NUWARA ELIYA (*),
Nanu Oya (*), Kithulgala (*),
COLOMBO (*)
.
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COCO et CURRIES
...

Le curry (et les curries) est un ingrédient indispensable de la cuisine en Asie du sud, ici tout comme en Inde.
C'est une poudre constituée d'un mélange de coriandre, fenouil, cumin, clous de girofle, cardamome, cannelle, moutarde, poivre, piment, curcuma (qui donne sa couleur jaune confondue à tort avec le safran)... réduits en poudre et dans des proportions qui peuvent varier selon la destination (poisson, volaille, autres viandes) et selon les goûts de la cuisinière.
Pour atténuer la force du curry (donnée surtout par le piment), il faut saupoudrer le met trop relevé avec de la noix de coco fraîche râpée.

Une culture traditionnelle dans les régions les plus basses et plus chaudes est celle des palmiers cocotiers (l'une parmi les 1400 espèces de palmiers poussant en Asie!) dont on tire quantité de choses. Certaines variétés de noix de coco sont de couleur jaune.

Du liquide contenu dans la noix on fait une bière, toddy, et après distillation on obtient un alcool, l'arrak, l'un et l'autre fléaux sociaux, alors que le bouddhisme et l'hindouisme prônent l'abstinence (ce problème n'exite pas en Inde du sud)...

U
n lait est obtenu à partir de noix râpée trempée dans l'eau, le tout étant filtré. De l'amande sèche de coco, on tire une huile alimentaire, l'huile de coprah (qui n'a rien à voir avec l'huile de palme provenant d'un autre palmier et utilisée pour les produits cosmétiques, savons et la margarine).
L'huile de coco est très utilisée pour les fritures et sautés mais sert également pour les lampes à huile des temples et des autels ainsi que pour les soins capillaires et corporels...

Le spécialiste qui grimpe aux cocotiers est le malafoutier.

Les cocoteraies occuperaient plus de 400 000 ha, soit la moitié de celle des rizières ou le double de celle des plantations de théiers.

 

Figuier et cobra de BOUDDHA

Au Sri Lanka, un site bouddhique comporte trois éléments : un temple (où se trouvent les statues), un dagoba (reliquaire) et un arbre Bô (ficus sacré obtenu par bouturage du ficus de Bouddha).


Le figuier des pagodes (ficus religiosa) dit arbre Bo est selon la tradition bouddhique la variété d'arbre qui abrita la longue méditation de Bouddha jusqu'à ce qu'il atteigne l'Eveil.

Souvent le cobra est associé à la représentation de Bouddha car selon la tradition un tel animal vint prendre soin de lui lors d'un déluge torrentiel pendant qu'il méditait. Il s'enroula pour lui servir de siège et le capuchon de sa tête dressée abrita le saint homme.


Les fidèles qui fréquentent les temples sont à 90% des femmes.


Le Pont de la Rivière Kwai.

"Le pont de la rivière Kwai" est universellement connu moins par le roman du français Pierre BOULLE qui l'a publié en 1952 que par l'histoire portée à l’écran par le réalisateur anglais David LEAN en 1957.

Le fond historique de l'histoire repose sur la difficulté pour les troupes japonaises de remonter vers le nord de la Birmanie tenue par les Anglais jusqu'en 1942. Pour y transporter hommes et matériels, il fallait créer une voie ferrée à partir de l'est de la Thaïlande.
Çà, c'est l'histoire du vrai pont de la rivière Kwaïi.

Le volet romanesque, c'est d'y montrer des officiers anglais prisonniers dont l'orgueil mis à rude épreuve par les Japonais, va finalement les amener à collaborer "involontairement" en réalisant un pont formidable mais, qu'au final, un commando allié viendra anéantir...

A noter que le film n'a pas été tourné sur les lieux ni même en Thaïlande mais bien ici, au Sri Lanka, dans le village de Kitulgala!

Avant de quitter Kandy, passage dans un magasin de joaillerie. Petit film sur l'extraction des pierres semi-précieuses dans les mines de la région de Ratnapura (au sud du pays), visite de l'atelier de taille et ...boutique!

Le saphir est semble-t-il la pierre reine. Il se décline dans une grande variété de teintes, du translucide au rose en passant, évidemment, par le bleu. Le saphir dit "étoilé" est le top du top.

