,elle compte environ 1200 élèves
Traversée des Ghâts
COCHIN (Kochi) - jours 1 et 2.

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LES ARTS "SPECTACLES"...

La musique indienne avec tambourins ou tablas, luth, sitar (genre masculin, à ne pas confondre avec LA cithare sans manche, instrument des régions germaniques), flûte… mêle répertoire et improvisation codifiée.
Elle est inspirée par des considérations métaphysiques et donc considérée comme un don des dieux.
Exprimant la joie, elle est une voie vers la réalisation suprême. Dans le nord, où elle a subi l'influence moghole, elle est de style hindoustani.


De la même façon, la danse n'est pas considérée comme un divertissement mais comme expression de dévotion. Chaque grande région possède son style : Kathak dans le Punjab, Orissi dans l'Orissa, Kathakali au Kerala, Bharatya-Natyam et Kalkshetra, exprimant grâce féminine et contrôle musculaire (Académie de Danse de Madras), au Tamil Nadu…


Dans un tout autre domaine, faisant foin des traditions, les Indiens ont adoptés des sports très british tels que le cricket et le polo…

 


Les Ghâts

Cette contrée dont l'altitude est de l'ordre de 1000 m. est propice à deux grandes cultures industrielles d'exportation.

Café d'Idukki sur 15000 ha, introduit par les Arabes vers 1600.
L'arbuste est étêté à hauteur d'homme afin de faciliter la cueillette. C'est ce qui lui donne cette forme en parapluie.

Thé d'Idukki
sur 24000 ha, introduit par les Anglais vers 1850 (origine de Chine).
Le thé aurait préexisté dans l'Assam (nord-ouest de l'Inde). Cette plante appartient à la famille des camélias.

Le thé indien le plus connu est celui de Darjeeling sur les contreforts de l'Himalaya mais les théiers poussent aussi dans les moyennes montagnes de Ghâts.
Une plantation dure de 50 à 200 ans. Les arbustes sont taillés à ras du sol deux fois l'an puis ils subissent une petite taille tous les 45 jours et la cueillette manuelle se fait en continu, en fonction de l'apparition des pousses les plus tendres.
Dans ce pays on consomme donc
le chay ou tchay, un thé au lait (3/4 du breuvage), très sucré. L'origine du mot n'est pas sans rappeler le chinois (pays d'origine de la plante), chá que l'on prononce tcha.

Le mot thé provient de la prononciation de la lettre "T" (tea en anglais ou tout simplement thé pour nous Français) pour "Transit", qui était apposée sur les sacs entreposés au Portugal. Autres hypothèses à partir de la terminologie chinoise avec une initiale sonore le T: en vieux chinois (avant notre ère), chá ([Tcha]), à moins qu'il s'agisse de la transposition direct de , terme du dialecte du sud-est de la Chine (région de Xiamen)...

Un trajet d'environ 190 km nous attend,en direction de COCHIN vers le nord-ouest, trajet pendant lequel nous ferrons quatre courtes pauses.

Periyar - les Ghâts
Ha! si nous avions une masse pour en faire une 206,
nous pourrions devancer l'autocar...

Nous allons passer un long moment en autocar pour traverser la forêt tropicale d'altitude, parfois au-delà de 1000 m, sur des routes étroites et sinueuses.

Periyar - les Ghâts
Periyar - plantation de caféiers.



Dans la brume matinale, entre des zones de forêt vierge des montagnes des Ghâts aux crêtes soulignées par des eucalyptus. Cela nous permet de découvrir un spectaculaire paysage de plantations de caféiers (récemment défleuris), théiers (complantés de chênes argentés auxquels s'accrochent des poivriers), champs d'ananas, hévéas, cacaoyers, tecks et arbres à épices.

Arrêt pour visiter une église dominicaine construite au milieu des plantations de théiers où à lieu un tournage de film (scène de mariage). Une église adaptée aux coutumes indiennes car il n'y a pas de bancs.

