GRÈCE 2005 - EPIDAURE


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ATTENTION aux contre-sens avec ces deux derniers
Notions sur la mythologie...

La religion primitive qui a influencé les grecs vient des Cyclades et de Crète. On y vénérait alors (-2500 av. JC) surtout la déesse Terre sous forme de statuettes ainsi que des démons et des représentations animales. Proche de la nature qui par ses cycles sert de base à une croyance en une forme de résurrection.

L'arrivée des Grecs indo-européens (-1800), apporte un autre courant, patriarcal, plus orienté vers le ciel, espace des dieux.

La civilisation mycénienne réalisera un syncrétisme.

Le panthéon grec ressemble a une société familiale dont Homère nous fera le récit un millénaire plus tard : Zeus, Poséidon, Hermès, Arès, Apollon, Héra, Athéna, Artémis... pour ne retenir que les divinités les plus courantes. A noter que Héra et Déméter se sont accouplées à leur frère Zeus qui s'est uni aussi à sa cousine Léto ! Ces dieux s'unissent parfois aux humains, engendrant ainsi des demi-dieux tels Dionysos, fils de Zeus, ou Asclépios (Esculape), fils d'Apollon et petit-fils de Zeus!
Ils font partie d'un arbre généalogique complexe et qui remonte à l'union incestueuse de Gaia (déesse de la Terre) et de son fils Ouranos (dieu du Ciel) qu'elle a engendré seule.
Les relations avec leurs "cousins", les cyclopes, les géants, les centaures (mi-hommes, mi-chevaux) et les hommes sont l'occasion de maints affrontements.

Il faut noter qu'à leurs croyances primitives (rites agraires), les Romains vont procéder à l’assimilation d’une grande partie de la mythologie grecque (et de nombreuses autres croyances par la suite, comme la déesse égyptienne Isis ou le dieu perse Mithra). Plus encore, la suprématie de la philosophie grecque chez les Romains, amena à négliger de plus en plus les vieux rites

Le site d'Epidaure est lié au culte d'Esculape (Asclèpios), mi-dieu, fils d'Apollon, élevé dans la science médicale par le bon centaure Chiron. Ayant trop de pouvoirs (il pouvait ressuciter des morts), il fut foudroyé par ZEUS mais depuis, il apparaît la nuit dans le ciel sous forme de la constellation du Serpentaire... Ainsi, on doit à Esculape le caducée, symbole célèbre des métiers médicaux avec le serpent (couleuvre) enroulé autour d'un bâton.

En fait ce site correspond à la présence de sources thermales aux pouvoirs thérapeutiques.
A l'époque mycénienne, Epidaure était un lieu de sacrifices.

Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988 .


Pour l'essentiel, l'intérêt du site tient dans son remarquable théâtre antique (oeuvre de Polyclète, -350 av. JC). le mieux conservé de Grèce. Construit dans un amphithéâtre naturel (pied de colline) au VI s. av. JC, il comportait initialement 34 rangées puis il fut agrandi au II s. av. JC par l'ajout de 21 rangées. Il disposait ainsi de 12000 à 15000 places selon les sources.
Outre le caractère du lieu, son acoustique remarquable (en se placant au centre du rond de l'orchestre) fait qu'il est toujours utilisé dans le cadre de festival (notamment par la diva d'ascendance grecque, Maria Callas).

A l'antique musique et à l'art lyrique grecs se rattache chez nous le chant grégorien.

Alors que le théâtre est bien restauré, il ne reste que des ruines du sanctuaire d'Esculape, du tholos, du stade ou du gymnase...

Le petit musée d'Epidaure ferait penser qu'un séisme s'est acharné à décapiter presque toutes les statues présentées. En fait, explique notre guide, les sculpteurs préparaient des corps "standards". Il ne leur restait plus alors qu'à ajouter les têtes, en fonction des commandes...

EPIDAURE - le théâtre

Il faut dire encore que c'est à Epidaure, que le 12 janvier 1822, l’assemblée des députés grecs a proclamé l’indépendance de la Grèce...



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