Au Sri Lanka, on dénombre une vingtaine de variétés de pierres précieuses selon les uns ou une quarantaine selon d'autres et même une soixantaine selon Sina: saphir, rubis, topaze, tourmaline, aigue marine... Ces gisements se seraient formés à la faveur d'un volcanisme ancien.
Seulement 5% des ressources en pierres précieuses seraient exploitées. Cela constitue la septième source de revenus du pays.
Les Sri Lankais consultent les astrologues pour tous les évènements importants de la vie et les pierres servent de talismans (port préconisé par les astrologues pour résister aux rayonnements néfastes des planètes)...

Parmi les autres ressources minières du pays, il faut signaler le graphite et le mica.

 


...mais il y a encore près de 1500 mètres à grimper pour atteindre le centre montagneux de l'île par une route serpentant au travers des collines entrecoupées de cascades et qui feraient penser à la Suisse si elles n'étaient couvertes à perte de vue par les plantations de thé (Bluefield Factory) au milieu desquelles s'affèrent par tous les temps les cueilleuses aux saris multicolores.

Souvent les cueilleuses sont d'origine tamoule et donc Hindoues (d'où les temples de cette religion). Ces Indiens du Tamil Nadu furent amenés ici de force par les Anglais au XIXe s.
Elles récoltent environ 17 kg par jour pour 300 roupies (2€ ou l'équivalent de 3 kg de riz) malgré l'assaut des sangsues. D'autres sources parlent d'une cueillette journalière de 15 kg pour un salaire de 1€ seulement...
De toute façon leur condition misérable est parfaitement visible tant dans leur habillement que dans leur visage.



D'une économie de cueillette à l'époque des Hollandais, on est passé avec les Anglais, à une exploitation rationnelle, à une mise en coupe réglée avec l'économie des plantations qui passe aussi par des défrichements et le développement d'un réseau de voies de transports pour expédier les productions (route de Kandy à Colombo rapidement doublée d'une voie ferrée).
La culture du café s'était rapidement répandue dans l'île à partir de 1823 mais la maladie de la rouille (champignon microscopique) survenue en 1869 a mis fin à cette culture tout aussi rapidement.
Les Anglais Taylor et Lipton ont alors introduit la culture du thé (arbuste originaire de Chine et de la famille des camélias) qui s'est tout aussi rapidement imposée après des essais ici, à 20 km de Kandy (on a alors testé également les plantations de quinquina, cacaoyer, ou hévéa) et dans les montagnes de l'Inde voisine. Le théier est une plante assez rustique qui ne nécessite pas l'apport d'engrais et très peu de traitements (fongicides contre les maladies du feuillage).


Cette culture couvre maintenant un peu moins de 2000 km² (contre 2400 en 1970) et permet à ce petit pays d'être le troisième exportateur mondial (200 000 T) après l'Inde et la Chine, selon une autre source, le Sri Lanka serait (était ?) le premier exportateur de thé (315 000 tonnes par an ?).
Le thé est cultivé dans diverses situations (plaines côtières, hauts plateaux et montagnes, ce qui correspond aux appellations basse, moyenne et haute cultures). Ce dernier qui pousse à plus de 600 m est le plus apprécié. Trois éléments lui sont indispensables: la pluie (200 jours par an), le soleil et le brouillard.
Les sols destinés aux plantations sont préparés pendant deux années avec une culture d'une sorte de citronnelle. Les jeunes plants de théiers sont maintenant issus de semis et non plus du bouturage. En montagne, les zones plantées sont pentues et parfois aménagées en terrasses. Le sol arable n'est guère épais et la roche affleure souvent. Dans un but de protection, les parcelles sont complantées d'arbres à pain et d'albizia (arbre de la famille des acacias et mimosas à fleurs roses).
Sans une taille sévère et une cueillette permanente, le thé ne serait pas un petit arbuste mais un arbre d'environ 10 mètres de hauteur! L'arbuste est taillé au ras du sol tous les 5 ou 6 ans. La cueillette s'effectue environ toutes les semaines (10 jours en montagne) et consiste à prélever le bourgeon foliaire ainsi que les deux ou trois jeunes feuilles situées en dessous. Les cueilleuses, car s'agit exclusivement de femmes, utilisent parfois un long bâton posé sur les branchages afin d'égaliser la taille.
Ce dur traitement n'empêche pas les théiers de vivre une centaine d'années (voire 150 ans)...


