. contre les Turcs et les Barbaresques.


A son apogée, au XVIIe S., l'Empire Ottoman va bien au-delà de l'Anatolie.
- Dans la péninsule arabo-persique il englobe presque tout le Proche-Orient et les pays du Caucase, : une partie de l'Iran, l'Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Georgie, le sud de l'Ukraine.
-Dans les Balkans: de la Grèce jusqu'à la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie (Vienne fut même assiégée en 1683).
- Dans le bassin méditerranéen, outre les pays cités, toute la côte africaine, de l'Egypte à l'Algérie.

Le plus célèbre sultan est Soliman le Magnifique, qui a régné au XVIe siècle sur un empire où la puissance politique allait de pair avec une certaine tolérance.

Au XIXe s., l'Empire Ottoman que l'on surnomme "l'homme malade de l'Europe", est menacé de toutes parts, dans les Balkans (Grèce...), en Syrie, en Egypte... jusqu'à être défait par les Russes en 1878.
La mise en place d'un régime parlementaire échoue et face à un retour d'autoritarisme apparaît, en 1908, le mouvement des "jeunes Turcs" adeptes d'un empire libéral. Pendant ce temps, l'empire continue de se déliter sous la pression des Français (Tunisie), des Italiens (Libye)..

La question de l'émancipation de l'Arménie chrétienne va être une grosse épine pour la fin de l'empire ottoman et pour la jeune république turque. Des pogroms dont plus de 1 500 000 Arméniens furent victimes en 1895 et 1896 se déroulèrent dans des villes de Turquie (y compris 7000 à Istanbul). En 1909, c'est à Adana (nous y passerons) que 20 000 Arméniens furent massacrés.
Mais les tourments de ce peuple n'allait pas s'arrêter là...

Avec les guerres balkaniques (1912-1913), la Turquie connaît une grande période de conflits avec la Grèce qui permettent à la Grèce de doubler son territoire (Macédoine, Thessalie, Crête et îles Égéennes).

La question arménienne
et la Première Guerre Mondiale

Avec la Première Guerre Mondiale, les Turcs alliés des Allemands doivent faire face aux armées Russes (jusqu'à la révolution de 1917), aux Français et Anglais qui cependant ne réussissent pas à franchir les Dardanelles, tandis que les Arabes de Syrie et de Palestine se révoltent contre la domination ottomane.

Dans ce conflit mondial, les Arméniens déjà malmenés en Turquie depuis 1895 (cf. ci-avant) se trouvent tiraillés entre les forces adverses (russes et ottomanes) du fait de l'éclatement de leur territoire national. 180 000 Arméniens font le choix de s'enrôler dans l'armée russe tandis que le 7 avril 1915, la ville de Van (dans l'est de la Turquie actuelle) se révolte et crée un gouvernement provisoire arménien. En réaction, les dirigeants jeunes-turcs décident de déporter l’ensemble de la population arménienne dans les déserts de Mésopotamie. Environ un million et demi d'Arméniens périrent (la moitié des Arméniens de Turquie, laquelle ne reconnaît que 300 000 victimes). Un vrai génocide qui tarde a être reconnu...


En mai 1919, les forces alliées débarquent à Smyrne. Se situant dans le camp des vaincus, la Turquie perd son empire et risque alors le démembrement de son territoire anatolien.
Face à cela, un officier, Mustafa Kemal Pacha organise la lutte pour l’intégrité et l’indépendance de la Turquie. De 1920 à 1922, Mustafa Kemal Pacha appuyé par les Soviétiques (et officieusement par les Français et les Italiens) mène la guerre d’indépendance contre les Grecs soutenus par les Anglais.


