CHIANG MAI: camp des éléphants(1).
Envol pour MAE HONG SON(2).


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L'éléphant d'Asie.

En Thaïlande, d'après Yaé, il subsisterait environ 2500 éléphants sauvages pour 3500 éléphants domestiques (d'autres sources optimistes parlent de 100000!). Alors qu'il en avait encore 200 000 à la fin du XIXe s.

Par rapport à son cousin africain, l'éléphant d'Asie est plus petit (de 2,5 à 3 mètres de hauteur pour 6 mètres de longueur et de 3 à 5 tonnes). Il s'en distingue encore par des oreilles et des défenses plus petites. D'ailleurs, la femelle de l'éléphant d'Asie n'a que de courtes défenses, non apparentes.

Ici, les éléphants sont vénérés (particulièrement les éléphants blancs, albinos), participant aux cérémonies religieuses. Les pachydermes de Thaïlande étaient autrefois gages de la puisssance royale. Dans le passé, ils ont servis de redoutables "machines de guerre". Ils sont aussi domestiqués et dressés en 5 années (à partir de 7 ans selon les uns ou de 3 ans selon d'autres sources) pour être utilisés surtout dans les chantiers forestiers. Ils sont confiés à 2 cornacs appartenant à 2 générations différentes car la carrière de l'animal dure environ 50 an. Les mastodontes sont mis à la retraite à 61 ans pyuis reâchés dans la nature où ils vivent en liberté la vingtaine d'années de leur vieillesse.

Ils consomment quotidiennement de 100 à 200 kilogrammes de végétaux.
Leur trompe, organe à la fois souple et puissant, est davantage qu'un nez puisqu'elle leur sert à boire (jusqu'à près de 200 litres d'eau par jour) mais aussi à se saisir des choses (arbres, feuillage) en particulier pour porter la nourriture à la bouche.

Selon une légende de ces contrées d'Asie, les Occidentaux avaient autrefois une trompe comme les éléphants dont ils étaient des amis inséparables. Mais cette longue trompe les gênait quand ils voulaient embrasser leurs amis éléphants, c'est pourquoi les Occidentaux ont dû couper leur trompe et qu'il leur en reste ce grand nez qui intrigue et amuse tant les orientaux.

La démarche lourdaude des éléphants est trompeuse car l'animal en colère peut charger à 40 km/h !

Malgré leur longévité, jusqu'à un siècle, du fait de leur maturité tardive et de la longue gestation (22 mois), une éléphante ne donne naissance au cours de sa vie qu'à une douzaine d'éléphanteaux.

Selon Yaé, si l'un des ennemi de l'éléphant est l'homme, par le progrès technique qui l'écarte et par les braconniers qui le chasse, l'autre ennemi du plus gros animal terrestre est un autre animal mais tout petit celui-ci, la fourmi, leur talon d'Achille!
Certaines fourmis peuvent en effet s'introduire dans la tête de l'animal par la trompe et ainsi provoquer sa mort...

Lever aux aurores (à 5h30 !) car c'est encore une journée très chargée qui nous attend...

Nous nous rendons dans un camp d'entraînement des éléphants où nous commençons par une balade à dos d'éléphant.

Des sortes d'embarcadères ont ét emménagés pour nous afin que nous ayons accès à une nacelle pour deux personnes, arrimée avec plus ou moins de bonheur sur le dos de l'animal. Le cornac se fait hissé sur la nuque de l'éléphant en grimpant sur sa trompe.
La petit troupe s'ébranle pour une promenade d'une heure. Après avoir franchi une rivière, on s'enfonce dans la jungle où l'on traverse un petit village (ravitaillement en bananes offertes par les touristes aux éléphants). Quelques montures semblent s'égarer... grande frayeur de leurs passagères!

Puis c'est le retour au camp, où les cornacs procèdent au bain des éléphants avant de faire différentes démonstrations de portage et de rangement de troncs d'arbres (les animaux s'aident de leur trompe et de leur front).
Cela se termine en spectacle de cirque d'un goût plutôt douteux (éléphant peintre, musicien, simulâcres sexuels...)

CHIANG MAI - Au camp de dressage des éléphants. CHIANG MAI - Au camp de dressage des éléphants.  CHIANG MAI - Au camp de dressage des éléphants. 

CHIANG MAI - Au camp de dressage des éléphants. CHIANG MAI - Au camp de dressage des éléphants. CHIANG MAI - Au camp de dressage des éléphants.
CHIANG MAI - Au camp de dressage des éléphants.


Après cette promenade bucolique et éléphantine, déjeuner au restaurant d'un établissement horticole cultivant des orchidées toutes plus merveilleuses les unes que les autres...

CHIANG MAI - Serre d'orchidées
CHIANG MAI - Serre d'orchidées.


Puis c'est l'envol vers la frontière birmane puisque Mae Hong Son n'en est distante que de 13 km!
Nous survolons pendant 35 minutes des régions de montagnes, couvertes d'une forêt claire. Cette région n'est ouverte au tourisme que les années 90.

CHIANG MAI - Envol pour MAE HONG SON
CHIANG MAI - envol à destination de MAE HONG SON.






Nous arrivons dans cette frange occidentale, quasiment coupée de reste du pays par absence de voies de communications terretrs modernes. La petite ville de MAE HONG SON ("la Vallée des Nuages") n'a qu'un siècle d'existence.
A l'aéroport de Mae Hong Son, des 4x4 nous attendent pour nous conduire dans le secteur de la rivère Paï, en franchissant à gué de petites rivières.