Les plantations nationalisées en 1970 furent de nouveau privatisées en 1978 et les trois quarts des plantations (on en compte 700) appartiennent à de grandes entreprises (souvent plus de 200 ha), le reste étant réparti entre quelque 150 000 exploitations familiales (4 ha).

Nous passons près de la plantation Rothschild mais c'est la manufacture Glen Loch Tea Factory que nous visitons (à Karagastalawa Katukitula). Elle est établie vers 1000 m d'altitude.

Le processus de fabrication du thé noir se déroule en plusieurs étapes. Le séchage ou flétrissage à lieu immédiatement après la récolte et il est réalisé en deux heures (soufflerie) afin de faire perdre 50% de l'eau contenue dans les jeunes pousses. Après quoi ce qui n'est encore que du thé vert subit divers traitements tel le roulage
dans des sortes de grands bacs pour extraire le tanin ce qui accélérera la fermentation.
Cette étape est décisive pour révéler le parfum, afin d'obtenir le thé noir si réputé. Au bout de 24 heures, la torréfaction stoppe la fermentation et il reste le triage avant le conditionnement. Ce triage se fait par différentes techniques. La plus ancienne consiste à faire tomber le thé séché devant un courant d'air qui produit une aspiration (et non un soufflage comme dans le vannage). Une technique plus moderne fait appel à des capteurs électroniques (tri selon la couleur).

Tout cela s'effectue par un personnel féminin au milieu de diverses machines bruyantes. La pauvreté est aussi flagrante dans les fabriques que dans les plantations. Malgré les mises en garde affichées un peu partout, le personnel essaie de soutirer au visiteur quelques stylos, bonbons ou roupies.

Manufacture Glen Loch   


Les thés sont classés en diverses qualités
en fonction de leur taille et de leur altitude de plantation, plus elle est élevée, plus la pousse est lente et alors plus le parfum du feuillage est subtil comme on l'a déjà vu. Pour déterminer la qualité, il faut encore prendre en compte les éléments de la plante qui sont récoltés et leur état. Les mots-clés des appellations sont "Pekoe" mot d'origine chinoise désignant les bourgeons et "Orange" pour la couleur d'une infusion de qualité. Retenir surtout les thé dont les appellations comportent le sigle "OP" (Orange Pekoe, cette appellation est "le champagne des thés") qu'il s'agisse de bourgeons plus ou moins mêlés de feuilles ("FOP") ou de brisures ("BOP"). Le thé en poussière ("dust") nécessite un temps d'infusion plus court si l'on veut éviter l'amertume du breuvage. Les thés industriels en dosettes qui utilisent souvent ce type de thé sont des assemblages ("blended") afin de présenter une qualité constante.

Le thé possède des quantités de vertus... C'est presque une plante médicinale qui a le pouvoir de réduire le cholestérol, de prévenir le diabète, c'est un antioxydant plus puissant que beaucoup de légumes, il est riche en minéraux et vitamines (notamment C et K). C'est aussi un antibactérien et un diurétique... Bref, un sérieux concurrent aux phytothérapies ayurvédiques...

Evidemment la visite ne pouvait pas se terminer sans une dégustation (BOPF) ...vente.

 


On reprend la route dans un paysage toujours montagneux où, par endroits, les plantations de thé cèdent la place à des cultures légumières (manioc) tandis que les crêtes sont occupées par des forêts spontanées ou issues de reboisements (pins, eucalyptus). Petites mosquées tamoules et temples hindous colorés, petits cimetières chrétiens...Manufacture de thé Labukelle... Aperçus des chutes Ramboda Falls.




Arrivée à Nuwara Eliya sous un ciel gris et menaçant et dans un air un peu frais.
Un climat qui sied parfaitement aux anciennes demeures britanniques aux murs à colombages, aux toits de tuiles brunes... Ici, la température peut descendre à 5°.



NUWARA ELIYA, surnommée "ville de la lumière", "capitale du thé" ou encore "théière de l'Empire" (prononcer Niou-Ré-Liya ce qui signifie platement "ville de la plaine")

Cette ville de 30000 habitants (ou 100000 ???) s'est implantée dans une plaine d'altitude, à 1890 m. (2110 m. pour d'autres ?), au pied du Pidurutalagala ou Mont Pedro (2524 m.) et près du lac Gregory (artificiel) . On y trouve aujourd'hui deux brasseries ("Lion").