Lors d'une pause dégustation de café indien et de bananes rose, nous découvrons aussi l'art très kitsch que l'on a de customizer les inélégants anciens camions "Tata" et autres avec des thèmes souvent religieux ("le Christ est mon sauveur", "la prière est ma force")... A l'arrière, ces véhicules vous invitent à signaler bruyamment votre présence ce dont les chauffeurs indiens ne se privent pas mais cela n'a rien à voir avec l'agressivité que nous mettons à user du klaxon chez nous. Egalement, du fait que la région est montagneuse, on voit de plus en plus de jeep mais, à y regarder de plus près, on voit que ce sont des véhicules du pays (marque "Mahindra" comme pour certains tracteurs ou bus). Les bus sont souvent surchargés. Sanjay précise que l'on peut y entasser jusqu'à 150 passagers (les Indiens sont certes plus menus que nous) et dans ce cas, certains s'agrippent aux portes qui restent ouvertes voire s'installent sur le toit. La surcharge est telle et l'entretien aussi déficient que souvent les véhicules penchent fortement d'un côté.


Etrange monument commémoratif à un "grand" homme politique régional à la fois musulman et communiste..

Nouvelle étape dans un marché aux bestiaux qui se tient près d'un village. Le Tamil Nadu, très hindouiste et donc végétarien consomme peu de viande et surtout pas de bovin, animal sacré depuis le Ve s. av. J-C (on n'en consomme que les dérivés laitiers). Toutefois, cela n'empêche pas la vente de certains de ces animaux à leurs voisins du Kerala où les chrétiens et musulmans qui y sont assez nombreux ne sont pas confrontés à cet interdit religieux. Donc après négociations, les animaux sont embarqués sur des camions pour les abattoirs des grandes villes du Kerala.

Enfin, dernière arrêt dans une petite plantation d'hévéas, l'arbre dont la sève est le latex duquel on tire le caoutchouc. L'unité de base pour une plantation est de l'ordre de 1000 arbres.


L'hévéa a été introduit en Asie (d'abord en Malaisie) par un Britannique qui s'en était procuré clandestinement des graines en Amazonie brésilienne.
L'exploitation des plantations commence lorsque le diamètre des troncs atteint 20 cm. Sur une demi circonférence, ils sont saignés tous les 3 jours pendant 7 années. Le saigneur enlève 1 mm d'écorce et traite 300 arbres par jour. En période de mousson, les saignées sont protégées par des sortes de jupettes collées avec du goudron. L'autre demi circonférence fait l'objet d'un autre cycle de 7 années puis l'on revient sur l'autre face pour un dernier cycle. Après quoi l'arbre épuisé est destiné à l'abattage. Le bois de cet arbre (de 20 à 30 m de haut) était sans grande valeur jusqu'à ce qu'on sache le traiter pour en ôter la sève.
Le latex naturel (après durcissement à l'air libre) sert à la fabrication de gants chirurgicaux, d'élastiques et de préservatifs. Une partie fait l'objet d'une première transformation sur place pour la fabrication de caoutchouc. Le latex est additionné d'eau et d'acide formique et la pâte épaisse obtenue est pressée (une presse similaire à celle utilisée pour l'extraction du jus de canne à sucre!) plusieurs fois. Les plaques blanchâtres ainsi obtenues sont mises à sécher au soleil puis fumées afin d'en assurer la conservation.
Mais les grandes entreprises du caoutchouc préfèrent contrôler la plus grande partie de la fabrication et se contentent d'acheter le latex conditionné dans des bidons métalliques de 220 litres avec de l'ammoniac (ce qui explique l'odeur prenante qui nous saisit en entrant dans l'exploitation) et du gaz propane pour sa conservation...


La fortune de certains planteurs et la proximité de Cochin doivent expliquer la fréquence des vastes maisons neuves que l'on voit pousser un peu partout, au milieu de parcs avec piscine. Elles sont construites avec des moellons d'une pierre rougeâtre (d'origine volcanique selon Sanjay) que les maçons travaillent à la houe (l'outils universel des paysans, cantonniers, briquetiers et donc maçons indiens!). Puis la construction est enduite d'un mortier qui sera peint. Autre curiosité, les toitures sont en béton que l'on habille ensuite de jolies tuiles.
Ces constructions ont parfois une architecture un peu kitsch, l'une avec un petit air "Louisiane", une autre avec un air toscan ou encore une autre avec un style pagode (mais nous reparlerons de ce style)

Un paysage de rizières et cocoteraies s'impose plus on approche de la côte.
Nous gagnons Cochin via Kottayam, non loin de la grande lagune. La présence forte du parti communiste dans cet état s'affiche partout, avec son emblème, le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau, complété parfois de l'étoile du communisme.



