Île de LA RÉUNION
10 au 19 octobre 2018
''Le Volcan rayonnant'' est le drapeau régional le plus connu et utilisé dans l'île.
Il a été dessiné en 1975 par Guy Pignolet avec la symbolique suivante:
- un triangle rouge qui représente le Piton de la Fournaise et symbolise la force ;
- le fond bleu représente le ciel et la douceur ;
- les cinq rayons jaunes représentant le soleil et la clarté, symbolisant les populations venues peupler la Réunion.
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NORD
St Denis à
St André
EST
Bras-Panon à
St Philippe
SUD
St Philippe à
Entre-Deux
OUEST
Etang-Salé à
St Paul
CENTRE
Cirque de Salazie
CENTRE
Cirque de
Mafate
CENTRE
Cirque de
Cilaos
CENTRE
Piton de
la Fournaise
Survol en hélico
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CÔTE NORD
de St Denis à St André
CÔTE EST
de Bras-Panon à St Philippe
Les coulées de laves sur la côte est
CÔTE SUD
de St Philippe à Entre-Deux
Le Cap Méchant (St Philippe)
CÔTE OUEST
de l'Etang-Salé à St Paul
Côte ouest: le Cap de la Houssaye
Côte ouest: du Cap de la Houssaye à l'Hermitage-les-Bain
CENTRE
Cirque de SALAZIE
Mare à Poule(s) d'eau (Hell-Bourg)
CENTRE
Cirque de MAFATE
CENTRE
Cirque de CILAOS
Dans le cirque de CILAOS
Dans le cirque de CILAOS
CENTRE
Le PITON DE LA FOURNAISE
Piton de la fournaise (2632 m.)
35 min DE VOL AU-DESSUS DES CIRQUES... DANS LES NUAGES
Le plan de vol
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Île de LA RÉUNION
10 au 19 octobre 2018
début du récit...
aperçu historique
aperçu géographique
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ELEMENTS SUR LA GEOGRAPHIE DE LA RÉUNION
A 9 500 km de la Métropole, La Réunion est une île qui se situe dans l'Ouest de l'océan Indien, dans l'hémisphère sud, à 684 km à l'est de Madagascar. C'est un territoire de 2 512 kilomètres carrés de forme grossièrement ovale de 70 km de long pour 50 km de large. Le littoral est long d'environ 210 km.
Ce département mesure seulement 40% de la surface moyenne des départements français (DOM compris dont la Guyane qui a elle seule couvre 83 500 km²) qui est de 6 186km².
La Réunion est l'île la plus occidentale de l'archipel des Mascareignes traditionnellement rattachées au continent africain et dont font également partie l'île Maurice, à 172 km à l'est-nord-est, et Rodrigues, toutes deux faisant partie de la république de Maurice.
RELIEF ET PAYASAGES
Le relief de l'île est très accidenté, particulièrement dès qu'on s'éloigne du littoral. La roche volcanique est progressivement érodée par les précipitations tropicales.
La Réunion, plus jeune île de l'Archipel des Mascareignes en est aussi le point culminant avec le Piton des Neiges qui culmine à 3 070 m. Le sommet actuel pourrait alors n'être que le résidu d'une montagne beaucoup plus élevée qui aurait pu dépasser 4 500 m. d'altitude. Ses cratères importants se sont effondrés puis érodés une fois le volcan éteint.
L'érosion a creusé trois cirques naturels dans ce volcan éteint: Cilaos, Mafate, Salazie. Certains villages dans ces cirques ne sont pas accessibles par la route mais uniquement par hélicoptère ou à pied. Le reste de l'île reste très escarpé, spécialement dans les Hauts où l'on retrouve de nombreuses rivières et des cascades qui creusent des ravines profondes à la végétation luxuriante.
De par la relative jeunesse de l'île, le littoral est aussi très accidenté et l'océan attaque avec violence de grosses roches où la circulation est très difficile. Le Grand brulé est la partie orientale de l'Île, zone striée par les dernières grandes coulées de lave solidifiées qui tombent jusqu'à la mer.
CLIMAT
La Réunion se caractérise par un climat de type tropical humide tempéré par l'influence océanique des vents d'alizés soufflant d'est en ouest.
Il existe une période sèche, pendant l'été austral, c'est-à-dire de mars à septembre, où il fait généralement beau (16° à 25°C sur la côte).
Néanmoins sur la partie est et les contreforts du volcan, les pluies peuvent être importantes même en saison sèche.
La période des pluies au cours de laquelle tombe la majorité des précipitations de l'année, en été, de décembre à mars (18°à 33°C sur la côte) est soumise au passage de plusieurs dépressions tropicales.
La Réunion est située dans le bassin de formation des cyclones tropicaux du Sud-Ouest de l'océan Indien: durant la saison cyclonique (de novembre à avril), l'île peut être frappée par des vents dépassent les 200 km/h apportant des précipitations diluviennes.
Les températures à La Réunion se caractérisent par leur grande douceur tout au long de l'année. En effet l'amplitude thermique d'une saison à l'autre est relativement faible (ne dépassant rarement 10°C) bien que sensible en saison chaude (novembre à avril).
Ici, attention aux ravages dus au rayons ultra-violets sur la peau: indice 15 (voire 20 en montagne) contre 7 ou 8 sur les plages de métropole. L’intensité des UV est plus élevée près de l’équateur, où les rayons du soleil ont une distance plus courte à parcourir à travers l’atmosphère et où par conséquent cette dernière absorbe moins les UV nocifs. L'épaisseur de l'atmosphère est moindre en montagne d'où les mêmes types de conséquences.
Compte tenu de sa latitude (21,8° sud) et lorsque l'on a passé l'équinoxe d'automne (l'inclinaison de la terre par rapport à son plan de rotation étant de 23,4°), le soleil indique le nord à midi jusqu'au solstice d'hiver.
Autre particularité due à la latitude, ici le croissant de lune apparaît plus ou moins couchée sur le dos, présentant une sorte de "sourire en coin" et et orienté à l'inverse par rapport à l'hémisphère nord.
PATRIMOINE NATUREL
L’île de La Réunion possède une faune et une flore variées, bien que localement menacées par des espèces introduites devenues invasives. Contrairement à la Guyane, on n’y trouve aucun grand mammifère sauvage (jaguar ou autres fauves par exemple).
En revanche, de nombreuses espèces endémiques, souvent menacées, y sont répertoriées.
Sur plus de 850 plantes indigènes (arrivées naturellement et présentes avant l’arrivée de l’Homme), 232 espèces sont endémiques de La Réunion. La forêt primaire occupe 30% des "Hauts".
La faune qui compte le plus d’espèces endémiques est celle des oiseaux. L'île jouit d'une biodiversité et d'une faune marine très importante, que ce soit dans les récifs et les lagons, lesquels forment une ceinture récifale discontinue de 25 km de long.
POPULATION ET DEMOGRAPHIE
La Réunion comptait, au 1er janvier 2015, 843 617 habitants. La densité est de 336 habitants par km² soit 3 fois celle de métropole ou autant qu'au Japon. De plus, 80% de la population se concentre sur le littoral qui n'occupe que 20% de la surface d'où une densité qui atteint 1000 habitants par km².
L'île de la Réunion est le DOM le plus peuplé de France d'Outre Mer et le 25ème département le plus peuplé de France.
Jusqu'au début du XXe siècle, la croissance de la population réunionnaise est modérée, voire faible à certaines périodes. Les conditions de vie difficiles et les épidémies de paludisme, choléra, peste entre autres, ne sont pas étrangères à ce constat. C'est véritablement au lendemain de la départementalisation que la croissance démographique explose: la population triple en l'espace de 50 ans. Selon certaines projections, l'île devrait franchir la barre du million d'habitants à l'horizon 2030.
St Denis est la plus grande ville de l'outre-mer français avec 147 000 habitant (son aire urbaine en compte 202 000).
L'indice de fécondité en 2015 est de 2,46 enfant par femme contre 6 en 1960.
Le taux de natalité est de 17% pour un taux de mortalité de 4,8%. Soit une croissance de 1,2% par an sur la période 2006-2011 dont 1,3% par solde naturel et -0,1% par solde des entrées-sorties.
L'espérance de vie des hommes est de 77 ans et celle des femmes de près de 84 ans.
Structure par âge:
- 0-19 ans: 33,0%
- 20-59 ans: 54,3%
- + 60 ans: 12,7%
ETHNIES, LANGUES ET RELIGION
La population de La Réunion est composée de populations issues de Madagascar, de l’Est de l’Afrique continentale (35%: les anciens esclaves, les Cafres), du Sud-Est et de l'Ouest de l’Inde: le Tamil Nadu 25%: (les Malbars) et le Gujarat (3%: les Zarabes) ainsi que du Sud de la Chine notamment de Canton (4%: les Chinois) et d’Europe (25%: les "Petits Blancs" ou Yabs).
Aujourd'hui, la population de l'île est particulièrement métissée.
Quant aux Métropolitains vivant sur l'île (5%) , ils sont désignés sous les nom de Zoreilles ou de Métros.
