CHIAPAS
Site pré-colombien de Palenque


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Merida (750 000 habitants).

Ville coloniale, capitale de l'État du Yucatán, au nord-ouest de la presqu'île, dans une région semi-désertique.
"La ville blanche", aux larges rues et avenues commerçantes, a été construite par les colons espagnols en 1542 à l'emplacement d'une cité maya dont ils ont réutilisé les matériaux notamment pour bâtir à la fin du XVIe siècle la cathédrale San Idelfonso qui serait la première bâtie en Amérique! Avec d'autres édifices d'époque coloniale, elle borde La Plaza Mayor.

Il est plaisant de se promener sur son agréable Zocalo et de pousser jusqu'à son marché.
Parmi les productions locales, intéressant notamment les touristes, il faut noter l'utilisation de la fibre d’un agave blanc dont on tire des fils résistants (dits sisal) servant à fabriquer des cordages ou des hamacs en teinte naturelle ou colorés (faits aussi en coton mais moins solides voire en nylon. Attention aux arnaques !).

Autre spécialité (dont le centre est plutôt à Campéché), les chapeaux dits panamas tressés à partir des feuilles du palmier jipijapa (plus les fibres sont fines, plus ils sont solides donc là encore, attention aux arnaques !).

Au Palais du Gouverneur, on peut voir des fresques de Fernando Castro PATCHECO.

Un spectacle nocturne de danse de vaqueria est donné devant le Palacio Municipal.

Pour gagner le site de Palenque, il faut remonter à 1500 m d'altitude pour finalement redescendre à 80 m, à la limite du Chiapas et de la basse plaine du Yucatan.

Le site de Palenque a été utilisé de +300 à 900, avec une apogée de 600 à 800 (plusieurs millions de personnes à cette époque), suivie d'une rapide et mystérieuse décadence (abandon des sites, migration vers le nord, population réduite à quelques dizaines de milliers). Quelles causes ? Epidémies, guerres, sécheresse... ou gestion déséquilibrée de l'écosystème?

Evidemment, un site aussi remarquable a été inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO dès 1987
.

Le cadre de verdure arborée de ce site maya est des plus enchanteurs. Recouvert par la jungle, les ruines furent découvertes en 1746 par le Père Solis, missionnaire des Indiens Chols mais elles ne furent mises au jour qu'à partir du XIXe s. et ce pour seulement quelques édifices parmi les 500 (plus de 200 sont mises au jour) que compte le site qui était réputé pour ses jades.
Oeuvre de cinq souverains, la construction des édifices débuta en 605 pour s'achever en 750..

Pour résister au climat humide, à la composition traditionnelle des mortiers et stucs à base de calcaire, sable et miel, les Mayas ajoutaient du latex comme imperméabilisant ou hydrofuge.

La grandiose pyramide à 8 niveaux du temple des Inscriptions est surmontée d’un sanctuaire finement sculpté. Sa grande particularité, c'est qu'un escalier y fut découvert lors des fouilles conduites entre 1949 et 1952. Il conduit à un tombeau, celui du roi Pakal (sarcophage monolithe de 13 T. contenant un trésor et le squelette du roi dont le crâne était recouvert d'un masque de jade).
A l'ouest de cette pyramide, un couloir contenant des chambres funéraires a été découverte en 1994. Dans l'une, on a trouvé un sarcophage contenant les ossements d'une femme couverts d'une épaisse couche de cinabre (sulfure de mercure), de couleur rouge vermillon ce qui fait qu'on la désigne sous le nom de ''Reine Rouge''. A ses côtés se trouve les squelettes de deux victimes sacrificielles. Etait-ce une reine régnante? ou l'épouse du roi Pakal? ou encore la mère de Pakal?). Ces inhumations royales qui ne sont pas sans rappeler celles d’Egypte constituent un cas unique dans le monde méso-américain.
Toutefois, des sépultures royales ont parfois été placées tout en haut de pyramides mayas, sous le sanctuaire qui les surmontait. Il peut même y avoir superposition lorsqu'un souverain plus tardif faisait rehausser une pyramide pré-existante (pyramides gigognes ou en "poupées russes").

