FÈS (ou FEZ)
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au sujet du tannage...


Les peaux humides (trempées dans l'eau pour ôter le sel dont elles étaient imprégnées pour les conserver, lorsqu'elles ne sont pas fraîches) sont immergées trois semaines dans un bain de chaux afin de les débarrasser de leur poil et des restes de chairs.

Puis elles passent quelques jours dans les cuves de tannage (les foulons) où l'on foule encore au pied, jambes nues enduites d'huile pour protéger la peau du tanneur et où elles macèrent dans une solution tannique naturelle (par exemple les écorces broyées de grenades) ou chimique (sels de chrome...). On utilise aussi des solutions acides (acides sulfurique ?) ou ammoniacales (chaux, fiente de pigeons!). Ces traitements sont dits "mordants" en ce qu'ils favorisent la teinture.

De nombreux traitements de finissage sont encore nécessaires pour teindre le cuir (colorants de plus en plus souvent d'origine chimique et toxique) au lieu des colorants naturels (mais pas forcément inoffensifs) tirés des plantes et arbres (indigo, mimosa, sumac, safran...), des lichens (orseille qui donne une couleur pourpre), des insectes (cochenille qui donne le rouge carmin), des mollusques (murex qui donne le rouge foncé, la pourpre)...
Les colorants jaunes sont les plus nombreux.
Un traitement à l'huile (ricin, lin...) permet d'assouplir le cuir.

En raison de la pollution et autres nuisances, les tanneurs ainsi que les teinturiers et les chaudronniers doivent quitter la ville de Fès avant 2010 et s'établir dans un centre d'artisanat à 14km de la ville. Le même problème se pose pour les potiers qui après s'être retirés au nord sont rattrapés par la ville (zones résidentielles, construction d'une grande gare routière).
mais ces mesures posent problème par rapport au classement de la ville par l'UNESCO
et risquent de nuire à son attrait touristique...


Pendant 2 jours, notre sort va être lié à celui d'un groupe d'une trentaine de personnes, ma foi fort sympathiques, auxquelles notre tour operator nous adjoint pour les différentes visites qui se font avec des guides locaux.


FÈS*** (1,3 million d'habitants), la plus ancienne cité impériale:

Fès est la capitale historique du Maroc, capitale des Idrissides (VIII-Xe s.) et, bien plus tard, celle des Mérinides (XIII-XIVe s.), est aujourd'hui la quatrième agglomération du pays.
Son nom vient du berbère afasi, "la Droite".

Les façon de la qualifier sont nombreuses: ville culturelle et spirituelle du royaume, ville des lettrés et des esthètes...

Construite au VIIIe siècle, c'est la plus ancienne des 4 villes impériales.

Classée au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO depuis 1981 , Fès a pu préserver ses nombreux monuments.

Son architecture hispano-mauresque a été largement influencée par l'arrivée de 800 familles chassées d'Andalousie par l'émir de Cordoue en 818 puis, plus tard, le retour d'Espagne des populations Berbères lors de la reconquête par les catholiques.
Une influence vient aussi de l'arrivée de 2000 familles chassées de Kairouan (en Tunisie), également au IXe s.
Au XIIIe s., avec 100 000 habitants, la ville dépasse la population de villes telles que Paris ou Venise...


Fès el-Bali, la vieille ville, inchangée depuis le XIIe s., ce qui lui vaut d'avoir été en totalité classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. 150 000 (ou 200 000?) personnes vivent dans cette partie la plus fascinante de la ville.

La plus belle et la plus envoûtante médina du Maroc (350 ha) est un labyrinthe de 9500 rues, de 185 mosquées et d'un millier d'impasses grouillantes de petits marchands guidant leur âne chargé de marchandises. Les souks y regorgent de victuailles en tout genre et abritent divers corps de métiers.

Nous avons une matinée pour visiter l'est de la vieille ville et en particulier les souks! Donc une visite à la japonaise, enfin pas exactement car ce n'est pas en trottinant à la nippone mais plutôt au pas de charge... sous la conduite de Mohammed, guide local typique, ancien instituteur formé à la vieille école.

Pour avoir une vue d'ensemble, un autocar conduit notre groupe sur une éminence au sud de la ville, près du Borj Sud (l'un des deux bastions construits par les sultans saâdiens (au XVIe s.) non pour défendre la ville mais pour garder le contrôle sur une turbulente capitale !

Bien au-delà des remparts ocres bâtis en pierre, on distingue parfaitement le toit pyramidal en tuiles vertes de la mosquée Karaouiyine et, sur la colline, au fond les ruines des tombeaux Mérinides (XIIIe-XIVe s., dynastie intermédiaire entre les Almohades et les Saâdiens).