La langue de l'administration, de l'enseignement et de la presse écrite et orale est le français, mais environ 90% de la population réunionnaise parle le créole réunionnais] qui est une langue vernaculaire structurée sur le français dominant et née des apports des divers peuples migrants. Le passage du créole au français s'est fait au cours des siècles.
Bénéficiant aujourd'hui de plus de reconnaissance, le créole réunionnais peut être enseigné dans les établissements scolaires du secondaire depuis 2001.
Étant donné la présence de différentes ethnies au sein de la population réunionnaise, d'autres langues sont présentes sur l'île comme le hakka, le cantonais, le gujarati, l'ourdou, l'arabe, le tamoul, le malgache, le mahorais et le comorien.
Du fait des différentes origines de la population réunionnaise, les principales religions pratiquées dans l’île sont le christianisme (85% ou 90%, essentiellement catholique romain, mais aussi protestant), l’hindouisme (7% par une minorité de tamouls lequels sont le plus souvent devenus chrétiens), l’islam (2% ou 6%, majoritairement sunnite), le judaïsme et la communauté chinoise vénérant pour sa part le héros guerrier devenu dieu, Guan Di.
La "créolisation" comporte aussi des traces de rites africains et de nombreuses superstitions.
ECONOMIE
Le PIB par habitant est de 21 500 € à La Réunion contre 32 000 € pour la France entière. Il croît de 3,2% par an mais reste moins élevé que dans toutes les régions de métropole.
Le PIB par habitant y est 30 % plus élevé qu’à Maurice et deux fois plus qu’aux Maldives. Seules les Seychelles se situent à un niveau équivalent. Quant aux Comores et à Madagascar, qui comptent parmi les pays les plus pauvres du monde et où l’agriculture occupe une place prépondérante, leur PIB est 17 fois inférieur à celui de La Réunion. Le coût de la vie est plus élevé d'au moins 10% par rapport à la métropole.
En 2015, 40% des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté calculé selon la distribution des revenus de métropole. Le taux de pauvreté est donc trois fois plus élevé qu’en métropole (14%).
Seulement 52% de la population en âge de travailler occupe un emploi (32% dans le secteur marchand et 20% dans le secteur public.
Malgré un dynamisme économique certain, l’île ne parvient pas à résorber son important chômage, qui s’explique notamment par une croissance démographique très forte. De nombreux Réunionnais sont obligés d’émigrer en métropole pour leurs études ou pour trouver du travail.
En 2013, le chômage touchait 29% de la population active réunionnaise. Il oscille autour de cette valeur depuis quatre ans mais le seuil des 100 000 chômeurs est de nouveau atteint. Les jeunes restaient les plus touchés (59%).
Le taux baisse depuis 2014 mais il se stabilise à 23% de la population demandeuse d’emploi (9,5% France entière) en 2017 mais chez les jeunes les chiffres sont bien plus importants.
A noter que dans les DOM de Guyane, Guadeloupe et Martinique, le chômage est un peu moindre.
L'agriculture occupe 44 000 hectares de surface agricole utile. Avec la canne qui fait vivre 3 000 exploitations, La Réunion produit principalement du sucre (premier producteur européen). Avec la diminution des subventions, la culture de la canne est menacée.
Quant à la vanille connue des Aztèques, cette orchidée grimpante originaire du Mexique, a été introduite à la Réunion vers 1819. Elle est l'une des rares à être encore produite de manière manuelle. Annuellement, l'île produit environ 15 tonnes de vanille bourbon verte sur les 2500 tonnes produites dans le monde (principalement à Madagascar et dans une moindre mesure en Indonésie).
Même si les Réunionnais sont de grands consommateurs de riz avec plus de 45 000 tonnes de riz blanc, ils ne produisent que 160 tonnes de riz paddy (production mondiale: 672 millions de tonnes).
Concernant les lentilles, l'île en produit de 80 à 100 tonnes (production mondiale: 2,8 millions de tonnes) et doit en importer plus de 1000.
Aussi, le développement de la pêche dans les Terres australes et antarctiques françaises apparaît comme la bienvenue. La pêche à La Réunion est une activité importante pour la production vivrière et la culture gastronomique. Elle est permise aussi par la ZEE dont bénéficie l'île.
Le secteur tertiaire, notamment commercial, est de loin le plus développé, l’import-distribution ayant pris un essor notable au milieu des années 1980 au fil de contrats d’affiliation et de franchise avec des groupes métropolitains.
Après le grand boom touristique de la période 1990-2004, ce secteur à connu une crise (épidémie de chikungunya, attaques de requins) qui ne fait que s'estomper depuis les années 2010. Maintenant, c'est l'épidémie de dengue qui peut faire fuir les touristes...
En 2014, 405 700 touristes ont visité La Réunion dont 78% de Métropolitains. Les revenus du tourisme constituent la première ressource économique de La Réunion, devant ceux tirés de la production et de la transformation de la canne à sucre qui a été à l’origine du développement de grands groupes réunionnais comme Quartier Français, Groupe Bourbon ex-Sucreries Bourbon, grande compagnie qui a abandonné le secteur sucrier pour l'off-shore maritime.
Le Grand Trail plus connu sous le nom de "Diagonal des Fous" contribue grandement à faire connaître la Réunion.
ELEMENTS SUR L'HISTOIRE DE LA RÉUNION
UNE ILE DÉSERTE JUSQU'AU XVIIe s.
Il est possible que les explorateurs austronésiens qui sillonnaient l'océan Indien depuis l'Indonésie jusqu'à Madagascar et l'Afrique bien des siècles avant J.-C., aient repéré les îles des Mascareignes et donc l'île de La Réunion. Plus tard, au Xe siècle apr. J.-C., des navigateurs arabes découvrent l'île de La Réunion et la nomment "Dîna morgabin" qui signifie l'île de l’Ouest.
En 1498, Vasco de Gama arrive dans cet océan, remonte le canal du Mozambique, explore Madagascar, l'île de Mozambique et va jusqu'à Calicut, en Inde. L’île semblait alors totalement inhabitée.
Les navigateurs portugais y débarquent, Diego Dias, en 1500, puis Pedro de Mascarenhas, en 1512 ou 1513, lequel lui donne son nom.
L’île apparaît ensuite sur des cartes portugaises sous le nom de Santa Apolonia. Vers 1520, La Réunion, l'île Maurice et Rodrigues sont appelées archipel des Mascareignes, du nom de Mascarenhas. Aujourd’hui, ces trois îles sont couramment appelées les Mascareignes.
Au début du XVIIe siècle, l’île est une escale sur la route des Indes pour les bateaux anglais et néerlandais.
PEUPLEMENT, COLONISATION FRANCAISE ET ESCLAVAGE - XVII-XVIIIe s.
En 1642, les Français, avec Jacques de Pronis, gouverneur de Madagascar, y ont ensuite débarqués pour en prendre possession.
En 1646, douze mutins chassés de Madagascar sont abandonnés à La Réunion et y survivent. En 1649, Etienne de Flacourt, gouverneur de Madagascar, l'a baptise "Île Bourbon".
Après une première tentative de colonisation en 1654, l’île Bourbon est occupée en 1663 par 2 Français et 10 serviteurs malgaches dont 3 femmes qui s'installent à St Paul. En 1664, Colbert fait de l'île une escale stratégique de la Compagnie des Indes orientales avec une interdiction de pure forme de la traite des esclaves alors que des rabatteurs malgaches continuent de pourvoir en esclaves africains les grandes plantations. En 1665 arrivent vingt autres colons.
La culture du café a été à l’origine du développement considérable de l’esclavage dans la colonie.
L'île de Bourbon compte 266 habitants en 1686. Les mariages mixtes entre Français, Portugais, Malgaches et Indiens amorcent le métissage.
Au XVIIIe siècle, l’île connaît un important essor économique avec le développement de la culture et de l’exportation du café.
Une forme de ségrégation tient les Noirs à l'écart (mariages mixtes interdits, "Code noir") et en 1727, la traite est officialisée par décret royal.
La population est alors constituée de 80% d'esclaves. Des milices chassent les "marrons", des esclaves qui se sont enfuis vers "les Hauts" de l'île qui ont ainsi hérité de toponymes malgaches..
Le Malouin Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, gouverneur de l’île de 1735 à 1745, a apporté une dimension stratégique au développement de l’île, devenue pourvoyeuse en vivres de l'Isle de France (aujourd’hui île Maurice) et de la flotte française engagée dans la guerre franco-anglaise des Indes. St Denis devient la capitale.
En 1793, pendant la Révolution, son nom devient "île de La Réunion" en hommage à la réunion des fédérés de Marseille et des gardes nationaux parisiens, lors de la marche sur le palais des Tuileries (10 août 1792).
Les colons de la Réunion et de Maurice refusent d'abolir l'esclave, s'opposant à la loi de 1794 et à la force militaire en 1796. La métropole n'a plus alors aucune autorité sur les deux îles. Le Premier consul de la République, Napoléon Bonaparte, y maintient l’esclavage qui n’a jamais été aboli dans la pratique, avec la loi du 20 mai 1802.
