Chettinad (1),
MADURAI
(2)
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QUELQUES MOTS DE HINDI...

Mai : je, moi
Han : oui
Nahin : non
Bazaar : marché
Kamra : chambre
Achla !: d'accord !
Daam/keemat : prix
Dukaan : magasin
Shaam : soir
Raat : nuit
Aaj : aujourd'hui
Namaste : bonjour
Shukriya/dhanyavad : merci
Meherbani se : svp
Pani : eau
Chai : thé
Doodh/dudh : lait
Sabzi : légumes
Dahi : yaourt
Chawal : riz
Kebab : brochette (viande ou poisson)
Murgh : poulet
Macchli : poisson
Piaz : oignon
Njhal frazi : sauce pimentée
Massala : aux épices macérées au coriandre
Makkhan : beurre
Chini : sucre
Namak : sel

Petit comparatif Hindi / Tamoul

Bonjour : Namaste / Vanakam
Au revoir: Namaste / Poyittu varikurem
Merci : Shukrya / Nanri

Oui : Ji haan (nahi) / Al (illai)
Excusez-moi: Maaf kijiy / Mannikavum

Eau: Pani / Nir
Pain : Roti / Rotti
Thé : Tchai / Tenir


Un: Ek / Ondru
Deux: Do / Iranyu
Trois: Tin / Munuru
Dix: Das / Pattu
Merci : Shukrya / Nanri
Cent: Sho / Nuru
Mille: Ek hazaz / Ayiram




Un long itinéraire de près de 200 km (de l'ordre de 5h30 de trajet) vers le sud-ouest, nous conduit vers MADURAI.

Quatre arrêts permettent de nous dégourdir les jambes, de boire un thé indien et surtout de faire des rencontres.


Le premier arrêt, assez bref, a lieu dans un village. Achats de noix de cajou à une famille dont tous les membres décortiquent le fruit (la récolte a eu lieu en avril). C'est un travail laborieux, du moins dans sa version artisanale. Le fruit de l'anacardier, déjà débarrassé de sa pulpe, livre une noix qui doit être grillée (un peu comme nos châtaignes) puis brisée pour en extraire l'amande délicieuse.

Le second arrêt a lieu dans une école publique (du gouvernement du Tamil Nadu) entre Tanjore et Pudukkottai.

La scolarité obligatoire dure 10 années (de 6 à 16 ans), jusqu'au brevet. La scolarité est gratuite, y compris le repas de midi ce qui peut motiver certaines familles mais en revanche elles paient l'uniforme. Les élèves les plus brillants peuvent obtenir des bourses pour continuer leurs études.
Le président de l'Union Indienne, scientifique (spatial) musulman d'origine tamoule très modeste, fait une priorité de l'éducation. Ainsi l'Inde pourra plus que jamais devenir le bureau d'études du monde!
On compte 100% de lettrés au Kerala, 80% ici au Tamil Nadu et encore moins au Karanataka (l'Etat indien le plus en retard est le Bihar, dant le nord du pays).
La rivalité linguistique qui oppose le sud tamoul et le nord parlant l'hindi lequel a le statut de langue nationale (alors que le tamoul n'est que l'une des langues officielles) conduit à un boycott de l'enseignement de cette dernière langue au Tamil Nadu.
On retrouve cette rivalité culturelle au travers de l'opposition entre le cinéma de Chennai (Madras) et celui de Bollywood !

Il y a encore beaucoup d'enfants à scolariser.

Si le taux de natalité est bien maîtrisé au Tamil Nadu avec 2,1 enfant par femme (niveau de la France) pour une moyenne nationale voisine de 3, qui est aussi celui du Kerala, il s'élève jusqu'à 6 au Karnataka.
L'Inde a opté pour la solution de faire évoluer les mentalités plus par l'éducation (après une étape sournoise à l'époque d'Indira Gandhi où l'on troquait un transistor contre la stérilisation masculine) que par la contrainte, contrairement à l'option prise par la Chine.

L'école qui compte environ 1200 élèves, va du primaire à la fin du collège. La discipline est très stricte et respectée. L'égalité est affirmée par le port d'uniformes. Souvent les élèves viennent de loin, jusqu'à 10-15 km et parfois sans moyen de transport.
Sanjay, notre guide, a des contacts réguliers avec le directeurs et nous incite à offrir crayons, cahier ou argent (achat de tables pour les élèves)...

