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L'Inde
authentique.
Retour aux VOYAGES...
FRESQUE HISTORIQUE
5000 ans
d'histoire et de culture...
LES ORIGINES: DE LA CIVILISATION DE L'INDUS
A L'ARRIVEE DES ARYENS (2e et 3e millénaires av. J-C):
Les abris sous roche peints de l'âge de pierre de Bhimbetka dans le Madhya Pradesh constituent les traces connues les plus anciennes d'implantation humaine en Inde. Les premières installations permanentes découvertes à ce jour apparaissent il y a 9 000 ans.
Puis une civilisation brillante, l'une des plus anciennes connues à ce jour, se développe dans la vallée de l'Indus et atteint son apogée entre -2600 et -1900. Ces populations à peau foncée connaissaient l'élevage (bovins, ovins et caprins) et l'agriculture (céréales, coton) avec aussi des formes simples d'irrigation. Maîtrisant certaines techniques (céramiques, travail du cuivre et du bronze), cette civilisation donne naissance à un mode de vie urbain dans des bourgades et des villes (Mohenjo-Daro et Harappa).
Vers -1500, des tribus agropastorales de cavaliers aryens (à peau claire) venues d'Asie centrale auraient émigré en Inde du nord, dominant et chassant une partie du peuplement originel, celui des Dravidiens à peau foncée. Mais cette hypothèse est réfutée par certains chercheurs. Des études génétiques récentes contradictoires n'ont pas encore permis de trancher.
Les Aryens seraient à l'origine de la culture védique, du système des castes et de l'utilisation du sanskrit.
L'HINDOUISME, LE BOUDDHISME ET LES AUTRES RELIGIONS ''NOUVELLES''
(VIIIe s. av. J-C au VIIe s.):
Vers -735, on assiste à l'établissement des Parsis en Inde.
Au VIe siècle av. J.-C., un vent de réforme religieuse conduit à l'apparition du bouddhisme et du jainisme, à l'époque du royaume de Magadha, tandis que l'hindouisme classique se développe à partir de la culture védique.
En 326 av. J.-C., Alexandre le Grand, vainqueur des Perses, s'empare du Pendjab tandis que ses successeurs, les Grecs de Bactriane (nord de l'actuel Afghanistan), occupent l'Inde du Nord-Ouest jusqu'à Delhi. De leur conversion au bouddhisme naît la civilisation gréco-bouddhique du Gandhara. L'hindouisme s'enrichit des apports de la culture hellénistique (arts).
De la dynastie Maurya, on retient
le nom de l'empereur Ashoka (- 273 à - 232) convertit au bouddhisme en
- 250.
Dans l'Inde du Nord, plusieurs dynasties se succèdent alors à
la tête d'un Empire Maurya de plus en plus petit. Cette période est
également marquée par la cabale qui aboutit à la contestation
du bouddhisme (rois Sungas) et à l'avènement du brahmanisme, entre
184 av. J.-C. et 72 av. J.-C.
La dynastie hindoue des Guptas domine la période que les historiens considèrent comme un " Áge d'Or " de l'Inde de 320 à 600, contribuant au rayonnement culturel indien.
Pendant ce temps, dans le sud du sous-continent, se développe une culture demeurée hindouiste, le Sangam avec sa poésie profane en langue tamoule. Tandis que le pouvoir politique est disputé par divers royaumes. Pallavas (VIe-VIIIe s.), Colas ou Cholas (IXe-XIVe s.), Pandyas et Chera, l'économie prospère grâce à la riziculture et au commerce maritime vers la lointaine Méditerranée 'à travers la Péninsule arabique) et vers l'Extrême-Orient.
L'EPANOUISSEMENT DES RAJPOUTES (VIIe au
XIe s.) :
Dans le nord de l'Inde, les cinq siècles suivants
sont marqués par la confusion et la division ainsi que par l'arrivée
de tribus rajpoutes venues d'Asie centrale à partir du Ve s..
Cependant
les arts, les mathématiques, la technologie, l'astrologie, la religion
et la philosophie s'épanouissent grâce au mécénat royal.
Le premier millénaire voit beaucoup de royaumes indépendants se développer puissamment, certains acquérant une stature impériale.
Pendant ce temps, le sud du pays poursuit son développement et son
organisation.
La dynastie Pallava qui prédomine à partir du
VIIe s. voit la construction des premiers monuments de pierre (à Mahabalipuram
et Kanchipuram) et la poésie mystique tamoule.
Du IXe au XIIe s., la
suprématie passe à la dynastie Colas qui prospère grâce
à l'agriculture irriguée et au commerce vers l'Asie du sud-est.
LES MUSULMANS ET LES MOGHOLS (XIe au XVIIIe s.):
Durant le deuxième millénaire, la plupart des régions de l'Inde sont attaquées et progressivement assujetties à un pouvoir musulman, le SULTANAT DE DELHI (de 1000 à 1556, 80 millions d'hindous furent tués) qui cédera la place à l'Empire moghol jusqu'à son écrasement complet par les Britanniques.
Le maximum de la poussée du sultanat de Delhi
vers le sud se produisit à partir de 1296, sous le règne d'Alauddin,
qui tout en repoussant les Mongols (au nord) conquiert l'empire hoysala, dans
le Deccan (au sud), en s'emparant de Madurai, au terme de trois campagnes.
Mais
le pouvoir du sultanat s'affaiblit rapidement et les royaumes du Deccan ressurgirent
au XIVe s., Ce sera notamment le cas de l'Empire hindou de Vijayanagar (XIIIe-XVIe
s.) qui pourra voisiner avec de petits sultanats Bahmanides (avec Mamhmud Gawan
Adil Shahi, Adi Sha II...) et qui pourra surtout subsister en marge de l'Empire
Moghol. Cette ville sera alors la plus grande du monde (bien plus que Paris ou
Londres!).
Si dans ses fulgurantes conquêtes, Gengis Khan, fédérateur
de tribus nomades turco-mongoles d'Asie Centrale, a constitué l'Empire
Mongol au début du XIIIe s., s'il a dominé pratiquement toute l'Asie,
il s'est toutefois arrêté en marge de l'Inde lors de sa campagne
de 1218.
Au contact du monde islamique (Perse), les Mongols se convertissent
au milieu du XIIIe s.