UN LABORIEUX DEVELOPEMENT - XIX-XX-XXIe s.
Pendant les guerres napoléoniennes, l’île passe en 1810 sous domination britannique et rebaptisée "Bourbon", puis elle est rétrocédée aux Français lors du traité de Paris en 1814.
Après les catastrophes climatiques de 1806-1807 (cyclones, inondations), la culture du café décline rapidement pour se voir substituer la culture de la canne à sucre, dont la demande métropolitaine augmente et d'autant que cette culture est insensible à l’effet des cyclones.
Le 20 décembre 1848, l’abolition de l'esclavage est finalement proclamée par Sarda Garriga conformément à la volonté du gouvernement de Victor Schœlcher. Plus de 58 000 esclaves sont libérés.
La population réunionnaise va évoluer, par l’arrivée massive des "engagés" indiens tamouls dont une partie s’installe définitivement, et par la libéralisation de l’immigration en 1862 permettant à de nombreux Chinois et musulmans indiens de s’installer, formant deux importantes communautés. Il y a plus de 74 000 travailleurs engagés en 1860.
La crise économique couve et devient patente à compter des années 1870. Le percement du canal de Suez (1869) conduit le trafic marchand à s’éloigner de l’île. La production de café est réduite à 75% en deux décennies, entre 1880 et 1900, à cause de la propagation d'une maladie, tandis que la canne à sucre est également atteinte par une autre maladie.
Curieusement, la Première Guerre Mondiale a des conséquences économiques favorables pour La Réunion: la production de sucre augmente fortement et les cours grimpent, la métropole étant privée de ses terres betteravières. Un héros réunionnais s'illustre pendant ce conflit, l'aviateur Rolland Garros.
Pendant l’entre-deux-guerres la mortalité baisse et la natalité, très forte, augmente, d’où une croissance exponentielle de la population.
En 1942, un débarquement des Forces françaises libres a lieu sur l'île. L'administration locale fidèle au gouvernement de Vichy est renversée, le territoire passant sous contrôle de la France libre.
Le 19 mars 1946, La Réunion en ruines devient un département d’outre-mer français (les lois et règlements y sont applicables de plein droit tout comme en métropole).
Après avoir été Premier Ministre, Michel Debré devient député de l'île pendant 20 ans (de 1963 à 1968 puis de 1973 à 1988) et son action est perçue de façon controversée: répression de la culture créole et des actions autonomistes, "déportation" de 1600 enfants pour le repeuplement de la Creuse... (ces déplacements cesseront en 1982 seulement).
Après une première période de troubles dans les années 1990, des mouvements sociaux ont repris depuis 2009, favorisés par la pauvreté, la cherté de la vie et le chômage considérable. En réaction, la population obtient la réglementation des prix de quelques produits...
En 1997, la Réunion devient l’une des sept régions ultrapériphériques de l’Union européenne.
La métropole est amenée à consentir de gros efforts pour la reconstruction de l’économie et le progrès social (éducation, santé, infrastructures) et annihiler les velléités indépendantistes (le PCF en est un des acteurs).
En 2004, la Commission de l'Union africaine dénonce l'occupation étrangère de La Réunion considérée comme africaine...
L'Union Européenne intervient à la Réunion au travers du Fonds européen de développement régional (FEDER).
La Région est autorité de gestion des fonds FEDER 2014-2020 à hauteur de 1,130 milliard d’euros (secteurs tourisme, technologies, formation, infrastructures...). Par exemple, ce fonds va fiancer l'aménagement hydraulique permettant de capter l'eau abondant sur le versant est pour la diriger vers la côte sèche en vue de l'irrigation. La NRL (Nouvelle Route Littorale) bénéficie également de ce fonds.
Grâce aux fonds européens et de l'Etat français (marginalement de la région Réunion), le déploiement du réseau de fibre optique (Fiber to the Home, ce qui signifie Fibre optique jusqu'au domicile) auprès des 270 000 foyers (99,5% bénéficient déjà de l'ADSL dégroupé) est en bonne voie, avec le réseau G@zelle de plus de 400 km de fibre optique. L’intégralité du territoire serait couvert en très haut débit d’ici 2022. La collectivité a créé une régie numérique pour intervenir dans les zones non rentables.
De 5 sièges de députés sur 7 dans la législature 2012-17, le Parti socialiste n'en a conservé qu'un seul aux dernières élections législatives, le changement profitant surtout au Parti Républicain, parti qui domine le conseil régional et auquel de nombreux maires se rattachent (l'île comporte 24 municipalités).
Les structures administratives sont calquées sur celles de métropole mais cela abouti à des redondances coûteuses puisqu'au même territoire s'appliquent les compétence du Département et de la Région de La Réunion (contrairement à la Martinique, la Guyane et Mayotte qui ont une assemblée unique).
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AUTRES VOYAGES...
La diversité (climat, paysages, population) et la réputation accueillante des Réunionnais nous ont attirés vers leur île lointaine...
Mercredi 10 octobre et jeudi matin 11 octobre
Départ d'Orly à 17H55 après un transfert depuis Nantes sur un petit biréacteur brésilien Embraer ERJ 145 de 50 places sous la bannière Hop ! (filiale d'Air France pour les vols domestiques).
Au départ d'Orly, le vol est assuré par Air France sur un Boeing 777-300 de 463 passagers. Nous avons survolé la Crète, l'Egypte, l'Ethiopie... pour un vol de 9580 kilomètres qui a duré 10 heures 45.
Le jeudi 11 octobre, nous nous posons à l'aéroport Roland Garros de St Denis à 6H50, heure locale (2 heures de décalage positif avec la métropole). Une arrivée impressionnante avec la vue aérienne sur le chantier titanesque de l'autoroute littorale de 17 kilomètres en cours de construction sur la mer pour palier la circulation congestionnée entre La Possession et St Denis.
Notre réceptif sera PASSION Outremer (installé aux Antilles et à la Réunion).
Nous sommes accueillis par notre guide réunionnais MAX .
Nous sommes 22 personnes (nous aurions dû être 24 s'il n'y avait pas eu d'annulation) dont un bon tiers de Bretons (en y incluant les Nantais) auxquels s'ajoutent des voyageurs venus de Normandie, du Midi, d'Alsace, du Massif Central et une Belge... Une majorité de retraités cela va de soi...
Il y a pas mal d'animation à l'aéroport car dans un stand voisin de l'aéroport les organisateurs de la Diagonale des Fous commencent à accueillir des athlètes venus se mettre dans l'ambiance une semaine avant le début des épreuves...
Nous pouvons nous étaler avec un autocar d'une cinquantaine de places conduit par notre chauffeur Georges-Marie .
De l'aéroport, nous gagnons St Denis situé 7 ou 8 kilomètres à l'ouest de l'aéroport...
Si vous préférez les images au bavardage,
retournez voir le DIAPORAMA GENERAL
DOCUMENTATION ET CREDITS
mes notes, vidéos et photos (voir ci-dessous !) de voyage
les contributions photographiques de Michèle et Andrée...
"RÉUNION - le Petit Futé" par plusieurs auteurs dans la collection "Le guide qui va à l'essentiel" aux Editions Dominique Auzias - Paris 2016
"RÉUNION - le Petit Futé" par plusieurs auteurs dans la collection "Découvrir le monde" aux Editions Dominique Auzias - Paris 2012
"RÉUNION " par plusieurs auteurs dans la collection "Guide Evasion" aux Editions Hachette - Paris 2011
"RÉUNION " par Manuel JARDINAUD et Sabine ALBERTINI dans la collection "GEOguide" aux Editions Gallimard Loisirs - Paris 2003
"La RÉUNION - 150 ballades & Randos" par Stéphane BENARD et Maëla WINCKLER aux Editions Austral - 2013
"Petite encyclopédie illustrée de la RÉUNION " par Serge GELABERT - 2008
et surtout dans l'univers WIKI,
la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia sur la Réunion
ainsi que son pendant touristique Wikitravel (open GNU)
le site météorologique Tameteo
et de nombreux autres sites sur la toile...
BON A SAVOIR
QUAND Y ALLER ?
La Réunion étant dans l'hémisphère sud, les saisons sont inversées par rapport à la Métropole: l'hiver est en juillet août et l'été en novembre-décembre. Ceci étant dit, il ne fait jamais froid sur le littoral de La Réunion, hormis dans les hauteurs où la température peut passer en dessous de zéro. A noter que la saison des cyclones s'étend de janvier à mars. Enfin, La Réunion a deux grands climats très distincts entre sa côte Ouest qui bat des records d'ensoleillement et sa côte Est pluvieuse soumise aux Alizés... en faisant abstraction des nombreux microclimats résultant des diverses orientations et de son relief fracturé.
