MALTE
24 au 31mai 2016
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Etapes de notre circuit sur l'Île de MALTE:
LA VALETTE
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L'Ordre de Malte
Autour de LA VALETTE
- SLIEMA et les ports (Marsamxett et "Grand port")
- COTTONERA, les "Trois Cités" (Senglea, Cospicua et Vittoriosa)
NOTICE...
L'islam à Malte
Centre de MALTE
- NAXXAR: Palazzo Parisio
- "Dôme" de l'église de MOSTA
- ATTARD: Palais et jardins de San Anton
- TA'QALI: ateliers d'artisanat
- Buskett's Gardens
- RABAT: musée Wignacourt, Grotte St Paul, catacombes
- MDINA, "Cité du Silence": citadelle ancienne capitale
NOTICE...
Quelques données sociale
Sud de MALTE
- Port traditionnel de MARSAXLOKK
- SIGGIEWI: musée de la pierre (globigérine)
- falaises de DINGLI
- ZURRIEQ: "la Grotte Bleue"
- QRENDI: temples mégalithiques Hagar Qim et Mnajdra
NOTICE...
Les mégalithes
Ile de GOZO
- XAGHRA: temples mégalithiques de Ggantija
- FONTANA: artisanat de la dentelle
- XLENDI, station balnéaire
- SAN LAWRENZ: "Fenêtre d'Azur" et Fungus Rock
- VICTORIA (Rabat), capitale de Gozo
NOTICE...
La langue maltaise
Sites, paysages, villes ou monuments classés au Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repérés par le logo .
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ELEMENTS SUR L'HISTOIRE DE MALTE
L'histoire de Malte est dès le Néolithique liée à celle de la Sicile.
De par sa position privilégiée entre mer Méditerranée orientale et occidentale, Malte sera toujours occupée par une puissance maritime dominante jusqu'à son indépendance du Royaume-Uni en 1964.
LE PEUPLEMENT INITIAL (de 5400 à 725 avant J-C)
L'archipel maltais n'est peuplé que vers 5400-5200 avant J.-C. par des groupes néolithiques d'agriculteurs-éleveurs-pêcheurs venant de Sicile. Ce furent les défricheurs, cultivant blé, orge et mil et élevant moutons, porcs et bovin.
Une seconde vague d'immigration depuis la Sicile a lieu vers 4200 avant notre ère. Ces nouveaux venus mettent en place une civilisation préhistorique importante qui est à l'origine des plus anciens monuments de l'archipel (sépultures collectives en hypogées et temples mégalithiques vers 3600 avant J-C), les temples mégalithiques, encore existants. Ce sont les plus anciennes constructions monumentales de l'histoire de l'humanité (26 sites de temples cyclopéens). Une civilisation qui disparaît mystérieusement vers 2500 ans av. J.-C.
Une nouvelle population, arrive de Sicile, porteuse d'une culture totalement différente et revivifie la civilisation maltaise en repeuplant petit à petit l'archipel. Ces nouveaux arrivants incinèrent leurs morts et utilisent des outils, mais aussi des armes, en bronze. Puis deux siècles avant les Phéniciens qui vont propulser l'archipel maltais dans l'histoire, un nouveau groupe ethnique débarque sur les îles. Cette nouvelle population venue de Calabre semble parfaitement cohabiter avec les arrivants de la vague précédente.
ANTIQUITE (de 725 avant J-C à 455):
Phéniciens, Grecs, Carthaginois et Romains
Par sa position au centre de la mer Méditerranée, l'archipel maltais est un relais évident, compte tenu de ses ports naturels.
Les Phéniciens, grands navigateurs de langue sémitiques, utilisent les ports de Malte à partir du Xe siècle av. J.-C. Après avoir fondé Carthage (814 av. J-C) sur l'autre rive de la Méditerranée, ils installent une colonie dans les îles de l'archipel vers 725 av. J.-C. C'est d'ailleurs dans ces îles que fut découverte l'inscription bilingue en grec et en phénicien qui permit de déchiffrer le phénicien.
Des Grecs s'installent également du VIIe au Ve siècle av. J.-C. et partagent apparemment pacifiquement les îles avec les Phéniciens.
Avec le déclin de la Phénicie, l'archipel passe sous le contrôle de Carthage en 480 av. J.-C. C'est une colonie précieuse dans la lutte que les Carthaginois mènent contre les Grecs et ensuite contre les Romains.
À la faveur des guerres puniques, les îles passent sous le contrôle des Romains en 218 av. J.-C. jusqu'au démantèlement de l'empire romain en 395.
MOYEN AGE (de 455 à 1530):
Vandales, Byzantins, Arabes, Normands et le St Empire
En l'an 60, les apôtres St Paul et St Luc y auraient fait naufrage...
Vers 455, l'archipel maltais subit l'occupation des Vandales (installés en Sicile dès 440) et vers la fin du Ve siècle, celle des Ostrogoths. Il passe ensuite sous le contrôle de l'Empire romain d'Orient également dénommé Empire byzantin. L'archipel est probablement alors la base d'une importante flotte de guerre, qui lui permet de résister longtemps aux premières razzias arabes et la présence byzantine demeure dans l'archipel jusqu'à la conquête de Malte par les Arabes, pendant la dernière phase de l'invasion arabe de la Sicile, juste avant la chute de Syracuse en 878.
En 870 les Aghlabides (vassaux des califes fatimides) de Abu 'l-Gharaniq Muhammad 'II ibn Ahmad, 8e émir Aghlabide d'Ifriqiya, s'emparent de l'archipel lors de la conquête de la Sicile et font de Mdina leur capitale. L'archipel aurait même été complètement vidé de sa population envoyée en esclavage puis les îles auraient été repeuplées avec des colons arabes et berbères musulmans et des esclaves chrétiens pour mieux défendre l'archipel. La population maltaise se partage alors entre `abid (esclaves), muwalli (convertis) et dhimmis (chrétiens libres de pratiquer leur religion contre paiement d'impôts). L'archipel sert de base arrière pour exercer le pillage.
Aidés par des esclaves libérés, les Arabes repoussent une attaque byzantine au XIe siècle.
De 1062 à 1091, les Normands du comte de Sicile Roger de Hauteville (cousin de Guillaume le Conquérant) parviennent à conquérir la Sicile sur les musulmans puis se tournent vers les îles maltaises, surtout pour assurer leurs frontières. En 1090, le comte Roger, Roi de Sicile, s'empare de l'île mais Roger II de Sicile, fils de Roger de Hauteville, doit conquérir à nouveau les îles en 1127.
En 1127, l'archipel passe sous domination sicilienne. Le royaume de Sicile comprendra non seulement l'île du même nom, mais aussi tout le tiers sud de la péninsule italienne (sauf le Bénévent) ainsi que l'archipel de Malte et des territoires en Afrique du Nord.
La domination des Normands dans l'Italie méridionale prend fin en 1194 lorsqu'Henri VI (roi d'Allemagne et roi des Romains) épouse Constance de Hauteville, en l'absence de descendant mâle du Roi de Sicile. Malte devient un maillon clé sur la route des Croisades.
Finalement, entre 1240 et 1250, Frédéric II du Saint-Empire qui lui succède, expulse les musulmans, même si beaucoup se convertissent pour rester dans les îles. Pendant cette période, les Maltais se rechristianisent mais conservent leur langue l'arabe maltais proche de l'arabe ifriqiyen, tout en empruntant massivement une partie de leur vocabulaire au sicilien et à l'italien. Les souverains d'Aragon et d'Espagne qui succèdent imposent un régime féodal sévère à l'origine de soulèvements de la population. Tout au long de cette période, les îles maltaises apparaissent de plus en plus exposées aux attaques maghrébines et turques. Ainsi, en 1429, une razzia menée par 18000 sarrasins Hafsides (de Tunisie) enlève 3000 prisonniers. L'archipel accueille des familles juives chassées d'Espagne en 1492.
Lorsque Charles Quint se rend une première fois en Italie en 1529 pour se faire couronner empereur par le pape Clément VII, ce dernier intercéda en faveur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, un ordre hospitalier et militaire consacré en son temps à la défense du Royaume latin de Jérusalem, pour que celui-ci retrouve une souveraineté après avoir été chassé des îles de Chypre puis de Rhodes par les Ottomans. C'est à Bologne, le 24 mars 1530, que Charles Quint signe le diplôme concédant à l'Ordre "en fief perpétuel, noble et franc, les villes, châteaux et îles de Tripoli, Malte et Gozo avec tous leurs territoires et juridictions", hérités des possessions de Naples et de Sicile.
L'ILE DES CHEVALIERS (de 1530 à 1798)
Délaissant Mdina, ancienne capitale de l'île de Malte, l'Ordre installe son couvent dans le port de Birgu (aujourd'hui face à La Valette, à l'est) où sont édifiées plusieurs fortifications en vue de mettre l'île en état de défense contre une éventuelle attaque des Ottomans.
En 1675 puis de nouveau en 1676, une épidémie de peste frappe les îles, faisant plus que décimer la population puisque faisant 11 300 victimes sur une population estimée à 60 000 habitants.
Le Grand Siège (1565)
Le Grand Siège intervient le 19 mai 1565 quand les Turcs Mustapha Pacha et Uluç Ali Pasa font débarquer à Marsaxlokk un premier contingent de 40 000 (ou 30 000 ?) soldats. Le grand maître Jean Parisot de La Valette ne peut leur opposer qu'environ 9 000 hommes dont 592 (ou 512 ?) chevaliers. Le grand siège de Malte se termine le 13 septembre, après l'arrivée des renforts siciliens du vice-roi Don Garcia de Tolède, par la défaite des Ottomans qui perdent plus de 12 000 hommes. Les pertes maltaises s'élèvent à environ 9 000 personnes dont des femmes, des enfants et des vieillards qui n'avaient pu être évacués en Sicile, et 313 chevaliers. La victoire est célébrée avec éclat et reste une des plus grandes victoires de la chrétienté sur l'empire ottoman.
Bataille de Lépante (1571)
La bataille de Lépante est l'une des plus grandes batailles navales de l'histoire. Elle s'est déroulée le 7 octobre 1571 dans le golfe de Patras en Grèce. Dans le contexte de la Quatrième guerre vénéto-ottomane, la puissante marine ottomane y affrontait une flotte chrétienne comprenant des escadres vénitiennes et espagnoles renforcées de galères génoises, pontificales, maltaises et savoyardes. Les Turcs y perdirent la plus grande partie de leurs vaisseaux et près de 20 000 hommes. L'événement eut un retentissement considérable en Europe car, plus encore que la défaite des janissaires lors du Grand Siège de Malte de 1565, il sonnait comme un coup d'arrêt porté à l'expansionnisme ottoman.
Malte se trouve être alors la place forte la plus importante en Méditerranée. Mais l'idéal de l'Ordre se pervertit en pressurant la population et en accumulant les richesses à la faveur du pillage des bateaux arabes arraisonnés. La morale chrétienne cède et les moines oublient leur triple voeu: chasteté, pauvreté et obéissance.
LES COLONISATIONS (1798-1800 puis de 1800 à 1964)
Colonisation française (1798-1800)
Déjà en 1792, avec la Révolution française, les biens de l'Ordre sont confisqués en France ce qui le prive de la moitié de ses revenus.
La domination de l'Ordre prend fin en 1798 avec la prise de l'archipel par Napoléon Bonaparte lors de sa campagne d'Égypte dont Malte constitue une base avec une garnison de 3 000 (ou 1 000 ?) hommes. Sous la menace, l'Ordre renonce sans combattre à sa souveraineté et à sa propriété sur l'archipel.
En positif de l'épisode napoléonien, on peut citer diverses réformes: alors que les Chevaliers laissaient les Maltais dans l'ignorance, les filles purent désormais étudier, les écoles furent gratuites, les français y enseignaient le maltais. Le journal de Malte fut créé; l'inquisition et l'esclavage aboli; les filles reçurent une dot et le code Napoléon fit son apparition (adapté ultérieurement en 1829 et 1852).
En 1800, face à l'occupation française, au pillage des biens de l'Église par les troupes napoléoniennes, aux lois impopulaires promulguées par Bonaparte et à l'attitude peu respectueuse des Français, le peuple maltais cherche un appui auprès du roi de Naples et de l'ennemi du moment des Français, l'Angleterre. Les Français sont bloqués sur la terre par les Maltais et sur la mer par les Anglais. Le 5 septembre 1800, la garnison française fait reddition aux troupes britanniques.
Colonisation britannique (1800-1964)
En 1802, le traité d'Amiens décide le rétablissement de la souveraineté de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sur l'archipel mais rencontre l'opposition du Congrès national britannique. Les Britanniques refusent de rendre l'archipel aux Hospitaliers et l'annexent officiellement à l'Empire britannique en 1816, après la signature des traités de Paris de 1814 et de Vienne de 1815.
Toutefois les Britanniques ne sont pas mieux acceptés que les Français: ils imposent unilatéralement leur langue, en interdisant la langue italienne. Ils s'emparent du pouvoir politique et économique. Cela engendre un gros courant d'émigration dans la première partie du XIXe siècle tandis que l'ouverture du Canal de Suez en 1869 va favorisé le développement de chantiers navals.
Cette situation d'exploitation coloniale provoque en retour la montée de revendications nationalistes (émeutes de 1919) et les Britanniques doivent concéder une nouvelle constitution (1921) augmentant le nombre d'élus maltais au Conseil législatif puis reconnaître la langue maltaise (1934).
Seconde Guerre Mondiale
En juin 1940, Mussolini lance une offensive contre l'archipel avec huit attaques aériennes en une seule journée.
Pendant deux années, Malte joue un rôle important en raison de sa position stratégique qui gêne considérablement le ravitaillement des armées de l'Axe dans leur tentative de s'emparer du canal de Suez. Par ailleurs, 24 000 Maltais servent au sein de l'armée britannique. Cela vaut à sa population la George cross pour sa résistance héroïque face au blocus et aux bombardements incessants (16 000 tonnes de bombes détruisant 20 000 maisons et faisant 2 000 victimes).C'est cette croix qui figure aujourd'hui sur le drapeau national et non pas celle des Chevaliers.
Pendant la guerre, un certain nombre de jeunes Maltais, généralement des étudiants en Italie avant la déclaration de la guerre, qui se considéraient proches de l'Italie fasciste, se battent dans l'armée italienne pour rattacher leurs îles au Royaume d'Italie.
L'automne 1942 est marqué par la défaite de Rommel à El Alamein et en 1943, Malte sert de base aux Alliés qui vont envahir la Sicile, puis remonter la péninsule italienne.
En 1947, les Britannique offrent à l'archipel un statut bâtard de self-governement. Mais leur aide au relèvement de l'archipel reste limitée et les Anglais refusent de reconstruire les chantiers navals détruits par les bombardements. Cela pousse le gouvernement local a démissionner en 1958.
MALTE, DEL'INDEPENDANCE (1964)
A LA REPUBLIQUE (1974)
Au pays de l'alternance
L'indépendance du pays est reconnue le 21 septembre 1964, mais pendant une décennie Malte conserve la reine Élisabeth II en tant que chef d'Etat, comme de nombreux pays du Commonwealth. En 1971, les travaillistes sont élus et demandent une aide aux Anglais qui l'ont refusée dans un premier temps d'où la menace de Malte de se tourner vers la Russie. Ce chantage sera payant: 14 millions de £...
Ce n'est que 10 ans plus tard, le 13 décembre 1974, sous l'impulsion du premier ministre Dom Mintoff, que Malte proclame la république, tout en restant membre du Commonwealth, et élit un président à sa tête. Ce gouvernement travailliste a cherché une collaboration avec les pays staliniens. En 1979, les dernières troupes britanniques font leur paquetage.
Des gouvernements nationalistes (pro-européens) et travaillistes vont se succéder avec des rapports tendus et la démocratie libérale sera réellement mise en place à partir de 1987.
Succession des majorités:
- 1964-66 Nationalistes
- 1966-71 Nationalistes
- 1971-76 Travaillistes
- 1976-81 Travaillistes
- 1981-87 Travaillistes
- 1987-92 Nationalistes
- 1992-96 Nationalistes
- 1996-98 Travaillistes
- 1998-2003 Nationalistes
- 2003-08 Nationalistes
- 2008-13 Nationalistes
- 2013(-18) Travaillistes
L'organisation des pouvoirs
La Chambre des députés est composée d'au moins 65 députés élus selon un système proportionnel. Les élections générales ont lieu tous les cinq ans. La dernière a eu lieu en 2013.
Le président de la République est élu par la Chambre des députés (Kamra tar-Deputati) et nomme comme Premier Ministre le chef du parti vainqueur des élections générales, et également, sur recommandation du premier ministre, les différents ministres du gouvernement choisis parmi les députés.
Le mandat présidentiel ne peut être renouvelé qu'avec l'approbation des 2/3 des députés.
Les deux principaux partis politiques de l'archipel sont le Parti travailliste (LP) et le Parti nationaliste (PN). Ces deux partis se positionnent plutôt au centre gauche (LP) et au centre droit (PN). Les Maltais sont politiquement très conservateurs, le vote familial était très répandu il y a encore une génération.
Depuis 2013, les élections ont ramené les travaillistes au pouvoir avec comme Premier Ministre Joseph Muscat et à la Présidence Marie-Louise Coleiro Preca (seconde femme accédant à cette fonction).
L'armée maltaise est symbolique avec une troupe de 1800 engagés.
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ELEMENTS SUR LA GEOGRAPHIE DE MALTE
Le territoire maltais est un archipel situé entre mer Méditerranée orientale et occidentale à environ 93 km de la Sicile, à 230 km à l'est de la Tunisie, à 340 kilomètres au nord de la Libye et à 570 km à l'ouest de la Grèce (ou plus précisément de Céphalonie).
Sa localisation stratégique au centre de la mer Méditerranée et entre l'Afrique du Nord (cap Bon) et le sud de l'Europe lui a valu les convoitises de nombreuses civilisations au cours des âges.
Le percement du canal de Suez va mettre Malte sur la ligne des steamers ("bateaux à vapeur") pour les colonies du Commonwealth. Après avoir été un centre de maintenance naval avec de vastes chantiers, c'est aujourd'hui le relais méditerranéen pour le trafic international des conteneurs.
RELIEF, HYDROGRAPHIE
L'archipel qui couvre 316 km² se compose de huit îles, dont quatre sont habitées: Malte (Malta en maltais et en anglais), Gozo (Ghawdex en maltais et Gozo en anglais), Comino (Kemmuna en maltais et Comino en anglais) et l'île Manoel. Quatre autres sont inhabitées: Cominotto (Kemmunett en maltais et Cominotto en anglais), Filfla et les deux îles de Saint-Paul (Gzzejjer taSan Pawl).
Ce pays ne mesure donc pas plus qu'un petit département français comme ceux d'Ile de France ou de Mayotte (alors qu'en moyenne un département mesure dans les 6000 km²).
L'île principale de l'archipel maltais est l'île de Malte qui couvre 246 km². Elle mesure 27 km dans sa plus grande longueur et 14,5 km dans sa plus grande largeur. Une longueur intermédiaire entre celle de nos îles charentaises de Ré et d'Oléron mais avec une forme plus trapue....Son point culminant est le Ta' Dmejrek (258 ou 253 m).
La deuxième île de l'archipel, au nord-ouest, est l'île de Gozo qui couvre 67 km². Elle mesure 14,5 km dans sa plus grande longueur et 7 km dans sa plus grande largeur. C'est une île légèrement plus petite que notre île bretonne de Belle-Ile...Son point culminant est le Ta' Dbiegi (190 m).
Entre l'île de Malte et de Gozo se trouve la troisième île de l'archipel, l'île de Comino (2600 par 2100 m) et son îlot celui de Cominotto.
De l'histoire géologique de l'archipel maltais, il faut retenir quelques éléments. Tout comme la côte adriatique de l'Italie, la Calabre, une moitié de la Sicile, il fait partie du même ensemble géologique, une sorte de sous-continent, l'Apulie, venu se souder à la plaque africaine au début de l'Ere Secondaire, il y a de 250 à 120 millions d'années. Des dépôts de calcaire tendre, de couleur dorée, contenant de très nombreux coquillages et fossiles qui rappelle les faluns et le tuffeau de Touraine, se sont déposés à l'ère Secondaire, durant la période géologique du Crétacé il y a environ 90 millions d'années. La collision Afrique/Eurasie qui a commencé vers 60MA se poursuit jusque vers 30MA en donnant naissances aux Alpes. En fait, il s'agit d'une subduction continentale. La Téthys, coincée entre l'Eurasie qui va vers le sud-est et l'Afrique qui remonte au nord, se ferme par subduction sous le continent eurasiatique.
L'archipel maltais, situé sur la limite nord de la plaque africaine, est constitué de roches sédimentaires peu déformées, globalement inclinées vers le Nord-est. Malte et Lampedusa sont les sommets émergés des bordures d'un rift résultat d'une surrection qui a eu lieu entre le Miocène et le Pliocène dans la direction Sud-ouest/Nord-est. Le risque sismique est modéré.
L'archipel calcaire maltais a émergé au Miocène moyen, il y a environ 10 millions d'années. Les îles maltaises présentent les caractéristiques de tout relief karstique: vastes plateaux dénudés par l'érosion, échancrés par de courtes calanques qui forment autant de ports abrités. Si le relief maltais est le résultat d'une érosion hydraulique, aujourd'hui les cours d'eau sont réduits à l'état de wied (oued). L'eau douce est présente sous forme d'une nappe phréatique flottant sur une nappe d'eau de mer. En surface, l'eau douce est présente toute l'année dans quelques rares étendues d'eau, généralement canalisée dont la plus vaste est celle des Chadwick Lakes. L'eau douce, pour la consommation humaine, était au XIXe siècle obtenue par des puits, des pompages éoliens et un réseau de galeries souterraines permettant un drainage des eaux de pluie. Le pompage intensif de la nappe phréatique a pour conséquence, petit à petit, au fil du temps, la présence d'une saumure, commençant à poser des problèmes à l'agriculture car entraînant une salinisation des terres de culture. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, l'eau de consommation est obtenue par dessalement de l'eau de mer par un procédé d'osmose inverse (en anglais "reverse osmosis" donnant lieu au jeu de mots: la plus grande rivière de Malte est la "River of Moses" ("la rivière de Moïse").
CLIMAT
Le climat est de type méditerranéen, avec des hivers doux et pluvieux et des étés chauds et secs. On y compte en moyenne 60 jours de pluie par an. Il pleut entre novembre et février, mais de façon assez sporadique
Le climat de Malte offre des hivers assez doux, lumineux et ensoleillés, avec des températures tournant autour de 15°, et des étés chauds et assez secs, rafraîchis par le vent de mer, où les températures peuvent atteindre 40° en pleine saison. Mes Maltais n’ont pas besoin de chauffage car il fait 10° au minimum mais en été, ils doivent utiliser la climatisation...
Les îles maltaises jouissent d'un climat typiquement méditerranéen chaud avec des étés longs et secs et des hivers doux, frais. Malte bénéficie d'environ 3000 heures d'ensoleillement par an.
Depuis longtemps les forêts néolithiques ont été remplacées par un maquis avec quelques arbres; caroubiers, amandiers, eucalyptus...
POPULATION ET DEMOGRAPHIE
En 1569, la population de Malte était de seulement 10 000 habitants alors qu'elle dépasse aujourd'hui les 447 000 habitants, soit moins que beaucoup de départements français. 95% de la population est urbaine.
L'émigration maltaise au début du XIXe siècle vers les pays du Maghreb était motivée par une série d'épidémies. Après la deuxième guerre mondiale, en raison des destructions et du grand nombre d'enfant les familles (poids de l'Eglise), les enfants maltais partaient vers l'Australie, les USA, le Canda, le Royaume-Uni… Si bien que l’Australie compte 455000 Maltais, plus qu'il n'y a d'habitants dans l'archipel.
Bien qu'il s'agisse du pays le moins peuplé de l'Union européenne, il est celui qui possède la plus grande densité avec plus de 1 400 habitants par km² (soit plus de 10 fois celle de la France), ce qui le classe au 4ème rang mondial derrière Monaco, Singapour et le Vatican. L'archipel est donc très urbanisé avec 68 villes et villages dont 54 sur l'île de Malte.
L'accroissement naturel est d'un millier d'habitants par an soit un taux annuel de 2,4‰ avec un taux de fécondité de seulement 1,5 enfant par femme Toutefois, à cela s'ajoute un solde migratoire positif de 2,0‰.
L'espérance de vie est de 83 ans pour les femmes et de 79 ans pour les hommes. Les plus de 65 ans représentant 14% de la population (contre 17% de moins de 15ans.)
COMPOSITION ETHNIQUE ET RELIGIONS
- Maltais 93,8%
- Britanniques 2,1%
- Maghrébins 2 %
- Autres 0,6 %
Une forte communauté d'étrangers, principalement des Britanniques, est implantée à Sliema et aux alentours. De plus, une population maghrébine de plus en plus importante s'installe sur l'archipel. Les riches oligarques russes cherchent à obtenir la citoyenneté maltaise. Pour devenir un maltais résident, il faut énormément investir et résider dans la pays au moins un an. On dénombre environ 3000 Russes, Ukrainiens et Bulgares.
En décembre 2007, Malte a intégré l'Espace Schengen mettant Malte aux avant-postes de l'émigration africaine avec l'île italienne de Lampedusa. Sur les 40 000 migrants (Somalies, Erythréens...) arrivés sur l'île, 6 000 y sont accueillis.
La religion d'État est le catholicisme romain mais chacun est libre d’exercer la religion de son choix. Il y a 95% (on trouve aussi mention de 93%, 97% ou de 98% ?) de catholiques, 3% de chrétiens non-catholiques (orthodoxes et protestants), 1% d'athées et moins de 1% de musulmans.
LANGUES
La République de Malte reconnaît une langue nationale, le maltais, ainsi qu'une deuxième langue officielle, l'anglais.
L'occupation musulmane a installé l'arabe comme langue nationale, encore parlé aujourd'hui et la plupart des toponymes en témoignent aussi.
Le maltais est l'un des parlers dialectaux siculo-arabes, qui se sont formés à la suite de la conquête berbéro-arabe de la Sicile et de l'archipel maltais. L'origine de la langue est l'arabe ifriqiyen, autrement dit tunisien (de l'ancien nom de la Tunisie, Ifriqiya déformation de Africa), enrichi par des apports italiens, siciliens, dans une moindre mesure français et plus récemment anglais. En raison de son origine siculo-arabe, le maltais est classé dans la famille des langues sémitiques parlées entre le Moyen Orient et l'Afrique du nord.
C'est aussi la seule langue vivante de la famille des dialectes siculo-arabes écrite en alphabet latin modifié par l'ajout de signes diacritiques afin de rendre les intonations sémitiques. Il a fallu environ deux siècles pour que l'alphabet actuel fût finalement fixé officiellement le 1er janvier 1934.
