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Les CYCLADES
18 au 25 septembre 2016
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Etapes de notre rapide circuit dans les CYCLADES :
SANTORIN : Fira, Pyrgos, Akrotiri, Oia, Perissa, Profitis Elias, la caldeira
PAROS : Aliki, Parikia, Naoussa, Piso Livadi, Lefkes
DELOS : site antique
MYKONOS : Chora et ses moulins
Site classé au Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repéré par le logo .
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GENERALITES SUR L'HISTOIRE DE LA GRECE
ANCIENNES CIVILISATIONS : entre -3000 et -800
Dans les Cyclades, les plus anciens habitats permanents connus datent du Ve millénaire av. J.-C., mais les premières traces d'activité humaine datent du XIe millénaire av. J.-C. Les Cyclades connurent une grande prospérité lors du néolithique, en partie grâce à l'obsidienne, dont Milo, île volcanique, était une des principales sources.
-3000: des peuples venus d'Asie Mineure colonisent les îles des Cyclades. C'est la civilisation cycladique (un peu plus ancienne que la civilisation minoenne de Crète) qui a englobé les Cyclades dans une unité culturelle au IIIe millénaire av. J.-C. pendant l'âge du bronze. Elle est célèbre pour ses idoles de marbre aux lignes d'une modernité surprenante retrouvées dans les tombes et cela jusqu'au Portugal et à l'embouchure du Danube. Son influence dans l'espace grec s'est étendue de la Crète à l'Attique. Son organisation en petites entités politiques, sans pouvoir central étatique, portait en germe celle de la Grèce des siècles suivants.
Les villages de cabanes, d'abord en terre puis en pierre, se situent en haut des collines près des cimetières.
-2000: des peuples indo-européens arrivent par le nord et gagnent les îles, en particulier la Crète où le roi Minos bâti son palais à Cnossos. Ils maîtrisent la céramique et utilisent le cheval. C'est la civilisation minoenne.
-1450: une civilisation de petits royaumes guerriers s'organise à partir de Mycènes, dans le Péloponnèse. C'est le thème des récits homériques.
-1100: période mal connue qui commence avec l'arrivée des Doriens (venus d'Asie Mineure) qui apportent la maîtrise du fer et les chars de combat.
Les Ioniens arrivèrent au Xe siècle av. J.-C. dans les Cyclades. Ils créèrent le grand sanctuaire religieux de Délos vers le VIIe siècle av. J.-C.
GRÈCE ARCHAÏQUE: entre -800 et -500
Les peuplades se sont fondues et partagent une culture commune (dont la langue et la religion) mais contrairement à l'Egypte, pays centralisé sous le pouvoir de Pharaon, le monde grec est divisé en plusieurs centaines de cités indépendantes et souvent rivales avec leurs gouvernement, lois, dieu protecteur et leurs hommes libres qui sont les citoyens (et forment le demos). Homère écrit ses poèmes à cette époque...
C'est une période d'intense colonisation des pourtours du bassin méditerranéen (et de la Mer Noire).
GRÈCE CLASSIQUE: entre -500 et -332
- Les deux guerres médiques:
La colonisation met les Grecs en contact avec de nombreux peuples, dont les Perses (appelés Mèdes). Ce sont eux que les Grecs vont affronter durant les deux guerres médiques.
Les Ioniens se révoltent contre la domination perse. Les Athéniens qui avaient armé 20 bateaux pour secourir les Ioniens sont attaqués en -490 par les armées de Darios dans la plaine de Marathon et les Athéniens parviennent cependant à les repousser et rentrèrent au pas de course à Athènes.
Les îles des Cyclades entrèrent alors dans la première Ligue de Délos en 478-477 avant de passer sous la domination totale d'Athènes.
En -480, l’armée du nouveau roi perse Xerxès prend Athènes après avoir pu franchir le défilé des Thermopyles malgré la résistance acharnée de 300 Spartiates pris à revers (du fait d'une trahison) et incendie l’Acropole mais lorsque les Perses cherchent à s’emparer des trières grecques réfugiées dans la rade de Salamine, la flotte perse subit une lourde défaite.
Pour éviter de nouveaux ennuis, une alliance militaire de cités grecques est constituée en -478, sous la direction d'Athènes. Périclès, principal dirigeant d’Athènes de 461 à 429 avant J.-C., entreprend de grands travaux d’embellissement sur l’Acropole.
- La guerre du Péloponnèse:
Athènes contre Sparte
Cité rivale d’Athènes, Sparte s’inquiète de la puissance athénienne. À partir de 431 avant J.-C., les deux cités et leurs alliées s’affrontent, Athènes doit finalement capituler en 404 avant J.-C.
Les Cyclades versèrent leur tribut à Athènes jusqu'à cette défaite de la grande cité. Elles connurent alors une relative période d'autonomie avant d'entrer dans la seconde Ligue de Délos et de repasser sous la coupe d'Athènes.
Les cités de Sparte et de Thèbes tentent alors chacune à leur tour d’étendre leur influence.
- La puissance de la Macédoine
Les Cyclades se révoltèrent à l’occasion de la troisième guerre sacrée (357-355 avant J.-C.) qui vit l’intervention de Philippe II de Macédoine contre la Phocide. Elles commencèrent alors à passer dans l'orbite du Royaume de Macédoine.
Vers -350, le royaume de Macédoine devient une grande puissance sous le règne de Philippe II, les cités grecques sont épuisées par des guerres incessantes. Les Grecs sont vaincus en 338 avant J.-C. et contraints de s'unir à la Macédoine.
GRÈCE HELLÉNISTIQUE: entre -332 et -168
Après cette annexion de la Grèce, le fils de Philippe, Alexandre le Grand, conquiert les territoires de l’Empire perse (depuis l'Egypte et jusqu'en Inde).
Quand Alexandre meurt en 323 avant J.-C., ses généraux se disputent l'empire et vers 300 avant J.-C., chacun prend le titre de roi.
GRÈCE ROMAINE: entre -168 et +476
Rome bat, en 168 avant J.-C., l’armée du roi de Macédoine. La Grèce qui est une sorte de protectorat est néanmoins occupée (et verse le tribut à Rome) et la démocratie disparaît. Cependant, quelques cités grecques tentent un soulèvement contre Rome. Les Romains doivent par la suite faire face aux pirates ainsi qu'à des attaques venues d'Asie Mineure. Au début du premier millénaire, la paix romaine s'établit et Athènes prospère jusqu'à se qu'elle soit ravagée par les Goths en 267.
Le christianisme s'impose en tant que religion d'état en 381 et la Grèce va passer dans l'Empire romain d'Orient lors du partage en 395. Empire romain d’Orient qui devient, après la chute de Rome en 476, l’Empire byzantin.
Lors de la division de l'Empire romain, les Cyclades passèrent à l'Empire d'Orient, puis 'Empire byzantin qui les conserva jusqu'au XIe siècle de notre ère.
GRÈCE BYZANTINE: entre 476 et 1204
Malgré le poids de Byzance, les Grecs resteront prépondérants dans l’administration de leur contrée, et la langue grecque demeure la langue de culture, culture qui mêle influences helléniques, orientales et christianisme.
Des querelles théologiques déchirent l’Empire, hérésie qui vont aboutir à l'établissement de la religion orthodoxe, adoptée après le schisme de 1054.
Des invasions barbares se produisent à partir du VIIe s. Par le nord: Wisigoths, Ostrogoths, Huns, Slaves, Avars, Bulgares. Sur les îles: Arabes. Par le sud: Normands.
GRÈCE VENITIENNE ET CROISADES:
entre 1204 et 1460
Les croisades sont destinées, à l'origine, à venir en aide aux Byzantins dans leur lutte contre les Infidèles en Terre sainte. La quatrième croisade, en 1204, est détournée vers Constantinople. La ville est saccagée et l'Empire byzantin s'effondre sous le coup des attaques franques: un Empire latin de Constantinople est instauré. En récompense de sa participation à la quatrième croisade, la république de Venise, obtient des bases commerciales.
La souveraineté nominale sur les Cyclades échut aux Vénitiens. Ces derniers annoncèrent alors qu'ils laisseraient la gestion des îles à qui serait capable de s'en emparer pour eux. Cette nouvelle suscita de nombreuses vocations. De nombreux aventuriers armèrent des flottes à leurs frais et en 1207, s'emparèrent des Cyclades et y créèrent des États féodaux (duché de Naxos fondé par le neveu du doge) et les Vénitiens administrèrent directement le reste. Leurs possessions sont défendues par les kastro (citadelles) formant le coeur des villes et villages.
GRECE OTTOMANE: entre 1460 et 1821
Dans l'Antiquité, les Grecs avaient colonisé les rivages de l'Asie Mineure, bien avant l'arrivée des Turcs. C'est maintenant au tour des nouveaux venus dans la région de franchir la Mer Egée en sens inverse et de devenir puissance colonisatrice... ce qui permet de comprendre les transferts de populations qui surviendront cinq siècles plus tard...
Les Turcs, déjà présents en Asie Mineure depuis le XIe siècle, s’emparent de Constantinople en 1453. En 1460 la majeure partie de la Grèce est conquise par le sultan Mehmet II à l'exception de quelques îles qui tomberont les unes après les autres (achèvement en 1699) et malgré un sursaut de Venise.
Barberousse s'empara des îles des Cyclades pour les Turcs à partir de 1537. Les insulaires, meurtris par les persécutions des Latins, lui firent bon accueil, et furent traités avec une certaine mansuétude par la "Sublime Porte" qui n'envoya que rarement des officiers et gouverneurs les diriger en son nom propre. Il y eut bien au départ une tentative d'installer des colons musulmans, des cadis (juges) et des beys (gouverneurs) sur chaque grande île, mais les pirates chrétiens les enlevaient systématiquement pour les revendre à Malte: la Porte dut y renoncer. Contre le versement d'un tribu, les îles ne furent pas occupées donc gouvernées que de loin et donc pas défendues contre les pirates.
La Grèce fatiguée du poids de l'ancienne aristocratie foncière va prospérer sous domination turque grâce à une politique tolérante laissant sa place à l'Eglise Orthodoxe à côté de l'islam et grâce à une alliance avec la bourgeoisie marchande. Les Ottomans ne procèdent pas à des conversions forcées d'ailleurs les minorités religieuses sont protégées par le système du millet. Il s'agit d'une organisation des communautés religieuses dans lesquelles l'autorité ottomane nomme les dignitaires (ce qui posa longtemps un problème avec les chrétiens catholiques ne reconnaissant que l'autorité romaine) mais qui leur interdit cependant tout prosélytisme. Le pouvoir conféré aux millets allait au-delà de la sphère religieuse puisqu'ils disposaient de leurs lois propres, collectaient des taxes...
Les Grecs orthodoxes, au travers de leur millet furent considérés comme le second peuple de l’Empire. D'ailleurs leur chef, le patriarche grec, se trouvait à côté du sultan à Constantinople. Par ailleurs, l'existence des millets n'équivalait pas à une exclusion des sphères du pouvoir civil puisque des chrétiens convertis à l'islam voire des non-musulmans ont exercé de hautes responsabilités: généraux devenus premiers ministres (Zaganos, Mahmut conseiller de Mehmet II), le corps des janissaires, l’élite militaire ottomane, était exclusivement d’origine chrétienne, huit des neuf Premiers ministres de Süleyman le Législateur (Soliman le Magnifique) étaient nés chrétiens...
Les menaces vont venir de l'influence croissante de la Russie dans les Balkans qui attise des soulèvements nationalistes (Moldavie, Roumanie...) au XVIII s.
Les Cyclades furent de tous les soulèvements importants, comme en 1770-1774, lors du bref passage des Russes de Catherine II.
LA MARCHE VERS L' INDEPENDANCE (1821-1923)
Un soulèvement général des Grecs a lieu dans le Péloponnèse en 1821. Le 12 janvier 1822, un congrès national proclame à Épidaure l'indépendance de la Grèce. Cependant, les Turcs ne tardent pas à se ressaisir. En 1824, le sultan Mahmud II demande de l'aide au vice-roi d'Égypte, son puissant vassal qui conquiert diverses territoires grecs (Athènes en 1827). Le camp grec affaibli, il compte déjà 200 000 morts, constitue un gouvernement provisoire grec, en avril 1827. Les gouvernements de la France, du Royaume-Uni et de la Russie proposent leur médiation en 1827 mais la Turquie rejetant la possibilité de reconnaître l'indépendance de la Grèce, les Européens envoient une force navale qui coule la flotte turque lors de la bataille de Navarin (octobre 1827) et conquiert le Péloponnèse.
Le 14 septembre 1829, les Turcs signent le traité d'Andrinople accordant son indépendance à la Grèce. En 1830, le protocole de Londres confirme l'existence d'un État grec indépendant placé sous la protection des puissances alliées; cet accord est reconnu par la Turquie en 1832, par le traité de Constantinople.
En 1840, l'archipel des Cyclades est rattaché à la Grèce.
La fin du XIXe s. voit le rattachement progressif de diverses autres régions: Iles ioniennes et Thessalie.
Georges Ier régna comme Roi des Hellènes de 1863 à son assassinat en 1913. Ensuite, la Grèce vit se succéder Républiques et restaurations monarchiques jusqu'à l'abolition de la monarchie en 1974.
Au début du XXe siècle, la Grèce entre alors dans une grande période de conflits avec la Turquie avec les guerres balkaniques (1912-1913) qui permettent à la Grèce de doubler son territoire (Macédoine, Thessalie, Crête et îles Egéennes) puis avec la Première Guerre Mondiale, les Grecs se situant dans le camp des vainqueurs se voient confortés face à la Turquie.
La chute de l'Empire Ottoman en 1922 conduit à un nouveau conflit, une revanche pour la jeune République turque victorieuse, la Grèce doit restituer la Thrace orientale dont Istanbul (qui perdra son rôle de capitale avec la chute de l'empire). La paix est enfin signée en 1923 et amène des transferts de populations: 400 000 Turcs de Grèce émigrent vers la Turquie tandis qu'un million de Grecs de Turquie font le chemin inverse.
DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE A AUJOURD'HUI...