La haute saison touristique s'étend d'octobre à avril, du moins pour les Métropolitains qui viennent à La Réunion pour le soleil quand chez eux il fait froid. Mais il faut compter avec les périodes de vacances scolaires des Réunionnais, qui remplissent avions et hôtels et font augmenter les prix. Nous sommes tombés en plein dans les vacances de printemps (du 13 au 29 octobre).
Sur la côte est, on a eu des températures aux environs de 20° tandis que sur la côte ouest on avait dix degrés de plus à la mi-octobre.
Météo à SAINT-LEU (côte ouest)
Météo à SAINTE-ROSE (côte est)
Météo à CILAOS (centre)
Météo à SAINT-DENIS (côte nord)
ETIQUETTE, POLITESSE et SAVOIR-VIVRE
La Réunion est un bout de France, mais les métropolitains ou les touristes de passage se doivent d'être respectueux. En particulier, dire "en France c'est comme ci, comme ça...", en faisant référence à la métropole, est déplacé car à la Réunion on est aussi en France et le Réunionnais est très ouvert et très fier de son île.
GASTRONOMIE
En dehors des 4 hôtels où nous avons logé en demi-pension, nous avons déjeuné dans quelques établissements sympathiques:
- "Les Jardins d'Héva" à Hell-Bourg (Salazie)
- "L'Etoile de Mers" à st Philippe
- "Le Relais Commerson" au Tampon
- "Auberge Restaurant Ti'Bonheur" à Cilaos
- "Chez Céline et Josian" à Entre-Deux (Accueil paysan)
- "Chez Aliette et Paris" Gilles-les-Hauts (table d'hôtes)
- "Chez Marie" au port de St Gilles-les-Bains où l'on a apprécié sa "Farandole" (tranche d'espadon rôti, camarons et coquilles St Jacques avec une délicieuse sauce aux agrumes et accompagnés de gratin de citrouille, caviar d'aubergine, frites...).
On pourrait encore citer "L'Isabelle", le restaurant de l'hôtel "Le Vieux Cep" à Cilaos, où nous avons dînés.
La cuisine réunionnaise est un mélange d'influences africaines, chinoises, indiennes... Le plat typique est le cari cuite en sauce (comme le curry indien, cette sauce parfois appelée massalé comporte un mélange variable de saveurs d'épices: gingembre, de curcuma, de girofle, de piment, de cannelle et de poivre qui doit beaucoup à l'apport de population indienne). C'est un plat de viande (ou un poisson) avec un accompagnement de riz blanc et de "grains" (haricots rouges, lentilles, pois du Cap ou fèves): cari de poulet au jacquier, cari de poulet au gingembre, cri de crevettes à l'ananas, gratin de citrouille, gratin et tartelette de chouchou...
Pour accompagner, on peut également utiliser des légumes feuilles bouillis comme des épinards, les brèdes: lianes de chouchou (connu ailleurs sous le nom de chayotte ou de cristophine) ou de citrouille, feuilles et tiges de morelle ou mafane, feuilles tendres de mouroungue ou mouronge, feuilles de cresson, de radis ou de navets, cœurs de choux...
Il faut aussi faire honneur aux plats de boucané, une viande fumée au feu de bois pendant 2 ou 3 jours, généralement du lard, parfois du poulet ou du poisson. L'aubergine, "la bringelle", l'accompagne très bien.
Le "rougail saucisse" est très répandu également, c'est une sorte de cari de saucisse fumée (comme le boucané).
Pour relever le tout, on utilise (prudemment) le "rougail", une sauce très piquante à base de piment, gingembre et échalote.
En dessert on peut vous servir des pâtisseries réunionnaises à base de patates douces: si vous avez l'estomac sensible demandez plutôt une salade de fruits locaux, notamment les si délicieux petit ananas Victoria mûrs à point !
Au bord des routes, on peut aussi trouver des camions-bars ou autres petites échoppes vendant des sandwichs, plats, boissons et également des mets très appréciés par les Réunionnais: des samousas, bonbon piments, piment farci.
Le rhum ordinaire est le rhum agricole "Charrette". Intéressant également le rhum "Isautier", une production artisanale. En apéritif, mélangé avec divers jus de fruits, on trouve une grande diversité de punchs. Des fruits ou des herbes aromatiques sont infusées dans les rhums arrangés qui sont servis en fin de repas.
La bière est notamment produite par la brasserie de Bourbon.
Une spécialité, le "vin de Cilaos" traditionnel, est un apéritif assez rustique. Depuis 2004, sont également produits des vins modernes (trois vins de pays et un vin de table) de Cilaos: blanc doux, blanc sec, rosé et rouge.
HEBERGEMENT
Au cours du circuit, nous avons logé dans quatre hôtels tout à fait convenables:
- "La Fournaise" (1 nuitée) à Ste Rose, vue sur mer (mais sans plage) et sur la route côtière et éloigné de toute localité mais le seul de cette partie de l'île doté d'une piscine.
- "Sud Hôtel" (2 nuitées) au Tampon, vieillot mais en plein centre du village.
- "Le Vieux Cep" (1 nuitée) à Cilaos, beaucoup de charme.
- "Le Relais d' ('H)ermitage" (3 nuitées) à L'Hermitage-les-Bains, un peu grand (173 chambres) mais agréable, au bord du lagon de l’Hermitage, avec un jardin tropical de trois hectares et 2 piscines.
COURRIER, TELEPHONE, INTERNET
La Poste applique à La Réunion les mêmes tarifs qu'en métropole pour les lettres pour le courrier national et les délais d'acheminement sont correct (moins d'une semaine sous enveloppe).
Les téléphones portables sont opérationnels dans n'importe quel endroit, même dans les canyons les plus perdus. Malheureusement, les opérateurs de GSM gèrent la Réunion comme un pays indépendant: votre abonnement acheté en métropole sera en "roaming" international une fois sur l'île...
TRANSPORTS et DEPLACEMENTS
L'île a perdu sa ligne de chemin de fer de 126 km , pratiquement circulaire, qui reliait St Benoît sur la côte est à St Pierre, sur la côte sud. Ouverte en 1882, elle a fermé progressivement entre 1955 et 1976. Il paraitrait que certains responsables locaux qui avaient des affaires dans le secteur automobile n'y auraient pas été étrangers...
Un réseau interurbain ''cars jaunes'' (société Transdev) dessert principalement les villes de la périphérie de l’île situées sur le littoral avec un maillage dense et bien organisé avec des arrêts bien indiqués et visibles, des horaires respectés. Ticket à 2€ d'une validité de 3 heures sur ce réseau.
Cinq autres réseaux locaux de bus et minibus viennent compléter: Citalis (nord), Kar'Ouest, AlterNéo (sud-ouest), CarSud et Alizé (est). Attention, ces réseaux ne fonctionnent pas totalement les week-ends et jours fériés
Le réseau routier est saturé à certaines heures (aux abords de St Denis, la route construite en 1976 en pied de falaise était empruntée par 10.000 véhicules à l'époque, cette voie est aujourd'hui fréquentée par 60 000 automobilistes). La route nationale qui fait le tour de l'île est souvent en deux fois deux voies et sur 17 kilomètres au nord de l'île, elle va être doublée sur la mer par la NLR (Nouvelle Route Littorale), une autoroute sur viaduc ou sur digue avec un tablier comportant 2x3 voies. Au fil des imprévus qui s'ajoutent au budget tandis que les délais de livraison s'allongent (de 2017 on passerait à 2023), cela en fait le plus coûteux investissement routier dans l’Union européenne, de l'ordre de 2,4 milliards d'Euros (le coût était estimé à 1,6 milliards en 2011). C'est la route la plus chère du monde, probablement 180 millions d'Euros au kilomètre soit 30 fois le coût moyen d'un kilomètre d'autoroute...
Le reste du réseau routier est constitué de routes goudronnées ordinaires, souvent sinueuses, parfois étroites, mais au revêtement impeccable (malgré les montagnes russes d'Hell-Bourg dues à des effondrements et glissements de terrain à répétition). Les conducteurs amateurs de routes sinueuses et de tunnels étroits (3 mètres), se régaleront en parcourant "la route aux 400 virages" (c'est réel) menant à Cilaos.
Les carburants sont vendus à un prix réglementé partout sur l'île. Le diesel y est particulièrement avantageux au tarif de 1,24€ (contre en moyenne 1,52€ en métropole).
La Réunion mérite sa réputation d’île intense par une nature exceptionnelle qui en fait un lieu privilégié pour la pratique de très nombreuses randonnées: GR1 qui visite les 3 cirques (notamment celui de Mafate, "un monde sans route") et GR2 qui traverse l'île du nord au sud. En tout, près de 1200 kilomètres de sentiers...
Une autre façon de se déplacer sans se fatiguer cette fois consiste à prendre une hélicoptère. Nous étions une quinzaine de candidats...
Au départ de St Gilles vous avez le choix entre deux compagnies. Pour une même durée de vol de 35 minutes (les 3 cirques et le lagon), sans doute pour de sordides raisons financières, MAX a choisi la compagnie la plus chère avec 279€, Hélilagon, dont la flotte est plus ancienne (problème de visibilité) avec des Ecureuil AS355 (Airbus Eurocopter) alors que sa concurrente Corail demande 250€ pour les mêmes prestations et avec l'avantage d'appareils plus récents, des Ecureuil AC130 à vision panoramique (les mêmes qu' au Grand Canyon).
