GRÈCE 2005 - DELPHES


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Delphes était considérée par les Grecs de l'Antiquité comme le centre ou le nombril du monde, depuis que, selon la légende, deux aigles lâchés par ZEUS aux extrémités de la terre (à l'époque imaginée comme étant un disque) s'y seraient rejoints.

DELPHES - Pierre symbolisant le ''nombril'' du monde.

De là vient sans doute également la symbolique de l’aigle bicéphale, emblème de l’État byzantin (du XIIIe au XVe s.) jusqu'à sa chute. L'aigle de Byzance fut alors repris dans les armes de la Sainte Russie.



Lors de cette visite, notre guide nous fait part de ses théories, plus ou moins ésotériques, sur la "qualité" de certains sites concernant leur capacité à procurer le bien-être voire la guérison. Ces sites auraient, entre autres caractéristiques (telluriques), la particularité de se situer vers 600 m d'altitude et à proximité de sources aux vertus thérapeutiques (ici la Fontaine Castalie ou Cassotit).

C'est le cas d'Epidaure, c'est le cas de Delphes, c'est aussi le cas de Grand, ...site gallo-romain (amphithéâtre) dans les Vosges! Et grande fut la surprise de nos compagnons Lorrains devant ces connaissances érudite de notre guide...





Musée de DELPHES - le Sphinx

A Delphes, se trouvait le célèbre oracle du dieu Apollon. Le site s'étend à flanc de colline, au pied du mont Parnasse, en Phocide à environ 600 m au-dessus du golfe de Corinthe.

La visite de la colline magique de Delphes, sous un chaud soleil de fin de matinée, s'est faite avec l'accompagnement mélodieux du chant des sitelles, ces minuscules passereaux qui vivent parmi les blocs de pierre du site.
Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987 .

Selon la légende, Delphes abritait l'oracle de la déesse Terre Gaia ou Gé. Apollon atteignit d'une flèche le serpent Python qui gardait l'antre de Gaia, et chassa celle-ci du sanctuaire.
Le site était occupé dès l'époque mycénienne (XIVe s. av. JC), sans doute en lien avec l'existence de sources (notamment la Fontaine Castalie ou Cassotit).

Les prêtres développèrent un rituel élaboré, autour d’une prêtresse principale appelée Pythie ou Pythonisse. C'est probablement la prise d'hallucinogènes qui avait pour effet de provoquer des transes ponctuées de cris qui passaient pour être la parole d'Apollon. Pour rendre ses oracles, la Pythie montait sur le Rocher de la Sybille situé non loin du Trésor des Athéniens. L'oracle était consulté par les simples citoyens comme par les magistrats, non seulement des cités grecques mais de tout le monde méditerranéen.

La richesse de Delphes (les pélerins venant consulter l'oracle versaient un tribut) en fit l'enjeu de nombreux conflits et pillages (dont ceux des Romains qui dérobèrent les nombreuses statues et aussi des Celtes!) venant s'ajouter aux effets des tremblements de terre). Toutefois l'oracle continua jusqu'à ce que les Romains adoptent le christianisme (avec Théodose en 390).

Les fouilles entreprises à la fin du XIXIe s. permirent de découvrir des vestiges: temples, murs de l'antique cité, trésors sur lesquels sont écrits des hymnes à Apollon, ainsi que théâtre (5000 places) et stade construits dans la partie haute du site. Plus de 4 000 inscriptions gravées sur les monuments constituent une mine d'informations irremplaçable sur la Grèce antique.

Le chemin dallé de la Voie sacrée que nous empruntons pour visiter ce site menait au temple d'Apollon était bordée de constructions abritant les riches offrandes données par les cités-États grecques. Ces trésors recueillaient parfois la dépuilles des ennemis vaincus. En gravissant cette voie, l'attention est attirée par la belle restitution du Trésor des Athéniens, construction en marbre datant de -490, après la victoire de Marathon contre les Perses, et restaurée en 1906.

DELPHES - Trésor des Athéniens.


Un peu plus loin, on est surpris par la maçonnerie polygonale du mur de soutènement du Temple d'Apollon, une maçonnerie cyclopéenne (grosses pierres aux formes les plus diverses et assemblées bord à bord et sans mortier). D'innombrables inscriptions y sont gravées, ce qui a incité notre guide à mettre à l'épreuve de traduction nos deux compagnons hellénistes.
Le Temple d'Apollon (6x15 colonnes) fut reconstruit après un incendie au VIe s. av. JC. Par la suite, il fut détruit par un tremblement de terre et une nouvelle fois rebâti au IV s. av. JC.

DELPHES - Soubassement du temple d'Apollon. DELPHES - Vestiges du temple d'Apollon.


Le stade est construit dans la partie supérieure du site. Il date du Ve s. av. JC et a été complété par des gradins au IIe s. av. JC, grâce à la générosité d'unn riche Athénien. Sa longueur est d'environ 178 m.

DELPHES - le stade.


Au musée, outre le célèbre Aurige de Delphes (v. 477 av. J.-C. Bronze, hauteur : 1,80 m), ex-voto dédié à Apollon, on trouve de nombreuses oeuvres: mosaïques, frises et autres statues (sphinx...) et kouros, notamment celle des jumeaux Cléobis et Biton, qu'Héra a endormi pour l'éternité. Elle les a ainsi récompensé d'avoir tiré le char, à la place des boeufs, dans lequel leur mère se rendait au sanctuaire.

DELPHES - L'Aurige vers -477. DELPHES - les kouros Cléobis et Biton par Polyclète vers -600.





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