Nous assistons à l'entrée des petits, peu équipés et assis à même le sol dans des classes qui peuvent compter jusqu'à plus de 60 élèves. Des rôles sont attribués pour assister les maîtresses (tenue du cahier de présence...) dans des classes de 60 élèves. En cas d'absence, le directeur contacte les parents.

Puis c'est le rassemblement des grands, alignés au cordeau. Chant de l'hymne national, lectures édifiantes (en tamoul) par des élèves choisis... puis dispersion vers les classes ou en petit groupes assis par terre, à l'extérieur pour ceux qui doivent passer le brevet dans les jours suivants.
Petits tour par les cuisines. L'épluchage des légumes se fait à l'extérieur, avec des couteaux à pied afin de pouvoir travailler assis par terre.

bracelets de chevilles   
Bracelets (ou plus exactement chaîne) de chevilles.


Troisième arrêt dans un village pour se dégourdir et se désaltérer d'un thé indien pour lequel il n'y a toujours qu'un petit groupe d'amateurs.
Le chay ou tchay, est un thé au lait (3/4 du breuvage!), très sucré et chaud (il est chauffé dans une sorte de grosse bouilloire en cuivre). Pour le faire mousser, il est transvasé plusieurs fois de suite d'un récipient à un autre, en le faisant couler d'une grande hauteur( l'écart entre les bras écartés au maximum en hauteur). Spectaculaire !

Regards dans les boutiques des repasseurs, des tailleurs qui forment des apprenties...

Et comme dans beaucoup de villages indiens, des monceaux de pneus usagés de voitures et de camions sans doute destinés à être rechapés et donc à assurer une sécurité plus que douteuse...

Bref arrêt au pied de la forteresse de Tirumayam datant du XVIIe s. et créée par le sultan Tipu qui a combattu longtemps contre les Anglais (nous ferons plus amplement connaissance avec le personnage dans quelques jours, dans la région de Mysore, sur l'autre versant de la péninsule.
Quelques hommes y font leur toilette et on y voit aussi quelques lavandières .nous approchons d’un groupe de 60



forteresse de Tirumayam   
                    Forteresse de Tirumayam.


La route en chantier (travaux de mise à 4 voies entre Tanjore et Madurai) est très cahoteuse et poussiéreuse mais nous avons la chance de ne pas la parcourir en période de mousson. Par moment nous apercevons en pleine nature des paons sauvages et des singes macaques. A propos de ces derniers, on apprend qu'il ne faut pas leur sourire car le fait de voir les dents de son vis-à-vis est interprété par le singe comme un signe d'agression.

Nous ne sommes plus dans un paysage verdoyant de delta. Ici la terre est rouge, desséchée et souvent la roche granitique affleure.

A ce propos, Sanjay nous donne des explications sur la géomorphologie du sous-continent indien. La plaque qui le constitue s'enfonçant sous l'Asie centrale cela a deux conséquences: dans le nord-est, c'est l'enfoncement sous la plaque asiatique et donc la pousse de l'Himalaya (avec les divers séismes que cela induit) et la dépression du Gange tandis que dans le sud-ouest, cela entraîne le relèvement du Dekkan avec une érosion qui fait apparaître le vieux socle cristallin. On peut constater aussi une dissymétrie qui fait que l'ouest du Dekkan est plus élevé et qu'en conséquence le réseau hydrographique est orienté vers l'est.

Dès qu'un peu d'irrigation est possible, on voit quand même de grandes parcelles de maïs, des vergers d'anacardiers, bananeraies, rizières... Certains sols peu fertiles vont encore l'être moins en raison de la plantation d'eucalyptus (utilisation pharmaceutique)...

Nous arrivons dans une région comptant une soixantaine de villages comprenant chacun des dizaines de grandes maisons ayant appartenu à des négociants en teck, communauté des Chekia. Ces maisons occupent sur un hectare l’espace entre deux rues. Leur commerce entre la Birmanie et l’Europe a été facilité il y a 150 ans par la présence anglaise, ce qui a assuré la fortune d’un grand nombre de familles de la région. Elles ont ensuite rejoint Madras ou les Etats-Unis mais continuent d’entretenir ces maisons maintenant vides pour la plupart.
Pour être réellement résistant, le teck doit venir d’arbres ayant au moins 50 ans. A ce jour il ne reste plus que quelques arbres de plus de 100 ans.
Dans le village de Kanadikatan, on peut voir des maisons composée de plusieurs cours et d’une charpente tout en teck (300 tonnes !).

CHETTINAD - petits palais   
Région de CHETTINAD - petits palais.


La roupie...