L'EMPIRE MOGHOL
Ce seront, bien plus
tard, les lointains descendants de son second fils, Djaghataï (dont descend
aussi le fameux Tamerlan qui ressuscita un éphémère Empire
à la fin du XIVe s.), qui s' attaqueront aux royaumes rajpoutes de l'Inde
et y fonderont l'EMPIRE MOGHOL au XVIe s..
On en retient les noms d'Akbar
(1556-1605), Jahangir (1605-1628), Shah Jahan (1628-1658) et enfin Aurangzeb (1658-1707).
Le fanatisme religieux de ce dernier et ses attaques contre les royaumes autonomes
conduisirent à sa défaite et ouvrirent la voie à de nouvelles
invasions afghanes et perses.
Les Moghols vont diffuser la culture (turco-)arabo-persanne
dans le sous-continent face à la mobilisation des farouches guerriers Rajpoute
qui défendent leur religion et leurs royaumes. Lorsque l'empereur Aurangzeb
monte sur le trône en 1658, l'art de la miniature atteint son sommet mais
cet empereur cruel chasse de sa cour les artistes qui offrent alors leurs services
à de riches hindous, surtout au Rajasthan, dont ils décorent les
demeures au travers d'un art nouveau, la peinture murale inspirée de la
vie quotidienne puis, par l'Occident, après la colonisation.
L'opulence
du royaume chiite de Golconde (les célèbres diamants Ko i Noor et
Régent) constitué au XVIes. déplait aux empereurs moghols
qui s'en empareront un siècle plus tard...
Pôle de résistance
hindoue constitué au sud, le royaume de Viijayanagar fondé en 1336
va faire face à l'émirat Bahmanides créé en 1347.
Il atteindra son apogée un siècle plus tard sous le regard des Portugais
qui arrivent dans les ports. Le royaume s'effondrera en 1565 sous les coups d'une
coalition musulmane qui réduira en cendre la grande capitale Vijayanager...
Le
sud hindou se redressera cependant assez vite avec les dynasties des Nayaks (XVIe-XVIIIe
s.) dans le sud-est et des Odeyars (XVIe-XVIIIe s.) dans le sud-ouest.
LA COLONISATION (XVIIe au XXe s.) :
Après le temps des voyageurs
(Marco Polo et la Route de la Soie 1271-1295) vient celui des navigateurs européens
découvreurs de la Route des Indes.
Le sud de l'Inde se trouve particulièrement
exposé aux appétits coloniaux. Celui des Portugais se traduit par
l'arrivée de Vasco de Gama sur la côte du Deccan dès en 1498
puis par celle de son successeur, le militaire Albuquerque à Goa, en 1510.
Les routes sont tracées pour l'arrivée des commerçants européens (XVe et XVIe s.), cette fois par mer, on parle de la Route des Epices. Les Portugais sont rapidement délogés par les Hollandais (XVIIe s.). Un siècle plus tard, ces derniers se heurtent à leur tour aux appétits britanniques (East India Company) et aux Français de la Compagnie des Indes Orientales, installés à Pondichéry depuis 1672 (avec Dupleix au service des ambitions de Colbert). Ces deux derniers pays qui se font la guerre en Europe transportent leur conflit sur le sol indien. L'apogée de l'influence française au Deccan se situe en 1750 puis elle déclinera du fait de l'infériorité maritime de la France face à sa rivale.
Les Anglais ont alors le champ libre et tirent profit des divisions politiques et religieuses du sous-continent. D'une domination commerciale, les Britanniques passent à une véritable colonisation (installation des Anglais à Calcutta en 1690, prise de Delhi en 1803).
Ranjit Singh (1780-1839), fondateur du royaume sikh du Pendjab, fut le dernier souverain indien à résister aux Britanniques en Inde. Tandis que dans le sud, la rebellion, soutenue par les Français, était conduite par Tipu Sultan de Mysore mais il fut vaincu en 1799. Les Français étaient aussi les alliés des Marathes du royaume de Gingee.
VERS L'INDEPENDANCE (milieu du XIXe au milieu du XXe s.):
En 1857, la révolte
des Cipayes, des soldats indiens au service des Britanniques, se transforme en
soulèvement populaire général contre la puissance de la Compagnie
anglaise des Indes orientales. Les Indiens considèrent cette révolte
comme leur première guerre d'indépendance.
A la suite de cette
révolte, l'administration est réorganisée (''Act for the
Better Government of India'') et placée sous l'autorité directe
de la Couronne représentée par un gouverneur général
de l'Inde. En 1877, est créé le Raj, l'empire des Indes dont la
reine Victoria est proclamée impératrice.
Après la révolte,
les mouvements indiens pour l'indépendance commencent à exiger une
indépendance complète et s'organisent politiquement au travers du
Congrès national indien (1885).
Dans de nombreux pays, certains
mouvements nationalistes eurent tendance pendant la Seconde Guerre Mondiale à
collaborer avec les puissances de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon...) qui pendant
la première partie de la guerre mirent en difficultés les démocraties
occidentales (qui étaient également des pays colonisateurs) en échange
de leur appui.
L'Inde n'y échappa pas au travers d'un personnage un
temps allié à Gandhi, le non violent. Tout autre fut la voie empruntée
par l'un des héros du mouvement indépendantiste, Subash Chandra
Bose dit Netaji ("le chef"). Celui-ci chercha dans un premier temps
le soutien de l'Allemagne, pays où il s'était réfugié
en 1941 et d'où il projetait d'organiser une légion combattante
contre le Royaume-Uni. Mais ne trouvant pas tout l'appui escompté, il se
tourna alors vers le Japon et transféra le "gouvernement provisoire
de l'Inde libre" à Singapour. Son armée attira des milliers
de combattants de la diaspora indienne en Asie du sud-est et il parvint à
s'emparer des îles indiennes de Nicobar et d'Andaman (entre la Birmanie
et l'Indonésie) ainsi qu'à pénétrer dans l'extrême
nord-est du pays, à partir de la Birmanie (envahie par les Japonais en
janvier 1942).
Sans son décès accidentel à la fin de
la guerre, il aurait poursuivit sa lutte à partir de l'URSS ou de la Chine
après 1945.