La grande majorité des insulaires (95%) parle le maltais. Cependant, en raison de la longue colonisation britannique, l'anglais joue également un rôle important. Même si seules 6200 personnes sont de langue maternelle anglaise, la place de l'anglais est importante sur le plan sociopolitique, car il demeure l'une des deux langues officielles et il est parlé par 88% des Maltais. Parmi les langues utilisées à Malte l'italien est pratiqué par environ 2% de la population (8500 locuteurs) et c'était l'une des langues officielles de Malte jusqu'aux années 1930.
Par secteur d'activité, la population active se répartit ainsi: agriculture 1,4%, industrie 22,2% et services 76,4%. Ce qui correspond sensiblement aux part dans la formation du PIB.
ECONOMIE
En 2006, Malte a conclu un accord avec la Commission européenne, qui dans les faits permet à Malte de conserver son avantageux régime d'imposition des sociétés, au nom de la solidarité entre États membres. Les résidents de nationalité britannique ne paient pas d'impôts.
Malte a privatisé plusieurs entreprises publiques afin de préparer son entrée dans l'Union européenne en 2004. Malte et la Tunisie sont en discussions pour l'exploitation commerciale du plateau continental qu'ils partagent, particulièrement en ce qui concerne la prospection pétrolière. La lire maltaise a cédé la place à l'euro, devenu la monnaie légale depuis le 1er janvier 2008.
Après l'indépendance de Malte dans le Commonwealth, le 21 septembre 1964, et sa constitution en république, le 13 décembre 1974, les dirigeants politiques maltais ont cherché les moyens de passer d'une économie coloniale à une économie nationale.
A la suite de cela, le Premier Ministre travailliste a affirmé la neutralité de Malte et son non-alignement mais dans le même temps il a cherché une collaboration avec les pays staliniens (URSS, RDA, Bulgarie et Roumanie). A leur arrivée au pouvoir, les nationalistes ont choisi la collaboration avec l'Union européenne par un accord d'association signé en décembre 1970 mais remis en cause par le retour au pouvoir des travaillistes en juin 1971. L'alternance politique ramène les nationalistes en 1987 qui décident en 1990 d'ouvrir des négociations pour adhérer à l'Union européenne. Après une nouvelle alternance, travailliste cette fois, de 1996 à 1998, les Maltais sont consultés par référendum le 8 mars 2003, et 53,6% approuvent l'adhésion qui est acceptée le 14 avril 2003 parle Conseil européen (neuf autres pays sont acceptés en même temps) et le traité d'adhésion entre en vigueur le 1er mai 2004.
Le 21 juin 2007, le Conseil européen autorise l'adoption de l'euro et fixent le taux irrévocable de conversion à 1 euro = 0,4293 livre maltaise et le 1er janvier 2008, Malte intègre la Zone euro. Le 21 décembre 2007, Malte intègre aussi l'Espace Schengen mettant Malte aux avant-postes de l'émigration africaine avec l'île italienne de Lampedusa.
Malte ne produit qu'environ 20% de ses besoins alimentaires (l'agriculture ne pèse que 2% du PIB) et possède des ressources en eau limitées et n'a pas de sources d'énergie qui lui sont propres.
L'économie est dépendante du commerce extérieur, particulièrement en tant que point de transbordement du fret maritime et par sa flotte (23% du PIB), du tourisme (25% du PIB) et de l'industrie notamment électronique (microprocesseurs avec le groupe franco-italien STMicroelectronics) et textile.
Les points forts de l'économie de Malte sont son emplacement stratégique, étant située au milieu de la mer Méditerranée, à un carrefour entre l'Europe, l'Afrique du Nord et au Moyen-Orient, son économie de marché ouverte pleinement développée, la population multilingue (88% des Maltais parlent anglais), une main-d'œuvre productive, un faible impôt sur les sociétés et les pôles de la finance.
La fiscalité est particulièrement attrayante pour les entreprises étrangères avec un taux de 5 à 10%.
Malte exporte des machines et équipements de transport, aéronautique, livres et journaux imprimés, produits pharmaceutiques, jouets, jeux et équipements sportifs.
Ses principaux clients sont Allemagne 8,9%, Singapour 7,1%, France 6,2%, Libye 6,2% et U.S.A. 4,4%.
En 2014, plus de 1,7 millions de touristes ont visité l'île.
La balance commerciale est déficitaire de plus d'un milliard de dollars en raison d'les importations trois fois supérieures aux exportations car Malte doit importer des combustibles, machines et équipements de transport, machines électriques, produits plastiques et autres produits semi-fabriqués, automobiles, biens aéronautiques, matériel de construction, denrées alimentaires, véhicules, papier, pétrole, fer et acier, produits pharmaceutiques...
Ses fournisseurs sont l'Italie 24,6%, l'Allemagne 5,6%, le Royaume-Uni 5,4%, la Russie 5,1% et la France 5,0%.
Le PIB par habitant de Malte, ajusté en parité de pouvoir d'achat, s'élève à 27 400$ et se classe à la 15e place dans la liste des pays de l'UE en termes de pouvoir d'achat.
Le taux de croissance du PIB a été de 2,4% en 2013 et est en progression tandis que l'inflation est de 1%.
Malte dispose d'une économie de services hautement industrialisée. Dans le PIB, les services arrivent en tête avec 73,3% suivis de l'industrie (chantiers navals...) pour 25,3% tandis que l'agriculture ne pèse que 1,4%.
Mate est considéré comme un "pays à revenu élevé" par la Banque mondiale et ayant une "économie axée sur l'innovation" selon le Forum économique mondial.
En 2013, Malte a enregistré un déficit budgétaire de 2,7%, ce qui est dans les limites imposées pour les pays de la zone euro par les critères de Maastricht et la dette publique brute est de 69,8%.
Pour réduire son endettement et en réaction à la corruption du pouvoir conservateur, l'Etat maltais a cédé aux Chinois ses centrales thermiques.
Avec un taux de 5,9% (en 2015), Malte a le sixième taux le plus bas de chômage dans l'UE. Malte est le 15e pays le plus démocratique dans le monde selon l'indice de démocratie de l'Economist Intelligence Unit. La part de population sous le seuil de pauvreté est de 15,1% (en 2012).
Mardi 24 mai
En ce printemps pourri 2016, nous avons été bien inspirés de faire ce petit voyage acheté auprès de notre voyagiste low-cost favori (940€).
ATTENTION
Les programmes de visite en circuit groupé de MALTE proposés par pratiquement tous les voyagistes comportent une journée et demie en visite libre. Parfait si vos vacances maltaises correspondent à un moment de farniente, piscine... En revanche, si vous souhaitez utiliser au maximum votre semaine, dans ce cas regardez bien ce que le programme prévoit et ce qu'il laisse de côté afin d'organiser par vous-même de ce temps libre avec des excursions et visites, soit en empruntant les transports en commun, soit en achetant des excursions souvent vendues par les bureaux de tourisme des hôtels.
Départ de Nantes le mardi 24 mai avec trois quarts d'heure de retard en raison d'un tiroir coincé par des sandwichs comme nous l'apprendra plus tard le commandant de bord.
A 6h55, le Boeing 737-800 de la compagnie Transavia (filiale low-cost d'Air France) assurant le vol TO3754 décolle de l'aéroport de Nantes, à peine complet.
Après le survol du lac de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, nous mettons cap au sud. Malgré la nébulosité, on peut apercevoir sur la droite les îles de Ré et d'Oléron. Le survol de Cognac, Bordeaux, Toulouse et Montpellier se fait dans les nuages. Puis le ciel se dégage sur la Méditerranée et l'on aperçoit un cap de la Sardaigne. Plus tard, c'est une petite île sicilienne qui pourrait être Linosa.
Pour se poser sur l'une des pistes de l'aéroport de Luqa, face à un vent de sud, cela contraint à faire un détour par le sud et l'est de l'île de Malte vers Delimara et Marsaskala.
Grâce à un vent arrière pendant une partie du vol, nous arriverons à Malte à 9H20, avec une demi-heure de retard seulement. Nous apprenons que nous avons consommé 5600 litres de carburant, soit par passager 2 litres pour 100 kilomètres.
Sous un grand soleil et un ciel d'azur, nous sommes accueilli par Sandrine, une accompagnatrice, et nous découvrons la cascade de sous-traitances en aval de notre voyagiste: Top of Travel, Maltarama et pour finir Meeting Point...
Lors des excursions à venir, il semble bien que nous aurons des participants venant de différents hôtels et nous formerons donc un groupe à géométrie variable et, qui plus est, nous aurons des guides à la journée, avec des "horaires de fonctionnaires" (9H-17H)...
Direction Bugibba. Près de l'aéroport Luqa, du golf et du Building of Local Government de Marsa, on peut apercevoir fugitivement ce qui ressemblerait à une petite mosquée mais qui s'avère être un mausolée du cimetière ottoman. Ce cimetière a été créé en 1874 à la demande du sultan Abdelaziz Khan en mémoire des Ottomans morts lors du Grand Siège de 1565 puis il a accueilli les dépouilles de soldats turcs qui avaient été blessés à la Bataille des Dardanelles en 1915 pendant la Première Guerre mondiale.
BUGIBBA
En fait nous ne sommes que deux couples hébergés au Bella Vista**(*) et le plus gros de la troupe descend à l'hôtel Salini****, moderne mais excentré. Nous passons près des bassins des salines de Bugibba qui se trouvent tout au bout de Salina Bay. La péninsule de Bugibba-St-Paul est complètement urbanisée, vaste zone résidentielle et hôtelière sans charme entre les baies des Salines et de St-Paul.
Après avoir rencontré David, de notre réceptif, nous passons dans notre chambre à 11H. Pas de "Bella Vista" à l'horizon mais vue sur les immeubles d'en face.
Comme il n'y a rien de prévu comme visite ce jour, nous décidons avec l'autre couple, de partir à "la découverte" de Bugibba et nous faisons étape à l'Ocean Basket pour déjeuner, dans le quartier de Qawra. Avec un tel nom, repas de fruits de mer (moules, crevettes, riz et frites pour environ 10€+boisson).
Nous occupons la première moitié de l'après-midi en continuant la visite de Bugibba par le bord de mer (environ 5 kilomètres) et 27° avec une légère brise rafraîchissante. Côté Baie de St-Paul, le front de mer est plus agréable, avec une promenade aménagée, mais toujours sans plage car rocheux. Après l'Aquarium, en face, on aperçoit la double île de St-Paul, où selon la tradition l'apôtre ainsi que Saint Luc auraient fait naufrage dans une tempête lors de son transfert vers Rome en l'an 60, en vue d'y être jugé. Une statue y est édifiée et le Pape Jean-Paul II s'y est rendu en 2001 lors de son second voyage à Malte. Dans cette zone, l'aquaculture est pratiquée (thon, dorade).
Bugibba Square est un petit endroit agréable et animé, ombragé par les palmiers. De là, en une petite vingtaine de minutes, on peut regagner à pied l'hôtel de l'autre côté de la péninsule. Peu avant d'y arriver, nous passons près de l'église circulaire et moderne de St-François-d'Assise qui date d'une cinquantaine d'années.
Retour au Bella Vista: dîner-buffet (servi dès 17H45) et nuit....
Poursuivre la visite de MALTE par LA VALETTE...
si vous préférez les images au bavardage,
faites alors ce voyage avec le DIAPORAMA GENERAL
ATTENTION J'ai regroupé les excursions par secteurs géographiques sans respecter le déroulement chronologique.
Documentation et crédits
mes photos et notes de voyage
les notes prises par Gwénaëlle lors d'un voyage à Malte en avril 2015
"Malte" par Catherine GARNIER et Marie-Hélène CHAPLAIN dans la collection Guide Evasion aux Editions Hachette Livre - Paris 2015
"Malte" par Jean-Marie BOËLLE dans la collection Guide Mondeos aux Editions Mondeos - Paris 2015
"Malte" par divers auteurs dans la collection Petit Futé aux Nouvelles Editions de l'Université - Paris 2014
"Malte week-end" par divers auteurs dans la collection Le Guide Vert Editions Michelin - Boulogne-Billancourt 2012
le Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO sur l'île de Malte
ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook" de la CIA (!)
la base de données cartographiques libre OpenStreetMap
et surtout dans l'univers WIKI,
la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia et son pendant touristique Wikitravel (open GNU)
et de nombreux autres sites sur la toile...
BON A SAVOIR
QUAND Y ALLER ?
Février est le mois le plus frais avec une moyenne de 13°et l'hiver est très venteux.
D'avril à octobre, c'est la période idéale, avec des températures moyennes allant de 15 à 25C et moins de 5 jours par mois de précipitations (moins de 50 mm). Les intersaisons sont très agréables, avec des températures douces et un fort ensoleillement, ainsi qu'une eau tiède permettant les baignades d'avril à octobre, cependant ne vous attendez pas à pouvoir vous baigner facilement à La Valette même, malgré le climat clément, car la plage la plus accessible se trouve à une quinzaine de kilomètres.
L'été est très chaud et il y a foule...
Météo pour MALTE
MONNAIE
Pas de souci, Malte fait partie de la zone EURO depuis le 1er janvier 2008.
L'ETIQUETTE
La population est très croyante et la religion tient une place très importante dans la vie quotidienne.
La visite d'une église implique d'avoir les épaules couvertes (pour les femmes comme pour les hommes) et de porter de préférence un pantalon ou un bermuda pas trop court.
Sur les plages, le topless et le naturisme sont prohibés, à l'exception de quelques endroits réservés à cet effet (souvent des plages privées de certains établissements hôteliers).
POURBOIRES
Dans les restaurants, bars et hôtels, il est inclus dans la note. le service est tarifé à 10%. Pour les taxis, il est d'usage de majorer le prix de 15%. Quant aux bagagistes, ils apprécient de recevoir un ou deux euros.
GASTRONOMIE
La gastronomie maltaise est un mélange parfois étrange des différentes cultures de l'île. On trouve beaucoup d'influences anglaises et italiennes et même parfois françaises.
Parmi les spécialités de l'île on trouve :
- les pâtes, résultat de l'influence régionale italienne
- le lapin ou fenek (rien à voir avec le renard du désert) est la viande nationale
- le poisson, résultat de la pêche locale avec parfois des espèces endémiques comme le lempuki, les ftiras, beignets farcis (au thon, entre autres)
- les pastizzi et tartes
- le fromage de Gozo.
La boisson nationale est le Kinnie, soda à base d'orange amère et d'extrait végétaux. La bière du pays est la Cisk (prononcer "Tchisk").
Le climat maltais est favorable à la vigne. Les Phéniciens l'introduisirent et elle prospéra jusqu'à l'arrivée des Arabes. Après l'occupation musulmane, elle fut de retour avec l'arrivée des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Mais au XIXe siècle les Britanniques firent arracher la vigne (et les oliviers) pour cultiver du coton tandis que l'épidémie de phylloxéra survenait à la fin du XIXe. Le vignoble n'a été réimplanté qu'après la Première Guerre Mondiale et fut d'abord destiné à la production de raison de table. La production de vin de qualité a été relancée il y a une quarantaine d'années mais la production locale ne suffit pas aussi du raisin doit être importé (Italie).
ACHATS
La spécialité de l'île, c'est la dentelle.
Autres souvenirs: poteries et céramiques, bijoux d'or et d'argent (filigrané), verre soufflé.
TELEPHONE, INTERNET
On trouve des téléphones publics partout. Elles sont de couleur rouge comme au Royaume-Uni. Certaines permettent de passer des appels internationaux.
COURRIER
La Poste japonaise est d'une efficacité remarquable (moins d'une semaine vers la France). Si vous n'attendez pas les tous derniers jours pour envoyer de vos nouvelles, il y a une forte chance que vos cartes postales auront précédé votre retour...
TRANSPORTS
Se déplacer avec des transports en commun est aisé. A La Valette la circulation intra muros est assez restreinte à cause de la configuration des lieux: rues en pente et zones piétonnes limitent la présence des voitures.
Un réseau assez dense de bus quadrille l'archipel (80 lignes sur Malte et 15 sur Gozo). Ce service est très économique mais très lent malgré les distances modestes séparant les différents lieux. Les services d'autobus sur les îles maltaises fonctionnent généralement tous les jours de 5h30 à 23h00. Les bus sont climatisés et sont équipées d'annonces sonores et de panneaux d'information électroniques pour les arrêts. À l'arrêt de bus, bien faire signe au chauffeur de s'arrêter. Au terminal assez confus de Floriana (La Valette), il faut trouver sa ligne.
Selon l'itinéraire et la ligne, les tarifs vont de 0,47€ à 1,50€ et le ticket est valable 2 heures. Il peut être avantageux d'acheter des forfaits qui permettent des trajets illimités sur 1, 3, 5 ou 7 jours, au prix respectivement de 3,49€, 9,32€, 11,65€ et 13,98€. On peut les acheter directement auprès du chauffeur.
Une desserte par ferry permet de relier les îles de Malte et de Gozo au rythme d'un passage toutes des demies heures en été et d'une heure en hiver. La traversée dure environ 30 minutes.
La conduite automobile est à gauche, comme en Angleterre, mais les Maltais ont désormais basculé en kilomètres, tant sur les panneaux que sur les compteurs des voitures. Les Maltais ne sont guère respectueux du code de la route, roulant au milieu de la chaussée, oubliant de mettre leur clignotant, voire négligeant l'arrêt au stop. Il y a pas mal d'accidents de la circulation.
S'orienter n'est pas toujours simple car les indications sont parfois données en anglais et en maltais (par exemple Vittoriosa c'est aussi Birgù et Victoria c'est Rabat). Et lorsqu'elles sont en maltais, soit elles peuvent être non abrégées donc longues et difficiles à déchiffrer, soit elles figurent en abrégé du genre B'Kara pour Birkirkara.
SECURITE
Le pays est très sûr. La population n'a traditionnellement pas l'habitude de fermer les portes à clé. Les Maltais sont plutôt bienveillants à l'égard des touristes.
Attention cependant à la petite délinquance en forte croissance ces dernières années.
La tension du courant est de 240 volts.
Les prises électriques sont de type britannique à trois broches, il faut donc se munir d'un adaptateur.
Aucun décalage horaire par rapport à la France.
PARLER
Les langues officielles sont le maltais et l'anglais. L'italien se parle aussi. Vous pouvez vous débrouiller avec l'anglais, mais quelques mots de maltais sont très appréciés. Le maltais, cependant, n'est pas très facile à apprendre: langue sémitique proche de l'arabe, il s'écrit en caractères romains et est plein de phrases comme Jekk joghgbok ("S'il vous plaît") et M'hemmx mn'hiex ("Il n'y a pas de quoi") qui paraissent provenir, au moins en forme écrite, de Star Trek. La combinaison de lettres gh est généralement muette, et x se prononce [ch].
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1-LA VALETTE
LA VALETTE
Première visite:
Quartiers sud sur le Grand Port...
- co-cathédrale St-Jean-Baptiste
- palais des Grands Maîtres
Seconde visite:
et quartiers nord sur Marsamxett
Menu MALTE
L'ORDRE DE MALTE
LES CROISADES ET L'ORDRE EN TERRE SAINTE
(1113-1187)
Les croisades étaient des pèlerinages chrétiens armés venus d'Europe vers le Moyen-Orient visant initialement à libérer les lieux saints, notamment Jérusalem. Une personne qui part en croisade est un croisé, nommé ainsi du fait qu'il porte généralement une croix sur son habit.
À la suite de la première croisade (1096-1099), la Terre Sainte passe sous domination chrétienne, Jérusalem devenant le centre du royaume de Jérusalem, le principal des États latins d'Orient.
L'origine de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem remonte à la fin du XIe siècle avec l'établissement des marchands amalfitains à Jérusalem et la création d'hôpitaux, d'où leur nom d'Hospitaliers. Ils deviennent autonomes par rapport aux couvents bénédictins par la bulle promulguée en ce sens par le pape en 1113 qui fait de cet hôpital, "L'Hospital ", une sorte de congrégation désormais sous le patronage de St Jean-le-Baptiste, sous la tutelle et protection exclusive du pape. En 1123, les Hospitaliers se dotent d'une règle reposant sur celles de saint Augustin et de saint Benoît. Cette règle organise l'Ordre en trois fonctions: les frères moines et clercs, les frères laïcs et les frères convers qui tous doivent les soins aux malades.
Au même moment, un autre ordre, l'Ordre du Temple, fut créé à l'occasion du concile de Troyes en 1129, à partir d'une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il avait pour charge l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête ibérique.
En 1154, une catégorie de frères prêtres ou chapelains est établie dans l'ordre des Hospitaliers. Le personnel soignant, médecins et chirurgiens, est officialisé dans les statuts de 1182 ainsi que les frères d'armes, qui apparaissent pour la première fois, au côté des frères d'office ou frères servants, et des frères prêtres ou chapelains. C'est à cette date que l'Ordre est devenu, en droit, un ordre religieux-militaire. À l'instar des Templiers, il assume désormais une fonction militaire pour défendre les pèlerins qu'il accueille sur les chemins de Jérusalem, puis pour combattre les Sarrasins aux côtés des Francs. Les Hospitaliers ont pour marque distinctive une croix blanche à huit pointes sur fond noir (à l'origine de l'ordre de Malte) puis rouge. Ce n'est pas tout à fait le négatif de la croix des Templiers, une croix pattée rouge sur fond blanc.
Comme les Templiers, les Hospitaliers jouent alors un rôle de premier plan sur l'échiquier politique du royaume de Jérusalem. En 1136, ils reçoivent du roi de Jérusalem, la garde de la forteresse de Bethgibelin et en 1142/1144 celle du Krak des Chevaliers. Leur structure militaire et leurs places fortes font de l'Ordre une puissance armée de plus en plus importante.
Mais contrairement à l'Ordre des Templiers, les appellations de l'Ordre des Hospitaliers ne sont pas fixées: Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ordre de l'Hôpital, Ordre des Hospitaliers, Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean, Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, Ordre des chevaliers hospitaliers, Ordre des chevaliers de Rhodes, Ordre des chevaliers de Malte, Ordre de Saint-Jean, Ordre de Saint-Jean de Jérusalem... Flou accentué du fait de désignations dans toutes les langues pratiquées par l'Ordre, latin ou langues vulgaires pratiquées dans diverses contrées d'Europe comme le français, l'italien, l'espagnol, l'allemand, l'anglais, le provençal.
En 1187, Saladin s'empare définitivement de Jérusalem et les Hospitaliers s'installent à Saint-Jean-d'Acre.
L'ORDRE A CHYPRE
(1187-1310)
Un siècle plus tard, en 1291, les Croisés perdent Acre à l'issue d'une bataille durant laquelle le grand maître de l'Ordre, Jean de Villiers, est grièvement blessé. Les Templiers et les Hospitaliers, avec les dernières forces latines, sont obligés de quitter la Terre sainte pour s'installer à Chypre.
En 1301, les Hospitaliers installés à Chypre sont répartis en fonction de leur origine en huit groupes appelés "langues": Provence, d'Auvergne, de France, d'Aragon, de Castille, d'Italie, d'Angleterre, d'Allemagne. À partir de 1307, l’Ordre, dont la rivalité avec le roi de Chypre ne cesse de croître, se lance dans la conquête de l’île de Rhodes, alors sous souveraineté byzantine.
L'ORDRE A RHODES
(1310-1522)
Rhodes est conquise en 1310 et devient le nouveau siège de l'Ordre. En 1311, les Hospitaliers renouent avec leurs origines en créant le premier hôpital de l'île de Rhodes. L'Ordre devient une puissance maritime continuant d'être le rempart de la chrétienté contre les Sarrasins.
En 1312, sous la pression du roi de France Philippe le Bel, le pape Clément V dissout l'ordre du Temple militairement très affaibli mais encore riche. Les Hospitaliers reçoivent les biens des Templiers, ce qui fait d'eux l'ordre le plus puissant de la chrétienté. Entre 1440 et 1522, les Chevaliers doivent faire face aux attaques du sultan d'Egypte puis surtout celles des sultans ottomans Mehmed II et Soliman le Magnifique. En 1522, les Chevaliers sont vaincus par les Ottomans suite de la trahison du grand chancelier d'Amaral. Impressionné par la résistance héroïque du grand maître Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, magnanime, Soliman accorde libre passage aux chevaliers rescapés emportant dans trente navires leur trésor, leurs archives et leurs reliques il le regrettera quelques années plus tard).
"L'ORDRE ERRANT"
(1523-1530)
En 1523, les Hospitaliers entament une errance de sept années qui les conduit d'abord à Civitavecchia, en Italie. En 1528, le pape Clément VII, ancien Hospitalier, les héberge à Viterbe, mais, finalement, ils partent pour Nice peu de temps après.
L'ORDRE A MALTE
(1530-1798)
A Malte, 28 Grands Maîtres dont 12 français, ont dirigé les chevaliers pendant 268 ans.
En 1530, l'empereur Charles Quint, comprenant l'utilité que peut avoir un ordre militaire en Méditerranée face aux avancées ottomanes (Alger est conquis par le célèbre Barberousse en 1529), confie à l'Ordre l'archipel maltais, dépendance du royaume de Sicile, faisant du Grand maître de l'Ordre le prince de Malte (Philippe de Villiers de L'Isle-Adam de 1531 à 1534). Les Espagnols lui cèdent la forteresse de Tripoli (qui sera prise par les Ottomans en 1551).
L'arrivée de l'Ordre fut mal perçue par la noblesse favorable à la souveraineté aragonaise et la remise en question d'une organisation sociale reposant sur un système de "castes". Sur la trentaine de familles nobles qui ont résidé à Malte, il en subsisterait encore 28. Les nobles maltais ne pouvaient pas être chevaliers car on considérait qu’ils qu'ils pouvaient avoir du sang arabe!
Après avoir brisé le "Grand Siège" de 4 mois conduit par les Ottomans en 1565 puis grâce à une flotte maritime de guerre constituée sous l'impulsion du Grand Maître Jean de La Valette, l'Ordre se transforme alors en une puissance souveraine qui prend de plus en plus d'importance en Méditerranée centrale jusqu'à la bataille de Lépante (1571) et jusqu'aux premiers traités des royaumes d'Europe avec les Ottomans.. Après quoi il se consacre surtout à des opérations de guerre de course et transforme Malte en pôle du commerce méditerranéen. Parallèlement, les Grands Maîtres et les Chevaliers vivent comme des princes ou des aristocrates, oubliant leurs triples voeux de chasteté, pauvreté et obéissance...
En 1792, la Révolution française confisque les biens français des Hospitaliers, comme ceux de tous les autres ordres religieux. Le Grand prieuré de France est dissous cette même année et l'Ordre perd alors les trois quarts (selon d'autres sources, on trouve 1/5 ou à l'opposé 5/6 !) de ses revenus en France.
