INDE du sud
Tamil Nadu, Kerala et Karnataka

15 au 28 mars 2007


AUTRES VOYAGES...

FRESQUE HISTORIQUE
5000 ans d'histoire et de culture...

LES ORIGINES: DE LA CIVILISATION DE L'INDUS A L'ARRIVEE DES ARYENS (2e et 3e millénaires av. J-C):

Les abris sous roche peints de l'âge de pierre de Bhimbetka dans le Madhya Pradesh constituent les traces connues les plus anciennes d'implantation humaine en Inde. Les premières installations permanentes découvertes à ce jour apparaissent il y a 9 000 ans.

Puis une civilisation brillante, l'une des plus anciennes connues à ce jour, se développe dans la vallée de l'Indus et atteint son apogée entre -2600 et -1900. Ces populations à peau foncée connaissaient l'élevage (bovins, ovins et caprins) et l'agriculture (céréales, coton) avec aussi des formes simples d'irrigation. Maîtrisant certaines techniques (céramiques, travail du cuivre et du bronze), cette civilisation donne naissance à un mode de vie urbain dans des bourgades et des villes (Mohenjo-Daro et Harappa).

Vers -1500, des tribus agropastorales de cavaliers aryens (à peau claire) venues d'Asie centrale auraient émigré en Inde du nord, dominant et chassant une partie du peuplement originel, celui des Dravidiens à peau foncée. Mais cette hypothèse est réfutée par certains chercheurs. Des études génétiques récentes contradictoires n'ont pas encore permis de trancher.

Les Aryens seraient à l'origine de la culture védique, du système des castes et de l'utilisation du sanskrit.

L'HINDOUISME, LE BOUDDHISME ET LES AUTRES RELIGIONS ''NOUVELLES'' (VIIIe s. av. J-C au VIIe s.):

Vers -735, on assiste à l'établissement des Parsis en Inde.

Au VIe siècle av. J.-C., un vent de réforme religieuse conduit à l'apparition du bouddhisme et du jainisme, à l'époque du royaume de Magadha, tandis que l'hindouisme classique se développe à partir de la culture védique.

En 326 av. J.-C., Alexandre le Grand, vainqueur des Perses, s'empare du Pendjab tandis que ses successeurs, les Grecs de Bactriane (nord de l'actuel Afghanistan), occupent l'Inde du Nord-Ouest jusqu'à Delhi. De leur conversion au bouddhisme naît la civilisation gréco-bouddhique du Gandhara. L'hindouisme s'enrichit des apports de la culture hellénistique (arts).

De la dynastie Maurya, on retient le nom de l'empereur Ashoka (- 273 à - 232) convertit au bouddhisme en - 250.
Dans l'Inde du Nord, plusieurs dynasties se succèdent alors à la tête d'un Empire Maurya de plus en plus petit. Cette période est également marquée par la cabale qui aboutit à la contestation du bouddhisme (rois Sungas) et à l'avènement du brahmanisme, entre 184 av. J.-C. et 72 av. J.-C.

La dynastie hindoue des Guptas domine la période que les historiens considèrent comme un "Áge d'Or " de l'Inde de 320 à 600, contribuant au rayonnement culturel indien.

Pendant ce temps, dans le sud du sous-continent, se développe une culture demeurée hindouiste, le Sangam avec sa poésie profane en langue tamoule. Tandis que le pouvoir politique est disputé par divers royaumes. Pallavas (VIe-VIIIe s.), Colas ou Cholas (IXe-XIVe s.), Pandyas et Chera, l'économie prospère grâce à la riziculture et au commerce maritime vers la lointaine Méditerranée 'à travers la Péninsule arabique) et vers l'Extrême-Orient.

L'EPANOUISSEMENT DES RAJPOUTES (VIIe au XIe s.) :

Dans le nord de l'Inde, les cinq siècles suivants sont marqués par la confusion et la division ainsi que par l'arrivée de tribus rajpoutes venues d'Asie centrale à partir du Ve s..
Cependant les arts, les mathématiques, la technologie, l'astrologie, la religion et la philosophie s'épanouissent grâce au mécénat royal.

Le premier millénaire voit beaucoup de royaumes indépendants se développer puissamment, certains acquérant une stature impériale.

Pendant ce temps, le sud du pays poursuit son développement et son organisation.
La dynastie Pallava qui prédomine à partir du VIIe s. voit la construction des premiers monuments de pierre (à Mahabalipuram et Kanchipuram) et la poésie mystique tamoule.
Du IXe au XIIe s., la suprématie passe à la dynastie Colas qui prospère grâce à l'agriculture irriguée et au commerce vers l'Asie du sud-est.

LES MUSULMANS ET LES MOGHOLS (XIe au XVIIIe s.):

Durant le deuxième millénaire, la plupart des régions de l'Inde sont attaquées et progressivement assujetties à un pouvoir musulman, le SULTANAT DE DELHI (de 1000 à 1556, 80 millions d'hindous furent tués) qui cédera la place à l'Empire moghol jusqu'à son écrasement complet par les Britanniques.

Le maximum de la poussée du sultanat de Delhi vers le sud se produisit à partir de 1296, sous le règne d'Alauddin, qui tout en repoussant les Mongols (au nord) conquiert l'empire hoysala, dans le Deccan (au sud), en s'emparant de Madurai, au terme de trois campagnes.
Mais le pouvoir du sultanat s'affaiblit rapidement et les royaumes du Deccan ressurgirent au XIVe s., Ce sera notamment le cas de l'Empire hindou de Vijayanagar (XIIIe-XVIe s.) qui pourra voisiner avec de petits sultanats Bahmanides (avec Mamhmud Gawan Adil Shahi, Adi Sha II...) et qui pourra surtout subsister en marge de l'Empire Moghol. Cette ville sera alors la plus grande du monde (bien plus que Paris ou Londres!).

Si dans ses fulgurantes conquêtes, Gengis Khan, fédérateur de tribus nomades turco-mongoles d'Asie Centrale, a constitué l'Empire Mongol au début du XIIIe s., s'il a dominé pratiquement toute l'Asie, il s'est toutefois arrêté en marge de l'Inde lors de sa campagne de 1218.
Au contact du monde islamique (Perse), les Mongols se convertissent au milieu du XIIIe s.

Extrait de Wikipédia
L'EMPIRE MOGHOL

Ce seront, bien plus tard, les lointains descendants de son second fils, Djaghataï (dont descend aussi le fameux Tamerlan qui ressuscita un éphémère Empire à la fin du XIVe s.), qui s' attaqueront aux royaumes rajpoutes de l'Inde et y fonderont l'EMPIRE MOGHOL au XVIe s..
On en retient les noms d'Akbar (1556-1605), Jahangir (1605-1628), Shah Jahan (1628-1658) et enfin Aurangzeb (1658-1707). Le fanatisme religieux de ce dernier et ses attaques contre les royaumes autonomes conduisirent à sa défaite et ouvrirent la voie à de nouvelles invasions afghanes et perses.