Dans les Cyclades, lors de la Seconde Guerre mondiale, pendant l'Occupation, les deux îles de Milo et Amorgos furent investies dès 1941 par la Kriegsmarine allemande, les autres par les Italiens. D'octobre 1943 à l'été 1944 les Allemands occupèrent toutes les îles mais, se heurtant à un harcèlement constant de la Résistance, finirent par s'en retirer, non sans avoir exécuté des otages.
Le 18 février 1952, la Grèce entre dans l’OTAN, en même temps que la Turquie, mais retire ses forces de la structure militaire intégrée le 14 août 1974 en protestation contre l'invasion turque au nord de Chypre. Puis elle réintègre l'OTAN en 1980.
La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1974, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964.
L'autre pan des difficultés de la Grèce moderne est représenté par la grande instabilité politique intérieure (avec coups d'état, régime militaire) après l'échec des grandes puissances dans leurs tentatives d'y greffé une monarchie constitutionnelle... Il faudra attendre 1975 pour voir la Grèce accéder à une véritable démocratie...
La Grèce est une république parlementaire depuis la constitution de 1975. Cette dernière garantit de façon détaillée les libertés civiles. Cependant le poids de l'Église orthodoxe y est resté très important: il n'y pas de séparation entre l'Église et l'État en Grèce et l'Eglise, second propriétaire foncier du pays après l'Etat, bénéficie d'importants privilèges (fiscaux notamment car les richesses ecclésiastiques restent intouchables tandis que les 11 000 popes et leurs évêques sont payés par l'Etat).
Le pouvoir exécutif est assuré par le président de la république, élu par le parlement à la majorité des 2/3, et un premier ministre issu de la majorité parlementaire. Aujourd'hui, le président a un rôle purement représentatif et il n'a aucun pouvoir politique. L'organe du pouvoir législatif est un parlement à chambre unique, la Vouli ton Ellinon (Chambre des Grecs)
Le 1er janvier 1981 la Grèce est admise dans la Communauté économique européenne (C.E.E., rebaptisée Communauté européenne en 1992 et Union Européenne en 1993) après le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni mais avant l'Espagne et le Portugal. Malheureusement, tricheries grecques et laxisme des instances de la Zone euro permettent à la Grèce d' adopter la monnaie européenne en 2001.
Le pays, qui est à l'origine des Jeux olympiques, accueille la compétition en 2004 à Athènes.
À partir de 2007, le pays est touché par la crise économique mondiale venue des États-Unis, et connaît en 2009 une grave crise budgétaire qui le force à demander l'aide de l'Union européenne. Les causes de la crise grecque, attribuées dans un premier temps à la Grèce seule, sont en fait beaucoup plus complexes. Outre les effets de la crise mondiale, et les fautes de gestion des gouvernements grecs successifs, beaucoup de fonds d'investissements ont spéculé sur la dette, aggravant ainsi une situation précaire. Pour ne rien arranger, au milieu des années 2010, le pays figure en première ligne de la crise migratoire en Europe, qui fait suite à la guerre civile syrienne. En 2013, et après plusieurs années de crise économique pendant lesquelles la notation financière du pays est revue à la baisse, la Grèce retombe officiellement dans le groupe des pays dits émergents malgré la mise en place d'importantes mesures d'austérité en échange du soutien du FMI et de la zone euro.
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GENERALITES SUR LA GEOGRAPHIE DE LA GRECE
RELIEF, HYDROGRAPHIE
La Grèce ("HELLAS"), est située dans le sud-est de l’Europe, à l’extrémité de la péninsule des Balkans, bordé au nord-ouest par l’Albanie, au nord par la Macédoine et la Bulgarie, au nord-est par la Turquie, à l’est par la mer Égée, au sud par la mer Méditerranée et à l’ouest par la mer Ionienne. Le pays aux côtes extrêmement découpées (14 000 km) compte de très nombreuses îles (1/5 du territoire) surtout en mer Egée, jusqu'auprès des côtes turques.
Le territoire grec compte 132 000 km² (1/4 de la France) et l'archipel des Cyclades n'en constitue qu'une infime partie avec 2572 km², à peine 2%... En comparaison, cela représente environ un tiers d'un département français.
Les Cyclades (en grec ancien: ?????de?/Kykládes) sont un archipel de Grèce situées dans le Sud de la mer Égée. L'archipel comprend environ 2200 (250 seulement selon Wikipédia) îles, îlots et îlots-rochers dont 147 sont assez grandes pour porter un nom. Seules 24 îles sont habitées. On les appelle Cyclades car elles forment grossièrement un cercle (en grec ancien: ??????/kúklos) d'environ 360 à 50km de rayon autour de l'île sacrée de Délos.
Quant à Syros, par sa position, elle accueille la capitale administrative de l'archipel
La Grèce est située à la rencontre de la plaque tectonique africaine qui remonte vers la plaque eurasiatique. Durant le mésozoïque (252 à 66 millions d'années), elle était recouverte par l'océan Téthys dont la Méditerranée est un vestige. Le rapprochement entre les plaques a créé le mouvement alpin dont les montagnes de Grèce font partie. Ce mouvement a entraîné la fracture de la plaque eurasiatique créant la plaque de la mer Égée. De nombreuses cuvettes d'effondrement dans les plissements ont permis la submersion marine tandis que des fragments ("un écaillage") ont formé des îles.
Le mouvement tectonique se poursuit (selon les sources 2cm ou 4cm par an) et est la cause de tremblements de terre réguliers: la moitié des secousses annuelles en Europe ont lieu en Grèce.
Les Cyclades (excepté le volcanisme de Santorin dont on reparlera dans la page consacrée à cette île) sont les moins menacées par les séismes.
Près de la moitié du territoire grec est montagneux. Les montagnes les plus élevées, les montagnes du Pinde se situent à l'ouest avec le mont Parnasse 2 457 m (en 2005, nous avons traversé cette région en allant de Delphes aux Météores) et se prolongent dans le Péloponnèse. A l'est d'autres massifs culminent au Mont Olympe (2 917 m), le sommet le plus élevé du pays où, selon la mythologie, vivaient les dieux auprès de Zeus. Entre ces massifs se situe la vaste plaine de Thessalie.
CLIMAT
Le pays bénéficie d'un climat méditerranéen aux étés secs et au hivers pluvieux, nuancé évidemment en fonction de la situation en altitude et en latitude: climat plus chaud et sec des îles et du Péloponnèse, climat plus froid et arrosé des montagnes et enfin climat plus continental dans le nord (influence balkanique). Un climat qui avaient permis aux îles des Cyclades d'être couvertes de forêts (chênes, châtaigniers) jusqu'au Moyen Age qui voit les défrichements, coupes d'arbres et incendies. Maquis et garrigues les ont remplacées.
En janvier la température est de 13°C pour la Crète et les Cyclades contre 3°ou 4°dans les plaines du nord de la Grèce.
Concernant le climat égéen, il faut souligner l'omniprésence du vent. On est ici au coeur du royaume d'Eole... Les vents viennent du nord et sont particulièrement fort au sud de l'archipel. Des vents à 8 ou 9 sur l'échelle de Beaufort (qui va de 0 à 12), même en été, rendent la navigation impossible entre les îles.
La végétation s'adapte ou est adaptée en conséquence: les arbres sont inclinés et la vigne est cultivée à raz de sol à Santorin...
POPULATION ET DEMOGRAPHIE
La Grèce compte près de 11 000 000 habitants (avec une baisse due à la natalité depuis 2008) soit une densité moyenne de 81 habitants au km² mais la répartition est très inégale puisque la majorité de la population grecque est concentrée autour de la capitale, Athènes (5 millions d'habitants résident dans l'agglomération au sens large), qui est l'une des villes les plus polluées d'Europe.
Quant aux Cyclades, elles se repeuplent en passant de 90 000 en 1990 à 120 000 personnes aujourd'hui, avec une densité de 46 habitants au km² .
Un foyer moyen comprend 2,6 personnes avec un taux de fécondité de l'ordre de 1,4 enfant par femme en âge de procréer (15 à 50 ans).
La Grèce a par ailleurs un des plus faibles taux européens de naissances hors mariage: 6% des naissances (53% en France). Par contre, la Grèce est le pays d'Europe où la proportion d'avortements est la plus élevée: 200 000 IVG sont pratiquées tous les ans, soit le double du nombre de naissances, toujours en raison du coût de l'éducation et de la contraception, mais aussi en raison du regard moralisateur, imprégné par le christianisme orthodoxe ou par l'islam, de la société sur les grossesses hors-mariage. Une adolescente sur quatre y a au moins eu recours une fois et un cinquième des interruptions concernent des mineures.
On assiste à une disparition progressive des traditions familiales.
En 2015, les moins de 15 ans représentent 14,5% de la population (18,6% en France). Celle des 65 ans et plus est de 20,5% (18% en France).
En Grèce, l'espérance de vie est de l'ordre de 80 ans (78 pour les hommes et 83 pour les femmes) et la population est vieillissante du fait d'une natalité faible.
La Grèce a longtemps été un pays d'émigration: 1,2 million de Grecs ont quitté leur pays entre 1950 et 1977. Puis la Grèce est devenue un pays d'immigration: 1,2 million d'entrées entre 1976 et 2000. On comptait 167 000 étrangers en Grèce en 1991 et 797 000 en 2001. En 2013, le phénomène migratoire est à nouveau inversé, avec les départs en excédent de 52 000 personnes par rapport aux entrées.
Avec la crise, le chômage est de l'ordre de 25%.
Le SMIC est d'environ 600€. En regard de quoi, il faut savoir que par exemple le litre d'essence coûte 1,70-1,80€.
COMPOSITION ETHNIQUE ET RELIGIONS
92% de la population est de nationalité grecque et 97% de celle-ci sont considérés de religion orthodoxe et se rattachent à l'une ou l'autres des deux Églises orthodoxes autocéphales. L'orthodoxie est religion d'Etat (en 2000, il a été très difficile de renoncer à indiquer la religion sur la carte d'identité) et le clergé est rémunéré par l'administration. Par ailleurs, le clergé tient l'état-civil à l'occasion du baptême (le prénom n'est donné que lors de cette cérémonie) ou du mariage religieux. Mais une grande piété n'empêche pas la superstition. On se protège du "mauvais oeil", tout particulièrement les enfants et les jeunes filles en évitant de les complimenter sur leur beauté et en portant un mati, un talisman de couleur bleue. Une pratique de plus partagée avec leurs voisins turcs...
Les deux tiers des étrangers sont des Albanais.
Les catholiques de nationalité grecque sont autour de 50 000. Ils vivent principalement à Athènes et dans les Cyclades (Syros et Tinos surtout, héritage de la présence latine à la suite de la Quatrième croisade).
ECONOMIE: la crise !
Au cours des décennies précédentes, la croissance de la Grèce a reposé sur un endettement colossal.
Selon David, la crise grecque a 3 causes spécifiques:
- des habitudes de vie en autarcie et d'autosuffisance remises en cause par l'arrivée du système bancaire avec le crédit trop facile,
- une fiscalité défaillante mariée à la corruption, de sorte que c'est un sport national que d'y échapper grâce à des "relations" bien placées (policier, douanier, percepteur...),
- la dilapidation de l'argent public et des aides européennes par les deux clans politiques qui se sont succédés depuis 1974 (Papandréou et Karamanlis).
Le secteur primaire représente 7% du PNB et 12 % de la main-d'œuvre.
L'industrie est encore assez peu développée en Grèce par rapport à la moyenne de l'UE: elle représente seulement 22% du PNB et 20% de la main-d'œuvre.
Le secteur tertiaire représente la majorité de l'économie grecque avec 71% du PNB et 68% de la main-d'œuvre.
L'économie grecque se caractérise par un secteur public important représentant 40% du PIB et, comme pour plusieurs autres pays méditerranéens, par une économie parallèle fortement développée (l'économie souterraine représenterait ainsi 25% du PIB grec).
La Grèce reste importatrice nette de biens industriels, de produits alimentaires et de pétrole. Les exportations principales sont les biens manufacturés, les produits alimentaires, les dérivés d'hydrocarbures, le ciment, les produits chimiques et pharmaceutiques. Le tourisme reste l'un des principaux piliers de l'économie grecque. La moitié de l'économie grecque est concentrée dans l'aire urbaine d'Athènes.
En 2011, la (dé)croissance économique était de -7%. La situation s'est redressée peu à peu depuis et on frôle le point neutre...
Les Cyclades ont connu un boom économique au cours des deux décennies 1990 et 2000. L'envolée des prix de l'immobilier a permis aux paysans de s'enrichir en vendant maison et lopins de terre surtout s'ils se trouvaient sur le littoral... A ce propos, Nicolas nous raconte une anecdote à ce propos: la tradition voulait que les garçons héritaient des bonnes terres situées dans les plaines intérieures abritées (livadia) tandis que les filles se voyaient attribuer des terres ingrates et rocailleuses sur la côte. Le tourisme est arrivé et a changé la donne en faisant la fortune de ces dernières.
Elles ont été aussi relativement épargnée par la crise qui sévit depuis 2008. On note d'ailleurs une émigration des Grecs continentaux vers les îles.
Les deux-tiers du territoire grec peuvent être exploités par l'agriculture (40% des terres sont en prairies ou pâturages et un peu plus de 20 % en terres arables). L'agriculture (blé, vigne et olivier) n'occupe plus qu'une place anecdotique dans l'économie des Cyclades et se rencontre surtout sur Naxos, Tinos, Paros et Santorin. Dans ce paysage accidenté, la mise en valeur des terres s'est faite avec l'aménagement de terr asses.
De nos jours, le port du Pirée est le plus grand port de la Grèce, mais la plupart des installations appartient désormais à des consortiums chinois. D'ailleurs, le port du Pirée est devenu la plus grande concentration urbaine du pays après Athènes, Thessalonique et Patras.
Aujourd'hui la Grèce est la première puissance maritime du monde (devant le Japon), puisque sa flotte marchande dispose de 3700 navires au 1er janvier 2013 (15% du tonnage total mondial) et pourrait représenter 10% du PIB en 2018.
La Grèce attire vers les îles centrales de la mer Égée des centaines de milliers de touristes. Chaque jour, des dizaines de ferries relient les îles entre elles et au continent. Les Cyclades ont le vent en poupe. Cet archipel grec accueille chaque année près d'un million de touristes français.