BONAPARTE ET LA FIN DE L'ORDRE...
En 1798, en route pour sa campagne d'Egypte, le général Bonaparte débarque à Malte au nom de la République française et s'empare de l'île surtout à cause de son importante position stratégique. A noter que toutes les archives de Chevaliers, de 1090 à 1798, ont pu être conservées y compris les plans de bâtiments ce qui permet d'effectuer des restaurations à l'identique.
Après l'abdication, en 1799, du dernier grand maître de l'Ordre, Ferdinand de Hompesch, Bonaparte expulsera le grand maître et les chevaliers de l'archipel maltais. À la suite de cette expulsion, l'Ordre se place sous la protection de Paul Ier de Russie tandis qu'une majorité de chevaliers s'exilent à Saint-Pétersbourg et élisent le tzar comme grand maître. Mais avec la mort de Paul Ier en 1801, s'ouvre pour l'Ordre une période noire qui ira jusqu'à son éclatement en ordres concurrents. Son principal successeur catholique est l'ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, fondé officiellement en 1961dont le siège est à Rome.
Depuis 1864, l'Ordre est laïc, séculier et civil. Donc pour en faire partie, plus d'origine noble exigée ni de voeux mais un droit d'entrée de 7000€ et par la suite d'une cotisation annuelle.
Un millier de Chevalier résideraient (?) à Malte et on en dénombrerait 13 000 ans le monde. La fourniture de chiens-guides pour les aveugles est l'une de leurs activités humanitaires.
cf. Wikipédia
Menu MALTE
Etape suivante: environs de LA VALETTE
Mercredi 25 mai (journée complète)
Départ de l'hôtel à 9H sous un soleil radieux.
Comme prévu, la journée commence par un ramassage. Au Bella Vista (4 personnes) pour commencer puis au Sun Flower (1 personne) et au Salini (13 personnes). Nous serons accompagnés pour cette journée par la jeune et dynamique Fabricia. Elle guide en français depuis 3 semaines seulement mais elle s'en sort bien.
Trois quarts d'heure pour un trajet d'une quinzaine de kilomètres car il y a du trafic à cette heure. Il y a presque autant de voitures que d'habitant dans ce pays (320 000 voitures pour 400 000 habitants) et on peut voir circuler ici toutes les marques de voitures, européennes (dont Peugeot, Citroën), américaines (Ford, Chevrolet), sans oublier japonaises et coréennes... Tous ces véhicules sont importés. Le prix du litre d'essence est sensiblement le même qu'en France en ce moment, soit 1,28€.
Nous allons nous familiariser avec le paysage aride de Malte et par sa couleur blanc ocré résultant de la nature géologique de son sol. Cela résulte d'un hiver anormalement sec avec 250mm de pluie soit la moitié (ou le tiers) de la normale et des températures supérieures de 2 à 3° au-dessus des moyennes. L'eau est rare et 60% de la consommation est assurée par trois usines de dessalement. Avant la mise en place de ces usines, Malte importait de l'eau par bateau citernier depuis la Sicile. Pour le reste, les habitants ont l'obligation de récupérer dans un réservoir l'eau de pluie collectée sur les terrasses qui sert pour les WC. Jadis les Arabes avaient construit des norias pour faire monter l’eau de source (on compte 4000 sources à Malte) grâce aux animaux et permettre l'irrigation.
Un autre élément du paysage maltais et notamment du littoral, ce sont les nombreuses tours de guet qui contribuaient à la défense de l'archipel.
LES TOURS DE GUET
Les chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean concentrèrent leurs défenses sur les Trois Cités et La Valette. Jusqu'au XIXe siècle, seules les deux anciennes capitales Mdina et Victoria (sur Gozo) étaient fortifiées. Les paysans des environs pouvaient d'y réfugier en cas d'attaque.
Malte possédait des tours de guet antérieures à l'arrivée des Chevaliers mai au XVIIe siècle, les Grands Maîtres Jean -de-Lascaris-Castellar et Martin de Redin en firent construite 18 à une distance telle qu'aussi bien sur Malte que sur Gozo on puisse s'alerter par des signaux divers (fumée, tirs et drapeaux)si des envahisseurs turcs étaient en vue. La plus impressionnante et la Tour Rouge sur la péninsule de Marfa (extrême nord-ouest de l'île de Malte) aux murs de 4 mètres et demi d'épaisseur. Toutefois, si elles étaient en mesure de résister à une petite attaque ce n'étaient pas de véritables forteresses.
Elles étaient au nombre de 32, il en reste 23 au XXIe siècle. La première tour a été construite à Gozo en 1605 et la dernière une reconstruction de 1720 à Marsalform.
La verdure revient peu à peu avec le retour des vignes et des oliveraies qui avaient disparu pendant la colonisation anglaise qui avait remplacé ces cultures par celle du coton. Le pays consomme 13 millions de bouteilles de vin, en produit 7 millions et en exporte un million. Il est donc déficitaire de 7 millions...
On aperçoit de temps à autre des vergers d'agrumes, amandiers, caroubiers (la caroube sert de fourrage et un grain de caroube pèse 0,2g soit le même poids qu’un carat d’or), sans oublier les câpriers. Plus ennuyeux, c'est la diffusion des acacias apportés de Lybie qui a l'origine d'allergies.
Le foin peu fourni a été récolté et la moisson se termine mas ces cultures sont loin de fournir le fourrage nécessaire aux élevages qui doivent donc en importer.
Abordant une zone urbaine quasiment continue, nous passons par Naxxar, Birguma, Msida (avec l'Université), Marsa et enfin, Floriana, le faubourg sud de La Valette, avec la Porte des Bombes (appelée Porte des Canons autrefois), monument baroque édifié en 1721 dans le dispositif de défense dit des "lignes Floriana" commencé en 1636.
Quartiers est sur le Grand Port
A Floriana, le car nous dépose près de la Fontaine des Tritons, à moins de 100 mètres de "la porte" d'entrée de La Valette. Cette porte a été détruite lors des bombardements allemands en 1942. Floriana fut détruite à 85% et La Valette à 75%.
Un moment dans l'histoire de LA VALETTE
En 1530, Charles Quint cède la souveraineté sur l'archipel de Malte à l'ordre des Hospitaliers, chassé de Rhodes (une île 4 fois plus vaste que l'archipel maltais) par la conquête ottomane en 1522. Les Hospitaliers s’installent à Borgo (Birgu), site portuaire fortifié sur la côte nord. Les Grands Maîtres renforcent la défense du port en fortifiant la presqu'île de Xiberras située en face, avec notamment l'édification du Fort de St-Elme à son extrémité. Le Grand Siège de 1565 conduit par les Ottomans auxquels les Chevaliers parviennent à résister et à vaincre avec le secours du Royaume de Naples amène le Grand Maître Jean Parisot de La Valette a décidé la construction d'une puissante fortification sur la presqu'île.
La Valette est donc une "ville nouvelle" née à l'Epoque Moderne, après la fin du Moyen Age, en plein Cinquecento (XVIe siècle). Le XIXe y apportera quelques compléments et retouches britanniques. De cette naissance, elle a hérité porte l'empreinte de l'art baroque, beau témoignage de la Contre-Réforme catholique, puis du rococo qui succède au "baroque classique," au XVIIIe siècle. C'est un vrai musée à ciel ouvert présentant un ensemble étonnant d’architecture militaire et d’art baroque.
La Valette est construite à partir de 1566 par la volonté des grands maîtres de l'ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, maîtres de l'archipel de 1530 à 1798. La ville comporte de nombreux bâtiments de cette époque : on y recense 320 monuments sur une superficie de 55 hectares, concentration exceptionnelle dans le monde. Occupant un éperon rocheux, la presqu'île de Xiberras, c'est donc une petite ville en surface mais aussi en population avec quelque 6000 habitants.
La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO depuis 1980 et elle sera capitale européenne de la culture en 2018. Capitale de la république de Malte, La Valette est connue pour abriter le plus grand nombre de monuments historiques au mètre carré. La circulation intra muros est assez restreinte à cause de la configuration des lieux: rues en pente et zones piétonnes limitent la présence des voitures. On reste admiratif devant son architecture baroque de la ville et ses rues tracées en damier.
Du pont donnant accès à La Valette, nous dominons les fossés secs et voyons les tours et remparts qui cernent la ville sur 4 kilomètres. Au-delà de la porte symbolique moderne due à l'italien Renzo Piano (architecte de Beaubourg), subsistent les vestiges de l'Opéra bombardé en 1942 sous forme de colonnes formant un théâtre à ciel ouvert tandis que tout près de là, en 2014, un cube moderne en globigérine, la pierre typique maltaise avec une façade ornée de moucharabieh, dû au même architecte pour accueillir le Parlement.
Au-delà, c'est Republic street, face au Parlement, on voit une bel immeuble aux bow-windows peints en vert témoignant de la présence britannique et de la riche culture méditerranéenne avec l'influence arabe par les moucharabiehs. A l'origine, on avait simplement fait construire des balcons en pierre par les esclaves turcs avant leur fermeture. Plus loin, on a la perspective d'une arche qui surplombe la rue.
Nous bifurquons vers l'est, près du théâtre. Nous passons au pied des petites églises dédiées à Ste-Catherine d'Italie et à Notre-Dame de la Victoire et de la statue du Grand Maître Jean de La Valette qui a dirigé la guerre contre les turcs. Son épée et sa dague sont exposées au Louvre. Une voyageuse de notre groupe est venue avec un arbre généalogique de sa famille qui montre que le prestigieux chevalier figure parmi ses ancêtres. La filiation pouvait tout aussi bien remonter à un autre car le Grand Maître endossait la paternité lorsqu'un religieux avait transgressé son voeu de chasteté.
Sur un côté du Square de Castille se dresse la façade baroque de l'ancienne Auberge de Castille et Léon (1744) qui accueillait les Chevaliers originaires de ces provinces et où sont installés maintenant les bureaux du Premier Ministre. Malte comptait 8 auberges, une pour chaque langue des chevaliers; 5 ont été épargnées pendant la deuxième guerre mondiale.
Nous poursuivons en direction des jardins d'Upper Barraca également appelés jardins des italiens. Joli panorama mais surprise de voir non pas quelque jardin tropical mais un si petit jardin avec quelques plates-bandes, un buste de Churchill et une statuaire des Gavroches et un groupe de comédiens tournant un film en costumes d'époque... Cependant, la vue est superbe sur le Grand Port et, en face, sur "les Trois Cités". Une batterie de canons qui tonne à midi et à 18H se trouve juste en dessous des jardins. D'ici, vers la gauche, on domine également le dôme vermillon de l'église Notre-Dame de-Liesse (XVIIIe).
Puis nous empruntons la Rue des Marchands où il faudrait se promener sur le marché tôt le matin pour voir le marché.
Nous passons devant l'Auberge d'Italie (XVIe) qui abrite l’office de tourisme, La Castellania (XVIIIe) qui abritait le Palais de Justice de l'Ordre, l'église St-James (XVIe)... Maintenant, nous voici devant la façade de la co-cathédrale Saint-Jean-Baptiste qui fut édifiée à la fin du XVIe siècle (1575 à 1577), une vingtaine d'années après l'arrivée des Chevaliers. "Co-cathédrale" car lors de l'arrivée des Chevaliers, il fallait ménager la susceptibilité de l'Episcopat séculier installé dans la capitale d'alors, à Mdina où se trouve l'autre cathédrale. Cette église St-Jean n'a été promue cathédrale qu'en 1816. La tour gauche en travaux est masquée par une bâche peinte en trompe-l'œil. Le balcon central est surmonté d'une coquille évoquant le baptême du Christ tandis que la tour droite porte une horloge à trois cadrans donnant la date, le jour de la semaine et évidemment l'heure. L'aspect extérieur austère et presque militaire (l'Ordre n'est-il pas désigné sous le nom complet "Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte" ?) n'évoque en rien le foisonnement baroque de son intérieur.
Visite de la co-cathédrale St-Jean-Baptiste
La nef n'est pas surmontée par une coupole mais par une voûte en berceau ornée de peintures évoquant la vie de St-Jean-Baptiste, avec d'intéressants effets de relief par ombrage en trompe-l'œil près des fenêtres. Les arcades représentent les Grands Maîtres et les actions des Chevaliers. Le sol n'a rien à envier à la voûte. Un pavement en marbre polychrome est constitué par 369 pierres tombales marquetées dont une grande partie est recouverte par des tapis afin de les protéger. De part et d'autre de la nef, on compte sont disposées 9 chapelles dont 8 "chapelles de langues" rappelant les diverses origines des Chevaliers.
Stuc et boiseries sont recouverts d'or 18 carats. Un chantier de réfection de dorures est d'ailleurs en cours.
En regardant le chœur, sur la gauche, on voit successivement la chapelle d'Allemagne sans aucun monument funéraire (les chevaliers allemands étaient des nobles depuis quatre générations du côté du père et de la mère et leur famille devait pratiquer la langue allemande depuis huit générations), puis après l'entrée latérale, les chapelles d'Italie, de France (avec des fleurs de lis sur fond azur), de Provence (dédiée à St-Michel) avec des colonnes torsadées, d'Angleterre et Bavière. En descendant la nef, se succèdent les chapelles d'Auvergne, d'Aragon (superbe avec les mausolées dédiés aux Grands Maîtres Nicolas Cotoner et Ramon Perellos), Catalogne et Navarre, de Castille et Portugal (avec le tombeau rococo du Grand Maître Antonio Manoel de Vilhena).
Dans un vestibule orné de portraits, on peut voir celui du Grand Maître portugais Manoel Pinto da Fonseca, premier des grands maîtres à avoir porté la couronne impériale et à avoir pris le titre d’Altesse Eminentissime (après avoir oublié le voeu de pauvreté, il mourut à 93 ans dans les bras d'une femme ayant oublié aussi le voeu de chasteté). Ne dit-on pas à Malte que ce dernier voeu n'était vraiment respecté qu'après la mort...
Puis on passe dans l'Oratoire où l'on peut admirer les plus célèbres tableaux de Malte, deux des cinq tableaux que le peintre milanais Caravage (Michelangelo Merisi da Caravaggio), a exécutés ici au tout début du XVIIe siècle: "un petit" St-Jérome Ecrivant et La Décollation de St-Jean-Baptiste (oeuvre signée de son nom de chevalier Fra Michel Angelo). Malheureusement, même sans flash, les photos sont interdites. Le Caravage a utilisé ici de la technique du clair-obscur pour mettre en valeur les personnages centraux de ses oeuvres. Condamné à mort par contumace, il s'était réfugié ici à la suite d'une rixe au cours de laquelle il avait tué un adversaire à Rome. Il rachèta sa faute en devenant Chevalier en 1608 mais retomba en disgrâce (on le surnomme "Frère Pourri") après une autre rixe...
"St Jérome écrivant'' par Le Caravage en 1607 - co-cathédrale St-Jean (Wikipédia)
Pour voir les détails de l'oeuvre, passez le pointeur sur l'image comme une loupe
La visite se poursuit dans le musée où l'on peut voir de superbes et immenses tapisseries, des livres enluminés et des vêtements sacerdotaux brodés.
Sortis de la cathédrale, nous passons par la Place du Grand Siège (contre les turcs en 1565) où se trouve l’Auberge d’Auvergne qui abrite le Palais de Justice puis sur la Place de la République avec, au centre, une statue de marbre de la Reine Victoria en habits de dentelle maltaise, et sur un côté la Bibliothèque Nationale (fin XVIIIe) et en face un célèbre café, le Caffe Cordina. A l'origine, il s'agissait d'un magasin de thé installé de l'autre côté du port, à Bormla (Cospicua), puis transféré ici au milieu du XVIIIe siècle dans l'ancienne trésorerie de l'Ordre de St-Jean. Pour passer une petite faim, des badauds croquent à belles dents des pastizzi. Ce sont de petits morceaux de pâte feuilletée en forme de losange fourrés soit avec de la ricotta fraîche, soit avec un mélange de pois écrasés.
Un angle de la place, avec boîte aux lettres et cabines téléphonique très british, donne accès à la grande Place du Palais.
Visite du Palais des Grands Maîtres
Nous allons visiter le Palais des Grands Maîtres ou Palais Magistral, un édifice construit à la fin du XVIe siècle tout comme la cathédrale puisque le maître d'oeuvre en est le même, Gerolama Cassar. Il abrite aujourd'hui les services de la présidence ou plus précisément à la Présidente de Malte. Il est midi et demi, et une relève de la garde est en cours.
Une longue façade de près de 100 mètres occupe le côté est de la place et deux porches donnent accès à deux cours intérieures dont celle du Prince-Albert (ou Cour Pinto) avec un lumineux jacaranda aux fleurs lavande et une tour de l'horloge à quatre cadrans surmontée de statues mauresques sonnant les heures et rappelant celle de Venise.
Les galeries sont décorées avec les armures des chevaliers et des fresques ornent les alcôves. Le pavement du sol en marbre polychrome représente les blasons des Chevaliers.
Le sol du couloir de l'Armurerie est en cours de réfection en vue de 2018, lorsque La Valette sera la Capitale Européenne de la Culture. Nous visitons la Salle du Trône ou du Grand Conseil, la Chambre Jaune qui servait d'antichambre et qui était la salle de danse pendant la période anglaise puis c'est la Chambre Rouge ou Salle des Ambassadeurs où ils remettent toujours leurs lettres de créances au Président de la République (portraits de Louis XV et de Louis XVI) et Salle des Pages avec les vases des Ming. On ne pourra malheureusement pas visiter la Chambre du Conseil ou Salle des Tapisseries (des Gobelins) pour cause de travaux. Ces tapisseries en coton et en soie réalisées sous Louis XIV au XVIIème siècle et offerte en cadeau aux Grands Maîtres ont été cachées dans les souterrains pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Une petite demi heure de temps libre avant de gagner le restaurant Il-Gifen situé au 277 Triq San Pawl où nous nous attablons vers 13H30. Le restaurant est tout proche de l'église ancienne Saint-Paul-le-Naufragé (St-Paul Shipwrecked). Ambiance sympa d'un petit établissement. Repas typique de bragioli, des paupiettes de boeuf accompagnées de choux haché, petits pois et sauce tomate. En dessert, une bonne salade de fruits frais.
Après 14H30, nous poursuivons la visite en empruntant la rue St-Paul que rejoignent des rues pentues descendant vers le Grand Port. Au passage, nous pouvons admirer de magnifiques heurtoirs de portes. Nous arrivons bientôt à l'Hôpital des Chevaliers (Sacra Infermeria) puisque telle était la vocation première des Chevaliers. Encore quelques pas et nous voici près du Bastion St-Lazare, du Fort St-Elme et du Musée de la Guerre, avec Lower Barraca, sur notre droite, et le Fort Ricasoli, en face.
Nous allons assister à la projection du court-métrage "Malta Experience", un montage audiovisuel d'une quarantaine de minutes retraçant l’histoire de Malte jusqu’à nos jours. Nous en ressortons vers 15H45 et regagnons tranquillement Floriana où notre car nous attend non loin de la Fontaine des Tritons.
Il n'est que 16H45 lorsque nous retrouvons notre hôtel à Bugibba. N'est-ce pas bien trop tôt ?
Samedi 28 mai, après-midi
Après avoir fait une excursion optionnelle le matin aux "Trois Cités" sous la conduite de Toni, à notre demande expresse, notre petite barque dghajsa nous a déposés au pied de La Valette, sur les quais Lascaris, sous les jardins d'Upper Barraca, puisque nous avions l'après-midi libre.
Il est juste midi, l'heure de la canonnade, et un peu de sport ne fera pas de mal pour nous mettre en appétit. Plutôt que de prendre le disgracieux ascenseur mis en service en 2013 qui conduit en 25 secondes au niveau des jardins d'Upper Barraca, nous grimpons l'escalier qui a été adjoint à l'ascenseur et permet de s'élever de 52 mètres avec environ 250 marches.
Inévitable coup d'oeil sur le gigantesque panorama qu'offre le Grand Port...
Après cet exercice, nous repassons dans des lieux parcourus trois jours plus tôt, près des églises dédiées à Ste-Catherine d'Italie et à Notre-Dame de la Victoire, de la statue du Grand Maître Jean de La Valette et de l'ancienne Auberge de Castille et Léon (1744) où sont installés maintenant les bureaux du Premier Ministre, le Théâtre et le nouveau Parlement.
...avec un détour par les quartiers ouest sur le port de Marsamxett
Cette fois, nous poursuivons en passant de l'autre côté de la Rue de la République, vers les quartiers nord donnant sur l'île Manoel et le port de Marsamxett. Changement complet d'ambiance... Où sont passés les touristes?
Passage devant le Musée des Beaux Arts puis intersection avec des rues pentues et arrivée près du bastion St-Andrew où arrivent les rues du Grand Siège et de Marsamxett. En face se dresse le Fort Manoel et, en, arrière-plan, Sliema. Puis c'est le bastion St-Sauveur.
Nous poursuivons vers le nord en longeant la mer, en passant devant le terminal du ferry qui relie La Valette et Sliema. Sur la droite, un peu en arrière se dresse le haut clocher de la cathédrale anglicane dédiée à St-Paul (fin XIXe) et l'imposant dôme de l'église Notre-Dame-du-Mont-Carmel (XVIe mais le dôme détruit a été reconstruit après la Seconde Guerre Mondiale) puis c'est la longue façade de l'Auberge d'Aragon, Catalogne et Castille (fin XVIe).
Nous remontons la rue de l'archevêché (Triq L-Arcisqof) après être passés place de l'Indépendance sur laquelle donne la façade de la cathédrale anglicane puis devant le Palais Archiépiscopal. C'est sur cette rue, un peu plus haut que nous décidons de déjeuner au restaurant Aaron's Kitchen (au n°107). Excellent repas dans ce petit établissement fréquenté par quelques Maltais. Nous allons faire honneur au plat national, Stuffat Tal Fenek ou Fenkata, un copieux ragout de lapin à la maltaise, accompagné de purée, pommes de terre et légumes sautés (17,50€).
Après le déjeuner nous gagnons la rue voisine, rue de l'Ancien Théâtre Manoel où se trouve le théâtre et aussi l'église Notre-Dame-du-Mont-Carmel dont le dôme nous est masqué par manque de recul. Cette église pas plus que l'église anglicane ne sont ouvertes car ici les lieux de cultes sont ouverts généralement le matin et en fin d'après-midi. D'ailleurs la ville somnole donc aussi puisque les boutiques sont seulement ouvertes de 9H à 13H puis de 16H à 19H...
Nous repartons vers le nord-est, en direction du Fort St-Elme ce qui nous fait passer près de l'Auberge de Bavière dite aussi Palazzo Carniero (toute fin du XVIIe).
De là, nous coupons la presqu'île en direction des jardins de Lower Barraca en empruntant le rue St-Dominique. En croisant la rue de la République, petit coup d'oeil à la jolie Casa Rocca Piccola (demeure XVIe siècle du marquis de Piro)
Moment de pause dans les jardins et face au monument à la cloche ("bell") édifié en l'honneur de sir Alexander Ball qui assiégea les troupes bonapartistes en 1798. De cet endroit, on a une superbe vue sur le Fort Ricasoli, sur l'hôpital Bighi (ancien hôpital de la Royal Navy établi sur la péninsule de Kalkara et désaffecté en 1970), sur les Trois Cités et sur le Grand Port.
Par les rues Lvant et Ste-Ursule, nous arrivons à la Porte Victoria qui donne accès au Grand Port puis nous poursuivons vers Upper Barraca, le Square de Castille, la grande porte puis, arrivés à Floriana, autour de la Fontaine des Tritons, nous cherchons où peut bien se trouver la station du bus n°45 pour Bugibba. Il est un peu plus de16H30 lorsque nous l'avons dénichée. Ticket à 1,50€ et 40 minutes de trajet.
A 17H20 nous sommes au Bella Vista... Buffet et nuit...
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2-ENVIRONS
A la périphérie de
LA VALETTE
Croisière dans les ports...
"Les Trois Cités"
Menu MALTE
L'ISLAM A MALTE
Après la mort de Mahomet en 632, le djihad va permettre l'expansion de l'islam. D'abord au Machrek (Moyen Orient) avec les trois premiers califes, compagnons du Prophète, puis au Maghreb et en Al-Andalus avec les califes omeyyades.
La Méditerranée est alors un "lac musulman" pour le commerce arabe. Les seuls à contester son hégémonie sont les empereurs byzantins qui, avec la Sicile et Malte, contrôlent la rive nord du passage entre le bassin oriental et occidental de la Méditerranée.
Les Aghlabides de l'Ifriqiya, au tout début du VIIIe siècle, s'attaquent à Constantinople où ils échouent malgré un an de siège, et à la Sicile, mais ils doivent renoncer pour faire face à des révoltes berbères en Afrique du Nord. Finalement la conquête de la Sicile ne se fera qu'au IXe siècle et sera particulièrement longue (827-902).
LA CONQUETE PAR LES ARABES
Les troupes de Abu 'l-Gharaniq Muhammad II ibn Ahmad, 8e émir Aghlabide d'Ifriqiya, conquièrent la ville-forteresse de Mdina est prise le 28 août 870 (des tombes musulmanes ont été retrouvées lors de fouilles à la Domus Romana à Rabat, d'autres sont exposées au musée d'archéologie de Gozo à Victoria) et démolie. La population qui a survécu est très certainement emmenée en esclavage et l'île serait restée une ruine inhabitée. Les historiens discutent toujours de ce fait, mais ce qui est certain c'est que l'île est repeuplée de colons arabo-berbères et de leurs esclaves à partir de 440 de l'Hégire (1048-1049).
À cette date, lors d'une action des Byzantins sur Malte, les musulmans proposent de libérer les esclaves et de partager leurs biens avec eux s'ils consentent à prendre les armes à leur côté pour contrer l'attaque, ce qui est effectivement fait. Après la défaite byzantine, les musulmans autorisent même des mariages mixtes et la création de rahal, domaine terrien en pleine propriété. C'est à la suite de cette action que se met en place la deuxième vague de colonisation. L'enregistrement au XVe siècle de ces rahal donne une liste de noms incontestablement arabes, démontrant l'utilisation courante d'un parler arabe.
La population maltaise se partage alors entre `abid (esclaves), muwalli (convertis) et dhimmis (chrétiens libres de pratiquer leur religion contre paiement d'impôts - jizya et kharâj).
L'occupation aghlabide puis, en 921, Fatimides de Malte dure jusqu'à la conquête normande en 1091, soit plus de deux siècles. Ils introduiront dans l'archipel maltais, en plus de la langue et de la religion, l'irrigation, la culture du coton et plusieurs variétés de fruits.