Le chemin vers l'indépendance de l'Inde doit
beaucoup plus aux efforts tenaces d'un Gandhi, surnommé le Mahatma (''la
Grande Ame''), mène depuis 1920. Malgré ses efforts, le pays allait
cependant devoir subir la Partition qui va donner naissance à un autre
État pour les musulmans.
Gandhi fut l'apôtre non violent et tolérant
de la désobéissance civile et de la résistance passive face
aux Anglais. Il se serait inspiré de la doctrine de Aurobindo Ghose, le
fondateur utopiste de Auroville, à Pondichéry.
Des actes de
Gandhi, on retient notamment ses actions en faveur de l'autosuffisance (sel, tissage
du coton) et ses spectaculaires grèves de la faim.
Il fut assassiné
par un nationaliste hindou (et non pas musulman comme tout le monde s'y attendait)
en 1948.
En 1946, Hindous et Musulmans s'affrontèrent ce qui entraîna
d'atroces massacres.
Le 15 août 1947, l'Inde accède finalement
à son indépendance, dans de nouvelles explosions de violence intercommunautaires
et au prix de nombreux sacrifices.
L'Inde intègre la plupart des quelques
550 anciens Etats princiers (dont les 18 maharajahs du Rajasthan) qui couvraient
40% du territoire. L'Inde a pour premier Premier Ministre Jawaharlal Nehru (ami
de Gandhi). Ce Nerhu qui était venu apporter son soutien aux Républicains
espagnols en tant que leader socialiste (Parti du Congrès qui militait
pour l'indépendance) une décennie plus tô, lors de la guerre
civile qui déchirait ce pays..
Quant à l'autre partie de l'Inde, le Pakistan, avec Muhammad Ali Jinnah, il est divisé en deux entités disposées de part et d'autre du couloir Indo-Gangétique et séparées par 2000 km (le Pakistan Oriental devenant un état à part entière en 1971 sous le nom de Bangladesh après une guerre civile).
L'Union
Indienne, ''la plus grande démocratie du monde'', est une république
fédérale laïque (multi religieuse) socialiste qui dans ses
premières années s'était rapprochée du ''grand frère''
soviétique, sans doute pour partie par choix idéologique mais surtout
pour écarter la menace du dragon chinois voisin, pourtant ''socialiste''
lui aussi.
Cependant, l'Inde se considérait comme un pays non aligné
et cette volonté de non dépendance s'est traduite par son accès
rapide à la maîtrise du nucléaire militaire en infraction
aux règles imposées par les premiers pays nucléarisés.
DIFFICULTES DE L'INDE INDEPENDANTE :
Après 1947, l'Inde participe à
quatre guerres contre le Pakistan entraînées par le problème
du Cachemire (en 1947, cet état peuplé de musulmans mais au souverain
hindou, n'avait opté ni pour l'Inde ni pour le Pakistan), problème
toujours resté non résolu à ce jour...
En 1959 et 1962,
malgré l'alliance de l'Inde avec l'URSS, des affrontements ont lieu avec
la Chine dans les régions himalayennes, l'Inde accueillant le dalaï-lama
(anciennement chef politique et religieux de l'Etat théocratique bouddhiste
du Tibet) qui fuyait l'invasion chinoise.
Paradoxalement, dans un pays où le statut de la femme est minoré, Indira Gandhi, fille de Nehru, est en 1966 l'une des premières femmes à accéder aux plus hautes responsabilités politiques d'un pays (après Sirimavo Bandaranaike qui dirige le gouvernement du Sri Lanka voisin dès 1960 et avant Golda Meir, en Israël, en 1969) et elle sera reconduite en 1971. Elle sera à nouveau Premier Ministre en 1980 (au Pakistan voisin, une femme, Benazir Bhutto, devient également Premier Ministre en 1988) alors que cette fonction était destinée à son fils ainé si celui-ci ne s'était pas tué en pilotant un avion.
En 1971, il est définitivement
mis fin au pouvoir des rajas. En 1974, l'Inde devient une puissance nucléaire
(essais au Rajasthan renouvelés en 1998) avec le risque d'entraîner
une escalade avec son voisin et ennemi, le Pakistan. Ce qui ne va pas manquer
d'advenir puisque ce dernier lui aussi va posséder l'arme nucléaire
en 1998
.
Sur le plan économique, une politique protectionniste
est mise en place (on copie les voitures Austin Morris et les camions Mercédès)...
En 1971 des troubles au Pakistan Oriental (afflux de réfugiés bengalis en Inde) amènent l'Inde à soutenir ce pays contre le Pakistan Occidental qui sera vaincu, ce qui donne naissance au Bangladesh. De 1975 à 1977, le Premier ministre Indira Gandhi déclare l'état d'urgence, limitant les droits civiques et entraînant la mise en détention de nombreuses personnes sans procès. La destruction de la Babri Masjid d'Ayodhya (en Uttar Pradesh) en 1992 et le siège de la mosquée de Srinagar (au Cachemire) en 1993 entraînent plusieurs conflits intercommunautaires en Inde occidentale entre hindous et musulmans. Par ailleurs, un conflit larvé subsiste entre Hindous et certains Sikhs indépendantistes dont le paroxysme est l'assassinat d'Indira Gandhi en 1884.
En 1999, l'Inde mobilise ses
troupes dans le district de Kargil au Cachemire pour repousser des infiltrations
de terroristes islamistes et de rebelles indépendantistes kashmiris venus
du Pakistan.
Après une période de poussée nationaliste
(hindoue) avec le mandat de A. Vajpayee, les relations se sont améliorées
avec le Pakistan et certains déplacements transfrontaliers sont désormais
possibles au Cachemire (depuis 2005). Sonia Gandhi qui domine le congrès,
en favorisant 'accession du Sikh Manmohan Singh à la fonction de Premier
Ministre en 2004, venant après celle de l'accession à la présidence
de la République en 2004 du scientifique (fusées) d'origine musulmane
Abdul Kalam (originaire du Tamil Nadu) a sans doute facilité les choses.
