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Avant de quitter Kandy, passage dans
un magasin de joaillerie. Petit film sur l'extraction des pierres semi-précieuses
dans les mines de la région de Ratnapura (au sud du pays), visite de l'atelier
de taille et ...boutique!
Le saphir est semble-t-il la pierre reine. Il se décline dans une grande variété de teintes, du translucide au rose en passant, évidemment, par le bleu. Le saphir dit "étoilé" est le top du top.
Au
Sri Lanka, on dénombre une vingtaine de
variétés de pierres précieuses selon
les uns ou une quarantaine selon d'autres et même une soixantaine selon
Sina: saphir, rubis, topaze, tourmaline, aigue marine... Ces gisements se seraient
formés à la faveur d'un volcanisme ancien.
Seulement 5% des ressources
en pierres précieuses seraient exploitées. Cela constitue la septième
source de revenus du pays.
Les Sri Lankais consultent les astrologues pour
tous les évènements importants de la vie et les pierres servent
de talismans (port préconisé par les astrologues pour résister
aux rayonnements néfastes des planètes)...
Parmi
les autres ressources minières du pays, il faut signaler le graphite et
le mica.
Départ de Kandy
pour Nuwara Eliya soit 80 km environ...
...mais il y a encore près
de 1500 mètres à grimper pour atteindre le centre montagneux de
l'île par une route serpentant au travers des collines entrecoupées
de cascades et qui feraient penser à la Suisse si elles n'étaient
couvertes à perte de vue par les plantations de thé
(Bluefield Factory) au
milieu desquelles s'affèrent par tous les temps les cueilleuses aux saris
multicolores.
Souvent
les cueilleuses sont d'origine tamoule et donc Hindoues (d'où les
temples de cette religion). Ces Indiens du Tamil Nadu furent amenés ici
de force par les Anglais au XIXe s.
Elles récoltent environ
17 kg par jour pour 300 roupies (2€ ou l'équivalent de 3 kg
de riz) malgré l'assaut des sangsues. D'autres
sources parlent d'une cueillette journalière de 15 kg pour un salaire
de 1€ seulement...
De toute façon leur condition misérable
est parfaitement visible tant dans leur habillement que dans leur visage.
Le
thé possède des quantités de vertus... C'est presque
une plante médicinale qui a le pouvoir de réduire le cholestérol,
de prévenir le diabète, c'est un antioxydant plus puissant que
beaucoup de légumes, il est riche en minéraux et vitamines (notamment
C et K). C'est aussi un antibactérien et un diurétique...
Bref, un sérieux concurrent aux phytothérapies ayurvédiques... Arrivée
à Nuwara Eliya sous un ciel gris et menaçant et dans un air un
peu frais. Promenade à pied dans
la ville, la zone résidentielle chic et toujours pimpante,
avec la résidence présidentielle (ancienne maison de la reine
...d'Angleterre), l'ancienne église anglicane en brique rouge devenue
la Poste , l'Heritage Hotel, le Hill Club (club privé fondé
en 1876)..., le golf. La ville cinghalaise est bien
différente. Sale, pauvre (mendiants et infirmes) et plutôt délabrée.
De petits commerces avec, suspendue au-dessus de la porte de la boutique, la
traditionnelle guirlande ou le chapelet de citrons et de piments alternés,
censés chasser les mauvais esprits. On y voit aussi les anciens
grands magasins Cargill's Ceylon Ltd: aliments des sportifs, matériels
pour pêcheurs, médicaments, vins et spiritueux, eaux gazeuses,
mode... Une curiosité (déjà aperçue, sans doute
à Kandy), les volaillers présentent les volatiles dépiautés!
Des étals où cohabitent légumes tropicaux (fleurs de bananier)
et légumes de l'Europe océanique (choux, navets). Bases de l'alimentation
plus traditionnelle: des sacs de diverses céréales: riz, lentilles,
maïs... Sur la rue, les éventaires des vendeurs de billets de loterie
ont toujours du succès (comme en Inde du sud). Un quartier de la ville
a carrément l'allure d'un bidonville. En fait, l'intérêt
touristique de la ville réside surtout dans le fait qu'elle se situe
au bon endroit par rapport aux étapes journalières... Nous gagnons l'hôtel
Galway Forest Lodge, en dehors de la ville, en bordure d'une plantation
de thé et de zones maraîchères (carottes, poireaux). Nous quittons presque à
regret notre train peu confortable... Magnifiques points de vue
sur une vaste dépression dominée, en direction de l'est, par le
Pic d'Adam. Toujours des plantations de théiers (plantation Craigie
Lea où l'on règle la taille non pas au cordeau mais au bâton)
et des temples hindous. Par endroit, on retrouve la forêt pluviale primaire
avec ses arbres hissant leurs cimes au niveau de la canopée. Nous croisons beaucoup de véhicules
dont le parechoc est décoré par une sorte de panache végétal,
il s'agit de fleurs d'aréquier qui signalent des fidèles se rendant
en pélerinage.