Les Moghols vont diffuser la culture (turco-)arabo-persanne dans le sous-continent face à la mobilisation des farouches guerriers Rajpoute qui défendent leur religion et leurs royaumes. Lorsque l'empereur Aurangzeb monte sur le trône en 1658, l'art de la miniature atteint son sommet mais cet empereur cruel chasse de sa cour les artistes qui offrent alors leurs services à de riches hindous, surtout au Rajasthan, dont ils décorent les demeures au travers d'un art nouveau, la peinture murale inspirée de la vie quotidienne puis, par l'Occident, après la colonisation.
L'opulence du royaume chiite de Golconde (les célèbres diamants Ko i Noor et Régent) constitué au XVIes. déplait aux empereurs moghols qui s'en empareront un siècle plus tard...

Pôle de résistance hindoue constitué au sud, le royaume de Vijayanagar fondé en 1336 va faire face à l'émirat Bahmanides créé en 1347. Il atteindra son apogée un siècle plus tard sous le regard des Portugais qui arrivent dans les ports. Le royaume s'effondrera en 1565 sous les coups d'une coalition musulmane qui réduira en cendre la grande capitale Vijayanagar...
Le sud hindou se redressera cependant assez vite avec les dynasties des Nayaks (XVIe-XVIIIe s.) dans le sud-est et des Odeyars (XVIe-XVIIIe s.) dans le sud-ouest.

LA COLONISATION (XVIIe au XXe s.) :

Après le temps des voyageurs (Marco Polo et la Route de la Soie 1271-1295) vient celui des navigateurs européens découvreurs de la Route des Indes.
Le sud de l'Inde se trouve particulièrement exposé aux appétits coloniaux. Celui des Portugais se traduit par l'arrivée de Vasco de Gama sur la côte du Deccan dès en 1498 puis par celle de son successeur, le militaire Albuquerque à Goa, en 1510.

Les routes sont tracées pour l'arrivée des commerçants européens (XVe et XVIe s.), cette fois par mer, on parle de la Route des Epices. Les Portugais sont rapidement délogés par les Hollandais (XVIIe s.). Un siècle plus tard, ces derniers se heurtent à leur tour aux appétits britanniques (East India Company) et aux Français de la Compagnie des Indes Orientales, installés à Pondichéry depuis 1672 (avec Dupleix au service des ambitions de Colbert). Ces deux derniers pays qui se font la guerre en Europe transportent leur conflit sur le sol indien. L'apogée de l'influence française au Deccan se situe en 1750 puis elle déclinera du fait de l'infériorité maritime de la France face à sa rivale.

Les Anglais ont alors le champ libre et tirent profit des divisions politiques et religieuses du sous-continent. D'une domination commerciale, les Britanniques passent à une véritable colonisation (installation des Anglais à Calcutta en 1690, prise de Delhi en 1803).

Ranjit Singh (1780-1839), fondateur du royaume sikh du Pendjab, fut le dernier souverain indien à résister aux Britanniques en Inde. Tandis que dans le sud, la rebelion, soutenue par les Français, était conduite par Tipu Sultan de Mysore mais il fut vaincu en 1799. Les Français étaient aussi les alliés des Marathes du royaume de Gingee.


VERS L'INDEPENDANCE (milieu du XIXe au milieu du XXe s.):

En 1857, la révolte des Cipayes, des soldats indiens au service des Britanniques, se transforme en soulèvement populaire général contre la puissance de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Les Indiens considèrent cette révolte comme leur première guerre d'indépendance.
A la suite de cette révolte, l'administration est réorganisée (''Act for the Better Government of India'') et placée sous l'autorité directe de la Couronne représentée par un gouverneur général de l'Inde. En 1877, est créé le Raj, l'empire des Indes dont la reine Victoria est proclamée impératrice.
Après la révolte, les mouvements indiens pour l'indépendance commencent à exiger une indépendance complète et s'organisent politiquement au travers du Congrès national indien (1885).


Dans de nombreux pays, certains mouvements nationalistes eurent tendance pendant la Seconde Guerre Mondiale à collaborer avec les puissances de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon...) qui pendant la première partie de la guerre mirent en difficultés les démocraties occidentales (qui étaient également des pays colonisateurs) en échange de leur appui.
L'Inde n'y échappa pas au travers d'un personnage un temps allié à Gandhi, le non violent. Tout autre fut la voie empruntée par l'un des héros du mouvement indépendantiste, Subash Chandra Bose dit Netaji ("le chef"). Celui-ci chercha dans un premier temps le soutien de l'Allemagne, pays où il s'était réfugié en 1941 et d'où il projetait d'organiser une légion combattante contre le Royaume-Uni. Mais ne trouvant pas tout l'appui escompté, il se tourna alors vers le Japon et transféra le "gouvernement provisoire de l'Inde libre" à Singapour. Son armée attira des milliers de combattants de la diaspora indienne en Asie du sud-est et il parvint à s'emparer des îles indiennes de Nicobar et d'Andaman (entre la Birmanie et l'Indonésie) ainsi qu'à pénétrer dans l'extrême nord-est du pays, à partir de la Birmanie (envahie par les Japonais en janvier 1942).
Sans son décès accidentel à la fin de la guerre, il aurait poursuivit sa lutte à partir de l'URSS ou de la Chine après 1945.

Le chemin vers l'indépendance de l'Inde doit beaucoup plus aux efforts tenaces d'un Gandhi, surnommé le Mahatma (''la Grande Ame''), mène depuis 1920. Malgré ses efforts, le pays allait cependant devoir subir la Partition qui va donner naissance à un autre État pour les musulmans.
Gandhi fut l'apôtre non violent et tolérant de la désobéissance civile et de la résistance passive face aux Anglais. Il se serait inspiré de la doctrine de Aurobindo Ghose, le fondateur utopiste de Auroville, à Pondichéry.
Des actes de Gandhi, on retient notamment ses actions en faveur de l'autosuffisance (sel, tissage du coton) et ses spectaculaires grèves de la faim.
Cependant il a des détracteurs qui le considèrent comme un manipulateur et un hypocrite, qui a profité de sa notoriété et de sa médiatisation pour faire croire qu’il était un saint homme.
Il fut assassiné par un nationaliste hindou (et non pas musulman comme tout le monde s'y attendait) en 1948.

