Le calendrier sur lequel se basent les fêtes traditionnelles
est, comme dans beaucoup d'anciennes cultures (notamment en Asie du sud-est
et en Extrême-Orient), de type lunaire.
Les "
stûpas " ne sont pas des bâtiments. Ces tours-reliquaires
sont des structures pleines (brique et stuc) apparues en Inde et
qui ont inspiré les autres architectures bouddhiques. |
Après la matinée passée au marché flottant de Samnoen Saduak,
revenus à Bangkok en milieu de journée, nous avons un aperçu d'un marché
traditionnel chinois ("Sampeng")... non loin duquel se trouvent de
grandes boutiques d'orfèvrerie.
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BANGKOK - Marché chinois. |
Nous voici dans l'enceinte sacrée, le Wat Phra Keo ou "Chapelle royale". Le Wat Phra Keo fut élevé en 1782 par le premier Roi de lactuelle dynastie, Rama 1er, pour y abriter le fameux Phra Kéo (Bouddha démeraude). Un des plus étonnants spectacles du monde, un ensemble éblouissant de spires dorées, de pavillons aux toits de tuiles multicolores et de statues à la fois effrayantes et pleines de charme.
Divers monuments retiennent l'attention:
le Phra Thepidorm, le panthéon royal,
le Bot, temple du Bouddha d'Emeraude, une petite
statue de 66 cm (70 ou 75 cm selon d'autres) érigée sur un
sorte de socle, un autel pyramidal recouvert d'or, de 10 m de haut (11 m
selon d'autres). Trois fois par an, le roi vient changer les vêtements
de la statue.
En fait, le Bouddha est non pas en émeraude mais en jade vert translucide.
La statue datant du XVe s. fut découverte dans le nord du pays (Chiang
Rai) après avoir été prise au Laos (elle se trouvait dans le temple
royal Ho Phra Keo de Vientiane, construit spécialement pour la statue
en 1565).
Selon la tradition, sa possession serait gage de prospérité
pour le royaume que l'abrite. Le Bouddha est protégé par une armée de gardiens
de pierre à l'allure menaçante...
La sophistication des techniques tant par la statuaire (gardiens)
qui environne les bâtiments que par le décor (mosaïques colorée, dorée ou
en miroir) rappelle un peu la What Arun qui fut, rappelons-le, restauré à
l'initiative de souverains thaïlandais, à la même époque où l'on construisait
certains bâtiments du Palais... et ce côté kitsch et clinquant ne ferait-il
pas penser un peu par certains aspects à une imitation de certaines expresssions
artistiques chinoises ?
Nous circulons dans ce fouillis de monuments plus rutilants
les uns que les autres.
Tout l'ensemble fait penser à une sorte de recherche d'unité syncrétique
des cultures asiatiques. Une bibliothéque du palais abrite les Tripitaka,
textes sacrés du bouddhisme tandis que des fresques décorant les galeries
entourant les temples évoquent des épisodes du Ramayana, la grande
épopée de l'hindouisme!
Nous assistons à la relève de la garde et nous rencontrons par hasard des
couturières du nord-est du pays, venues pour la première fois dans la capitale
et également heureuses de faire l'expérience de la rencontre avec des Occidentaux...
En retournant en ville, nous passons au marché aux fleurs
où l'on voit des brassées d'orchidées multicolores.
En circulant, nous passons à proximité de quelques uns des temples et monastères célèbres de la ville, sans avoir le temps de s'y arrêter... Dommage !
le Wat Traïmitr, dans le quartier chinois, avec son Bouddha en or massif de plus de 5 T !
le Wat Benchamabopitr ou temple de marbre est le plus moderne. On y voit un Bouddha copié de celui de Phitsanulok (que nous verrons plus tard)
le Wat Pho ou temple du Bouddha couché, est quant à
lui, le plus ancien et le plus vaste site monastique de Bangkok. Dans l'un
des édifices se trouve, le gigantesque Bouddha couché, de 45 ou 46 m
de longueur pour 12 m (ou 15?) de hauteur. Cest le plus grand de
toute la Thaïlande. La structure de briques enduite de stuc est entièrement
recouverte de feuilles dor.. Cest le plus vaste temple de Bangkok
et aussi le plus ancien, avec ses bâtiments disposés dans deux
cours.
Nous passons encore au pied des anciennes fortifications et
de la colline nommée la Montagne d'Or (en partie artificielle) surmontée par
le Chédi Wat Sraket...
Cette riche et longue journée se termine par un dîner-spectacle
de danses traditionnelles Ben Taï
. Les danseuses aux faux-ongles démesurés, portent parfois des costumes de
broquart, un tissu de soie, broché de fils d'or et d'argent .