Aspects de la vie sur la côte méridionnale de la Turquie
Dès en quittant d'Antalya, nous allons
percevoir des éléments sur quelques aspects la vie en Turquie.
Des bâtiments et des champs...
Ce qui étonne tout
d'abord c'est le nombre de constructions tant en périphérie des villes que dans
les villages. Ce sont aussi bien des mosquées dans les villes et les villages
(financées par des Saoudiens le plus souvent) que des immeubles ou de maisons
particulières.
C'est encore la densité insensée des petites tours d'habitation
récentes dans les villes C'est également la manière de construire, à l'aide
de simple perches au lieu et place de nos habituels échafaudages ou étais métalliques.
Autres étrangetés constructives... C'est le fait de voir dans l'ossature
(poteaux et poutres de béton) d'un immeuble en construction, qu'une "case" est
terminée toute seule, au quatrième étage par exemple. Cela résulte du fait que
les acquéreurs paient le promoteur au fur et à mesure de leurs moyens et que celui-ci
ne termine leur appartement qu'après ces paiements tandis que les appartements
voisins peuvent ne pas encore avoir trouvé d'acquéreurs! C'est aussi l'aspect
inachevé des maisons particulières dont seul l'étage est terminé, tandis que l'espace
entre les poteaux du rez-de-chaussée sert de garage, et qu'une terrasse surmonte
le tout, avec des fers à béton restés en attente ...pour des raisons fiscales
semble-t-il!
La côte sud est mise en valeur pas seulement par rapport
au tourisme. Ainsi, du fait de son climat et du relief (le plateau anatolien tombe
littéralement dans la mer), certains sites se prêtent à des cultures tropicales
de plein champ: bananeraies... On assite en certains endroits, à la mise en valeur
de terrains (escarpés) qui semblent peu propices.
et
des gens aperçus...
Dans les villes, nous allons nous habituer
à voir le temps rythmé par les 5 appels (adhan) quotidiens à la prière
lancés aux musulmans par le crieur, le muezin, du haut du minaret des mosquées,
appels enregistrés et diffusés par haut-parleurs...
Le courant islamiste
est encore peu perceptible dans ce pays où de nombreuses femmes ne sont pas voilées
et sont vêtues à l'occidentale. Toutefois, il nous arrive d'apercevoir des groupes
de jeunes filles en tunique de couleur parme et voile blanc qui fréquentent des
écoles religieuses islamiques. La faveur (et la ferveur) nouvelle pour l'islamisme
fait que certaines jeunes étudiantes contournent l'interdit laïc du port du voile
en se cachant les cheveux sous une perruque.
Les enfants qui fréquentent
les écoles publiques portent des uniformes (idéal kémaliste d'égalité oblige).
Les hommes sont nombreux dans la rue et fréquentent assidûment les cafés
où ils se livrent à d'interminables discussions, jouent aux dominos ou observent
l'animation de la rue. Le costume traditionnel des hommes, porté surtout
en campagne, attire l'attention. Il s'agit tout spécialement du pantalon dont
l'entre-jambe tombe à mi-cuisse! C'est le sarouel, originaire de Perse puis
diffuser au gré des déplacements des marchands sur la Route de la Soie. En fait, c'est un aménagement commode pour adopter
pendant un temps interminable la posture accroupie qu'on les voit tenir, sur le
pas d'une porte aussi bien qu'au bord d'un chemin ou d'un champ...
Pendant les siècles que dura la longue migration des peuplades turques depuis
la Mongolie jusqu'en Anatolie, un métissage s'effectua avec les peuples des pays
traversés et avec leur culture. C'est ainsi qu'au contact des régions déjà
islamisées (suite aux invasions arabes), les Turcs adoptèrent l'Islam et l'écriture
arabe sans en adopter la langue (l'arabe est une langue sémitique et le turc,
une langue altaïque). Le résultat de ce "melting-pot" est visible dans la
foule des villes. On y voit des personnes aux traits asiatiques, européens, sémitiques...
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