En 1946, Hindous et Musulmans s'affrontèrent ce qui entraîna d'atroces massacres.
Le 15 août 1947, l'Inde accède finalement à son indépendance, dans de nouvelles explosions de violence intercommunautaires et au prix de nombreux sacrifices.
L'Inde intègre la plupart des quelques 550 anciens Etats princiers (dont les 18 maharajahs du Rajasthan) qui couvraient 40% du territoire. L'Inde a pour premier Premier Ministre Jawaharlal Nehru (ami de Gandhi). Ce Nerhu qui était venu apporter son soutien aux Républicains espagnols en tant que leader socialiste (Parti du Congrès qui militait pour l'indépendance) une décennie plus tôt, lors de la guerre civile qui déchirait ce pays..

Quant à l'autre partie de l'Inde, le Pakistan, avec Muhammad Ali Jinnah, il est divisé en deux entités disposées de part et d'autre du couloir Indo-Gangétique et séparées par 2000 km (le Pakistan Oriental devenant un état à part entière en 1971 sous le nom de Bangladesh après une guerre civile).

L'Union Indienne, ''la plus grande démocratie du monde'', est une république fédérale laïque (multi religieuse) socialiste qui dans ses premières années s'était rapprochée du ''grand frère'' soviétique, sans doute pour partie par choix idéologique mais surtout pour écarter la menace du dragon chinois voisin, pourtant ''socialiste'' lui aussi.
Cependant, l'Inde se considérait comme un pays non aligné et cette volonté de non dépendance s'est traduite par son accès rapide à la maîtrise du nucléaire militaire en infraction aux règles imposées par les premiers pays nucléarisés.

DIFFICULTES DE L'INDE INDEPENDANTE :

Après 1947, l'Inde participe à quatre guerres contre le Pakistan entraînées par le problème du Cachemire (en 1947, cet état peuplé de musulmans mais au souverain hindou, n'avait opté ni pour l'Inde ni pour le Pakistan), problème toujours resté non résolu à ce jour...
En 1959 et 1962, malgré l'alliance de l'Inde avec l'URSS, des affrontements ont lieu avec la Chine dans les régions himalayennes, l'Inde accueillant le dalaï-lama (anciennement chef politique et religieux de l'Etat théocratique bouddhiste du Tibet) qui fuyait l'invasion chinoise.

Paradoxalement, dans un pays où le statut de la femme est minoré, Indira Gandhi, fille de Nehru, est en 1966 l'une des premières femmes à accéder aux plus hautes responsabilités politiques d'un pays (après Sirimavo Bandaranaike qui dirige le gouvernement du Sri Lanka voisin dès 1960 et avant Golda Meir, en Israël, en 1969) et elle sera reconduite en 1971. Elle sera à nouveau Premier Ministre en 1980 (au Pakistan voisin, une femme, Benazir Bhutto, devient également Premier Ministre en 1988) alors que cette fonction était destinée à son fils ainé si celui-ci ne s'était pas tué en pilotant un avion.

En 1971, il est définitivement mis fin au pouvoir des rajas. En 1974, l'Inde devient une puissance nucléaire (essais au Rajasthan renouvelés en 1998) avec le risque d'entraîner une escalade avec son voisin et ennemi, le Pakistan. Ce qui ne va pas manquer d'advenir puisque ce dernier lui aussi va posséder l'arme nucléaire en 1998….
Sur le plan économique, une politique protectionniste est mise en place (on copie les voitures Austin Morris et les camions Mercédès)...

En 1971 des troubles au Pakistan Oriental (afflux de réfugiés bengalis en Inde) amènent l'Inde à soutenir ce pays contre le Pakistan Occidental qui sera vaincu, ce qui donne naissance au Bangladesh. De 1975 à 1977, le Premier ministre Indira Gandhi déclare l'état d'urgence, limitant les droits civiques et entraînant la mise en détention de nombreuses personnes sans procès. La destruction de la Babri Masjid d'Ayodhya (en Uttar Pradesh) en 1992 et le siège de la mosquée de Srinagar (au Cachemire) en 1993 entraînent plusieurs conflits intercommunautaires en Inde occidentale entre hindous et musulmans. Par ailleurs, un conflit larvé subsiste entre Hindous et certains Sikhs indépendantistes dont le paroxysme est l'assassinat d'Indira Gandhi en 1984.

En 1999, l'Inde mobilise ses troupes dans le district de Kargil au Cachemire pour repousser des infiltrations de terroristes islamistes et de rebelles indépendantistes kashmiris venus du Pakistan.
Après une période de poussée nationaliste (hindoue) avec le mandat de A. Vajpayee, les relations se sont améliorées avec le Pakistan et certains déplacements transfrontaliers sont désormais possibles au Cachemire (depuis 2005). Sonia Gandhi qui domine le congrès, en favorisant 'accession du Sikh Manmohan Singh à la fonction de Premier Ministre en 2004, venant après celle de l'accession à la présidence de la République en 2004 du scientifique (fusées) d'origine musulmane Abdul Kalam (originaire du Tamil Nadu) a sans doute facilité les choses.

En revanche, quelques frictions existent aussi au sud où une partie des habitants de l'Etat du Tamil Nadu apportent leur soutien à leurs ''cousins'' indépendantistes du nord du Sri Lanka qui se manifestent depuis 1973 et qui sont en lutte ouverte depuis 1983 sous le nom de ''Tigres''. L'armée indienne est intervenue en 1987-88 pour tenter d'apaiser le conflit pendant le gouvernement de Rajiv Gandhi (1984-89, succédant à sa mère assassinée). Son implication dans ce conflit fut sans doute la cause de son assassinat par un indépendantiste tamoul en 1991. Sa veuve, Sonia, d'origine italienne, à la tête du Parti du Congrès en 1998 et opposée aux partis nationalistes hindous, a quant à elle jugé sans doute plus prudent de s'effacer en 2004, au profit du Sikh Manmohan Singh.
Tragique famille Gandhi !

AUTRES VOYAGES...
Itinéraire en Inde du sud

Cliquez sur les noms de villes en rouge MADRAS (Chennai) Kanchipuram Mahabalipuram PONDICHERY Tanjore (Thanjavur) TRICHY (Tiruchirapalli) Chettinad MADURAI Réserve de Periyar COCHIN (Kochi/Ernakulam) ''Backwaters'' d'Allepey Passage éclair par CALICUT (Kozhikode) et Tellicherry sur le trajet de Cochin à Mysore MYSORE Somnathpur Bélur, Halebid Trajet en train de Cochin à Mysore, en passant par Calicut et Tellicherry Bangalore Kumbakonam et Darasuram Sravan Belagola (Hassan) Cochin à Mysore, en passant par la réserve naturelle de Bandipur Srirangapatnam

Drapeau de l'Inde.