Pauvre GANDHI !
dire qu'ils ont pris ton portrait comme emblème pour leur monnaie...

Elle a une origine très ancienne puisqu'elle remonte à 1542.
Le nom de cette monnaie s'est maintenu depuis et a même été partagé avec le Pakistan lors de la partition en 1947.

Elle est subdivisée en 100 paise, unité que l'on n'a pas utilisée car nos dépenses sont trop somptuaires. Le change pratiqué dans les hôtels se fait sur la base de 1€uro pour 53 à 58 Roupies (agrégé en INR).
Celle-ci est représentée par des pièces de 1,2 et 5 INR et surtout par des billets de 5, 10, 20, 50, 100, 500 et 1000 INR.


Quelques prix:

  • 1 carte postale: 5INR
  • 1 litre d'eau: 20 à 30 INR
  • 1 bière (50cl): 100 à 130 INR
  • 1 minute de téléphone international: 20 INR
  • 1 l de carburant : 40 INR (cher !)
  • 25 paise la photocopie...

Dans ce pays, le bakchich ou le pot de vin sont monnaie courante pour obtenir quelque chose ou accélérer son obtention (téléphone, passeport...). Ces détournements représentent annuellement 210 milliards INR (3,6 milliars d'€uros).
A tel point qu'un mouvement anticorruption a lancé en avril 2007 un faux billet de 0 INR.

Nous finissons par arriver dans la région de Chettinad renommée pour sa cuisine particulièrement relevée et ses extravagants petits palais baroques du XIXe s. construits par de riches marchands qui travaillaient le teck et LE laque (en effet, dans ce sens, le mot est du genre masculin!) provenant de Birmanie et par des banquiers (usuriers).

LE laque est un vernis végétal tiré de la gomme-résine ou sève tirée du laquier (arbre de la famille des sumacs, originaire de Chine) et également de certains autres arbres extrême-orientaux. Au Vietnam, on l'importe du Laos. Cette matière a une double fonction: protection (contre le pourrissement et les termites notamment) et décoration. La technique du laque artistique de qualité nécessite de passer jusqu'à 20 couches de laque, avec ponçage entre chaque application. Des pigments peuvent y être incorporés ainsi que des incrustations telles que peintures, coquilles d'oeuf, dorures ou nacre. Le cycle de fabrication s'étale donc sur plusieurs semaines.

Nous arrivons dans une région comptant une soixantaine de villages dont celui de Kanadikatan.

Ces activités faisaient la prospérité d'une soixantaine de villages de la région comprenant chacun des dizaines de grandes maisons ayant appartenu à des négociants en teck, communauté des Chekia. Ces maisons occupent sur un hectare l’espace entre deux rues. Leur commerce entre la Birmanie et l’Europe a été facilité il y a 150 ans par la présence anglaise, ce qui a assuré la fortune d’un grand nombre de familles de la région.
L'indépendance de la Birmanie en 1948 a mis fin à ces activités lucratives et ces riches familles se sont installées dans les grandes villes du sud. Elles ont ensuite rejoint Madras ou les Etats-Unis mais continuent d’entretenir ces maisons maintenant vides pour la plupart.
Pour être réellement résistant, le teck doit venir d’arbres ayant au moins 50 ans. A ce jour il ne reste plus que quelques arbres de plus de 100 ans.

Dans ce village presque vide, la présence de trois écoles publiques, de deux petits hôpitaux et d'une petite université polytechnique témoigne de cette ancienne richesse.


Nous visitons deux de ces petits palais dont les pièces sont disposées en enfilade entre deux rues
et comportant plusieurs cours. Evidemment, la charpente est tout en teck (300 tonnes !). Schématiquement le plan de ces palais qui sont juxtaposés est le suivant: la façade principale s'ouvre sur un agréable espace de réception où se négociaient les affaires puis l'on passe à des espaces plus privés de salons, de cours intérieures entourées de galeries donnant accès à des réserves et pour finir, des espaces domestiques (cuisines, réserves).
Dans la construction de ces palais, il y a une débauche de matériaux rares ou précieux tels que marbre de Carrare ou teck de Birmanie !





Déjeuner traditionnel dans une ancienne demeure traditionnelle. Tous les mets sont servis en même temps à même une feuille de bananier qui sert de thali, c'est-à-dire de plateau, ce qui facilite les choses lorsqu'il s'agit de débarrasser la table.

Mets toujours succulents et digestes bien que certains soient des sortes de beignets cuits dans une friture à base de
ghee, autrement dit de beurre clarifié (cf .encart un peu plus loin).