PUIS LA CONQUETE PAR LES NORMANDS
Dans les faits, la conquête normande ne change pas grand-chose dans l'archipel. Les Normands s'installent en Sicile et gèrent Malte à distance par l'intermédiaire de leurs barons.
La tolérance normande permet aux musulmans de rester sur place. Les îles maltaises continuent ainsi à pratiquer l'arabe maltais, ce dialecte arabe, qui va évoluer indépendamment de sa langue mère. Un recensement de 1240, soit cent cinquante ans après la conquête normande, réalisé par un prêtre, décompte environ 9 000 habitants à Malte et à Gozo, dont 771 familles musulmanes, 250 familles chrétiennes (chiffre rond très certainement arrondi à la hausse et comprenant les musulmans convertis) et 33 familles juives (à noter qu'actuellement, il y a encore 25 familles juives dans le pays). Apparemment tous vivent en bonne intelligence.
Finalement, entre 1240 et 1250, Frédéric II du Saint-Empire expulse les musulmans, même si beaucoup se convertissent pour rester dans les îles. Leur présence durant quatre siècles a permis de poser les bases de la religion musulmane à Malte.
CE QUI SUBSISTE DE LA PRESENCE ARABE
Il existe à Malte une expression courante quand les Maltais veulent faire part de l'incompréhension de leur auditoire Am I a muezzin in Malta? ("Suis-je un muezzin à Malte ?") qui dénote bien l'indifférence maltaise vis-à-vis de l'islam.
Selon Wikipédia, sur une population d'environ 400 000 habitants, 97% se déclarent de religion catholique romaine et 93% sont pratiquants. Selon notre guide Fabricia, les chiffres sont différents voire très différents: 93% de catholiques pour seulement 53% de pratiquants (sans doute faut-il entendre ici "pratiquants réguliers"...
Il existe une petite communauté musulmane estimée à 3 000 personnes. Cette communauté est composée d'environ 2 250 étrangers, 600 naturalisés et 150 autochtones. Elle est très multiculturelle, ces membres sont originaires d'Afrique et du Moyen-Orient. Les musulmans à Malte gardent leurs traditions et leurs coutumes, caractéristiques de leurs origines ethniques et culturelles. C'est l'islam, le dénominateur commun, qui sert de lien et qui fait de ses membres une communauté distincte. Elle se retrouve autour du Islamic Cultural Centre (Centre culturel islamique) créé par l'Islamic Call Society (société pour l'appel islamique) dont le siège se trouve à Tripoli en Libye. Mouammar Kadhafi a posé la première pierre du Centre islamique le 2 juillet 1978. Ce centre comprend une mosquée avec la maison de l'imam, une école primaire et des bureaux administratifs. Un service d'aide intégré au Centre oriente son action vers les pauvres, les prisonniers et les réfugiés.
cf. Wikipédia
Menu MALTE
Etape précédente: LA VALETTE
Etape suivante: centre de Malte
Jeudi 26 mai, après-midi
Comme hier, ce matin départ de l'hôtel à 9H sous un soleil radieux.
Comme prévu, la journée a commencé par un ramassage. Aujourd'hui nous sommes 19 et nous serons accompagnés par Maria qui a dû se lever à 5H car elle habite tout à fait à l'est de l'île... Justement, notre matinée a été consacrée à la découverte d'une partie du sud de l'île (on en parlera dans une autre page).
Croisière dans les criques des ports de La Valette
Donc après avoir déjeuné dans le secteur des Buskett Gardens, au sud de Rabat, puis après avoir traversé Msida et Gzira, nous voici revenus près de La Valette, plus précisément à Sliema qui lui fait face, sur l'autre rivage du port de Marsamxett, d'où nous allons partir pour "la croisière des ports et criques de La Valette". Pour les uns, le nom de Sliema serait dérivé de l'arabe "salam" qui signifie "paix ou sécurité" et selon les autres serait tiré de la prière Sliem ghalik Marija ("Je vous salue Marie"). Ici un appartement peut coûter un million d’euros!
A 14H45, nous partons du quai où accostent les ferrys, non loin du terminal des bus. Le bateau de promenade est le "Sea Below" de la compagnie Captain Morgan Cruises. On va parcourir les différentes criques des deux ports qui entourent La Valette, Marsamxett et surtout le Grand Port, considéré comme l'une des plus belles rades d'Europe.
Nous commençons par la crique de Sliema et Gzira où de beaux voiliers anciens ont jeté l'ancre avant de contourner l'île Manoel. Un fort y a été construit par un architecte français en 1642 et il a servi de base sous-marine pendant la seconde guerre mondiale. L'île a aussi accueilli un ancien hôpital également construit en 1642 pour combattre la peste et permettre la mise en quarantaine des marins malades. Le bateau s'enfonce alors vers les criques et marinas de Msida Creek ou Lazaretto (le mot "lazaret " désigne un hôpital) et de la Pieta.
Nous mettons le cap au nord pour quitter Marsamxett en longeant longuement le rivage au pied de Floriana où mouillent des patrouilleurs offerts par les USA et la Yougoslavie. En face, la vue s'ouvre sur Sliema après avoir dépassé l'île Manoel.
Nous voici sur le côté nord-ouest de la péninsule de La Valette que dominent le dôme de l’église des Carmélites et le clocher de la cathédrale anglicane, clocher inauguré par la reine Elisabeth en 1992.
LA VALETTE depuis le port de Marsamxett
Cathédrale anglicane St-Paul et Eglise N-D du Mont Carmel
Pour voir des détails, passez le pointeur sur l'image comme une loupe
Après la Baie de San-Elmo, c'est le large... On contourne le fort et l'entrée dans le Grand Port se fait en passant entre les brise-lames des forts San-Elmo et Ricasoli construits par les Anglais puis détruits par les Italiens en 1940.
Le Grand Port s'étend sur 4km et compte 15km de rivage. On s'y enfonce en suivant le rivage de La Valette: bastion St-Lazare, jardins de Lower Barraca, quais Barriera, Porte Victoria, jardins et ascenseur de Upper Barraca puis quais Lascaris où des paquebots de croisière sont accostés. Nous longeons l'est de Floriana et allant vers la crique de Marsa d'où partent quotidiennement les ferrys vers la Sicile (800 passagers).
Nous repartons vers l'entrée du port "en visitant" les divers quais, cales et criques situées sur le rivage oriental du port. Sur Paola, les Anglais avaient établi une base et un dépôt de munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. Un énorme silo à blé domine les quais. Lac crique entre Isla (Senglea) et Paola a été utilisée par les troupes bonapartistes et on y a aménagé 6 cales sèches dont une financée par la Chine en 2015. Un pétrolier turc l'occupe en ce moment tandis qu'une plate-forme de forage a été remorquée près de là.
On aborde les "Trois Cités". On contourne Isla, l'ancienne Senglea, construite en 1551 par Claude de La Sengle à la pointe de laquelle se dresse la fameuse échauguette Il-Gardjola. Cette petite tour de guet est ornée de sculptures explicites, l'oeil et l'oreille, symboles de la vigilance des Chevaliers. On entre dans la profonde crique des Docks, ancienne criques des Galères. Nous contournons maintenant Birgu, l'ancienne Vittoriosa, avec à son extrémité le Fort St-Ange où Le Caravage fut emprisonné. Il a aussi été l'ancien quartier général de la Royal Navy. Maintenant les "nouveaux chevaliers" en sont concessionnaires pour 99 ans. La crique suivante, Kalkara Creek, s'étend entre le Fort St-Ange et l'ancien hôpital Bighi qu'utilisait la Royal Navy avant qu'il soit désaffecté en 1970 et qui abrite désormais le Centre maltais de restauration des monuments. Enfin, c'est la dernière crique du Grand Port défendue par le Fort Ricasoli édifié à la fin du XVIIe siècle. Il n'a plus d'affectation militaire mais sert de décor de films et accueille les Studios Cinématographiques de Malte. Des scènes de films tels que "Christophe Colomb", "Simbad le marin", " Gladiator" ou "Troie"... y ont été tournées.
On repasse les brise-lames et c'est le retour vers Sliema en passant devant le Fort Tigné, dernier ouvrage défensif construit par les Chevaliers en 1793. Puis ce sont les quais et les jolis voiliers mouillant dans le port.
Une autre façon de voir le port de Marsamxett, Sliema et le rivage ouest de La Valette consisterait à utiliser la navette (1€) reliant les deux villes.
Joli point de vue sur La Valette dans la lumière du soleil couchant...
Samedi 28 mai, matinée
Ce samedi est journée libre dans notre programme mais le réceptif a proposé (à 28€) une option sur la matinée consistant en la visite pédestre des Trois Cités, face à La Valette, s'achevant par une mini croisière dans le Grand Port.
Départ un peu plus matinal que les autres jours, à 8H30. L'option fait un tabac puisqu'en fin de ramassage dans les 3 hôtels habituels, on se retrouve à 35. Notre guide sera Toni (Antony ou Antonio?), passionné par ce site qu'il connaît bien pour y vivre...
Visite des Trois Cités: Bormla (Cospicua), Isla (Senglea) et Birgu (Vittoriosa)
Comme déjà à plusieurs reprises, nous passons par Birkirkara puis Mosta et en contournant la crique de Marsa et non loin de Paola, nous passons près du Centre Islamique de Malte comprenant notamment une mosquée et une école primaire dont la première pierre fut posée en 1978 par Mouammar Kadhafi. C'est le lieu de culte de la petite communauté musulmane maltaise estimée à 3000 personnes.
De l’autre côté du grand port, au sud-est de La Valette, s’étendent Vittoriosa (Il-Burgu), Cospicua et Senglea (L-isla) enserrées dans les lignes Cottorena, les fortifications commandées par le Grand Maître Cotoner en 1670.
Les Trois Cités peuvent à juste titre revendiquer être le berceau de l'histoire de Malte. Vittoriosa, Senglea et Cospicua ont fourni un refuge et une forteresse à pratiquement toutes les personnes qui se sont installées sur l'archipel. Les goulets naturels de leurs ports étaient utilisés depuis les Phéniciens: les docks ont toujours subvenu aux besoins de la population locale, tout en la rendant également vulnérable lorsque les dirigeants de Malte étaient en guerre. En tant que premiers lieux investis par les Chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean en 1530, les palais, églises, forts et bastions des Trois Cités sont antérieurs à ceux de La Valette. Toutes les archives de l'Ordre sont conservées, des origines en 1090 à 1798. Ce qui permet de restaurer voir de reconstruite à l'identique à partir des plans conservés.
Voici les chantiers navals de Bormla (Cospicua). C'est le grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem Marc'Antonio Zondadari qui en a fait une ville en 1722 de ce très ancien site (habitat troglodytique) une ville qu'il a qualifiée de Città Cospicua (nom qui vient de conspicuus qui signifie "remarquable"). En 1776, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem entame la construction de docks. Cette construction marquera un tournant dans l'histoire de la ville qui devient célèbre pour ses docks, qui jouèrent un rôle vital dans son développement. La marine britannique utilisa ces docks, particulièrement au cours de la Guerre de Crimée, la Première Guerre mondiale et au cours des années précédant la Seconde Guerre mondiale. Étant donné le rôle stratégique des docks, Bormla a été durement touchée lors de la Seconde Guerre mondiale. La ville compte 5500 habitants.
L'autocar nous dépose à Isla, sur le quai (Xatt Juan-Bautista Azopardo), au bord de la crique des Docks, ancienne crique des Galères, faisant face à Birgu. Autrefois, l'endroit était une île connue sous l'appelation Isola di San Giuliano du nom d'une chapelle primitive. Le nom Isla dérive du mot italien Isola signifiant île. A l'arrivée de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Isla était jointe à Bormla (Cospicua) par un pont de terre, lui donnant une forme de péninsule. À cette époque, Isla était aussi un territoire de chasse.
Le site a été fortifié en 1551 par le Grand Maître Claude de la Sengle d'où vient le second nom de la cité. Les Maltais la désignent souvent par son ancien nom, L-Isla, ce qui signifie l'île ou péninsule. Pendant le Grand Siège de 1565, côté mer, Senglea était protégé par le Fort St- Michel, le Sperone (L’Éperon), dont il ne reste plus que les murs de fortifications et aujourd'hui transformé en jardin public, avec une vue unique sur le Grand Harbour, face aux jardins d'Upper Barrakk. Le Fort St-Ange sur la pointe voisine de Vittoriosa défendait la crique sur l'autre rivage. Le rôle héroïque qu'à jouer cette cité lors du Grand Siège de 1565 fait qu'on lui attribua le titre de Citta Invicta, "la ville invincible". Comme ses villes soeurs, Senglea a subi de lourds dommages pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 75% de ses bâtiments ont été détruits. L'église paroissiale dédiée à la Nativité de la Vierge a été reconstruite et conserve son héritage artistique. La bourgade compte moins de 3000 habitants. Sauf le fort, situé au sud, la cité a été pratiquement rasée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Nous reprenons l'autocar pour un bref trajet qui nous fait contourner la cale tout au fond de la crique. Court passage en limite de Bormla puis on nous dépose devant l'entrée fortifiée de Birgu (Vittoriosa), nom qui vient du Borgo qui signifie "bourg".
C'était le second village en importance de Malte après L-Imdina, la capitale de l'intérieur des terres. Borgo devait son importance au fait que c'était le port de l'île. A son extrémité se dresse l'actuel Fort San-Angelo, peut-être la plus ancienne fortification sur les îles, qui trouve son origine dans un "Castrum maris" ("le château de la mer)" dont il est fait une première mention au XIIIe siècle mais peut-être déjà utilisé bien avant cela par les Phéniciens. Il servait de résidence seigneuriale et de centre du pouvoir, tant pendant la période angevine que la période aragonaise qui suivit.
Lorsque les Chevaliers hospitaliers arrivèrent en 1530, ils firent de Birgu la capitale de Malte et y installèrent leurs différentes résidences de langues ou "auberges" (sortes de couvents-forteresses): l'ancienne capitale, Mdina, se trouvait en effet à l'intérieur des terres et ne convenait pas aux exigences de la guerre navale. La ville fut installée sur le Grand Port de Malte, autour du Fort Saint-Ange, et devint la principale base maritime de l'île.
Pour honorer le rôle joué par la ville de Birgu lors du Grand Siège, le Grand Maître La Valette l'a rebaptisée Civitas Vittoriosa, "la ville de la Victoire". Mais après le siège de Malte de 1565, le Grand-Maître Jean Parisot de La Valette estima que la presqu'île de Xiberras, faisant face à Birgu, était moins exposé aux attaques et plus facile à défendre. Il fut donc décidé d'y édifier une nouvelle capitale, baptisée La Valette. Un côté de la cité était réservé à la noblesse...
La petite ville de Birgu eut la chance d'être relativement épargnée par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui elle compte un peu plus de 2500 habitants.
A 10H15, notre petite balade pédestre dans Birgu commence près du Musée de la Guerre, en franchissant la Porte principale portant l'inscription MCXXII (1722). Peu après, nous franchissons une seconde porte. Nous allons parcourir les splendides rues Pawlu-Boffa et il-Mina-il-Kbira, avec de petites échappées dans les ruelles adjacentes. Nous passons devant l'austère Palais de l'Inquisiteur, institution de sinistre mémoire mise en place dans les territoires dépendants de l'autorité papale. La Castellania, le tribunal de l'Ordre l'y avait précédé depuis le début du XVIe siècle avant d'être déplacé à La Valette. En 1574, le quartier général de l'Inquisition à Malte y prit donc place car jusqu'au milieu du XVIe Malte était sous la juridiction de l'inquisiteur de Palerme. En conflit avec l'évêque de Malte, Jean L'Evesque de La Cassière, le Grand Maître de l'Ordre de Malte, obtient du pape Grégoire XIII la nomination d'un inquisiteur maltais indépendant afin de mettre bon ordre à certains désordres car les Chevaliers étaient souvent en défaut par rapport au respect de leurs voeux. Ceux-ci le prirent mal et pour se venger déférèrent le Grand Maître devant la juridiction inquisitoriale mais Rome ne trouva rien à lui reprocher. L'inquisiteur gardera toujours un important pouvoir sur l'île. Envoyé direct du pape, il aura souvent gain de cause dans ses conflits avec l'évêque ou le Grand-Maître. 62 inquisiteurs se succéderont en poste à Malte. Parmi eux, deux futurs papes Alexandre VII et Innocent XII et plus de 25 cardinaux. Mais la vie dissolue n'épargna pas certains Inquisiteurs comme Paolo Passionei qui resta le plus longtemps en poste, de 1743 à 1754, et entretint une liaison avec une maîtresse dont il eut deux filles. C'est Bonaparte qui mit fin à l'Inquisition sur l'île en 1798.
Rue Hilda Tabone, nous voici dans le secteur des "auberges". Celle de France bâtie en 1555 puis celle d'Auvergne et de Provence de la même année. Vient ensuite, avec un superbe balcon d'apparat, celle d'Angleterre, construite dix années plus tard. Nous voici sur la place Misrah-ir-Rebha où s'élève l'auberge d'Allemagne construite en 1572. Au bas de cette place, se trouve l'Oratoire St-Joseph transformé en petit musée (gratuit) où nous nous arrêtons. Nous passons près de l'Oratoire de la Ste-Croix en nous rendant vers la toute proche église St-Laurent, ancienne église conventuelle de l'Ordre avant son installation à La Valette. Elle a été construite en 1692 en style baroque par Lorenzo Gafa, originaire de Huesca en Aragon, tout comme le martyr. C'est maintenant l'église paroissiale de Birgu. Fresques et tableaux y évoquent évidemment la vie de Saint Laurent, martyr chrétien espagnol mort sur un gril à Rome au milieu du IIIe siècle.
Non loin de là, à 11H30, nous arrivons sur les quais Xatt il-Form ou Xatt ir-Rizq, près du Musée de la Marine qui occupe l'ancienne boulangerie de la Royal Navy, un site qui avait précédemment été occupé par l'arsenal de l'Ordre (au XIXe, stationnaient ici 15000 marins de l'escadre britannique de Méditerranée).
Par groupe de 6 passagers, nous embarquons à 11H30 sur une petite barque maltaise, genre gondole motorisée que l'on appelle dghajsa pour faire un tour dans le Grand Port.
Deux paquebots font escale à La Valette, le "Constellation" de la compagnie américaine Celebrity Cruises et le "Carnival Vista", paquebot d'une autre compagnie américaine, Carnival Cruise Line (CCL).
Pour notre part, sachant que rien n'était prévu pour l'après-midi, nous avons demandé à être déposés en face, sur les quais de La Valette (quai Lascaris) afin de profiter tranquillement de l'après-midi dans la capitale.
Il est un peu plus de midi, lorsque nous débarquons sur le quai à La Valette, au pied de l'ascenseur qui donne accès aux jardins d'Upper Barraca. La suite a été racontée dans la page consacrée à La Valette...
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3-CENTRE
Au centre de l'île de MALTE
NAXXAR: Palazzo Parisio...
MOSTA: le Dôme...
ATTARD: jardins de San Anton...
TA'QALI: artisanats...
RABAT: Musée Wignacourt...
MDINA: l'ancienne capitale...
Menu MALTE
QUELQUES DONNES SOCIALES
Quelques mots à propos de la SCOLARITE et des ETUDES
Les crèches sont gratuites pour les mères qui ont un emploi.
L'éducation préscolaire s’adresse aux enfants de 2 ans 9 mois à 5 ans, sa fréquentation est facultative.
L’école est obligatoire entre 5 et 16 ans. Elle est gratuite dans le public, peu coûteuse dans l'enseignement privé catholique et très onéreuse dans l'enseignement privé commercial.
La scolarité comporte 6 ans d’école primaire, 5 ans d’école secondaire (brevet) puis 2 ans pour obtenir le bac ou des études techniques. L'éducation secondaire supérieure s’adresse aux élèves qui veulent continuer leurs études à l’université.
Jusqu'en secondaire, les enfants doivent porter un uniforme (un d'été et un d'hiver) inspiré de l'usage britannique avec une jupe, un chemisier, une cravate, un blazer, des collants sombres et des chaussures à lacets pour les filles. Les garçons portent des pantalons larges et les filles plus jeunes des robes épaisses.
La plupart des écoles n'ont pas de cantine scolaire. Les enfants doivent donc apporter leur déjeuner à l'école. L'école commence en général vers 8h30 le matin et finit tôt, vers 14h30 dans le Primaire et vers 15h00 dans le Secondaire (les cours finissent deux heures plus tôt en juin). Les vacances scolaires d'été durent 3 mois (de juin à septembre). A cela s'ajoutent des vacances à l'occasion de Noël (2 semaines) et de Pâques (2 semaines).
Les cours sont dispensés en maltais, devenu obligatoire en 1962, et en anglais qui est enseigné dès le début du primaire.
Les universités sont gratuites et les étudiants perçoivent une allocation de 100€ par mois ce qui a pu contribuer à la multiplication par quatre du nombre d'étudiants.
Quelques mots à propos de DROIT SOCIAL, FISCALITE et SANTE
A Malte le taux de chômage est seulement de 5% et il n'est pas dans les usages de faire grève (recours à une procédure d'arbitrage).
Pour les salariés, la durée hebdomadaire de travail est de 40 heures.
Les salariés bénéficient de 12 jours fériés et de 22 jours de congés annuels si la semaine de travail est 5jours (x8 heures) sinon 26 si la semaine est de 6 jours.
Le salaire minimum est fixé à 720€ (ou 800?) pour un salaire moyen d'environ 1000€ (ou 1300 ou 1700?).
En 1956, la retraite a été mise en place pour tous. A noter que l'on ne voit aucun mendiant. La pension la plus élevée est de 900€ par mois et s’obtient à 65 ans.
Le taux de cotisation sociale des salariés est de 12% (15% pour les indépendants ou sur les locations immobilières à des étrangers).
85% des maltais sont propriétaires et 40% possèdent une résidence secondaire. Les Maltais n’acquittent pas de taxe foncière ni de taxe d’habitation ni de droits de succession mais supportent une TVA à 18%. Cependant, depuis l’arrivée des travaillistes en 2013, les Maltais ont dû déclarer tout ce qu’ils possèdent tandis que l’Etat incite ceux qui bénéficient d'aides sociales à travailler et suivre des cours.
Le loyer des logements sociaux est de l'ordre de 400-500€ par an (!) alors que pour s loger dans le parc privé il faut compter la même chose mais par mois!
Malte vient après la France pour son système de santé.
Les hôpitaux publics sont gratuits et sont ouverts aux consultations et aux opérations 24H/24. Quant aux médicaments, ils sont gratuits pour les maltais modestes.
Chaque année, un millier de Maltais vont se faire soigner au Royaume-Uni pour les maladies graves.
La population maltaise est fortement touchée par l'obésité. Dans la population adulte, avec le Royaume-Uni, Malte arrive au second rang des pays européens avec un taux d'obèses de 23% et avec les conséquences qui en découlent pour le diabète. Les enfants maltais seraient parmi les plus obèses du monde.
Quelques mots à propos de l'EGLISE et de la FAMILLE
Bien que l’Eglise soit séparée de l’Etat à Malte, le catholicisme exerce toujours une forte influence sur la société maltaise puisque environ 95% de la population se déclare catholique. Matériellement l'Eglise est omniprésente puisque l'on dit qu'il y a ici autant et même plus d'églises que de jours dans une année puisque l'on avance le nombre de 370 églises.
Par le passé, à Malte, il fallait avoir beaucoup d’enfants sous peine de se voir refuser la Communion. L’adoption n’était alors pas bien vue à Malte et les mères célibataires s'en allaient accoucher à Gozo.
Malte a été jusqu'en octobre 2011 l'un des trois pays à interdire le divorce (avec le Vatican et les Philippines). Désormais le divorce peut être prononcé seulement après une période de séparation de 4 années. En revanche, l'avortement reste toujours interdit (pour se faire avorter, les Maltaises partent en Sicile à la journée ou en Angleterre).
Dans ce pays de tradition nataliste, les femmes peuvent faire 3 tentatives de FIV entre 25 et 42 ans. Mais l'Eglise a perdu la partie puisque le taux de fécondité est de 1,54 enfant par femme en âge de procréer (de 15 à 50 ans) donc bien en-dessous de celui de la France.
La prostitution n’est pas interdite à Malte mais le racolage l’est. Quant au mariage gay, il est autorisé ainsi que l’adoption par des gays.
La cohabitation des jeunes couples avant le mariage tend à se développer.
Menu MALTE
Etape précédente: environs de LA VALETTE
Etape suivante: sud de l'île de Malte
Dimanche 29 mai, début de matinée
Ce matin encore un départ de l'hôtel à 9H.
La journée commence par le traditionnel ramassage. Aujourd'hui nous sommes 25 et nous serons accompagnés par Jacqueline. Notre matinée sera consacrée à la découverte du Palazzo Parisio de Naxxar, au nord de l'île, décrite dans cette page et se prolongera pour une visite de site au sud de l'île (on en parlera dans la page suivante).
Ce dimanche, jour de la Fête-Dieu est aussi celui des Premières Communions qui se célèbrent à l'âge de 7 ans dans les paroisses du pays (la Profession de Foi a lieu à 12 ans). C'est aussi une très grande fête familiale autour des petites filles en robe blanche comme des mariées et les petits garçons en costume blanc et portant un brassard également blanc. On comprend dès lors mieux l'origine des gros pétards que l'on entendait exploser hier soir depuis notre hôtel de Bugibba. Vacarme qui va d'ailleurs encore se reproduire ce soir... Les Maltais adorent ces manifestations bruyantes à base de pétards et feux d'artifice et ce n'est pas pour rien qu'on compte 33 fabriques à Malte...
NAXXAR: le Palazzo Parisio
A 9H30, nous sommes sur la place de NAXXAR, une localité d'environ 13 500 habitants, avec, face à l'église paroissiale, l'austère palais qui porte le nom de ses seconds propriétaires. Rien d'impressionnant de l'extérieur. C'est un pavillon de chasse en 1733 construit par le Grand Maître portugais António Manoel de Vilhena. Il a été utilisé comme résidence d'été ou permanente, puis comme caserne ou comme collège, avant d'être acquis par le Marquis Scicluna en 1898. Le marquis embellit le bâtiment au début du 20e siècle, le transformant en palais.
L'intérieur est richement décoré de fresques, statues, colonnes, lustres et autres œuvres d'art. Vestibule avec des statues représentant les 4 saisons. L'escalier en marbre comporte une impressionnante balustrade monolithique dont c'est le troisième exemplaire, les deux premiers s'étant brisés dans le transport. Il faut dire que les marbres viennent de Carrare ou de Sienne. Les lustres sont en verre de Murano et le pavage des sols rappelle ceux du Vatican.