PALENQUE - La pyramide des Inscriptions


Les vestiges du Palais (el Palacio) sont imposants (80 x 100 m): tour de guet, nombreux édifices, courettes, bas reliefs des prisonniers, galeries sous arc maya
Ces arcs particuliers en triangle (arcs de décharge) ne sont pas sans rappeler ceux qui étaient réalisés quelques millénaires plutôt par les Babyloniens puis les Égyptiens pour éviter la rupture des linteaux au-dessus de larges ouvertures ou de salles surmontées d'une lourde charge de maçonnerie (salle du sarcophage de la pyramide de Khéops). Cette technique a été également employée par les Grecs des temps mycéniens (-1250).
Ce n'est donc pas sans raison que l'on a pu les qualifier de "Grecs du Nouveau Monde"!


PALENQUE - exemple d'arc maya.
Exemple d'arc maya.
PALENQUE - exemple d'arc maya.
Autre exemple d'arc maya.


Le profil particulier des Mayas au front effacé que l'on voit sur les bas-reliefs serait dû à une déformation volontaire obtenue par la serrement de la tête entre 2 planches pendant l’enfance.

Les ruines du Palais sont dominées par la haute tour carrée (15 m.). Les quelques 600 bas-reliefs et glyphes visibles sur le site racontent les grands évènements à la gloire du roi Pakal.

PALENQUE - vue d'ensemble du Palais.
Vue d'ensemble du Palais.
PALENQUE - bas-reliefs du Palais.
Bas-reliefs du Palais représentant des Mayas aux fronts ''effacés''
(faciès bien différent des ''Danzantes'' de Monte Alban).


Au sud, passé l’aqueduc (alimenté par le rio Otolum), on accède à une place bordée par des temples construits par Chan Bahlum, le fils de Pakal: temple du Soleil (W) , temple de la Croix (N), temple de la Crois Foliée (E)... décorés de dalles sculptées.
 
PALENQUE - le Temple de la Croix Foliée.
Le Temple de la Croix Foliée.
PALENQUE - reproduction d'une fresque.
Reproduction d'une fresque.


Près de la petite ville de Palenque, repos confortable à l'Hôtel Kin-Ha aux bungalows en forme de huttes mayas...
 
A l'hôtel - bungalow en ''style maya''.


A l'hôtel - le parc.


PALENQUE - sculpture moderne dans la ville.
Sculpture moderne dans la ville.

PALENQUE - autre sculpture moderne dans la ville.
Autre sculpture moderne dans la ville
(noter le profil typique des anciens Mayas).


Nous prenons la route de Mérida en traversant sur une courte distance la plaine du Tabasco puis le début du Yucatan: des ranchos d’élevage bovin extensif, quelques cultures, des cocoteraies puis des zones de moins en moins fertiles le long du golfe du Mexique souvent ravagé par les ouragans.
Baignade de midi et coup de soleil assuré dans la région de Campeche (ville portuaire).

Le Yucatan se présente comme une basse plaine monotone aux arbres de petite taille en raison d’un sol peu profond sur du calcaire et malgré la présence d’eau apparente par endroit (mangrove). De temps à autre, des vergers d’agrumes rompent la monotonie.

Arrivée à Merida, surnommée "la Ville Blanche" (les vêtements de habitants sont d'ailleurs souvent de couleur claire), capitale de l'État du Yucatán, ville coloniale au nord-ouest de la presqu'île, centre commercial et touristique (achats de panamas, hamacs...), animation musicale en soirée sur la grande place, exposition de peinture contemporaine au Palais du Gouverneur....
Logement dans un hôtel vieillot mais proche du centre.



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