Evidemment, pour coller à la tradition, il faut manger avec les doigts (et toujours de la main droite) !


CHETTINAD - repas traditionnel   
CHETTINAD - repas traditionnel.


Encore un petit coup de bus et de route difficile en direction de MADURAI...

L'aridité n'est pas loin. C'est pourquoi on voit par endroit diverses espèces de cactées qui sont souvent les seuls végétaux à donner une touche de verdure au paysage: grands cactus arborescents, figuiers de Barbarie utilisés pour clore des parcelles, sortes d'aloès...
Dans les lointains, on aperçoit de petites montagnes et l'on voit des carrières de granit clair sur des kilomètres. On est un peu moins étonné par l'emploi fréquent du granit que ce soit pour la construction des monuments ou pour la sculpture mais aussi pour un usage bien plus banal puisque l'on en tire de simples poteaux de clôture pour les champs.

Les aigrettes (et des sortes de petits corbeaux) font une cours assidue aux ruminants, dans l'attente de bouses ? (quand ils ne se font pas transporter sur leur dos!).
Dans la chaleur du milieu de journée, on peut voir des femmes manoeuvres sur des chantiers de construction (montant les seaux de ciment avec un palan ou transportant des briques ou des moellons). Le résultat, ce sont des maisons ou des immeubles coquets.

Une montagne surnommée "l'éléphant" à cause de son profil particulier annonce notre arrivée prochaine...



MADURAI

MADURAI est une ville de près d'un million d'habitants. Elle est située dans l'intérieur, entre les Ghâts et la côte (Golfe de Mannar distant de 100 km).

La dynastie des Pandyas qui avait fait de Madurai sa capitale serait apparue dès 500 av. J-C mais dont la puissance n'a été assurée que depuis la fin du VIIe s. jusqu'au XIVe s. Puis elle devient pour un demi-siècle vassale du sultanat de Delhi avant d'être conquise par le puissant empire Vijayanagar (dont la capitale Hampi est au centre de l'Etat de Karnataka). A la disparition de cet empire, au XVIe s., un gouverneur hindou fonda ici la dynastie des Nayaks qui dura deux siècles. C'est fut donc aussi l'ancienne capitale des Nayaks avant le transfert à Trichy au début du XVIIIe s.

Madurai est la capitale religieuse du Tamil Nadu, "ville sainte née d'une goutte de nectar tombée de la chevelure de Shiva" selon la tradition.

On visite successivement:

- le Palais de Thirumalai Nayak est réduit à l'état de vestiges d'un palais indo musulman du XVIIe s.(1627-59) qui était 4 fois plus vaste. Il fut a
bandonné après le transfert de la capitale des Nayak à Trichy et abandonné jusqu'à sa restauration partielle à l'initiative des Anglais.

La cour créée à la fin du XIXe s. est entourée de portiques aux lourds piliers de 12 m de haut et forme le coeur du palais.
Le pavillon céleste construit au XVIIes. abritait le trône du prince. L'ouvrage réalisé par un architecte italien est peu raffiné comme en témoigne le défaut d'alignement des piliers.
Le théâtre (et salle de bal), Natakasala, sert désormais de petit musée avec une
galerie des bronzes et des statues de pierre...

MADURAI -palais de Thirumalai Nayak   MADURAI -palais de Thirumalai Nayak  MADURAI -palais de Thirumalai Nayak  MADURAI -palais de Thirumalai Nayak
MADURAI -palais de Thirumalai Nayak.


Beurre clarifié, ou ghee...

Le beurre clarifié ou ghee s'obtient par une technique qui permet de dissocier les trois éléments qui constituent le beurre: caséine (protéines), graisse (lipides) et petit lait afin d'isoler les lipides et ainsi de pouvoir mieux les conserver.

L'obtenir...

Mettre le beurre dans la casserole et faite chauffer à feu très doux, ou mieux, au bain-marie afin de le faire fondre le plus doucement possible pendant 1h30 à 2 heures. Ne pas remuer, la caséine (protéine du lait) forme une mousse en surface. Sous cette mousse on aperçoit le corps gras et, tout au fond, le petit lait.

Lorsque le beurre est totalement fondu, il faut le retirer du feu afin d'enlever la mousse. Ensuite, il suffit de récupérer le corps gras en le versant dans un autre récipient en s'arrêtant au niveau du petit lait, le dépôt blanchâtre qui s'est formé au fond de la casserole.

