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La Thaïlande compte 95% de
bouddhistes, près de 4% de musulmans (péninsule malaise) et 1% de chrétiens et
d'hindouistes. |
BANGKOK, la ville aux 407 temples et aux
6 millions d'habitants !
Notre découverte s'effectuera au cours des
deux premiers après-midi de notre circuit...
Une première surprise,
la circulation à gauche, pourtant nous ne sommes pas dans un pays du Commonwealth.
Cela vient du fait jusqu'à il y a un demi-siècle maintenant, la Thaïlande sans
être un protectorat et encore moins une colonie britannique (comme c'était le
cas pour la Birmanie) était dans la sphère d'influence de l'Angleterre...
Autre élément de dépaysement urbain, les fameux triporteurs samlor,
plus connus sous le nom de "tuk-tuk". Ce moyen de locomotion se loue comme
un taxi (marchandage du tarif avant la course conseillé!). Sensations impressionnantes
garanties!
Ce premier après-midi se déroule de manière bien agréable et reposante sur
les khlongs, les canaux de Bangkok, qui se branchent sur le Chao Phraya,
le fleuve dénommé ici le Ménan.
Les bateaux, sortes de grandes pirogues sont
propulsés par de bruyants moteurs de camion emmanchés au bout de l'arbre de l'hélice,
le tout pouvant pivoter et servir ainsi de gouvernail...
Au bord du fleuve, arrêt pour la visite du What Arun (temple de l'Aurore) qui
symbolise la capitale thaïlandaise. Il est dédié au dieu hindou de l'aube,
Aruna. De style khmer, son prang central, autrement dit sa
tour en forme d'épi de maïs, est haut de 82 m (67, 79, 86... voire 104 selon
les sources ! une telle dispersion amène à supposer que ces mesures ne sont pas
prises au même niveau de l'édifice). Construit en brique recouverte de stuc,
à l'emplacement d'un ancien temple chinois, il est revêtu de millions de pièces
de porcelaine de Chine. Le temple préexistant a été restauré à partir de 1780
et les nouvelles constructions se poursuivirent jusqu'au milieu du XIXIe s
(notamment rehaussement du prang de 20 m supplémentaires), à l'initiative
des souverains thaïlandais Rama II (ses cendres sont enterrées au pied de
la statue du Bouddha) et Rama III.
Autour du prang
central qui soutient le monde, les quatre autres prangs, moins hauts, symbolisent
les quatre océans
Dans la partie inférieure se trouvent quatre pavillons
où sont représentées différentes étapes de la vie de Bouddha.
On accède à
différents niveaux de terrasses. Au niveau de la plus élevée, à 50 m de haut,
on découvre diverses statues de divinité et de gardiens plus ou moins menaçants.
De là, on a également un point de vue sur la ville au-delà du fleuve, sur
les chedis ("tours-reliquaires" moins complexes que les prangs, appelées
aussi stupas en Inde, thats au Laos...), une forme d'inspiration
cyngalaise (Ceylan), des temples Wat Pho et Wat Phra Keo ainsi que du Palais Royal.
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Le What Arun (temple de
l'Aurore).
Ce n'est pas le monument bouddhiste le plus haut du monde.
Celui-ci se trouve cependant bien en Thaïlande, à Nakhon Pathom, à 56 km
de Bangkok. Il s'agit non pas d'un prang mais d'un chédi Phra
Pathom, haut de 127 m. |
La promenade aquatique se poursuit, sur les khlongs
de la rive ouest, dans le faubourg de Thonburi.
Au fil de l'eau cela
permet de découvrir, sur le rivage, des maisons modestes sur pilotis et de riches
demeures, même constat concernant les temples publics communs dont certains disposent
d'un crématorium dans leur jardin (les défunts bouddhistes sont incinérés).
Dans
ces canaux, moyen de circulation commode, on y pêche aussi, des enfants s'y baignent
(ils sont en vacances)... Des roseaux et des jacinthes d'eau y poussent. Une vie
aquatique communautaire de déroule loin d'un monde de tours en béton dont pourtant
elle est si proche.
Puis nous atteignons la zone du marché flottant qui se
termine.
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Au
bord des khlongs.
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Au
bord des khlongs.
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Au
bord des khlongs. |
Sur les rives
du fleuve nous voyons des édifices de différents cultes, outre les temples bouddhistes,
église et même mosquée.
Puis en nous rendant à l'hôtel, nous découvrons
les méfaits de la crise économique asiatique qui a démarré ici en 1997, après
le boom inflationniste de 1994 dû à l'afflux de capitaux étrangers. De nombreuses
tours sont restées inachevées ainsi que des infrastructures.