Il est à noter que le temps des traversées entre le continent et les îles ou entre les îles est en augmentation car la vitesse des navires est réduite pour économiser le carburant. Et les passagers payent la traversée vers les îles encore plus cher depuis la crise.
Le tourisme en Grèce est l'une des principales activités économiques du pays. Il attire plus de 24 millions de personnes (dont 15 millions d'étrangers dont environ 2,5 millions de croisiéristes) chaque année et représente 16,3% du PIB (en 2013 contre 7,4% en France) mais il est en réalité plus élevé puisqu'il n'intègre pas les recettes non déclarées des activités touristiques. Ce pourcentage avoisinerait en réalité les 40%.
Il a généré directement 17 milliards d'euros et indirectement (restaurants, produits, excursions ...) 45 milliards d'euros en 2014. Au total, 19% de la population active dépend du développement touristique soit 700 000 personnes.
Le tourisme est la principale source de revenus pour le pays aux 24 Cyclades habitées.
Pour illustrer le propos concernant le développement et l'importance du secteur du tourisme, notons par exemple que Mykonos recevait 150 000 touristes en 1970 contre plus de 2 millions en 2015.
Mais "un effet Lesbos" , du nom de l'île par laquelle arrivent les migrants du Moyen-Orient, est en train de nuire à l'attractivité des Cyclades qui enregistrent une baisse de 30% d'après David qui nous a briefés à Paros. Cet avis est tempéré est par la Ministre Elena Koutoura, pour laquelle 2015 est une année record mais au niveau global sur la Grèse.
Le PIB par habitant en Parité de Pouvoir d'Achat (PPA) des Grecs est de 26 000$ (41 000 en France).
Les choses aient bien changé depuis 1981, année de l'entrée du pays au sein de la Communauté Economique Européenne et la survenue de la crise de 2008.
À la suite des révélations sur le caractère abyssal de la dette publique et du déficit des comptes publics grecs (15% en 2009, grande année de récession avec 9% de "décroissance" économique), le pays traverse une violente crise économique. Un symbole fort de cet effondrement a été dès 2008 la privatisation du port du Pirée au profit de Cosco, un géant chinois. L'appétit de cet ogre l'a conduit à entreprendre en 2016 la construction d'un nouvel embarcadère pour 208 millions d'euros afin d'obtenir l'intégralité du port.
En 2010, la Grèce a bénéficié d'une aide de 110 milliards d'euros accordée par l'Union européenne et par le FMI. En 2011, la dette grecque s'élevait à 350 milliards d' euros et le gouvernement vise à la diminuer de 40% d'ici 2020.
Le nouveau gouvernement socialiste élu en octobre 2009 annonce des mesures d'austérité à la suite des révélations quant au niveau abyssal atteint par le déficit et la dette publics. Ses mesures comprennent notamment:
- la diminution du salaire des fonctionnaires (- 10%) ;
- SMIC raboté de 200 euros;
- la diminution des pensions accordées aux retraités (- 10%) ;
- le recul de 5 ans de l'âge légal de départ à la retraite (65 ans contre 60) ;
- la réduction des investissements publics et des dépenses de fonctionnement de l'État ;
- la création de nouveaux impôts et de nouvelle taxes, hausse de 10 % des taxes sur l'essence, le tabac et l'alcool ;
- la hausse de la TVA de deux points (24% contre19% avant mars 2010) ;
- la baisse des dépenses de l'armement de 2,5 milliards d'euros en deux ans.
D'après David, des mesures encore plus sévères arrivent: retraites uniformément ramenées à 300€ quelles qu'aient été les cotisations, impôt sur le revenu à 40%. Mais cela accentue la fraude et l'évasion fiscale.
En l'absence totale de contrôle des changes, la Grèce connaît une fuite massive des capitaux principalement en direction de l'Allemagne et de la Suisse. Les dépôts dans les banques grecques qui s'élevaient à 210 milliards d'euros en 2008 passent à 140 milliards en 2015.
La notation financière du pays est constamment revue à la baisse, et fin 2013, il rejoint le groupe des pays émergents.
D'après David, ce qui sauve le pays d'une révolution, c'est son éparpillement géographique. Ce serait différent si c'était "un pays compact" comme le France.
Nous nous sommes laissés tentés par cette destination pour finir l'été agréablement. Il s'agit d'un circuit organisé de 8 jours "Découverte des Cyclades depuis Santorin" du catalogue Héliades. On passe 4 nuit à Santorin et 3 nuit à Paros. Mais je pense qu'il serait préférable d'inverser en optant pour le circuit "depuis Paros".
Un autre regret avec dans l'ensemble des journées courtes, souvent des retours aux hôtels entre 15H et 16H30 (pour des départs vers les 8H30). Pourtant nous aurions apprécié de disposer d'une heure de plus par exemple lors de la croisière dans la caldeira (escale de Thirassia) ou lors de la visite du site archéologique de Délos...
Autre bémol: à Santorin, un groupe important d'une petite soixantaine de personnes ce qui obligeait d'abord à repartir les voyageurs dans deux hôtels (Atlantida à Akrotiri et Star à Megalochori) puis quelques voyageurs devaient être transportés dans un minibus qui accompagnait notre car...
La majeure partie du temps nous serons guidé par Nicolas, venu d'Athènes qu'il a quitté, évitant ainsi de subir la crise qui touche surtout la Grèce continentale.
L'archipel a la forme d'un cercle grossier (d'où son nom) d'environ 30 à 50km de rayon, situé entre le Péloponnèse et la Turquie occidentale. Par temps clair, on peut être surpris d'avoir toujours en vue plusieurs îles à l'horizon même parfois distantes d'une dizaine de kilomètres voire plus lorsque l'on se situe sur un point haut (plusieurs îles culminent entre 500 et 1000 mètres). Par temps très clair, depuis Santorin il serait même possible d'apercevoir la Crète distante d'une centaine de kilomètres.
On comprend mieux ainsi le rôle que ces îles ont représenté pour les Grecs dans l'Antiquité, y compris dans leurs mythes. Toutefois cette proximité visuelle est trompeuse car les conditions de mer peuvent se révéler très difficiles même pour des navires modernes, alors on peut imaginer les périls redoutables que devaient affronter les antiques vaisseaux...
Dans cet archipel on ne se lasse pas d'une architecture typique de maisons blanches et d'églises aux dômes le plus souvent bleu azur, comme le ciel et la mer alentour...
Les maisons traditionnelles sont en pierre, blanchies à la chaux deux fois l'an, avant et après l'hiver. On attribue à cette pratique un pouvoir fongicide et insecticide, tout en assurant l'étanchéité des joint et en réfléchissant la chaleur pour garder une atmosphère intérieure tempérée. La cellule initiale à partir de laquelle se forme la maison est une grande pièce unique avec une porte et deux fenêtres. En fonction des moyens et des besoins, des pièces sont ajoutées. La toiture-terrasse est légèrement inclinée afin de récupérer les rares pluies qui sont stockées dans une citerne enterrée dans la cours voisine. Ces terrasses sont faites d'une charpente de troncs d'arbres posés serrés et recouverts de 30 à 40cm d'algues puis d'une couche de sable et enfin d'un enduit à la chaux.
Commencer la visite...
Documentation et crédits
mes notes de voyage
les contributions photographiques de Michèle et Andrée
"Iles grecques: les Cyclades et Athènes" par Maud VIDAL-NAQUET dans la collection Guide Evasio aux Editions Hachette Livre Paris - 2014
ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook" de la CIA (!)
la base de données cartographiques libre OpenStreetMap
et surtout dans l'univers WIKI, la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia et son pendant touristique Wikitravel (open GNU)
et de nombreux autres sites sur la toile...
BON A SAVOIR
QUAND Y ALLER ?
Le climat des Cyclades peut être sérieusement rafraîchi par le vent. Il est donc agréable de s'y rendre en juin et jusqu'à mi-juillet, avant les hordes de touristes et les grandes chaleurs. Des coups de vent peuvent survenir en août et surtout en octobre. Nous pouvons même dire que l'on en fait l'expérience en plein mois de septembre.
Les Chinois ont jeté leur dévolu sur la Grèce, non seulement sur ses infrastructures mais aussi en tant que destination touristique. En septembre, des hordes de Chinois apprécient tout particulièrement Corfou et Santorin. On a alors tout à fait l'impression que ces îles leur appartiennent...
Voir prévisions à 14 jours
CIRCULATION ET DEPLACEMENTS
Ici le moyen de transport commun, c'est le bateau. Des ferries et parfois des bateaux rapides relient les îles plus ou moins vite et à des fréquences variables pour ne pas dire aléatoires lorsque la météo fait quelques caprices, ce qui n'est pas rare. Ce sont de petites croisières par la durée sinon par le confort: il faut 8 heures pour effectuer la traversée entre le Pirée et Santorin.
Dans les îles principales, des services de bus locaux relient les principaux villages (par exemple, de 1,80 à 2,20€ le ticket à Santorin).
A Santorin, au pied de Fira se trouve le vieux port d'Ormos au bas de 600 (ou 568 ou 587?) marches. On peut les gravir à dos d'âne ou emprunter les télécabines (5€ l'aller simple) mis en service en 1982. La ligne du téléphérique est courte: seulement 390 mètres suivant la pente, mais elle permet tout de même de franchir sans fatigue 212 mètres de dénivelée. Pour préserver la tradition de l'ascension à dos d'âne, un pourcentage du prix du billet est reversé aux muletiers.
GASTRONOMIE
Il faut savoir que la Grèce est marquée par 3 héritages majeurs d'origine turcque, dans les domaines de la nourriture, de la musique et des costumes traditionnels.
La gastronomie que l'on rencontre dans les taverna tourne autour d'entrées (mezzés) constitués de feuilles de vignes farcies, tarama (pâte à base de citron, mie de pain trempée dans le lait et oeufs de poissons qui lui donnent sa couleur), tzatziki (yaourt au concombre et à l'ail), feta, fava typique de Santorin (plutôt que de fèves dans ce genre houmous, il s'agit d'une purée d'une sorte de pois cassés jaunes dits pois de gesse ou plus scientifiquement appelés Lathurus Clymenum L et de citron), moussaka (plat d'origine turque dont la version grecque moderne consiste en des couches de viande de mouton hachée, des tranches d'aubergines et de tomate, recouverts d'une sauce blanche puis passé au four), tomates, aubergines et poivrons farcis et de plats (magirevta) à base de brochettes (souvli), de grillades ou cotelettes d'agneau ou de porc grillé (qui comme le vin peuvent se vendre au kilo)... Sans oublier les plats de poissons (psari) vendus au poids, poulpes, calamars, anchois, , maquereau frais ou séché au soleil (gouna), dorade, sardine... car si l'on est bien dans des îles, la surpêche fait monter les prix. N'oublions pas le fromage puisque les Grecs en sont les plus grands consommateurs (25kg par personne et par an). Le plus classique et connu est la feta déjà citée car figurant dans les mezzés, un fromage de chèvre ou de brebis conservé dans la saumure. Tout cela s'accompagne de boissons (pota): vins locaux (vendu au kilo ou litre et en demi portion) et d'ouzo, une eau-de-vie à 40°aromatisée à l'anis ainsi qu'à la coriandre et à la badiane. L'ouzo ne se noie pas avec de l'eau, on le met pur dans un verre tandis qu'un second verre est rempli d'eau et de glaçons.
Pour les desserts (glyka), il faut plutôt voir dans les zaharoplastio (confiseries-pâtisseries) pour déguster glaces, gâteaux à la crème, baklavas ou zadaïf, agmydalota (bouchées aux amandes), loukoums ou halva (nougats)...
Pour une petite faim, se porter sur le sandwich grec, la pita. Une brochette de porc ou de poulet habituellement enroulée dans un petit pain rond et plat (genre galette), accompagné de frites, tomates...
COURRIER
La Poste grecque est lente. Il faut compter un mois pour acheminer une carte postale sauf si l'on prend soin de poster son courrier à l'aéroport de Santorin, ce qui a pour effet de réduire le délai de moitié soit une quinzaine de jours...
Une heure de décalage par rapport à la France.
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Brad Pit et Angelina jolie ont construit un gigantesque maison en haut du village de Finikia, au dessus de la falaise avec vue sur la caldera et Oia.
on pensait dans l'Antiquité que le groupe comprenait originellement douze îles, auxquelles trois étaient venues s'ajouter. Citant le géographe Artémidore, il énumère quinze îles dont sont alors absentes les îles du sud-est (Folegandros, Sikinos, Ios, Théra, Amorgos, Anaphi) qui sont alors désignées du nom de Sporades.
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SANTORIN
Au sud ...
Akrotiri (le village, le site préhistorique, la Plage Rouge...)
Au centre...
Pyrgos, Profitis Elias, Mégalochori, Perissa...
La capitale...
Fira
Au nord...
Oia
Au coeur...
Croisière dans la caldeira
PAROS
Menu CYCLADES
Etape suivante: PAROS
Présentation...
Le nom antique de l'île de SANTORIN est Théra mais le nom proprement dit de Santorin a été donné à l'île par les Vénitiens au XIIIe siècle en référence à Sainte Irène que les marins étrangers appellent Santa Irini, nom qui évolue en Santo Rini puis Santorini. L'île qui est en fait un petit archipel formé de 5 îles couvre 76 km² (et 90 avec la partie maritime) avec une population permanente d'environ 15 500 habitants. L'île reçoit chaque année environ 1,5 million de touristes. A ce propos, notre guide Nicolas nous fait comprendre que l'île serait merveilleuse si trois plaies ne s'étaient pas abattues sur elle depuis quelques décennies: les escouades de quads, les débarquements de hordes touristiques des bateaux de croisières et les hordes de Chinois sales, bruyants et sans gêne... Ce discours nous laisse septique mais nous avons tort...
Dès notre arrivée, on nous a informés d'une grève des ferries les 22 et 23 septembre. Cela tombe plutôt mal puisque nous devons être transférés vers Paros le 22. Vivons sur l'espoir...