Après avoir grimpé le grand escalier de marbre, ce que l'on découvre à l'étage est tout aussi intéressant. Des armures se dressent dans une galerie donnant sur les jardins et ouvrant sur des salons, la salle à manger avec des tableaux (reproduction de Pompéi), la bibliothèque avec des portraits du marquis et de sa femme et une chambre qui possède une chapelle puis un boudoir. D'autres pièces superbes: la salle de musique avec le portrait de la fille du marquis, la salle de billard pour les hommes. La salle de bal est dorée à profusion dans une apothéose baroque...
Le palais est considéré comme unique dans Malte et on le qualifie de "petit Versailles".
Le palais est également intéressant pour ses jardins mêlant rigueur par la symétrie et une certaine exubérance de la flore mise en scène, allant de la Méditerranée aux lointains tropiques à travers une soixantaine d'espèces tels le ventru Ceiba speciosa (ou Ceiba speciosa, de la même famille que le baobab ou le kapokier), le Erythrina crista-galli, tous les deux venus d'Amérique du sud ou le Sapindus saponaria aux fleurs jaunes originaire d'Asie.
Fin de la visite à 10H20, le temps de donner un petit coup d'oeil à l'église baroque du XVIIIe siècle dédiée à Notre-Dame-des-Victoires. A Pâques a lieu une course avec la statue de Jésus tandis que le 8 septembre on célèbre la fête patronale qui est aussi une fête nationale commémorant le fin du Grand Siège ottoman.
A Malte, il y a toujours quelque part un quartier où l'on célèbre des fêtes patronales (la tradition des festas remonte au XVIème siècle) reliées aux 370 églises qui parsèment l'archipel. Le saint patron de l'église locale est fêté pendant une durée d'une semaine voire de neuf jours.
De l'autre côté de la place se dresse l'immeuble du Peace Band Club. C'est la philharmonie de Naxxar qui participe à tous les événements festifs religieux de la ville. L'établissement s'est installé dans l'ancien Palazzo Victoria, et, comme toute institution de ce type à Malte et à Gozo, son "cercle" est ouvert à tous, avec bar, salle de billard et également snack.
NAXXAR, visite du Palazzo Parisio - la salle de bal
Pour voir des détails, passez le pointeur sur l'image comme une loupe
A pied nous rejoignons notre car en parcourant des rues bordées de jolies demeures qui mettent évidemment à l'honneur le pierre globigérine de Malte.
La suite de la matinée nous conduira vers le sud de l'île, à la Grotte Bleue que l'on évoquera dans la page suivante.
Lundi 30 mai (journée complète)
Départ 9H pour une petite journée. Effectif réduit avec 18 participant et par pure hasard la même guide que la veille, Jacqueline.
Court trajet, une petite demi-heure pour rejoindre Mosta qui se trouve à quelques kilomètres au sud de Bugibba et de Naxxar....
MOSTA: l'église Ste-Marie (N-D de l'Assomption) au dôme imposant
MOSTA est une localité d'un peu plus de 20 000 habitants.
La ville est célèbre par le dôme de son église la Rotunda de Sta Marija Assunta. C'est le troisième plus grand dôme du monde par ses 66 ou 67 mètres de hauteur (pour 33 ou 37 mètres de diamètre), après St-Pierre de Rome (136 mètres de haut et 42 mètres de diamètre) et St-Paul de Londres (111 mètres de haut et 31 mètres de diamètre). La Rotonde a été conçue par Georges Grognet, un citoyen français résidant à Mosta. Elle a été achevée en 1860 après 27 ans de travaux en large part réalisés par les habitants (pas plus de 1500 à cette époque). Elle fut construite autour et par dessus l'ancienne église qui servit d'échafaudage avant d'être rasée. Sa forme circulaire donc non conventionnelle pour une église dont le plan normal est en croix fut l'occasion d'un conflit avec l'évêque.
La seconde raison de la célébrité de cet édifice, c'est qu'il faillit être détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 9 avril 1942, par une bombe d'une tonne lancée par les forces de l'Axe qui visaient l'ancien aérodrome Elle a percé le dôme mais miraculeusement n'a pas explosé. Le détonateur a été retiré et aujourd'hui, en souvenir, une réplique de la bombe est exposée dans la sacristie où, par ailleurs, sont aussi exposés l’autel de l’ancienne église construite 500 ans avant, la statue de la crucifixion et 8 bas- reliefs en argent retraçant des événements maltais. L’intérieur de la coupole est recouvert d’or payé par les émigrés revenus de l’étranger. Les peintures retracent la vie de Jésus. On peut voir la statue de Notre-Dame de l’Assomption, accompagnées d'ex-votos, statue qui est transportée lors de processions.
Il est 10H lorsque nous quittons Mosta.
Un "saut de puce" pour arriver à Attard, localité située immédiatement après Mosta.
ATTARD: jardins et palais San-Anton
ATTARD est une localité d'un peu plus de 10 000 habitants. Attard est devenue une paroisse en 1575. Lors de l'épidémie de peste de 1675-1676, la peste bubonique tua alors 22% de la population maltaise (seulement 7% dans les campagnes).
En latin, la devise d'Attard est Florigera de halo ("J'embaument l'air de mes fleurs") en raison de ses nombreux jardins ornementaux et vergers d'agrumes. Le nom de la localité pourrait provenir du mot "Attar" désignant l'huile essentielle des fleurs ou de l'arabe ''Atr'' signifiant "parfum".
Le jardin botanique Saint-Antoine occupe la plus grande partie de l'ancien parc du palais Saint-Antoine. On le considère comme étant le plus agréable jardin de Malte avec ses espèces méditerranéennes ou tropicales.
Alors que le palais n'offre pas une architecture remarquable, les grands jardins de la propriété restent la principale attraction. Les jardins de San Anton ont en partie été ouverts pour les promenades et pique-niques du public depuis 1882 par le Gouverneur Sir Arthur Borton, sont disposés d'une manière formelle, avec des allées élégantes et agréables, des sculptures et bassins d'ornement, des canards et cygnes, une serre d'orchidées, ses fontaines -celles de l'Aigle et des Mascarons- et ses volières. Nous y croisons un groupe d'écoliers en voyage scolaire vêtus de leur uniforme.
On peut y voir une grande variété d'arbres et de fleurs du monde entier, y compris palmiers, cyprès, jacarandas, araucarias, chorisia speciosa (comme dans le jardin du Palazzo Parisio vu à Naxxar), bougainvillées, palmier bas Sago du Japon (Cycas revoluta), pied d'éléphant (Beaucarnea recurvata) et autres plantes exotiques ou non: rosiers, yuccas, fleurs de Noël, œillets, pamplemoussiers...
Certains des arbres sont âgés de plus de trois siècles. Pendant de nombreuses années, il a été d'usage pour la visite des chefs d'État pour planter un arbre en mémoire de leur séjour à Malte. Les jardins abritent aussi une orangerie, et il était d'usage autrefois que les gouverneurs offrent des paniers d'oranges cultivées dans les jardins du palais comme des cadeaux au moment de Noël. Deux statues qui étaient auparavant dans le jardin Argotti à Floriana se trouvent maintenant à San Anton. L'une est utilisée pour décorer une fontaine et l'autre se trouve sur la façade, sous la loggia. Des concours floraux ou d'animaux de compagnie s'y déroulent ainsi qu'un Shakespeare Festival chaque été et des récitals de musique de chambre ou de jazz.
Depuis le jardin, on aperçoit le drapeau blanc et rouge de Malte flottant au-dessus du Palais San-Anton, résidence officielle de la présidence de la République. Construit en 1625, il était la maison de campagne d'Antoine de Paule, Grand Maître d'origine française de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1623 à 1636. D'autres grands Maîtres l'utilisèrent: Antonio Manoel de Vilhena, Manoel Pinto da Fonseca et Emmanuel de Rohan-Polduc (issu d'une famille princière du Duché de Bretagne). Puis il servit de résidence d'été aux gouverneurs britanniques jusqu'en 1928.
Le palais a accueilli des chefs d'Etat, des hommes de lettres et de nombreuses têtes couronnées à travers les siècles: la reine Marie de Roumanie, l'impératrice de Russie Marie Feodorovna, le roi Edouard VII et la reine Elizabeth II. Lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth organisé à Malte en 2005, le palais a servi de résidence pour la reine Elizabeth II et le prince Philip comme lors d'autres visites royales antérieures, en 1954 et en 1967. Dans un autre genre, le frère cadet de Napoléon Louis Bonaparte y fut emprisonné ainsi que Mikiel Anton Vassalli (1764-1829), père de la langue maltaise (il a élaboré 4 alphabets utilisant les lettres latines et a publié une grammaire), soupçonné de francophilie.
Une longue galerie donne accès au salons du rez-de-chaussée et elle est ornée des bustes des onze présidents et présidentes (depuis 2014 et pour la seconde fois, une femme, Marie-Louise Coleiro Preca, est à la tête du pays) qui ont dirigé le pays depuis la proclamation de la République le 13 décembre 1974. On peut visiter la chapelle palatiale et même passer près de la BMW présidentielle qui a le privilège de ne pas porter d'immatriculation.
A Attard, se trouvent également la résidence officielle de l'ambassadeur des Etats-Unis et l'ambassade de Tunisie.
Un autre "saut de puce" pour se rendre au village d'artisanat voisin de Ta'Qali où nous arrivons peu après 11H.
TA'QALI: village d'artisanat
TA'QALI est un village au centre du territoire de la localité de Attard. Il occupe l'emplacement de l'ancien aérodrome militaire utilisé jusqu'à la Seconde Guerre mondiale et même jusqu'au milieu des années 1950 par la Royal Air Force. Depuis le départ de la RAF, l'emplacement a été transformé en une zone de loisirs. L'ambassade des Etats-Unis a déménagé ici en 2011 en quittant ses locaux de Floriana. Le village héberge aussi le marché national aux légumes et le stade national.
Nous allons La majorité des bâtiments militaires ont été transformés en ateliers issus de la tradition artisanale maltaise et le Ta'Qali Crafts Village est devenu une attraction touristique, où l'on peut voir le travail du verre soufflé ("Mdina Glass"), de la céramique et poterie ("Bristow Potteries"), de la dentelle, de l'orfèvrerie en filigrane d'argent. Et bien sûr, pour acheter...
De Ta'Qali, on a une très intéressante vue sur la ville forteresse de Mdina, l'ancienne capitale de Malte.
Nous quittons Ta'Qali vers midi et quart pour parcourir quelques kilomètres vers l'est, en direction de Mdina que l'on contourne pour arriver à Rabat que nous allons visiter après y avoir déjeuné.
RABAT: Musée Wignacourt, Grotte de St-Pal, catacombes et abris...
RABAT est une localité très étendue puisque englobant une longue portion de la côte ouest de l'île. La moitié du noyau de la ville actuelle a également fait partie de la ville romaine de Melita, avant que cette dernière fût redimensionnée pendant l'occupation fatimide. En effet, lorsque les Arabes se sont emparés de Malte, ils ont divisé la ville de Mdina en deux par un fossé, parce qu'ils la trouvaient trop grande pour être fortifiée: Mdina "la ville", et Rabat, "le faubourg". Aujourd'hui, Mdina ne compte guère plus de 300 habitants, alors que Rabat en compte 11 500.
Descendus de notre autocar à l'est de l'agglomération, nous parcourons la rue il-Kbira en direction du centre, jusqu'au restaurant situé sur la rue St-Paul, en passant près des églises St-Augustin (Santu Wistin) et Ste-Marie-Mère-de-Jésus (Ta'Giezu).
A midi et demi, avec d'autres groupes de touristes, nous déjeunons dans une grande salle du baroque Bottegin Palazzo Xara qui héberge aussi depuis 1860 "L'Isle Adam Band Club". Au menu porc braisé accompagné de légumes divers (courgettes, chou-fleur et frites) et dessert intéressant car local, imqaret (ce mot est le pluriel de maqrut qui signifie "en losange)", un beignet fourré à la pâte de dattes et légèrement parfumé à l'anis et au laurier. Cette pâtisserie remonte à la présence arabe sur l'île entre le IXe et le XIIe siècle. On retrouve l'équivalent dans les pays du Maghreb sous les noms de makroudh, makrout, maqrout, maqrud, ou mqaret... Pour faire bonne mesure, on arrose cela d'une liqueur de bajtra, de figue de Barbarie.
13H30, passant devant l'église Ta'Giezu, nnous parcourons la rue St-Paul en direction de la place centrale où s'élève la collégiale St-Paul sur le parvis de laquelle, comme d'ailleurs autour de la place, sont encore dressées les statues qui ont été sorties à l'occasion de la Fête-Dieu célébrée le jour précédent.
Nous allons commencer nos visites de l'après-midi par le Musée Wignacourt voisin de l'église. Le Musée Wignacourt est installée dans un bâtiment de style baroque du XVIIIe siècle qui abritait les Chapelains de l'Ordre de Saint-Jean. Ce collège fut construit sur l’ordre du Grand Maître Alof de Wignacourt (1601-1622) et achevé en 1749. Le bâtiment comprend une petite chapelle qui a été utilisée à l'origine pour le culte privé et un jardin le jouxte.
Suite à l'occupation française de Malte en 1798, le Collège est resté en service mais il a été administré par le gouvernement. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, beaucoup de Maltais sont venus ici pour avoir du pain que les Anglais distribuaient à la population.. Pendant cette guerre et les années suivantes, le bâtiment a aussi été utilisé comme école, infirmerie et centre social. En 1961 ou 1962, le gouvernement britannique a rendu l'administration du Collège à la paroisse de Rabat et 20 ans plus tard, en 1981, le bâtiment a été ouvert comme un musée, un musée enrichi par les dons de particuliers et notables comme la collection de notaire Francesco Catania. Ses collections très éclectiques concernent principalement sur l'art et les objets liturgiques et sont présentées sur trois niveaux.
Sur les nombreux tableaux exposés, on voit les Chevaliers en habits ornés de Croix de Malte à 8 pointes. La plupart ont le titre de "saint". Dans la salle du trésorier, on remarque une échelle qui permettait d’atteindre le trésor par dessus le lit de celui-ci afin de limiter le risque de vol. On peut encore voir des reliques des saints, le rosaire qui est sorti lors des processions, une chaise à porteur pour l’évêque, un autel portatif, une urne pour les votes, châsse ou coffre vitré du "Neapolitan Bambino" ... A signaler aussi, les tableaux des peintres Mattia Preti, Antoine Favray et Francesco Zahra.
Après quoi nous descendons au sous-sol car le musée est relié à la Grotte de Saint-Paul, où l'apôtre Paul est censé avoir séjourné pendant trois mois après qu'il eût fait naufrage à Malte en 60 après J.-C. lorsqu'il allait à Rome pour sa première captivité (Actes des Apôtres 28:1-2). Saint-Paul reçu par le gouverneur romain Publius aurait guéri son père atteint de dysenterie et accompli diverses autres guérisons. Publius se serait converti, premier chrétien d'Occident, puis consacré évêque de Malte par Saint-Paul et, plus tard, reconnu comme saint.
En souvenir des miracles que la tradition prête à St-Paul, c'était devenu un lieu de pèlerinage populaire au début du XVIIème siècle, et en 1610 cette grotte a été confiée à l'ermite espagnol Juan Benegas de Cordoba qui y a construit trois chapelles entre 1600 et 1616. En 1617, la charge de la grotte est passée à l'Ordre de Saint-Jean avec le Grand Maître Alof de Wignacourt qui, comme on l'a indiqué plus haut, a également érigé l'église collégiale en 1619 et le Collège Wignacourt pour gérer l'église et la grotte. En 1960, un bateau en argent massif a été offert par les Chevaliers de l’ordre de Malte à la grotte pour commémorer le 19ème centenaire de l’arrivée de Saint–Paul à Malte. Parmi les derniers papes, Jean-Paul II et Benoît XVI s'y sont rendus respectivement en 1990 et 2010.
Cette grotte est proche des catacombes et accessible depuis l'église paroissiale qui lui est consacrée puisqu'elle est située sous la Collégiale de Saint-Paul.
De la grotte, on a accès aux célèbres et vastes Catacombes de St-Paul. Avant d'être paléochrétiennes, il s'agissait d'hypogées d'abord puniques puis romaines. Selon la culture romaine, il était impur d'enterrer les morts dans la ville. Ces catacombes n'ont donc pas été destinées à servir de cachettes car les Maltais n'ont pas subi de persécution à cette époque ni à servir de quartiers d'habitat troglodytique.
Dans ce labyrinthe heureusement éclairé, il ne faudrait pas se perdre... Les catacombes ont depuis très longtemps été dépouillées des vestiges d'inhumations qu'ils s'agisse d'ossements, d'offrandes ou de mobilier funéraire. Les cavités et sarcophages ne contiennent plus d'ossements ou autres reliques funéraires. Certaines comportent un support pour la tête du défunt qui y était déposé et dans les parois des niches ou loculi, étaient destinées aux dépouilles de petits enfants. Une partie des catacombes ont été transformées en abris lors de la Seconde Guerre mondiale afin de se protéger lors des bombardements entre 1940 et 1943. Certaines salles funéraires ayant jadis accueilli les dépouilles de familles ont été agrandies à cet effet tandis que des galeries et abris ont été construits au-delà des catacombes.
Nous ne visitons pas les catacombes de Ste-Agathe un peu plus éloignées de la Collégiale. Sainte Agathe de Catane (en Sicile), patronne de Rabat, y priait tous les jours. On y trouve 500 tombes de plusieurs types, en majorité celles d'enfants. Elles comportent aussi des sections pour les païens et les Juifs et on peut un voir des fresques uniques.
Notre guide nous ramène sur nos pas jusqu'à l'air libre...
MDINA, "cité du silence": ancienne capitale de Malte
Il est 14H50. Depuis le Musée Wignacourt, environ 600 mètres nous séparent de MDINA. Nous repassons du côté de l'église St-Paul que nous contournons en passant près de la Colonne St-Paul. De forme octogonale, elle porte des inscriptions en différentes langues (y compris en arabe) sur chacune de ses faces. Agréable parcours dans les rues de Rabat aux jolies demeures, rue Repubblika, aperçu sur la rue Zondadari, Santu Wistin (St-Augustin du nom de l'église qui s'y dresse), avec de riches propriétés bâties en retrait derrière des murs et parcs.
Les remparts qui enserrent la ville de Mdina ont été bâtis sur les anciennes fortifications arabes des IXe et Xe siècles. Près des remparts, nous arrivons aux Howard Gardens, des jardins-promenade précédant le Porte Principale ou Porta Real de style baroque construite en 1724 par l'ingénieur français Charles François de Mondion pour le Grand Maître Antonio Manoel de Vilhena. Le 11 janvier 1693, un énorme tremblement de terre (6 minutes) a eu lieu en Sicile et Mdina a été sinistrée et reconstruite. En 1798, Bonaparte envoya le général Masson pour vendre des biens maltais mais les Maltais se révoltèrent en défénestrant le général.
Mdina, ancienne capitale de Malte, est surnommée la "cité du Silence‘’ avec ses rues piétonnes habitées seulement par 324 habitants. Avec La Valette et Rabat, c’est l’un des ensembles architecturaux les plus impressionnants de l’île. L’ancienne capitale, ville historique et ville musée, perchée sur un piton rocheux, enserre dans ses remparts un dédale de rues étroites bordées de belles demeures patriciennes, d’églises baroques, de couvents, maisons patriciennes et de palais.
Agréable balade dans les rues aux maisons à loggias ou balcons fermés inspirés des moucharabiehs turcs et bow-window anglais et aux superbes heurtoirs de portes. Des rues tortueuses, construites ainsi pour deux raisons: la première d’ordre militaire afin de rendre la ville plus difficile à investir (en tendant des embuscades à l'ennemi), la deuxième d’ordre climatique: afin de procurer plus d’ombre et de casser les bourrasques de vent qui peuvent parfois souffler sur Malte. On peut y voir des témoignages de l'architecture siluco-normande. (ou sicilo-normande).
Nous passons près de l'église Ste-Agathe, de la Casa Inguanez, du cloître des bénédictines (17 religieuses quis n’en sortent jamais sauf pour les élections) puis en bordure de la place St-Paul, près de la cathédrale. Plus loin, c'est le Palazzo de Piro et les fortifications du nord-est d'où la vue porte vers Attard et au-delà vers Mosta dominée par son Dôme, entre la baie de St-Paul et La Valette (il paraît que par temps très clair on peut apercevoir l'Etna à 210km au nord).
Nous poursuivons par le restaurant "Fontanella tea garden" avant d'arrivée Piazza Tas-Sur où se dresse la Maison Beaulieu de la fin du XVe siècle avec son superbe bougainvillée. Par la rue Villegaignon nous rentrons dans le centre en passant devant le Palazzo Falzon également de la fin du XVe siècle, l'église et le prieuré des Carmélites édifiés entre 1660 et 1675, l'église de l'Annonciation et la chapelle St-Roque après avoir longé la façade du Palazzo Sofia à l'architecture siculo- normande dont le rez-de-chaussée date du XIIIe siècle et aperçu la Casa Gourgion à l'éclectique style néogothique britannique.
Arrivés place St-Paul nous profitons d'un petit moment libre pour visiter l'église paroissiale qui est la co-cathédrale Saint-Paul, siège de l'évêché de Malte. Le billet (5€) s'achète au musée installée au Palais Episcopal devenu musée et permet la visite des deux édifices mais nous n'aurons que le temps de voir l'intérieur de la cathédrale. Une église normande des XIe-XVe siècles aurait succédé à un édifice du IVe siècle. Après le tremblement de terre de 1693, elle fut rebâtie en 1697 et terminée en 1702. Manifestement, en plus modeste, l'édifice s'inspire de la co-cathédrale St-Jean de La Valette. Au sol, on retrouve un pavement fait de pierres tombales en marbre polychrome à la mémoire d'évêques et nobles. Le maître-autel est orné par un tableau de Mattia Preti ("la Conversion de St-Paul").
Ayant quitté Mdina par la Porte Grecque, il est 16H15 lorsque nous regagnons Rabat pour prendre le car et retrouver nos hôtels à Bugibba vers 17H...
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4-SUD
Au sud de l'île de
MALTE
MARSAXLOKK: port typique
SIGGIEWI: musée de la pierre
DINGLI: les falaises
QRENDI: "la Grotte Bleue"
QRENDI: temple mégalithiques
- Hagar Qim
- Mnajdra
Menu MALTE
Les mégalithes de MALTE
LE MEGALITHISME A MALTE ET AILLEURS...
Timidement apparu sur le site de Skorba vers 5200 av. J.-C. lors de la phase Ghar Dalam, le mégalithisme maltais, isolé dans l'archipel et indépendant du mégalithisme méditerranéen ou de l'ouest européen, précède d'environ 400 ou 700 ans le plus vieux site mégalithique continental, le Cairn de Barnenez (en Bretagne, dans le Finistère) qui daterait de 4850–4450 av. J.-C. tandis que les alignements de Carnac ne dateraient que de 4000 av. J.-C.
On trouve ici le plus grand centre mégalithique du monde méditerranéen avec 23 temples mégalithiques sur les îles de Malte et de Gozo.
Le mégalithisme maltais prend toute son ampleur et son originalité dans l'archipel au cours des phases ultérieures. Pour l'archéologie maltaise, ce n'est pas la maîtrise de la pierre ou des métaux qui rythme la Préhistoire mais l'évolution des temples mégalithiques.
La période qui s'ouvre se nomme la période des temples (4100-2500 av. J.-C.), elle dure 1600 ans et se subdivise en cinq phases. Les mastabas (2700 av. J.-C.) et les pyramides d'Égypte (2500 av. J.-C.) sont contemporains des derniers temples maltais tout comme à Stonehenge le double fer à cheval de pierres bleues (2600 av. J.-C.), les trilithes (2400 av. J.-C.) et le cercle de sarsen (remanié jusqu'en 1600 av. J.-C.). La grande période mégalithique maltaise est terminée depuis environ 700 ans lors de la construction du vieux temple de Cnossos (1900- 800 av. J.-C.) en Crète.
Certains archéologues considèrent que l'origine du mégalithisme est à rechercher en Europe atlantique à la différence des "théories diffusionistes" qui percevaient Malte comme l'un de ces "tremplins de civilisations" ou qui n'hésitaient pas à voir dans Malte «l'incontournable courroie de transmission des techniques du mégalithisme, supposées nées en Orient, et qui, véhiculées par d'audacieux navigateurs, auraient gagné le bassin occidental pour s'épanouir largement dans toute l'Europe atlantique».
En réalité, la succession temporelle de ces différents courants mégalithiques ne sous-entend d'aucune façon un lien de filiation entre eux.
Chaque région du monde des mégalithes a son originalité par son époque d'apparition et ses formes: les alignements atlantiques, nordiques ou encore africains, les cercles anglais, écossais ou des Orcades, les tombes des géants et les Nuraghes sardes ou les torres corses, les Taulas baléares, les Cromlechs gallois, les Menhirs, les Dolmens sous tumulus ou sous cairn, les Chen-pin coréens ou les Kofun japonais, les autels olmèques, les anthropomorphes colombiens ou les Moaïs pascuans, etc.
D'ailleurs, la civilisation mégalithique n'a pas complètement disparu dans le vent de l'histoire, si les Bantous de la province d'Ogoja, au sud-est du Nigéria, n'élèvent plus les Akwanshi phalliques depuis une centaine d'années comme les Kelabit du Sarawak, par contre les Malgaches du plateau d'Imerina, le peuple konso d'Éthiopie et les austronésiens des îles de Sulawesi (que l'on a pu voir lors d'un voyage en 2013) ou de Sumba dressent encore aujourd'hui des mégalithes pour honorer leurs morts et valoriser le rang de la famille ou du clan. Cela réclame, comme il y a plusieurs millénaires, d'énormes dépenses physiques et économiques mais aussi un esprit de solidarité qui renforce l'unité des groupes ethniques qui pratiquent encore le mégalithisme.
ECHELLE CHRONOLOGIQUE DE LA PREHSTOIRE MALTAISE
5200 – 4100 av. J.-C. période néolithique
Les groupes néolithiques qui ont laissé des traces de leur présence vers 5400 av. J.-C. dans le sol de Ghar Dalam sont les héritiers de la "révolution néolithique" qui a transformé les hommes prédateurs (chasseurs-cueilleurs) en hommes producteurs (éleveurs-cultivateurs).
Cette transformation avait eu lieu environ 4 500 ans plus tôt, quand les peuplades entre Tigre et Euphrate se sont sédentarisées grâce à l'abondance alimentaire du Croissant Fertile. Elles ont su développer une connaissance suffisante de la nature. C'est en pleine possession de cette connaissance que des groupes sont partis à la conquête du monde. Le VIIe millénaire av. J.-C. voit la colonisation de proche en proche de territoires toujours plus vastes par les porteurs de la civilisation néolithique. Sa première apparition en Europe se situe dans les plaines de Thessalie, de Béotie et d'Argolide. C'est le Néolithique à céramique peinte (6500-6000 av. J.-C.). Elle se répand dans les Balkans jusqu'au Danube (6100-5800 av. J.-C.) avant de s'étendre à l'ensemble du bassin méditerranéen.