Le nom de la ville viendrait de
kola amba ("feuille de manguier") ce qui avant de donner Colombo
serait passé par Kalambu, nom donné à cet ancien
comptoir musulman. L'agglomération de Colombo
accueille environ un million d'habitants (la ville même compte 650 000
habitants). Cette ancienne capitale royale au XVe s. est aujourd'hui la
capitale économique du pays). C'est un centre d'affaires cosmopolite
où se croisent toutes les ethnies et religions du pays. En revanche, Sri Jayawardhanapura
(anciennement Kotte, l'une des capitales royales au XVe s.), la capitale
politique se trouve à une dizaine de kilomètre plus au sud. Ici comme dans les autres
villes du pays, des affiches commémorent le tout récent (4 février)
quarantième anniversaire de l'indépendance. Ne lisant pas le cinghalais,
il est difficile de l'interpréter: Sur 3 cartes de l'île, on voit
une tache rouge qui occupe le nord-est du pays en 2005, qui rétrécit
en 2007 puis disparaît en 2008 (est-ce le territoire des séparatistes)!? Rapide tour de ville après
une grosse ondée. Dans l'obscurité de certains
quartiers pauvres, on
voit souvent des oratoires tout illuminés relevant des diverses religions
(les chrétiens par exemple y vénèrent des Sacrés
Coeurs, Ste Anne, N - D de Lourdes...). Enfin, nous arrivons au Pegasus
Reef Hotel, en bord de mer et au milieu de nulle part.
On y voit successivement les anciens
grands magasins, désormais propriétés de l'Etat, Millers
et Cargill. On peut y faire des achats d'articles d'artisanat. Ici on ne marchande
pas mais les prix sont raisonnables. Quant aux vendeurs, nulle part ailleurs
on n'en a vu de moins agressifs, ils sont fonctionnaires ! La perspective se prolonge
vers le sud par le magasin Laksala puis le York Building qui est
passablement décrépit. La perspective se ferme sur les tours jumelles
du World Trade Center. Envol pour Paris (12 heures de vol environ car
dans ce sens on rencontre les vents d'ouest!)...
D'une économie de cueillette à l'époque des Hollandais,
on est passé avec les Anglais, à une exploitation rationnelle,
à une mise en coupe réglée avec l'économie des plantations
qui passe aussi par des défrichements et le développement d'un
réseau de voies de transports pour expédier les productions (route
de Kandy à Colombo rapidement doublée d'une voie ferrée).
La culture du café s'était rapidement répandue dans l'île
à partir de 1823 mais la maladie de la rouille (champignon microscopique)
survenue en 1869 a mis fin à cette culture tout aussi rapidement.
Les Anglais Taylor et Lipton ont alors introduit la culture du thé (arbuste
originaire de Chine et de la famille des camélias) qui s'est tout aussi
rapidement imposée après des essais ici, à 20 km de
Kandy (on a alors testé également les plantations de quinquina,
cacaoyer, ou hévéa) et dans les montagnes de l'Inde voisine. Le
théier est une plante assez rustique qui ne nécessite pas l'apport
d'engrais et très peu de traitements (fongicides contre les maladies
du feuillage).
Cette culture couvre maintenant un peu moins de 2000 km² (contre 2400
en 1970) et permet à ce petit pays d'être le troisième exportateur
mondial (200 000 T) après l'Inde et la Chine, selon une autre
source, le Sri Lanka serait (était ?) le premier exportateur de
thé (315 000 tonnes par an ?).
Le thé est cultivé dans diverses situations (plaines côtières,
hauts plateaux et montagnes, ce qui correspond aux appellations basse, moyenne
et haute cultures). Ce dernier qui pousse à plus de 600 m est le
plus apprécié. Trois éléments lui sont indispensables:
la pluie (200 jours par an), le soleil et le brouillard.