C'est un long voyage que celui qui conduit notre petit groupe de 24 personnes de Paris à Madras (aujourd'hui Chennai), en suivant une "route " survolant l'Europe centrale, le Caucase et l'Iran, tout en effleurant Mer Noire, Mer Caspienne et le proche voisin de l'Inde qu'est le Pakistan.
Survol géographique...

RELIEF :

La superficie de l'Inde est de l'ordre de 3,3 millions de km² ( 6,5 fois la France).

Initialement, l'Inde se confondait avec le sous-continent indien qui a la forme d'un quadrilatère reposant sur une pointe qui baigne dans l'Océan Indien (avec plus de 7000 km de côtes) tandis que ses deux côtés supérieurs, disposés en forme d'accent circonflexe, sont constitués par des chaînes de très hautes montagnes, l'Himalaya au nord-est (au-delà se situe le Tibet) et l'Hindu Kush et ses prolongements au nord-ouest (au-delà se situe l'Afghanistan).
L'Inde se trouve tout au nord de la plaque tectonique indo-autralienne qui vient s'enfoncer sous la plaque eurasienne à la vitesse de 7cm par an.
Cela a deux conséquences: dans le nord-est, c'est l'enfoncement sous la plaque asiatique et donc la surrection de l'Himalaya (avec les divers séismes que cela induit) et la dépression du Gange tandis que dans le sud-ouest, cela entraîne le relèvement du Dekkan avec une érosion qui fait apparaître le vieux socle cristallin.
Cette pointe sud est largement constituée par le vaste plateau aride du Dekkan dont les caractéristiques climatiques se prolongent au Rajasthan et au Penjab tandis qu'au sud, il se prolonge par les deux chaînes montagneuses des Ghats qui convergent près de l'île de Ceylan.

Sur les contreforts de l'Himalaya sont nichés deux petits états, le Népal et le Bhoutan.
Tandis que l'extrême pointe sud de la péninsule indienne, le cap Comorin, n'est qu'à 900 km au nord de l'Equateur. Le tropique du Cancer traverse le sud du Rajasthan (et passe à 200 km au sud de Bénarès),

Depuis la partition de 1947, une frontière traverse le Pendjab, à l'ouest, et inclut le bassin de l'Indus dans le Pakistan. L'Inde quant à elle possède la vallée du Gange, le fleuve sacré qui irrigue ses provinces du nord-est par ailleurs soumises au phénomène des moussons. La partie orientale du delta du Gange ainsi que le cours inférieur du Brahmapoutre (grand fleuve himalayen qui vient du Tibet et contourne le massif montagneux par l'est) échappent à l'Inde puisqu'ils se situent au Bangladesh (avant 1971 et l'indépendance de cet Etat, c'était la partie orientale du Pakistan qui se composait alors de deux entités séparées).

La Chine apprécierait d'avoir un débouché sur l'Océan Indien, au niveau du Golfe du Bengale. C'est pourquoi, elle entretient de bonnes relations avec la dictature militaire du Myanmar (Birmanie) à et qu'elle pourrit les contreforts himalayens par son soutien à des mouvements violents maoïstes au Népal, au Bhoutan et dans les états indiens de l'Arunachal Pradesh (rattachement contesté par la Chine depuis 1913, plusieurs offensives chinoises au tournant des années 1960) et de l'Assam arrosés par le Brahmapoutre.

CLIMAT :
Climat tropical sec dans le Nord de l'Inde (le Rajasthan et la vallée du Gange ne sont respectivement qu'à 400 et 200 km au nord du tropique du Cancer) avec faible mousson de mi-juin à fin août. La vallée du Gange est balayée par des vents frais du nord-ouest en hiver et par des vents pluvieux de sud-est en été.
Dans le sud baigné par l'Océan Indien, au climat plus humide (la région des Ghâts n'est qu'à 1500 km au nord de l'Equateur), le phénomène de mousson est plus sensible, surtout sur les côtes orientales. Ici, les premières pluies arrivent fin avril et la mousson proprement dite survient fin mai et dure de jusqu'en octobre.
Les pluies estivales viennent du sud-ouest dans ces régions.

La mousson est un phénomène à la fois attendu, car si la pluie arrive assez vite et en quantité suffisante, c'est le gage de bonne récoltes. C'est aussi un phénomène redouté par ses manifestations extrêmes. Si elle survient trop tard ou trop faiblement, c'est la famine qui s'annonce tandis que si elle est trop intense, c'est aussi un grand malheur (inondations, ouragans, maladies…).

En été, quelles que soient les régions (sauf sur les contreforts himalayens), les températures s'élèvent en moyenne à 35-40°.

Les meilleurs périodes pour visiter l'Inde se situent autour des mois de mars et octobre, c'est-à-dire de part et d'autre de la mousson.
En mars, les températures moyennes varient dans la journée de 15° à 32° au Rajasthan (ainsi qu'à Delhi) et de 20° à 36° dans la vallée du Gange. En mars, les écarts maxima ont pu aller de 0° à 45° !
Pendant ce temps là, dans le sud du pays, en cours de journée, les températures passent de 25 à 35°, avec des écarts allant de 15 à 40°...


POPULATION ET DEMOGRAPHIE

La population de l'Inde est de l'ordre de 1,1 milliard d'habitants avec une densité de 360 hab/km² (110 en France) en moyenne mais qui atteint 1500 hab/km² dans la vallée du Gange et sur le littoral. La population s'accroît à un rythme annuel proche de 1,5% en particulier en raison d'une fécondité encore élevée avec 2,8 enfants par femme (P.M. 2,1 en France) contre 9 en 1947. La population indienne s'accroît de plus de 1 million de personnes par mois!
De sorte qu'en 2015, l'Inde aura le même poids démographique que le Chine mais avec une différence structurelle majeure : l'Inde sera un pays jeune tandis que la Chine sera un pays vieillissant ! (cf. '''Deux frères'', chronique de Sabine Delanglade dans l'Express du 07/12/2006).

L'espérance de vie est de l'ordre de 65 ans, sans grand écart selon le sexe (84 et 76 ans en France). A noter que la mortalité infantile est encore de près de 60°/°° (4°/°° en France). La moitié de la population a moins de 25 ans.
Près des ¾, la population est de type rural soit exactement l'opposé de la France.

Le taux d'alphabétisation très faible est de 56%en moyenne mais de seulement 33% dans les classes inférieures (42% pour les femmes en moyenne et de 10% seulement dans les classes inférieures) ce qui n'empêche pas Indiens de former un grand nombre de mathématiciens et ingénieurs (informatique, spatial, nucléaire…) appréciés à l'étranger (même aux USA). Mais l'Inde reste un grand pays rural (72% de la population).

