La ville de Montréal


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MONTRÉAL
( 3 , 5 millions d’habitants).

A 250 km plus dans l’intérieur par rapport à Québec, Montréal est une grande agglomération (130 municipalités), la deuxième agglomération francophone au monde après Paris avec  3 , 5 millions d’habitants (1 million pour la ville proprement dite).

Grand port fluvial, proche des grands Lacs, de la province anglophone de l’Ontario et des états américains du nord-est (Nouvelle-Angleterre), c’est une ville cosmopolite (67 p. 100 de francophones, 20 p. 100 d’anglophones), très américaine par son urbanisme et son architecture (gratte-ciel de verre et d’acier) dominée par la colline du Mont Royal et son agréable parc.

La ville doit ses origines à Jacques Cartier qui débarqua sur une île du Saint Laurent, près du village iroquois d’Hochelaga. Le relais fut pris par Samuel de Champlain en 1603 puis par de Maisonneuve (la mission portait le nom de Ville-marie).

L’ancien port de Montréal profitait du canal de Lachine, réalisé en 1824 pour éviter les rapides du même nom) et d’autres canaux crées jusqu’en 1904. Le nouveau port mis en service en 1959 est le premier du Canada et on est surpris de voir de gros cargos et de paquebots remonter jusqu’ici.

Depuis 1959, sur les 1500 km qui séparent la ville de l’Atlantique il n’y a pas d’écluse à franchir, un chenal balisé, à double sens, de 10 m de profondeur, est maintenu par dragage et en hiver des brise-glace patrouillent les eaux du fleuve pour maintenir les eaux libres (avec parfois quelques semaines d’interruption en cas de grand froid). De l’océan à Montréal, l’utilisation de la voie maritime n’est pas soumise à péage.

Métropole économique de la province après avoir été celle de toute la fédération (jusqu’à être supplantée par Toronto depuis les années 80). Pour maintenir son prestige, la ville a organisé presque coup sur coup l’Exposition Universelle de 1967 et les Jeux Olympiques d’été de 1976.

MONTREAL

. Les premières journées de notre circuit vont peu à peu nous permettre de découvrir la ville. Vaste agglomération cosmopolite de trois millions d'habiatants (répartis entre 130 municipalités). Interface entre les monde anglophones et francophones, c'est la plus grande ville francophone hors de France et en même temps un creuset où se mêlent diversités ethniques et culturelles.

Dans la ville, ce qui frappe c'est la rareté des voitures françaises (on voit plus souvent d'immenses limousines!). Même s'il s'agit le plus souvent de véhicules familiaux de gamme moyenne, il s'agit le plus souvent de marques américaines. Le souvenir de la France n'est plus ce qu'il était!

Le touriste découvrant cette contrée remarque aussi la singularité du positionnement des feux tricolores, non pas placé avant l'intersection comme en France, mais après le carrefour.





Notre visite commence en périphérie de la ville de Montréal,

  • dominant la ville, le plateau du Parc du Mont Royal (234 m d'altitude 205 ha d'espaces verts) apparaît flamboyant, frappé des chaudes couleurs d'un été indien précoce (il fait assez frais pour la période).

    Devant son "châlet", une terrasse panoramique permet de découvrir l'ensemble de la ville, au-dessus de l'université McGill, l'une des deux universités anglophones de la ville, l'une des plus anciennes et prestigieuses universités canadiennes.
    Sur le versant nord, se situe l'Université de Montréal, l'une des deux universités francophones de la ville, la première université francophone canadienne et la deuxième plus grande au monde après la Sorbonne.

    Le parc du Mont Royal, ce sont aussi le lac des Castors, une grande croix (illuminée le soir), ses nombreux écureuils et la police montée.

    Un bien agréable pique-nique y est organisé pour nous, entourés d'écureuils.

    Du sud-est du parc, la vue orientée différemment sur la ville, s'ouvre au premier plan sur l'Oratoire St Joseph, basilique construite par les très pieux catholiques en l'honneur du saint patron du Canada, en 1966 ...au moment de la vague naissante d'aspiration à une libération culturelle, politique et religieuse (l'Eglise catholique commence alors à perdre son emprise) !

    MONTRÉAL - depuis le châlet du Mont Royal.
    La ville de MONTRÉAL vue depuis le châlet du Mont Royal.
    MONTRÉAL - depuis le secteur de l'oratoire St Joseph.
    MONTRÉAL, depuis l'oratoire St Joseph.