L'architecture est typique avec les maisons blanches (blanchies 2 fois l'an, avant et après l'hiver) surmontées de toits en terrasse ou en voûte (de béton pour les plus récentes), sans oublier les églises surmontées de dôme bleu sur un fond où ciel et mer se confondent à l'horizon... Les ruelles pavées et propres sont un plaisir pour le flâneur. L'île jouit d'un climat ensoleillé, très venteux et sec (il n'a pas plu depuis avril).
Lors de l'éruption dite "minoenne" survenue vers 1650 avant J-C, considérée comme l'un des cataclysmes les plus important de l'histoire humaine, la physionomie de l'île fut profondément modifiée à la suite de l’effondrement d'une grande partie du cône volcanique en une caldeira large de près de 15 km de diamètre et les cendres volcaniques recouvrirent ce qui restait de l'île, ensevelissant notamment Akrotiri, stérilisant le sol de l'île pour de nombreuses années et provoquant la fin de la société qui s'était développée sur Santorin. Une précédente éruption s'était produite 18 000 ans plus tôt. L'éruption est une des origines possibles du mythe de l'Atlantide. Selon certains chercheurs, elle pourrait aussi être à l'origine des dix plaies d'Égypte. Elle aurait causé des perturbations climatiques (destruction de 20% à 90% de la couche d’ozone) au niveau planétaire, avec une baisse significative des températures pendant quelques années du fait des aérosols obscurcissant l'atmosphère. On parle même d'hiver volcanique ! La rareté des traces archéologiques trouvées pour les époques postérieures suggère qu'il a fallu plusieurs siècles avant que la végétation se soit suffisamment développée pour permettre une réoccupation par des hommes.
Une dizaine d'éruptions ont affecté l'île au cours des deux derniers millénaires ainsi qu'un grand tremblement de terre en 1956.
Dimanche 18 septembre
Avec une heure de retard, décollage de Nantes à 17H15 du vol P776073 avec un Airbus A320 de la compagnie lituanienne de charter low-cost Small Planet Airlines venant de Brest.
La route empruntée survole la région grenobloise, la Haute Provence, Nice, le Cap Corse, la côte amalfitaine puis le Péloponnèse. Nous arrivons à Santorin à 21H35 (au lieu de 20H50) et nous atterrissons un peu acrobatiquement à l'aéroport Kratikos avec un fort vent de travers. L'aéroport opère des vols réguliers à destinations d'Athènes tout au long de l'année, et de nombreux vols charters seulement durant l'été.
Au sud AKROTIRI: la vue sur la caldeira, le village perché, le site archéologique préhistorique, la Plage Rouge ("Red Beach")
Un car assure le transfert vers les hôtels et il y a un mélange de voyageurs, les uns en circuit et d'autres en séjour. Pour notre part, nous logeons à l'hôtel Atlantida (3*) dans la péninsule d'Akrotiri, un belvédère idéal pour embrasser d'un seul coup d'œil la caldeira avec le volcan, les villes de Fira et Oia presque suspendus au bord des falaises et le village perché de Pyrgos.
Comme nous sommes en circuit "demi-pension", nous y dînerons quatre fois. Une cuisine typique, copieuse, et variée: entrées (mezzés) de tzatziki, tamara, fava, moussaka, tomates, aubergines et poivrons farcis, très gros haricots blancs (ou yigandes) à la sauce tomate... puis plats (magirevta) à base de grillades et brochettes (souvla) d'agneau ou de porc grillé... Le plus, c'est aussi le service à table et des vins corrects servis au verre. On découvre aussi la façon particulière de servir l e pains en grosses tranches restant partiellement attachées
AKROTIRI - vue sur la caldeira depuis l'hôtel Atlantida
Lundi 19 septembre
Etant de retour à l'hôtel dès 15H, nous en profitons pour faire une petite marche d'une demi-heure jusqu'au village d'Akrotiri situé sur une colline composée des plus anciennes roches volcaniques de l'île. Durant la domination latine, Akrotiri possédait un des châteaux de Santorin, sous le nom de La Ponta. Akrotiri fut donné en fief en 1336 à une famille bolonaise. Cette origine non vénitienne leur permit de conserver leur propriété après la conquête turque, jusqu'en 1617. Au centre du village se trouve la forteresse du Goulas (du turc kule pour "tour") qui a été détruite en grande partie par le séisme de 1956... On passe près de la demeure d'un retraité français qui dit ne vouloir à aucun prix revenir au pays.
AKROTIRI - A l'hôtel Atlantida, une reproduction de fresque du site archéologique voisin.
Au long de la balade, on peut observer la culture de la vigne selon la méthode ancestrales dite "Koulara" en enroulant les ceps en couronne à ras de sol, comme des corbeilles ou des nids, afin de retenir l'humidité nocturne et de protéger les sarments et les grappes de la sécheresse et des vents violents. La pauvreté du sol recouvert d'une épaisse couche de cendres et son acidité ne permet que quelques cultures d'une variété spécifique et très ancienne de vigne, l'Assyrtiko, au rendement très faible. Le vignoble de Santorin couvre 1400 hectares. Il faut mentionner un vin blanc doux, le Vinsanto, dont l'élaboration s'apparente à celle du vin de paille du Jura.
Les câpriers se contentent de murs de pierre sèche ou de sol rocailleux pour s'installer et l'on utilise ici non seulement leurs boutons floraux (caprons) mais aussi leurs feuilles, fermentés avec du sel puis conservés dans le vinaigre.
Quant aux chantiers de construction qui semblent abandonnés, on pourrait y voir une conséquence de la crise économique. En fait, il n'en est rien car sur ces îles qui conservent une relative prospérité, la construction se fait en fonction des moyens dont on dispose: moyens financiers et temps à consacrer hors haute période touristique...
AKROTIRI - vigne cultivée en couronne à même le sol.
Mercredi 21 septembre
En fin de matinée, avant d'aller déjeuner à Périssa, Nicolas nous conduit au site archéologique d'Akrotiri (entrée: 12€ et 6€ pour les seniors). il fait bien chaud (27°).
Les Cyclades formaient une unité culturelle au IIIe millénaire av. J.-C.: la civilisation cycladique, remontant à l'âge du bronze. Elle est célèbre pour ses idoles de marbre travaillé à l'obsidienne, retrouvées jusqu'au Portugal et à l'embouchure du Danube. Elle est un peu plus ancienne que la civilisation minoenne de Crète qu'elle a influencée.
AKROTIRI - vue du site archéologique suite à l'éruption survenue vers 1650 av. J-C.
Les rues étaient pavées de grandes plaques de pierre, sous lesquelles s'écoulaient les égouts. La seule rue partiellement dégagée monte du sud vers le nord sur la pente du terrain. Cette rue dite "rue des Telchines" comportait un atelier de métallurgie. L'axe de cette rue se décale souvent au coin des maisons. De largeur minimale entre 2 et 2,2 m, elle s'élargit aussi en places de taille variable. Ces places formaient les seuls espaces libres de la ville permettant aussi de travailler à l'extérieur. Il n'y avait ni cours particulières ni jardins, pas plus que de murs mitoyens (mais des murs dédoublés) entre les maisons.
Ces bâtiments indiquent un haut degré de civilisation. Les maisons avaient deux ou trois étages, construits en tuf non taillé lié avec de l’argile, ainsi qu'en torchis d'argile et de paille. Des poutres en bois supportaient les plafonds et les linteaux des portes et fenêtres. La majorité des maisons avaient au rez-de-chaussée des ateliers, boutiques, ou lieux de stockage. Elles disposaient de salles de bains à l'étage, reliées à l'égout par des descentes en terre cuite. Dans les pièces de cérémonie, le sol était recouvert d'ardoises, ou formé de simples mosaïques de pierres et de coquillages. Tous les murs étaient enduits. Dans les étages il y avait au moins une pièce ornée avec art, que l'on peut interpréter comme semi-privée. Ces fresques ont en commun une exécution soigneuse et précise dans les détails, ainsi que le spectre des couleurs utilisées. À part le blanc de l’enduit de chaux, trois couleurs ont été surtout utilisées: le jaune, le rouge et le bleu avec des nuances obtenues à partir de divers pigments.
Dans certaines maisons, on peut deviner à partir des fresques la profession ou l'origine des habitants. On a souvent trouvé dans les pièces ornées de fresques des objets en relation avec la préparation des repas. Les thèmes évoqués sur les fresques vont de motifs géométriques à des jeux sportifs (enfants boxeurs) ou cultuels, en passant par des scènes de la vie de tous les jours (le jeune pêcheur de dorade coryphènes), des marines et des paysages. Les paysages figurent le monde animal et végétal de Santorin et de pays plus exotiques comme l'Égypte. L'habitant de "la maison ouest", située sur un côté de "la Place tiangulaire", avec les motifs maritimes de certaines fresques, pouvait être commandant de bateau, ou commerçant d'import-export. Par ailleurs, les scènes de masse y sont les plus expressives. Environ 370 personnes sont représentées sur les fresques miniatures de la salle de cérémonie. Parmi celles-ci, 120 sont des rameurs. Les paysages (côtes, mer, fleuve) sont connus principalement dans la maison ouest.
Les fouilles ont également mis à jour des éléments de mobilier (lits, tables, poêle), divers récipients dont des poteries décorées, des outils de pierre et de bronze. Le mobilier a pu être reconstitué par moulage en plâtre dans la cendre volcanique (même procédé que pour les moulages de victimes à Pompéi). Un autre intérêt des fouilles a été de mettre à jour les "idoles" et petites figurines de pierre trouvées dans des tombes et visibles dans les musées.
En 1867, une entreprise de bâtiment française exploitait la pierre ponce et la pouzzolane sur Santorin, pour la construction du canal de Suez. Le géologue de l'entreprise trouva des restes de murs et des tessons préhistoriques dans une vallée au-dessous d'Akrotiri, ainsi que sur la petite île voisine de Thirassía. Il pensa déjà à une culture enfouie sous les projections d'un volcan. Trois ans plus tard, des archéologues français, puis en 1899, l'allemand Robert Zahn, firent des fouilles non systématiques sur le même terrain. Par la suite ces fouilles, à partir de 1900, passèrent complètement à l'arrière-plan, face aux découvertes spectaculaires faites sur l'île de Crète, située à 110 km au sud.
Repartant sur la base des découvertes antérieures, en 1967, l'archéologue Spyridon Marinatos découvre une ville appartenant à la civilisation des Cyclades, avec une forte influence minoenne. En plein épanouissement, au milieu du deuxième millénaire avant J-C, la ville a été enfouie par une éruption volcanique (éruption minoenne, de type plinien) analogue à celle qui enfouit bien plus tard les villes d'Herculanum et de Pompéi, éruption suivie d'un important tsunami de 20 mètres de haut par endroits. C'est enfouie ainsi qu'elle a été conservée pendant plus de 3500 ans. L'excellent état de conservation des bâtiments et de leurs magnifiques fresques permet d'avoir un aperçu de l'histoire sociale, économique et culturelle de l'âge du bronze dans la mer Égée. Au bout de quarante ans de fouilles continues, on n'a dégagé qu'à peine deux hectares (3% du site).
Très tôt après la découverte, le site fouillé a été abrité sous un hangar couvert en tôle ondulée. Au début des années 2000, ce toit, souvent agrandi, a été remplacé par une nouvelle structure, à la demande de l'Union européenne. En 2005, une partie de ce nouveau toit s'est effondrée juste avant l'inauguration, tuant un touriste et blessant six personnes. Depuis 2009, un nouveau toit a été construit, l'aire des fouilles a rouvert en 2011 pour les archéologues et en 2012 pour le public. Il a coûté 40 millions d'euros...
A mon avis, cette construction sans doute indispensable et fonctionnelle "écrase" trop le site avec un plafond bas et une forêt de poteaux métalliques rendant la visite peu agréable. Les protections de sites tels que les temples mégalithiques de Qrendi sur l'île de Malte ou de l'Armée enterrée de Xian me semblent plus heureuses... Par ailleurs, puisque le site est bien protégé, on peut déplorer qu'il ait été dépouillé de ses mosaïques et de ses fameuses fresques au profit des musées extérieurs (Fira, Athènes...).
AKROTIRI - vue du site archéologique suite à l'éruption survenue vers 1650 av. J-C.
La partie dégagée de la ville s'étend sur une pente, à environ 200 m de la côte actuelle. Les premières indications d'habitations remontent jusqu'au Néolithique. Vers 3000 av. J.-C., la population du village s'accrut considérablement, comme en témoigne la disposition d'un cimetière. Le nombre d'habitants pourrait aller de 1500-2000 à 9000. Plusieurs décennies –environ 50 ans– avant la destruction finale, un tremblement de terre important avait fait d'importants dégâts dans la ville.
Le volcan Théra était 80 fois plus grand que le St-Helens et 27 fois plus grand que le Vésuve en l'an 79. C'était donc le plus grand volcan terrestre à cette époque. Ici, à la différence de Pompéi, puisque l'on n'a retrouvé aucun ossements humains dans les décombres, c'est que les habitants avaient pu fuir (vers la Crète probablement) avant l'éruption qui s'est produite vers le années 1650 avant J-C, prévenus par des tremblements de terre précurseurs comme le montrent les bâtiments endommagés par les secousses et ensevelis sous 30 à 50 mètres de cendres et de roches volcaniques qui se sont amoncelées en l'espace de 3-4 jours, préservant la ville des vandales.
L’éruption d’une rare violence accompagnée de coulées pyroclastiques aurait duré 3 ou 4 jours et Théra éjecta 60 km3 de matière, ce qui représente 150 milliards de tonnes de lave et 450 millions de tonnes de cendres qui retombèrent sur la région. Jusqu'à 30 mètres de ponces s'accumulèrent par endroit, l'épaisseur de cendre ayant été aussi importante qu'à Pompei en l'an 79. L’île de Santorin fut recouverte sous une centaine de mètres de roches et de cendre. S'en suivit une période, sans doute marquée par un refroidissement climatique (et l'une des causes des "Plaies d'Egypte").
AKROTIRI - vue du site archéologique suite à l'éruption survenue vers 1650 av. J-C.