COCHIN

Nous atteignons enfin la Côte de Malabar et
COCHIN, ''la reine de la mer'', capitale du Kerala, peuplée de 1 500 000 d'habitants (ou 3 millions si l'on considère l'agglomération). Nous voici plongé dans une touffeur bien différente de la chaleur sèche que nous avions les jours précédents (même à l'hôtel rien ne sèche vraiment).

La ville est construite sur une presqu'île, à l'extrémité nord du cordon littoral d'un lagon. Celui-ci s'est ouvert sur la mer à la suite d'une grande crue de la rivière Periyar survenue en 1340 à la suite de pluies torrentielles. Cela a permis l'installation d'un port abrité.
D'
immenses cargos qui attendent de venir s’amarrer à leur tour le long des docks de l’île de Willington, une île artificielle créée à partir des matériaux dégagés lors de l’agrandissement du port.
Une île plus prestigieuse, Bolghatty (Bolgatty) ou Mulavukad accueille palaces (notamment l'ancien "palais" hollandais) et résidences touristiques de luxe.

Cochin est un ancien port d'échange avec les Arabes mais aussi avec l'Extrême-Orient. En effet, avant d'atteindre Calicut, l'amiral chinois Zheng He y fit escale au XIVe s. lors de l'une de ses 7 expéditions (dont une jusqu'en Egypte).

Les Portugais y arrivèrent dès 1498 et Vasco de Gama, le découvreur de "la route des Indes", par le contournement de l'Afrique au niveau du Cap de Bonne-Espérance) y établit un comptoir en 1502 (il débarqua sur la plage de Kappad) et St François-Xavier fonda une mission en 1530. Vasco de Gama avait pour objectif de briser le monopole des épices détenu par les Arabes. C'est pourquoi il établit ici la forteresse de Kochi en 1503. Quant aux premiers missionnaires, ils furent surpris de découvrir des "vieux chrétiens" dans ce pays (cf. encart plus bas).

Ils furent évincés par les Hollandais quelques décennies plus tard. Fort Kochi fut détruit par les Anglais qui s'installèrent à leur suite en 1795.

Cochin supplanta Calicut à partir du XVIIe s. C'est le second port de l'Inde après Bombay.


COCHIN - flamboyant jaune    
COCHIN - flamboyant jaune.


En approchant de la ville, nous voyons des temples hindous bien différents, plus récents, avec toit en pagode (en outre le culte y est rendu indifféremment par des brahmanes vishnouistes ou shivaistes contrairement au Tamil Nadu où ils se rattachent à un rite particulier)...
Contrairement à notre périple au Tamil Nadu, désormais nous visiterons peu de temples hindous actifs car le mouvement violent nationaliste hindou Bajrang Dal, fondé en 1984, sévit contre les chrétiens dans le nord du Kerala et au Karnataka (ainsi qu'en Orissa).
Dans les Etats plus haut nord, il tente de faire porter le chapeau aux "aatankwadi", des terroristes islamistes... En effet, au Kerala dans un même regard on embrasse souvent à la fois un temple (hindou), une église et une mosquée !

COCHIN - flamboyant jaune    
Environs de COCHIN - mât de temple villageois
.

COCHIN, en particulier ses marchés fleurent bon les épices qui colorent les mains des femmes.
Si la ville embaume tant les épices, c'est parce que celles-ci sont conditionnées ici pour être expédiées dans le monde entier!