La République turque

La chute de l'Empire Ottoman en 1922 conduit à un nouveau conflit victorieux pour la jeune République turque, la Grèce doit restituer la Thrace orientale dont Istanbul (qui perdra son rôle de capitale avec la chute de l'empire). La paix est enfin signée en 1923 avec la jeune république de Turquie avec à sa tête Mustafa Kemal Pacha désormais plus connu sous le nom de "Kemal Atatürk". Cela amène des transferts de populations: 400 000 Turcs de Grèce émigrent vers la Turquie tandis que un million de Grecs de Turquie font le chemin inverse.
En 1936, la France qui assurait le protectorat sur la "Grande Syrie"  décide d'octroyer à la Turquie le sandjak d'Alexandrette (majoritairement alaouite) afin de s'assurer qu'elle ne pactiserait pas avec l'Allemagne, comme l'Empire Ottoman l'avait fait lors de la Première Guerre Mondiale, dans la perspective du conflit qui était prévisible.
La république, et pas seulement dans sa jeunesse, n'est donc pas exempte de tares s'exprimant par des pratiques intolérantes et xénophobes à l'égard de ses minorités religieuses et ethniques qui n'avaient pas cours dans l'ancien Empire Ottoman: expulsion des Juifs de Thrace en 1934, massacres (10 000) et déportation (13 000) de kurdes alévis (secte musulmane) en 1937-39 dans la région de Dersim, impôt discriminatoire (varlik vergisi) sur les non-musulmans en 1942, pogroms d'Istanbul visant Grecs, Arméniens et Juifs en 1955, spoliations des biens grecs en 1963....

Si la jeune république n'est donc pas un parfait exemple de démocratie, d'importantes réformes sont entreprises par le héros de la guerre d'indépendance maintenant à la tête du pays afin de le moderniser:

  • Politiques: régime parlementaire à chambre unique, émanation d'un parti unique, cumulant pouvoirs législatif et exécutif élue pour quatre ans au suffrage direct mais en réalité, le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République, lui aussi élu tous les quatre ans par l’Assemblée et par les ministres.

  • Sociales: lois antireligieuses avec la suppression des établissements d’enseignement religieux, des tribunaux musulmans, de la reconnaissance du mariage religieux, obligation pour chacun de porter un nom de famille, interdiction des ordres, des confréries, de tout costume religieux, adoption de codes juridiques inspirés de codes occidentaux, du calendrier grégorien, de l’alphabet latin (à la place de l’alphabet arabe), remplacement de nombreux mots arabes et persans.
    Les femmes y obtiennent même le droit de vote en 1934, 10 ans avant la France mais après les Etats-Unis (1920) et le Royaume-Uni (1928).

  • Economiques: les entreprises non turques furent peu à peu rachetées, les banques nationales prirent le contrôle de l’exploitation des ressources minières et des matières premières, l'Etat pour sa part pris le contrôle l’industrie, les chemins de fer furent nationalisés, les autres réseaux de communication développés, l’agriculture encouragée avec même l'amorce d'une réforme agraire. Ces réformes radicales devaient constituer le socle sur lequel s’appuieraient plus tard une classe d’entrepreneurs et un secteur privé de plus en plus dynamiques.

    Ces réformes radicales, révolutionnaires, avaient pour but de rompre avec le cadre politique, social et culturel ottoman qui était considéré comme totalement dépassé au regard de la puissances des empires que représentaient alors les différents pays d'Europe occidentale.

    Ayant su gérer une sorte de neutralité pendant la Seconde Guerre Mondiale, la Turquie devint membre de l'Organisation des Nations-Unies depuis 1945 et de l'OTAN depuis 1954 (bases américaines depuis 1947 pour faire obstacle aux visées de Staline).

    Le multipartisme est admis à partir de 1946 ce qui devait se traduire par l'accès au pouvoir du Parti Démocrate en 1950. Mais la démocratie restait fragile comme en témoignent les coups d'état militaires de 1960, 1971 et 1980. La démocratie s'est rétablie de manière plus stable depuis 1983 (constitution de 1982: le président a été élu pour 7 ans par l'Assemblée Nationale à notre retour, en mai 2001) .

    Au cours des années 1970, un terrorisme d'extrême droite fut mené à l'encontre des forces de gauche (politiques et syndicales) par les commandos du Front national.

    La question chypriote
    Un conflit oppose Grèce et Turquie depuis 1963 au sujet de l'île de Chypre.
    L’île est divisée en deux, depuis que le Nord a été occupé par la Turquie, en 1974. La situation a pourri jusqu'à l’été de 1999, dans les semaines qui ont suivi le tremblement de terre en Turquie s'est amorcé un dégel entre Athènes et Ankara au sujet de la question chypriote.

