L'architecture bouddhique des STÛPAS

Le stûpa est un mot sanskrit servant à désigner un monument bouddhique, représentation aniconique (sans image figurée) de Bouddha et commémorant sa mort.


C'est une forme évoluée du tumulus, empilement de pierres recouvrant une sépulture.
Du sous-continent indien d'où elle est originaire, ce type d'architecture religieuse a subit diverses adaptations locales.

Initialement les premiers stûpas contenaient des cendres de Bouddha. Mais la quantité de cendres était forcément limitée...
De monuments-reliquaires à l'origine, ils ont pu aussi abriter des objets que la tradition attribue avoir appartenu à Bouddha. D'autres notamment dans les pays qui pratiquent le bouddhisme du Grand Véhicule, vénèrent des reliques d'un "saint" voire d'un roi où une empreinte de ...pied de Bouddha!
Beaucoup ne sont que des monuments appelant à une commémoration symbolique ou rappelant la doctrine.
Souvent une clôture autour du monument délimite un chemin circumambulatoire qui se parcourt dans le sens dextrogyre (dans le sens des aiguille d'une montre, c'est-à-dire de la gauche vers la droite). Au sommet de la structure, on peut trouver une plate-forme surmontée d'un mât portant des "ombrelles" déployées, de taille décroissante.

Les formes originelles s'inspirent bol à aumône retourné, l'anda, parfois surhaussé sur une base cylindrique, d'autres fois carrée.

Les variations de formes, taille, couleur ou matière (revêtements, décoration) sont nombreuses au sein des diverses contrées de l'Asie méridonnale et orientale. Evidemment les appellations diffèrent aussi.

  • Le chorten du Tibet peut avoir une forme en bulbe ou celle d'un simple cylindre surmonté d'un cône applati.

  • Le suwurghan de Mongolie.

  • Le dagoba au Sry Lanka (Ceylan) en forme de cloche dont s'inspireront d'autres traditions d'Asie du sud-est, notamment la Birmanie.

  • Le dagon ou le zedi en Birmanie (pays rebaptisé Myanmar).

  • Le (phra) chédi et le mondop en Thaïlande.

    Le mondop (ou mandapa) est une structure carrée surmontée d'un toit pointu et pyramidal, sorte de coupole pointue ou de pagode à plusieurs étages abritant en général une empreinte du pied du Bouddha. C'est une construction non pas en maçonnerie de brique comme beaucoup de stûpas et leurs dérivés, mais une ossature et une charpente en bois (teck en général).

  • Le prang au Cambodge où l'on trouve aussi le chetdei.
    Le prang du sanctuaire central représente le sommet cosmologique ou le mont Meru. Par sa forme complexe, imbriquant divers éléments architecturaux et décoratifs, il fait penser de loin à un gigantesque épis de maïs.
    C'est une tour arrondie, supportée par une base à gradins, plus ou moins polygonale et décorée de figures de la mythologie hindoue. En Thaïlande, on peut aussi voir des exemples de l'architecture et la sculpture Khmer, représentant des divinités hindoues et Bouddha assis sous un cobra à sept têtes (à Lopburi par exemple).
    Il porte des décors en reliefs illustrant des mythes hindous ou des croyances du bouddhisme mahayana.

  • Le thât au Laos a un peu l'allure d'une colonne pyramidale à base carrée et à pans galbés.

  • Le ta de Chine

  • Le thap du Vietnam

  • Le tap de Corée

  • Le et le sotoba du Japon.


    Le sotaba est une sorte de colonne constituée de cinq pierres aux formes différentes. C'est un monument commémoratif érigé dans les cimetières des temples.

    Les tours-pagodes sont à la fois des édifices (lieux de culte) et des monuments-reliquaires (dans le cas les reliques, dissimulées au regard, sont placées à la base du pilier central) que l'on rencontre dans le monde sinisé de pratique bouddhiste: Chine, Vietnam, Corée et jusqu'au Japon.
    Elles sont de plan carré ou octogonal (Chine, Vietnam).