L'Inde "produit" annuellement 3 millions de diplômés de l'enseignement supérieur dont 300 000 ingénieurs!
De la sorte, on peut dire que "si la Chine est l'usine du monde, l'Inde en est le bureau d'études".

L'Inde est une mosaïque ethnique bien que globalement unifiée par l'hindouisme:

  • Indo-Aryens dans le nord, résultat de l'arrivée des Aryens qui se sont métissés aux Dravidiens restés sur place
  • Dravidiens repoussés dans le sud
  • Mongoloïdes dans les montagnes du nord et de l'est.


    RESSOURCES ET PRODUCTIONS
    (cf. ''Informatique, la ruée vers l'Inde'' dans l'Express du 07/12/2006 et ''Infosys importe des étudiants occidentaux'' dans Courrier International du 07-13/12/2006):

    Agriculture

    Dans un pays qui compte 72% de population rurale, les ressources sont d'abord constituées par l'agriculture : riz (2ème producteur mondial), blé… cultures industrielles : coton (3ème producteur mondial), thé (1er producteur mondial)….
    N'oublions pas que l'Inde est le grand pays des épices (nous en reparlerons à Cochin, en évoquant la cuisine).
    Par ailleurs, l'Inde est riche de produits du sous-sol (houille, fer, pétrole…).
    Dans une région comme le Rajasthan, seulement 20% des terres sont cultivées malgré la création du canal Indira Gandhi (créé lors de la Révolution verte lancée à la fin des années 60) apportant à cette région aride des eaux himalayennes.
    L'exploitation moyenne a une surface de 2 ha et procure une revenu annuel de l'ordre de 600€uros ! On comprend ce chiffre quand on sait qu'un bon tiers des Indiens vit avec à peine 1$ par jour...


    Industrie

    L'industrie est en plein développement dans des secteurs tels que la sidérurgie, (pensons au recyclage des navires ou à la récente prise de contrôle du groupe Arcelor par l'Indien Mittal, l'un des grands sidérurgistes indiens (avec Tata et Birla), la métallurgie (automobile), le textile, la chimie… avec des secteurs de pointe comme le spatial et le nucléaire (essais dès 1974) !
    Autre secteur pionnier, l'industrie pharmaceutique qui devient l'une des plus importante au monde avec une production de qualité à bas prix dont beaucoup des pays du Tiers-Monde ne pourraient se passer. Mais le comble, c'est que 65% des Indiens n'ont pas accès aux médicaments essentiels (c'est le cas de 30% de la population mondiale mais de seulement 15% des Chinois). Ce fait illustre bien le paradoxe d'une Inde à deux vitesses...

    Tertiaire
    Le secteur tertiaire indien est surtout connu par les fameux centres d'appel (leur importance est telle que leurs employés peuvent basculer les scores en faveur de leur compatriote dans des émissions du genre de la Star Academy anglaise!). Quant à l'informatique, il ne faut pas seulement y voir l'externalisation de services occidentaux de saisie et traitement mais, de plus en plus, on assiste à une explosion de centres de génie logiciel (Infosys par exemple, avec reflux depuis la Silicon Valley d'ingénieurs indiens et même ''importation'' d'ingénieurs occidentaux ).
    Le tourisme est actuellement en plein développement en Inde, notamment vers le sud du pays méconnu puisque seulement 10% de la fréquentation touristique le concerne.
    Une forme particulière de tourisme se développe, le tourisme médical notamment pour la chirurgie oculaire (Madras, Pondichéry).
    C'est également le cinéma avec le célèbre Bollywood (contraction de Bombay et Hollywood) ! Mais le cinéma n'est-il pas plutôt à classer dans l'industrie ?


    Bien plus ''arriéré'' est le petit monde de la distribution et du commerce ce qui, aux yeux des touristes occidentaux, constitue un charme du pays. La grande distribution ne représente que 1% dans le commerce (contre déjà 20% en Chine, 40% en Thaïlande et, évidemment, 80% aux USA). Les choses commencent à changer avec l'arrivée de l'américain Wal-Mart ou de l'allemand Metro tandis que des groupes indiens (Bharti Enterprises, Reliance Retail…) se lancent et visent même nos grands groupes (Carrefour).

    DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES


    Le pays s'est beaucoup développé depuis une quinzaine d'années, en particulier grâce aux réformes lancées en 1991.
    Le taux annuel de croissance est de l'ordre de 6,5%. Le PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA) était en 2007 de 2740$.
    L'inflation est de l'ordre de 3,5 à 4%.
    Le taux de pauvreté est de l'ordre de 30% avec un chômage inférieur à 10%.

    Compte tenu de son enseignement supérieur de très haut niveau (4 millions de scientifiques soit la seconde place dans le monde), l'Inde a de forte chance de rattraper rapidement la Chine dans la course au développement. Se souvenir que la main d'oeuvre coûte 10 à 20 fois moins qu'en Occident.
    Dernièrement, l'exportation de services a plus que doublé. Les experts pensent que d'ici 2025, l'Inde sera passée du 11e au 4e rang économique mondial en rejoignant la Chine.


    ORGANISATION POLITIQUE :

    L'Inde est une république fédérale laïque et, malgré cela, membre du Commonwealth britannique tout comme le Pakistan (avec des éclipse pour ce dernier) et tout comme l'île voisine de Ceylan devenue indépendante en 1948 sous le nom de Sri Lanka. Le Commonwealth est une institution qui réunit actuellement 54 états à travers le monde.
    Le pays est partagé en 28 états et 7 territoires. Leur organisation politique n'est pas uniforme et la suprématie du pouvoir central est plus forte qu'aux Etats-Unis.
    De ses débuts socialisants (planification industrie lourde sous le regard bienveillant des Soviétiques), le régime est passé au libéralisme, au capitalisme et à plus d'individualisme.

    Le Président de la République n'a qu'une autorité morale car la réalité du pouvoir exécutif appartient au Premier Ministre désigné par le parti ou la coalition majoritaire.
    Le Parlement est constitué de deux chambres groupant quelques 800 parlementaires : la Chambre du Peuple (Lak Sabha élue pour 5 ans) devant laquelle le Conseil des Ministres est responsable et le Conseil des Etats (Rajya Sabha élue pour 6 ans).

    Si des femmes ont eu accès aux plus hautes fonctions gouvernementales comme Indira Gandhi (fille de Nehru, mère Rajiv Gandhi et belle-mère de Sonia) devenue Premier Ministre en 1966 ou Pratibha Patil élue Présidente de la République en juillet 2007, ce sont des exceptions. Certes depuis une loi de 1993, le tiers des sièges des conseils communaux (panchayat) et des postes de chefs de village (sarpanch) leurs sont réservées. Elles s'acquittent de ces tâches à la satisfaction générale mais la généralisation de la mesure aux instances politiques supérieures se fait attendre (elles ne sont que 11% au Parlement et le plus souvent appartiennent aux castes supérieures).