    Des pourparlers se sont engagés entre les leaders chypriotes grecs et turcs, en décembre 1999 à New York, sous l’égide des Nations unies, dans la perspective de faire de l'île un État fédéral, avec deux zones et deux communautés.


    La question Kurde
    Depuis l'avènement de la république turque en 1923 se pose la question de l’autonomie des Kurdes (un peuple partagé principalement entre la Turquie, l’Iran et l’Irak) mais qui représente 20% de la population turque...
    En 1925 et en 1938, l’État turc avait eu à faire face à deux soulèvements importants dans les provinces orientales de l’Anatolie, et les mouvements nationalistes kurdes sont redevenus très actifs à partir des années soixante-dix, tout particulièrement dans l'est du pays.
    L’extrême droite s’est servie dans cette région des tensions ethniques et religieuses pour semer la terreur. Par exemple des groupes fascistes ont massacré à Kahramanmaras (nous y passerons) près de deux cents personnes d'origine kurde (la plupart de confession shiite).
    L’État turc n’a jamais voulu reconnaître ouvertement l’existence de ce problème, ni essayé sérieusement de développer ces régions, hormis quelques mesures dans le cadre d’une politique régionale visant à atténuer les déséquilibres entre l’est et l’ouest du pays.

    Les Kurdes s'organisent au cours des années 1990, la guerre du Golfe contre l'Irak ayant donné un espace de liberté à leurs frères irakiens. A côté d'une mouvance terroriste avec le PKK (dont le chef Abdullah Öcalan sera arrêté grâce à la CIA en 1999), un courant politique peine à s'exprimer (des députés kurdes sont élus dans les partis démocratiques et le municipalités des villes du sud-est du pays sont conquises par les partis kurdes en 1999.

    Une voie étroite vers une vraie démocratisation se présente au travers de la reconnaissance progressive des droits des Kurdes et et d'une forme d’autonomie locale.




    La Turquie est caractérisée par une économie ouverte, mais comportant des déséquilibres structurels sources de grandes inégalités.
    Le gouvernement turc connaît donc de grandes difficultés sur fond de crise économique persistante ce qui favorise en 2001 l'émergence d'un parti à la coloration islamiste, le Parti de la justice et du développement (AKP).


    Membre associé de la Communauté Européenne depuis 1964, ce pays obtient le statut de pays candidat à l’intégration dans l’Union européenne en 1999. (cf . ci-contre l'encadré géographique).

  • AUTRES VOYAGES...

    Itinéraire en Turquie orientale et centrale. CLIQUEZ pour afficher la page sur Antalya CLIQUEZ pour afficher la page sur la côte sud de la Turquie CLIQUEZ pour afficher la page sur le Nemrut Dagi CLIQUEZ pour afficher la page sur la Cappadoce CLIQUEZ pour afficher la page sur Konya
    Adapté d'après extrait de "World Factbook" © 2002 - CIA



    Drapeau de la Turquie.



    Après un survol des Alpes et des Balkans, nous passons au-dessus d'une région montagneuse et sèche, la partie occidentale de la chaîne des Taurus, puis nous nous posons à Antalya.

    Nous ne serons pris en charge qu'à partir du lendemain, par Kémal, un guide sympa et compétent.
    En dehors des informations touristiques qu'il nous apporte, il nous apprend des tas de choses sur l'origine de mots ou d'expressions de notre langue et faisant référence à une histoire plus ou moins mythologique d'anciens royaumes d'Asie Mineure. Par exemple pactole est le nom de la rivière aux sables devenus d'or après que Midas, le roi de Phrygie (IXe-VIII s. av. J-C), s'y fut baigné et eut ainsi perdu la couche d'or dont Dionisos l'avait revêtu... C'est aussi l'expression "riche comme Crésus" qui évoque la richesse d'un autre souverain de la région, le roi de Lydie (VI s. av. J-C).

    Le périple de notre petit groupe nous conduira vers une destination touristique inhabituelle dans ce pays, la partie orientale et ce, d'autant que la région a été récemment agitée par le problème kurde...



    Voici les grandes étapes de notre circuit:

  • la ville d'Antalya,
  • le sud: de la Côte d'Or à Antioche sur 700 km.,
  • le Nemrut Dagi (Commanège)
  • la Cappadoce (Parc de Göreme)
  • Konya

    Survol géographique...


