Survol historique... Le CANADA...
La colonisation
Les premiers découvreurs du Canada sont probablement les Vikings vers
l’an mil, après leur longue expansion vers l’ouest, passant par l’Islande et le
Groenland. Entre 1497 et 1611, ce seront surtout les Anglais (John Cabot en 1497)
et les Français (Jean de Verrazane en 1524 dresse la carte de la Nouvelle France
tandis que le Malouin Jacques Cartier en 1534 remonte vainement le Saint Laurent
à la recherche d’un passage vers le Pacifique) qui se livreront une concurrence
acharnée dans la reconnaissance de ce nouvel espace.
Aux XVII et XVIIe s,
la colonisation se poursuit vers l’intérieur du pays, Anglais par le nord et Français
par le sud, se livrant au commerce de la fourrure (trappeurs). Accessoirement,
il s’agissait aussi pour les Français de convertir les Indiens, plus nombreux
au sud, et ainsi de la pacifier. Ce fut assez vite chose faite avec les Hurons
et les Algonquins mais des violents conflits eurent lieu avec les Iroquois au
milieu du XVIIe s.
Sous Louis XIV, son ministre Colbert organise
la colonie, la ville de Québec en devient la capitale en 1663. L’exploitation
économique est confiée à la Compagnie des Indes Occidentales mais celle-ci va
très vite (1670) se trouver en concurrence avec la Compagnie de la Baie d’Hudson
aux mains des Anglais. Mais déjà les confrontations armées vont bon train, faisant
écho aux guerres qui se déroulent dans le Vieux Monde : Québec et l’Acadie sont
occupés à différentes reprises.
La domination anglaise
En 1713, Terre-neuve et l’Acadie sont passées définitivement aux mains
des Anglais. Ils étaient peu assurés de la loyauté des habitants. Ayant refusé
de prêter serment d’allégeance, 6 500 Acadiens furent déportés à partir de 1755,
c’est "le Grand Déménagement". D’autres se réfugièrent en France ou en Louisiane.
Un autre grand conflit va avoir pour enjeu la Nouvelle France avec la
guerre de Sept Ans qui commence en 1756. Les premiers succès du français Montcalm
sont suivis de sa défaite (et de sa mort) lors de la bataille des plaines d’Abraham
(1759), aux portes de Québec. En 1760, Montréal tombe et la Nouvelle France capitule
tandis que le traité de Paris abandonne ce territoire aux britanniques (sauf St Pierre-et-Miquelon).
Les gouverneurs britanniques de cette nouvelle possession furent tolérants,
les francophones eurent la garantie de la langue française, de leur droit et de
la religion catholique, dispositions inscrites dans l’Acte de Québec, en 1774.
Dans leur guerre d’Indépendance (1776-1783) contre les Anglais, les troupes
américaines s’emparèrent de Montréal, en 1775 mais échouèrent devant Québec mais
furent contraintes de se retirer. Suite à cette guerre, un certain nombre
d’habitants des anciennes colonies américaines restés loyaux à la couronne britannique
émigrèrent vers les provinces de l’est canadien.
À la fin de cette guerre,
quelque 50 000 réfugiés loyalistes émigrent vers le territoire canadien et s’établissent
en Nouvelle-Écosse et sur le cours supérieur du Saint-Laurent. Cette arrivée massive
entraîne la création d’une nouvelle province, celle du Nouveau-Brunswick.
Pendant ce temps, les Anglais (Mackenzie) seront les premiers à atteindre la côte
ouest vers 1790 par voie terrestre tandis que d’autres explorateurs britanniques
(Kesley, Cook, Vancouver) reconnaissent ces côtes depuis un siècle.
L’Acte constitutionnel
Un Acte constitutionnel
divise le pays en deux espaces distincts, Bas-Canada ou Québec (français) et le
Haut-Canada ou Ontario (britannique).
Lors de la guerre qui survient
de 1812 à 1814 en raison du refus américain du blocus imposé par les Anglais contre
leur ennemi Napoléon, le Canada se range aux côtés des Anglais.
Les Anglais
refusant d’accorder au Canada un régime parlementaire, les deux provinces se révoltent
en 1837 mais la rebellion est écrasée. Cependant le parlement britanniques consent
à un Acte d’Union des deux colonies au sein de la province du Canada-Uni.
Des tensions entre les communautés anglophones et francophones (qui font du français
la langue officielle) refont surface, en particulier au Canada-Uni. Le Canada
craignant des représailles des Nordistes échappe cependant aux effets de la guerre
de Sécession (1861-1865) qui divise leurs voisins américains.
L’Acte
d’Union et la fédération canadienne
Un projet de fédération
canadienne voit le jour en 1864 qui finit par se traduire dans l’Acte de l’Amérique
du Nord britannique, adopté par le Parlement britannique en 1867. Ainsi,
le Canada est la première colonie qui dispose d’une véritable autonomie au sein
de l’Empire. Il devient membre du Commonwealth britannique en 1931,
institution qui réunit actuellement 54 états à travers le
monde.
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