- Poivre
: fruit d'une liane, il est noir s'il est cueilli avant maturité, blanc cueilli à maturité, fermenté et débarrassé de son enveloppe et enfin vert cueilli avant maturité et conservé en saumure.
Le poivre est le fruit d'une liane dont l'utilisation se justifiait à l'origine par un souci de conservation de la viande (avec le sel et d'autres épices). Le poivre de la Côte de Malabar fut connu à Venise, par l'intermédiaire des marchands arabes, dès le Xe siècle. Lorsque le commerce maritime européen maîtrisa la "route des Indes Orientales", le commerce de ce produit fut contrôlé par les Portugais jusqu'à leur éviction par les Hollandais et les Anglais. Mais sa culture s'est répandue dans divers pays tropicaux. Ainsi, aujourd'hui le Vietnam est un redoutable concurrent qui ne s'est porté sur ce marché que depuis les années 90. Sa production est passée de 8000 T en 1990 à 100000 T en 2004 ce qui permet à ce nouveau producteur de couvrir déjà la moitié du marché mondial!
- Cannelle : seconde écorce à la saveur parfumée douce et sucrée provenant d'un arbre parent du laurier et du camphrier, dont les lambeaux s'enroulent en desséchant
- Curcuma : (ne pas confondre avec le cumin) poudre jaune appelée ''faux safran'' obtenue à partit d'un tubercule. L'Inde en est le premier producteur.
La cardamome au goût plus typé est de la même famille mais c'est son fruit (une graine verte) que l'on utilise.
- Clou de girofle : c'est la quatrième reine des épices, originaire d'Indonésie. C'est le bourgeon floral qui est séché puis réduit en poudre. C'est une des bases du curry avec le curcuma.


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La visite du "Vieux Cochin" permet de découvrir au cours de l'après-midi:

- le Palais hollandais (Dutch Palace) de Mattancherry fut construit en 1557 (ou 1555?) par les Portugais en hommage au rajah.

Le nom de "palais hollandais" lui fut donné à la suite des rénovations effectuées par les Hollandais après 1663.
L’édifice quadrangulaire de deux étages est construit autour d’une cour abritant un temple hindou. Le hall central du premier étage servait de salle de couronnement aux rajas.

Dans une chaleur étouffante, on peut admirer l'escalier monumental, des palanquins, des armes, des costumes et des fresques murales mettant en scène des épisodes du Ramayana.
On y voit notamment l'enlèvement par Ravana de Sita, l'épouse de Rama (incarnation de Vishnu). Ce dieu fait homme lui restera fidèle et finira par la délivrer de sa captivité dans l'île de Ceylan.



Les Juifs en Inde

Après la seconde diaspora qui fait suite à la destruction du temple de Jérusalem en 70 après J.-C. certains Juifs échouent sur les côtes ouest de l'inde et s'y fixent. Ce sont les "Bene Israel". Ils ont intégré de nombreux aspects de la culture indienne (patronymes locaux, éléments de la cuisine: épices, lait de coco...).
Au XVIIIe s. ils sont rejoints par des commerçants juifs baghdadis fuyant l'oppression dont ils sont l'objet en Irak. L'harmonie n'est pas totale entre les deux communautés...

A Bombay où ils sont encore les plus nombreux, on n'en compte plus que 4480 Juifs (émigration vers Israël).


- la Synagogue de Pardesi datant de 1568 (ou 1562) fut détruite par les Portugais en 1662 et rebâtie par les Hollandais en 1664!


La présence de cette synagogue s'explique par l'existence d'une communauté juive installée ici depuis 2000 ans et bien intégrée. Mais depuis 1948, beaucoup ont émigrés vers le nouvel Etat d'Israël et la communauté se trouve réduite à une dizaine de membres.
Un effectif aussi réduit empêche la célébration du culte car pour cela elle doit compter au moins 10 hommes; le culte n'est donc possible que lors du passage de groupes de touristes israéliens!



COCHIN - synagogue de Pardesi   COCHIN - quartier juif
COCHIN - la synagogue de Pardesi et le quartier juif.


Admirer sa thora (ensemble des textes sacrés qui forment la loi juive, rouleau de parchemin qui porte, copié à la main les cinq premiers livres de la Bible) du XVIe s., des lustres en cristal offerts par la Belgique, un lustre en cristal de Murano… et sa faïence bleue de Canton (XVIIe s.) dont chaque carreau est différent.
Cet ancien quartier juif est l’un des centres du commerce des épices à Cochin avec quelques entrepôts vétustes mais de plus en plus de boutiques pour touristes.


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La soirée se termine par une démonstration de danses Kathakali (évocation des grandes épopées hindoues du Mahabharata) dans un quartier d'Ernakulam, la ville jumelle de Cochin, sur l'autre rive de la lagune.

Le spectacle est donné par la troupe Art Kerala dirigée par un acteur très âgé, T. Radhakrishnan. Il faut arriver dès 18 heures pour assister au long et lourd maquillage qui dure une heure et est déjà un spectacle en soi (notamment la pose d'une collerette pour Rama).

