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. Les premières
journées de notre circuit vont peu à peu nous permettre de découvrir la ville.
Vaste agglomération cosmopolite de trois millions d'habiatants (répartis
entre 130 municipalités). Interface entre les monde anglophones et francophones,
c'est la plus grande ville francophone hors de France et en même temps un
creuset où se mêlent diversités ethniques et culturelles. dominant la ville, le
plateau du Parc du Mont Royal (234 m d'altitude 205 ha d'espaces
verts) apparaît flamboyant, frappé des chaudes couleurs d'un été indien précoce
(il fait assez frais pour la période).
Dans la ville, ce qui frappe c'est la rareté des voitures françaises (on voit
plus souvent d'immenses limousines!). Même s'il s'agit le plus souvent de véhicules
familiaux de gamme moyenne, il s'agit le plus souvent de marques américaines.
Le souvenir de la France n'est plus ce qu'il était!
Le touriste découvrant
cette contrée remarque aussi la singularité du positionnement des feux tricolores,
non pas placé avant l'intersection comme en France, mais après le carrefour.
Notre visite commence en périphérie de la ville
de Montréal,
Devant son "châlet", une terrasse
panoramique permet de découvrir l'ensemble de la ville, au-dessus de l'université
McGill, l'une des deux universités anglophones de la ville, l'une des plus
anciennes et prestigieuses universités canadiennes.
Sur le versant
nord, se situe l'Université de Montréal, l'une des deux universités
francophones de la ville, la première université francophone canadienne
et la deuxième plus grande au monde après la Sorbonne.
Le
parc du Mont Royal, ce sont aussi le lac des Castors, une grande croix (illuminée
le soir), ses nombreux écureuils et la police montée.
Un bien agréable
pique-nique y est organisé pour nous, entourés d'écureuils.
Du sud-est
du parc, la vue orientée différemment sur la ville, s'ouvre au premier plan sur
l'Oratoire St Joseph, basilique construite par les très pieux catholiques
en l'honneur du saint patron du Canada, en 1966 ...au moment de la vague naissante
d'aspiration à une libération culturelle, politique et religieuse (l'Eglise catholique
commence alors à perdre son emprise) !
La ville de MONTRÉAL vue depuis le châlet du Mont Royal.
MONTRÉAL, depuis l'oratoire St Joseph.
le
secteur du Parc Maisonneuve avec l'original stade olympique qui voisine avec
le Biodôme de Montréal (créé en 1992 en réutilisant le vélodrome
des JO), hébergeant un insectarium, un planétarium et un jardin botanique. Nous
en effectuons les visites sous un chaud soleil presque automnal.
![]() Jardin botanique de MONTRÉAL, le jardin chinois. |
![]() (en raison de son système de couverture amovible). | ![]() MONTRÉAL avec des écureuils dans le moindre espace vert. | ![]() le jardin japonais. |
en
utilisant le pont Jacques Cartier, on accède au site de l'île Ste Hélène et
de l'île artificielle Notre-Dame qui ont accueilli l’Exposition Universelle
en 1967, une partie des installations Olympiques d’été en 1976 et la première
édition des Fêtes des Neiges en 1982.
On y voit les vestiges du dôme géodésique
de 1967, qui fut le pavillon étatsunien dû à l'architecte
RB Fuller, dont l'enveloppe a disparu suite à un incendie ainsi que l'ensemble
immobilier futuriste Habitat 67 comportant 100 logements.
![]() L'ossature du dôme géodésique (de Fuller), pavillon des Etats-Unis lors de l'EXPO 67. | ![]() L'ensemble immobilier Habitat 67. | |
![]() | ![]() MONTRÉAL - depuis les îles Ste Hélène et Notre-Dame. | ![]() |
Cet ancien "Parc des îles de Montréal" (jusqu’en 2000) accueille également, depuis
1978, le circuit automobile de "formule 1" Gilles-Villeneuve et, depuis
1995, la nouvelle Biosphère.
Le centre de Montréal est tiraillé
entre une partie est, plutôt francophone, et une partie ouest correspondant au
centre des affaires, plutôt anglophone.
![]() L'Hôtel de Ville. |
![]() Le Marché Bonsecours. |
![]() |
puis nous abordons le Quartier central des affaires, un centre rénové
à l'américaine, entre les quartiers du port et le Mont Royal.
Place Ville-Marie, un audacieux projet réalisé de 1954 à 1962 a consisté à construire
une ville souterraine d'une surface égale à la surface cumulée des planchers
de la tour qui y a été bâtie. C'est la plus vaste ville souterraine du monde.
les secteurs résidentiels bourgeois du centre avec notamment la Rue Ste
Catherine, lieu très touristique, la rue St Urbain, la rue St Hubert, le
Carré St Louis...
