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Construite aux
XIVe-XVe siècles, la ville de Mistra, s'étage à flanc de colline, à l'ombre
d'une forteresse bâtie en 1249 par Guillaume II de Villehardouin, seigneur
franc. Elle offre un dernier exemple de ville byzantine avec son kastro
(ou castrum) et ses faubourgs.
À l’avènement de Manuel II Paléologue
(1391), l’Empire byzantin était réduit à sa capitale et à la principauté de
Morée, dont la prospérité, sous le gouvernement de vice-rois, contrastait
avec la misère de Constantinople. Il est même probable que, sans les Turcs, la
Morée grecque aurait été le point de départ d’une renaissance byzantine: les ruines
de Mistra, sa capitale, sont encore là pour attester le haut niveau de
la civilisation dans ce dernier espace de l’hellénisme.
Au XVe s., afin
de résister à la pression croissante des Ottomans, une croisade fut organisée
sous la direction du roi de Bohême, Vladislas II, du régent de Hongrie, Jean Hunyadi,
et du légat du pape. Elle fut écrasée à Varna (1444) par Mourad II.
Le dernier
empereur grec, ancien despote de Morée, Constantin XI, ne pouvait plus espérer
aucun secours de l’Occident, en dehors d’un petit contingent génois ; il choisit
cependant de résister à l'armée turque, vingt fois plus nombreuse que ses troupes.
Après une défense désespérée qui dura sept semaines, la ville fut prise grâce
à l’artillerie de Mahomet II, et Constantin, se fit tuer dans la mêlée. En 1460,
le despote de Morée, Démétrius Paléologue, livrait Mistra aux Turcs.
Le
site est inscrit au Patrimoine
mondial de l'UNESCO depuis 1989 .
Pour l'essentiel, il n'en subsiste que des ruines du Palais des Despotes ainsi
que de nombreuses église et monastères byzantins édifiés aux XIIIe et XIVe s.
Ces constructions religieuses s'étagent sur un versant exposé au sud, en descendant
de la ville haute, de l'église Sainte Sophie au Monastère de Vrontohion avec les
églises de l'Odigitria Afendiko et l'église St Théodore, en passant par les monastères
Pandanassa (tenu par des religieuses), Périvleptos, et Métropole (avec l'église
St Dimitri).
Dans beaucoup de ces petites églises, les charges sont portées
non seulement par les murs et piliers d'angle mais aussi par des piliers intérieurs
(conception distyle à 2 colonnes ou tétrastyle à 4 colonnes). L'édifice comporte
souvent deux niveaux (parfois surélévation postérieure) et est surmonté d'une
coupole centrale de pierre. Dans ce type de disposition, les femmes se tenaient
au niveau supérieur afin d'éviter toute promiscuité néfaste au recueillement...
Le plus souvent au plan basilical (disposition en longueur) se superpose,
à l'étage, un plan en croix grecque (en T).
GRECE