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Le site d'Epidaure est lié au culte d'Esculape (Asclèpios), mi-dieu, fils d'Apollon, élevé dans la science médicale par le bon centaure Chiron. Ayant trop de pouvoirs (il pouvait ressuciter des morts), il fut foudroyé par ZEUS mais depuis, il apparaît la nuit dans le ciel sous forme de la constellation du Serpentaire... Ainsi, on doit à Esculape le caducée, symbole célèbre des métiers médicaux avec le serpent (couleuvre) enroulé autour d'un bâton.
En fait ce site correspond à la présence de sources thermales aux pouvoirs thérapeutiques.
A l'époque mycénienne, Epidaure était un lieu de sacrifices.
Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988 .
Pour
l'essentiel, l'intérêt du site tient dans son remarquable théâtre antique
(oeuvre de Polyclète, -350 av. JC). le mieux conservé de Grèce. Construit dans
un amphithéâtre naturel (pied de colline) au VI s. av. JC, il comportait initialement
34 rangées puis il fut agrandi au II s. av. JC par l'ajout de 21 rangées. Il disposait
ainsi de 12000 à 15000 places selon les sources.
Outre le caractère du lieu,
son acoustique remarquable (en se placant au centre du rond de l'orchestre) fait
qu'il est toujours utilisé dans le cadre de festival (notamment par la diva d'ascendance
grecque, Maria Callas).
A l'antique musique et à l'art lyrique grecs
se rattache chez nous le chant grégorien.
Alors que le théâtre est bien
restauré, il ne reste que des ruines du sanctuaire d'Esculape, du tholos,
du stade ou du gymnase...
Le petit musée d'Epidaure ferait
penser qu'un séisme s'est acharné à décapiter presque toutes les statues présentées.
En fait, explique notre guide, les sculpteurs préparaient des corps "standards".
Il ne leur restait plus alors qu'à ajouter les têtes, en fonction des commandes...