De la Rivière Kwai(1) à Pattaya(2).


Page précédente
Le Pont de la Rivière Kwai.

"Le pont de la rivière Kwai" est universellement connu moins par le roman du français Pierre BOULLE qui la publié en 1952que par l'histoire portée à l’écran par le réalisateur anglais David LEAN en 1957 et tournée ...au Sri Lanka!

Le fond historique de l'histoire repose sur la difficulté pour les troupes japonaises de remonter vers le nord de la Birmanie tenue par les Anglais jusqu'en 1942. Pour y transporter hommes et matériels, il fallait créer une voie ferrée à partir de l'est de la Thaïlande.
Le Saphan Mae Nam Khwae fut construit en 1942-43. Ce n'est qu'un tronçon d'une ligne de 415 km dont la réalisation devait s'étaler sur 5 ans mais qui, orgueil british aidant, fut mené à bien en 16 mois seulement. Mais aussi au prix de la vie de 16000 prisonniers et de coolies réquisitionnés dans toute l'Asie du sud-est. L'ouvrage ne survécu que 20 mois puisqu'il fut détruit par les bombardements alliés en 1945.
Çà, c'est l'histoire du vrai pont de la rivière Kwai.

Le volet romanesque, c'est d'y montrer des officiers anglais prisonniers dont l'orgueil mis à rude épreuve par les Japonais, va finalement les amèner à collaborer "involontairement" en réalisant un pont formidable mais, qu'au final, un commando allié viendra anéantir...

A noter que le film n'a pas été tourné sur les lieux ni même en Thaïlande mais au Sri Lanka, dans le village de Kitulgala!

De l'aéroport de Chiang Mai, nous gagnons le quartier de la gare où nous devons prendre un train de nuit pour Bangkok

Il ya deux heures d'attente avant le départ, aussi Yaé propose aux amateurs de faire connaissance avec les bienfaits des massages thaïlandais bien appropriés dans la perspective d'une nuit peu reposante.
Elle nous fait un petit speech sur la différence entre les "massages médicaux" et les "massages amicaux" (autrement dit coquins) et nous assure que l'établissement où les cobayes vont se rendre relève de la première catégorie.
C'est parti pour une séance de massage de plus d'une heure. On revêt une sorte de kpyjama ou plutôt un kimono d'arts martiaux, semblable à celui de nos masseuses, après nous être lavé les pieds.
Les salles de massage reçoivent 4 client(e)s à la fois donc par exemple deux couples. La douceur bien connue des femmes fait que le personnel est exclusivement féminin.
Le massage, au demeurant très agréable, se fait en partant des pieds et en remontant jusqu'à la tête. Ne se pourrait-il pas que certaines masseuses aient une autre activité nocture car à certains moments leur massagemédical deviendrait presque "amical", aux dires de certains Messieurs, pas plus contrariés que cela!

Bien remis, c'est l'embarquement dans le tortillard. Puis la nuit enveloppe le paysage. Plateau repas et pas mal de chahut avant de sombrer pour un sommeil haché en paragraphes compte tenu des cahots de la voie.



Arrivés à Bangkok tôt le matin et après être allés se rafraïchir et se restaurer dans un hôtel, un trajet d'environ 130 km en autocar nous conduit vers l'ouest, à Kanchanaburi. Là se trouve le cimetière des soldats allies (près de 7000 tombes) tombés face aux Japonais lors de la Seconde guerre Mondiale dans le secteur connu du grand public sous le nom de "Rivière Kwai".

KANCHANBURI - le cimetière militaire






L'autocar nous conduit à travers une plaine agricole où l'on cultive la canne à sucre, le maïs et le manioc puis nous arrivons dans une région forestière proche de la rivière Kwai, aux environs de Tha Sao et de Namtok, là où se situait réellement les faits héroïques bien connus.
En revanche, il ne s'agit pas à proprement parler d'un pont mais d'une voie étayée (sur des chevalets) au bord d'une falaise surplombant la rivière.