  • Au total, d'un peu plus de 8000 km et 11 heures de transport aérien, escale à Francfort comprise...


    Grandes étapes de notre circuit:

  • MADRAS, capitale du Tamil Nadu, Kanchipuram

    Présentation de l'Inde

  • Mahabalipuram et PONDICHÉRY

    Religions

  • Kumbakonam et Darasuram

    Nourriture

  • Trichy et Tanjore

    Langues

  • MADURAI

    Mots de hindi

  • Réserve de Periyar

    Tikka

  • COCHIN

    Arts et spectacles

  • Allepey ("Backwaters")

    Femme et famille

  • De Cochin à Mysore, par Calicut...

    Costumes

  • MYSORE, Somnathapur

    Sculptures érotiques

  • Srirangapatnam, Sravan Belagola (Hassan)

    Castes et jatis

  • Bélur, Halebid et ...Bangalore !

    Drapeau indien


    Sites, paysages, villes ou monuments classés au Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repérés par le logo .


     et c'est parti pour un circuit de plus de 2000 km dont 220 en chemins de fer... avec notre guide SANJAY MANDIEKAR.

    Pour schématiser, disons qu'un tel circuit correspondrait en gros à un parcours en "U" qui irait seulement de Strasbourg à Marseille puis à Toulouse pour finir à Lille. Donc à ce rythme une visite touristique de l'Inde prendrait environ les trois quarts d'une année !

    De cet extraordinaire circuit, c'est incontestablement la première partie qui nous a le plus séduits, notre périple au Tamil Nadu. Vient en second le Karnataka dont on n'a découvert que la partie méridionale. Le Kerala nous a nettement moins enthousiasmés même si l'on a apprécié la journée sur les backwaters de la région d'Allepey !



    Documentation et crédits

  • mes notes de voyage

  • "Inde, un destin démocratique" de Max-Jean ZINS aux Editions la documentation française - Paris 1999
  • "Le grand guide de l'Inde" divers auteurs aux Editions Gallimard - Paris 1997
  • "Inde du sud" par divers auteurs aux Editions Hachette Livre Guides Bleus - Paris 2006
  • "Inde du sud" par divers auteurs aux Editions Michelin Tourisme Guides Nelles - München (D) 2005
  • "Inde du sud" de Benjamin JOYEUX aux Editions Mondéos Guides Mondéos - Paris 2005
  • "Inde éternelle" Match du Monde n°4 octobre-novembre 2005
  •  "Kamasutra" (illustré) de Tarun CHOPRA publié en vers. française aux Editions Prakash Books India - New Delhi 2006  
  • Le n°2926 du 2-8 août 2007 du Magazine L'Express  consacré à "L'Inde a 60 ans, GANDHI
  • Le N°169 de mars 1993 du Magazine GEO consacré au "Bouddhisme"
  • Le N°236 d'octobre 1998 du Magazine GEO consacré à l' "Inde sacrée" (évoquant surtout l'Inde du sud)
  • Le N°4 d'octobre-novembre 2005 du Magazine Match du Monde consacré à "L'Inde éternelle"
  • "Les temples sacrés de l'Inde" documentaire de Peter LEYERTON diffusé par France 5 le 17 avril 2007
  • "BOUDDHA, L'Eveillé" Gabriele MANDEL KHAN Editions Acropole - Paris 2001  
  • "Le dessous des cartes", atlas géopolitique en 2 volumes de Jean-Christophe VICTOR, Virginie Raisson et Frank Tétard aux Editions Tallandier/ARTE Editions - Paris 2006 et 2007

  • Le N°4 d'octobre-novembre 2005 du Magazine Match du Monde consacré à "L'Inde éternelle"
  • Le N°236 d'octobre 1998 du Magazine GEO consacré au "Bouddhisme"
  • les articles riches et variés de Courrier International, tirés de la presse étrangère
  • et surtout la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia (open GNU)

  • ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook"

  • et de nombreux autres sites sur la toile...

    Pour bien se pénétrer des mystères de l'Inde, il est bon aussi de l'aborder par les romans. Par exemple
    ''Le Nabab'' d'Irène FRAIN,
    ''La vingtième épouse'' d'Indu SUNDARESAN,
    "Taj" de T.N. MURARI,
    "Fière et intouchable" de Lyane GUILLAUME, la célèbre
    ''La Cité de la joie'' de Dominique LAPIERRE,
    "L'Inde, un million de révoltes" de V.S. NAIPAUL ou le livre déjà ancien
    "L'Inde" de Maurice PERCHERON (1941 aux Editions F. Nathan).

    Dans un registre plus austère, on peut lire les extraits des écrits de GANDHI tirés de ''Tous les hommes sont frères'' et publiés sous le titre ''La voie de la non-violence'' (Ed. Gallimard, collection Folio).
    De même, concernant l'histoire de l'indépendance et l'action de Gandhi, on peut lire "Pour l'amour de l'Inde" de Catherine CLEMENT ou "Cette nuit la liberté" de Dominique LAPIERRE et Larry COLLINS.



    Ce projet de voyage n'a pas été une mince affaire à mettre sur pied. Déjà une véritable aventure ubuesque bien avant de partir.

    Notre projet était un circuit de 15 jours
    associant le Rajasthan et la vallée du Gange. A noter que les tours operators proposant ce circuit ne sont pas encore très nombreux.
    Nous pensions qu'il ne fallait pas rester sur notre échec de 2005 dans la recherche d'une solution de voyage par INTERNET.
    Nous étions encore en automne et pensions à un voyage pour la fin de l'hiver. Nous ne recherchions donc pas un voyage à tarif bradé.

    Effectivement, une offre semblait présenter un rapport qualité/prix correct à 1885€ (pour 15 jours) mais avec un coût d'assurances très lourd (89€ au plus bas tarif soit 4,7% alors que des concurrents classiques sont à 2,5 ou 3%) et une organisation bien complexe (services internes et prestataires).

    Eh bien ! A défaut de nous faire voyager, on nous a bien baladés par méls et messages téléphoniques.
    Tout d'abord, fin novembre, nous pré-réservons pour un couple et on nous allèche par la remise des frais de dossier (14€ par personne) si l'on confirme la réservation sous 3 ou 4 jours. Finalement après avoir parler de notre projet, nous associons une troisième personne mais il faut reprendre à zéro la procédure de pré-réservation et la remise n'est plus valide (délai écoulé). Déjà fort de café !
    Quelques jours plus tard, on nous fait savoir qu'il n'y aurait plus de place sur le vol de la compagnie annoncée, British Airways. On nous en proposait une autre, Lufthansa, 10€ plus chère et il fallait recommencer l'enregistrement de commande.
    Encore un autre jour, après que nous ayons fourni les différentes informations demandées sur nos passeports, on nous indiquait que la réservation était restée en suspend parce qu'il manquait une information qui n'avait encore jamais été demandée et du coup, le lendemain, on nous annonçait une majoration de 45€ (par passager) intervenue dans l'intervalle en raison de hausse du prix du carburant. Curieusement, d'autres tours operator consultés le jour même n'avaient pas connaissance de cette hausse (normal, puisque les cours du pétrole se sont assagis). Bien sûr, toujours aucun engagement sur la disponibilité du côté du prestataire indien... et de 14 nuits, nous serions probablement passés à 13.