La Réunion est aussi bien équipée que n'importe quel département français: des hôpitaux, des cliniques, des médecins ... Il n'y a plus de paludisme depuis des décennies ni aucune des maladies que l'on peut retrouver sous les tropiques; les traditionnelles vaccinations avant de prendre le départ sont donc inutiles. Toutefois, une épidémie de dengue (symptômes grippaux suivis d'une éruption cutanée) sévit actuellement (plus de 6600 cas). Précautions habituelles contre les moustiques: bras et jambes couverts et répulsif faute d’autorisation de mise sur le marché en Europe du vaccin Dengvaxia...
Il n'y a aucun animal terrestre dangereux mais dans l'eau certaines rencontres (rares) peuvent être mortelles (requins) ou seulement douloureuses ou urticantes. Ne vous baignez pas là où personne ne se baigne, en particulier les plages sans lagon.
FORMALITES, SECURITE
Une carte d'identité en cours de validité suffit pour se rendre à la Réunion puisque l'on est en France !
En ville, il convient toutefois de rester prudent après le coucher du soleil afin d'éviter la rencontre avec des groupes souvent alcoolisés qui peuvent être agressifs.
Le réseau électrique utilise les mêmes voltage et fréquence qu'en métropole.
A la Réunion, le décalage horaire par rapport à la France est de +2 heure en été.
Heure de LA REUNION
Ici, il fait jour avant 6 heures et la nuit est là à 18 heures trente.
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Il y a 250 millions d’années, le super continent Gondwana s'est disloqué pour former les cinq continents, avec notamment une plaque Indo-Malgache qui s'est écartée de l'Afrique.
Dans un second temps, l’extension de la dorsale centrale indienne il y a 150 millions d'années sépara l’Inde de Madagascar, autrement dit les plaques tectoniques indienne et somalienne.
Dans un troisième temps, une éruption notable du Point chaud dit de la Réunion, serait survenue il y a 65 millions d'années ouvrant un rift qui aurait séparé le sous-continent indien du plateau des Seychelles. Alors que le plateau indien glissait vers le nord, le Point chaud continua par la suite à perforer la croûte terrestre en créant toute une série d'îles volcaniques et de plateaux sous-marins: Rodrigues, Maurice et la Réunion, 3 îles qui forment l'Archipel des Mascareignes.
Enfin, né par 4 500 mètres a au fond de l'océan et après une activité volcanique intense, le Piton des Neiges (3 070 m.) émergea voici quelque 3 millions d'années (l'île Rodrigues et l'île Maurice avaient émergé 5 millions d'années plus tôt). C'est un des volcans les plus actifs du monde.
L'île se forma autour de ce volcan tandis que le Piton de la Fournaise émergeait à son tour, il y a 500 000 ans à la faveur du déplacement de la croûte terrestre au-dessus du Point chaud. Un déplacement qui se poursuit vers le nord-ouest et donnera naissance à un futur volcan contribuant à l'extension de l'île à moins que l'érosion et des effondrements ne réduisent dans le même temps ses anciens reliefs.
Le climat réunionnais se distingue par sa grande variabilité particulièrement en raison de l'imposant relief de l'île qui est à l'origine de nombreux microclimats. De ce fait, on relève de fortes disparités, d'une part de précipitations entre la côte au vent à l'est et la côte sous le vent à l'ouest, et d'autre part de température entre les zones côtières plus chaudes et les zones d'altitudes relativement fraîches.
Il existe une période sèche, pendant l'hiver austral, c'est-à-dire de mars à septembre, où il fait généralement beau (16° à 25 °C sur la côte).
Néanmoins sur la partie est et les contreforts du volcan, les pluies peuvent être importantes même en saison sèche.
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EN SAVOIR PLUS SUR...
LE VOLCANISME A LA REUNION
Il y a 250 millions d’années, le super continent Gondwana s'est disloqué pour former les cinq continents, avec notamment une plaque Indo-Malgache qui s'est écartée de l'Afrique.
Dans un second temps, il y a 150 millions d'années, l’extension de la dorsale centrale indienne sépara l’Inde de Madagascar, autrement dit les plaques tectoniques indienne et somalienne.
Dans un troisième temps, une éruption notable du Point chaud dit de la Réunion, serait survenue il y a 65 millions d'années après une série épanchements volcaniques formant les Trapps du Deccan tandis qu'un rift aurait séparé le sous-continent indien du plateau des Seychelles. Alors que le plateau indien glissait vers le nord, le Point chaud continua par la suite à perforer la croûte terrestre en créant toute une série d'îles volcaniques et de plateaux sous-marins jusqu'à Rodrigues, Maurice et la Réunion, 3 îles qui forment l'Archipel des Mascareignes.
Enfin, né par 4 500 mètres au fond de l'océan et après une activité volcanique intense, le Piton des Neiges (3 070 m.) émergea voici quelque 3 millions d'années (l'île Rodrigues et l'île Maurice avaient émergé 5 millions d'années plus tôt). L'île se forma autour de ce volcan, l'un des volcans les plus actifs du monde, tandis que le Piton de la Fournaise émergeait à son tour, il y a 500 000 ans à la faveur du déplacement de la croûte terrestre au-dessus du Point chaud. Un déplacement qui se poursuit toujours vers le nord-ouest et donnera naissance à un futur volcan contribuant à l'extension de l'île, à moins que l'érosion et des effondrements ne réduisent dans le même temps ses anciens reliefs.
L'île de la Réunion se compose donc de deux massifs volcaniques, l'un éteint, le Piton des Neiges (1500 km² environ et 3069 m d'altitude et 7000 mètres depuis le plancher océanique), l'autre actif, le Piton de la Fournaise (1000 km² et 2632 m) d'un diamètre d'environ 3 km, surmonte l'enclos Fouqué.
Le premier est un volcan à planèzes défoncé par trois grands cirques disposés en feuilles de trèfle autour d'un système éruptif terminal. Les cirques du Piton des Neiges résultent d'une histoire complexe. Le point de départ réside dans la formation, il y a 150 000 ans environ, d'une large caldeira sommitale. L'érosion a ensuite accompli un travail considérable avec l'installation des exutoires de la caldeira et le recul de ses rebords. Son rôle a été facilité par l'agressivité du climat, la dénivellation et la présence de matériaux anciens très affouillables sous les empilements de coulées des phases récentes d'activité. La plus grande part du façonnement des cirques, par des processus érosifs, paraît s'être en fait effectuée après les dernières éruptions, soit en une vingtaine de milliers d'années.
Le second est marqué par un complexe de caldeiras emboîtées, avec une ouverture vers la mer (Grand Brûlé) consécutive au glissement d'une partie de son flanc est. A La Fournaise, une première caldeira (c'est-à-dire une vaste dépression circulaire ou elliptique d'effondrement, généralement d'ordre kilométrique, souvent à fond plat, située au cœur de certains grands édifices volcaniques formée à la suite d'une éruption qui vide la chambre magmatique sous-jacente) survient il y a 290 000 ans approximativement vers l’actuelle Rivière des Remparts, qui sert ensuite comme barrière et guide les coulées. A partir de 150 000 ans, l’activité se décale vers son emplacement actuel. Les produits des éruptions coiffent les restes effondrés du bouclier ancien, avant la formation il y a 65 000 ans d’une nouvelle caldeira, d’une largeur supérieure à 10 km, et dont l’un des bords correspond au Rempart de la Plaine des Sables. La formation d’une dernière caldeira vers 4500 ans termine cette période. Elle est ouverte vers la mer à l’Est, donnant la dépression de l’Enclos Fouqué et la pente du Grand Brûlé.
Le Piton de la Fournaise entre très fréquemment en éruption (déjà 4 fois entre janvier et octobre 2018) mais l'éruption d'avril 2007 a été exceptionnelle. En effet une petite caldeira sommitale, appelée le Cratère Dolomieu, s'est formée suite à un effondrement de 300 m dans la nuit du 6 au 7 avril.
Le 13 juillet 2018, sur le flanc nord du volcan, 4 fissures éruptives se sont ouvertes brièvement sur 1 km de long, se propageant de l’amont de la Chapelle de Rosemont en direction du Formica Leo.
La sismicité du Piton de la Fournaise est appréciée par 3 types d'observations:
- les secousses (en général, on en compte journellement une douzaine de très faible intensité). Il ya alerte si elles progressent en intensité puis s'arrêtent brusquement.
- la survenue d'un gonflement sommital (élévation du sol).
- les émanations de gaz.
Cela avertit de l'imminence d'une éruption n'indique pas l'endroit où elle va se produire (et donc s'écouler). Le magma choisira le plus court chemin (faille...) pour s'épancher à l'extérieur.