Il faudra 45 siècles aux groupes néolithiques pour rejoindre Ghar Dalam, par terre et par mer, et développer une culture à nulle autre comparable. Ils prennent la suite des premiers habitants de l'archipel maltais, porteurs de la culture de la céramique de Stentinello, qui étaient arrivés auparavant par mer depuis la Sicile, l'île voisine, et avaient implanté l'économie néolithique dans l'archipel en important bêtes et végétaux et en utilisant des abris sous-roche. Le silex qui sert à confectionner l'outillage lithique provient de Sicile, notamment des gisements des Monts Hybléens dans le sud-est de l'île. Des lamelles et des outils en obsidienne révèlent une importation de matériaux depuis les îles de Pantelleria et de Lipari, au large de la Sicile.
5200 – 4500 av. J.-C. phase Ghar Dalam .
4500 – 4400 av. J.-C. phase Skorba grise. Vases simples peu décorés - la carrière de pierres calcaires la plus proche était à plus d'un kilomètre du site. Chaque pierre pesant plus d'une tonne.
4400 – 4100 av. J.-C. phase Skorba rouge. Vases brillants de couleur corail à décor géométrique et premières statuettes en pierre ou en terre cuite.
4100 – 2500 av. J.-C. période des Temples.
La période des temples prend fin vers 2500 av. J.-C. avec la disparition des populations de bâtisseurs mégalithiques vers les années 2500 av. J.-C. L'explication communément acceptée veut qu'une surexploitation des terres et une diminution des ressources naturelles forcèrent la population à abandonner l'archipel maltais.
4100 – 3800 av. J.-C. phase Zebbug .
3800 – 3600 av. J.-C. phase Mgarr (et temple sud de Hagar Qim) .
La période des temples (3800-2500 av. J.-C.) révèle une culture typiquement maltaise impossible à rattacher à une culture continentale. La population maltaise, et avec elle sa langue, suit pendant plus d'un millénaire et demi une évolution qui lui est propre. La fréquentation des temples et leurs fréquents réaménagements font déduire une organisation sociale centrée sur ces temples. Le temple est aussi un lieu de marché, de négociations matérielles.
3600 – 3000 av. J.-C. phase Ggantija. Débris de poterie sous une couche de cendres (et temple nord de Hagar Qim et temple supérieur de Mnajdra)
Littéralement "Gigantesque", les temples de Ggantija sont situés sur l'île de Gozo. Ces fascinantes structures néolithiques datent de bien avant les pyramides égyptiennes. Le site comprend deux temples de taille impressionnante encerclés par un mur d'enceinte. La taille des temples est d'autant plus impressionnante que ceux-ci ont été construits avant l'invention de la roue. Les experts pensent donc que les énormes pierres avec lesquelles ces temples sont construits furent déplacées à l'aide de pierres sphériques. Les archéologues ont trouvé plusieurs traces attestant de sacrifices d'animaux ainsi que des autels servant au culte.
3000 – 2900 av. J.-C. phase Saflieni .
2900 – 2500 av. J.-C. phase Tarxien.
La poterie de Tarxien, uniquement maltaise, est remarquable par la variété des formes jamais atteinte avant cette période. (temple principal de Hagar Qim et temple moyen de Mnajdra) .
2500 – 700 av. J.-C. âge du bronze.
Une nouvelle population, émigrée de Sicile, porteuse d'une culture totalement différente revivifie la civilisation maltaise en repeuplant petit à petit l'archipel. Ces nouveaux arrivants incinèrent leurs morts et utilisent des outils, mais aussi des armes, en bronze. Le matériel archéologique permet de rapprocher ces nouveaux habitants des peuples guerriers de Sicile et d'Italie du sud de la même époque et de caractériser la première phase de l'âge du bronze maltais, la phase du cimetière de Tarxien.
2500 – 1500 av. J.-C. phase des cimetières de Tarxien. On y voit le travail de la pierre le plus beau et le plus intéressant: motifs en spirale ciselés dans la pierre ainsi que des représentations en relief de chèvres, de béliers, de taureaux et de truies (temple inférieur de Mnajdra)
1500 – 725 av. J.-C. phase Borg in-Nadur .
900 – 700 av. J.-C. phase Bahrija .
La période historique
Elle commence avec l'arrivée des Phéniciens qui ouvre l'Antiquité de Malte en 725 av. J.-C.
cf. Wikipédia
Menu MALTE
Etape précédente: Centre de MALTE
Etape suivante: tour sur l'île de GOZO
Jeudi 26 mai, matinée
Ce matin encore un départ de l'hôtel à 9H.
La journée commence par le traditionnel ramassage. Aujourd'hui nous sommes 19 et nous serons accompagnés par Maria qui a dû se lever à 5H car elle habite tout à fait à l'est de l'île... Justement, notre matinée va être consacrée à la découverte d'une partie du sud de l'île de Malte...
Un trajet d'une bonne vingtaine de kilomètres qui, à l'heure de pointe, prend près de trois quarts d'heure.
Paysage toujours secs, avec des petits champs parfois bordés de haies de figuiers de Barbarie servant de brise-vent et de clôture. On peut aussi voir des aloès qui, contrairement aux agaves (introduits vers 1500), avec lesquelles on les confond souvent, ne meurent pas après avoir fleuri. Bien sûr, on trouve ici comme ailleurs dans l'archipel, des murets de pierre sèche et des abris saisonniers appelés "girma", un genre de "bories".
Un peu comme chez nous, dans chaque ville est édifié un monument aux morts à la guerre mais ici il s'agit seulement de la Deuxième Guerre mondiale.
MARSAXLOKK: un port typique
MARSAXLOKK est un petit village de pêcheurs comptant 3500 habitants qui sont appelés les Xlukkajri. Petit, certes mais c'est pourtant aujourd'hui le plus grand port de pêche de Malte. Les prises sont surtout constituées de thon, espadon et "lampuki" (Mahi mahi) ou dorade coryphène. Le dimanche serait le jour idéal pour venir ici et assister à la vente directe sur les quais.
.Comme toutes les villes maltaises dont le nom est composé de "marsa "qui signifie "havre", car Marsaxlokk se trouve au fond d'une baie abritée propice à la protection des bateaux. L'autre partie du nom "xlokk" signifie "sud ou sirocco", terme similaire au catalan "xaloc". Le port garde la marque des ports phéniciens car Marsaxlokk a été fondé par les Phéniciens au IXe siècle av. J.-C.
C'est ici que les galères turques débarquent environ 30 000 hommes le 19 mai 1565 en vue de tenir le Grand Siège de Malte. Pour induire en erreur les Ottomans, le Grand Maître Jean de La Valette (de 1557 à 1568) use d'un stratagème en envoyant quelques chevaliers dans la gueule du loup afin de faire croire aux Turcs que toute la défense de Malte reposait sur le fort St Elme. Devant ces informations fausses (sans doute obtenues par la torture), Mustapha Pacha, général des armées à terre, qui souhaitait d'abord se rendre maître de l'archipel pour établir un blocus complet dut céder devant le point de vue de Piyali, amiral de la flotte, qui souhaitait quant à lui d'abord fournir un abri sûr à ses navires, exposés aux vents dans la baie de Marsaxlokk, en abritant ses galères dans la baie de Marsa et la rade de Marsamxett mais pour cela en premier lieu il fallait s'emparer du fort Saint-Elme qui en commande l'entrée.
Dans cette localité, on va voir les "luzzu" (au pluriel, on devrait dire "luzzijiet"), ces barques de pêcheurs sont peintes en couleurs primaires, dans les tons vifs, jaune (="soleil"), rouge (="sang, courage"), vert et bleu ="mer"). Ces bateaux portent tous à la proue l’œil phénicien sculpté et peint comme en Grèce (ou beaucoup plus loin, sur le Mékong mais là avec d'autres traditions) de façon plus ou moins réaliste et censé les protéger contre les aléas de la mer et favoriser la pêche. Cette paire d'yeux, simplement appelé oculus, est considérée comme une survivance phénicienne et c'est donc à tort qu'ils sont appelés à tort œil d'Horus ou d'Osiris. Depuis la motorisation apparue dans les années 1930, les embarcations sont un peu plus grandes qu'à l'époque de la propulsion à la voile latine (triangulaire) ou à la rame pour les plus petits.
Petit tour dans le centre et coup d'oeil à l'église dédiée à Notre-Dame de Pompéi.
MARSAXLOKK, bateaux luzzu dans le port phénicien
Pour voir des détails, passez le pointeur sur l'image comme une loupe
Nous n'allons pas jusqu'à l'extrémité sud-ouest où se trouve l'usine Playmobil qui possède ici à Birzebbuga l'une de ses 4 usines européennes mais nous reprenons la route en direction de Siggiewi, localité distante d'une quinzaine de kilomètre plus à l'ouest. Routes étroites et on y croise une moissonneuse-batteuse ancienne et de gabarit adapté tant à la taille des champs qu'à la largeur des routes...
SIGGIEWI: "The Limestone Heritage", musée de la pierre globigérine de Malte
SIGGIEWI est une localité d'un peu plus de 8000 habitants où nous arrivons vers 10H45. L’église paroissiale est dédiée à Saint Nicolas.
Le musée se situe au-delà de l'aéroport, à l'est de la localité. Situé dans une ancienne carrière, il retrace l'histoire de l'exploitation de la pierre à chaux à Malte, cette pierre jaune pâle qui constitue le matériau de base de la plupart des constructions anciennes de l'archipel et redevient à la mode après une période où le béton a eu la faveur.
Ce musée thématique sur la pierre locale offre un voyage fascinant à travers l’histoire de l’extraction et du travail de la pierre calcaire dans les îles maltaises, dans un agréable site, ancienne carrière à ciel ouvert. Nous allons consacrer une heure à cette visite.
On commence par visionner un film "L’héritage de Limestone" racontant l'origine de ces roches sédimentaires exploitées dans de nombreuses carrières et les méthodes d'abattage.
La calcaire appelé "globigérine" ou "pierre à chaux" est un calcaire tendre, de couleur dorée, contenant de très nombreux coquillages et fossiles qui rappelle les faluns et le tuffeau de Touraine, d'ailleurs ils se sont formés à l'ère Secondaire, durant la période géologique du Crétacé il y a environ 90 millions d'années. L'archipel calcaire maltais a émergé au Miocène moyen, il y a environ 10 millions d'années, et a été soumis à une érosion de type karstique.
Ce calcaire constitue le principal matériau de construction utilisé à Malte et donne leur couleur particulière aux villes et villages de l'île. Exposée à l'air, la pierre durcit et prend une couleur rosée ou foncée avec la formation d'une patine. Les roches de moins bonne qualité peuvent cependant s'éroder facilement et présenter alors une dégradation rapide en nid de guêpe. Sous le calcaire à globigérine se trouve une couche plus ancienne faite de calcaire corallien dur, de couleur gris clair et plus grossier, présent dans le sud-est de l'île. Un autre calcaire corallien, lui plus récent et donc plus en surface, se rencontre à l'opposé géographique, au nord-ouest de l'île de Malte et sur les îles de Comino et Gozo. Le calcaire corallien était utilisé pour les constructions nécessitant des contraintes importantes, en particulier les fortifications.
Dès le néolithiques, les occupant de l'île en ont fait des temples.
Après le film, munis d'un audio-guide, nous parcourons le site de l'ancienne carrière où les métiers sont mis en scène dans une perspective d'évolution des techniques d'extraction. Le tranchage vertical et horizontal s'effectuait autrefois à l'aide de pics et de coins de fer enfoncés dans les saignées à coup de masse. Les blocs encore bruts étaient mesurés à l'empan, de l'extrémité du pouce à celle du majeur soit 26cm. On les transportait sur des charrettes.
Le travail de carrier était et est encore bien rude même s'il est bien rémunéré. Dans la cuvette d'une carrière, l'air ne circule pas et avec la réflexion de la lumière due à la blancheur de la pierre, la température peut monter à 50°. A cause de la chaleur, les carriers commencent leur travail dès le petit matin et arrêtent à midi ce qui leur permet d'exercer un autre métier.
Avec la mécanisation sont apparues des scies actionnées par moteur diesel puis électriques et guidées sur rails. Au passage, nous voyons en haut du front de carrière la coupe d'un puits traditionnel creusé en forme de cloche et servant de citerne qu'alimentait en réseau de drains de captage des eaux de pluie. La manutention s'est alors faite par tapis élévateur et le transport par camion (un super modèle Dodge D15 des années 1940 est présenté). Plus loin une source forme un joli mur d'eau moussu.
La suite de la visite permet de découvrir l'architecture traditionnelle. De la cabane de pierre sèche à occupation temporaire appelée "girma" que l'on peut voir dans les champs, aux maisons avec leur système de toit formé de minces dalles de pierre supportées par des encorbellements ou par des poutres en bois. Des niches sont construites en utilisant des arcs en plein cintre. Et pour les plus malins, il faut repérer une niche particulière où l'on dissimulait le petit trésor du ménage... Nous finissons par une balade dans les jardins d'agrumes (superbes citrons) qui occupent traditionnellement le fond des anciennes carrières. La carrière a mis à jour une tombe comportant deux chambres funéraires qui daterait des IIIe-IIe siècles avant J-C et aurait par la suite été utilisée comme citerne (!).
A la sortie, pause photo auprès d'une imposante matrone évoquant une déesse-mère, une statue moderne inspirée de la statuaire néolithique maltaise réalisée en 2013 par l'artiste britannique Mark Verry.
Le car nous emmène encore plus à l'ouest, à environ 10km, vers les falaise de Dingli. L'itinéraire est pittoresque, champs de vigne, route étroite bordée de haies de figuiers de Barbarie ou de murets de pierre sèche où il est impossible de croiser un camion. Par deux fois, il nous faudra faire marche-arrière. Un petit air d'Irlande (par exemple la péninsule de Dingle: étrange rapprochement des orthographes !), la verdure et les moutons en moins...
Nous passons aussi près de carrières puis apparaît la seule zone boisée de Malte, Buskett Garden, d'où émerge le palais d'été de l'Inquisiteur construit par l'inquisiteur Onorato Visconti en 1625 et rénové en 1763 par l'inquisiteur Angelo Dorini. Aujourd'hui, c'est la résidence officielle du Premier Ministre maltais.
DINGLI: les falaises
DINGLI est une localité d'environ 3500 habitants située sur la côte sud de Malte qui portent leur nom du chevalier de l’ordre de Saint-Jean, l'anglais Sir Thomas Dingley qui possédait une grande partie des terres environnantes.
Le village se trouve sur un plateau à quelque distance de Buskett Gardens et Verdala Palace, à presque 250 mètres au-dessus du niveau de la mer, occupant le point culminant de l’île. La côte est bordé de hautes falaises tombant directement dans la mer, les falaises Dingli Cliffs, avec une vue sur l'île de Filfla. Dingli était considéré comme un abri sûr lors des attaques de corsaires parce qu'il était impossible pour les pirates d'y débarquer à cause des falaises parfois abruptes, qui descendent vers la mer en double gradin sur lesquelles poussent des câpriers.
Arrêt près de la toute simple chapelle dédiée à Ste-Marie-Madeleine (du XVIIe, bâtie sur un édifice précédent du XVe siècle) s'inquiète beaucoup pour notre sécurité au bord de ces précipices. Un peu plus loin se dresse radôme abritant le radar pour l'aviation qu'avaient construit les Anglais.
Depuis les falaises, on aperçoit émergeant au-dessus du plateau les dômes coiffant la coupole et les deux tours-clochers de l'église N-Dame-de-l'Assomption de Dingli et aussi le Palais Verdala. Cet édifice massif d'époque Renaissance mais au style de château-fort date de 1586 et appartenant au Grand Maître français Hugues Louvens de Verdalle. Plus tard, il a servi de résidence d'été pour le gouverneur britannique avant de devenir celle de la présidence de la République.
Nous quittons le site à midi et quart. Il fait 28° à l'ombre.
Court trajet de 10 minutes pour remonter en limite de Siggiewi, au coeur de la forêt de Buskett où les grands maîtres tel Jean Parisot de La Valette allaient chasser car nous déjeunons au Château Buskett, tout près, l'imposante silhouette du Palais Verdala qui domine la forêt. C’est dans cet espace boisé (le seul sur l’île) que l’on célèbre L-Imnarja, la fête de St-Pierre et St-Paul ainsi que la fête annuelle des lumières pendant deux jours à la fin juin.
L'endroit est prisé des Maltais pour y organiser des fêtes familiales, réceptions de mariage, concerts et autres évènements, en intérieur comme en extérieur. Notre menu servi dans une très grande salle où arrive un autre groupe n'est pas à la hauteur des lieux: premier plat de pasta à la sauce tomate puis poisson (genre perche du Nil) avec des petits légumes et en dessert, deux infâmes boules de glace aux couleurs et parfums artificiels à la banane et à la fraise.
Nous quittons les lieux vers 13H30 pour aller vers faire la croisière des ports de La Valette narrée dans une page antérieure....
Dimanche 29 mai, fin de matinée
Après la visite du Palazzo Parisio de Naxxar racontée dans une page précédente, nous mettons cap au sud-est. Jacqueline est notre guide.
Nous traversons pratiquement l'île en diagonale en une quarantaine de minutes après être passés près de l'aéroport et près de l'usine d'électronique (microprocesseurs) du groupe franco-italien (filiale de Thomson) STMicroelectronics située à Kirkop. Le site de la Grotte Bleue est situé sur le territoire de QRENDI mais tout près de Zurrieq où se trouve le seul moulin à vent qui fonctionne encore à Malte et à Gozo. Le moulin, connu sous le nom de Tax-Xarolla a été construit sur ordre du grand maître Antonio Manoel de Vilhena en 1724 puis agrandi en 1791 avec l'ajout d'un premier étage qui sert d'habitation au meunier et à sa famille.
Sa visite n'est pas prévue au programme. Dommage. Le meunier ne peut pas travailler si le vent est à force 7 mais il peut travailler le dimanche, jour du seigneur Les ailes du moulin sont déployées en fonction de la force du vent et actionnent des meules de pierre de 3 tonnes.
QRENDI: "La Grotte Bleue"
QRENDI est une localité d'environ 2700 habitants située sur la côte sud de Malte, entre Siggiewi à l'ouest et Zurrieq à l'est.
Une route en déclivité conduit au petit port de Wied iz-Zurrieq, au sud de Zurrieq, niché dans une sorte de calanque bien abritée, au bout d'un vallon encaissé (dans "wied", on reconnaît facilement "oued") face du petit îlot inhabité de Filfla. C'était un petit port de pèche de quelques bateaux jusque dans les années 1950. Ce sont d'abord des résidents ou des touristes anglais qui, venant se baigner dans le wied, prirent l'habitude de demander aux pêcheurs des promenades en mer. En 1958, on utilisait alors pour cela les huit bateaux de pêche, puis le succès se confirmant, douze licences furent accordées en 1962 et 59 en 1964. Depuis cette date l'organisation des pêcheurs limite à un maximum de 25 bateaux en service par jour plus trois bateaux de sécurité. Les sorties sur les petits bateaux luzzu n'ont lieu que lorsque les conditions de mer sont favorables. Il en coûte 8€ pour une petite vingtaine de minutes mais ça en vaut le prix.
La Grotte Bleue ou "Blue grotto" (Taht il-Hejja en maltais) est une grotte maritime longue de 43 mètres avec une profondeur allant jusqu’à 40 mètres, interpénétrée avec sept autres grottes creusées par l'érosion marine au pied de falaises. La grotte est un lieu touristique réputé pour son eau bleue et verte d'une transparence absolue offrant une vision parfaite des fonds sous-marins et de la faune et la flore qui la peuplent. Le meilleur moment pour s'y rendre se situe entre le lever du soleil jusqu'à environ 13 heures. L'emplacement de la grotte combinée avec la lumière du soleil se reflétant sur le miroir de l'eau révèle de nombreuses nuances de bleu et de vert. Plusieurs cavernes reflètent de brillantes couleurs phosphorescentes dues à la présence de cyanobactéries (algues bleu-vert). D'autres cavernes montrent des couleurs éclatantes, allant du bleu turquoise au bleu foncé et même de superbes teintes violacées.
A midi, après cette jolie excursion, nous nous sommes accordés avec notre guide Jacqueline pour rester au port afin d'utiliser le temps libre de l'après-midi pour visiter les temples mégalithiques tout proches au lieu de rentrer à l'hôtel. Après le départ de nos compagnons, nous avons trouvé sur place l'un des petits restaurants du port, "la cucina di Bettina". Raviolis frais au saumon pour 11€ ou spaghettis "sauce fenek" (lapin) pour 8€.
QRENDI: les temples mégalithiques de Hagar Qim et de Mnajdra
Après ce repas roboratif, nous sommes en condition pour affronter la côte d'un kilomètre qui conduit sur le plateau, au bord du vallon Wied-Babu, en un quart d'heure. Du belvédère, on a une superbe vue panoramique sur la grotte et les falaises en direction de l'îlot de Filfla.
Il nous reste encore un bon kilomètre et demi à faire sous un soleil de plomb (30° à l'ombre mais justement il n'y en a pas). Il est 13H30 et ça monte encore. Une affaire d'une vingtaine de minutes.
L'accès à ces superbes sites est payante (6€ pour les jeunes et les seniors -60 ans et plus- et 7,50€ en plein tarif + 1€ pour l'audio-guide bien utile). On s'étonne que cette visite ne fasse pas partie des programmes touristiques sur une semaine... alors que ces temples font partie des sites religieux les plus anciens sur Terre. En 1992, les temples de Hagar Qim et Mnajdra ainsi que ceux de Skorba, Ta' Hagrat et Tarxien, ont été inscrits au Patrimoine mondial par l'UNESCO, rejoignant ceux de Ggantija et l'hypogée de Hal Saflieni déjà inscrits depuis 1980.
Dans le centre d'accueil, une exposition très bien faite permet déjà de se documenter et elle est complétée par un film en 3D de dix minutes. On comprend mieux comment leur ensevelissement les a préservés et on nous explique qu'ils étaient couverts d'un toit par un système de pierres placées en encorbellement (un peu comme dans les trulli des Pouilles). On peut voir aussi des copies de pierres gravées et des photographies de statuettes et même de boutons du néolithique.
Hagar Qim
Nous commençons par le premier site, celui de Hagar Qim (ce qui signifie "Pierres dressées"). Des quatre temples d'origine dont la construction s'est échelonnées sur une période de mille ans (3 600-2 500 av. J.-C.). Il a été bâti sur une période d'au moins cinq siècles. Seul le temple principal est désormais préservé des intempéries par une structure métallique recouverte d'une bâche mise en place en 2009 car le temple a subi de graves intempéries provoquant la desquamation de la surface des blocs.
Le site néolithique de Hagar Qim est connu depuis le XVIIe siècle. Il a été dégagé en 1839 par J.-G. Vance et fouillé en plusieurs phases: en 1885, 1909 et 1910. Il a été restauré entre 1947 et 1950. En 1992, les temples de Hagar Qim sont ajoutés au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.
L'entrée percée dans la façade du temple principal est faite de trois pierres ("trilithon" ou trilithes pour les archéologues): deux piliers ou "orthostates" supportant un linteau. Après l'entrée, certaines des six salles comportent des tables ou autels. Prouesse technique pour l'époque dont la raison nous échappe, on trouve de nombreuses ouvertures verticales rectangulaires, taillées dans la masse même des bloc; celles-ci font office de passages, en lieu et place de porches formés par des blocs dressés avec linteaux, comme on en voit notamment à l'entrée principale du temple située sur son impressionnante façade...
Au centre du plan polylobé, un vaste espace comporte à une extrémité (nord-est) une abside dite "de l'oracle" percée d'un trou en rapport avec le solstice d'été et à l'extrémité opposée, sont adossées trois absides ouvertes sur l'extérieur. Une salle au sud-est résulte d'une extension.
L'ensemble d'Hagar Qim, construit entièrement en pierre taillée dans du calcaire à globigérine, marque le point culminant de l'esthétisme architectural de ces temples qui s'étend de 3000 à 2500 avant J.-C. Certaines pierres ont une forme particulière, il s'agit de bétyles, des pierres sacrées de forme variée, vénérées comme idoles dans le monde arabe et sémitique (on en a vu sur le site nabatéen de Petra lors d'un précédent voyage en Jordanien en 2010). Ils sont supposés représenter, l'un élancé, le sexe masculin, et un plus bas, de forme trapézoïdale, le sexe féminin. A la gauche des bétyles, la plus importante pierre d'enceinte utilisée dans un temple maltais fait 6,40 mètres de long par 3 mètres de haut pour un poids estimé de vingt tonnes. Non loin de là, on peut aussi voir une pierre dressé de 5,20 mètres de haut.
On peut penser que l'on procédait ici à des sacrifices d'animaux, des holocaustes et des rituels d'oracles. Lors des fouilles, on a découvert de nombreuses statuettes de divinités et de la poterie très décorée. Elles mirent également au jour, dans la première abside ouest, la "Venus de Malte", une statuette (10cm) de nu féminin très naturaliste, retrouvée sans tête déposée au Musée archéologique à La Valette.
Mnajdra
On accède au temple Mnajdra distant de 500 mètres par un sentier en légère déclivité. Le site tout proche de la Méditerranée, blotti dans une combe sur le rebord des falaises, fait face à l'îlot de Filfla visible à 5km au large.
Les excavations des temples de Mnajdra débutent sous la direction de J.-G. Vance en 1840, un an après la découverte de Hagar Qim. Le plan en est dressé en 1871et précisé en 1901. De nouvelles fouilles sont menées en 1910 permettant la collecte d'un important matériel archéologique puis de nouvelles sont menées en 1949, lors lesquelles sont découverts deux petites statues, deux grands bols, des outils et une grand pierre ronde, probablement utilisée pour déplacer les pierres du temple. D'autres fouilles ont encore eu lieu en 1954. En 1992,les temples de Hagar Qim sont ajoutés au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO et comme son voisin, le site est préservé des intempéries par une structure métallique recouverte d'une bâche mise en place en 2009. Mnajdra a été vandalisé le 13 Avril 2001, quand au moins trois personnes armées de barres de fer ont renversé ou cassé environ 60 mégalithes et inscrit des graffitis.