En revanche, quelques frictions existent aussi au sud où une partie
des habitants de l'Etat du Tamil Nadu apportent leur soutien à leurs ''cousins''
indépendantistes du nord du Sri Lanka qui se manifestent depuis 1973 et
qui sont en lutte ouverte depuis 1983 sous le nom de ''Tigres''. L'armée
indienne est intervenue en 1987-88 pour tenter d'apaiser le conflit pendant le
gouvernement de Rajiv Gandhi (1984-89, succédant à sa mère
assassinée). Son implication dans ce conflit fut sans doute la cause de
son assassinat par un indépendantiste tamoul en 1991. Sa veuve, Sonia,
d'origine italienne, à la tête du Parti du Congrès en 1998
et opposée aux partis nationalistes hindous, a quant à elle jugé
sans doute plus prudent de s'effacer en 2004, au profit du Sikh Manmohan Singh.
Tragique
famille Gandhi !
Retour aux VOYAGES...
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C'est un long voyage que celui qui conduit notre petit groupe de 24 personnes
de Paris à Madras (aujourd'hui Chennai), en suivant une "route "
survolant l'Europe centrale, le Caucase et l'Iran, tout en effleurant Mer Noire,
Mer Caspienne et le proche voisin de l'Inde qu'est le Pakistan.
Survol géographique...
RELIEF :
La superficie de l'Inde est de l'ordre de 3,3 millions de km² ( 6,5 fois la France).
Initialement, l'Inde se confondait avec le sous-continent indien qui a la forme d'un quadrilatère reposant sur une pointe qui baigne dans l'Océan Indien (avec plus de 7000 km de côtes) tandis que ses deux côtés supérieurs, disposés en forme d'accent circonflexe, sont constitués par des chaînes de très hautes montagnes, l'Himalaya au nord-est (au-delà se situe le Tibet) et l'Hindu Kush et ses prolongements au nord-ouest (au-delà se situe l'Afghanistan).
La
pointe sud est largement constituée par le vaste plateau aride du Dekkan
dont les caractéristiques climatiques se prolongent au Rajasthan et au
Penjab tandis qu'au sud, il se prolonge par les deux chaînes montagneuses
des Gaths qui convergent près de l'île de Ceylan.
Sur les contreforts
de l'Himalaya sont nichés deux petits états, le Népal et
le Bhoutan.
Tandis que l'extrême pointe sud de la péninsule indienne,
le cap Comorin, n'est qu'à 900 km au nord de l'Equateur. Le tropique du
Cancer traverse le sud du Rajasthan (et passe à 200 km au sud de Bénarès),
Depuis la partition de 1947, une frontière traverse le Pendjab,
à l'ouest, et inclut le bassin de l'Indus dans le Pakistan. L'Inde quant
à elle possède la vallée du Gange, le fleuve sacré
qui irrigue ses provinces du nord-est par ailleurs soumises au phénomène
des moussons. La partie orientale du delta du Gange ainsi que le cours inférieur
du Brahmapoutre (grand fleuve himalayen qui vient du Tibet et contourne le massif
montagneux par l'est) échappent à l'Inde puisqu'ils se situent au
Bangladesh (avant 1971 et l'indépendance de cet Etat, c'était la
partie orientale du Pakistan qui se composait alors de deux entités séparées).
La Chine apprécierait d'avoir un débouché sur l'Océan
Indien, au niveau du Golfe du Bengale. C'est pourquoi, elle entretient de bonnes
relations avec la dictature militaire du Myanmar (Birmanieà et qu'elle
pourrit les contreforts hymalayens par son soutien à des mouvements violents
maoïstes au Népal, au Bouthan et dans les états indiens de
l'Arunachal Pradesh (rattachement contesté par la Chine depuis 1913, plusieurs
offensives chinoises au tournant des années 1960) et de l'Assam arrosés
par le Brahmapoutre.
CLIMAT :
Climat tropical sec dans le Nord de l'Inde
(le Rajasthan et la vallée du Gange ne sont respectivement qu'à
400 et 200 km au nord du tropique du Cancer) avec faible mousson de mi-juin à
fin août. La vallée du Gange est balayée par des vents frais
du nord-ouest en hiver et par des vents pluvieux de sud-est en été.
Dans le sud baigné par l'Océan Indien, au climat plus humide
(la région des Ghâts n'est qu'à 1500 km au nord de l'Equateur),
le phénomène de mousson est plus sensible, surtout sur les côtes
orientales. Ici, les premières pluies arrivent fin avril et la mousson
proprement dite survient fin mai et dure de jusqu'en octobre.
Les pluies estivales
viennent du sud-ouest dans ces régions.
La mousson est un phénomène
à la fois attendu, car si la pluie arrive assez vite et en quantité
suffisante, c'est le gage de bonne récoltes. C'est aussi un phénomène
redouté par ses manifestations extrêmes. Si elle survient trop tard
ou trop faiblement, c'est la famine qui s'annonce tandis que si elle est trop
intense, c'est aussi un grand malheur (inondations, ouragans, maladies
).
En
été, quelles que soient les régions (sauf sur les contreforts
himalayens), les températures s'élèvent en moyenne à
35-40°.
Les meilleurs périodes pour visiter l'Inde se situent autour
des mois de mars et octobre, c'est-à-dire de part et d'autre de la mousson.
En
mars, les températures moyennes varient dans la journée de 15°
à 32° au Rajasthan (ainsi qu'à Delhi) et de 20° à
36° dans la vallée du Gange. En mars, les écarts maxima ont
pu aller de 0° à 45° !
Pendant ce temps là, dans le sud
du pays, en cours de journée, les températures passent de 25 à
35°, avec des écarts allant de 15 à 40°...
POPULATION ET DEMOGRAPHIE
La population de l'Inde est de l'ordre de 1,1 milliard
d'habitants avec une densité de 360 hab/km² (110 en France) en moyenne
mais qui atteint 1500 hab/km² dans la vallée du Gange et sur le littoral.
La population s'accroît à un rythme annuel proche de 1,5% en particulier
en raison d'une fécondité encore élevée avec 2,8 enfants
par femme (P.M. 2,1 en France) contre 9 en 1947. La population indienne s'accroît
de plus de 1 million de personnes par mois!
De sorte qu'en 2015, l'Inde aura
le même poids démographique que le Chine mais avec une différence
structurelle majeure : l'Inde sera un pays jeune tandis que la Chine sera un pays
vieillissant ! (cf. '''Deux frères'', chronique de Sabine Delanglade dans
l'Express du 07/12/2006).