Le massif du Piton de la Fournaise est de type volcan bouclier. La lave qui sort du volcan est liquide, de ce fait les éruptions sont effusives. La lave s'écoule le long de la pente, tout en se refroidissant. Elle devient visqueuse et finit par s'arrêter.
Au cours de sa remontée vers la surface et de son stockage dans une chambre magmatique, un magma refroidit. Il peut arriver directement en surface vers 1200°, il subit alors peu de modification et confère à la lave une très grande fluidité. Il forme un verre qui correspond à la phase liquide d'un magma ayant solidifiée très rapidement sans pouvoir former des minéraux. Sa grande plasticité modèle fréquemment sa surface en fusion sous forme de boudins parallèles à l'aspect d'un amas de cordes plissées, d'où son nom de "lave cordée" (laves pahoehoe). C'est donc un mélange d'espèces minérales non cristallisées.
Mais lorsque le magma stagne dans les chambres magmatiques, son refroidissement, plus intense, va entraîner des modifications dans sa composition . Il y cristallisation mais elle n'a pas lieu en même temps pour tous les minéraux. Dans ce cas, la lave est plus visqueuse et la surface de la coulée est déjà solidifiée, alors que l'intérieur coule encore. Alors, la surface solide se casse en de multiples blocs sous l'effet des mouvements internes à la coulée, et ces blocs roulent les uns sur les autres. En résulte cette morphologie caractéristique qui est qualifiée de "lave à gratons" (laves aa).
Une fois la lave refroidie, on assiste à la colonisation par la végétation puis par la forêt tropicale. Il faut plusieurs années pour qu'apparaissent quelques mousses sensibles à l'humidité, "le lichen". Ces derniers n'ont ni tiges, ni feuilles, ni racines et pourtant ce sont bien des végétaux. Ils s'accrochent à la lave à l'aide de petits crampons. En mourant, ils vont laisser des débris organiques sur lesquels se nourriront les fougères. L'aventure a déjà commencé. Les feuilles de ces fougères vont alors créer la matière organique suffisante pour permette l'implantation des graines venant d'Afrique, d'Asie et apportées par les oiseaux, le vent le courant marin... Les arbres et les arbustes s'adaptent à ce nouvel écosystème.
En raison de l'origine volcanique de l'île, il n'y a pas de plateau continental mais plus souvent des falaises qui tombent à pic. Le profil moyen du rivage est très abrupt puisque qu'on descend de 35cm lorsque l'on s'avance d'un mètre dans l'eau. Autrement dit, à 10 kilomètres du rivage, on a 3500 mètres d'eau "sous les pieds"...
LE CIRQUE DE MAFATE
Le cirque de Mafate est situé dans la zone centrale du parc national de La Réunion, créé en 2007, il a été également inclus en 2010 dans le classement des pitons, cirques et remparts de l'île de La Réunion au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
A Mafate, la vie s'écoule lentement... Le cirque de Mafate, "isolé du monde", est un havre de paix. Plusieurs heures de marche sont nécessaires pour la moindre virée "dans les Bas" de l'ile de la Réunion. En l'absence de desserte routière, le cirque est quasiment exempt d'ouvrages d'infrastructure tout autant que d'installations industrielles. Quelques ouvrages d'art, petites passerelles, soutènements, emmarchements et courts tunnels, équipent les sentiers. Les seuls équipements notables concernent le captage des eaux. Le ravitaillement qui était autrefois porté à dos ou sur la tête par les hommes et les femmes ou qui était acheminé avec des bœufs (comme en témoignent plusieurs toponymes, tel le col des Bœufs), est désormais assuré par des rotations d'hélicoptères. Une compagnie d'hélicoptères s'est même créée à l'intérieur du cirque. Les secours et un service médical périodique sont également assurés par voie aérienne. Il en est de même pour l'évacuation des déchets. En revanche, les tournées des facteurs pour la distribution du courrier sont toujours effectuées à pied. Le ravitaillement, l’acheminement des secours et la distribution du courrier se font désormais principalement par hélicoptère, alors qu'auparavant, par évidence, non. Chaque îlet dispose donc d’une piste d’atterrissage d’hélicoptère. Pour le courrier postal, si l'hélicoptère est d'une grande aide, deux facteurs à Mafate se partagent la distribution à pieds à travers les sentiers, avec plusieurs kilos sur le dos. La scolarité est assurée jusqu’à la fin du dernier cycle du primaire; chacun des huit îlets compte une petite école, souvent d’une seule classe. Ensuite, pour le collège, les frais d'internat en ville (à St Paul ou à La Possession) dans des familles d'accueil sont pris en charge par le département.
Aucun réseau électrique n’est installé dans le cirque ; chaque habitation et gîte d’étape exploite le soleil via des panneaux photovoltaïques disposés généralement sur le toit. Mais si les 300 foyers du cirque de Mafate ont bénéficié il y a 15 ans d’un programme d’électrification, à travers des mesures de défiscalisation, avec l’implantation de nombreux générateurs photovoltaïques, ceux-ci ne répondent plus à leurs besoins et qui sont devenus vétustes. Encore aujourd’hui, des groupes électrogènes y sont utilisés lorsqu’il n’y a pas de soleil, soit environ six mois de l’année. Au hameau de la Nouvelle, EDF teste un nouveau dispositif, Microgrid. Des panneaux photovoltaïques captent l’énergie solaire pour produire de l’électricité. Associés à un système de stockage, l’énergie est soit stockée à court-terme dans une batterie Lithium-Ion, soit convertie par électrolyse en hydrogène pour un stockage longue durée. En cas d’absence durable de soleil, une pile à combustible transforme l’hydrogène en électricité et l’injecte sur le micro-réseau.
On ne peut y accéder qu’à pied, ou en Hélicoptère. Ses premiers habitants furent des « marrons », ces esclaves ayant fui leurs maitres pour se réfugier dans une nature hostile et inaccessible. Isolés dans le cœur montagneux de l’île, les 800 habitants
DES RECORDS DE PLUIE
La Réunion se distingue par une pluviosité record dans tel ou tel endroit lors de certains cyclones. Quelques exemples
- à Cilaos (Alt: 1197 m), 262 mm en une heure (29/02/1964 -cyclone GISELLE),
- à Commerson (Alt: 2310 m), deux records du Monde: 3930 mm en 72 heures (24/02/2007 -cyclone GAMEDE) et 5678 mm en 10 jours (3930 mm en 72 heures (18/01/1980 -cyclone HYACINTHE).
En moyenne annuelle, la côte au vent (Est) reçoit plus de 4 000 mm à 10 000 mm alors que la côte sous le vent (Ouest) peut n'en recevoir que 500 mm, voire moins, d'où une végétation spontanée de type "savane épineuse". Celle-ci peut être ravagée par des incendies. C'est pourquoi à l'approche de l'été austral on peut voir évoluer dans le ciel réunionnais un avion Dash 8 utilisé pour épandre des produits retardant car à défaut de plans d'eau calmes, l'océan ne se prête pas l'écopage par des avions de type Canadair.
DU CAFE A LA CANNE A SUCRE
A la Réunion, l'ère du café a duré environ un siècle, de 1723 à 1815.
C’est un café arabica originaire d’Ethiopie que l’on introduit à Bourbon vers 1715 (sur 50 plants importés seuls deux caféiers survivront). Ils se multiplieront puisqu'en 1723, il y en avait plus de 143 000... Aa début le développement de la production est donc très rapide. De 1723 à 1745 on passe de 1,7 à 1200 tonnes. Puis on assiste à une chute brutale autour des années 1760 pour différentes raisons. Il y a d’abord la concurrence des Antilles françaises. S’ajouteront à cela des aléas climatiques (2 cyclones en 1806, une grande sécheresse en 1807) et des difficultés dans les relations internationales (guerre contre les Anglais avec occupation de l’ile Bourbon de 1810 à 1815). En 1815 la France avait plus besoin de sucre que de café ! Puis dans les années 1815-1820, l’état de vieillissement des caféières diminuent fortement les récoltes...
La redécouverte du "Bourbon pointu", pour les uns ce serait une variété de l’espèce arabica introduite en 1715, pour d’autres il y aurait eu 2 caféiers indigènes avant 1711: un premier caféier autochtone donnant un café amer et un autre qui serait le fameux "Bourbon pointu" arrivé naturellement d’Ethiopie. L’intérêt que lui portent les Japonais a permis la relance d'une culture de "niche", à haute valeur ajoutée…Il faut savoir qu’en 2007 le "Bourbon pointu" a obtenu le titre de premium café et qu’il a été vendu au Japon au prix de 45, 90 euros le sachet de 100 grammes.
Supplantant notamment la culture du café qui avait fait un temps la richesse de l'île, la filière canne-sucre-rhum s'est développée à compter du début du XIXe siècle.
La canne à sucre est une plante appartenant à la famille des graminées, cultivée principalement pour la production du sucre (sucre de canne complet ou non) extrait des tiges (ou chaumes). Sa contrée d'origine serait l'archipel de la Nouvelle-Guinée, d'où elle aurait été répandue par l'homme d'abord dans toutes les îles du Pacifique et dans l'océan Indien. Selon une autre hypothèse, la canne à sucre serait originaire d'Asie du Sud et du Sud-est.