C'est un vrai bout d'Angleterre, tempéré et humide, grâce à ses 1800 m d'altitude. Les colons venaient s'y refaire une santé lorsque la touffeur des plaines et de la côte devenaient insupportables en période de mousson.
Avant qu'elle devienne la capitale du thé, les Anglais y fondèrent une station thermale en 1828 et introduisirent le maraîchage (légumes, fleurs, fruits: cerises, framboises...) et l'élevage bovin (races bovines européennes) qui font encore aujourd'hui la prospérité de la région. Ainsi, cette région ravitaille toute l'île en denrées des contrées tempérées.
Ils y installèrent même une brasserie.

Ici, tout est resté anglais: jardins, cottages et maisons victoriennes, hippodrome, clubs privés...

Nous déjeunons à l'Alpine Hotel, l'une de ces anciennes demeures britanniques qui a conservé ses salons avec le mobilier d'époque.
Buffet décoré d'une jolie sculpture sur pastèque! Des militaires assez bruyants accompagnés de leur épouse viennent occuper des tables voisines où ils mangent "à la srilankaise"...

Alpine Hotel 

Découverte de la ville.

Promenade à pied dans la ville, la zone résidentielle chic et toujours pimpante, avec la résidence présidentielle (ancienne maison de la reine ...d'Angleterre), l'ancienne église anglicane en brique rouge devenue la Poste , l'Heritage Hotel, le Hill Club (club privé fondé en 1876)..., le golf.

Post Office  Hill Club

La ville cinghalaise est bien différente. Sale, pauvre (mendiants et infirmes) et plutôt délabrée. De petits commerces avec, suspendue au-dessus de la porte de la boutique, la traditionnelle guirlande ou le chapelet de citrons et de piments alternés, censés chasser les mauvais esprits. On y voit aussi les anciens grands magasins Cargill's Ceylon Ltd: aliments des sportifs, matériels pour pêcheurs, médicaments, vins et spiritueux, eaux gazeuses, mode... Une curiosité (déjà aperçue, sans doute à Kandy), les volaillers présentent les volatiles dépiautés! Des étals où cohabitent légumes tropicaux (fleurs de bananier) et légumes de l'Europe océanique (choux, navets). Bases de l'alimentation plus traditionnelle: des sacs de diverses céréales: riz, lentilles, maïs... Sur la rue, les éventaires des vendeurs de billets de loterie ont toujours du succès (comme en Inde du sud). Un quartier de la ville a carrément l'allure d'un bidonville.

Quelques emplettes dans un marché forain (vêtements ...de contrefaçon?) et dans un petit supermarché (vêtements courants, épices et produits alimentaires à bon marché)... Puis retour au bus en passant près du champ de courses.

En fait, l'intérêt touristique de la ville réside surtout dans le fait qu'elle se situe au bon endroit par rapport aux étapes journalières...


Nuwara Eliya 

Nous gagnons l'hôtel Galway Forest Lodge, en dehors de la ville, en bordure d'une plantation de thé et de zones maraîchères (carottes, poireaux).
Comme nous ne sommes pas encore dans la soirée, nous ne résistons pas à l'envie de faire un tour dans les plantations comme Sina nous y a incités. C'est l'occasion de voir les théiers de plus près. On peut les voir à tous les stades à la fois, avec bourgeons foliaires et floraux, fleurs et même fruits (sorte de pomme verdâtre). Mais les plants ne semblent pas en parfaite santé car de nombreuses feuilles sont touchées par des maladies.
Les familles des employés sont logées dans de petites maisons construites en bordure de la plantation. Dans leur dénuement, après la journée de labeur, des femmes armées de haches grossières récupèrent du bois mort dans la plantation.
Sur un terrain vague voisin, des adolescents jouent au cricket pendant que de petits garnements dépenaillés, délurés et entreprenants viennent quémander tandis que leur attitude tourne à l'agressivité. Dans ces conditions, nous rentrons sans demander notre reste...

 

Plantation près de l'hôtel Galway

Dîner et ambiance musicale ...mexicaine dans notre hôtel bien peu rempli et passablement défraîchi.
Nuit à l'hôtel.