L'ethnie KAREN.

Malgré un régime fédéral à base ethnique, lors de l'indépendance de la Birmanie en 1948 (après avoir été sous domination britannique), les minorités se révoltent, les Karens notamment, dès les années 50 et continue depuis, de manière plus ou moins larvée face à un régime autoritaire, issu d'un coup d'état militaire en 1988.

Les Karens représentent environ 3 millions de personnes et constituent le second groupe ethnnique en Birmanie. Ils se divisent en plusieurs groupes. Ceux qui nous intéressent, les Karens rouges, sont localisés dans les régions montagneuses. La communauté se ramifie par ailleurs en tribus endogames, elles-mêmes subdivisées en de nombreux villages, sans réelle unité culturelle.
Par leur histoire et surtout par leurs dialectes d'origine sino-tibétaine, ils s'apparentent aux Thaïs.

Beaucoup de Karens, notamment les femmes; se sont réfugiés en Thaïlande où la politique d'accueil est fluctuante (rapatriement de 300000 illégaux en 1998).


Nous arrivons dans un village situé à 10 km de la Birmanie où vivent des familles de groupes de l'ethnie Karen Padaung (ou Padong) assez particuliers à plus d'un titre. Trois groupes y sont hébergés.
Le peuple karen est une très ancienne ethnie, venue de la lointaine Mongolie et ayant probablement transité par les rives du Fleuve Jaune et la province du Yunnan en Chine. De nos jours, près de six millions de personnes parlent encore le karen et sont dispersées entre le Myanmar (anciennement Birmanie) et la Thaïlande.

Tout d'abord ici, on ne voit pas d'hommes. Ils sont restés dans la jungle birmane où ils luttent contre l'armée birmane tandis que leur famille se trouve à l'abri de ce côté-ci de la frontière depuis les années 90.

Autres particularités et non des moindres, elles concernent les traditions de coquetterie féminine pour le moins extraordinaires. Dans ce village, on rencontre en effet une centaine de femmes girafes ("Long necks") ainsi que des femmes aux grandes oreilles ("Big ears"). Elles vivotent de la vente de quelque artisanat (colliers) et de la pitié des touristes qui se dédouanent ainsi de leur expédition voyeuriste...

MAE HONG SON - village karen des femmes-girafes.
Les femmes-girafes ont depuis la puberté (dès 5 ans pour certains), le cou, les avant-bras et les jambes enserrés par des anneaux de laiton (de cuivre selon d'autres) qu'elles n'ôtent jamais. En revanche, année après année on ajoute des anneaux jusqu'à leur mariage (jusqu'à 16 ans pour certains). Leurs vertèbres cervicales sont ainsi étirées mais n'ont plus aucune résistance.


MAE HONG SON - village karen des femmes à plateaux.
Leur collègues aux grandes oreilles, ont seulement des anneaux aux jambes, par contre dans les lobes percés de leurs oreilles sont inserrés de grands plateaux métalliques...




MAE HONG SON - en route pour le village karen des femmes-girafes et des femmes à plateaux.  MAE HONG SON - village karen des femmes-girafes et des femmes à plateaux.  MAE HONG SON - village karen des femmes-girafes et des femmes à plateaux.

      MAE HONG SON - village karen des femmes-girafes.       MAE HONG SON - village karen des femmes-girafes.       MAE HONG SON - village karen des femmes-girafes.       MAE HONG SON - village karen des femmes à plateaux.      
MAE HONG SON - village karen des femmes-girafes et des femmes à plateaux.


Retour reposant en pirogue sur la rivière Paï, vers Mae Hong Son... Des rives luxuriantes où l'on aperçoit des villages et des éléphants.

Sur la rivière Paï, retour vers MAE HONG SON. Sur la rivière Paï, retour vers MAE HONG SON.

De retour à Mae Hong Son, c'est toujours en 4x4 que l'on prend la dorection d'une colline proche de la ville, au sommet de laquelle on aperçoit le chédi d'un temple.

Arrêt et visite du sanctuaire du Wat Phra Doï Kong Mu. Dans cette région, les temples n'ont pas le même aspect que dans le centre du pays. Les chédis blancs sont d'inspiration birmane.

MAE HONG SON - sur la colline, le temple Wat Phra Doï Kong Mu. MAE HONG SON - sur la colline, le temple Wat Phra Doï Kong Mu.
MAE HONG SON - sur la colline, le temple Wat Phra Doï Kong Mu.



De retour au cente de la petite ville, la visite concerne cette fois les deux temples jumeaux, Wat Chong Klang et Wat Chong Klam, situés au bord d'un magnifique plan d'eau... On peut y voir des peintures birmanes sur verre (peinture sur l'envers).

MAE HONG SON - temples jumeaux Wat Chong Klang et Wat Chong Klam. MAE HONG SON - temples jumeaux Wat Chong Klang et Wat Chong Klam. MAE HONG SON - vtemples jumeaux Wat Chong Klang et Wat Chong Klam.
MAE HONG SON - temples jumeaux Wat Chong Klang et Wat Chong Klam.

Nous avons un peu de temps pour passer au marché local et l'on constate que la population Shan porte une coiffure particulière, une sorte de turban.


Nuit paisible à Mae Hong Son avant un retour par avion à Chiang Mai...



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THAILANDE