La canne à sucre était jusqu'au début du XIXe siècle la seule source importante de sucre et représente encore 70 à 80% de la production de sucre. Avec un volume annuel de production supérieur à 1,9 milliard de tonnes (matière fraîche), soit environ 570 millions de tonnes (matière sèche), c'est une des principales plantes cultivées au niveau mondial. A la Réunion, la production stagne autour de 1,8 million de tonnes par an.
Au XIXe siècle, l'île comptait plus de 140 "moulins à canne" (ancêtres des usines sucrières). Il en restait 10 fois moins lors de l'adoption du "Plan sucre" qui a ramené le nombre d'usines à deux (une au nord à Bois-Rouge et une au sud au Gol). Ces usines sont ravitaillées à partir de 14 "balances", des centres de Réception (collecte) répartis sur l'île et où s'effectuent le pesage et l'échantillonnage (teneur en sucre). Le transport vers les usines se fait avec 140 "cachalots, de gros camions qui peuvent emporter 40 tonnes. Ces véhicules sont affublés de cet étrange surnom dû à une coïncidence: deux véritables cachalots se sont échoués à Saint-Pierre le même jour que le renversement accidentel d'une remorque près de l'usine du Gol et la presse locale avait par mégarde illustré l'article sur l'accident avec la photo des cachalots !
A la Réunion, la canne à sucre produit 18 mois après sa plantation puis les repousses peuvent être récoltées tous les 10 à 12 mois et cela pendant 8 à 10 années avant d'être replantée. La canne est donc généralement récoltée juste avant la floraison ou à son début afin d'éviter une baisse du taux de sucre (celui-ci est surtout concentré dans la partie basse de la tige). Selon les variétés et l'endroit, la récolte a lieu entre juillet et décembre.
Cette culture occupe une grande partie des plaines littorales de La Réunion, en dessous des 800 mètres d'altitude (puis jusqu'à 1200 mètres ce sont les cultures maraîchères et florales et au-delà les pâturages pour les bovins jusqu'à 2500 mètres). Cette culture est en recul, crises dans les années 1980 à 1995 puis à nouveau en 2004-2011, elle n'occupe plus que 24 000 ha et 3000 planteurs.
A noter que le relief de l'île se prête assez mal à la mécanisation puisque 80% de la production sont récoltés manuellement. De plus, il faut avoir 5 hectares pour rentabiliser une machine alors que beaucoup de planteurs ont moins de 3 hectares.
Le produit final est bien sûr le sucre mais on s'intéresse de plus en plus aux coproduits (et non pas "sous-produits"): environ 12% de l'électricité produite dans l'île est issue de la combustion des résidus de la canne (la bagasse) représentant une énergie renouvelable se substituant à 100 000 tonnes équivalent charbon. Les mélasses sont orientées vers les rhumeries et la complémentation des fourrages animaux. Les pailles restées au champ sont désormais valorisées dans les filières animales. Les écumes et boues d'usines sont intégralement valorisées en fertilisation organique des productions agricoles locales.
LA DIAGONALE DES FOUS...
Le Grand Raid est un ultra-trail organisé sur l'île de La Réunion, une course à pied en milieu naturel (forêt, plaine, montagne) sur très longue distance, l'une des plus difficiles du monde d'où son surnom de "Diagonales des Fous".
Le temps limite pour finir le parcours est de 66 heures.
Sous une autre appellation, la première édition de cette course remonte en octobre 1989. Quant aux autres courses, le Trail de Bourbon démarre en 2000, la Mascareignes en 2011 et le Zembrocal Trail, une course en relais à 3, en 2017.
Grand Raid
Le départ a lieu le Jeudi 18 Octobre à 22h au sud de l'île à la Ravine Blanche à St Pierre. L'arrivée est au chef-lieu, à La Redoute à Saint Denis. Les premiers ont terminé le vendredi à 21h18.
Le parcours couvre 164,6 km avec 9576 mètres de dénivelé positif.
Sur 2659 partants (sur 2788 inscrits) dont 261 femmes, 1962 ont fini la course (74%).
Chez les femmes, la victoire revient à Jocelyne PAULY avec un temps de 28h54mn26s.
Chez les hommes, la victoire revient ex-æquos à Benoit GIRONDEL, déjà vainqueur en 2017, et à François D'HAENE, vainqueur en 2013, 2014 et 2016 avec un temps de 23h54mh26s.
Trail de Bourbon
Le parcours couvre 65 km avec 3500 mètres de dénivelé positif. Sur 1168 partants dont 188 femmes, 795 ont fini la course (68%) La Mascareignes Le parcours couvre 65 km avec 3500 mètres de dénivelé positif. Sur 1586 partants dont 354 femmes, 1064 ont fini la course (67%)
Mascareignes
Le parcours couvre 65 km avec 3500 mètres de dénivelé positif. Sur 1586 partants dont 354 femmes, 1064 ont fini la course (67%).
Relais Zembroca
Cette course relais à 3 couvre 180 km avec 10 600 mètres de dénivelé positif. 100 équipes se sont affrontées.
Il est difficile de s'y retrouver dans les "palmiers" (feuilles en forme d'éventail) et autres cocotiers (feuilles allongées)... Selon la taille croissante des fruits, on pourrait les ordonner en palmiers, sagoutiers (cycas), lataniers et cocotiers. De plus, parmi les palmiers proprement dits, il faudrait distinguer ceux à huile, à dattes, à raphia, à bétel, à cire, à rotin, à sucre...
LA REUNION, UNE COLONIE ?
L'ambiguïté vient d’une confusion qui s’est glissée dans cette histoire de la Réunion. La Réunion n’est pas une colonie et ne l’a jamais été lorsque l’on parle de l’histoire de la colonisation.
Au XVIIe siècle, lorsque la Réunion a été qualifiée de "colonie", c’est alors un terme qui a un lien avec l’agriculture, avec la mise en exploitation des terres, avec une racine agricole. C’était un endroit où l’on implantait des populations avec pour mission de mettre le territoire en valeur. En fait, les premiers habitants installés à la Réunion sont des colons d'origine métropolitaine car la Réunion était une île déserte. Il n’y a pas eu de population détruite et dont la culture a été anéantie.
Certes au XVIIIe siècle, l’esclavage va se mettre en place de manière spontanée, hors du contrôle des autorités parisiennes, et à la demande de la population d'origine métissée (franco-malgache) et libre. Ils imitent un modèle qu’il y a partout dans l’océan Indien. À Madagascar, sur la côte de l’Afrique de l’Est ou en Arabie ou en Inde et en Chine, l’esclavage est un phénomène enraciné dans ces sociétés indo-océaniques.
Mais cela n’a rien à voir avec les colonies du Second empire colonial français (en Afrique, en Asie...), des territoires sur lesquels il y a déjà une population, des territoires qui ont été conquis militairement, par des traités, sur lesquels un pays dominant s’installe et l'exploite en fonction de ses intérêts.
cf. L'essai d'Olivier Fontaine, Docteur en Histoire et diplômé de l’Université de la Réunion publié en 2017 sous le titre "Histoire de la Réunion et des Réunionnais, quelques mises au point".
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ET LA CREOLITE ?
Le terme créole vient de l'espagnol "criollo" et au XVIIe, il désigne "les enfants d'Espagnols nés aux Indes" (Amériques) et aujourd'hui, il définit "les personnes d'ascendance européenne nées dans les anciennes colonies". C'est ce sens que retiennent les Antillais en l'appliquant aux Blancs dits aussi "Békés". En revanche à Maurice, créole désigne les "individus de couleur", noirs ou métis.
En revanche à la Réunion et aux Seychelles, créole s'applique à tous les natifs du territoire (pas toujours à propos des Indiens et Chinois)...
UNE ILE DESERTE ?
Même s'il est possible que les explorateurs austronésiens qui sillonnaient l'océan Indien depuis l'Indonésie jusqu'à Madagascar et l'Afrique bien des siècles avant J.-C., aient repéré les îles des Mascareignes, ils ne s'y sont pas installés, contrairement à Madagascar dont le fond ethnique est originaire de l'Est de l'Océan Indien, plus précisément de l'archipel indonésien (tout comme les peuples partis, eux, des Philippines vers l'est et le sud pour coloniser les archipels polynésiens et jusqu'à la Nouvelle-Zélande et à l'île de Pâques). Ce peuplement austronésien de Madagascar se serait fait en deux vagues: quelques siècles avant J-C puis vers le VIIIe siècles de l'ère chrétienne. Ils ont abordé la côte orientale de l'Afrique et Madagascar par sa seule côte Ouest avec leurs pirogues à balancier.
Pourquoi la Réunion et plus largement les Mascareignes n'ont pas connu ces migrations?