    La Turquie fait partie du Proche-Orient. Une petite partie du pays (située dans l’ouest) se trouve toutefois en Europe.
    Istanbul, la plus grande ville du pays avec près de 10 millions d'habitants, s'étendant de part et d'autre du détroit du Bosphore, n'est cependant pas la capitale du pays depuis la chute de l'Empire Ottoman. Ankara, la capitale est la seconde ville avec 3 millions d'habitants.

    C'est un vaste pays de 780 000 km² (1 fois et demi la France), comportant 7200 km de côtes et 2600 km de frontière terrestres.

    Le relief de la Turquie est très diversifié et dominé dans l'est du pays par les monts Ararat (ils culminent à 5 165 , lieu mythique où se serait échouée l’arche de Noé selon la Bible).
    Sur environ 400 km (de la région d'Antalya à celle d'Adana), les littoraux égéen et méditerranéen sont dominés par le Taurus, la deuxième chaîne de montagnes du pays culminant dans l'est, à l' Aladag (3 756 m).
    La Turquie est soumise à une forte sismicité (Izmit en 1999, Van en 2011) en raison du fait qu'elle se trouve pratiquement à la jonction d'une zone d'affrontement entre trois plaques tectoniques: l'Eurasie qui glisse vers l'est à l'allure d'un centimètre par an, la plaque arabique qui l'affronte à la vitesse de 3 cm/an et enfin la vaste plaque africaine qui se glisse sous l'Europe à la vitesse de 2cm/an.

    L’essentiel de la population turque descend de peuples turkmènes, originaire d’Asie centrale. Le pays compte toutefois de nombreuses communautés ethniques : Kurdes, Arabes, Grecs, Arméniens et Juifs. L’islam est la religion de plus de 98 % de la population turque.

    Ce pays est caractérisé par une économie ouverte, mais comportant des déséquilibres structurels sources de grandes inégalités.

    Dans les années 1990, la croissance du P.I.B. par habitant est passée à 3,5 p. 100 par an contre 2,8 dans les décennies précédentes ce qui est remarquable car malgré la baisse de la fécondité (1,9 enfant par femme). Mais la population totale (65 millions) continuera d’augmenter, les deux tiers ayant moins de trente ans (26% a moins de 15 ans).

    En 1999, comme en 1990 et en 1994, la Turquie a dû signer des accords de stabilisation avec le F.M.I. et engager une cure d’austérité économique et des réformes structurelles. Le secteur agricole (notamment la production de blé et la pêche) est le secteur le plus important de l’économie de la Turquie en termes d'emplois.

    Pays d'agriculture méditerranéenne (production d'olives, agrumes, vigne, noisettes...) restée très familiale puisque l'emploi agricole représente encore plus de 35% pour une contribution de seulement 12% au PIB.

    La croissance industrielle (textile, agro-alimentaire, sidérurgie et mécanique, mines et pétrole...) est très forte (15%) tandis que l'inflation approche les 10% comme en témoignent les impressionnantes liasses de billets exprimés en milliers de livres turques (1 F = 90 000 livres turques).

    Le gouvernement turc connaît donc de grandes difficultés sur fond de crise économique persistante ce qui favorise en 2001 l'émergence d'un parti à la coloration islamiste, le Parti de la justice et du développement (AKP).


    En 1999, la Turquie obtient le statut de pays candidat à l’intégration dans l’Union européenne

    Ce pays est membre associé de la Communauté Européenne depuis 1964.
    Dès cette époque la possibilité d'une adhésion pleine et entière lui est laissée entrevoir alors même que certains pays de l'Europe méridionale étaient encore des dictatures et que l'Europe centrale se trouvait derrière le rideau de fer:
    - salazarisme au Portugal jusqu'en 1968 et franquisme en Espagne jusqu'en 1969, pays entrés dans la communauté en 1986
    - régime des colonels en Grèce jusqu'en 1975, pays entré dans la communauté en 1981.
    - états d'Europe centrale entrés en 2004 dans l'Union Européenne (qui a remplacé la communauté en 1993) à la suite de la chute du mur de Berlin en 1989.