Après avoir déjeuner sur le site et attendant "le train de la mort", nous nous promenons sur les voies et atteignons un temple rupestre, utilisant une vaste grotte naturelle s'ouvrant à flanc de falaise.

KANCHANBURI - le ''Pont'' de la rivière Kwai KANCHANBURI - le ''Pont'' de la rivière Kwai
Le vrai "Pont de la rivière Kwai".

Les Japonais ont fait construire par les prisonniers alliés 415 km de voies ferrés qui devaient relier le Siam à la Birmanie et leur permettre de poursuivre l’invasion. On a estimé que la construction du "Chemin de fer de la mort" a coûté la vie à 100 000 Asiatiques et 16 000 prisonniers de guerre: tous ont péri à la suite des brutalités, des privations, de la malaria ou simplement d’épuisement.

Un vieux train poussif arrive et nous reconduit en 1h15 à Kanchanaburi (130km à l'ouest de Bangkok) en compagnie d'habitants du cru, en particulier d'un bonze qui cherche à lier conversation. Superbe parcours au travers de paysages exceptionnels. La voie ferrée calée à flanc de montagne se trouve au-dessus de la jungle, à 100 m en contrebas.

Sur une partie du trajet, nous longeons la rivière où sont installées de nombreuses maisons flottantes.

KANCHANBURI - le ''Pont'' de la rivière Kwai KANCHANBURI - le ''Pont'' de la rivière Kwai

Arrivés à Kanchanaburi, "la cité de l'or" à ce qu'on dit, nous franchissons le pont plus commun et récent mais que tout le monde considère comme étant bien "le Pont de la rivière Kwai" (on peut y flâner car il ne passe que 4 trains par jour!) alors qu'il s'agit de la rivière Mae Klong. Nous avons un peu de temps pour nous afférer dans les commerces d'artisanat.

   
"KANCHANBURI - le Pont de la rivière Mae Klong (improprement appelé ''Pont de la rivière Kwai'')


Agréable soirée dans les bungalows du Legacy... Beaucoup de moustiques, des geckos qu se livrent à des acrobaties dans les charpentes et même quelques petits serpents verts dans les allées du parc, après la pluie... Breuh !

KANCHANBURI - Legacy Hotel






Puis c'est le départ en autocar pour la région de Pattaya où doit s'effectuer la fin de notre périple. Un trajet de 250 km, passant par Bangkok. Un axe à gros trafic où nous assistons une fois de plus à un grave accident. Notre car réussit à éviter la camionnette qui nous précédait et qui s'est retournée, éjectant ses passagers (certains semblent gravement blessés).
Nous ne nous arrêtons pas car la circulation est dense et il n'est paraît-il pas toujours agréable d'être témoin dans un pays où la police cherche facilement à en faire des coupables et, en tout cas, les retient longuement. Yaé nous raconte qu'une fois où elle avait été témoin d'un tel accident, le chauffeur ayant été emmené par la police, elle avait dû faire transborder ses clients sur le plateau d'un camion qui passait par là !

Plus tard, nous arrêtons dans une ferme faisant l'élevage des crocodiles dont on utilise tant la chair (les Chinois en sont friants) que le cuir.
Après avoir assisté à un spectacle impressionnant avec ces monstres tout en dents et en muscles, nous prenons notre déjeuner dans le restaurant de cette élevage. On ne nous sert pas de crocodile. Trop coûteux!
Yaé a pris soin de faire tirer la cloison permettant de séparer la salle de restaurant afin que nous n'ayons pas l'appétit coupé par les moeurs d'un groupe de convives chinois (ils recrachents les os près de leur assiette ou par terre)!

Dans un élevage de crocodiles Dans un élevage de crocodiles





Terme du voyage après 3500 km en autocar, 700 km en train et 700 km en avion!

Pour deux nuits, nous logeons à Jomtien, près de Pattaya.
En empruntant des taxis-bus qui offrent leurs services de tous côtés mais après un marchandage dans les règles, nous allons faire un tour à un marché nocturne puisque le lendemain est une journée reposante.