Après le déjeuner à Perissa et la visite de la cave Venetsanos à Megalochori, de retour à l'hôtel avant 16H, nous en profitons pour faire une autre balade dans les environs d'Akrotiri. En une petite demi-heure, nous passons devant le site archéologique et en poursuivant le long de la côte vers l'ouest, par un sentier qui se termine par un chaos de lave rouge érodée nous arrivons un quart d'heure plus tard au point de vue qui domine la Plage Rouge au pied d'une falaise de cette même couleur.
AKROTIRI - vue sur Sand Beach.
Au centre, PYRGOS Kallistis ("Tour-de-Kallisté")
Lundi 19 septembre
Nicolas nous fait commencer la journée par la visite du village perché de Pyrgos (700 habitants). Au départ nous devons l'imaginer car il est perdu dans le brouillard.
Après le premier établissement vénitien sur le rocher de Skaros (près de Fira) et avant la capitale actuelle Fira, Pyrgos fut la ville principale de Santorin. Peu à peu le brouillard se dégage pour que nous puissions mieux apprécier la visite.
Au cours de cette balade, Nicolas nous fera remarquer l'importance des regards d'accès aux citernes que l'on peut voir dans les cours et sur les places en vue du stockage de l'eau de pluie car l'eau douce est précieuse sur cette île quasi-désertique qui n'a que très peu de réserves et aucune source naturelle. Jusqu'au XIXe siècle, les habitants récupéraient dans des citernes l'eau de pluie tombée sur les toits. Aujourd'hui, une usine de désalinisation d'eau de mer produit l'essentiel de l'eau courante, maintenant potable. De nombreuses piscines ont cependant été construites à la suite du développement touristique.
Dans le village de PYRGOS
Dans le village de PYRGOS
Dans le village de PYRGOS
Dans un labyrinthe de ruelles concentriques, le village compte une quarantaine d'églises orthodoxes aux coupoles bleu azur où l'on peut voir de belles représentations du Christ pantocrator inspirées de l'art byzantin. C'est une image du Christ en gloire à la fin des temps, après le jugement dernier. La partie haute du village était le kastro (ou kastelli) vénitien grandement détruit par le tremblement de terre de 1956. Ces citadelles bâties par les seigneurs vénitiens forment souvent le coeur des villages égéens. Les maisons dont la façade extérieure est aveugle sont collées les unes aux autres pour former une muraille.
Vers l'est, s'élève le sommet de l'île occupé par un monastère et par des antennes. Sur ses pentes, on distingue à peine des grottes et des ermitages qui y ont été aménagés.
Dans le village de PYRGOS
Dans le village de PYRGOS
Dans le village de PYRGOS
Au centre, la "montagne" et le monastère Profitis Elias
Mercredi 21 septembre
A 4 km de Pyrgos, un monastère fortifié fondé en 1711 occupe le point culminant de l'île (567 m.) en cohabitant avec une disgracieuse forêt d'antennes. En dehors de la fête patronale (on fête le prophète Elie le 20 juillet), la visite vaut surtout pour le point de vue, d'un côté sur la caldeira et la pointe d'Akrotiri et de l'autre, sur la plaine côtière orientale avec l'aéroport situé dans le village de Kamari. Un pope vend des produits du monastère (miel, câpres...) à proximité d'une petite chapelle.
Profitis Elias - au sommet de Santorin (567 m), près du monastère.
Profitis Elias - au sommet de Santorin (567 m), près du monastère.
Profitis Elias - au sommet de Santorin (567 m), près du monastère.
Au centre, MEGALOCHORI
Mercredi 21 septembre
La plaine de Megalochori est célèbre pour ses vignobles.
Megalochori, situé à environ 9 km au sud de la capitale Fira, est un village pittoresque et authentique... Son existence est enregistrée au XVIIe siècle.
En cours de balade dans le dédale de rues agréablement pavées, on peut voir des manoirs, de vieilles maisons traditionnelles, des caves à vin (des marchands exportent le vin de Vinsanto (genre de muscat) que l'île produit toujours), des granges. Une caractéristique importante des maisons historiques et des manoirs, ce sont les hauts murs, les cours intérieures et les entrées équipées d'une solide porte en bois.
La place est le cœur et l'âme de Megalochori, un lieu de rassemblement pour y jouer un jeu de cartes ou "tavli" (backgammon). Les vieux ceps de vigne en couronne et les bois flottés sont utilisés pour faire de jolis objets décoratifs.
Moulins en ruine non loin du village de MEGALOCHORI
Dans le village de MEGALOCHORI
Dans le village de MEGALOCHORI
En milieu d'après-midi, après le déjeuner à Perissa, nous sommes revenus vers Megalochori, out à fait à la limite ouest de la localité, juste au-dessus du port d'Athinios, pour visiter la cave de la Venetsanos Winery. Après la visite de la partie musée, avec les anciennes cuves et les machines, le but est de faire une dégustation. Rien de transcendant à mon goût...
En revanche, l'endroit vaut non seulement pour sa vue plongeante sur le port d'Athinios et sa route en lacets serrés mais surtout pour une large vue sur la caldeira, jusqu'à Oia et Thirassia (et même vers l'île d'Ios dans le lointain). On aperçoit 4 bateaux de croisière qui ont jeté l'ancre au pied de la falaise de Fira.
MEGALOCHORI - vue sur la route d'accès au port d'Athinios depuis la cave Venetsanos Winery.
MEGALOCHORI - vue sur la caldeira au-dessus du port d'Athinios depuis la cave Venetsanos Winery.
Au centre, PERISSA
Mercredi 21 septembre
Après Megalochori et après un détour pour visiter le site archéologique d'Akrotiri que j'ai évoqué plus haut, nous sommes allés déjeuner à Perissa, sur la côte sud-est. Sur le trajet, nous apercevons sur une crête, à quelque distance, 8 anciens moulins en ruine qui montent à l'assaut de la colline d'Emborio. Justement, à Perissa, nous voici dans l'ancien port du village d'Emborio (à 2 km, dans les terres) devenu la station balnéaire la plus grande de l'île, dominée par les pentes abruptes du Mesa Vouno.
A la Fish Tavern Fratzeskos, nous avons jeté notre dévolu sur des poissons vendus au poids (10€ par personne).
Après cela, nous avons juste le temps de jeter un petit coup d'oeil à ce village balnéaire dont une petite partie de la très longue plage (7 km) de sable noir est aménagée avec chaises longues et parasols paillotes. Petit tour du côté de l'église. Prise de recul qui permet d'observer le flanc sud-est de Profitis Elias où l'on distingue grotte et ermitage.
La plage de PERISSA
PERISSA - l'église et le monastère Profitis Elias en arrière-plan sur le sommet
La capitale, FIRA (ou PHIRA)
Lundi 19 septembre
De Pyrgos, nous sommes d'abord "montés" tout au nord de l'île, à Oia, avant de visiter FIRA (2350 habitants), la capitale et y déjeuner. En 1835, Fira devient la capitale de l'île, succédant à la ville de Pyrgos Kallistis qui avait elle même succédé un peu plus tôt à Imerovigli. La ville tire son nom d'une forme de prononciation de "Thíra", l'ancien nom de l'île.
Cette ville est aujourd'hui complètement vouée au tourisme et ses rues ne sont bordées que de boutiques, bars, hôtels et restaurants. Donc avec bien peu de charme si ce ne sont ses musées et les points de vues sur la caldeira, notamment le volcan Nea Kameni, mais aussi sur le rocher de Skaros (village d'Imerovigli), un ancien piton volcanique qui fut le premier établissement vénitien sur l'île et dont la citadelle a été détruite par le tremblement de terre de 1956. On voit également le chemin escarpé permettant de rejoindre le vieux port à pied ou à dos d'âne, ou encore par un petit téléphérique. En cheminant vers le nord, on passe sans discontinuité dans le village voisin Firostani et, en poursuivant, on arriverait à Imorovigli, le plus haut village au-dessus du cratère.
De Fira on a une vue panoramique sur les 18 kilomètres de long caldeira, du sud au Cap d'Akrotiri jusqu'au nord avec le Cap Agios Nikolaos, avec au centre l'île volcanique Nea Kameni et l'île de Thirassia. Les grands navires de croisière ont jeté l'ancre dans le vieux port entre Nea Kameni et Fira.
Pour notre part, nous avons déjeun" à l'Elia Taverna Olive Tree (plats garnis à base de poisson pour 15€ ou de brochette d'agneau pour 12€).
FIRA - vue sur le rocher de Skaros.
Mardi 20 septembre
Presque au terme de la mini croisière dans la caldeira, nous voici au pied de FIRA, après avoir passé le rocher de Skaros sur le flanc duquel se dresse l'église Théosképasti. Plutôt que de rentrer au port d'Athinios, nous avons la possibilité de débarquer au vieux port de Fira pour prolonger personnellement nos visites. Pour notre part, nous mettons cette possibilité à profit.
Maintenant, pour franchir les 220 mètres qui nous séparent du haut de la falaise, il faut choisir entre les trois modes d'accès à la ville: 588 marches à pied ou à dos d'âne, ou plus rapidement et confortablement les télécabines (5€ dont une part est reversée aux muletiers qui subissent cette concurrence). Nous optons pour cette dernière solution. Cet équipement a été installé en 1979 et permet d'acheminer jusqu'à 1200 personnes par heure.
FIRA - le vieux port et la ville haute.
FIRA - au vieux port.
FIRA - le rocher de Skaros et l'église Théosképasti.
FIRA - les télécabines qui assurent la liaison avec le port.
Nous reparcourons les ruelles de Fira jusqu'à la gare des bus locaux afin de nous rendre à Oia pour assister au coucher de soleil...
Au nord, OIA: un jour au soleil de midi, le lendemain au coucher de soleil..
Lundi 19 septembre
Après Pyrgos et avant de nous rendre à Fira pour déjeuner, nous allons consacrer environ une heure et demie à la visite du site exceptionnel d'OIA (prononcer [ia]), village de 1000 habitants situé à l'extrême pointe nord de Santorin et relié à ses deux ports par des escaliers.
Pendant la domination latine, la petite cité constituait un des châteaux de l'île, sous le nom de Château Saint-Nicolas dont l'existence remonte à 1480. A partir de 1850, elle fut une ville prospère grâce à ses nombreux navires de commerce qui accostaient dans son petit port d'Ammoudi. Les marins logeaient dans des sites troglodytes tandis que les hommes d'un rang social plus élevé se faisaient construire leur maison sur le haut de la falaise rougeâtre. A cette époque, il fit office de port de commerce pour des centaines de navires de l’est de la Méditerranée, d’Alexandrie et de Russie. Oia connaît un essor considérable depuis le XXème siècle. La ville fut en grande partie détruite par le séisme dévastateur de 1956, causé par un nouvel effondrement du chapeau du cratère. Cette catastrophe fit une cinquantaine de victimes et détruisit plus de 2000 habitations. La ville a été reconstruite à partir des années 1970, à la faveur du boom touristique. Jusqu'en 2010, elle constituait avec l'île de Thirassía la communauté d'Oia.
OIA - un panorama spectaculaire
OIA - un panorama spectaculaire
OIA - un panorama spectaculaire
OIA - un panorama spectaculaire
OIA - un panorama spectaculaire
OIA - un panorama spectaculaire
OIA, ce petit village étonnant construit sur les bords d’une falaise offre un panorama spectaculaire sur la Caldeira au point que certain le désigne comme plus beau village de l'île de Santorin, offrant tous les stéréotypes visuels de la Grèce. Un site prisé par la jet-set. Ainsi Brad Pit et Angelina jolie ont construit près de là une gigantesque maison en haut du village de Finikia, au dessus de la falaise avec vue sur la caldera et Oia.... mais cela n'a pas suffit à leur bonheur puisqu'ils sont en passe de divorcer!
Au cœur d’Oia, on admire à travers les petites ruelles blanches et les escaliers, une multitude de maisons entassées les unes près des autres presque de la même couleur, peintes à la chaux pour la plupart. On peut aussi visiter les belles églises orthodoxes de l’île dont les structures étonnantes sont agrémentées de coupoles généralement bleues. Mais victime de son charme, elle a très vite attiré toutes sortes de magasins "à touristes" et autres enseignes qui ont vite défigurés une partie du centre du village.
Oia est le meilleur endroit pour admirer le coucher du soleil, et cela se sait... Le soir les amoureux se rejoignent sur les hauteurs de la falaise pour admirer l'astre qui joue à cache-cache avec les îles à l'horizon avant de s'enfoncer dans le grand bleu...
On viendra le vérifier demain.
OIA - un panorama spectaculaire
Mardi 20 septembre
A la fin de la mini croisière dans la caldeira (ce qui a occupé une bonne partie de notre journée), après avoir débarqué au vieux port de Fira vers 15H, nous avons pris un bus pour Oia (1,80€) malheureusement bondé, de telle sorte que l'on a dû faire le trajet debout en se cramponnant, compte tenu d'un réseau routier passablement sinueux.
A 16H15, nous nous engageons dans les ruelles littéralement envahies, bien plus que la veille en milieu de journée. Manifestement, tout touriste qui se respecte doit venir ici pour admirer le coucher de soleil. Les bateaux de croisière ont déversé leur contenu cosmopolite, notamment de hordes de Chinois conformes à l'image déplorable que nous en avait dressée Nicolas: bruyants, bousculant les gens, se perchant sur les terrasses des maisons pour capter la vue imprenable...
Malgré tout, le spectacle en valait la peine.
Une église d'OIA
Coucher de soleil sur OIA
Coucher de soleil sur OIA
Bus pour Fira puis longue attente (3/4 d'heure) pour la correspondance avec le denier bus pour Akrotiri (2€) où nous arrivons à 21H30 ! Il est bien temps de dîner...
Au coeur, la caldeira: Nea Kameni, Palea Kameni, Thirassia
Mardi 20 septembre
C'est une petite journée qui va être consacrée à une mini croisière au coeur de la caldeira à bord d'une sorte de goélette (pour les touristes voyageant en individuel, le tarif est de 36 ou 47€ selon que le transfert hôtel est inclus ou non). A 8H30 nous sommes au port d'Athinios après avoir dévalé la vertigineuse route qui serpente au flanc de la falaise. Le caïque Pegasus est un deux mats en bois inspiré des bateaux traditionnels mais motorisé. Il transporte environ 150 passagers.