    Notre guide nous fera remarquer qu'au moment de l'adhésion de la Grèce, au début des années 80, la Turquie avait un niveau de développement sensiblement supérieur à cette dernière. Du fait de l'intégration et des aides octroyées à la Grèce, ce n'est évidemment plus le cas...

    Mais la menace islamiste plane, par exemple au travers des propos tenus par le chef de l'AKP (le Parti pour la justice et le développement ou Adalet ve Kalkinma Partisi est un parti islamo-conservateur), Recep Tayyip Erdogan en 1997 "Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles sont nos casques et les croyants, notre armée" [sic et cet Erdogan est devenu Premier Ministre en mars 2003 après le succès législatif de son parti en 2002].
    Déjà dans ce voyage effectué en 2001, on voit fleurir les nouvelles mosquées et les voiles...

    Sites, paysages, villes ou monuments classés au Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repérés par le logo .





    Patchwork turc.











  • Documentation et crédits



  • mes notes de voyage
  • "Turquie de l'ouest et Mer Noire" (Cappadoce) Collection Guide Bleu Hachette aux Editions Hachette - Paris 1998
  • "Commanège - Nemrout" des Editions A Turism Yayinlari - Istanbul 1995
  • "TURQUIE" Collection le Guide du Routard 1998-99 aux Editions Hachette - Paris 1998
  • "Cappadoce" REVAK des éditions Rehber Basim Yayin Dagitim - Sisli 1997
  • "La grande histoire des peuples arabes" " magazine L'Express n°3155-3156 21 décembre 2011
  • et, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook"
  • ainsi que de nombreux autres sites sur la toile...








    L'Antiquité en Anatolie|L'Empire Ottoman|La question des Croisades|La question arménienne|La République turque|La question de Chypre|La question kurde

    Page sur l'Art byzantin

    Notions d'architectures sacrées à travers le temps et l'espace...