  • le secteur du Parc Maisonneuve avec l'original stade olympique qui voisine avec le Biodôme de Montréal (créé en 1992 en réutilisant le vélodrome des JO), hébergeant un insectarium, un planétarium et un jardin botanique. Nous en effectuons les visites sous un chaud soleil presque automnal.

    MONTRÉAL - le jardin chinois.
    Jardin botanique de MONTRÉAL,
    le jardin chinois.
    MONTRÉAL - le stade olympique. MONTRÉAL - le ruineux stade olympique
    (en raison de son système de couverture amovible).
    MONTRÉAL partout des écureuils.
    MONTRÉAL avec des écureuils dans le moindre espace vert.
    MONTRÉAL - le jardin japonais. Jardin botanique de MONTRÉAL,
    le jardin japonais.


  • en utilisant le pont Jacques Cartier, on accède au site de l'île Ste Hélène et de l'île artificielle Notre-Dame qui ont accueilli l’Exposition Universelle en 1967, une partie des installations Olympiques d’été en 1976 et la première édition des Fêtes des Neiges en 1982.
    On y voit les vestiges du dôme géodésique de 1967, qui fut le pavillon étatsunien dû à l'architecte RB Fuller, dont l'enveloppe a disparu suite à un incendie ainsi que l'ensemble immobilier futuriste Habitat 67 comportant 100 logements.

    MONTRÉAL - le dôme géodésique.
    L'ossature du dôme géodésique (de Fuller),
    pavillon des Etats-Unis lors de l'EXPO 67.
    MONTRÉAL - Habitat 67.
    L'ensemble immobilier Habitat 67.
    MONTRÉAL - depuis les îles Ste Hélène et Notre-Dame.
    MONTRÉAL - depuis les îles Ste Hélène et Notre-Dame.
    MONTRÉAL - depuis les îles Ste Hélène et Notre-Dame.
    MONTRÉAL - depuis les îles Ste Hélène et Notre-Dame.

    Cet ancien "Parc des îles de Montréal" (jusqu’en 2000) accueille également, depuis 1978, le circuit automobile de "formule 1" Gilles-Villeneuve et, depuis 1995, la nouvelle Biosphère.


    Le centre de Montréal est tiraillé entre une partie est, plutôt francophone, et une partie ouest correspondant au centre des affaires, plutôt anglophone.

  • Le Vieux Montréal, autour de la rue Notre-Dame, de la place d’Armes et de la place Jacques-Cartier, comporte divers centres d'intérêt:

    MONTRÉAL - l'Hôtel de Ville.
    L'Hôtel de Ville.
    MONTRÉAL - le Marché Bonsecours.
    Le Marché Bonsecours.
    MONTRÉAL - la basilique néo-gothique Notre-Dame. La basilique néo-gothique Notre-Dame.


    Repas de"smoke meat", viande de boeuf séchée et fumée...


  • puis nous abordons le Quartier central des affaires, un centre rénové à l'américaine, entre les quartiers du port et le Mont Royal.

    Les gratte-ciel sont nombreux autour du Carré Dorchester, de la Place Ville-Marie et du Centre Bell:

      • IBM,
      • Hydro-Québec,
      • "le 1250" sur l'avenue René Lévesque,
      • "le 1000" de la Gauchetière, caractéristique avec son couronnement triangulaire (oeuvre de Le May - 1989) qui reçoit 40000 visites par jour...
      • plus modeste et à l'écart, l'immeuble "Excentris" (Riopel & Langlois) sur le boulevard Saint Laurent.


    MONTRÉAL - le gratte-ciel IBM.
    Le gratte-ciel IBM.
    MONTRÉAL - le gratte-ciel IBM.
    Le gratte-ciel IBM.
    MONTRÉAL - ''le 1000'' de la Gauchetière.
    ''Le 1000'' de la Gauchetière.
    MONTRÉAL - l'Excentris.
    L'Excentris.
    MONTRÉAL - contrastes dans le centre des affaires.
    MONTRÉAL - contrastes dans le centre des affaires.
    Contrastes dans le centre des affaires.
    MONTRÉAL - contrastes dans le centre des affaires.
    Des places et des églises au pied des gratte-ciel.
    MONTRÉAL - contrastes dans le centre des affaires.

    Place Ville-Marie, un audacieux projet réalisé de 1954 à 1962 a consisté à construire une ville souterraine d'une surface égale à la surface cumulée des planchers de la tour qui y a été bâtie. C'est la plus vaste ville souterraine du monde.
    2000 boutiques et magasins y sont desservis par près de 30 km de voies piétonnes.
    Cette ville sous la ville est reliée à 10 stations de métro, à 2 gares et disposent de plus de 10000 places de stationnement.