FES el  Bali  FES el Bali
FÈS el Bali

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FÈS - Borj sud et vue sur Fès el Jedid

Pour la partie pédestre de la visite de Fès el Bali, on nous dépose sur une place au coeur de la vieille ville (non loin de la mosquée er Rsif).

Nous partons sur la gauche, du côté de la rue des Teinturiers puis passons entre la Medersa ech Cherratine et la Mosquée Karaouiyine malheureusement non visitable.

au sujet de la Karaouiyine (ou Quaraouiyine)...

On ne peut donc pas la visiter, p
ourtant un pape d'origine française, Sylvestre II, y étudia, inventa le balancier et introduisit les chiffres arabes en Occident.
Le roi Hassan II offrit d'ailleurs un de ses manuscrits au pape Jean-Paul II). Nous pouvons en admirer les portes en bronze doré...
Elle fut fondée au IXe s. (sa construction s'est pour l'essentiel échelonnée entre le Xe et le XIIe s.) par Fatima al-Firhi, une femme pieuse originaire de Kairouan (en Tunisie), d'où est issu son nom. Ce fut la plus ancienne université du monde, avant Bologne, Oxford ou la Sorbonne (XIIIe s.). Son minaret carré est le prototype des minarets de l'Islam occidental.
Elle peut accueillir 20 000 fidèles.

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Dans le souks de FÈS el Bali

VOIR

Un spectacle d'une grande variété et sans cesse renouvelé s'offre au regard dans les ruelles des souks où l'affluence va croissant, qu'il s'agisse d'humains (Marocains pour l'essentiel) ou bien de petits chevaux berbères (dits aussi chevaux arabes barbes), mulets et autres ânes qui foncent avec leur charge sans se préoccuper des badauds... tout au plus le muletier se borne t-il à prévenir de leur passage en criant "Bélek ! Bélek !" qu'il complète par des "Attention !" lorsqu'il se rend compte qu'il a affaire à des touristes... et même à un Ali Baba qui n'y comprend goutte (on m'affuble régulièrement de cet aimable surnom!).

Les étals présentent du fromage, des sortes de crêpes cuites ou, maintenues au chaud sur une étrange crêpière de forme ovoïde, écheveaux et fuseaux de fils de soie (sans doute de la soie d'agave), vêtements de fête brodés (caftans notamment), poissons, viande confite dans la graisse, savon en pâte, artisanats divers (dinanderie, armurerie, coutellerie, orfèvrerie)...

La visite de la Zaouïa (mausolée) de Moulay Idriss II (première dynastie des VIIIe-Xe s.) reconstruite au XVe s. par les Mérinides est un lieu considéré comme très saint et aussi lieu de pratiques populaires quelque peu superstitieuses.
En contournant l'édifice par la gauche, une plaque de cuivre présente une ouverture par laquelle les fidèles peuvent introduire la main pour toucher la tombe et aussi glisser en offrande des cierges colorés vendus dans les échoppes voisines.
En repartant par la droite, après la Porte des Femmes, pour contourner l'édifice, on peut voir une petite fenêtre percée au milieu de trois panneaux de stuc, garnie d'une grille à laquelle les femmes en désir d'enfant accrochent un cadenas jusqu'à ce que leur voeu soit exaucé (il y en avait peu ce jour là, Mohammed en tient un compte régulier!).
Bien que les non musulmans ne puissent pénétrer dans l'édifice, par l'une des portes on peut apercevoir la salle abritant le tombeau du roi et on remarque parmi les objets de décors et mobiliers ...des horloges comtoises! Par une autre porte, nous découvrons la cour de la mosquée et on se rend compte que ce n'est pas que le lieu des ablutions mais aussi un espace de rencontre et même de repos.

Notre déambulation laisse quelques moments pour échanger avec Mohammed notamment à propos de l'interdiction des mosquées aux chrétiens qui s'applique au Maroc (sauf dans la mosquée Hassan II de Casablanca) et qui semble discriminatoire (les chrétiens tolèrent les visites de leurs églises par des pratiquants d'autres confessions et les mosquées sont visitables -de moins en moins, il est vrai- dans certains pays musulmans tels l'Egypte, la Turquie..).
Comme d'autres Marocains avec lesquels le sujet a déjà été abordé, notre guide précise que cette disposition date de l'établissement du protectorat (1912) lorsque à la suite du comportement impie de troupes françaises dans ces lieux de culte, le résident général Lyautey décida de cette interdiction afin de préserver la paix civile...

Après notre passage devant des ateliers de sellerie de travail et d'apparat (pour équidés et camélidés), de miroiterie et de damasquinage (incrustation décorative de filets d'or, d'argent ou de cuivre sur un métal incisé), de palanquins et d'étranges trônes de mariage... nous arrivons sur la place En Nejjarine ("des menuisiers") dont la fontaine illustre souvent les cartes postales de Fès.