L'espérance de vie est de l'ordre de 65
ans, sans grand écart selon le sexe (84 et 76 ans en France). A noter que
la mortalité infantile est encore de près de 60°/°°
(4°/°° en France). La moitié de la population a moins de 25
ans.
Près des ¾, la population est de type rural soit exactement
l'opposé de la France.
Le taux d'alphabétisation très faible est de 56%en moyenne mais de seulement 33% dans les classes inférieures (42% pour les femmes en moyenne et de 10% seulement dans les classes inférieures) ce qui n'empêche pas Indiens de former un grand nombre de mathématiciens et ingénieurs (informatique, spatial, nucléaire ) appréciés à l'étranger (même aux USA). Mais l'Inde reste un grand pays rural (72% de la population).
L'Inde "produit" annuellement 3
millions de diplomés de l'enseigenment supérieur dont 300 000 ingénieurs!
De la sorte, on peut dire que "si la Chine est l'usine du monde, l'Inde
en est le bureau d'études".
L'Inde est une mosaïque ethnique bien que globalement unifiée par l'hindouisme :
Indo-Aryens dans
le nord, résultat de l'arrivée des Aryens qui se sont métissés
aux Dravidiens restés sur place
Dravidiens repoussés dans le sud
Mongoloïdes dans les montagnes du nord et de l'est.
RESSOURCES
ET PRODUCTIONS
(cf. ''Informatique, la ruée vers l'Inde'' dans l'Express
du 07/12/2006 et ''Infosys importe des étudiants occidentaux'' dans Courrier
International du 07-13/12/2006):
Agriculture
Dans un pays qui
compte 72% de population rurale, les ressources sont d'abord constituées
par l'agriculture : riz (2ème producteur mondial), blé
cultures
industrielles : coton (3ème producteur mondial), thé (1er producteur
mondial)
.
N'oublions pas que l'Inde est le grand pays des épices
(nous en reparlerons à Cochin, en évoquant la cuisine).
Par
ailleurs, l'Inde est riche de produits du sous-sol (houille, fer, pétrole
).
Dans
une région comme le Rajasthan, seulement 20% des terres sont cultivées
malgré la création du canal Indira Gandhi (créé lors
de la Révolution verte lancée à la fin des années
60) apportant à cette région aride des eaux himalayennes.
L'exploitation
moyenne a une surface de 2 ha et procure une revenu annuel de l'ordre de 600€uros
! On comprend ce chiffre quand on sait qu'un bon tiers des Indiens vit avec à
peine 1$ par jour...
Industrie
L'industrie est en plein développement
dans des secteurs tels que la sidérurgi, (pensons au recyclage des navires
ou à la récente prise de contrôle du groupe Arcelor par l'Indien
Mittal, l'un des grands sidérurgistes indiens (avec Tata et Birla), la
métallurgie (automobile), le textile, la chimie
avec des secteurs
de pointe comme le spatial et le nucléaire (essais dès 1974) !
Autre
secteur pionnier, l'industrie pharmaceutique qui devient l'une des plus importante
au monde avec une production de qualité à bas prix dont beaucoup
des pays du Tiers-Monde ne pourraient se passer. Mais le comble, c'est que 65%
des Indiens n'ont pas accès aux médicaments essentiels (c'est le
cas de 30% de la population mondiale mais de seulement 15% des Chinois). Ce fait
illustre bien le paradoxe d'une Inde à deux vitesses...
Tertiaire
Le secteur tertiaire indien est surtout connu par les fameux centres d'appel (leur
importance est telle que leurs employés peuvent basculer les scores en
faveur de leur compatriote dans des émissions du genre de la Star Academy
anglaise!). Quant à l'informatique, il ne faut pas seulement y voir l'externalisation
de services occidentaux de saisie et traitement mais, de plus en plus, on assiste
à une explosion de centres de génie logiciel (Infosys par exemple,
avec reflux depuis la Silicon Valley d'ingénieurs indiens et même
''importation'' d'ingénieurs occidentaux ).
Le tourisme est actuellement
en plein développement en Inde, notamment vers le sud du pays méconnu
puisque seulement 10% de la fréquentation touristique le concerne.
Une
forme particulière de tourisme se développe, le tourisme médical
notamment pour la chirurgie oculaire (Madras, Pondichery).
C'est également
le cinéma avec le célèbre Bollywood (contraction de Bombay
et Hollywood) ! Mais le cinéma n'est-il pas plutôt à classer
dans l'industrie ?
Bien plus ''arriéré'' est le petit
monde de la distribution et du commerce ce qui, aux yeux des touristes occidentaux,
constitue un charme du pays. La grande distribution ne représente que 1%
dans le commerce (contre déjà 20% en Chine, 40% en Thaïlande
et, évidemment, 80% aux USA). Les choses commencent à changer avec
l'arrivée de l'américain Wal-Mart ou de l'allemand Metro tandis
que des groupes indiens (Bharti Enterprises, Reliance Retail
) se lancent
et visent même nos grands groupes (Carrefour).
DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES
Le pays s'est beaucoup développé depuis une quinzaine d'années,
en particulier grâce aux réformes lancées en 1991.
Le
taux annuel de croissance est de l'ordre de 6,5%, le PIB par habitant est d'environ
500$ et l'inflation de l'ordre de 3,5 à 4%.
Le taux de pauvreté
est de l'ordre de 30% avec un chômage inférieur à 10%.
Compte
tenu de son enseignement supérieur de très haut niveau (4 millions
de scientifiques soit la seconde place dans le monde), l'Inde a de forte chance
de rattraper rapidement la Chine dans la course au développement. Se souvenir
que la main d'oeuvre coûte 10 à 20 fois moins qu'en Occident.
Dernièrement,
l'exportation de services a plus que doublé. Les experts pensent que d'ici
2025, l'Inde sera passée du 11e au 4e rang économique mondial en
rejoignant la Chine.
ORGANISATION POLITIQUE :
L'Inde est une
république férérale laïque et, malgré cela, membre
du Commonwealth britannique tout comme le Pakistan (ou l'île voisine de
Ceylan devenue indépendante en 1948 sous le nom de Sri Lanka).
Le pays
est partagé en 28 états et 7 territoires. Leur organisation politique
n'est pas uniforme et la suprématie du pouvoir central est plus forte qu'aux
Etats-Unis.