Les sols destinés aux plantations sont préparés pendant
deux années avec une culture d'une sorte de citronnelle. Les jeunes plants
de théiers sont maintenant issus de semis et non plus du bouturage. En
montagne, les zones plantées sont pentues et parfois aménagées
en terrasses. Le sol arable n'est guère épais et la roche affleure
souvent. Dans un but de protection, les parcelles sont complantées d'arbres
à pain et d'albizia (arbre de la famille des acacias et mimosas à
fleurs roses).
Sans une taille sévère et une cueillette permanente, le thé
ne serait pas un petit arbuste mais un arbre d'environ 10 mètres de hauteur!
L'arbuste est taillé au ras du sol tous les 5 ou 6 ans. La cueillette
s'effectue environ toutes les semaines (10 jours en montagne) et consiste à
prélever le bourgeon foliaire ainsi que les deux ou trois jeunes feuilles
situées en dessous. Les cueilleuses, car s'agit exclusivement de femmes,
utilisent parfois un long bâton posé sur les branchages afin d'égaliser
la taille.
Ce
dur traitement n'empêche pas les théiers de vivre une centaine
d'années (voire 150 ans)...
Les plantations nationalisées en 1970 furent de nouveau privatisées
en 1978 et les trois quarts des plantations (on en compte 700) appartiennent
à de grandes entreprises (souvent plus de 200 ha), le reste étant
réparti entre quelque 150 000 exploitations familiales (4 ha).
Nous passons près de la plantation Rothschild mais c'est la manufacture
Glen Loch Tea Factory que nous visitons (à Karagastalawa Katukitula).
Elle est établie vers 1000 m d'altitude.
Le processus de fabrication du thé noir
se déroule en plusieurs étapes. Le séchage ou flétrissage
à lieu immédiatement après la récolte et il est
réalisé en deux heures (soufflerie) afin de faire perdre 50% de
l'eau contenue dans les jeunes pousses. Après quoi ce qui n'est encore
que du thé vert subit divers traitements tel le roulage dans
des sortes de grands bacs pour extraire le tanin
ce qui accélérera la fermentation.
Cette étape est décisive pour révéler le parfum,
afin d'obtenir le thé noir si réputé. Au bout de 24 heures,
la torréfaction stoppe la fermentation et il reste le triage
avant le conditionnement. Ce triage se fait par différentes
techniques. La plus ancienne consiste à faire tomber le thé séché
devant un courant d'air qui produit une aspiration (et non un soufflage comme
dans le vannage). Une technique plus moderne fait appel à des capteurs
électroniques (tri selon la couleur).
Tout
cela s'effectue par un personnel féminin au milieu de diverses
machines bruyantes. La pauvreté
est aussi flagrante dans les fabriques que dans les plantations. Malgré
les mises en garde affichées un peu partout, le personnel essaie de soutirer
au visiteur quelques stylos, bonbons ou roupies.
Les thés sont classés en diverses qualités en fonction
de leur taille et de leur altitude de plantation, plus elle est élevée,
plus la pousse est lente et alors plus le parfum du feuillage est subtil comme
on l'a déjà vu. Pour déterminer la qualité, il faut
encore prendre en compte les éléments de la plante qui sont récoltés
et leur état. Les mots-clés des appellations sont "Pekoe"
mot d'origine chinoise désignant les bourgeons et "Orange"
pour la couleur d'une infusion de qualité. Retenir surtout les thé
dont les appellations comportent le sigle "OP" (Orange Pekoe,
cette appellation est "le champagne des thés") qu'il s'agisse
de bourgeons plus ou moins mêlés de feuilles ("FOP")
ou de brisures ("BOP"). Le thé en poussière ("dust")
nécessite un temps d'infusion plus court si l'on veut éviter l'amertume
du breuvage. Les thés industriels en dosettes qui utilisent souvent ce
type de thé sont des assemblages ("blended") afin de
présenter une qualité constante.
Evidemment la visite ne pouvait pas se terminer
sans une dégustation (BOPF) ...vente.
On reprend la route dans un paysage toujours montagneux où,
par endroits, les plantations de thé cèdent la place à
des cultures légumières (manioc) tandis que les crêtes sont
occupées par des forêts spontanées ou issues de reboisements
(pins, eucalyptus). Petites mosquées tamoules
et temples hindous colorés, petits cimetières chrétiens...Manufacture
de thé Labukelle... Aperçus des chutes Ramboda Falls.