FES - fontaine En Nejjarine (cliché de Nadia)

Tout à côté, nous visitons le fondouk (ancienne hôtellerie, caravansérail sur plusieurs niveaux, les étages servant de logements). Par la suite, ces bâtiments sont souvent devenus des entrepôts ou des ateliers).
Sur trois niveaux et comportant 51 pièces, il fut construit en 1711. Classé monument historique en 1916, il a été restauré de 1990 à 1996 par des centaines d'artisans et consacré à une musée des métiers du bois puisque situé dans le souk des menuisiers.

 

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 FES el Bali  FES el Bali  FES (cliché de Nadia)
FÈS el Bali - fontaine En Nejjarine, fondouk
(musée du bois) et vue vers la Karaouiyine et le borj nord (cliché de Nadia)



Fès - fondouk des tapis...

Nous repartons en direction de l'est, en passant sur un autre côté de la mosquée Karaouiyine, pour visiter un fondouk du XIVe s. (fondouk Tsetaoui?) rénové grâce à des fonds de l'Unesco et qui est en fait devenu une boutique de tapis de style oriental et de style berbère. On n'est pas obligé d'acheter mais on peut néanmoins accéder aux étages d'où l'on a une vue sur le nord de la ville (la Karaouiyine en particulier).

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Dans le souks de FÈS el Bali

 


FES el  Bali  
Atelier de tissage dans un fondouk de FÈS el Bali

Nous revenons vers la place Es Seffarine occupée par les dinandiers et autres chaudronniers. C'est à Fès, paraît-il, que l'on trouve de bonnes et véritables théières marocaines faites de cet alliage à l'aspect argenté et inoxydable, le méchor ou maillechort.


Le maillechort...

Les encyclopédies ne sont pas toujours claires et cohérentes entre elles sur la définition de cet alliage d'aspect argenté (parfois rosé) fait, dans des proportions variables, de cuivre (45 à 75 %), de zinc (5 à 45 %) et de nickel (6 à 26 %), avec parfois des additions de plomb, de manganèse ou de fer. Dans les souks, certains vous font croire que c'est un alliage de zinc, nickel et argent !
Son nom serait le résultat de la contraction des deux noms propres de ses ''inventeurs'' français Maillet et Chorier, en 1819. Certaines sources font remonter cette invention à la Chine ancienne! Peut-être y a-t-il eu perfectionnement ensuite...
D'après certaines sources, cet alliage serait aussi nommé Alpaca.
C'est un métal facile à usiner et à souder, qui se prête au travail à froid, qui résiste bien à la corrosion et est facile d'entretien. Utilisé dans la fabrication des ''bonnes théières'' marocaine, il ne faut pas les confondre avec celles en métal argenté même si leur aspect est ressemblant.



Puis nous nous dirigeons ensuite à l'odorat vers le souk des tanneurs dans la vieille ville. En fait, la ville de Fès comporte différents sites de tannage liés à la présence de sources. Le plus important est celui de Chaoura, non loin du complexe des potiers dont on reparlera.

Il suffit de suivre le cheminement des bourricots chargés de peaux suintantes et malodorantes qui nous frôlent dans les ruelles. De la terrasse d'une boutique de cuir, nous avons une vue dominante sur les cuves des tanneurs. Des cuirs jaunes qui n'ont besoin que d'un traitement plus simple, à base de mimosa, sèchent sur les terrasses.
Au passage, rappelons nous que la tradition du travail du cuir dans ce pays a donné le terme "maroquinerie" pour les articles faits de cette matière...

Passage obligé par la boutique: babouches, poufs, sacs... Etre attentif aux finitions (collé ou cousu ? etc)...

ATTENTION: les procédés de tannage assez rustiques peuvent occasionner des mauvaises surprises lorsque certains objets de cuir se trouvent dans une ambiance plus humide qu'ici. Ils peuvent alors exhaler des effluves bien peu agréables...


 

Nous terminons notre boucle en faisant un court arrêt dans un atelier de tissage installé dans un ancien fondouk puis en poussant au nord jusqu'à la zaouïa Sidi Ahmed Tijani (saint d'origine algérienne, descendant du Prophète) avant de revenir sur nos pas pour aller déjeuner à notre hôtel dans la ville moderne.

 

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FÈS el Bali - quartier de la zaouïa Sidi Ahmed Tijani

Une matinée se termine, bien remplie mais cependant bien trop brève (si l'on en retire les visites de monuments et de ...boutiques), nous n'avons pas passé deux heures dans les allées des souks qui nécessiteraient une journée de visite car nous n'en avons vu qu'une partie (en ignorant totalement le sud-est de la ville, le quartier des Andalous avec sa mosquée des IX-XVe s.).
L'Ali Baba que je suis devenu -puisque c'est ainsi que l'on me surnomme partout- se sentait si bien dans cette véritable caverne aux mille richesses.