Petit déjeuner.

Joli parcours d'une dizaine de  kilomètres par des très petites routes traversant des hameaux à flanc de coteau pour se rendre à la gare de Nanu Oya pour attraper le train de 9 H 32. Quelques beaux aperçus sur les plantations et sur la forêt primaire d'altitude aux arbres démesurés (de 40 à 60 mètres).
Court mais pittoresque trajet en train jusqu'à Talwakele, trois quarts d'heure pour parcourir 20 km environ (mais ici il faut souvent 3 heures pour faire 120 km)... Dans ce train qui met plus de 5 heures pour gagner Colombo (à 190 km), nous prenons place parmi les gens du pays et certains d'entre nous ne trouvons des places que dans la voiture de 3ème classe.
Vitres abaissées et portes grandes ouvertes, nous traversons des plantations, franchissons des petites vallées. Au loin, se découpe la silhouette élancée du Pic d'Adam ou Sri Pada (2243 m), la montagne sacrée du Sri Lanka, vénérée à divers moments par les adeptes de toutes les religions! (ascension nocturne lors de grandes commémorations). Construction d'un village tout neuf au sommet d'une colline en raison de la création prochaine d'un nouveau lac artificiel...
Brefs arrêts dans deux gares. Nous embarquons des nouveaux passagers, en particulier en 3ème classe, des passagères pas bien riches, si l'on m'autorise cette litote. Surprise,
en ce pays pourtant ancienne colonie britannique la galanterie est une bonne manière inconnue et même incongrue sembe-t-il (la compassion bouddhique pèse peu face à un autre concept, celui du karma, donc pour certains, être malheureux est son destin dont il est responsable). Vous l'avez deviné, personne n'offre sa place, ni à la vieille femme ni à la femme enceinte. Les arrêts permettent aussi à des marchands ambulants (brochettes, cacahuètes, fleurs...) et même à un musicien, d'embarquer et de mener leur petit commerce en se faufilant dans les allées parfois encombrées de bagages et de passagers restés debout.

Au fond, le Pic d'Adam    

Nous quittons presque à regret notre train peu confortable...


puis environ 70 km de routes de montagne, descendantes cette fois, en direction de Kitulgala. Arrêt technique mais surtout panoramique avec des vues splendides sur les chutes Ste Claire Falls et Devon Falls.

Ste Claire Falls   Devon Falls   Pic d'Adam

Magnifiques points de vue sur une vaste dépression dominée, en direction de l'est, par le Pic d'Adam. Toujours des plantations de théiers (plantation Craigie Lea où l'on règle la taille non pas au cordeau mais au bâton) et des temples hindous. Par endroit, on retrouve la forêt pluviale primaire avec ses arbres hissant leurs cimes au niveau de la canopée.
Puis la route longe le lit de la Kelani Ganga (la rivière qui rejoint la mer à Colombo). Nous pouvons voir de nombreuses plantations d'hévéa (culture industrielle introduite par les Anglais à partir de 1876). Ce n'est pas la période des saignées pour tirer le latex car les arbres sont en repos végétatif (de février à avril) et ils ont presque perdu toutes leurs feuilles.

plantation Craigie Lea  




KITHULGALA


Déjeuner non loin du site qui a servi de cadre pour le tournage du film "Le pont de la rivière Kwaï" (film anglais réalisé par David Lean en 1957). Les faits historiques qu'évoque ce film se sont déroulés dans le sud-ouest de la Thaïlande pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Une passerelle suspendue permet de passer sur l'autre rive mais le temps nous manque pour s'y risquer.
Joli cadre pour ce restaurant qui possède aussi un petit musée de la Rolls (et autres grosses cylindrées de prestige: Jaguar...).

Kithulgala  

Nous croisons beaucoup de véhicules dont le parechoc est décoré par une sorte de panache végétal, il s'agit de fleurs d'aréquier qui signalent des fidèles se rendant en pélerinage.
Bref arrêt dans un petit village pour visiter un marché traditionnel... mais c'est un peu trop tard et une fin de marché ce n'est guère engageant. Et, de nouveau, les contrôles routiers antiterroristes refont leur apparition plus l'on approche de la capitale...

puis environ 100 km ??? pour arriver à Colombo.