De ses débuts socialisants (planification industrie lourde
sous le regard bienveillant des Soviétiques), le régime est passé
au libéralisme, au capitalisme et à plus d'individualisme.
Le
Président de la République n'a qu'une autorité morale car
la réalité du pouvoir exécutif appartient au Premier Ministre
désigné par le parti ou la coalition majoritaire.
Le Parlement
est constitué de deux chambres groupant quelques 800 parlementaires : la
Chambre du Peuple (Lak Sabha élue pour 5 ans) devant laquelle le Conseil
des Ministres est responsable et le Conseil des Etats (Rajya Sabha élue
pour 6 ans).
Au total, d'un peu plus de 8000 km et 11 heures de transport aérien, escale à Francfort comprise...
Grandes étapes de notre circuit:
MADRAS, capitale du Tamil Nadu, Kanchipuram
Présentation de l'nde
Mahabalipuram et PONDICHÉRY Religions
Kambakonam et Darasuram Nourriture
Tanjore et Trichy Langues
MADURAI Mots de hindi
Réserve de Periyar Tikka
COCHIN
Arts et spectacles
Allepey ("Backwaters") Femme et famille
De Cochin à Mysore, par Calicut... Costumes
MYSORE, Somanthapur
Sculptures érotiques
Sravan Belagola (Hassan) Castes et jatis
Bélur, Halebid et ...Bangalore ! Drapeau indien
et c'est parti pour un circuit de plus de 2000 km dont 220 en chemins de fer... avec notre guide SANJAY MANDIEKAR.
Pour schématiser, disons qu'un tel circuit correspondrait en gros à un parcours en "U" qui irait seulement de Strasbourg à Marseille puis à Toulouse pour finir à Lille. Donc à ce rythme une visite touristique de l'Inde prendrait environ les trois quarts d'une année !
De cet extraordinaire circuit, c'est incontestablement la première partie qui nous a le plus séduits, notre périple au Tamil Nadu. Vient en second le Karnataka dont on n'a découvert que la partie méridionale. Le Kerala nous a nettement moins enthousiasmés même si l'on a apprécié la journée sur les backwaters de la région d'Allepey !
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Documentation et crédits
mes notes de voyage
"Inde, un destin démocratique"
de Max-Jean ZINS aux Editions la documentation française - Paris 1999
"Le
grand guide de l'Inde" divers auteurs aux Editions Gallimard - Paris 1997
"Inde du sud" par divers auteurs aux Editions Hachette Livre Guides
Bleus - Paris 2006
"Inde du sud" par divers auteurs aux Editions
Michelin Tourisme Guides Nelles - München (D) 2005
"Inde du sud"
de Benjamin JOYEUX aux Editions Mondéos Guides Mondéos - Paris 2005
"Inde éternelle" Match du Monde n°4 octobre-novembre
2005
"L'Inde a 60 ans, GANDHI" Magazine L'Express n°2926 du
2-8 août 2007
"Les temples sacrés de l'Inde" documentaire
de Peter LEYERTON diffusé par France 5 le 17 avril 2007
"BOUDDHA,
L'Eveillé" Gabriele MANDEL KHAN Editions Acropole - Paris 2001
"Le
dessous des cartes", atlas géopolitique en 2 volumes de Jean-Christophe
VICTOR, Virginie Raisson et Frank Tétard aux Editions Tallandier/ARTE Editions
- Paris 2006 et 2007
les articles riches et variés de Courrier International,
tirés de la presse étrangère
et surtout la fabuleuse
encyclopédie libre en ligne Wikipédia (open GNU)
ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook"
et de nombreux autres sites sur la toile...
Pour bien se pénétrer
des mystères de l'Inde, il est bon aussi de l'aborder par les romans. Par
exemple
''Le Nabab'' d'Irène FRAIN,
''La vingtième épouse''
d'Indu SUNDARESAN,
"Taj" de T.N. MURARI,
"Fière
et intouchable" de Lyane GUILLAUME, la célèbre
''La Cité
de la joie'' de Dominique LAPIERRE,
"L'Inde, un million de révoltes"
de V.S. NAIPAUL ou le livre déjà ancien
"L'Inde" de
Maurice PERCHERON (1941 aux Editions F. Nathan).
Dans un registre plus
austère, on peut lire les extraits des écrits de GANDHI tirés
de ''Tous les hommes sont frères'' et publiés sous le titre ''La
voie de la non-violence'' (Ed. Gallimard, collection Folio).
De même,
concernant l'histoire de l'indépendance et l'action de Gandhi, on peut
lire "Pour l'amour de l'Inde" de Catherine CLEMENT ou "Cette nuit
la liberté" de Dominique LAPIERRE et Larry COLLINS.
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Ce projet de voyage n'a pas été une mince affaire à mettre sur pied. Déjà une véritable aventure ubuesque bien avant de partir.
Notre projet était un circuit de 15 jours associant le Rajasthan
et la vallée du Gange. A noter que les tours operators proposant ce circuit
ne sont pas encore très nombreux.
Nous pensions qu'il ne fallait pas
rester sur notre échec de 2005 dans la recherche d'une solution de voyage
par INTERNET.
Nous étions encore en automne et pensions à un
voyage pour la fin de l'hiver. Nous ne recherchions donc pas un voyage à
tarif bradé.
Effectivement, une offre semblait présenter un rapport qualité/prix correct à 1885€ (pour 15 jours) mais avec un coût d'assurances très lourd (89€ au plus bas tarif soit 4,7% alors que des concurrents classiques sont à 2,5 ou 3%) et une organisation bien complexe (services internes et prestataires).
Eh bien ! A défaut
de nous faire voyager, on nous a bien baladés par méls et messages
téléphoniques.
Tout d'abord, fin novembre, nous pré-réservons
pour un couple et on nous allèche par la remise des frais de dossier (14€
par personne) si l'on confirme la réservation sous 3 ou 4 jours. Finalement
après avoir parler de notre projet, nous associons une troisième
personne mais il faut reprendre à zéro la procédure de pré-réservation
et la remise n'est plus valide (délai écoulé). Déjà
fort de café !
Quelques jours plus tard,on nous fait savoir qu'il n'y
aurait plus de place sur le vol de la compagnie annoncée, British Airways.
On nous en proposait une autre, Lufthansa, 10€ plus chère et il fallait
recommencer l'enregistrement de commande.