Un climat qui sied parfaitement aux anciennes demeures britanniques aux murs
à colombages, aux toits de tuiles brunes... Ici, la température
peut descendre à 5°.
NUWARA ELIYA, surnommée "ville de la lumière",
"capitale du thé" ou encore "théière
de l'Empire" (prononcer Niou-Ré-Liya ce qui signifie
platement "ville de la plaine")
Cette ville de 30000 habitants (ou 100000 ???) s'est implantée dans une
plaine d'altitude, à 1890 m. (2110 m. pour d'autres ?), au
pied du Pidurutalagala ou Mont Pedro (2524 m.) et près du lac Gregory
(artificiel) . On y trouve aujourd'hui deux brasseries ("Lion").
C'est un vrai bout d'Angleterre, tempéré et
humide, grâce à ses 1800 m d'altitude. Les colons venaient
s'y refaire une santé lorsque la touffeur des plaines et de la côte
devenaient insupportables en période de mousson.
Avant qu'elle devienne
la capitale du thé, les
Anglais y fondèrent une station thermale en 1828 et introduisirent le
maraîchage (légumes, fleurs, fruits: cerises, framboises...) et
l'élevage bovin (races bovines européennes) qui font encore aujourd'hui
la prospérité de la région. Ainsi,
cette région ravitaille toute l'île en denrées des contrées
tempérées.
Ils y installèrent même une brasserie.
Ici, tout est resté anglais: jardins, cottages et maisons victoriennes,
hippodrome, clubs privés...
Nous déjeunons à l'Alpine Hotel, l'une de ces anciennes
demeures britanniques qui a conservé ses salons avec le mobilier d'époque.
Buffet décoré d'une jolie sculpture sur pastèque! Des militaires
assez bruyants accompagnés de leur épouse viennent occuper des
tables voisines où ils mangent "à la srilankaise"...
Découverte de la ville.
Quelques emplettes dans un marché forain (vêtements ...de contrefaçon?)
et dans un petit supermarché (vêtements courants, épices
et produits alimentaires à bon marché)... Puis retour au bus en
passant près du champ de courses.
Comme nous ne sommes pas encore dans la soirée, nous ne résistons
pas à l'envie de faire un tour dans les plantations comme Sina nous y
a incités. C'est l'occasion de voir les théiers de plus près.
On peut les voir à tous les stades à la fois, avec bourgeons foliaires
et floraux, fleurs et même fruits (sorte de pomme verdâtre). Mais
les plants ne semblent pas en parfaite santé car de nombreuses feuilles
sont touchées par des maladies.
Les familles des employés sont logées dans de petites maisons
construites en bordure de la plantation. Dans leur dénuement, après
la journée de labeur, des femmes armées de haches grossières
récupèrent du bois mort dans la plantation.
Sur un terrain vague voisin, des adolescents jouent au cricket pendant que de
petits garnements dépenaillés, délurés et entreprenants
viennent quémander tandis que leur attitude tourne à l'agressivité.
Dans ces conditions, nous rentrons sans demander notre reste...
Dîner et ambiance musicale ...mexicaine dans notre hôtel bien peu
rempli et passablement défraîchi.
Nuit à l'hôtel.
Petit déjeuner.
Joli
parcours d'une dizaine de kilomètres par des très petites
routes traversant des hameaux à flanc de coteau pour se rendre à
la gare de Nanu Oya pour attraper le train de 9 H 32. Quelques
beaux aperçus sur les plantations et sur la forêt primaire d'altitude
aux arbres démesurés (de 40 à 60 mètres).
Court
mais pittoresque trajet en train jusqu'à Talwakele, trois
quarts d'heure pour parcourir 20 km environ (mais
ici il faut souvent 3 heures pour faire 120 km)... Dans ce train qui met
plus de 5 heures pour gagner Colombo (à 190 km), nous prenons place
parmi les gens du pays et certains d'entre nous ne trouvons des places que dans
la voiture de 3ème classe.
Vitres abaissées et portes grandes ouvertes, nous traversons des plantations,
franchissons des petites vallées. Au loin, se découpe la silhouette
élancée du Pic d'Adam ou Sri Pada (2243 m), la montagne
sacrée du Sri Lanka, vénérée à divers moments
par les adeptes de toutes les religions! (ascension nocturne lors de grandes
commémorations). Construction d'un village tout neuf au sommet d'une
colline en raison de la création prochaine d'un nouveau lac artificiel...