En court de route, bref arrêt dans un petit village pour visiter un marché traditionnel... mais c'est un peu trop tard et une fin de marché ce n'est guère engageant


COLOMBO *

Colombo - 60e

Le nom de la ville viendrait de kola amba ("feuille de manguier") ce qui avant de donner Colombo serait passé par Kalambu, nom donné à cet ancien comptoir musulman.

L'agglomération de Colombo accueille environ un million d'habitants (la ville même compte 650 000 habitants). Cette ancienne capitale royale au XVe s. est aujourd'hui la capitale économique du pays). C'est un centre d'affaires cosmopolite où se croisent toutes les ethnies et religions du pays.
Prise par les Portugais en 1517, elle leur sera ravie par les Hollandais en 1656 qui seront, à leur tour, chassés par les Anglais en 1796!

En revanche, Sri Jayawardhanapura (anciennement Kotte, l'une des capitales royales au XVe s.), la capitale politique se trouve à une dizaine de kilomètre plus au sud.

 

Ici comme dans les autres villes du pays, des affiches commémorent le tout récent (4 février) quarantième anniversaire de l'indépendance. Ne lisant pas le cinghalais, il est difficile de l'interpréter: Sur 3 cartes de l'île, on voit une tache rouge qui occupe le nord-est du pays en 2005, qui rétrécit en 2007 puis disparaît en 2008 (est-ce le territoire des séparatistes)!?

Rapide tour de ville après une grosse ondée.
Entrée par le sud de la ville, avec l'Independence Hall, salle à colonnes de style kandyen où fut célébrée l'indépendance de l'île en 1948 (qui eut lieu en présence du duc de Gloucester) avec la statue du premier Premier Ministre, Senanayake. Non loin de là se dresse "la Maison Blanche" de l'Hôtel de Ville.
En pénétrant plus avant dans la ville, on voit que suite à l'averse, dans certaines rues, les voitures ont de l'eau jusqu'au niveau du plancher, voire plus.

Colombo - Independence Hall   


Traversée de la ville: quartiers modernes de Slave Island et du Fort (il ne reste rien du fort portugais). Quartiers beaucoup plus populaires et délabrés au nord de Pettah, face au port de commerce et, sur une dizaine de kilomètres en direction du nord, dépôts d'ordures et désordre urbanistique, avec quelques plages et grèves où sont tirées au sec de petites embarcations (taillées dans le tronc d'arbre à pain ou de jaquier).

Dans l'obscurité de certains quartiers pauvres, on voit souvent des oratoires tout illuminés relevant des diverses religions (les chrétiens par exemple y vénèrent des Sacrés Coeurs, Ste Anne, N - D de Lourdes...).

Enfin, nous arrivons au Pegasus Reef Hotel, en bord de mer et au milieu de nulle part.

"Au revoir" à notre chauffeur et à son aide car huit de nos compagnons vont nous quitter en cours de nuit pour s'en aller prolonger leurs vacances par un séjour sur les plages des Iles Maldives.

Dîner. Décors de pastèques sculptées à thèmes romantiques (couple enlacé, Taj Mahal) ou coeurs en sucre multicolore car la St Valentin était fêtée il y a deux jours.
Nuit à l'hôtel.



Petit déjeuner.

Pour le petit groupe restant, départ en minibus vers Colombo où la matinée sera consacrée à une visite rapide de la ville dans laquelle subsistent de nombreux édifices de l'époque coloniale.
Nous retraversons les quartiers assez misérables au nord de Pettah et l'on voit, de jour cette fois, les nombreux oratoires relevant des diverses religions vus de nuit, la veille.
Traversée de la ville vers le sud pour gagner
le quartier de Slave Island (l'esclavage fut aboli dans l'île en 1855) avec son lac sur lequel est édifié le temple contemporain Seema Malakaya (centre de formation bouddhique) dont l'architecte en est le même que celui qui a conçu le Parlement dans la ville voisine de Kotte, capitale politique du pays.
Le tour se poursuit en remontant vers le Fort (édifié par les Portugais en 1517 et détruit par la suite) avec les tours jumelles du "World Trade Center" (relativisons, les tours en question ne comportent que 34 étages).
Passage par un rond-point occupé par un dagoba moderne...

