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Tour d'orientation de la ville fortifiée, bâtie sur une presqu'île.
Dans l'antiquité, la ville se trouvait sur une île qui est désormais
reliée au continent par un isthme de sable.
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Après
avoir traversé les quartiers récents, nous passons la Puerta
de Tierra, "la Porte de Terre" (XVII-XVIIIe s.), puis
nous traversons la ville ancienne à l'architecture néo-classique
bâtie grâce à la richesse des communaités de commerçants
génois et français (venus dans le sillage du duc d'Anjou, Philippe V)
et enrichis par le commerce triangulaire (esclaves d'Afrique, épices et
métaux précieux d'Amérique). Nous y voyons d'ailleurs des
maisons d'armateurs reconnaissables à leur tour-vigie qui permettait de
surveiller la mer.
C'est aussi à Cadix que fut établie la toute
première lettre de change.
Notre circuit nous fait ensuite longer
le littoral en passant par le Castillo San Sebastian puis le Castillo de Santa
Catalina avant d'atteindre le Parc
Genovés (génois).
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Nous profitons d'un petit moment pour nous promener dans le Parc Genovés
où nous pouvons admirer, dans ce parc romantique, des arbres extraordinaires
et des plantes tropicales: fleur de paradis, dragonniers...
Après
avoir repris l'autocar, celui-ci nous dépose près du port
où mouillent des bateaux de croisière, non loin de la Place St Jean-de-Dieu
et du Palais des Congrès (ancienne Manufacture de tabac).
De là, nous passons devant l'immeuble du conseil municipal (ayuntamiento)
sur la façade duquel sont accrochés les calicots des grévistes
de la société américaine Delphi (mécanique de précision)
qui ferme son usine de Cadix en mettant quelques 2000 personnes au chômage,
un problème déjà chronique dans cette ville...
Puis
nous gagnons la place de la Cathédrale néo-classique (non
visitée) puis, par la rue de la Compañia, la place des Fleurs
très animée (étals de fleurs, cafés, vendeurs de billets
de loterie Once ou autre pour lesquelles les Espagnols se passionnent)
et au bout de laquelle se dresse la poste (Correos). Nous pouvons y voir des Gaditains
dégustant le "fameux" café espagnol comportant autant
de lait que de café et servi au verre...
Un
petit tour au marché central avec ses étals de fruits et légumes
et aussi des "fameux carracoles", les petits escargots très
appréciés ici, sans oublier, les toutes aussi fameuses olives!
Nous revenons au parking en empruntant au hasard un ensemble de petites rues...
Nous quittons Cadix en contournant la rade et en passant à
Puerto Real (Port Royal).
La
route vers Séville (environ 130 km) va d'abord nous faire
passer sur le terroir du célèbre vin de Jerez avec son vignoble de 8000 ha.
La vigne y fut introduite par les Phéniciens qui baptisèrent le lieu Xéra.
Shakespeare le rendit célèbre en Angleterre qui l'a depuis adopté sous les nom
de sherry... Puis nous longeons
le sud la basse vallée du Gualdalquivir
(de Wadi el-Kébir, "le Grand Fleuve" en arabe dont on reconnaît ici le
mot "oued").
SÉVILLE (agglomération
de 1,3 million d'habitants dont la moitié pour la ville proprement dite
dont la population a triplé depuis 1930). C'est la quatrième ville
d'Espagne et se prévaut du titre de capitale de l'Andalousie.
Après l'Exposition
Universelle de 1992, la ville semble retombée dans la torpeur, avec des finances
mises à mal...
SEVILLE - Un patio-vestibule |
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Capitale
de la communauté autonome d'Andalousie et capitale de la province de Séville,
c'est une ville touristique et un grand port fluvial sur le Guadalquivir.
On y trouve également une usine fabriquant des composants de l'Airbus
(l'Espagne possède 5% du capital du consortium EADS).
Alliée
des Carthaginois, la ville fut conquise par les Romains en 45
avant J-C et nommée Hispalis. Puis elle passa plus tard aux mains
des Vandales, des Wisigoths et enfin des Maures (en 712). Avec eux elle pris le
nom de Ishbilliah puis de Sibiliah. Dès le milieu du XIIe s.,
la ville dépasse Cordoue du fait de son importance économique (port
sur le "grand fleuve").
Un siècle plus tard, en 1248 (12
ans après la chute de Cordoue), elle fut prise par le roi Ferdinand III
de Castille et renommée Sevilla. L'exil de 300 000 personnes
fut en partie compensé par l'implantation d'une population chrétienne
et la prospérité de la ville reprit, pour un siècle, grâce
à la découverte de l'Amérique (1492) dont profita son grand
port fluvial, véritable "porte des Indes Occidentales". C'est
d'ici que Magellan partit pour son premier tour du monde en 1519.
De son déclin
qui a suivi, elle n'est sortie que depuis la Seconde Guerre Mondiale!
Séville
s'enorgueillit de son grand peintre naturaliste et réaliste Diego Vélázquez
(1599-1660) avec son style "ténébriste", influencé par Le Caravage, peintre de
la Renaissance italienne de la génération précédente.
Un peu plus tard, c'est
l'art d'un Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682) qui s'épanouit ici, avec
des scènes religieuses ou bibliques ainsi que dans des scènes réalistes de la
vie (enfants).
Séville est aussi célèbre par la nouvelle de Prosper Mérimée
(1803-1870) dont Georges Bizet (1838-1875) tira l'opéra-comique Carmen,
créé à Paris en 1875. La trame de l'histoire raconte comment l’amour d’une gitane
conduit un galant au banditisme puis au meurtre, tragédie sur le thème de la déchéance
par l’amour.