Encore un autre jour, après
que nous ayons fourni les différentes informations demandées sur
nos passeports, on nous indiquait que la réservation était restée
en suspend parce qu'il manquait une information qui n'avait encore jamais été
demandée et du coup, le lendemain, on nous annonçait une majoration
de 45€ (par passager) intervenue dans l'intervalle en raison de hausse du
prix du carburant. Curieusement, d'autres tours operator consultés le jour
même n'avaient pas connaissance de cette hausse (normal, puisque les cours
du pétrole se sont assagis). Bien sûr, toujours aucun engagement
sur la disponibilité du côté du prestataire indien... et de
14 nuits, nous serions probablement passés à 13.
Trop, c'est
trop. Nous avons donc arrêté là nos mésaventures avec
ce cyber tour operator.
D'ailleurs si nous avions poursuivis, qu'aurait-il
pu bien nous arriver encore ? Pour la délivrance du visa (par un prestataire
extérieur), parmi les pièces demandées, on nous indiquait
une photo alors qu'il en faut deux. Ce problème aurait encore retardé
le dossier voire l'aurait compromis. On aurait sans doute encore eu à subir
divers changements de dates (groupe insuffisant ou complet) et de prix et si,
finalement, nous étions parvenus en Inde, par malchance, il y aurait eu
moins de 10 participants et nous n'aurions donc pas eu de guide-accompagnateur
mais des guides locaux sur divers sites...
Vous voudriez bien savoir qui je vise ! Je n'ai pas coutume de faire de la publicité aux voyagistes et tours-operators et je n'ai pas plus envie de les citer pour les critiquer, car les entreprises et les marques sont comme les personnes du show-business ou de la politique, elles préfèrent qu'on parle d'elles en mal plutôt que de taire leur nom.
Piteux, nous avons fini par nous adresser à une agence classique, ayant pignon sur rue mais presque un mois s'était écoulé et les autres tours operators n'avaient plus de disponibilités ni sur la destination (Rajasthan) ni sur les dates que nous souhaitions.
C'est
ainsi que, par défaut, nous voici en Inde du sud...
sans aucun regret
car nous allons découvrir l'Inde la plus authentiquement indienne et avec
le privilége d'éviter les hordes touristiques (10% seulement des
touristes visitent cette partie du pays).
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BON
A SAVOIR
POURBOIRES :
Tous pourboires : 3 à 5 € par personne/jour
(guide, chauffeur, bagagistes, serveurs
).
Dans certains lieux, prévoir
50 à 100 roupies (1 à 2€) pour photographier et le double pour
filmer. De même, laisser quelques roupies aux gardiens des chaussures lors
de la visite des temples
TENUE VESTIMENTAIRE ET COMPORTEMENT :
En
mars, dans le sud du pays, en cours de journée, les températures
passent de 25 à 35°, avec des extrêmes pouvant aller de 15 à
40°... Ici, les premières pluies arrivent un mois plus tard et la mousson
proprement dite, courant mai.
Pendant ce temps là, au Rajasthan, les
températures moyennes varient dans la journée de 15° à
32° et de 20° à 36° dans la vallée du Gange . Un brouillard
matinal peut flotter sur Delhi en cette saison. Les écarts maxima ont pu
aller de 0° à 45° !
Prévoir une tenue ''mille feuilles''
en raison de soirées ou de début de matinée qui peuvent être
frais : lainage ou coupe-vent. Vêtements de coton à manches courtes
(polos, tee-shirts), bermudas (pas de shorts) ou pantalons pas trop moulants,
chaussures et chaussettes faciles à enlever pour la visite des temples
et sites religieux. Les vêtements en cuir (restes d'animaux morts donc impurs)
sont parfois prohibés en certains lieux (dans les temples jains en particulier).
Ne pas s'assoir en présentant ses pieds face à une personne
ou à une divinité... mais pour s'assoir en lotus il faut un bon
entrainement! De même ne pas toucher la tête d'une autre personne
notamment des enfants.
Il ne faut pas se méprendre sur l'attitude des
hommes indiens qui se promènent parfois en couple, en se tenant par la
main ou par l'épaule, c'est un comportement purement amical..
Rendez
leur salut aux Indiens d'un Namaste (ou Namaskar) et plutôt d'un Vanakam
en Inde du sud, les mains jointes à hauteur de la poitrine. Ce mot est
indispensable car il a valeur de bonjour, bonsoir et au revoir! Un homme ne serre
pas la main d'une femme. Ne pas donner une poignée de main à un
Indien avec une main qui vient d'ôter des chaussures
, ni de la main
gauche qui est impure (elle sert à faire sa toilette).
Attention, quand
un Indien dodeline de la tête, cela ne signifie pas "non" mais,
au contraire "OUI"!
Les Indiens se lèvent très tôt,
avant l'aube, et dès 5 heures se rendent dans les temples faire leurs dévotions.
Les Indiens ne respectent guère las files d'attente (surtout les femmes lorsqu'il n'y a pas de files séparées) et savent jouer des coudes !
Concernant
la pauvreté et sa manifestation la plus dérangeante, la mendicité,
à chacun de se faire une opinion et d'adopter le comportement qui lui convient.
Il faut savoir deux choses, c'est que les fidèles qui se rendent dans les
temples s'acquittent d'un devoir pieux en faisant l'aumône (ce qui ne nous
concernent pas) et que la mendicité dans d'autres lieux relève souvent
de réseaux exploitant des estropiés...
Alors ne faudrait-il
pas mieux soutenir des organisations fiables oeuvrant au développement
à plus long terme (comme celle auquel notre guide Sanjay participe comme
on le verra), chacun selon ses convictions. N'oublions pas que nous sommes dans
un pays où s'est distinguée Mère Teresa (1910-97), fondatrice
des "missionnaires de la charité" à Calcutta (ordre qui
rayonne dans le monde entier) qui a développé une action en faveur
des orphelins, des pauvres et des vieillards. Le sari blanc de ce prix Nobel est
célèbre en Inde alors que Mère Teresa est d'origine étrangère
(macédonienne d'origine albanaise.)
TRANSPORTS ET CIRCULATION :
Pays soumis à la colonisation anglaise, la circulation se fait à
gauche mais en pratique, souvent ...au milieu compte tenu de l'encombrement voir
du mauvais état des bas-côtés.