Brefs arrêts dans deux gares. Nous embarquons des nouveaux passagers,
en particulier en 3ème classe, des passagères pas bien
riches, si l'on m'autorise cette litote. Surprise, en
ce pays pourtant ancienne colonie britannique la
galanterie est une bonne manière inconnue et même incongrue sembe-t-il
(la compassion bouddhique pèse peu face à un autre concept, celui
du karma, donc pour certains, être malheureux est son destin dont il est
responsable). Vous l'avez deviné, personne n'offre sa place, ni à
la vieille femme ni à la femme enceinte. Les arrêts permettent
aussi à des marchands ambulants (brochettes, cacahuètes, fleurs...)
et même à un musicien, d'embarquer et de mener leur petit commerce
en se faufilant dans les allées parfois encombrées de bagages
et de passagers restés debout.
puis
environ 70 km de routes de montagne, descendantes cette fois, en
direction de Kitulgala. Arrêt technique mais surtout panoramique avec
des vues splendides sur les chutes Ste Claire Falls et Devon Falls.
Puis la route longe le lit de la Kelani Ganga (la rivière qui
rejoint la mer à Colombo). Nous pouvons voir de nombreuses plantations
d'hévéa (culture industrielle introduite par les Anglais à
partir de 1876). Ce n'est pas la période des saignées pour tirer
le latex car les arbres sont en repos végétatif (de février
à avril) et ils ont presque perdu toutes leurs feuilles.
KITHULGALA
Déjeuner non loin du site qui a servi de cadre
pour le tournage du film "Le pont de la rivière Kwaï"
(film anglais réalisé par David Lean en 1957). Les faits historiques
qu'évoque ce film se sont déroulés dans le sud-ouest de
la Thaïlande pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Une passerelle suspendue permet de passer sur l'autre rive mais le temps nous
manque pour s'y risquer.
Joli cadre pour ce restaurant qui possède aussi un petit musée
de la Rolls (et autres grosses cylindrées de prestige: Jaguar...).
Bref arrêt dans un petit village pour visiter un marché traditionnel...
mais c'est un peu trop tard et une fin de marché ce n'est guère
engageant. Et, de nouveau, les contrôles routiers antiterroristes refont
leur apparition plus l'on approche de la capitale...
puis
environ 100 km ??? pour arriver à Colombo.
En court de route, bref arrêt dans un petit village pour visiter un marché
traditionnel... mais c'est un peu trop tard et une fin de marché ce n'est
guère engageant
Prise par les Portugais en 1517, elle leur sera ravie par les Hollandais en
1656 qui seront, à leur tour, chassés par les Anglais en 1796!
Entrée par le sud de la ville, avec l'Independence Hall, salle
à colonnes de style kandyen où fut célébrée
l'indépendance de l'île en 1948 (qui eut lieu en présence
du duc de Gloucester) avec la statue du premier Premier Ministre, Senanayake.
Non loin de là se dresse "la Maison Blanche" de l'Hôtel
de Ville.
En pénétrant plus avant dans la ville, on voit que suite à
l'averse, dans certaines rues, les voitures ont de l'eau jusqu'au niveau du
plancher, voire plus.
Traversée de la ville: quartiers modernes de Slave Island
et du Fort (il ne reste rien du fort portugais). Quartiers beaucoup plus populaires
et délabrés au nord de Pettah, face au port de commerce et, sur
une dizaine de kilomètres en direction du nord, dépôts d'ordures
et désordre urbanistique, avec quelques plages et grèves où
sont tirées au sec de petites embarcations (taillées dans le tronc
d'arbre à pain ou de jaquier).
"Au revoir" à notre chauffeur et à son aide car
huit de nos compagnons vont nous quitter en cours de nuit pour s'en aller prolonger
leurs vacances par un séjour sur les plages des Iles Maldives.
Dîner. Décors de pastèques sculptées
à thèmes romantiques (couple enlacé, Taj Mahal) ou coeurs
en sucre multicolore car la St Valentin était fêtée
il y a deux jours.
Nuit à l'hôtel.
Pour
le petit groupe restant, départ en minibus vers Colombo où
la matinée sera consacrée à une visite rapide
de la ville
dans laquelle subsistent de nombreux édifices de l'époque coloniale.
Nous retraversons les quartiers assez misérables au nord de Pettah et
l'on voit, de jour cette fois, les nombreux oratoires relevant des diverses
religions vus de nuit, la veille.