Non loin du centre, se trouve également un pittoresque quartier chinois.
...et aussi, plus péri-centraux, des ensembles immobiliers plus populaires dignes
d'intérêt. Il faut encore signaler que nous avions la chance de résider
en plein centre, au pied du Mont Royal, et confortablement en appartement-hôtel
(avec une grande cuisine équipée), dans une tour sur l'avenue Sherbrooke, non
loin de la tour d'Hydro-Québec qui reste éclairée toute la nuit
(sauf le week-end) même lorsque les bureaux sont vides ...par mesure d'économie
d'énergie (l'allumage des néons est très énergivore
paraît-il). Une
autre soirée comportait la visite de la brasserie Unibroue de Chambly (propriété
du chanteur Robert Charlebois, à 20 km à l'ouest de Montréal, sur la rive
droite) suivie d'un dîner-dégustation servi par des jeunes femmes en costumes
du XIXe s. 8 bières accompagnent le repas, de la "Blanche" jusqu'à la "Fin
du monde" (après un passage par l"Eau bénite", la "Maudite" et les autres).
La bière (déjà connue des Egyptiens) s'obtient à partir de la fermentation de
céréales, généralement de l'orge. Si l'on n'utilise pas directement le malt (orge
germé libérant une enzyme réalisant l'hydrolyse de l'amidon en maltose qui est
un sucre fermentescible comme l'est le fructose), on moud les céréales et on y
ajoute du malt obtenu par ailleurs puis on procède à une cuisson afin de mieux
dissoudre la cellulose et de libérer l'amidon.
Repas de"smoke meat", viande
de boeuf séchée et fumée...
Les gratte-ciel
sont nombreux autour du Carré Dorchester, de la Place Ville-Marie et du Centre
Bell:
Le gratte-ciel IBM.
Le gratte-ciel IBM.
''Le 1000'' de la Gauchetière.
L'Excentris.
Contrastes dans le centre des affaires.
Des places et des églises au pied des gratte-ciel.
2000 boutiques et magasins y sont desservis par près de 30 km de voies
piétonnes. Cette ville sous la ville est reliée à 10 stations de métro,
à 2 gares et disposent de plus de 10000 places de stationnement.
Les couleurs et les escaliers extérieurs (raisons fiscales
à l'origine) animent l'architecture des maisons victoriennes.
Cette
architecture se caractérise par des constructions de 2 à 3 niveaux desservis à
partir d'escaliers extérieurs, de 6 à 7 m de largeur sur rue principale sur
laquelle donnent des ruelles conduisant à des jardinets et garages, lieux de vie
extérieurs.
Escaliers rue St Hubert.
Carré St Louis.
Témoignant du
recul de l'influence religieuse, dans cette zone centrale, on peut constater que
des lieux de cultes désaffectés ont été "convertis" à d'autres usages.
Dans une ville aussi moderne, on est surpris par les inesthétiques poteaux électriques
en bois qui penchent tantôt à droite tantôt à gauche, en soutenant toutes sortes
de fils qui pandouillent de manière disgrâcieuse. Ces équipements faisant penser
plus à des villes du Tiers-Monde qu'à la Vielle Europe...
Milton Parc.
Quartier Hochelaga (non loin du stade).
''HLM'' de l'île des Soeurs.
Parmi les autres attractions pendant ce
séjour à Montréal, il faut mentionner une expédition en bateau rapide, "hydro-speed",
dans les rapides de Lachine sur le Saint Laurent. Des émotions et des sensations
à ne plus en vouloir: un véritable passage en machine à laver à l'eau glacée qui
pénètre partout malgré la relative protection apportée par moultes cirés aux emmanchures
bien ficelées que l'on avait enfilés par-dessus de vieux chandails militaires
(heureusement, un change était resté à terre, bien au sec) ! Bref, un vrai rince-narines.
Plus paisibles et réconfortants, un dîner dans le restaurant panoramique
tournant "Altitude 737", installé au sommet d'un gratte-ciel.
C'est aussi à cette étape
que sont ajoutés les "parfums", le plus connu étant le houblon, herbes et épices
(tel le cacao !) voire un complément de sucres pour élever le degré alcoolique
du breuvage.
Après refroidissement, on ensemence le moût ainsi obtenu
avec des levures (bactéries) qui, par la fermentation, vont transformer les sucres
en alcool éthylique, avec dégagement de gaz carbonique.