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    </B></FONT></FONT> 2001 TURQUIE orientale (capitale Ankara, voir aussi Istanbul ex Byzance ex Constantinople), hiérothésion Karakus statues géantes collines d'Arsameia sur Nymphaios, tumulus de Karakus, tumulus de Sesonk Samosata Darius satrape Séleucos Séleucides royaume Pompée Marc-Antoine Cléopâtre Empire romain Rome Octave Grèce Grecs héllénistique bataille Magnésie Assyriens Chypre, funéraire, Chypriotes, Kurdes, Kurdistan carnet de voyage, récit de voyage, carnet de bord, carnet de route, patrimoine mondial humanité universel UNESCO, Antalya, souks ou plutôt bazars, les Hittites puis par les Phrygiens et les Grecs (Achéens de Troie), Perses, Arabes, les Kurdes, les Turcs Seldjoukides. Ceux-ci descendent d'une tribu turkmène (des Oghuz ou Oghouzs), un peuple vivant en Mongolie au VIIe s., musulmans de l'islam sunnite , l'Empire Ottoman face à l'Empire byzantin puis aux Croisades catholiques et vaticanes, célèbre sultan est Soliman le Magnifique, türbe l'Empire Ottoman que l'on surnomme l'homme malade de l'Europe, mouvement des Jeunes Turcs, génocide arménien (Arménie), Mustafa Kemal Pacha connu sous le nom de Kemal Atatürk crée la République turque et laïque en 1992, Les enfants qui fréquentent les écoles publiques portent des uniformes , la ville d'Antalya, l'une des plus jolies villes de Turquie (La Porte d'Hadrien (IIIe s.), la vieille ville Kaleiçi), le sud: de la Côte d'Or à Antioche sur 700 km. (Anamur, Mamure Kalesi,Grottes (ou gouffres) du Paradis et de l'Enfer, Kiz Kalesi,Tarsus, la ville d'où naquit St Paul, port d'Adana, terminal pétrolier sur golfe d'Iskenderun paralysé depuis la Guerre du Golfe, ANTIOCHE (Antakya), ville rendue célèbre par St Paul, bazar, Grotte de St Pierre), d'Antioche à Adiyaman, nous parcourons une contrée aride, à la frontière de la Syrie, Adiyaman (campement turkmène), maison de briques crue (adobe) et teraases de terre, présence camps militaires américains non loin de la Syrie, le Mont Nemrout ou Nemrut Dag ou Nemrut Dagi (Commanège: Antiochos Ier), tumulus à trois terrasses, politique arts artisanat artisans architecture culture civilisation coutumes traditions histoire historiques géographie géographiques sites monuments paysages costumes langues linguistique dialectes folklore folkloriques traditionnelles habitat habitations statues monumentales: un lion et un aigle protecteurs, Antiochos Ier, la déesse Commanège, Zeus-Oromasdès, Apollon-Mithras, Héraclès-Artagnès-Arès, des bas-reliefs, grands feux au sommet de la montagne en l'honneur du roi-dieu, le barrage Atatürk sur l'Euphrate, Karhaman Maras , Cappadoce: s'y sont succédés Hittites, Perses, Grecs, Romains (christianisme), Arabes et Ottomans, ville de Kayseri (tuf roche poreuse constituée de cendres volcaniques, 256 villes souterraines), la Cappadoce (randonnée dans le vallon de Zelvé, troglodytes sites semi-troglodytiques d'Uçhisar et d'Ortahisar, vallon de Derbent, cheminées de fées du vallon de Pasabag, musée de plein air de Göreme, avec ses fabileuses églises rupestres byzantines ou orthodoxes par la suite), à Avanos, un atelier de tissage de tapis orientaux en soie, Konya, la première capitale turque, la capitale du Royaume de Roum, mosquée Alaeddin Camii, mamelouk madrasas (anciennes écoles coraniques), Büyük Karatay Medresesi et Ince Minare Medresesi , caravansérails (ou khans) sur la Route de la Soie autour d'Aksaray et de Sultanhani, visite du Mevlana Türbesi ou Tekke Mevlana, autrement dit le Couvent des Derviches Tourneurs disciples de Mevlana (le soufisme est un courant issu des origines de l'islam sunnite), mausolée des disciples de Mevlana : le turbe ou cénotaphe, minorité alevis (courant issu de l'islam chiite), LES CINQ PILIERS DE L&#8217;ISLAM 2001 TURQUIE orientale capitale Ankara voir aussi Istanbul ex Byzance ex Constantinople hiérothésion Karakus statues géantes collines d'Arsameia Nymphaios Karakus Sesonk Samosata Darius satrape Séleucos Séleucides royaume Pompée Marc-Antoine Cléopâtre Empire romain Rome Octave Grèce Grecs héllénistique bataille Magnésie Assyriens Chypre funéraire Chypriotes Kurdes Kurdistan carnet récit bord voyage gastronomie cuisine nourriture climat patrimoine mondial humanité universel UNESCO Antalya souks bazars bazaars Kurdes colonies grecques Turcs Seldjoukides musulmans Perses Arabes islam sunnite Empire Ottoman Empire byzantin Croisades mouvement Jeunes Turcs génocide arménien Arménie Avanos Konya Mustafa Kemal Pacha connu sous nom Kemal Atatürk Kemal Atatürk sultan sultanat ville Kaleiçi Anamur Mamure Kalesi Kiz Kalesi,Tarsus ville où naquit St Paul port Adana Antioche Adiyaman campement turkmène mamelouk türbe le Mont Nemrout Nemrut Dag Nemrut Dagi Commanège Antiochos Ier tumulus statue monumentales déesse Commanège Zeus-Oromasdès Apollon-Mithras Héraclès-Artagnès-Arès barrage Atatürk Euphrate Karhaman Maras Cappadoce Kayseri villes souterraines vallon Zelvé sites semi-troglodytiques Uçhisar Ortahisar politique arts artisanat artisans architecture culture civilisation coutumes traditions histoire historiques géographie géographiques sites monuments paysages costumes langues linguistique dialectes folklore folkloriques traditionnelles habitat habitations vallon Derbent cheminées fées mausolée vallon Pasabag musée plein air Göreme troglodytes cénotaphe églises rupestres Konya première capitale turque capitale Royaume Roum mosquée Alaeddin Camii madrasas Büyük Karatay Medresesi Ince Minare Medresesi caravansérails khans Route Soie Aksaray visite Mevlana Türbesi Tekke Mevlana Couvent Derviches Tourneurs mus&eacute;e de Karatay, patrimoine mondial de l'UNESCO vall&eacute;es d'Avcilar et de Guvercinlik, caravens&eacute;rail de Horozluhan</P><P>