L'état et l'encombrement
des routes ne permet guère d'effectuer les parcours qu'à une moyenne
de 40-50km/h. Les chemins de fer ne font guère mieux. Les déplacements
s'apprécient donc en temps de trajet et non en distance!
C'est sans doute aussi l'une des raison de la lenteur postale (10 jours pour acheminer une lettre en Europe) quand le courrier ne disparaît pas purement et simplement (seulement un bon tiers de nos 36 cartes sous enveloppe sont parvenues à leurs destinataires !). Mais il y a bien pire dans d'autres pays du Tiers-Monde.
ACHATS
ET SOUVENIRS :
Textiles (attention, le travail des enfants est souvent exploité)
:
-Soieries en tuniques, écharpes, étoles ou chemisiers, brocarts
et saris (Madras, Mysore...)
.- Cotonnades imprimées ou brodées
à la main : nappes, draps, serviettes
- Tapis dhurri et kilim
réversibles, en coton.
- Broderies aux couleurs vives et incrustées
de petits morceaux de miroirs, les shishadar.
Joaillerie :
Lourds bijoux
du Rajasthan : bracelets, colliers, broches et anneaux. (bazars spécifiques
selon le métal travaillé).
Autres artisanats :
Vases et chandeliers
en laiton, bois sculptés (bois de rose, santal, noyer
), pietra dura
(sorte de fine marqueterie à base de marbre et incrustations de pierres
semi précieuses dont la technique remonte au XVIIe s. (illustrée
par le Taj Mahal), ivoire, laque, verre peint (Tanjore)
Marchander
:
Le prix demandé est en général de 3 à 4 fois
supérieur au prix qui serait payé par un Indien. Il faut donc avec
courtoisie affronter le talent de bonimenteurs lyriques des vendeurs. Toutefois,
dans beaucoup de magasins destinés aux Indiens ou dans les magasins d'Etat,
les Emporiums, les prix sont fixes.
MONNAIE ET CHANGE :
Emporter des
€uros. Au moment de ce voyage, le cours était d'environ 57 Roupies
pour 1 €uro. La roupie est divisée en 100 paises (les touristes n'en
voient guère la couleur!).
Il existe des billets de 5, 10, 20, 50, 100,
500 et 1000 Roupies.
Le change peut être effectué dans les hôtels
qui acceptent également les cartes de crédit. En dehors des hôtels
et de grands magasins, celles-ci ne sont souvent utilisables que pour des retrait
au guichet des banques ce qui entraîne de grandes pertes de temps et est
soumis aux horaires d'ouverture (distributeurs de billets seulement à Delhi).
La Roupie n'étant pas convertible en France, l'argent non utilisé
doit être reconverti avant le retour mais il faut présenter les reçus
de la première conversion. Autre possibilité, écouler les
dernières roupies dans les boutiques de l'aéroport lors du retour.
GRANDES
FETES TRADITIONNELLES (fériées) :
Beaucoup de fêtes traditionnelles
sont liées à un calendrier lunaire (comme en Extrême-Orient)
ou luni-solaire donc avec des variations de quelques semaines d'une année
à l'autre. Souvent dédiées à des divinités
ou à des mythes, elles correspondent aussi aux cycles de la nature et aux
travaux des champs.
Parmi la quinzaine de grandes fêtes, citons par exemple
: Shivaratri (Shiva), Holi (printemps) et Rama Navami en février-mars,
Janmashtami (naissance de Krishna) et Ganesha Ghaturthi en août-septembre,
Diwali (fête de la lumière) et Dussehra (Durga) en septembre-octobre
Bien
sûr, à côté des ces grandes fêtes, il y a des
quantités de fêtes régionales et locales. Qu'on se le dise,
les Indiens adorent faire la fête !
SANTE ET PALUDISME :
Différentes
recommandations figurent dans les guides : vaccinations antitétanique,
antipoliomyélitique, anti-hépatiques et anti-typhoïde, prise
de médicaments anti-paludéens. En cas de séjour prolongé
particulièrement dans les zones rurales, les voyageurs sont également
mis en alerte contre l'encéphalite japonaise ou la rage.
Toutefois en
saison sèche, pour un court séjour, la protection antipaludéenne
par spray anti-moustique peut suffire, complétée par des vêtements
couvrants entre le crépuscule et l'aube (période d'activité
des moustiques).
Un médicament contre le rhume et les angines peut
être bienvenu compte tenu des écarts de températures et des
climatisations. Avoir aussi à sa portée un "kit anti-diarrhéique
et anti-constipation".
Précautions habituelles dans les pays tropicaux en voie de développement: ne pas boire l'eau du robinet et ne pas consommer de fruits et légumes crus. En cas de doute, vérifiez même l'étanchéité des bouteilles d'eau encapsulées!
AUTRES
PRECAUTIONS :
On est surpris de lire dans certains conseils aux touristes
la suggestion d'emporter ses pellicules (et des piles de rechange) car celles
disponibles sur place ne seraient pas toujours de bonne qualité et parfois
problèmes de ruptures de stocks. Etonnant dans un pays en plein progrès
technologique ! La vérification sur place infirme ces appréciations
Pour utiliser l'appareil photo dans certains sites, il faut payer une redevance
de l'ordre de 1 à 2€uros (50 à 100 roupies) et le double pour
les caméscopes (à déclarer à l'entrée et à
la sortie du pays). Interdiction absolue de photographier ou filmer des crémations
(et bien sûr, aéroports, installations militaires et parfois l'intérieur
de certains temples, particulièrement sikhs).
Le courant électrique
est de type alternatif (sauf dans certaines régions où il serait
en continu !) en 220 V mais souvent avec prises au format américain. Se
munir d'un adaptateur polyvalent (les bons hôtels peuvent parfois en mettre
à disposition). Une lampe de poche peut être utile en cas de coupure
de courant peut-on lire dans les guides. En fait, elles ne sont ni fréquentes
ni prolongées malgré le côté bricolé du réseau
électrique. Donc peu de problèmes dans les grands hôtels où
, de toute façon, des groupes électrogènes prennent le relais
mais quand même une belle coupure pendant la visite du Palais de Mysore
!
Décalage horaire de 4h30 en hiver (3h30 l'été).
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