GRÈCE 2005 - OLYMPIE


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Anecdotes olympiques...


Selon notre guide et contrairement à tout ce que l'on peut lire sur le sujet, des recherches récentes tendraient à faire penser que les premiers jeux olympiques étaient réservé aux femmes. Elles couraient la poitrine nue et seulement vêtues d'un pagne.

Par la suite, les jeux sont devenus exclusivement masculins. Les athlètes y participaient nus, "état de nature" propre aux dieux. Normalement, une femme qui se serait glissée dans le public était condamnée à mort. Il y eut une exception pour l'épouse et le mère d'athlètes victorieux mais à partir de ce moment, toutes les personnes assistant ou participant aux épreuves durent se dévêtir...


Vers la Grèce centrale

Le Péloponnèse était une presqu'île jusqu'à la fin du XIXe s. avec le percement du canal de Corinthe dans un isthme de 6 km.

En 2004, la technique moderne a produit une infrastructure opposée, puisqu'un pont a été lancé à l'ouest, dans le resserrement entre les golfes de Patras et de Corinthe, au niveau des villes de Rion et Anthirrion. Ce viaduc autoroutier (à péage, c'est pourquoi notre bus a utilisé le bac, moins coûteux!) à structure mixte, béton-acier, mesure près de 3 km et s'élève à 164 m au sommet des pylônes (le tablier est à 50 m. au-dessus de l'eau). Il a été réalisé par les Français. A noter que cet ouvrage a été conçu pour résister à des séismes d'une magnitude de 7,5 sur l'échelle de Richter.



OLYMPIE - L'Héraion ou temple d'Hera

A Olympie se déroulaient tous les quatre ans les jeux Olympiques antiques. Le site est tès riche mais les vestiges ont beaucoup souffert des tremblements de terre

En dehors de l'origine légendaire qui fait de Pélops et d'Héraklès, les créateurs des jeux, l'histoire en est connue. Cet évènement panhellénique (organisé sur les conseils de l'Oracle de Delphes) était l'occasion d'une trêve entre les cités grecques qui étaient souvent en conflit. Pendant 5 jours se déroulaient diverses épreuves: lancer de disque et de javelot, équitation, course de chars (aurige), saut, lutte, même natation et sans oublier, bien sûr, la discipline reine, la course à pied dans différentes versions: une longueur de stade (192 mètres), double-stade, fond, course en armes.
Ces jeux furent organisés pour la première fois en 776 avant J.-C. Perdant leur caractère sacré à l'époque romaine (IIe s. av. JC), les jeux furent supprimés en 393 (le christianisme est religion d'Etat des Romains depuis 381).

Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1989 .


Dans l'enceinte sacrée, l'Altis, qui s'étend sur près de 4 hectares se trouvent les principaux monuments de culte aus dieux et les édifices associés à l'organisation des jeux. On y trouve aussi des temples, des monuments, des autels, des théâtres, des statues et des offrandes votives de bronze ou de marbre.

Le temple le plus célèbre était celui de Zeus qui abritait l'une des Sept Merveilles du Monde, la statue chryséléphantine de Zeus (réalisée en ivoire et or sur une armature en bois), père des dieux, œuvre du sculpteur athénien Phidias (vers 430 av. J.-C.).

Le temple consacré à Héra (l'épouse de Zeus) ou Héraion, probablement le premier édifice dorique connu, abritait la table sur laquelle on plaçait les couronnes d'olivier (et non de laurier) destinées aux vainqueurs des jeux. On y a découvert la statue en marbre d'Hermès portant Dionysos (oeuvre de de Praxitèle vers 340 av. J.-C.), statue visible au musée du site.

En dehors de l'Altis, à l'ouest, se trouvaient la Palestre (IIIe s. av. JC), ou école de lutte, et le gymnase, où tous les athlètes s'entraînaient pendant au moins un mois avant les jeux et à l'est, le stade et l'hippodrome où se déroulaient les épreuves.
Précédant l'entrée du stade, on voit les socles qui avaient supporté les statues des athlètes qui avaient été frappés d'indignité, tricheries (dopage !)... pratique déontologique que notre guide trouverait bien utile de remettre en vigueur.

Devant un tel site, la question se pose de l'opportunité de remonter les monuments, surtout lorsque l'essentiel des pièces se trouve encore sur place. Notre guide nous fait remarquer que la question a fait l'objet de contrverses entre les archéologues. Après la vogue de la reconstruction (même avec apport d'éléments neufs), la tendance est désormais davantage à la conservation en l'état. Diverses raisons militent en ce sens: économie, pas d'interprétation pour restituer les parties manquantes et préservation!
Sur ce dernier point, il faut en effet se souvenir que la Grèce se trouve dans une région sismiquement active, ce qui est à l'origine de la destruction de la plupart des monuments antiques. Lors d'effondrements provoqués par des séismes, un certains nombre d'éléments de construction, sculptures... se trouvent non seulement désassemblés mais brisés. Reconstruire, c'est prendre le risque de nouveuax effondrement et d'un nouvel emiettement voire d'une destruction définitive de ces éléments...
Evidemment dans un tronc de colonne pour insertion d'élément de liaison


Il semble également que les archéologues rebâtisseurs aient commis certaines erreurs. De nombreux blocs de pierre utilisés dans les constructions comportaient des évidements (sorte de mortaises en vis-à-vis) destinés à recevoir des éléments de liaison (sorte de tenons) afin d'en accroître la stabilité. Il ya un siècle, on croyait bien faire en utilisant l'acier. Malheureusement la corrosion de celui-ci entraîna l'éclatement de la pierre. Par la suite, on chercha à retrouver une technique plus préservatrice par l'emploi de métal inerte comme le bronze voire par l'utilisation de morceaux de bois imputrescible.



OLYMPIE - Vestiges de la galerie voûtée menant au stade (VIII au IVe s. av. JC). OLYMPIE - Stade (VIII au IVe s. av. JC).




OLYMPIE - Vestiges du temple d'Héra ou Héraion (-500 env.)
Le temple d'Héra est une également une illustration parfaite du style dorique.
C'est de là que part aujourd'hui la flamme les années où on lieu les jeux olympiques modernes.



OLYMPIE - Vestiges du temple de ZEUS aux colonnes écroulées
Vestiges du temple de ZEUS (-450 à -470) de style dorique.
Noter la disposition des tronçons de colonnes écroulées (6x13 colonnes).



Musée d'OLYMPIE - Hermès portant Dionysos
Au musée, d'Olympie, la statue en marbre d'Hermès portant Dionysos (oeuvre de de Praxitèle vers 340 av. J.-C.).
Musée d'OLYMPIE - Hermès portant Dionysos
Au musée, d'Olympie, casques qui n'évolueront guère jusqu'à notre Moyen-Age.





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