Traversée de la ville vers le sud pour gagner
le quartier de Slave Island (l'esclavage fut aboli dans l'île en
1855) avec son lac sur lequel est édifié le temple contemporain
Seema Malakaya (centre de formation bouddhique) dont l'architecte en
est le même que celui qui a conçu le Parlement dans la ville voisine
de Kotte, capitale politique du pays.
Le tour se poursuit en remontant vers le Fort (édifié par les
Portugais en 1517 et détruit par la suite) avec les tours jumelles du
"World Trade Center" (relativisons, les tours en question ne
comportent que 34 étages).
Passage par un rond-point occupé par un dagoba moderne...
Au hasard de ce parcours, on peut observer d'autres types de témoignages
de l'ancienne présence portugaise au travers de certaines enseignes:
Perrera, Fernando, Dias...
C'est aussi l'occasion de signaler que l'on a pu voir plus de chars à
boeufs dans cette ville que l'on en a vus en une semaine dans l'ensemble du
circuit, lequel se déroulait pourtant dans des zones rurales!
Visite du
quartier de Pettah* situé hors les murs, c'est un "quartier
oecuménique" avec de nombreux lieux de cultes de diverses religions
et aussi de bazars...
Tout d'abord, visite dans l'un des temples hindous dans le quartier de Kotahena
(prolongement du quartier de Pettah) à l'heure où se déroule
une célébration en mimieu de matinée. Ce temple Sri
Muthumriamman dédié à la déesse guérisseuse
Pattini est très fréquenté. Gopuram (tour
pyramidale surmontant le portique d'entrée) à 7 niveaux (celle
du temple visité à Matale en comportait 9). Tintamarre musical...
Prêtres marqués des signes de Shiva (marque horizontales blanches)
et officiant torse nu, en pagne, devant divers autels de divinités. On
retrouve, à une moindre échelle, l'ambiance des temples d'Inde
du sud.
Non loin de là, un Institut Universitaire de Technologie est installé
dans un ancien bâtiment colonial en brique. Vieux immeubles à plusieurs
étages, très décrépits, avec leurs balcons typiques
à croisillons en forme de croix de St André.
Puis visite, toujours dans ce quartier, de l'austère église de
Wolfendhal qui est plus exactement un temple protestant hollandais (1749)
où l'on peut voir un ex-voto dédié à un juge de
Colombo mort à Lyon.
A proximité, on ne peut manquer d'apercevoir la très voyante mosquée
à clochetons Jami-ul-Alfar construite en briques rouges et blanches.
Pour terminer la matinée, retour au Fort
pour un peu de marche dans York Street, l'une des grandes rues
commerçantes.
Des avis sont placardés sur les murs pour appeler les habitants à
la vigilance par rapport au paquets qui pourraient contenir des bombes (9 numéros
de téléphones sont indiqués).
libre (mais à l'accès sérieusement
contrôlé) dans la cafétéria d'un centre commercial
situé en plein quartier du Fort.
Retour à l'hôtel.
Notre guide doit nous "abandonner" prématurément car
il doit remplacer un collègue souffrant et aller prendre en charge un
groupe à Pollonaruwa...
Après-midi libre...
Promenade le long de la plage de sable assez grossier mais baignade interdite
en raison de forts courants. Des cocotiers déracinés témoignent
de l'érosion marine et sans doute aussi du tsunami du 26 décembre
2004. L'hôtel où nous logeons fut, paraît-il envahi par les
eaux sur toute la hauteur du rez-de-chaussée. Notre guide nous avait
précisé au cours des jours précédents que la zone
de 300 mètres à partir du rivage est désormais, en principe,
inconstructible ...l'hôtel est dans cette zone mais il préexistait!
Piscine, volley, farniente tandis qu'un petit orage monte en direction de Colombo.
Dîner.
Mise
à disposition de chambres pour se préparer au retour vers la France.
En milieu de nuit, acheminement
en minibus vers l'aéroport distant de près de 30 km, ce qui
nous amène une fois de plus à revenir vers Colombo pour emprunter
un grand axe vers le nord.
Arrivée presque traumatisante à l'aéroport qui se présente
comme s'il était en état de siège avec l'armée qui
grouille de partout. Mais pour nous, comme d'habitude, les formalités
de contrôle sont réduites au strict minimum, c'est-à-dire
au seul contrôle des papiers du chauffeur.