    Trop, c'est trop. Nous avons donc arrêté là nos mésaventures avec ce cyber tour operator.
    D'ailleurs si nous avions poursuivis, qu'aurait-il pu bien nous arriver encore ? Pour la délivrance du visa (par un prestataire extérieur), parmi les pièces demandées, on nous indiquait une photo alors qu'il en faut deux. Ce problème aurait encore retardé le dossier voire l'aurait compromis. On aurait sans doute encore eu à subir divers changements de dates (groupe insuffisant ou complet) et de prix et si, finalement, nous étions parvenus en Inde, par malchance, il y aurait eu moins de 10 participants et nous n'aurions donc pas eu de guide-accompagnateur mais des guides locaux sur divers sites...

    Vous voudriez bien savoir qui je vise ! Je n'ai pas coutume de faire de la publicité aux voyagistes et tours-operators et je n'ai pas plus envie de les citer pour les critiquer, car les entreprises et les marques sont comme les personnes du show-business ou de la politique, elles préfèrent qu'on parle d'elles en mal plutôt que de taire leur nom.

    Piteux, nous avons fini par nous adresser à une agence classique, ayant pignon sur rue mais presque un mois s'était écoulé et les autres tours operators n'avaient plus de disponibilités ni sur la destination (Rajasthan) ni sur les dates que nous souhaitions.

    C'est ainsi que, par défaut, nous voici en Inde du sud...
    sans aucun regret car nous allons découvrir l'Inde la plus authentiquement indienne et avec le privilége d'éviter les hordes touristiques
    (10% seulement des touristes visitent cette partie du pays).


    BON A SAVOIR

    POURBOIRES :
    Tous pourboires : 3 à 5 € par personne/jour (guide, chauffeur, bagagistes, serveurs…).
    Dans certains lieux, prévoir 50 à 100 roupies (1 à 2€) pour photographier et le double pour filmer. De même, laisser quelques roupies aux gardiens des chaussures lors de la visite des temples…

    TENUE VESTIMENTAIRE ET COMPORTEMENT :
    En mars, dans le sud du pays, en cours de journée, les températures passent de 25 à 35°, avec des extrêmes pouvant aller de 15 à 40°... Ici, les premières pluies arrivent un mois plus tard et la mousson proprement dite, courant mai.
    Pendant ce temps là, au Rajasthan, les températures moyennes varient dans la journée de 15° à 32° et de 20° à 36° dans la vallée du Gange . Un brouillard matinal peut flotter sur Delhi en cette saison. Les écarts maxima ont pu aller de 0° à 45° !
    Prévoir une tenue ''mille feuilles'' en raison de soirées ou de début de matinée qui peuvent être frais : lainage ou coupe-vent. Vêtements de coton à manches courtes (polos, tee-shirts), bermudas (pas de shorts) ou pantalons pas trop moulants, chaussures et chaussettes faciles à enlever pour la visite des temples et sites religieux. Les vêtements en cuir (restes d'animaux morts donc impurs) sont parfois prohibés en certains lieux (dans les temples jains en particulier).

    Ne pas s'assoir en présentant ses pieds face à une personne ou à une divinité... mais pour s'assoir en lotus il faut un bon entrainement! De même ne pas toucher la tête d'une autre personne notamment des enfants.
    Il ne faut pas se méprendre sur l'attitude des hommes indiens qui se promènent parfois en couple, en se tenant par la main ou par l'épaule, c'est un comportement purement amical..

    Rendez leur salut aux Indiens d'un Namaste (ou Namaskar) et plutôt d'un Vanakam en Inde du sud, les mains jointes à hauteur de la poitrine. Ce mot est indispensable car il a valeur de bonjour, bonsoir et au revoir! Un homme ne serre pas la main d'une femme. Ne pas donner une poignée de main à un Indien avec une main qui vient d'ôter des chaussures…, ni de la main gauche qui est impure (elle sert à faire sa toilette).
    Attention, quand un Indien dodeline de la tête, cela ne signifie pas "non" mais, au contraire "OUI"!
    Les Indiens se lèvent très tôt, avant l'aube, et dès 5 heures se rendent dans les temples faire leurs dévotions.

    Les Indiens ne respectent guère las files d'attente (surtout les femmes lorsqu'il n'y a pas de files séparées) et savent jouer des coudes !

    Concernant la pauvreté et sa manifestation la plus dérangeante, la mendicité, à chacun de se faire une opinion et d'adopter le comportement qui lui convient. Il faut savoir deux choses, c'est que les fidèles qui se rendent dans les temples s'acquittent d'un devoir pieux en faisant l'aumône (ce qui ne nous concernent pas) et que la mendicité dans d'autres lieux relève souvent de réseaux exploitant des estropiés...
    Alors ne faudrait-il pas mieux soutenir des organisations fiables oeuvrant au développement à plus long terme (comme celle auquel notre guide Sanjay participe comme on le verra), chacun selon ses convictions. N'oublions pas que nous sommes dans un pays où s'est distinguée Mère Teresa (1910-97), fondatrice des "missionnaires de la charité" à Calcutta (ordre qui rayonne dans le monde entier) qui a développé une action en faveur des orphelins, des pauvres et des vieillards. Le sari blanc de ce prix Nobel est célèbre en Inde alors que Mère Teresa est d'origine étrangère (macédonienne d'origine albanaise.)

    TRANSPORTS ET CIRCULATION :
    Pays soumis à la colonisation anglaise, la circulation se fait à gauche mais en pratique, souvent ...au milieu compte tenu de l'encombrement voir du mauvais état des bas-côtés.
    L'état et l'encombrement des routes ne permet guère d'effectuer les parcours qu'à une moyenne de 40-50km/h. Les chemins de fer ne font guère mieux. Les déplacements s'apprécient donc en temps de trajet et non en distance!

    C'est sans doute aussi l'une des raison de la lenteur postale (10 jours pour acheminer une lettre en Europe) quand le courrier ne disparaît pas purement et simplement (seulement un bon tiers de nos 36 cartes sous enveloppe sont parvenues à leurs destinataires !). Mais il y a bien pire dans d'autres pays du Tiers-Monde.