Le caïque "Pegasus"
Un cratère du volcan sur l'îlot NEA KAMENI
Après une vingtaine de minutes de navigation, nous accostons sur le rivage nord de Nea Kameni, "la Nouvelle Brûlée", autrement dit le nouveau volcan. Pour y prendre pied, il faut s'acquitter d'un droit d'entrée (2,50€). Nous avons une heure et demie pour parcourir les sentiers de l'îlot volcanique de forme circulaire qui culmine à 150 mètres (ou 134?) et s'étend sur 3,4 km². Pour cette visite, il faut se munir de chaussures fermées car le gravier volcanique est très agressif. Promenade dans un paysage lunaire voire martien, entre les cratères, au milieu de la lave noire craquelée.
Vue panoramique du volcan sur l'îlot NEA KAMENI
À la suite de la puissante éruption survenue vers 1600 av. J.-C., le centre le l'île de Santorin s'effondre et est complètement immergé. De l'île primitive ne subsistent que Thera, l'île principale, l'îlot calcaire d'Aspronissi au sud-ouest, et l'île de Thirassia à l'ouest. La roche en fusion restée au centre du volcan sous-marin remonte progressivement par épisode au centre de la caldeira et forme dès l'an 46 l'île de Paléa Kaméni où nous ferons escale plus tard.
L'île de Néa Kaméni où nous accostons nait entre 1570 et 1573 sous la forme d'un îlot appelé Mikri Kaméni situé au nord-est de Paléa Kaméni. Ilot qui sera absorbé à la suite de deux éruptions à son voisinage au milieu du XIXe puis et au début du XXe siècle.
Les dernières éruptions sont survenues entre 1939 et 1941 et pendant une vingtaine de jours en janvier-février 1950. Bien entendu le volcan d'où se dégage encore des fumerolles est placé sous surveillance à partir d'instruments de mesure qui auscultent son activité. La jeunesse de l'îlot fait que l'on n'y voit pratiquement aucune végétation hormis un tapis de maigres graminées rouges succulentes (grasses) sur le sol mince.
Nous reprenons le bateau pour une courte navigation de quelques kilomètres, en contournant le nord-ouest de Nea Kameni pour jeter l'ancre dans une petite baie au nord-est de Palea Kameni. La mer est particulièrement agitée et le tangage projette des embruns sur le pont.
"L'ancienne Brûlée" a surgit il y a près de 2000 ans. Un gardien réside sur cet îlot désolé près d'une chapelle dédiée St-Nicolas. Profitant d'une escale d'une petite demi-heure, une bonne vingtaine de passagers vont se jeter à l'eau en plongeant depuis le bateau afin d'atteindre à une trentaine de mètres de là une petite crique aux eaux tièdes de couleur rouille parées de vertus thérapeutiques...
Bain thérapeutique sur l'îlot PALEA KAMENI
Pour requinquer ses passagers, même les moins courageux, le capitaine sert de l'ouzo. On pourrait dire l'apéritif mais c'est encore tôt puisque la prochaine escale n'aurait pas lieu avant 13H.
Nous mettons cap au sud, en direction du phare de Cap d'Akrotiri d'où nous devions remonter en direction de l'îlot blanc Aspronissi (vestige de l'ancienne île). Au lieu de cela, après avoir parcouru quelques centaines de mètres, notre bateau vire de bord et prend la direction du nord car la mer est trop agitée.
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Avec une mer remuante, bientôt nous longeons la côte est de Thirassia avec tout d'abord un cap dont le profil évoque tout à fait une tête de crocodile. C'est un mille-feuille aux roches sombres et rouge, percé d'une grotte traversante.
Ile de THIRASSIA - cap sud de l'île en forme de t^te de crocodile
A midi (nous avons gagné du temps), nous accostons au port de Korfos appelé aussi Ormos Korfou. Un peu plus de deux heures d'escale. Donc tout le temps pour déjeuner (au choix: poulpe avec légumes, tomates et poivrons farcis, moussaka) mais trop peu pour gravir les 250 marches de l'escalier menant au village blanc de Manolas (ou Manolos), même à dos de mule. Là-haut, perché à 200 mètres, à l'écart du flot touristique, comme figé dans le passé, se trouve également un autre village, Potamos.
Ile de THIRASSIA - au port Ormos Korfou
Ile de THIRASSIA - la chapelle St-Nicolas au port Ormos Korfou
En revanche, nous avons le temps de longer le pied de la falaise. Après être passé au pied du sentier-escalier, nous traversons la terrasse d'un restaurant qui se pare d'un moulin probablement pour le décor. Plus loin, le cheminement se fait plus compliqué jusqu'à la très typique petite chapelle dédiée à St-Nicolas ou Hagios Nikolaos (encore une! il est vrai qu'il est particulièrement dans les îles, où il est considéré comme le protecteur des marins).
Ile de THIRASSIA - de la baie d'Ormos vue vers les ilots Nea et Palea Kameni et, à l'horizon, sur Thera.
Après cette agréable escale, nous remontons vers le nord en laissant sur notre gauche quelques caps de Thirassia surmontés de rochers ruiniformes blancs sertis de tuf volcanique rouge. Au ras de l'eau, des villas de luxe se font discrètes. Puis l'horizon s'ouvre en direction de l'île d'Ios à près de 15 km. La mer est agitée dans ce passage ouvert vers le large, entre Thirassia et le cap d'Oia. Passant devant le port d'Oia, Ormos Ammoudiou ou Ammoudi, nous longeons les falaises colorées au sommet desquelles la ville blanche et ses moulins se dressent.
OIA et le port d'Ammoudi
En poursuivant vers le sud, nous sommes bientôt au pied d'Imerovigli et du Rocher de Skaros, puis de Firostefani et de Fira. Nous profitons d'un arrêt-éclair pour débarquer au vieux port de Fira afin de terminer la journée à notre guise (le coucher de soleil à Oia évoqué plus haut)...
IMEROVIGLI - le Rocher de Skaros et l'égliseTheokepasti
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PAROS
Au sud ...
Aliki (le village, le Musée du folklore...)
La capitale...
Parikia
Au nord...
Naoussa
Au centre..
Lefkes
A l'est..
Piso Livadi
SANTORIN DELOS
Menu CYCLADES
Etape précédente: SANTORIN
Etape suivante: DELOS
Présentation...
Avec sa grande voisine Naxos, PAROS occupe une position relativement centrale dans l'archipel des Cyclades. C'est la troisième plus grande île par sa superficie ainsi que principal carrefour maritime. Paros couvre 197km², culmine à 762 mètres (ou 755?) au mont Aghion Pandon et présente un relief très vallonné. Sa population est de 13 700 habitants mais est multipliée par 3 en été. L'île de forme elliptique fait partie d'un petit archipel qui comprend aussi Antiparos (35km² et un peu plus de 1000 habitants) séparée de Paros par un chenal de 500 mètres de large, puis les îlots inhabités Despotikó et Strongylo auxquelles elle était reliée dans les temps anciens. C'est une île granitique avec des inclusions calcaire transformée en marbre par métamorphisme. Justement, sa célébrité vient de son marbre, le plus translucide au monde, qui a servi à la réalisation de nombreux chefs-d'œuvre de la sculpture antique (notamment la Vénus de Milo du Ier siècle av. J.-C.). Les carrières de marbre sur Paros connurent leur apogée au VIe siècle av. J.-C.
Les plus anciennes traces d'habitat dans les Cyclades, vieilles de près de 7 000 ans, ont été découvertes ici, sur l'îlot de Saliangos, entre Paros et Antiparos.
Jeudi 22 septembre
Bonne nouvelle: on échappe à la grève qui aurait pu nous empêcher de nous rendre à Paros. En fait, l'astuce pour y échapper a été que les compagnies font en sorte que leurs ferries restent entre les îles de l'archipel sans se rendre au port du Pirée où ils seraient retenus.
Sous un ciel bien gris nous quittons l'hôtel à 8H pour nous rendre une nouvelle fois au port d'Athinios. Nous sommes les premiers à nous installer dans la salle d'attente avant l'arrivée d'autres touristes par vagues d'une cinquantaine déversés par les autocars.
A 8H40 nous embarquons sur le Superjet, un navire catamaran construit en Finlande en 1995. Avec ses 42m de longueur et 10 mètres de largeur, il peut accueillir jusqu'à 394 passagers (mais pas de véhicules) et opère sur toutes les traversées proposées par la compagnie Seajets (laquelle possède de plus gros navires, transportant jusqu'à 700 ou 800 passagers + des véhicules). Une quinzaine de minutes pour que chacun s'installe (places affectées) puis la navigation commence.
Traversée tranquille sous la pluie mais sans ressentir les effets de la houle. Nous avons parcouru les quelques 80km entre Santorin (port d'Athinios) et Parikia, la capitale de Paros, en un peu plus de deux heures. Mais c'est bien triste car il pleut...
PAROS, arrivée à Parikia sous la pluie.
PAROS, arrivée à Parikia sous la pluie.
Au sud de Paros,ALIKI, le port et la plage, le Musée du Folklore
Un autocar nous conduit à Aliki, tout à fait au sud de Paros où se trouve notre hôtel Galatis, bien loin des 3* que le voyagiste lui attribue. Certes l'emplacement près d'une plage est plaisant mais les chambres sont vieillottes et sales et la restauration (en buffet) est très banale.
Aliki est une petite localité de 500 habitants vivant de la pêche et du tourisme balnéaire.
A l'hôtel Galatis à Aliki.
Comme les chambres ne sont pas libérées et forcement pas prêtes, il faut nous faire patienter. Nous sommes installés sur une terrasse couverte mais en plein vent où David, le correspondant d'Héliades, un champenois installé à Paros depuis 20 ans, nous occupe pendant une bonne heure avec diverses explications générales sur la Grèce, explications non dénuées d'intérêt au demeurant...
Déjeuner et après-midi libres...
La pluie a cessé. Dépose des bagages dans nos chambres et il est bien temps de gagner le petit village en longeant la plage pour aller déjeuner. Près du petit port, on a l'embarras du choix entre les diverses terrasses. Pour nous, on ne se laisse pas tenté par les poissons séchés: poulpes, maquereaux (gouna) ou par des têtes d'espadon. Pour notre gros appétit, nous jetons notre dévolu sur 1 kg de côtes d'agneau... pour 3 personnes (32€) que l'on nous prépare à la Taverna Balcony installée sur une jetée...
Sur le port d'Aliki.
Sur le port d'Aliki.
Petite balade digestive sur le port puis retour vers la plage de sable doré proche de l'hôtel, au fond d'une petite baie exposée plein sud, en arrière de laquelle on peut voir une saline. D'ailleurs Alyki signifie "saline" puisqu’autrefois plusieurs marais salants s’étendaient tout à côté de cette localité, à l'emplacement de carrières abandonnées après le VIIe siècle.
De jolies vues sur la baie en soirée, en contournant la baie par l'ouest, à travers une garrigue épineuse.
Vue sur la baie d'Aliki.
Notre découverte d'Aliki se poursuivra le jour suivant.
ALIKI, le Musée du folklore des Cyclades
Vendredi 23 septembre
Le tour de l'île que nous avons effectué ce jour se termine au Musée folklorique des Cyclades à Aliki. Benetos Skiadas né en 1943, un autodidacte qui par ailleurs a fait un peu tous les métiers (pêcheur, marbrier, charpentier de marine...), a réalisé d'intéressantes maquettes et miniatures. Tarif pour les individuels: 3€.
On peut y voir des dizaines de maquettes: moulin, bateaux antiques ou plus récents (un navire de guerre français naufragé lors d'une tempête en 1833). Mais aussi dans le petit parc à l'extérieur, des dizaines de miniatures de monuments divers: moulin, ancien théâtre de Milos (5x3 mètres), le château vénitien de Parikia, église Panagia Ekatondapiliani de Parikia (et d'autres comme celle de Folégandros), l'Allée des Lions de Delos...
Musée folklorique des Cyclades à Aliki. Maquettes et miniatures de Benetos Skiadas.
Musée folklorique des Cyclades à Aliki. Maquettes et miniatures de Benetos Skiadas.
Musée folklorique des Cyclades à Aliki. Maquettes et miniatures de Benetos Skiadas.
Musée folklorique des Cyclades à Aliki. Maquettes et miniatures de Benetos Skiadas.
PARIKIA, capitale de l'île de Paros
Vendredi 23 septembre
Par une journée venteuse, nous quittons Aliki à 8H20 et nous allons passer la journée avec Patrick (au discours encyclopédique mais un peu récitatif), un guide français qui nous accompagne dans un tour de l'île de Paros. Il nous apprend que le réseau routier bitumé de Paros est très récent puisqu'il n'a été créé qu'à partir des années 1970, permettant ainsi aux ferries de déverser des véhicules. Jusque là, les transports se faisaient à dos d'âne par des pistes.
Sur le trajet vers la capitale, nous longeons un petit aérodrome puis, depuis Pounta (mentionnons sa chapelle Agios Krios), la vue s'ouvre sur la mer avec une perspective sur la côte toute proche d'Antiparos et sur divers îlots (Revmatonisi, Fira, Diplo, Kavouras). Bientôt, nous voici en vue de la baie de Parikia.
La baie de PARIKIA
Parikia compte près de 6000 habitants (sans doute pour le district et 4500 pour la seule ville?). C'est la capitale et le port principal de Paros. Son charme réside dans ses étroites rues pavées, ses anciennes églises, ses petites boutiques et ses maisons en bleu et blanc. C'est aujourd'hui l'un des lieux les plus fréquentés de l'île. Ses cafétérias et ses restaurants attirent de nombreux visiteurs qui viennent aussi pour sa vie nocturne animée.
PARIKIA, le moulin à vent du port.
Avec Patrick, nous laissons le moulin à vent bien préservé, dans le port, et partons en direction du château vénitien (Frankish Castle), au-dessus du village, qui a été construit par les Vénitiens au début du XVIIe siècle. Les murs du château ont été construits avec des éléments en marbre de temples antiques comme on le voit avec le réemploi de tambours (tronçons) de colonnes utilisés comme moellons ainsi que de linteaux portant des inscriptions en grec ancien.
PARIKIA, le château vénitien et le réemploi d'éléments de temples de l'Antiquité.