CONSEIL: pour une visite-éclair, il faut utiliser les services d'un guide afin de ne pas s'égarer dans le labyrinthe fait de centaines de ruelles et impasses...

La visite de la ville ancienne se termine en début d'après-midi par sa partie ouest, jouxtant Fès el Jedid.

Nous laissons de côté la porte Bab Lame (Fès el jedid) et nous arrivons à la jonction de Fès el Bali et de Fès el Jedid, devant la fameuse porte Bab Bou Jeloud (XIIe s., restaurée en 1913), bleue du coté extérieur (couleur de Meknès) dont l'arc encadre les minarets de Sidi Lezzar et de Bou Inania) et verte du côté intérieur (couleur de l'islam) dont l'arc encadre le minaret de la mosquée Bou Jeloud.

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FÈS - porte Bab Lame et les deux côtés (bleu et vert) de la porte Bab Bou Jeloud


Quelques 200 m., en descendant la rue, conduisent à la Medersa Bou Inania**. C'est la plus récente de Fès car elle date du XIVe s. (Mérinides). Elle est remarquable par son ornementation: bronze des vantaux de porte, onyx des marches, stucs à décors floraux, coupole à stalactites, bois peints.
Sur la cour, les toits s'avancent en auvents, appuyés sur des consoles de style hispano-mauresque (on voit les mêmes en Andalousie), au-dessus des fenêtres des logements qui étaient destinés aux étudiants.
La salle de prière possède un mirhab richement décoré et des vitraux.


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FÈS el Bali - Medersa Bou Inania (XIVe s.)

Notre découverte de la ville "nouvelle" (XIIIe s. quand même!), Fès el-Jédid commence par la façade du palais royal Dar el Makhzens situé au nord du quartier juif, le mellah et du jardin de Lalla Mina. Donnant sur le méchouar, ses portes de bronze doré exposées en plein soleil sont littéralement brûlantes. On dit que pouvoir les toucher dans ces conditions est un gage de voir un voeu exaucé.

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FÈS el Jedid - le Palais Royal

Petit tour dans le mellah, l'ancien quartier des orfèvres juifs qui ont tous émigré. Visite d'un atelier de travail du bronze en feuille (à ne pas confondre avec du laiton).

 

Nous reprenons l'autocar pour nous rendre au complexe des potiers de Aïn-Nobki situé au sud-ouest de Fès el-Jedid et avant la ville nouvelle de Fès, non loin de la gare. Pour y accéder, nous passons près du Borj Nord et des ruines des Tombeaux Mérinides.

VOIR

Ce quartier des potiers a un aspect crasseux et pauvre par son architecture, sa voirie délabrée et les fumées noires des fours qui planent car on utilise des tourteaux d'olives (sortes de marc ou de résidus du pressage) comme combustible. Pourtant de ces ateliers sort une production qui est expédiée partout dans le pays et même à l'étranger.

Comme matériau, on utilise une glaise grise qui devient beige après une première cuisson à 1200° pendant 7 heures et un lent refroidissement en 5 jours. Après émaillage, une deuxième cuisson est réalisée.

Des ateliers sortent des pièces de vaisselle (bols, plats, tajines...) et des carreaux de faïence.
Des zelliges sont taillées à la main dans la faïence pour être assemblées en mosaïques pour décorer des fontaines, lavabos, vasques... La technique de mise en place des zelliges est très particulière puisque les petites pièces sont posées, à l'envers, face émaillée non visible (elles ont donc toutes le même aspect de terre cuite brute) car c'est sur cet envers qu'est coulé le mortier qui les scellera.
Autre technique très délicate, le desémaillage par martelage de certaines parties des carreaux de faïence afin de créer des motifs.





En cette soirée de samedi, de retour à l'hôtel, nous profitons de la soirée à Fès pour faire, comme une foule de Marocains jeunes ou en famille, une agréable promenade sur le mail aménagé au milieu des avenues Allal Ben Abdellah et Hassan II de la ville moderne, jusqu'à la jolie fontaine qui orne le rond-point de la Place de la Résistance...
En option, il était également possible de passer la soirée dans le joli cadre du Palais Jamaï pour un repas qui n'avait de traditionnel marocain que le nom et un spectacle de danses... Donc pas de regrets pour cette impasse.

Une journée bien remplie et trop vite passée. Pour une étape que je considère comme le clou de notre circuit, il faudrait au moins consacrer deux jours à cette ville attachante et encore authentique...


Fès



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