  • les secteurs résidentiels bourgeois du centre avec notamment la Rue Ste Catherine, lieu très touristique, la rue St Urbain, la rue St Hubert, le Carré St Louis...
    Les couleurs et les escaliers extérieurs (raisons fiscales à l'origine) animent l'architecture des maisons victoriennes.
    Cette architecture se caractérise par des constructions de 2 à 3 niveaux desservis à partir d'escaliers extérieurs, de 6 à 7 m de largeur sur rue principale sur laquelle donnent des ruelles conduisant à des jardinets et garages, lieux de vie extérieurs.

    MONTRÉAL - maisons victoriennes. MONTRÉAL - maisons victoriennes.
    MONTRÉAL - maisons victoriennes et escaliers rue St Hubert.
    Escaliers rue St Hubert.
    MONTRÉAL - maisons victoriennes.
    MONTRÉAL - maisons victoriennes. MONTRÉAL - maisons victoriennes Carré St Louis.
    Carré St Louis.

    Témoignant du recul de l'influence religieuse, dans cette zone centrale, on peut constater que des lieux de cultes désaffectés ont été "convertis" à d'autres usages.

    Dans une ville aussi moderne, on est surpris par les inesthétiques poteaux électriques en bois qui penchent tantôt à droite tantôt à gauche, en soutenant toutes sortes de fils qui pandouillent de manière disgrâcieuse. Ces équipements faisant penser plus à des villes du Tiers-Monde qu'à la Vielle Europe...



  • Non loin du centre, se trouve également un pittoresque quartier chinois.

    MONTRÉAL


  • ...et aussi, plus péri-centraux, des ensembles immobiliers plus populaires dignes d'intérêt.

    MONTRÉAL - Milton Parc.
    Milton Parc.
    MONTRÉAL - quartier Hochelaga.
    Quartier Hochelaga (non loin du stade).
    MONTRÉAL - ''HLM'' de l'île des Soeurs.
    ''HLM'' de l'île des Soeurs.


    Il faut encore signaler que nous avions la chance de résider en plein centre, au pied du Mont Royal, et confortablement en appartement-hôtel (avec une grande cuisine équipée), dans une tour sur l'avenue Sherbrooke, non loin de la tour d'Hydro-Québec qui reste éclairée toute la nuit (sauf le week-end) même lorsque les bureaux sont vides ...par mesure d'économie d'énergie (l'allumage des néons est très énergivore paraît-il).



    Parmi les autres attractions pendant ce séjour à Montréal, il faut mentionner une expédition en bateau rapide, "hydro-speed", dans les rapides de Lachine sur le Saint Laurent. Des émotions et des sensations à ne plus en vouloir: un véritable passage en machine à laver à l'eau glacée qui pénètre partout malgré la relative protection apportée par moultes cirés aux emmanchures bien ficelées que l'on avait enfilés par-dessus de vieux chandails militaires (heureusement, un change était resté à terre, bien au sec) ! Bref, un vrai rince-narines.



    Plus paisibles et réconfortants, un dîner dans le restaurant panoramique tournant "Altitude 737", installé au sommet d'un gratte-ciel.

     

    Une autre soirée comportait la visite de la brasserie Unibroue de Chambly (propriété du chanteur Robert Charlebois, à 20 km à l'ouest de Montréal, sur la rive droite) suivie d'un dîner-dégustation servi par des jeunes femmes en costumes du XIXe s. 8 bières accompagnent le repas, de la "Blanche" jusqu'à la "Fin du monde" (après un passage par l"Eau bénite", la "Maudite" et les autres).


  • Brasserie Unibroue de Chambly.

    La bière (déjà connue des Egyptiens) s'obtient à partir de la fermentation de céréales, généralement de l'orge. Si l'on n'utilise pas directement le malt (orge germé libérant une enzyme réalisant l'hydrolyse de l'amidon en maltose qui est un sucre fermentescible comme l'est le fructose), on moud les céréales et on y ajoute du malt obtenu par ailleurs puis on procède à une cuisson afin de mieux dissoudre la cellulose et de libérer l'amidon.

    C'est aussi à cette étape que sont ajoutés les "parfums", le plus connu étant le houblon, herbes et épices (tel le cacao !) voire un complément de sucres pour élever le degré alcoolique du breuvage.

    Après refroidissement, on ensemence le moût ainsi obtenu avec des levures (bactéries) qui, par la fermentation, vont transformer les sucres en alcool éthylique, avec dégagement de gaz carbonique.





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