PARIKIA, le château vénitien et le réemploi d'éléments de temples de l'Antiquité.
Puis nous nous dirigeons vers l'est (sur la droite quand on fait face au port) pour arpenter les charmantes rues de la vieille ville aux demeures pleines de charme et aux petites chapelles qui passent presqu'inaperçues. Dans le centre de Parikia, on peut également voir quelques demeures néoclassiques, une jolie fontaine de marbre...
PARIKIA, ruelles de la vieille ville.
PARIKIA, ruelles de la vieille ville.
PARIKIA, ruelles de la vieille ville.
PARIKIA, une fontaine dans les ruelles de la vieille ville.
PARIKIA, ruelles de la vieille ville.
Revenant vers le port, nous arrivons devant le plus célèbre monument de Parikia, l'église de Panagia Ekatontapiliani (ou Panaghia Katapoliani), dont le nom signifie en fait "l'église aux 100 portes" à moins que ce soit "église de la basse ville"...
La Panaghia Katapoliani est ceinte d'un haut mur. La cour intérieure où se trouve la basilique est cernée sur trois côtés par les bâtiments abritant des cellules de moines, sur deux étages. De nombreux éléments de la construction sont des réemplois de temples antiques. À l'époque de Justinien, le toit de la chapelle St-Nicolas fut remplacé par un dôme central et une demi-coupole au-dessus de l'autel, l'ensemble en calcaire vert-jaune, lui donnant ainsi l'apparence d'une église en croix grecque. L'iconostase en marbre pourrait remonter au XVe siècle, avec des parties plus anciennes. Outre les ex-votos toujours étonnants, on peut y voir beaucoup de fresques intéressantes et on peut prolonger la découverte au Musée ecclésiastique de Parikia (la ville abrite aussi le musée archéologique et le musée byzantin).
PARIKIA, église Panaghia Katapoliani.
Ce complexe ecclésiastique a été construit au milieu du VIème siècle par l'empereur byzantin Justinien sur le site d'un ancien gymnase et d'une église chrétienne du IVème siècle. Selon la légende cette église primitive aurait été voulue par Ste-Hélène, la mère de l'empereur Constantin qui se serait arrêtée sur l'île à cause d'une tempête alors qu'elle se rendait à Jérusalem. Sa construction aurait été l'oeuvre d'un architecte de Ste-Sophie à Constantinople. C'est le troisième plus grand sanctuaire paléochrétien de Grèce. Les parties les plus anciennes de l'édifice sont la chapelle Saint-Nicolas et le baptistère du IVe siècle.
PARIKIA, église Panaghia Katapoliani: la basilique.
PARIKIA, église Panaghia Katapoliani: dans la basilique.
PARIKIA, église Panaghia Katapoliani: dans la basilique.
PARIKIA, église Panaghia Katapoliani: ex-votos dans la basilique.
NAOUSSA, au nord de l'île
Nous reprenons le car en direction du nord vers le port de Naoussa niché sur la côte orientale de l'immense baie de Livadia avec en face les collines (150m de haut) de Kolympithres qui dominent des plages de la péninsule de Korakas.
Nouassa est une localité pleine de charme qui compte environ 2800 habitants. Orientée vers le nord, le vent peut y apporter une certaine froidure en hiver. En 1770-1775, au cours de la guerre russo-turque de 1768-1774 et de la Révolution d'Orloff (prémices de la guerre d'indépendance grecque), Naoussa était une base navale russe
Le port de Naoussa
Notre car grimpe un coteau au-dessus de la ville pour rendre visite à la cave Moraitis Winery avec une partie muséographique intéressante et, bien sûr, une dégustation. Pour ma part j'apprécie peu l'odeur soufrée du vin qui agresse les narines.
Après quoi nous descendons au port pour une visite libre de la vieille ville aux airs de St-Tropez. Au port, on peut voir au bord du bassin une petite chapelle et les ruines d’une citadelle vénitienne datant du XVème siècle soumise aux assauts de la mer particulièrement démontée en ce moment à la faveur d'un fort vent du nord, malgré un ciel bleu.
Dans la ville, le labyrinthe de ruelles, d'arcades et d'escaliers maintenant fleuris de bougainvillées permettait de se protéger du vent et des pirates.
Naoussa est devenue une destination à la mode dans les Cyclades avec ses lieux branchés qui attirent les jeunes Athéniens mais aussi les stars du showbiz (Nikos Aliagas par exemple)...
NAOUSSA, au port.
NAOUSSA, au port.
NAOUSSA, au port et au fond les ruines de la citadelle vénitienne du XVe.
NAOUSSA, au port.
NAOUSSA, au port.
Il est 11H et il est temps de reprendre la route. Une quinzaine de kilomètres vers le sud mais pas par la côte car nous allons visiter la localité de Lefkes (ou Lefkos), au centre de l'île de Paros.
LEFKES, au coeur de l'île
En cours de route, bref arrêt respectueux devant le tronc tortueux d'un olivier millénaire... LEFKES est un petit village de quelque 500 âmes perché à flanc de "montagne" vers 200 mètres d'altitude. Disposé en amphithéâtre dans un vallon verdoyant planté d'oliviers et de citronniers, il est dominé par le point culminant de l'île, l'Aghion Pandon (ou Agii Pandes), vers les 760 mètres, et entouré de plaines. Les collines alentour sont coiffées d'anciens moulins. C'était la capitale de l'île aux XVIIe-XVIIe s. lorsque la mer Egée était infestée de pirates qui pillaient les côtes.
LEFKES - panorama depuis le parvis de l'église de la Ste-Trinité.
Pendant une petite heure, nous allons parcourir la bourgade sous la conduite de notre guide Patrick. Là aussi, des ruelles sinueuses et très propres, d'anciennes demeures coquettement restaurées et fleuries de bougainvillées... En cours de balade, nous passons voir l'église de la Sainte Trinité qui domine le village, à l'est, et offre un large panorama de son parvis. Elle fut construite en marbre de Paros à partir de 1830, après l'indépendance de la Grèce.
LEFKES - l'église de la Ste-Trinité.
LEFKES - balade dans les ruelles.
LEFKES - balade dans les ruelles.
LEFKES - balade dans les ruelles.
Il est midi passé et nous allons nous diriger vers la côte orientale, plus précisément au port de Piso Livadi où l'étape déjeuner (libre) est prévue.
PISO LIVADI, au coeur de l'île
Un peu après midi et quart, nous arrivons à Piso Livadi. C'est une localité portuaire minuscule car comptant moins de 100 habitants permanents. Un évêque orthodoxe, le métropolite Augoustinos Kantiotes (1907-2010) y avait vu le jour.
Sur la promenade qui se situe entre une plage minuscule et un port guère plus grand, nous optons pour un déjeuner à la terrasse du restaurant "Stavros". En fin de repas, on s'accordera une gourmandise grecque, halva, un gâteau de semoule à la cannelle.
En attendant de repartir, petite balade digestive le long du port et jusqu'à la jetée où le caïque Egeostissa d'Héliades est amarré. Juste à ce moment, le "Naxos Star" de la Panteleos Cruises Shipping Company vient y déposer et embarquer des passagers. C'est un petit ferry de 41 mètres de long construit en 1994. Demain, c'est sur ce navire que nous ferons notre excursion vers Delos et Mykonos.
Caïque au port de PISO LIVADI.
En quittant DELOS.
En attendant, nous regagnons le sud de Paros en suivant à quelque distance le littoral sud-est de l'île avec des vues sur l'île tout proche (quelques kilomètres) de Naxos, la plus grande, la plus haute (100 m.) et la plus peuplée des Cyclades. La journée se terminera à 16H30 après la visite du Musée du folklore des Cyclades évoqué plus haut.
SANTORIN DELOS
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DELOS
Mer agitée de PAROS à DELOS
Site archéologique de DELOS
Visite du musée de DELOS
PAROS MYKONOS
Menu CYCLADES
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Présentation...
DELOS (signifiant "claire", "visible") est une petite île couvrant 3,5 km², aride, inhabitée, située en face de l'île de Rhénée ou Rineia (14 km² et également inhabitée) et à proximité de Mykonos à laquelle elle est administrativement rattachée. Son sommet, la colline Cynthe (Kynthos) ne dépasse pas 113 mètres
Elle a joué un rôle considérable en Grèce antique, lorsqu'elle avait de l'eau potable, tant sur le plan commercial que religieux, et son rayonnement a connu son apogée sur le plan religieux au VIe siècle av. J.-C. Le site de Délos a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1990. Le site comporte les vestiges d'une centaine de sanctuaires de différentes époques.
C'est l'un des plus importants sites mythologiques, historiques et archéologiques en Grèce. Les fouilles de l'île sont parmi les plus vastes de la Méditerranée, sous la direction de l' École française d'Athènes. De nombreux objets trouvés sont exposés au Musée archéologique de Delos et le Musée national d'archéologie d'Athènes.
Selon la légende, le dieu suprême Zeus immobilisa cette île, jusque-là flottante, pour que Léto (maîtresse de Zeus), poursuivie sur terre et sur mer par la jalousie d'Héra (soeur et épouse de Zeus), trouvât enfin un asile où elle pût mettre au monde ses jumeaux Apollon et Artémis.
Navigation vers DELOS
Samedi 24 septembre
Nous quittons l'hôtel Galatis d'Aliki à 8H30 pour nous rendre au port de Naoussa où nous devons embarquer pour Delos.
Sous un ciel d'azur, la mer est agitée sous un vent de nord (le Meltemi) qui fera face au bateau. Pour l'affronter, nous avons les consignes de Nicolas, arrivé de Santorin: pour limiter le risque d'avoir le mal de mer, il vaut mieux ne pas avoir l'estomac vide et privilégier le pont découvert à l'arrière du bateau.
Déjà en voyant le Naxox Star (vu la veille au port de Piso Livadi) se présenter dans le port, on a la confirmation visuelle que ça remue. A 8H50 nous quittons le port et bientôt nous avons une large perspective sur le port de Naoussa qui s'éloigne.
Départ de Naoussa pour DELOS.
Le tangage est fort et nous embarquons des embruns jusque sur le pont arrière, le ciré serait de rigueur !
La mer moutonne. Sans doute un état de la mer de niveau 4 sur l'échelle de Douglas (qui va de 0 à 9), c'est-à-dire des vague de 1,25 à 2,50 mètres qui ont été produites par un vent de force 5 sur l'échelle de Beaufort (qui va de 0 à 12), c'est-à-dire une forte brise.
Ce sera extrêmement juste pour échapper au mal de mer. Il faut savoir que le jour précédent, c'était pire et la majorité des passagers avait été malade.
Départ de Naoussa pour DELOS
Visite du site de DELOS
Une heure et demie plus tard nous arrivons avec soulagement dans les eaux calmes du chenal qui sépare les îles de Rhénée et de Delos où nous accostons.
Arrivée à DELOS
Les premiers habitants de ces îles seraient les Cariens venant de l'Asie Mineure (3000 av. J.-C.) puis des Ioniens. L'alimentation en eau potable sur cette île aujourd'hui aride a été résolue dans l'Antiquité par d'immenses citernes qui recueillaient l'eau de pluie. Dès le VIIIe siècle av. J.-C., des fêtes somptueuses avec des hymnes et des compétitions sportives en l'honneur d'Apollon sont organisées sur l'île, autour du Lac Sacré. L'île était sacrée: il n'était pas permis aux femmes d'y accoucher. On ne pouvait non plus y enterrer les morts. Séparée par un bras de mer de 500 mètres de large, l'île voisine de Rhénée y suppléait.
Vers 540 av. J.-C., le tyran Pisistrate d'Athènes ordonne la purification de l'île en déplaçant sur l'île voisine de Rhénée les sépultures, les personnes âgées infirmes et les malades. En 478 av. J.-C. se forme la ligue de Délos, une alliance des cités grecques pour lutter contre les Perses et le trésor de la ligue est confié au sanctuaire de Délos jusqu'à ce que de nombreux trésors culturels de Délos soient accaparés par Athènes en 454 avant notre ère. Athènes décide à nouveau, en 426 av. J.-C., une purification de l'île de Délos et en 422 av. J.-C., Athènes ordonne l'expulsion de tous les habitants permanents.
En 314 av. J.-C., l'île retrouve son indépendance et une population permanente. Des temples dédiés aux dieux étrangers, égyptiens, syriens, phéniciens, sont construits au-dessus de la cité. Après la troisième guerre de Macédoine, les Romains cèdent le Temple d'Apollon aux Athéniens et proclament le port de Délos comme un port franc en 166 av. J.-C. Le commerce devient prépondérant et la population monte à 25 000 habitants.
En 88 av. J.-C., Mithridate, roi du Pont (Turquie), en guerre contre Rome, fait une incursion éclair sur Délos, décime la population et détruit tout sur son passage. Les pèlerinages disparaissent progressivement et les pirates rendent les routes commerciales peu sûres. L'île devient chrétienne au IVe siècle mais est abandonnée au VIIe siècle, le lac s'étant asséché.
Au XIVe s., des Grecs puis des chevaliers venant de Malte s'installent sur l'île, mais l'Empire ottoman les en chasse à nouveau et l'île devient un refuge pour les pirates qui pillent le site.
Nous avons pris l'option d'une visite guidée du site (10€) car le temps est compté pour la visite. Elle se fera de façon expresse en un peu plus d'une heure, la visite du Musée étant libre.
Nous gagnons le quartier dit du Théâtre au sud du site, le quartier le plus luxueux de la ville antique avec des mosaïques remarquables ornent le sol des riches demeures d'époques hellénistique et romaine. Les statues et de nombreux éléments de construction que nous verrons sont en marbre blanc de Paros.
Nous passons par les maisons qui se font face, de Cléopâtre, avec ses colonnes et statues décapitées, et de Dionysos, avec un sol de mosaïque représentant Dionysos chevauchant une panthère, puis par la maison du Trident relativement bien conservée avant d'arriver au Théâtre ,au pied du Mont Cynthe dont le s pentes sont occupées par des vestiges de temples dédiés aux dieux étrangers (Egypte, Syrie....) vénérés à partir de 200 avant notre ère. Situé au milieu du quartier résidentiel, le Théâtre de la fin du IIIe s. av. J-C comportait 5000 places (ou 6500?). Malheureusement il a été utilisé comme carrière.