    ACHATS ET SOUVENIRS :
    Textiles (attention, le travail des enfants est souvent exploité) :
    -Soieries en tuniques, écharpes, étoles ou chemisiers, brocarts et saris (Madras, Mysore...)
    .- Cotonnades imprimées ou brodées à la main : nappes, draps, serviettes…
    - Tapis dhurri et kilim réversibles, en coton.
    - Broderies aux couleurs vives et incrustées de petits morceaux de miroirs, les shishadar.
    Joaillerie :
    Lourds bijoux du Rajasthan : bracelets, colliers, broches et anneaux. (bazars spécifiques selon le métal travaillé).
    Autres artisanats :
    Vases et chandeliers en laiton, bois sculptés (bois de rose, santal, noyer…), pietra dura (sorte de fine marqueterie à base de marbre et incrustations de pierres semi précieuses dont la technique remonte au XVIIe s. (illustrée par le Taj Mahal), ivoire, laque, verre peint (Tanjore) …

    Marchander :
    Le prix demandé est en général de 3 à 4 fois supérieur au prix qui serait payé par un Indien. Il faut donc avec courtoisie affronter le talent de bonimenteurs lyriques des vendeurs. Toutefois, dans beaucoup de magasins destinés aux Indiens ou dans les magasins d'Etat, les Emporiums, les prix sont fixes.

    MONNAIE ET CHANGE :
    Emporter des €uros. Au moment de ce voyage, le cours était d'environ 57 Roupies pour 1 €uro. La roupie est divisée en 100 paises (les touristes n'en voient guère la couleur!).
    Il existe des billets de 5, 10, 20, 50, 100, 500 et 1000 Roupies.
    Le change peut être effectué dans les hôtels qui acceptent également les cartes de crédit. En dehors des hôtels et de grands magasins, celles-ci ne sont souvent utilisables que pour des retrait au guichet des banques ce qui entraîne de grandes pertes de temps et est soumis aux horaires d'ouverture (distributeurs de billets seulement à Delhi).

    La Roupie n'étant pas convertible en France, l'argent non utilisé doit être reconverti avant le retour mais il faut présenter les reçus de la première conversion. Autre possibilité, écouler les dernières roupies dans les boutiques de l'aéroport lors du retour.

    GRANDES FETES TRADITIONNELLES (fériées) :
    Beaucoup de fêtes traditionnelles sont liées à un calendrier lunaire (comme en Extrême-Orient) ou luni-solaire donc avec des variations de quelques semaines d'une année à l'autre. Souvent dédiées à des divinités ou à des mythes, elles correspondent aussi aux cycles de la nature et aux travaux des champs.
    Parmi la quinzaine de grandes fêtes, citons par exemple : Shivaratri (Shiva), Holi (printemps) et Rama Navami en février-mars, Janmashtami (naissance de Krishna) et Ganesha Ghaturthi en août-septembre, Diwali (fête de la lumière) et Dussehra (Durga) en septembre-octobre…
    Bien sûr, à côté des ces grandes fêtes, il y a des quantités de fêtes régionales et locales. Qu'on se le dise, les Indiens adorent faire la fête !

    SANTE ET PALUDISME :
    Différentes recommandations figurent dans les guides : vaccinations antitétanique, antipoliomyélitique, anti-hépatiques et anti-typhoïde, prise de médicaments anti paludéens. En cas de séjour prolongé particulièrement dans les zones rurales, les voyageurs sont également mis en alerte contre l'encéphalite japonaise ou la rage.
    Toutefois en saison sèche, pour un court séjour, la protection antipaludéenne par spray anti-moustique peut suffire, complétée par des vêtements couvrants entre le crépuscule et l'aube (période d'activité des moustiques).
    Un médicament contre le rhume et les angines peut être bienvenu compte tenu des écarts de températures et des climatisations. Avoir aussi à sa portée un "kit anti-diarrhéique et anti-constipation".

    Précautions habituelles dans les pays tropicaux en voie de développement: ne pas boire l'eau du robinet et ne pas consommer de fruits et légumes crus. En cas de doute, vérifiez même l'étanchéité des bouteilles d'eau encapsulées!

    AUTRES PRECAUTIONS :
    On est surpris de lire dans certains conseils aux touristes la suggestion d'emporter ses pellicules (et des piles de rechange) car celles disponibles sur place ne seraient pas toujours de bonne qualité et parfois problèmes de ruptures de stocks. Etonnant dans un pays en plein progrès technologique ! La vérification sur place infirme ces appréciations
    Pour utiliser l'appareil photo dans certains sites, il faut payer une redevance de l'ordre de 1 à 2€uros (50 à 100 roupies) et le double pour les caméscopes (à déclarer à l'entrée et à la sortie du pays). Interdiction absolue de photographier ou filmer des crémations (et bien sûr, aéroports, installations militaires et parfois l'intérieur de certains temples, particulièrement sikhs).

    Le courant électrique est de type alternatif (sauf dans certaines régions où il serait en continu !) en 220 V mais souvent avec prises au format américain. Se munir d'un adaptateur polyvalent (les bons hôtels peuvent parfois en mettre à disposition). Une lampe de poche peut être utile en cas de coupure de courant peut-on lire dans les guides. En fait, elles ne sont ni fréquentes ni prolongées malgré le côté bricolé du réseau électrique. Donc peu de problèmes dans les grands hôtels où , de toute façon, des groupes électrogènes prennent le relais mais quand même une belle coupure pendant la visite du Palais de Mysore !

    Décalage horaire de 4h30 en hiver (3h30 l'été).

    FORMALITES: attention les délais pour la délivrance du visa touristique imposés par l'ambassade de l'Inde sont assez longs. Il peut être prudent de s'en préoccuper 2 ou 3 mois avant le départ...


    Notions d'architectures sacrées à travers le temps et l'espace...

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    <a hef=inde_du_sud/index.htm>Voyage en Inde du sud en mars 2007</a> <a hef=rajasthan/index.htm>Voyage en au Rajasthan en 2009</a> A l'occasion de cette expérience, nous ne recommandons pas les voyages achetés sur Internet chez PROMOVACANCES.COM, filiale du groupe KARAVEL S.A. et nous n'avons pas apprécié les tarifs prohibitifs d'EUROPE ASSISTANCE pour ce voyage en INDE du sud. A proscrire aussi Salaün Holydays et son réceptif indien India Vision Tours & Travels pour non respect du programme sur le Rajasthan. <a hef=inde_du_sud/index.htm>Voyage en Inde du sud en mars 2007</a> <a hef=rajasthan/index.htm>Voyage en au Rajasthan en 2009</a>