Une journée plage-farniente s'offre à nous le lendemain après avoir gagné l'Ile aux Coraux, "Kho Larn", en vedette rapide. Baignade, bronzage, dégustation de poissons grillés.
Une mer chaude et transparent à souhait. Sans avoir besoin de plonger, on peut en admirer les petits poissons.

PATTAYA PATTAYA - ''Kho Larn'' (l'Ile aux Coraux)

Si la Thaïlande est connue comme pays de toursime sexuel, comme d'autres pays du tiers-monde fréquentés par les touristes occidentaux, elle s'est malheureusement faite une réputation particulière avec la pédophilie qui n'a certainement pas totalement disparu même si elle est partout officiellement condamnée.

Yaé nous explique les méthode de rabattage de nouvelles proies depuis les villages des provinces du nord. Des dames d'allure respectable, en fait des mères-maquerelles venues de la ville, s'y montrent en faisant ostensiblement d'importantes offrandes dans les temples des villages à l'occasion de grandes fêtes afin de s'attirer les bienveillance des habitants. Lorsque ceux-ci sont en confiance, et après avoir repéré les familles les plus démunies ayant de beaux enfants, ces maquerelles proposent aux parents de prendre les enfants comme domestiques à la ville où ils seront bien traités et rémunérés.

Livrés à la prostitution (pédophilie selon l'âge) le plus souvent sans protection, ceux-di ne tardent pas (un an à un an et demi) à attraper de graves maladies (le SIDA en particulier). Ils sont alors renvoyés. Revenus dans leur village, selon la gravité de leur état soit sont rejetés, mis à l'écart, soit dans l'espoir d'un mariage, ils se livrent à des relations sexuelles qui contamineront d'autres jeunes du village.
En soirée, "descente" à Pattaya ("le Cannes de l'Asie du sud-est"!) afin de sentir l'ambiance du quartier chaud où s'exerce diverses activités typiques violentes comme la boxe thaï ou encore moins catholiques notamment en rapport avec le tourisme sexuel: sex-shoop, cabaret à streep-tease, spectacles pornographiques, prostitution et racollages en tous genres. Nombre de jeunes thaïlandaises sont les compagnes vénales et provisoires d'hommes occidentaux souvent pas dans leur première jeunesse.

Après une petite marche dans ce quartier, nous nous rendons à un spectacle de travestis. A s'y méprendre !



Le lendemain, notre dernier jour ici, pour certains, visite du jardin Nong Nooch de 1000 ha: mise en scène de la flore et de la faune du pays, spectacles divers (boxe thaï, danse, combats à dos d'éléphants...).

Passez la souris sur le nom du jardin: vous en verrez ci-dessous des images (cachées) !



Pour d'autres, c'est un temps consacré au shopping dans les magasins de marques de Pattaya afin de dépenser nos derniers bats. C'est l'occasion d'y revoir les couples mal assortis vus la veille. Les jeunes personnes incitant les vieux Messieurs à faire chauffer leur carte bleue...




Encore un peu de bon temps sur la plage, au pied de l'hôtel mais il faut déjà songer à rentrer en France.

Le retour à l'aéroport de Bangkok se fait avec un fond d'inquiétude en raison de l'épidémie de SRAS.
Qu'allons-nous y trouver ? Et comment se passera le débarquement à Paris ?

En fait dans les installations aéroportuaires, nous observons qu'une partie des personnels et des voyageurs portent des masques légers (comme ceux qu'utilisent les bricoleurs du dimanche).

Nous embarquons sur un gros porteur en provenance de Hong Kong partiellement rempli mais ce qui nous choque le plus c'est que tous les passagers venant de Chine soient masqués et point nous!

Tout s'est heureusement bien passé. Escale à Dubaï comme à l'aller. Arrivée à Roissy où l'on ne subit pas le moindre contrôle ...et des bagages récupérés illico presto! De nos expériences de voyages, jamais les formalités n'ont été aussi rapides, disons expédiées!



Page précédente

THAILANDE


Votre avis