Le plan en trèfle de Mnajdra est plus régulier que celui de Hagar Qim et il est bâti en calcaire corallin, plus dur et beaucoup plus difficile à travailler que le calcaire globigerin utilisé chez son voisin. Sa structure consiste en trois temples non connectés. Le plus ancien (3600-3200 av. J.-C.) est hors de la structure de protection. Le temple intermédiaire (3600–3000 av. J.-C.) comporte deux salles avec niche, autel et bas-relief. Son voisin, le temple inférieur, est la structure la mieux conservée, la plus récente (3150–2500 av. J.-C.) et la plus impressionnante. Il possède une avant-cour contenant des bancs de pierre, un passage d'entrée recouvert de dalles horizontales et les restes d'un possible toit en dôme. Le temple est décoré de gravures en spirales (évoquant la continuation de la vie après la mort ?) et de pierres piquetées d'indentations (traces laissées par un objet contondant, résultant du poinçonnement) et percé de fenêtres, certaines donnant sur des pièces plus petites. Il pourrait avoir servi de site d'observation astronomique ou de calendrier. Aux équinoxes, la lumière du soleil passe par l'entrée principale et éclaire l'axe du temple. Aux solstices, elle illumine les bords des mégalithes à la droite et à la gauche de cette entrée. Parmi les objets trouvés sur le site, des couteaux sacrificiels en silex et des trous permettant de faire passer des cordes semblent indiquer un possible usage pour des sacrifices d'animaux (des os ont été retrouvés).
Après ces visites passionnantes, il faut songer à rentrer à Bugibba. Pour cela il ne faut pas rater le bus 74 qui ne passe que toutes les heures et qui se pointe même en avance, il n'est pas tout à fait 15H45. Comme lors de notre escapade d'hier à La Valette, le ticket acheté directement au chauffeur coûte 1,50€ pour une validité de deux heures. Une demi-heure plus tard nous sommes à La Valette. L'occasion d'y refaire un petit tour et de se rafraîchir d'une glace.
Puis c'est le bus 45 que nous avons déjà emprunté la veille.
Nous sommes de retour à Bugibba un peu après 17H30.
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5-GOZO
L'île de GOZO
N-ouest de MALTE, vers Marfa...
XAGHRA: temples de Ggantija
FONTANA: artisanat de dentelle...
XLENDI, station balnéaire
St LAWRENZ: Azure Window, Fungus Rock
VICTORIA (RABAT), capitale de Gozo
Menu MALTE
IISLAM ET LANGUE MALTAISE
Les raisons de la persistance d'une langue d'origine arabe à Malte, sont toujours discutées. Deux faits curieux intriguent les spécialistes.
D’une part, en dehors du nom des deux îles principales, Malte et Gozo, l’absence de tout toponyme qui remonterait à une période antérieure à l’émergence de l’arabe or, le remplacement d'une langue par une autre n'a jamais, dans aucun pays, effacé la totalité des anciennes toponymies.
D'autre part, l’absence de vestiges archéologiques de la période arabe.
HISTOIRE DE LA PRESENCE MUSULMANE
Les troupes de Abu 'l-Gharaniq Muhammad II ibn Ahmad, 8e émir Aghlabide d'Ifriqiya, conquièrent Malte le 28 août 870. A l'occupation aghlabide succède, en 921, les Fatimides.
L'île aurait perdu la plus grande partie de sa population (massacres, déportation, fuite) avant d'être repeuplée de colons arabo-berbères et de leurs esclaves venus de Sicile, un siècle et demi plus tard, à partir de 1048.
Voici ce qui expliquerait l’absence de tout toponyme antérieur.
Vers le milieu du XIe siècle, lors d'une action des Byzantins sur Malte, les musulmans maltais proposent de libérer les esclaves et de partager leurs biens avec eux s'ils consentent à prendre les armes à leur côté pour contrer l'attaque. Après la défaite byzantine, les musulmans autorisent même des mariages mixtes et la création de rahal, domaine terrien en pleine propriété.
De 1062 à 1091, les Normands du comte de Sicile Roger de Hauteville parviennent à conquérir la Sicile sur les musulmans. Une fois la Sicile totalement vaincue, en 1091, Roger de Hauteville se tourne vers les îles maltaises, surtout pour assurer les frontières de son territoire.
cf. Wikipédia
L'ISLAM DISPARAIT MAIS L'ARABE PERSISTE
A partir de 1091, les Normands installés en Sicile gèrent Malte à distance par l'intermédiaire de leurs barons.
Le pacte normand conclu avec les arabo-musulmans maltais permet à ceux-ci de demeurer dans l'archipel. Les îles maltaises continuent donc à pratiquer l'arabe maltais.
Voilà comment l'occupation musulmane et la conquête normande ont pu installer l'arabe comme langue nationale, encore parlé aujourd'hui (le maltais en dérivant directement). Elle est aussi responsable de la plupart des toponymes du pays comme Marsa, Mdina, Mgarr, Mqabba, Ghajnsielem, Rabat, Xaghra, Zejtun et Zurrieq.
Un "recensement" réalisé de 1240, soit cent cinquante ans après la conquête normande, dénombre 1054 familles dont 771 familles musulmanes. Des poètes maltais de cette époque, Abd ar-Rahmâm ibn Ramadân, Abd Allâh ibn as-Samanti, Utman Ibn Ar-Rahman, surnommé As-Susi ou Abu Al Qasim Ibn Ramdan Al Maliti écrivent en arabe.
Finalement, entre 1240 et 1250, Frédéric II du Saint-Empire expulse les musulmans, même si beaucoup se convertissent pour rester dans les îles.
LE MALTAIS
Trois grandes périodes peuvent être distinguées dans l'évolution de la langue maltaise:
- le maltais sémitique ou arabe maltais, jusqu'à l'expulsion des Arabes de Malte,
- le maltais ancien, jusqu'à l'officialisation d'un alphabet, d'une orthographe et d'une grammaire en 1934,
- et le maltais moderne parlé aujourd'hui dans les îles
Il est possible de remarquer au XXIe siècle l'apparition d'un maltais relâché, le maltish, sorte de pidgin de maltais et d'anglais.
L'origine de la langue est l'arabe sicilien, enrichi par les lexiques d'autres pays européens: sicilien et italien, dans une moindre mesure français (les classes populaires donnaient des prénoms maltais à leur enfants tandis que la haute société leur donnait des prénoms français) et plus récemment anglais. En raison de son origine arabe, le maltais est classé comme langue sémitique. Le maltais est particulièrement proche de l'arabe tunisien passé dans l'arabe sicilien. Les deux langues sont partiellement mutuellement intelligibles (ce que notre guide Jacqueline m'a confirmé).
Si le maltais ancien s'écrivait, aux XIe et XIIe siècles, à l'aide de l'alphabet arabe, comme le montrent les poètes maltais de cette période, tel Abd ar-Rahmâm ibn Ramadân, la dichotomie qui va s'opérer dans la société maltaise au cours des siècles suivant va lui faire perdre toutes les caractéristiques d'une langue écrite. En effet, dans le même temps où s'installe la féodalité, l'aristocratie utilise le sicilien et la population servile ou laborieuse le maltais, l'une se cultivant, l'autre s'analphabétisant. La langue maltaise n'étant alors plus écrite, au Moyen Age, ce sont le latin, d’abord, le sicilien, ensuite, qui servent de langues écrites et administratives. Le plus ancien document connu écrit avec un alphabet transcrivant le maltais est Il-Kantilena, un poème du XVe siècle écrit par Pietru Caxaro.C’est donc en italien sicilien que les intellectuels maltais s’expriment du XVIIe au début du XXe siècle. L’italien fut jusqu’au XIXe siècle la langue d’enseignement et celle des couches cultivées.
Avec la suppression de l’italien comme langue officielle et administrative, le maltais est devenu une des langues officielles de Malte en 1933, à côté de l'anglais. La réforme linguistique s'est prolongée en 1934 avec l'adoption d’un alphabet officiel maltais en caractères latins mis au point par l’Union des écrivains maltais, et l'enseignement obligatoire du maltais à l’école.
A l’indépendance, le 21 septembre 1964, le maltais est confirmé dans son statut de langue officielle de la jeune république, avec l’anglais. Aujourd'hui le nombre de locuteurs est estimé à 500 000, dont 400 000 résidant à Malte. Les milliers d'émigrés maltais en Australie, au Canada, à Gibraltar, en Italie, au Royaume-Uni et aux États-Unis pratiquent cette langue en famille. Le maltais est aussi parlé en famille en France par les descendants de Maltais, qui avaient migré en Algérie et en Tunisie durant l'époque coloniale et, qui se sont installés en France après l' indépendance de ces pays.
Le maltais (en maltais: Malti) est la seule langue nationale de Malte et, avec l’anglais, une des deux langues officielles du pays. En 1962, l'enseignement de la langue maltaise est devenu obligatoire. Le maltais est aussi une des 24 langues officielles de l'Union européenne, la seule qui soit sémitique. C'est l'unique langue sémitique qui soit principalement transcrite sous sa forme officielle à l'aide d'un alphabet basé sur l'alphabet latin, enrichi cependant de signes diacritiques: point (Il-gurnata it-tajba ! pour "Bonjour !") ou barre (Sahha ! pour "Salut !").
cf. Wikipédia
Menu MALTE
Etape précédente: Sud de MALTE
Vendredi 27 mai (journée complète)
Ce matin départ "matinal" (!): 8H45... Notre guide sera Jacqueline déjà évoquée dans les pages précédentes relatives à d'autres excursions effectuées ultérieurement (puisque je ne respecte pas la chronologie dans ce blog). L'excursion du jour a du succès puisqu'elle réunit 29 participants.
Trajet et traversée vers GOZO
Nous traversons le nord-ouest de l'île de Malte en contournant la Baie de St-Paul par Xemxija et Meillieha que domine l'imposant Selmun Palace (bâti en 1783 comme résidence d'été de chevaliers). Puis sur la droite c'est Mellieha Bay avec la plus grande plage de Malte, Ghadira Beach, et sur la gauche, Popeye Village, un décor de film tourné en 1979 transformé en parc de loisirs. Le vent doit parfois souffler fort par ici si l'on en juge aux vieilles éoliennes de pompage aux pales démantibulées. Puis nous abordons la péninsule de Marfa, une petite crête qui fait face aux îles de Comino et de Gozo. Sur la gauche la Tour Rouge, une tour de guet érigée au milieu du XVIIe siècle permettait de contrôler le détroit de Gozo.
Nous voici bientôt au terminal des ferrys au port de Cirkewwa où l'on nous dépose tandis que notre chauffeur repart pour d'autres transports. Avant le ferry, des barques à voiles assuraient la traversée qui était dangereuse. Les Chinois envisagent de construire un pont entre Malte et Gozo.
Il y a foule pour embarquer sur le ferry qui peut accueillir un maximum de 900 passagers. A 9H30 nous quittons le port pour une traversée de 40 minutes. Magnifiques points de vue sur les îles de Comino et de Gozo éclairées par le soleil de ce début de matinée. Sur Comino (1,8 km de long), on voit parfaitement la Tour Ste-Marie bâtie en 1618. La côte de cette petite île se présente sous forme de petites falaises percées de grottes. Bientôt, abrité derrière l'îlot de Cominotto (ou Kemmunett), apparaît le Blue Lagoon aux eaux turquoises très appréciées des estivants. L'île de 3,5 km² où était cultivé le cumin ne compte plus que 3 habitants permanents (une même famille) et un seul hôtel.
Indépendante pendant la domination romaine, l'île de Gozo compte 37 000 habitants, dont 6 000 dans la capitale Rabat (aussi connue sous le nom de Victoria), sur une surface de 67 km² et des dimensions maximales de 14x73,5 km. On y trouve 13 villages dotés d'une école primaire et 44 églises. La population de Gozo est très âgée. Le lycée et l’université se trouvent à Malte d’où le départ des jeunes de l’île de Gozo. Pour y retenir la jeunesse, un campus a été ouvert sur cette île en 1992.
Nous accostons vers 10H10.
L'imposante rotonde de l'église Saint-Jean-Baptiste de Xemkija construite en 1971 s'impose en arrière-plan, au-dessus du port de Mgarr, et plus à droite, la basilique St-Pierre et St-Paul de Nadur. Au-dessus du port de Mgarr, le principal de port de pêche de Gozo qui compte un millier d'habitants, se dressent la chapelle de Lourdes et l'église de Ghajnsielem, une localité d'un peu plus de 3000 habitants.
Nous nous attendions à une île relativement verte or elle offre un spectacle presque aussi aride que celle de Malte. Cela résulte d'un hiver anormalement sec avec 250mm de pluie soit la moitié (ou le tiers) de la normale et des températures supérieures de 2 à 3° au-dessus des moyennes. Une canalisation relie Gozo à Malte pour alimenter l'île en eau.
XAGHRA, temples mégalithiques de Ggantija (4100 av. J-C)
Un autocar nous attend pour faire la visite de l'île. Nous passons à Xemkija, localité de 3300 habitants. Nous remontons vers le nord, en direction de Xaghra mais bifurquons bientôt sur la droite en direction du site mégalithique des temples de de Ggantija (qui signifie "tour des géants" ou "lieu des géants" ou encore "gigantesque"). Malheureusement comme bien d'autres monuments, la dégradation de ces vestiges a été accentuée par le fait qu'ils ont servi de carrière.
Ces deux temples font partie d'une série qui remonte, par les plus anciennes traces, à environ 5000 av. J.-C., ce qui en fait les plus anciennes constructions monumentales au monde, précédant de 700 ans la première construction mégalithique continentale le Cairn de Barnenez dans le Finistère (4500 à 3500 av. J.-C. ou, selon d'autres sources, 4850 à 4450 av. J.-C.), de 1200 ans aux alignements de Carnac (4000 av. J.-C.), de 2400 ans au cercle de Stonehenge (2800 à 1100 av. J.-C.) et 2 600 ans aux pyramides d'Égypte (2600 à 2400 av. J.-C.). En fait, ils sont à l'origine de la troisième phase (3 600-3 000 av. J.-C.) de la période des Temples de Malte (4 100-2 500 av. J.-C.). Les premières fouilles remontent à 1827 et le site n'est enclos que depuis 1956. Le site de Ggantija a été inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCOen 1980.
Nous manquons de temps pour profiter des explications figurant sur les panneaux et vitrines du centre d'accueil et d'information du site.
Le site est imposant par sa superficie (50x35 m.) et la taille de certaines pierres de clôture (la plus grande mesure 5,70x3,80 m. pour un poids estimé à 50 tonnes). La pierre a été extraite dans les carrières situées à proximité. Le choix de l'emplacement était stratégique, sur une éminence permettant de surveiller les environs et de l'eau y était accessible.
Un même mur de clôture enserre deux temples orientés au sud-est. De grands échafaudages ont été mis en place dans les années 2000 pour éviter que certains murs s'effondrent et des passerelles légères ont été installées en 2011.
De nombreuses figurines et statues y ont été retrouvées, la plupart sans leur tête (sauf deux). Les archéologues ont trouvé plusieurs traces attestant de sacrifices d'animaux ainsi que des autels servant au culte.
En entrant dans le premier temple, le temple méridional, sur la gauche, on peut voir des boulets de pierre qui servaient au transport des lourdes dalles de la construction. Le temple est de forme tréflée (peut-être 4100 av. J.-C. dans une forme primitive), précédé d'une salle à double abside (3600 av. J.-C.). L'abside de droite en entrant semble avoir eu une importance particulière pour le culte. Un écran de pierre, précédé d'un foyer, délimite le fond de l'abside. On y voit deux autels bas sculptés de spirales (évoquant la continuation de la vie après la mort ?), disposés sur des marches formant estrade. Au-dessus se situe une niche qui devait recevoir la pierre conique. L'abside de gauche a révélé lors des fouilles un enduit d'argile revêtu de plâtre décoré à l'ocre rouge, couleur du sang. Le couloir permettant le passage dans les absides du fond est constitué de pierres dressées décorées de petites concavités. L'abside de gauche comporte trois niches constituées de blocs parfaitement équarris présentant encore des traces d'outils.
Le temple septentrional, en assez mauvais état, est une succession de deux salles à double abside (postérieur à 3600 av. J.-C.). La salle du fond comporte une niche à la place de la traditionnelle abside frontale. Le site a été utilisé entre 4100 et 3000 av. J.-C. Lors des fouilles, ce temple comportait des niches assez bien conservées. Dans l'abside du fond à droite, les fouilles mirent au jour une très grande quantité d'os d'animaux et de débris de poterie dont un tesson portant des gravures en forme d'oiseaux, précisément de vanneaux huppés (Vanellus vanellus), découvert en 1954 sous une couche de cendres.
Les trous percés dans les pierres dressées qui encadrent les entrées montrent que les temples étaient des espaces clos par des portes barricadées grâce à des barres de bois qui glissaient dans ces trous. La taille des temples, encerclés par un mur d'enceinte, est d'autant plus impressionnante que ceux-ci ont été construits avant l'invention de la roue.
Du site, on a une vue qui domine la localité de Nadur à 1,5 km à vol d'oiseau. Nous quittons le site à 11H30 pour un très court trajet. Le car nous reconduit vers l'est et nous pouvons apercevoir le port de Mgarr puis la ville de Nadur, une localité de 4500 habitants mais nous restons dans sa périphérie sud où se situe le restaurant Fliegu ou nous déjeunons à midi. Du restaurant la vue porte parfaitement vers l'hippodrome, le port de Mgarr, l'île de Comino et même son Lagon Bleu.
Nous reprenons la route en passant de la colline portant le sémaphore de Ta'Kenuna construit par les Anglais en 1848 (deux autres existent sur l'île de Malte, à Ghaxaq et Gharghur). Le blé, l’orge, la vigne (vin rosé, rouge, blanc), les oignons, les pommes de terre, les fraises poussent dans les champs entourés de murets. Bientôt, nous laissons la citadelle de Rabat (identité de nom avec la localité située sur l'île de Malte) pour le petit village de Fontana situé plus au sud, sur la route conduisant sur la côte, à Xlendi.
FONTANA
A 13H, nous débarquons à Fontana ("source"), une très petite localité tant en surface, avec 50 hectares, qu'en population, avec un peu moins de 1000 habitants.
Un très ancien système d'irrigation composé de canalisations en pierre apporte l'eau d'une source située dans la vallée de Kercem. Au bas du village, l'eau arrive dans un lavoir en voûte construit au XVe siècle, L-Ghajn il-Kbira ("la Grande Source"). Des abris ont été construits à côté pour la protection des habitants lorsqu'il y avait des raids pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le but affiché de notre visite est d'y voir le travail de la dentelle. Une spécialité introduite par les Chevaliers, grands amateurs de dentelles, comme en témoignent leurs portraits. Elle s'inspire de la dentelle de Gênes du XVIIème siècle, à base de rosaces et de points d'esprit, que les dentellières et dessinateurs locaux ont adaptée.
En réalité cette visite est une arnaque car on débarque dans une vaste boutique "Fontana Cottage Industry" à l'entrée de laquelle une femme en costume traditionnel fait semblant de travailler en jouant avec quelques fuseaux.
La boutique vend toutes sortes de produits locaux, outre des napperons en dentelle: poupées, câpres, confitures et liqueurs, notamment à base de figues de Barbarie (ces fruits sont à maturité en août)...
Un petit tour dans le village pentu permet de se dérouiller les jambes en remontant jusqu'à l'église du Sacré-Coeur (1905).
XLENDI
Une demi-heure plus tard, nous repartons avec le car vers Xlendi, en descendant la vallée de Wied ix-Xlendi qui prend des allures de gorge. On arrive alors à une charmante petite station balnéaire lovée au fond d'une anse. Face au quai, un escalier taillé dans la falaise permettait aux religieuses du couvent d'aller se baigner en toute discrétion dans une grotte. Visite-éclair d'un quart d'heure !!!
A nouveau en route. Nous repassons à Fontana et traversons Victoria (Rabat) en passant devant l'église St-François-d'Assise puis devant le Théâtre Astra (inauguré en 1968) sur l'axe principal est-ouest (rues de la République et du Pape Jean-Paul II). Ayant quitté Victoria, nous pouvons apercevoir des collines sur lesquels on a fait du reboisement, puis un élevage avec un gros stock de bottes de fourrage et nous apercevons aussitôt les églises des localités de L-Ghasri (500 habitants) et de L-Gharb (1500 habitants).
Dwejra Bay: Azure Window et Fungus Rock
Le trajet d'une petite vingtaine de minutes pour moins de 10 kilomètres nous a amenés au bout de la route à Triq id-Dwejra, dans la localité de San Lawrenz (750 habitants) que nous venons de traverser. Une petite chapelle dédiée à Ste-Anne est érigée sur ce site que domine une tour de guet.
Nous allons commencer la visite par le côté mer, une balade toute indiquée par ce beau temps. Nous descendons vers une sorte de lagon, une minuscule mer intérieure nommée Inland Sea, formée à la suite d'un effondrement, d'où de petites embarcations gagnent la mer libre par un tunnel naturel d'environ 80 mètres à travers la falaise. Ce passage est aussi emprunté par des plongeurs. Ceux-ci peuvent aussi utiliser un parcours plus extraordinaire en passant par le Blue Hole, une cheminée circulaire d'une vingtaine de mètres. En effet, l'Arche d'Azur ("tieqa") est un site emblématique pour les plongeurs en raison de ses reliefs sous-marins, parmi les plus remarquables de l'archipel maltais. La Fenêtre d'Azur a servi de décor dans des films ou série tels que "Le Choc des Titans" (1981), "Le Comte de Monte Cristo" (2002) et dans les séries télévisées "The Odyssey" (1997) et "Game of Thrones".
Pour notre part, nous faisons un grand tour en surface, avec de petits bateaux accueillant 9 passagers qui vont longer le pied des falaises. Superbe balade mais trop courte (4€ pour 20 minutes mais malgré tout ça vaut le coup). En nous approchant de l'arche, nous voyons différentes grottes au passage. En observant les rochers, les touristes dotés d'une bonne imagination peuvent voir ici un crocodile ou une tortue... L'eau limpide est magnifique et reflète toutes les nuances de bleu.
De retour à Triq id-Dwejra, nous nous avançons sur le plateau rocheux aux pierres coupantes afin d'avoir la vue opposée à travers la Fenêtre d'Azur. Autre point de vue, toujours splendide.... L'arc haut de 28 mètres est creusé dans le calcaire jaune pâle à globigérine. Il se désagrège car de gros morceaux de roche ont commencé à tomber de la face inférieure de la voûte en 2012 et il pourrait complètement s'effondrer dans quelques années.
A 14H45, en repartant, nous avons une superbe vue sur le Fungus Rock, un énorme rocher cylindrique isolé à l’entrée de la baie.
En nous dirigeant vers Victoria (Rabat), la route passe près d'un ancien moulin puis est un moment parallèle aux vestiges d'un aqueduc construit à l'époque britannique entre 1839 et 1843 et en grande partie détruit pendant la deuxième guerre mondiale. Puis c'est une ferme assez importante à en juger par la grandeur des bâtiments d'exploitation.
VICTORIA (Rabat)
A 15H, nous voici à Rabat renommée Victoria en 1887 par le gouvernement anglais en hommage à la reine Victoria pour son Jubilé d'Or (50 ans de règne). Le nom de Rabat est toujours utilisé par les habitants sous la forme Ir-Rabat Ghawdex pour la distinguer de la ville de Rabat sur l'île de Malte. C'est la capitale de l'île de Gozo et sa population approche les 7000 habitants. Elle est située sur une colline près du centre de l'île, un site occupé depuis le Néolithique. Comme Mdina sur l'île de Malte, Victoria est d’abord une citadelle perchée et comme Mdina, la citadelle se prolonge par un faubourg qui explique l'ancien nom Rabat.
Au pied de la Citadelle, nous arrêtons devant l'église Ta'Savina ("Nativité de Marie") à quelques dizaines de mètres de la place de l'Indépendance dont un angle est occupé par l'Hôtel de Ville (Kunsill Lockali).
Nous allons commencer par le montage "Gozo 360°" retraçant l'histoire de l'île présenté sur grand écran dans la salle de cinéma de la ville située au pied de la citadelle. La projection dure une demi-heure.
Il est 15H30 lorsque nous sortons en plein soleil pour attaquer la montée à la citadelle "Gran Castello". On accède à la citadelle par une entrée monumentale, flanquée d’une tour de l’horloge intégrée dans les remparts. De gros travaux sont en cours dans cette partie.
Les fortifications de la citadelle ont été construites au IXème siècle par les arabes puis agrandies par les Chevaliers au XVIème siècle pour protéger la population de l’île de Gozo des invasions. En 1551, elle a connu des moments terribles: sa prise par le Turc Sinan Pacha entraina l’envoi en déportation de quelques 7000 gozitains en Libye. Suite à cela, le flanc sud fut reconstruit entre 1599 et 1603 par les Chevaliers. Par la suite, jusqu'en 1637, la population y était consignée durant la nuit par mesure de sécurité par rapport aux attaques des corsaires ottomans. Ces fortifications durent être réparées, tout comme celles de Mdina, suite au tremblement de terre de 1693.
Dans ses murs, sur un site jadis occupé par un temple romain dédié à Junon, se trouve la cathédrale N-Dame de l'Assomption qui a remplacé l'édifice détruit par le tremblement de terre de 1693. Elle a été conçue par Lorenzo Gafa, l'architecte maltais qui a également construit la cathédrale de Mdina. Elle a été reconnue comme cathédrale depuis 1864 à l'occasion de la création de l'évêché de Victoria.
La Citadelle accueille plusieurs musées, d'anciennes prions et des abris antiaériens de la Seconde Guerre mondiale. C’est depuis les rempart qu’il faut profiter d'un panorama à 360° sur l’île de Gozo et tout particulièrement de la vue plongeante sur la ville (la basilique St-Georges avec sa coupole rouge) et ses faubourgs. Au-delà, on voit très clairement la coupole de l'église de Xewkija à 3km à vol d'oiseau.
VICTORIA (RABAT), capitale de GOZO
Pour voir des détails, passez le pointeur sur l'image comme une loupe
Nous descendons dans la ville basse, Place de l'Indépendance puis Place St-Georges. L'église dédiée à St-Georges a été construite dans les années 1670 et a subi de graves dommages dans le tremblement de terre de 1693. Une nouvelle façade a été construite en 1818 et le lieu de culte a été promu au rang de basilique en 1958. Le dôme est de construction récente (1930 et 1940). Nous pénétrons dans l'édifice en poussant les lourds ventaux de la porte de bronze fabriquée à Vérone en 2004 sur un moule de John L. Grima.