Au hasard de ce parcours, on peut observer d'autres types de témoignages de l'ancienne présence portugaise au travers de certaines enseignes: Perrera, Fernando, Dias...
C'est aussi l'occasion de signaler que l'on a pu voir plus de chars à boeufs dans cette ville que l'on en a vus en une semaine dans l'ensemble du circuit, lequel se déroulait pourtant dans des zones rurales!


Colombo - Pettah


Visite du quartier de Pettah* situé hors les murs, c'est un "quartier oecuménique" avec de nombreux lieux de cultes de diverses religions et aussi de bazars...

Tout d'abord, visite dans l'un des temples hindous dans le quartier de Kotahena (prolongement du quartier de Pettah) à l'heure où se déroule une célébration en mimieu de matinée. Ce temple Sri Muthumriamman dédié à la déesse guérisseuse Pattini est très fréquenté. Gopuram (tour pyramidale surmontant le portique d'entrée) à 7 niveaux (celle du temple visité à Matale en comportait 9). Tintamarre musical... Prêtres marqués des signes de Shiva (marque horizontales blanches) et officiant torse nu, en pagne, devant divers autels de divinités. On retrouve, à une moindre échelle, l'ambiance des temples d'Inde du sud.
Non loin de là, un Institut Universitaire de Technologie est installé dans un ancien bâtiment colonial en brique. Vieux immeubles à plusieurs étages, très décrépits, avec leurs balcons typiques à croisillons en forme de croix de St André.

Puis visite, toujours dans ce quartier, de l'austère église de Wolfendhal qui est plus exactement un temple protestant hollandais (1749) où l'on peut voir un ex-voto dédié à un juge de Colombo mort à Lyon.

A proximité, on ne peut manquer d'apercevoir la très voyante mosquée à clochetons Jami-ul-Alfar construite en briques rouges et blanches.

 

Colombo - Jami ul Alfar  Colombo - temple hindou   

 

Colombo - York Street

Pour terminer la matinée, retour au Fort pour un peu de marche dans York Street, l'une des grandes rues commerçantes.

On y voit successivement les anciens grands magasins, désormais propriétés de l'Etat, Millers et Cargill. On peut y faire des achats d'articles d'artisanat. Ici on ne marchande pas mais les prix sont raisonnables. Quant aux vendeurs, nulle part ailleurs on n'en a vu de moins agressifs, ils sont fonctionnaires !
Des avis sont placardés sur les murs pour appeler les habitants à la vigilance par rapport au paquets qui pourraient contenir des bombes (9 numéros de téléphones sont indiqués).

La perspective se prolonge vers le sud par le magasin Laksala puis le York Building qui est passablement décrépit. La perspective se ferme sur les tours jumelles du World Trade Center.

 

 

libre (mais à l'accès sérieusement contrôlé) dans la cafétéria d'un centre commercial situé en plein quartier du Fort.

Retour à l'hôtel.

Notre guide doit nous "abandonner" prématurément car il doit remplacer un collègue souffrant et aller prendre en charge un groupe à Pollonaruwa...

Après-midi libre...
Promenade le long de la plage de sable assez grossier mais baignade interdite en raison de forts courants. Des cocotiers déracinés témoignent de l'érosion marine et sans doute aussi du tsunami du 26 décembre 2004. L'hôtel où nous logeons fut, paraît-il envahi par les eaux sur toute la hauteur du rez-de-chaussée. Notre guide nous avait précisé au cours des jours précédents que la zone de 300 mètres à partir du rivage est désormais, en principe, inconstructible ...l'hôtel est dans cette zone mais il préexistait!


Piscine, volley, farniente tandis qu'un petit orage monte en direction de Colombo.


Dîner.

Mise à disposition de chambres pour se préparer au retour vers la France.

En milieu de nuit, acheminement en minibus vers l'aéroport distant de près de 30 km, ce qui nous amène une fois de plus à revenir vers Colombo pour emprunter un grand axe vers le nord.
Arrivée presque traumatisante à l'aéroport qui se présente comme s'il était en état de siège avec l'armée qui grouille de partout. Mais pour nous, comme d'habitude, les formalités de contrôle sont réduites au strict minimum, c'est-à-dire au seul contrôle des papiers du chauffeur.

Envol pour Paris (12 heures de vol environ car dans ce sens on rencontre les vents d'ouest!)...


Ayubowan !

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SRI LANKA


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