La danse Kathakali ("pièce contant une histoire") est apparue au XVIIe s. et est interprétée exclusivement par des hommes et avait pour cadre les temples où elle durait toute la nuit (de 21 heures jusqu'à 6 heures). Reposant sur 24 gestes de base dits mudras et sur les roulement d'yeux qui permettent d'exprimer toutes les émotions possible et les sentiments complexes des personnages. Elle nécessite un apprentissage de 8 années qui commence dès l'âge de 10 ans. Cette danse qui s'apparente à un théâtre sans texte est une sorte de mime accompagné par un choeur-orchestre.
Ces danses épiques sont un art théâtral original s'inspirant de Ramayana et du Mahabharata. Les personnages sont reconnaissables en fonction de leur type de maquillage codé où chaque couleur a une signification.
Le rideau de soie brillante et colorée abaissé, la scène interprétée est celle de la confrontation de Rama avec Ravana, un démon doté de pouvoirs par Shiva, déguisé en chasseur. Vont alors s'affronter longuement la vertu et le vice, le courage et la faiblesse, le monde céleste et le monde terrestre...



Le lendemain matin, la visite se poursuit avec:

- l'Ancien quartier colonial entre Church Road et Dutch Cimetery Road, avec ses venelles sinueuses bordées de maisons portugaises datant du XVe s.


 

Les Chrétiens du Kérala


On ne peut que faire un parallèle entre leur histoire et celle des Juifs indiens.
Dès l'an 52, une première communauté se serait installée avec l'arrivée de St Thomas. Elle aurait été renforcée par la suite, en 192, par l'arrivée de chrétiens syraiques venus de Bagdad.

COCHIN - église St François  
COCHIN - église St François (St Francis Church).

- l'Eglise St François (St Francis Church), modeste mais la plus ancienne d'Inde.

Elle fut édifiée, en 1503, par des moines franciscains qui accompagnaient l’expédition conduite par Pedro Alvarez Cabral. En bois à l'origine, elle a sa forme actuelle depuis 1779, date à laquelle elle fut rebâtie par les Hollandais.


On peut y voir la pierre tombale de Vasco de Gama mort à Cochin en 1524 et dont la dépouille fut inhumée ici pendant 14 ans avant qu'elle fût ramenée au monastère Saint Jérôme à Lisbonne, au Portugal.

Des grands panneaux accrochés à la charpente en forme de carène, les pankas étaient actionnés par un système de cordes et de poulies afin de ventiler l'édifice pendant les cérémonies.

L'édifice est très dépouillé: ni statues, ni images... Catholique lorsqu'elle était portugaise, elle devint protestante sous les Hollandais puis anglicane sous les Anglais pour finir rattachée à l'Eglise d'Inde du Sud, C.S.I. (Church of South India) après l'indépendance en 1947! Cette Eglise a la particularité de reconnaître l'autorité du pape alors que le Vatican ne la reconnaît pas!


- le vieux port et Fort Kochi avec les Filets chinois. On dénombre une trentaine de ces carrelets (30 m de haut), technique introduite au XIVe s. par des marchands chinois de la cour de Kubilaï Khan. Il faut au moins quatre hommes pour manœuvrer leur système de contrepoids pourtant lesté de lourdes pierres.

Dégustation de jus de canne (additionné d'un peu de jus de citron et de gingembre)...
Marché au poisson où nous réalisons soudain la présence de quelques chats faméliques. Si nous avions vu tous les jours précédents diverses espèces d'animaux plus ou moins errants: vaches, chèvres et chiens, nous réalisons soudain que la gente féline à l'air pratiquement absente du paysage indien. N'aimerait-on pas cet animal dans ce pays?
Et beaucoup de petits vendeurs (y compris de cartes- mémoires pour appareils photos numériques).
Belle plage publique toute proche et, paraît-il, animée le soir.


COCHIN - les Filets Chinois   COCHIN - quartier juif
COCHIN - les Filets Chinois de Fort Kochy.

En fin de matinée, nous prenons la route vers le sud, en direction d'Allepey, distante d'une soixantaine de kilomètres et située à l'autre extrémité de la lagune...



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INDE du sud