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A Olympie se
déroulaient tous les quatre ans les jeux Olympiques antiques. Le site est
tès riche mais les vestiges ont beaucoup souffert des tremblements de terre
En dehors de l'origine légendaire qui fait de Pélops et d'Héraklès, les créateurs
des jeux, l'histoire en est connue. Cet évènement panhellénique (organisé sur
les conseils de l'Oracle de Delphes) était l'occasion d'une trêve entre les cités
grecques qui étaient souvent en conflit. Pendant 5 jours se déroulaient diverses
épreuves: lancer de disque et de javelot, équitation, course de chars (aurige),
saut, lutte, même natation et sans oublier, bien sûr, la discipline reine, la
course à pied dans différentes versions: une longueur de stade (192 mètres), double-stade,
fond, course en armes.
Ces jeux furent organisés pour la première fois en
776 avant J.-C. Perdant leur caractère sacré à l'époque romaine (IIe s. av. JC),
les jeux furent supprimés en 393 (le christianisme est religion d'Etat des Romains
depuis 381).
Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1989 .
Dans l'enceinte sacrée, l'Altis, qui s'étend sur près de 4 hectares se
trouvent les principaux monuments de culte aus dieux et les édifices associés
à l'organisation des jeux. On y trouve aussi des temples, des monuments, des autels,
des théâtres, des statues et des offrandes votives de bronze ou de marbre.
Le temple le plus célèbre était celui de Zeus qui abritait l'une des Sept
Merveilles du Monde, la statue chryséléphantine de Zeus (réalisée en ivoire et
or sur une armature en bois), père des dieux, œuvre du sculpteur athénien Phidias
(vers 430 av. J.-C.).
Le temple consacré à Héra (l'épouse de Zeus)
ou Héraion, probablement le premier édifice dorique connu, abritait la table
sur laquelle on plaçait les couronnes d'olivier (et non de laurier) destinées
aux vainqueurs des jeux. On y a découvert la statue en marbre d'Hermès portant
Dionysos (oeuvre de de Praxitèle vers 340 av. J.-C.), statue visible au musée
du site.
En dehors de l'Altis, à l'ouest, se trouvaient la Palestre (IIIe
s. av. JC), ou école de lutte, et le gymnase, où tous les athlètes s'entraînaient
pendant au moins un mois avant les jeux et à l'est, le stade et l'hippodrome
où se déroulaient les épreuves.
Précédant l'entrée du stade, on voit les socles
qui avaient supporté les statues des athlètes qui avaient été frappés d'indignité,
tricheries (dopage !)... pratique déontologique que notre guide trouverait bien
utile de remettre en vigueur.
Devant un tel site, la question
se pose de l'opportunité de remonter les monuments, surtout lorsque l'essentiel
des pièces se trouve encore sur place. Notre guide nous fait remarquer que la
question a fait l'objet de contrverses entre les archéologues. Après la vogue
de la reconstruction (même avec apport d'éléments neufs), la tendance est désormais
davantage à la conservation en l'état. Diverses raisons militent en ce sens: économie,
pas d'interprétation pour restituer les parties manquantes et préservation! |
Au
Ier siècle après J.-C., le couloir qui conduisait de l’Altis au stade fut recouvert
d’une voûte (Kryptè) presque totalement en ruines. A signaler que l'arc en plein
cintre est une trouvaille architecturale des Romains qui l'ont utilisée ici lorqu'ils
se sont hellénisés.
Ce stade n'a pas été doté de gradins.
Il a été
utilisé pour les compétitions de lancer du disque lors des olympiades de 2004.
Par ailleurs, c'est d'ici que de jolies athlètes en tunique blanche partent avec
la flamme olypique lors du cérémonial préparatoire aux JO modernes.
Au musée, d'Olympie, la statue en marbre d'Hermès portant Dionysos (oeuvre de de Praxitèle vers 340 av. J.-C.). |
Au musée, d'Olympie, casques qui n'évolueront guère jusqu'à notre Moyen-Age. |