Face au Théâtre, coup d'oeil à la Citerne.
La Maison de Cléopâtre
Mosaïque de la Maison de Dionysos
La citerne du théâtre
Nous revenons sur nos pas puis nous nous dirigeons vers le nord par l'Agora puis la Voie Sacrée. Nous passons près des vestiges du (des) Temple(s) d'Apollon, de divers portiques et autres temples, de l'Agora des Italiens (IIe s. av. J-C).
Sur la gauche on aperçoit les restes d'un colossal Kouros (jeune homme). Il s'agit de la statue colossale d'Apollon qui avait été érigée par les Naxiens dans le temple au tout début du VIe s. av. J.C. puis déplacée ici, à une cinquantaine de mètres du temple. Il n'en reste que deux parties: un morceau de torse (2,20 mètres de haut sans la tête qui existait encore au XVIIe s.) et un morceau du bassin. On pense que la statue a été sciée entre 1420 et 1673 lors d'une tentative pour s'en emparer. Une main est conservée au musée local et un pied au British Museum. Puis nous arrivons à l'Allée des Lions près du Lac Sacré asséché qui forme une tache de verdure ressemblant à un oasis. A l'origine, il y avait eu neuf lions (il s'agirait plutôt de lionnes) voire seize. Il n'en reste que cinq, un autre a été emporté à Venise en 1716. Sur le site, il s'agit de copies, les originaux étant placés au musée.
La Voie Sacrée
L'Allée des Lions
De là, en passant non loin du sanctuaire dédié à Dionysos, dieu du vin et de la force de vie, on peu voir deux socles supportant de colossaux phallus, symbole du dieu.
Au musée de DELOS
On remonte rapidement vers le musée pour une visite éclair d'un quart d'heure. Une honte! La visite du site et du musée aurait nécessité au minimum une heure de plus mais il faudrait partir plus tôt...
Le musée a été construit en 1904 par la Société archéologique d'Athènes pour accueillir les découvertes archéologiques puis agrandi en 1931 et 1972. On y trouve surtout une remarquable collection de statues et des stèles allant du VIIe au Ier siècle avant J-C, notamment Artemis du IIe s. et une copie du superbe Diadumène. Le musée présente aussi des poteries, des ustensiles et des armes du IIIe millénaire jusqu'au Ier siècle avant JC, des figurines d'argile, des bijoux, des fresques, des mosaïques des IIe et Ier siècles av. J-C. Sans oublier les grandes statues originales des cinq lions qui ornaient la Terrasse.
Au musée, les originaux des Lions
Au musée, des stèles
Au musée, mosaïque de Dionysos chevauchant une panthère
Nous rembarquons sur le Naxos Star à 13H30. Une petite demi-heure de navigation et nous accosterons au port de Chora à Mykonos. Il sera 14H et donc bien temps de penser à déjeuner...
PAROS MYKONOS
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MYKONOS
Autour du Vieux port
L'église Panagia Paraportiani
et la Petite Venise
Les Moulins
A travers la ville
Le retour en France...
DELOS
Menu CYCLADES
Etape précédente: DELOS
Présentation...
Avec Santorin, MYKONOS est la plus chère destination dans les Cyclades et l'une des plus prisées par la jet-set. Depuis les années 1970, Mykonos est une destination réputée pour la communauté homosexuelle. Pourtant en dehors de la ville chef-lieu et des nombreuses plages de sa côte sud, il y a assez peu de choses à visiter à Mykonos. A la différence des autres îles, la capitale n'a pas été établie sur un promontoire mais sur un terrain plat au bord du rivage. Son système de protection résidait en un dédale de ruelles où l'on se perd... avec bonheur désormais!
Mykonos est une île moyenne en surface avec 86 km² (ou 105?) et en population avec un peu plus de 10 000 habitants et 4 000 résidents étrangers. L'île granitique a un relief bas; son sommet, Profitis Elias culmine à 370 mètres. Dans cette île aux 300 jours de soleil par an, du blé, de l'orge, du raisin et des figuiers. Selon la légende, son nom vient de celui du héros Mycon, fils du roi Aniou de Délos, ce dernier étant lui-même fils du dieu Apollon, et de la nymphe Rios, fille de Dionysos.
Après un peuplement primitif au Néolithique, l'île a vu arriver les Phéniciens puis, au début du XIe s. av. J-C des Ioniens d'Athènes. Plus tard, Mykonos passera sous l'Empire romain puis sous son successeur l'Empire byzantin. L'île passe sous domination vénitienne à partir de 1204 à la suite de la Quatrième Croisade qui aboutit à la chute de Constantinople. En 1537, elle est conquise par Hayreddin Barberousse, amiral de Soliman le Magnifique. L'île a été le cadre d'un engagement navale en juin 1794 entre des navires britanniques (HMS Romney) et français (Sibylle). Ces derniers durent se rendre). L'île a participé activement aux luttes pour l'indépendance par rapport à l'Empire ottoman au XIXe s. Mykonos a joué un rôle important sous la conduite de l'héroïne nationale, Manto Mavrogenous.
Au début du XXe siècle, beaucoup de Mykoniens ont quitté l'île pour trouver du travail en Grèce continentale et de nombreux pays étrangers, en particulier aux États-Unis.
Autour du Vieux port
Samedi 24 septembre
A moins de 5km au plus court et à une petite demi heure de navigation, car il faut contourner Delos, nous accostons à MYKONOS, le chef-lieu de l'île éponyme également appelé Chora (6500 habitants). Nous avons 3 heures de temps libre, déjeuner compris. Plus au nord, l'avant port de Tourlos est occupé par des bateaux de croisière, bateaux de promenade et gros yachts.
En visite libre, notre balade va nous amener à contourner le Vieux port.
Arrivée à MYKONOS
Arrivée à MYKONOS
Le Vieux port à MYKONOS
Il y a plus de pigeons que de mouettes mais nous ne verrons pas les pélicans pourtant mascottes de Mykonos. Deux minuscules plages de sable bordent la baie. Après avoir longé la première, nous passons près de la petite église Agia Anna à coupole grenat. Poursuivant, nous arrivons sur la place portant le nom de l'héroïne Manto Mavrogenous puis poussons encore un peu plus loin et jetons notre dévolu sur le restaurant "En Plo" pour y déjeuner d'une pita car il est déjà 14H30.
Une pita près du Vieux Port.
L'église Panagia Paraportiani et la Petite Venise (Mikri Venetia)
Bien restaurés, nous poursuivons la visite. , peu avant le port, nous longeons une seconde petite plage avant d'arriver à l'église Agios Nikolaos (St-Nicolas) avec sa coupole bleue, à l'entrée d'une jetée. Une nouvelle place puis par des ruelles pavées nous arrivons près de la fameuse église Panagia Paraportiani (dédiée à Notre Dame) formée par l'imbrication de cinq églises voisines des XVIe et XVIIe siècles ou (XVIIe et XVIIIe?). Il a fallu environ 200 ans pour terminer l'ensemble.
Un baptême d'enfant, en robe blanche, vient de s'y dérouler. Un buffet de vin d'honneur avec Livre d'or, rafraîchissements et dragées est installé sur la rue pour les invités.
L'église Agia Anna
L'église Panagia Paraportiani
L'excentricité architecturale de l'église Panagia Paraportiani en fait l'un des endroits les plus photographiés au monde: avec ses ombres et lumières sur la blancheur de ses murs, son petit clocher, sa coupole et ses escaliers entièrement chaulés, qui se dressent face à la mer... Cette église a reçu le nom Paraportiani qui signifie "debout à côté de l'entrée, de la porte", parce qu'elle est située à côté de l'entrée de l'ancien château (kastro), sur une colline fortifiée par les Vénitiens de la famille Gisi, en 1207. Quelques vestiges des remparts subsistent. En effet, le château a été détruit au XVIème siècle et ses restes couverts par de nouveaux bâtiments quand Chora a commencé à se développer au XVIIIème siècle.
Baptême à l'église Panagia Paraportiani
Quartier du kastro
Encore des ruelles puis nous retrouvons le rivage au niveau de la Petite Venise (Mikri Venetia), située au sud du quartier du Kastro: les maisons de capitaines et riches marchands, d'un à deux étages ont été construites juste au ras des flots, avec leurs balcons en surplomb de l'eau. Elles permettaient ainsi aux capitaines de gagner plus rapidement leurs embarcations. Ce quartier porte aussi le nom d'Alefkandra du fait que ce quartier était celui où les femmes de Mykonos venaient laver leur linge. Les premières d'entre elles ont été construites au milieu du XVIIIe siècle. Des petites portes de sous-sol donnant un accès direct à la mer et depuis un entrepôt souterrain ont conduit les gens à croire que les propriétaires étaient secrètement pirates. Certaines maisons ont été converties en bars, cafés, petites boutiques et galeries. La Petite Venise est considérée comme l'un des endroits les plus romantiques de l'île et beaucoup de gens se réunissent là pour regarder le coucher du soleil.
La Petite Venise (Mikri Venetia) et les moulins...
Les moulins (Kato Myli)
De la Petite Venise on a déjà en perspective les fameux moulins à vent (Kato Myli) construits par les Vénitiens au XVIe siècle et destinés à exploiter la force motrice des vents du nord. Nous montons en leur direction jusqu'à une première place. Il faut gagner un espace sableux au pied de la rangée de six moulins, coté nord, car l'autre côté est occupé par un désastreux parking. On notera au passage que l'entretien des toitures de chaume des moulins laisse un peu à désirer, d'ailleurs l'un d'entre eux n'a plus de toit ni d'ailes. Pourquoi donc les Cycladiens ne prennent-ils pas mieux soin de ce patrimoine? Pourtant ces monuments, les plus connus de Mykonos, font partie des symboles de la Grèce.
S'il y a 300 jours de soleil par an, ici il y a aussi 300 jours venteux par an. Une aubaine pour y développer la meunerie aux XVIIIe et XIXe siècles, avec du blé qui était apporté à moudre depuis diverses régions méditerranéennes. Pour ce service, 10% de la farine produite bénéficiait à l'île.
Mykonos a compté jusqu'à 28 moulins dont 18 près de la Petite Venise. Ils ont été utilisés jusqu'au début du XXe siècle. En dehors de cette rangée de moulins, quelques autres subsistent, souvent transformés en résidences.
Les moulins...
Les moulins...
Retour par la ville
Après un petit tour vers les hauteurs de la ville, nous choisissons de regagner le port par les ruelles et placettes proprettes de l'intérieur. Nous passons près de la Maison de Léna bâtie au XIXe par un riche commerçant. La rue Panachrantrou nous conduit près de l'église Agia Panachra à coupole grenat. En poursuivant notre descente vers le Vieux port, c'est encore une autre église à coupole grenat, l'Agia Kyriaki.
Nous voici près de la jetée et de l'église à coupole bleue de l'Agia Anna, où un mariage va être célébré. La famille du marié, déjà papa, attend l'arrivée de sa future épouse qui ne tarde pas à arriver en voiture.
Ruelles de Mykonos
Ruelles de Mykonos
L"église Agia Panachra.
L'église Agia Kyriaki.
Il est déjà 16H30 et il faut accélérer le pas pour regagner le quai où le bateau noud attend... façon de parler, car le capitaine est l'exactitude même et à 17H pile nous quittions Mykonos.
La navigation de retour vers Paros est plus agréable car la mer s'est un peu apaisée. Nous longeons la côte rocheuse au sud-ouest de Mykonos. Arrivés en pleine mer, nous constatons que le tangage a cédé la place au roulis. A bâbord, nous apercevons bientôt la côte de Naxos puis la côte nord de Paros, avec le port de Naoussa où nous débarquons à 18H30.
Retour à PAROS: le port de Naoussa.
Par la route de l'est de PAROS, notre car nous fait regagner Aliki et l'hôtel Galatis pour une courte nuit...
Retour en France...
Dimanche 25 septembre
Aube sur Naxos
Courte nuit en effet, départ en car de l'hôtel à 5H00 car il faut retrouver le "Naxos Star" au port de Piso Livadi pour le retour vers Santorin. Aujourd'hui, traversée paisible avec l'aube qui se dessine en arrière de l'île de Naxos. Puis c'est l'île d'Iraklia et enfin les falaises de la côte nord de Santorin. Il est 8H lorsque nous passons sous la pointe d'Oia. Bientôt nous passons entre les îlots volcaniques et Fira avec son vieux port et se falaise avant de débarquer au port d'Athinios à 8H45.
Un car nous conduit directement à l'aéroport où l'on nous dépose à 9H15.
Décollage à 11H du vol P79074 à destination de Nantes via Brest et, comme à l'aller, sur un Airbus A320 de la compagnie lituanienne de charter low-cost Small Planet Airlines.
Des vues magnifiques pendant ce vol: Santorin bien sûr, les îles d'Ios, Sikinos, Antiparos et Paros, Kithnos, Kea, l'île étirée de Makronisos avant de survoler Athènes et le Pirée. Puis c'est la Grèce continentale avec la rivière Acheloos Potamos et le lac Thessalia sterea Ellada. Peu après c'est la côte albanaise au niveau de Saranda. Après la Mer Adriatique, c'est l'Italie, avec la Plaine du Pô puis le lac de Lugano et le nord du Lac Majeur (Cannero, Juino). La Suisse offre le magnifique spectacle sur le glacier Grosser Aletschgletscher qui descend de l'Eiger. Quant à la France, c'est parvenus dans l'ouest que l'on trouvera quelques vues intéressantes: St-Malo, le Cap Fréhel et Fort la Latte.
Au-dessus d'Athènes
Le glacier Grosser Aletschgletscher qui descend de l'Eiger
La courte escale à Brest, se transforme en attente pendant une demi-heure parce qu'une passagère normalement à destination de Nantes a eu l'idée étrange mais délibérée de descendre à Brest alors même que sa valise était forcément restée en soute. Le vol ne pouvait repartir qu'après que cette valise en fût extraite...
En direction de Nantes, nous avons une vue malheureusement assez sombre vers la presqu'île e Quiberon et de Belle-Ile. 16H et c'est Nantes...
DELOS
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