GRÈCE 2005 - ATHÈNES
ATHÈNES
aujourd'hui......
Ouverte sur la
Méditerranée par son port, le Piré (que l'on aperçoit bien depuis l'Acropole vers
le sud-ouest), ATHENES est parsemée de collines est entourée de montagnes.
Capitale de la Grèce depuis un siècle, Athènes compte plus de trois millions
d’habitants, soit le tiers de la population grecque. Le phénomène suburbain de
banlieue submerge le bassin d’Attique et atteint même l'île d'Eubée. Son extension
a encore été favorisée par la tenue des Jeux Olympiques en 2004.
C'est donc l'une des grandes métropoles méditerranéennes comme Le Caire, Madrid,
Rome ou Istanbul. Ce triste privilège en fait aussi l'une des villes les plus
polluées d'Europe. L'essentiel de l'activité économique (hors agriculture) et
industrielle du pays s'y concentre.
La formule du voyage organisé laisse peu de temps pour cotoyer la population locale.
Il est donc un peu hasardeux de tirer des conclusions d'une si brêve expérience.
Premier constat effectué lors de la visite des musées et plus que dans tous
les autres pays que j'ai eu l'occasion de visiter, c'est l'acrimonie dans les
échanges entre guides, voire avec les touristes individuels. Notre guide fait
passer cela sur l'effet de la chaleur qui rend ainsi nerveux... Dans Athènes,
nous avons pu aussi observer un accueil distant voir dédaigneux des commerçants,
employés des banques.. à notre égard... Mais n'oublions pas que les 10 millions
de Grecs voient défiler chaque année quelques 20 millions de touristes (parmi
lesquels certains sont plus fortunés que d'autres!). Alors...
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L'histoire d'Athènes constitue un raccourci saisissant de toute l'histoire du
pays, histoire fait de luttes fratricides entre cités et de résistance face aux
envahisseurs (Perses, Macédoniens et Barbares). Elle concrétise un paradoxe, symbole
de la démocratie tout en étant la manifestation d'une certaine efficacité impérialiste.
Athènes fut la plus puissante des cités de la Grèce antique au Ve
siècle avant J.-C. puis passa peu à peu dans l'ombre après ces heures de gloire.
À partir de 431 avant J.-C. jusqu'aux guerres du Péloponnèse qui voient s'affronter
Athènes et Sparte et leurs alliées. Athènes dut finalement capituler en 404 avant
J.-C. Puis elle tomba sous l'hégémonie macédonienne d'Alexandre le Grand au VIe
s. av. JC.
Dominée par les Romains, elle fut envahie ensuite par les Barbares
(Goths et Hérules) au IIIe siècle, pillée par les Normands au XIIe siècle et puis
fut un duché des Croisés au XIIIe siècle. Avec la conquête par Mehmet II en 1456,
elle devint turque jusqu’au XIXe siècle.
Athènes reste riche d’une
histoire prestigieuse au travers de nombreux vestiges, comme le Parthénon,
qui domine la ville du haut de l’Acropole.
Un rapide tour du centre de
la ville permet aussi de se rendre compte du développement contemporain de la
ville par les rues Ermou, Mitropolis, Konstantinou, Giorgiou, Othonos, Amalias,
Irodou Attikou, Diakou Ardittou, Dionysiou...
L'ACROPOLE
Comme dans les autres cités antiques de Grèce, l'Acropole (résidence du pouvoir
civil, lieux de culte et refuge de la population en cas de guerre ... comme dans
nos châteaux-forts) est la ville haute d'Athènes, à 156 m d'altitude, sur
l'une des collines (avec la Pnyx, la Colline des Muses ou Philopappos) qui surplombent
la ville basse.
Son aménagement, ordonné par Périclès et conçu, en
grande partie, par le sculpteur Phidias, date pour l'essentiel de la seconde
moitié du Ve siècle avant J.-C. à la suite des destructions et pillages des
Perses en 480 av. JC.
Le
site est inscrit au Patrimoine
mondial de l'UNESCO depuis 1987
.
L'Acropole abritait des temples et divers bâtiments de l'Athènes antique : Propylées,
Parthénon (-447 à -432), Érechthéion et sa loge des Caryatides (-420), temple
d'Athéna Niké (-430)...
Après l'Antiquité, le Parthénon a servi d'église chrétienne primitive, puis
d'église byzantine et enfin de mosquée! Les Ottomans avaient même construit un
minaret sur l'esplanade à l'ouest (et fait de l'Érechthéion un harem !). Pendant
les luttes avec les Vénitiens qui cherchaient à protéger leurs comptoirs en Méditerranée,
le Parthénon servit un moment au stockage de la poudre à canon et le malheur voulu
qu'un obus vénitien fût parfaitement ajusté... ce qui est à largement à l'origine
de la ruine du monument. De gigantesques travaux de restauration sont en
cours, non seulement au niveau des Propylées mais au Parthénon même. Sans discontinué
(sauf rupture d'approvisionnement ...financier), un atelier automatisé produit
des éléments de construction d'après modèle par guidage laser (exit le bon vieux
pantographe!), sciant le marbre, le creusant et le polissant sans relâche.
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Le Parthénon est un temple dédié à la déesse
Athéna (souvent symbolisée par une chouette, née de la tête de Zeus, c'est la
déesse de la sagesse et de la guerre). Il est entièrement construit en marbre
blanc pantélique (tiré d'une montagne située à 30 km de la ville). Édifié
entre 447 et 432 av. J.-C., le Parthénon, au sommet de l'Acropole, est l'un des
plus beaux exemples de l'architecture grecque classique. Il se présente par le
fronton ouest mais on y accédait par le fronton est.