A l'intérieur on peut voir plusieurs œuvres d'art: la peinture de la coupole et le plafond du romain Gian Battista Conti et d'autres peintures dans les chapelles, notamment de Mattia Preti ("La Vierge de la Miséricorde pour les Âmes du Purgatoire") ou de Giuseppe D'Arena ("Le mariage mystique de St Catherine d'Alexandrie") ou un St-Michel-Archange en mosaïque réalisé à Rome en 1963. On remarque l'impressionnant dais plaqué de bronze et d'or surmontant le maître-autel en marbre de Carrare installé en 1960 et représentant des anges soulevant la table sainte sur leurs épaules. Ce maître-autel dit de "style papal" a remplacé un autel baroque de 1755. On peut aussi voir une sculpture, la statue en bois du saint patron, St-Georges, réalisée par Pietru Pawl Azzopardi en 1839. L'orgue construit par Santucci de Sicile en 1781 est installé au- dessus de la porte ouest.
Les services religieux commencent dès 5H15 en semaine et à 5H00 le dimanche. Les services sont célébrés à intervalles réguliers tout au long de la journée. Onze messes sont dites chaque jour par 29 célébrants.
Il est un peu plus de 16H lorsque nous quittons l'édifice pour regagner à pied le parking où nous attend notre autocar. Superbe balade par les rues et ruelles comme Triq Sant'Indrija (St-André). Les façades des maisons sont ornées d'ex-voto, certaines fenêtres et les angles de rues de statues de saints. En approchant de la Place St-François, nous croisons justement un franciscain. Sur la place on peut se régaler des yeux à la vue de l'étalage d'un marchand de poisson.
Nous quittons Victoria un peu après 16H30. Il nous faut traverser la moitié de l'île pour rejoindre le port de Mgarr.
Nous embarquons sur le ferry de 17H15. Derniers regards sur Comino et la péninsule de Marfa dominée par la Tour Rouge. A 18H, nous retrouvons notre car pour l'île de Malte (pendant la journée le chauffeur a assuré d'autres services).
Une vingtaine de minutes après, nous retrouvons notre hôtel à Bugibba...
Mardi 31 mai
ASPECTS CULTURELS MARQUANTS DE CE PETIT VOYAGE
- Importance de l'archipel maltais comme berceau d'une grande culture préhistorique des mégalithes.
- Premières terres occidentales christianisées qui ont pourtant adopté la langue arabe à la suite de l'occupation aghlabide puis fatimide durant deux siècles.
- Terre d'accueil des Chevaliers qui y ont développé la plus prestigieuse séquence de leur longue histoire.
Au revoir MALTE !
En sautant les quelques jours évoqués dans les pages précédente, voici venu le moment de quitter Malte. Départ matinal de l'hôtel, à 6H20.
Décollage de l'aéroport Luqa avec une heure de retard en raison cette fois non pas d'un tiroir coincé par des sandwichs mais d'une panne du système d'enregistrement des passagers à Nantes puis des caprices des contrôleurs aériens de Bordeaux comme nous l'apprendra plus tard le commandant de bord. A 10H20, le Boeing 737-800 de la compagnie Transavia assurant le vol TO3755 s'envole vers la France, à peine complet comme à l'aller.
Malgré un temps un peu nuageux, les passagers bien placés peuvent profiter de superbes vues sur La Valette, la baie de St-Paul, Marfa, les îles de Comino (avec le "lagon bleu") et de Gozo (dont on voit parfaitement les villes).
Plus loin le ciel de la Méditerranée est parsemé de nuages entre lesquels il sera possible d'apercevoir après une heure de vol, des parties du sud de la Sicile, dont le Cap Carbonara puis la pointe nord-ouest. L'arrivée sur le contient se fait au niveau de Sète mais le littoral et l'étang de Tau sont quasiment invisibles et le reste du vol se fait dans les nuages.
L'atterrissage à Nantes avec un gros vent de travers (nord-ouest) soufflant en rafales est l'un de ceux dont je garde le plus mauvais souvenir (avec l'atterrissage à Madère il y a quelques années). En effet cet aéroport n'a qu'une piste axées sud-ouest/nord-est aussi l'avion se balançait, en crabe, faisant comme des embardées...
En revanche, ciel laiteux et 23° qui seraient agréables sans ce vent.
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Domination Arabe : 870-1091[modifier | modifier le code]
Le siège de Messine par les Arabesen 1040.
Les troupes de Abu 'l-Gharaniq Muhammad II ibn Ahmad, 8e émir Aghlabide d'Ifriqiya, conquièrent Malte le 28 août 870 ; la ville-forteresse de Mdina est prise et démolie6.
Au delà des victimes des combats, les conséquences démographiques de cette annexion sont controversées. Pour certains, la quasi-totalité de la population est soit tuée, soit emmenée en esclavage (« après [la conquête] de l'île, Malte est resté une ruine inhabitée »8), laissant les îles maltaises presque désertes pour un siècle et demi, avec seulement quelques survivants subsistant en troglodytes2. Pour d'autres au contraire, il n'y aurait eu que peu de conséquences sur la population3. Certaines céramiques découvertes récemment pourraient être le signe que les îles furent en effet occupées à la fin du xe siècle et au xie siècle2.
Les recherches sur cette période sont toujours en cours ; ce qui est certain c'est que l'île est repeuplée de colons arabo-berbères et de leurs esclaves à partir de 10489. Si le parallèle est fait avec l'occupation de la Sicile, la population maltaise se partage alors entre `abid (esclaves), muwalli (convertis) et dhimmis(chrétiens libres de pratiquer leur religion contre paiement d'impôts - jizya et kharâj).
Vers le milieu du xie siècle, lors d'une action des Byzantins sur Malte, les musulmans maltais proposent de libérer les esclaves et de partager leurs biens avec eux s'ils consentent à prendre les armes à leur côté pour contrer l'attaque, ce qui est effectivement fait victorieusement10. Après la défaite byzantine, les musulmans autorisent même des mariages mixtes et la création de rahal, domaine terrien en pleine propriété6 ; c'est à la suite de cette action que se met en place la deuxième vague de colonisation. L'administration musulmane comprend un ou peut-être deux gouverneurs (caïds) qui résident dans les Mdina (villes) de l'île5.
Les principaux vestiges archéologiques de la présence arabe sont des tombes musulmanes, dont la plupart d'ailleurs sont postérieures à l'arrivée des Normands en 1091.
L'occupation musulmane a installé l'arabe comme langue nationale, encore parlé aujourd'hui (le maltais en dérivant directement). Elle est aussi responsable de la plupart des toponymes du pays. Les raisons de la persistance de la langue arabe à Malte, sont toujours discutées.
L’occupation arabe
Comme tous ceux qui firent de l'archipel leur demeure, les arabes ont également laissé leur héritage. Le plus important vestige de leur domination durant deux siècles se retrouve dans la langue maltaise et dans le nom de nombreuses villes et de nombreux villages à Malte et à Gozo, comme Marsa, Mdina, Mgarr, Mqabba, Ghajnsielem, Rabat, Xaghra, Zejtun et Zurrieq. Pourtant, peu de choses témoignent de leur présence, à l'exception de quelques pierres tombales exhumées.
Les arabes apportent avec eux de nouvelles cultures, incluant celles du coton et du citron, de nouveaux procédés agricoles et de nouvelles techniques d'irrigation.
Le paysage caractéristique des champs en terrasse est également le résultat de leurs méthodes, nouvelles aussi. Aujourd'hui encore, de nombreuses spécialités de la cuisine maltaise doivent leur existence aux figues, amandes, épices et pâtisseries apportées par les arabes, tout comme certaines spécialités de la Sicile voisine.
Les arabes virent en Malte, comme les romains avant eux, un poste avancé utile pour assaillir la Sicile. Il semble qu'ils aient toléré les croyances chrétiennes des habitants de l'île. Mais c'est avec des moyens militaires qu'ils occupèrent et étendirent les anciennes fortifications romaines, ce qui devait devenir, plus tard, le Fort Saint-Ange et la ville de Mdina.
La domination arabe prend fin après une longue bataille contre les normands venus de Sicile, qu'ils avaient elle-même reprise aux arabes après trente années de guerre. Pour les normands, un certain Comte Roger sécurisa l'archipel vers 1090. A partir de ce moment et durant tout le Moyen-age, le destin de Malte allait être lié aux fortunes diverses des différentes familles nobles ou royales d'Europe.
LANGUE
L'enregistrement au xve siècle des domaine terrien en pleine propriété (rahal donne une liste de noms incontestablement arabes, démontrant l'utilisation courante d'un parler arabe. Un énigme pour les linguistes: toute la toponymie maltaise, à l'exception du nom des îles de Malte et de Gozo, est d'origine arabe. Or, le remplacement d'une langue par une autre n'a jamais, dans aucun pays, effacé la totalité des anciennes toponymies. Ainsi le latin n'a pas effacé la toponymie celte, alors qu'à Malte, l'arabe a effacé la toponymie punique, grecque ou latine.
L'occupation aghlabide puis, en 921, Fatimides de Malte dure jusqu'à la conquête normande en 1091, soit plus de deux siècles. La ville-forteresse de Mdina est prise le 28 août 870 et démolie, la population est très certainement emmenée en esclavage et l'île connaît un apport de populations nouvelles d'origines arabo-berbères et de leurs esclaves à partir de 440 de l'Hégire (1048-1049). À cette date, lors d'une action des Byzantins sur Malte, les musulmans proposent de libérer les esclaves et de partager leurs biens avec eux s'ils consentent à prendre les armes à leur côté pour contrer l'attaque, ce qui est effectivement fait. Après la défaite byzantine, les musulmans autorisent même des mariages mixtes et la création de rahal, domaine terrien en pleine propriété ; c'est à la suite de cette action que se met en place la deuxième vague de colonisation. Dans les faits, la conquête normande en 1091 ne change pas grand-chose dans l'archipel. Les Normands s'installent en Sicile et gèrent Malte à distance par l'intermédiaire de leurs barons. Le pacte normand conclu avec les arabo-musulmans sur place leur permet de demeurer dans l'archipel. Les îles maltaises continuent ainsi à pratiquer l'arabe maltais, ce dialecte arabe, qui va évoluer indépendamment de sa langue mère. C'est la seule explication plausible pour justifier la permanence de la langue arabe à Malte alors qu'elle disparaît rapidement de Sicile pendant le règne des Normands.
Un recensement de 1240, soit cent cinquante ans après la conquête normande, réalisé par un prêtre, l'abbé Gilbert, décompte environ 9 000 habitants à Malte et à Gozo, dont 771 familles musulmanes, 250 familles chrétiennes (chiffre rond très certainement arrondi à la hausse et comprenant les musulmans convertis) et 33 familles juives. Apparemment tous vivent en bonne intelligence. Des poètes maltais de cette époque, Abd ar-Rahmâm ibn Ramadân, Abd Allâh ibn as-Samanti, Utman Ibn Ar-Rahman, surnommé As-Susi ou Abu Al Qasim Ibn Ramdan Al Maliti écrivent en arabe. Finalement, entre 1240 et 1250, Frédéric II du Saint-Empire expulse les musulmans, même si beaucoup se convertissent pour rester dans les îles. Leur présence durant quatre siècles a permis de poser les bases de la langue maltaise.
Il-gurnata it-tajba!
Bonjour
Sahha!
Salut !
Merbah(Bienvenue) !
la classe sociale basse donnait des prénoms maltais à ses enfants et la haute classe sociale leur donnait des prénoms français
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2016 Malte
- 0 -néolithique indépendance Royaume-Uni Angleterre Anglais Français Italiens Siciliens Tunisiens Arabes musulmans islam religion Sicile Italie Tunisie Maghreb achipel maltais îles Malte Gozo immigration colonisation Phéniciens Romains Grecs comptoirs navires flotte navigation ère chrétienne civilisation préhistorique Préhistoire populations vague culture agriculture éleveurs outils âge du bronze fer acier port se Méditerranée bateaux galères colonies Carthage langue sémitique Normands Empire jihad djihad calife Aghlabides Fatimides Ifriqiya archéologie Mdina Medina Rabat citadelle faubourgs vassaux Byzance byzantins berbères esclaves chrétiens pillage razzias dhimmis abid Comte Roger Croisades croisés Saint-Empire romain germanique Anjou Aragon Maltais Espagne juifs pape Clément VII Charles Quint villes remparts fortifications fossés douves murs épidémie de peste Turcs ottomans Constantinople Istanbul Grand Siège 1565 1530 soldats troupe armée Marsaxlokk Jean Parisot de La Valette hommes pertes Chevaliers Bataille de Lépante guerres puniques Patras Venise Vénitiens bataille navale vaisseaux défaite victoire janissaires triple voeu: chasteté, pauvreté et obéissance Révolution française confiscation biens Bonaparte Napoléon Campagne d'Egypte rade mouillage criques souveraineté dissout réformes abolition de l'esclavage Inquisition Roi de Naples britanniques Hospitaliers traités d'Amiens de paris et de Vienne chantiers navals exploitation coloniale émeutes révoltes constitution Seconde Guerre Mondiale Deuxième Mussolini offensive bombardements position stratégique ravitaillement canal de Suez Victoria Cross George Cross maisons édifices morts victimes blessés détruites rasées drapeau défaite 1942 1943 général Rommel alternance nationaliste conservateurs travaillistes partis politiques Commonwealth République Présidente Premier Ministre démocratie libérale 1964 1974 1987 Chambre des députés mandat élections LP PN Joseph Muscat Marie-Louise Coleiro Preca Libye Céphalonie Afrique du Nord Europe Moyen-Orien ''Botte'' conteneurs cargots Gzzejjer taSan Pawl St Paul St Luc naufrage jugement Rome Commo Kemmuna Cominotto Kemmunett Ta' Dmejrek point culminant Histoire géographie géologie sous-continent, l'Apulie épôts de calcaire tendre coquillages fossiles craie 90 millions d'années océan Téthys Alpes collision surrection plaques tectoniques Crétacé Miocène Pliocène relief karstique sismique calanques érosion hydraulique cours d'eau ruisseaux wied oued Chadwick Lakes nappe phréatique saumure dessalement usine osmose climat sec sécheresse aride aridité pluviométrie ensoliellement végétation maquis démographie fécondité Union européenne densité élevée espérance de vie hommes femmes enfants ethnique religions catholicisme romain communauté étrangère etrangers population maghrébine Espace Schengen émigration Lampedusa Somaliens, Erythréens toponymes et patronymes parlers dialectaux siculo-arabes dialectes ifriqiyen alphabet latin insulaires habitants activité active PIB revenu Commission européenne nationalité privatisation entreprises banques adhésion Union européenne en 2004 collaboration URSS Chine négociations référendum Zone euro en 2008 ressources alimentaires agriculture énergie commerce extérieur déficit balance des échanges fret maritime industries main-d'œuvre productive impôts finances fiscalité attrayante touristes tourisme budgétaire chômage inflation seuil de pauvreté critères de Maastricht
Jekk joghgbok M'hemmx mn'hiex
- 1 - pèlerinages libérer lieux saints Jérusalem royaume États latins d'Orient ordre de Saint-Jean marchands amalfitains hôpitaux patronage de St Jean-le-Baptiste frères moines laïcs convers soins aux malades concile de Troyes en 1129 guerre sainte Reconquête ibérique prêtres ou chapelains statuts frères d'armes ordre religieux-militaire Templiers forteresse de Bethgibelin Krak des Chevaliers Saladin Saint-Jean-d'Acre grand maître de l'Ordre, Jean de Villiers Terre sainte pour s'installer à Chypre Rhodes conquise la chrétienté contre les Sarrasins Philippe le Bel Mehmed II et Soliman le Magnifique trahison du grand chancelier d'Amaral Philippe de Villiers de L'Isle-Adam l'empereur Charles Quint déménage Barberousse 1529 Alger Tripoli noblesse société castes familles nobles aristocates guerre de course pirates corsaires 1792 1798 l'abdication Ferdinand de Hompesch Paul Ier de Russie Rome Sun Flower Fabricia marques de voitures véhicules trajet trafic pluie températures sources récupération réservoir sources norias irrigation tours de guet Défenses paysans attaques signaux de fumée Marfa forteresses Marsalform oliviers vignoble oliveraies coton vergers d'agrumes amandiers caroubiers c^priers câpres acacias Libye allergies Naxxar, Birguma, Msida (avec l'Université), Marsa et enfin, Floriana faubourg le Grand port presqu'île de Xiberras Contre-Réforme catholique protestants baroque rococo moderne patrimoine mondial de l'humanité univers UNESCO inscrit classé république tours globigérine moucharabieh Opéra théâtre bow-windows balcons oriels Ste-Catherine d'Italie et à Notre-Dame de la Victoire statues Auberge de Castille et Léon jardins d'Upper Barraca panorama belvédère les Trois Cités batterie de canons Merchants Marchands Castellania façade co-cathédrale Episcopat séculier horloge cadrans diable nef chapelles voûte en berceau pavement marbre polychrome marqueterie marqueté boiseries chaire orgues dorures or fin Nicolas Cotoner et Ramon Perellos Antonio Manoel de Vilhena Manoel Pinto da Fonseca vestibule musée princes Altesse Eminentissime l'Oratoire tableaux peintres Caravage (Michelangelo Merisi da Caravaggio) St-Jérome Fra Michel Angelo livres enluminés et des vêtements sacerdotaux brodés Auvergne Provence Allemagne Bavière Catalogne Navarre Castille Portugal célèbre café, le Caffe Cordina reine Victoria Palais des Grands Maîtres ou Palais Magistral maître d'oeuvre en est le même, Gerolama Cassar porches cours intérieures alcôves blasons armoiries Salle du Trône chambre antochambre Salle des Ambassadeurs Tapisseries (des Gobelins) restaurant Il-Gifen Saint-Paul-le-Naufragé (St-Paul Shipwrecked) bragioli, des paupiettes de boeuf heurtoirs de portes Sacra Infermeria Bastion St-Lazare Ricasoli court-métrage Malta Experience Fontaine des Tritons quais Lascaris embarcadère écoliers île Manoel Sliema Notre-Dame-du-Mont-Carmel archevêché (Triq L-Arcisqof) Aaron's Kitchen Palais Archiépiscopal Stuffat Tal Fenek ou Fenkata, un copieux ragout de lapin établissement fréquenté piazza plazza Palazzo Carniero Casa Rocca Piccola hôpital Bighi Kalkara rues Lvant et Ste-Ursule Porte
- 2 - Machrek bassin Abu 'l-Gharaniq Muhammad II ibn Ahmad sultan émir 870 fouille archéologues archéologie libérer liberté rahal, domaine terrien barons Frédéric II expulse convertis conversion communauté Islamic Cultural Centre Tripoili Mouammar Kadhafi Maria mini croisière Gzira salam Sliem ghalik Marija ferrys ferries compagnie Captain Morgan Cruises Sea Below base sous-marine Creek ou Lazaretto Pieta Elisabeth II Baie San-Elmo Barriera jardins et ascenseur d'Upper Barraca paquebots de croisière sont accostés Paola cales sèches commerce Isla, l'ancienne Senglea Claude de La Sengle échauguette Il-Gardjola Birgu, l'ancienne Vittoriosa décor de films et accueille les Studios Cinématographiques Tigné navette traversier Toni sites Vittoriosa (Il-Burgu), Bormla (Cospicua) et Senglea (L-isla) e Marc'Antonio Zondadari Xatt Juan-Bautista Azopardo Claude de la Sengle Citta Invicta Jean Parisot de La Valette rues Pawlu-Boffa et il-Mina-il-Kbira ruelles Jean L'Evesque de La Cassière Grégoire XIII cardinaux Paolo Passionei Hilda Tabone Misrah-ir-Rebha apparat Lorenzo Gafa Ste-Croix Saint Laurent, martyr chrétien espagnol Xatt il-Form ou Xatt ir-Rizq Marine barque dghajsa Carnival Cruise Line (CCL) Constellation Celebrity Cruises
- 3 - scolarité études école niforme obligatoire cantine gratuite cours dispensés primaire secondaire maternelle collège baccalauréat université vacances scolaires grève durée hebdomadaire de travail est de 40 heures jours fériés salaire minimum moyen retraite pension taux de cotisations sociales impôts taxe foncière ni de taxe d’habitation ni de droits de succession mais une TVA formation loyer des logements sociaux hôpitaux publics système de santé obésité l'Eglise et la famille mères célibataires adoption mariage arrangé avortement divorce séparation adoption mariage gay tradition nataliste procréer procréation FIV prostitution racolage cohabitation concubinage NAXXAR: Palazzo Parisio Jacqueline Profession de Foi Premières Communions Fête-Dieu Marquis Scicluna pavillon de chasse les marbres viennent de Carrare ou de Sienne escalier monumental corridor salons tableaux galerie armures salle de bal apothéose flore jardin botanique espèces exotiques tropicales Amérique Asie Afrique Ceiba speciosa (ou Ceiba speciosa, de la même famille que le baobab ou le kapokier), le Erythrina crista-galli Sapindus saponaria festas processions course place avenue allée boulevard Peace Band Club jolies demeures MOSTA Ste-Marie (N-D de l'Assomption) au dôme imposant Rotunda de Sta Marija Assunta Georges Grognet Rotonde bombe détonateur coupole ex-votos exvoto ATTARD: jardins et palais San-Anton ornementaux Gouverneur Sir Arthur Borton sculptures sculptures volières et serres d'orchidées fontaines palmiers, cyprès, jacarandas, araucarias, bougainvillées palmier bas Sago du Japon (Cycas revoluta), pied d'éléphant (Beaucarnea recurvata) et autres plantes exotiques ou non: rosiers, yuccas, fleurs de Noël, œillets, pamplemoussiers Argotti Shakespeare Festival chaque été et des récitals de musique de chambre ou de jazz Antoine de Paule maison de campagne résidence d'été maison de campagne têtes couronnées la reine Marie de Roumanie, l'impératrice de Russie Marie Feodorovna, le roi Edouard VII Mikiel Anton Vassalli francophilie TA'QALI: village d'artisanat verre soufflé Mdina Glass céramique et poterie Bristow Potteries orfèvrerie en filigrane d'argent Musée Wignacourt, Grotte de St-Pal, catacombes St-Augustin (Santu Wistin) Ste-Marie-Mère-de-Jésus (Ta'Giezu) Bottegin Palazzo Xara dessert imqaret maqrut pâte de dattes amandes liqueur de bajtra, de figue de Barbarie collégiale St-Paul sur le parvis Alof de Wignacourt Chapelains lieu de culte privé collections Francesco Catania Croix de Malte à 8 pointes huit trésor reliques rosaire urn châsse vitrine Neapolitan Bambino Mattia Preti, Antoine Favray et Francesco Zahra gouverneur romain Publius guérison miraculeuse miracles ermite espagnol Juan Benegas de Cordoba Jean-Paul II et Benoît XVI paléochrétiennes hypogées labyrinthe niches ou loculi abris antiaériens Sainte Agathe de Catane païens fresques MDINA, cité du silence Zondadari parcs hôtels particuliers villas Mesquita stratagème assaillants assaut décisif Howard Gardens, des jardins-promenade Porta Real l'ingénieur français Charles François de Mondion tremblement de terre général Masson l’un des ensembles architecturaux embuscades à l'ennemi architecture siluco-normande (ou sicilo-normande) Casa Inguanez, du cloître des bénédictines Palazzo de Piro Fontanella tea garden Fontanella tea garden siècles Falzon prieuré des Carmélites l'Annonciation et la chapelle St-Roque Sofia Gourgion style éclectique néogothique pierres tombales Mattia Preti
- 4 - Marsaxlokk anse sirocco Mustapha Pacha Piyali, amiral de la flotte gondoles barques luzzu luzzijiet œil phénicien à tort œil d'Horus ou d'Osiris oculus Birzebbuga Playmobil SIGGIEWI The Limestone Heritage pierre chaux constructions bâtiments roches sédimentaires couleurs patine couche dépôts accumulation calcaire corallien évolution des techniques d'extraction carrière carrier mécanisation scies camion Dodge D15 tapis roulant élévateur cabane de pierre sèche girma encorbellements matrone artiste britannique Mark Verry falaise de Dingli itinéraire pittoresque Buskett Garden Onorato Visconti Angelo Dorini Verdala Palace Dingli Cliffs île de Filfla îlot abruptes Ste-Marie-Madeleine précipices radôme radar Hugues Louvens de Verdalle L-Imnarja, la fête fêtes familiales, réceptions de mariage, concerts et autres évènements STMicroelectronics située à Kirkop QRENDI mais tout près de Zurrieq moulin à vent , connu sous le nom de Tax-Xarolla meules Wied iz-Zurrieq vallon encaissé pêcheurs des promenades en mer Blue grotto (Taht il-Hejja grottes Grotte Bleue couleurs phosphorescentes cyanobactéries a cucina di Bettina les temples mégalithiques de Hagar Qim et de Mnajdra soleil de plomb Skorba, Ta' Hagrat et Tarxien hypogée de Hal Saflieni accueil exposition film animation intempéries structure métallique recouverte d'une bâche desquamation des blocs Hagar Qim rilithon ou trilithes piliers ou orthostates linteau tables ou autels époque ouvertures plan polylobé en trèfle sacrifices d'animaux, des holocaustes et des rituels d'oracles solstice d'été absides bétyles pierres sacrées idoles monde arabe sexe masculin féminin statuette Vénus Musée archéologique J.-G. Vance gravures en spirales pierres piquetées d'indentations observatoire observation astronomique ou de calendrier
- 5 - Xemxija et Meillieha Bay plage Ghadira Selmun Palace Popeye Village, un décor de film parc de loisirs Cirkewwa Blue Lagoon aux eaux turquoises baigneurs et estivants domination Nadur Mgarr Ghajnsielem localité géants Xaghra temples de de Ggantija monumentales Cairn de Barnenez dans le Finistère superficie dimensions figurines blocs parfaitement équarris menhirs domens cromlec'h tessons de poteries mur d'enceinte Fliegu hippodrome sémaphore de Ta'Kenuna Ghaxaq et Gharghur blé, l’orge, les oignons, les pommes de terre, les fraises murets haies vallée de Kercem voûte Ghajn il-Kbira Fontana Cottage Industry boutique magasin souvenirs Sacré-Coeur Wied ix-Xlendi station balnéaire lovée au fond d'une anse Théâtre Astra collines reboisements L-Ghasri L-Gharb Dwejra Bay: Azure Window et Fungus Rock Triq id-Dwejra, dans la localité de San Lawrenz mer intérieure nommée Inland Sea effondrement tunnel naturel Blue Hole cheminée plongeurs spot emblématique La Fenêtre d'Azur Victoria (Rabat) aqueduc des fermes Ir-Rabat Ghawdex Ta'Savina Nativité de Marie Hôtel de Ville (Kunsill Lockali) le montage Gozo 360° Gran Castello Sinan Pacha basilique St-Georges bronze moule de John L. Grima Gian Battista Conti Giuseppe D'Arena dais maître-autel Pietru Pawl Azzopardi Santucci meses et office quotidiens franciscains Triq Sant'Indrija (St-André) étal étalage devanture Sicile Cap Carbonara Corse
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