On peut faire l'hypothèse que ces populations qui connaissaient bien l'Océan Indien ont su profité des courants, le courant sud-équatorial d'Est en Ouest puis le courant des Aiguilles (ou Agulhas en portugais) qui emprunte le Canal du Mozambique du Nord vers le Sud, entre la côte orientale de l'Afrique et Madagascar. De plus, à l'est de Madagascar, leur navigation aurait été rendue difficile avec l'alizé du Sud-est.
La bière est notamment produite par la brasserie de Bourbon. Elle est disponible partout comme sa fameuse publicité l'indique presqu'à tous les coins de rues "La DoDO lé la". Etrange, le choix de ce nom qui se réfère à l'extraordinaire Dodo (ou Dronte) présent uniquement à Maurice, un énorme oiseau (10kg) incapable de voler, donc un gibier facile à tuer ce qui a conduit à la disparition complète de l'espèce aux environ de 1693.
Mais qu'est donc "un point chaud" ? C'est une zone de formation de magma située au sein du manteau terrestre due à l'évacuation de la chaleur du noyau de la Terre. La matière magmatique monte par convection selon une colonne (panache) se traduisant à la surface par une activité volcanique régulière, créant des alignements volcaniques sous forme d'archipels (les géophysiciens attribuent le N°33 au point chaud de La Réunion sur les 45 repérés sur l'ensemble de la planète).
Ici, le déplacement de la plaque somalienne se poursuit toujours vers le nord-ouest et donnera naissance à un futur volcan contribuant à l'extension de l'île, à moins que l'érosion et des effondrements ne réduisent dans le même temps ses anciens reliefs... et ce jusqu'à sa disparition totale par enfoncement !
Sous les Tropiques, les conditions climatiques peuvent favoriser la formation d'atolls. Cela commence avec l'apparition de récifs frangeants, un récif coralliens formé en eaux peu profondes à la périphérie d'un volcan. En effet, à l'échelle des temps géologiques, en même temps qu'il se déplace avec sa plaque tectonique, le volcan refroidit et sa densité augmente ce qui entraîne son lent enfoncement. SI l'enfoncement n'est pas trop rapide et si la formation de corail est suffisante, une barrière insulaire se construit verticalement autour du relief résiduel. Au bout de plusieurs millions d'années, lorsque le volcan disparaît complètement sous l'eau, ce qui reste à la surface est le récif corallien en forme d'anneau, c'est le stade de l'atoll proprement dit.
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LA CASE CREOLE
Lorsque l'on entend le mot "case", l'image qui vient d'abord à notre esprit européen d'ancien colonisateur est celui d'une construction éphémère. C'est un bâtiment le plus souvent destiné à l'habitation, traditionnellement couvert de chaume, parfois de tôles, de forme ronde (bien qu'il en existent des carrées ou rectangulaires).
A La Réunion, on trouve deux déclinaisons de la "case".
C'est d'abord la "rondavelle", inspirée des cases d'Afrique australe, un petit kiosque plus ou moins fermé et circulaire au toit généralement pointu et recouvert de bardeaux (planchettes). Cette architecture particulière accueille des commerces de restauration ou sert d'abris de pique-nique (dans les Hauts).
C'est également la "case créole". A l’origine, les "paillotes" furent les premières habitations sur l’île, composée des matériaux du pays (bambou calumet, vacoa, palmes, latanier, vétiver…), puis rapidement les premières vraies cases créoles avec une armature en bois ont vu le jour, construites notamment par les premiers colons de la culture du café et des épices et ce jusqu’à la départementalisation en 1946. Cependant, dès le milieu de XVIIIème siècle, des constructions calquées sur le modèle français voient le jour, tout en intégrant des héritages multiples inspirés des styles néoclassique, colonial ou Indien. La construction en dur et l'emploi du béton se généralisent alors.
La case créole réunionnaise est une construction en bois, de taille variable, couverte de bardeaux et/ou de tôles. Cette maison au plan rectangulaire, dit "plan massé", est couverte d’une toiture à quatre pans ou toiture à la française permettant à l'air de mieux circuler et évitant d’éventuelles secousses lorsque le vent frappe la maison. Il n'y a pas de fenêtre vitrée dans les baies, uniquement des volets en bois, des jalousies, qui protègent des intempéries et du soleil et permettent à l'air de circuler librement.
L'ajout du décor créole interviendra durant le XIXè siècle inspiré notamment par le style néoclassique (losanges, moulures) ou de celui de Pondichéry, ancien comptoir Français des Indes. La case créole évoluera en fonction des moyens de son propriétaire et de l’agrandissement de sa famille, souvent en commençant par la création d’un auvent (voire de plusieurs), qui se transformera en varangue d’influence pondichérienne, totalement ou partiellement fermée, et se finira peut-être par une pièce supplémentaire meublée de fauteuils créoles à dossiers cannés.
L'ossature de la case créole traditionnelle est souvent habillée de bardeaux, lattes de bois disposées en quinconce sur le mur de manière à se superposer comme des tuiles, protégeant de la pluie et constituant une excellente protection contre le vent. Taillés à la main pour ne pas casser les fibres du bois (en bois de tamarins), un mur en bardeaux peut durer entre 100 et 150 ans soit près de 10 fois plus longtemps que ceux taillés à la machine...
L’embellissement des demeures traditionnelles à partir des années 1860 fait appel à des lambrequins qui ornent l’auvent. En bois à l’origine, ils sont maintenant souvent en tôle (zinc), et ont vocation à remplacer les gouttières, leurs pointes servant à guider les gouttes de pluies vers le bas. De petits buissons sont plantés en dessous afin d’absorber l’eau et de pas éclabousser les murs et accessoirement servent de répulsifs contre les moustiques et de diffuseur de parfums naturels (ylang-ylang, géranium, citronnelle, jasmin).
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LE CREOLE REUNIONNAIS (quelques éléments)
Le martiniquais et le réunionnais sont deux idiomes qui se trouvent presqu’aux antipodes linguistiquement l’un de l’autre car ils ont eu des apports différents et ils se sont développés séparément. On peut en cela comparer 'les créoles" aux langues romanes issues du latin mais que l’évolution naturelle en a fait des idiomes tout à fait différents.
Le créole réunionnais est un créole à base lexicale française parlé à La Réunion. Il est issu surtout d'anciens parlers français (principalement des dialectes du nord-ouest comme le normand et le gallo) à 32% mais a aussi subi l'influence des langues d'autres ethnies venues s'installer dans l'île, telles que le malgache, l'indo-portugais et le tamoul pour 10% et de néologismes créés in-situ pour 58%.
Le créole est utilisé quotidiennement par la population tant en famille qu'à l'extérieur conjointement avec le français qui est la langue majoritairement écrite. Selon les circonstances, le locuteur utilisera l'une ou l'autre langue ou même les deux mélangées comme cela se produit souvent avec les personnes baignées depuis toujours dans un univers multilingue. Il faut remarquer que le créole réunionnais subit l'influence permanente de langue et de la culture française au travers des grands médias.
Langue régionale officielle depuis septembre 2014, le créole chemine dans les écoles primaires et est étudié à l'Université de La Réunion. Il dispose d'un Office de la langue créole (Lofis La Lang Kréol).
Il existe deux grandes variétés du créole réunionnais : une variété dite "créole des Bas" et une variété dite "créole des Hauts". Ces deux variétés, parfaitement intercompréhensibles, sont différentes par quelques points de grammaire, l’absence ou la présence de quelques sons. De nombreux mots du créole réunionnais venant du français sont de faux-amis car ils n’ont pas la même signification qu’en français. Par exemple, le “bonbon” réunionnais peut aussi bien être sucré (confiserie) que salé (amuse-gueule) voire pimenté (samoussa)...
Le verbe ne change pas en en fonction de la personne. On dit qu’il n’y a pas de flexion du verbe. Le singulier et le pluriel ne sont forcément marqués mais découlent implicitement du contexte.
Une phrase banale: "Ils vous connaissent" => Zot i koné aou (littéralement "les autres connaissent vous")...
... et quelques proverbes:
- Gro poison i bèk si le tar : le gros poisson mord sur le tard ("Tout vient à qui sait attendre")
- Poul i ponn pa kanor : une poule ne pond pas un canard ("Les chiens ne font pas les chats")
- Ou donn in pié, i pran le karo : on donne un plant, on vous prend le champ entier ("On donne un doigt, il prend le bras")
- Ti ash i koup gro bwa : une petite hache peut couper une grosse bûche ("A force de patience, on peut arriver à tout")
- Bëf dëvan i boir dëlo prop : le bœuf de devant boit de l'eau propre ("Premier arrivé, premier servi")
- Fé pa la bou avan la pli : on ne fait pas la boue avant la pluie ("Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs")...
En créole réunionnais, il n'existe actuellement aucun système de transcription écrit officiel, plusieurs ont été créés afin de répondre aux besoins des Réunionnais sans qu'aucun n'ait pu s'imposer.
Quelques repères simples:
- e se prononce toujours é
- g se prononce toujours gu
- k (pour c, qu et k) se prononce toujours gu
- s (pour ss ou ç) se prononce toujours ss
- z (pour s entre voyelles et z) se prononce toujours z