Il est doté d'un péristyle
à 8x17 colonnes légèrement inclinées vers l'intérieur (elles convergent virtuellement
vers un point situé à 1600 m) pour conférer une plus grande stabilité à la
construction.
Le pourtour est décoré d'une alternance de 93 métopes
et de triglyphes ainsi que d'une frise en partie haute du mur extérieur,
abrité par le péristyle. Quant aus frontons, ils évoquent d'autres évènements
mythologiques en rapport avec Athéna.
De l'Acropole, plein sud,
on domine les vestiges du théâtre antique dédié à Dionysos ainsi que l'Odéon romain
d'Hérode alors que vers le nord, on aperçoit l'Agora que domine le Temple de l'Hephaisteion
(ou Theseion) ainsi que la Porte d'Hadrien et surtout les imposants restes du
Temple de l'Olympieion, commencé au IIe s. av. JC mais seulement achevé par l'empereur
Hadrien vers 130 (après JC).
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Le Temple de l'Hephaisteion (ou
Theseion) à 6x13 colonnes, l'un des mieux consevés de l'antiquité grecque
(vers -450). ' | Vestiges de l'Olympieion, le plus
grand temple de l'Antiquité (deux files de 20x8 colonnes) dont la construction
s'est étalée sur 3 siècles... |
Il ne reste rien du
stade antique qui se situait dans la ville basse. A sa place a été construit le
stade Olympiakos qui a été inauguré pour les Premières Olympiades modernes en
1896... Il se situe à l'est de l'Acropole dont il est séparé par le vieux quartier
de la Plaka et par le Jardin Zappeion.
Sur l'ACROPOLE
Parmi les prestigieux vestiges des monuments antiques...
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Loge des Caryatides adossée à l'Érechthéion
(-420) Les femmes-colonnes sont des copies (originaux au musée) Noter l'équilibre
dû aux avancées de jambes symétriques... | Fronton
ouest du Parthénon (-430 env.) |
Musée
de L'ACROPOLE
Parmi ses nombreuses richesses...
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Vestiges d'un ancien fronton (VIe
s. av. JC, période archaïque). | Ex-voto: ''Moscophore''
ou le kouros au veau (VIe s. av. JC). | Ex-votos:
deux korés (VIe s. av. JC.) |
Quelques
pas dans la ville
Clichés et clins d'oeil ...avant de rentrer
Nous descendons le versant nord-ouest de l'Acropole, par les rues pentues,
Dioskouron et Areos, en passant entre les deux Agora (grecque et romaine) et à
proximité de la Bibliothèque d'Hadrien.
Puis, après déjeuner, nos pas nous
conduisent à l'est, vers la Plaka, qui est l'un des rares souvenirs du passé ottoman
de la ville. Ce quartier grouillant qui a certains égards rappelle les souks des
pays situés sur l'autre rive de la Méditerranée avec ses ruelles tortueuses: boutiques
à touristes ("poteries" antiques, "authentiques" icônes...), auberges... mais
qui est fait la survivance du Bazar, l'ancien marché turc ottoman.
En
remontant plus au nord, on parcourt les rues Mitropolis, Ermou et Athinaidos Preikleous,
où l'on a affaire à un tout autre type de commerces: vêtements et parfums de marques,
avec la surprise de tomber de temps à autre sur une petite église (St Eirini,
Kapnikarea, Theotokou...) près d'un carrefour ou d'une petite place (voire encastrée
sous un grand immeuble moderne dont les étages la recouvrent par une porte-à-faux
aussi impressionnant que disgracieux).
Pour le final, les touristes se
portent devant le monument au soldat inconnu (place Sindagma, près du Parlement,
ancien palais royal) pour assiter à la relève de la garde par les "EVZONE"
(prononcer euzones), les soldats "à la belle ceinture" en costume traditionnel.
Face à ce spectacle, les tintinophiles se rappelleront forcèment la paire de détectives
stupides, les jumeaux Dupond et Dupont, déguisés en costume grec ...afin de passer
inaperçus!
Leur "fustanelle", sorte de court jupon empesé suscite autant
de raillerie que le kilt écossais. Sous cette grande chaleur de début septembre,
il est porté sur d'épais collants blancs. Les chaussures sont également peu banales.
Ce sont des sortes de galoches basses dont la semelle en bois est cloutée et donc
faite pour frapper les pas de façon très sonore. La pointe de ces chaussure est
surmontée par un gros pompon noir. Le couvre-chef de ces étranges personnages
mérite également qu'on s'y intéresse. Il s'agit d'un béret rouge auquel est accrochée
une sorte de grande natte revenant sur la poitrine. Enfin si l'on veut avoir une
idée de leurs rares animations, il faut dire qu'elles se font avec des gestes
d'une extrême amplitude et aussi d'une extême lenteur. Cette relève est vraiment
un moment très amusant.
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De minuscules églises un peu partout
dans la ville basse, au mileu de rues commerçantes et résidentielles. |
Rue consacrée aux objets de culte dans le quartier de la cathédrale.
| Evzone en costume traditionnel lors de la
relève de la garde devant le monument au soldat inconnu (place Sindagma, près
du Parlement, ancien palais royal). |
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Scènes des rues du centre
d'Athènes... |
GRECE

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