Environ un tiers du poids total du beurre est éliminé.
Pour des usages sacrés, le procédé peut être renouvelé jusqu'à cinq fois!

Le corps gras liquide ainsi obtenu se figera progressivement.
Il pourra se conserver à température ambiante durant des mois sans réfrigération, à la condition de le maintenir dans un récipient hermétique qui le protège de l'oxydation.

L'utiliser...

Autre avantage, le beurre ainsi clarifié supporte beaucoup mieux les hautes températures (les fritures sont donc ainsi possibles encore mieux qu'avec l'huile d'olive) et sans prendre un goût de brûlé.

Le beurre clarifié, à l'arôme de noisette, est largement utilisé dans la cuisine indienne mais il est également utilisé de façon rituelle dans les cérémonies religieuses hindoues ou pour allumer les ...bûchers de crémation !

- le Temple de Minakshi (c'est le nom local de Parvati, épouse de Sundareshwa, autrement dit de Shiva), à la somptuosité baroque, est parfois qualifié de l'une des 7 ''nouvelles'' merveilles du monde (cf. CHRONOLOGIE).
Par son allure générale, il rappelle un peu celui de Trichy cependant il lui est postérieur de plus d'un siècle puisqu'il n'a été construit qu'au XVIIe s. (1623 à 1660), grâce à la générosité de
Thirumalai Nayak. Les bâtiments sont compris dans une enceinte rectangulaire de 255x217 m incluant une seconde enceinte protégeant les deux principaux sanctuaires tandis qu'un dernier mur abrite de "saint de saints", le sanctuaire de Sundareshvara.

Les fêtes de Pongal, en janvier, sont largement célébrées dans toute cette région mais la grande fête de Madurai à lieu en avril-mai pour célébrer les épousailles de Shiva et de Parvati.

C'est un lieu de grande ferveur pour une foule de fidèles qui vont et viennent dans un labyrinthe de galeries, sanctuaires et 12 gopurams (9 étages, 50 m pour celui du sud) où fourmillent vie et couleurs.

Le temple,
inséré en pleine ville, possède un double sanctuaire. S'il est dédié à Minakshi, épouse de Shiva (nommé ici Sundareshvara, ''le beau dieu''), ce dernier y a aussi son sanctuaire. Dans le vaste mandapa qui entoure le sanctuaire de Shiva, on peut voir des statues de Kali et de Shiva, très vénérées par les fidèles et qui, il n'y a pas si longtemps, étaient bombardées de boules de beurre clarifié.
On peut voir aussi la trace noirâtre laissée au fil du temps par la puja, offrande qui consiste parfois à enduire de beurre les statues ou à faire brûler du beurre fondu dans des lampes à huile ou enfin à brûler du camphre dont la combustion est plus éclairante et moins polluante ! En offrande les pèlerins déposent souvent des guirlandes de fleurs ou plus modestement quelques pétales ou à un peu de poudre colorante.
Sculptures et statues à profusion, fresques sur les plafonds et murs. Arrêt sur image à propos d'un étrange symbole évoquant une étoile de David: deux triangles affrontés et imbriqués inscrits dans un cercle ce qui fait penser à un symbole de l'unicité et de la dualité masculin/féminin (?)...

Visite effectuée pieds nus, avec chaussettes à la rigueur ! Certains Hindous ont la tenue de rigueur pour les pèlerins (torse nu).



A la lueur du soleil déclinant, il est très agréable de passer un instant à contempler le reflet des gopurams dans le Bassin des Lotus d'Or.
Chacun de ces gopurams comporte plus de 1000 sculptures (1511 pour celui du sud).

Fresques de Ganesh en pagaille sur les plafonds de galerie. Statue de Ganesh dans le mandapa aux 1000 piliers (985 paraît-il). Un considérable travail de restauration de fresques murales est engagé mais déjà des problèmes d'humidité les compromettent.
Deux puissants dvarapalas, les gardiens, dissuadent les non Hindous de pénétrer dans le sanctuaire de Minaskshi.

MADURAI -temple de Minakshi   
MADURAI -temple de Minaskshi.

Le soir, vers 21h30, a lieu la cérémonie du coucher de Shiva auprès de son épouse que nous ne verrons pas. Egalement, par manque de temps, nous ne visiterons pas les bazars.
En revanche, nous profitons de la terrasse d'un magasin voisin pour avoir une vision nocturne sur l'ensemble du temple.


MADURAI -temple de Minaskshi   
MADURAI -temple de Minaskshi.


Après une telle journée, une bonne nuit de repos s'impose...



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