Visite panoramique avant de déjeuner....
Il fait environ 34° à l'extérieur!
Arrivant du sud,
nous entrons dans la zone du Parc Marie-Louise en empruntant le Paseo
de las Delicias.
Le long de cette promenade furent construit
les pavillons des pays lors de l'Exposition Ibéro-américaine
(ou Hispano-américaine) de 1929 dans l'Ile aux Chartreux et
dont un certain nombre subsistent et en poursuivant jusqu'au Teatro Lope de
Vega néo-baroque qui servait de Casino lors de l'exposition et au palace
néo-mudéjar qu'est l'Hôtel Alphonse XIII qui date de
la même époque. Cette exposition coûta cher car elle tomba
malheureusement au moment du Krach boursier de 1929.
Premiers aperçus
de l'Alcázar et de la cathédrale (et de sa Giralda)...
Déjeuner dans un ancien hammam (établissement de bain maure),
le restaurant San Marco.
SEVILLE- Restaurant San Marco (ancien hammam)
Les
Omeyyades, dynastie sunnite originaire de Damas qu'elle dut fuir (révolte
menée par les chiites Abbassides) en passant par le Maghreb avant d'aboutir
en Espagne où ils fondèrent un émirat à Cordoue en
756, émirat qui se rattachait au califat chiite de Bagdad. Ces petits états, Los Reinos de Taifas, sont vulnérables face aux efforts chrétiens de reconquête. Losque Tolède tombe en 1085, les petits royaumes maures demandent l'aide des Berbères Almoravides d'Afrique du nord en 1086 qui parvinrent à stopper l'avancée d'Alphonse VI et à réunifier l'Espagne musulmane pour un temps. Leur fanatisme religieux suscita des révoltes qui affaiblirent leur pouvoir et ramenèrent des divisions. A
nouveau, un siècle plus tard, le pouvoir musulman dû faire appel
à l'aide extérieure, celle des Berbères Almohades. Les
réfugiés et notamment les Musulmans se replient dans le dernier
royaume musulman, celui des Nasrides de Grenade qui vit alors une véritable
renaissance économique et culturelle. Le royaume survivra deux siècles
sous l'égide des Nasrides (dynastie issue de Muhammad ibn Yusuf ibn Nasr)
qui durent reconnaître la suzeraineté de la Castille et payer un
tribut. Les dissensions internes au royaume sont mises à profit par les
Catholiques qui relancent la conquête à partir de 1407. Málaga
tombe en 1487 puis Almería en 1489 et c'est pour finir la prise de Grenade
par Isabelle de Castille en 1492. |
Visite de
la cathédrale gothique sous la conduite d'une guide locale.
Nous abordons l'édifice par la "Cour des Orangers", la cour des ablutions
de l'ancienne mosquée.
Le
monument est inscrit au Patrimoine
mondial de l'UNESCO depuis 1987 .
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SEVILLE
- la Giralda de la cathédrale 98 m de haut |
RABAT (Maroc)
- la tour Hassan (XIIe s.) 55 m de haut | MARRAKECH
(Maroc) - la Koutoubia 77 m de haut |
Le
monument est inscrit au Patrimoine
mondial de l'UNESCO depuis 1987 .
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L'édifice
relève de l'art dit mudéjar, influencé par les décorateurs
de Grenade, on y voit beaucoup de stucs ainsi que de décors à motifs floraux et
géométriques clairement d'inspiration musulmane. L'Alcázar de Séville constitue
donc un bel exemple de l'architecture arabo-andalouse.
C'est actuellement
la résidence des rois d'Espagne lorsqu'ils séjournent dans la ville de Séville.
En
dépit de son nom, ce palais est pour l'essentiel l'oeuvre des rois catholiques
du XIVe siècle qui reprennent le concept maure dans une sorte d'hommage à
leurs prédécesseurs.
A la place d'une ancienne forteresse maure,
construite en 844 par les musulmans puis tansformée au XIIIe s. par
Alphonse X, un palais royal fut construit en 1362, par le roi Pierre le Cruel
(1350-1369) qui fit appel à des artistes de Tolèdes mais aussi à
des Nasrides de Grenade (qui restera encore musulmane pour un siècle et
demi).
Après
avoir longé les "murailles arabes" (d'origine almohade donc remontant
au XIIe s.), on y pénètre par la Porte de León. Du patio
del León, on atteint le patio de la Monteria par un ancien mur percé
de trois arches. On cherche l'ombre de la galerie qui longe la Casa del Almirante
(XVIe s.) pour pénétrer dans l'ensemble le plus intéressant,
le Palacio del Rey don Pedro (le Palais du roi Pierre le Cruel).
En
parcourant les salles et patios, l'émerveillement ne faiblit pas: Salon
des Ambassadeurs, Patio des Poupées (Muñecas), Patio des
Demoiselles (Doncellas)...
On se perd délicieusement
dans les arabesques, stalactites, stucs peints et dorés, calligraphie coufique
proclamant ironiquement "Allah est grand" (les castillans ne
savaient pas lire cette écriture arabe ancienne et savante) tandis que
le décor mauresque subissait quelques aménagements avec, deci delà,
des motifs de coquilles St Jacques, de lion (symbole héraldique du
Léon) et même de minuscules têtes humaines... Les murs sont
enrichis de décors en mosaïque faite de morceaux de céramique méticuleusement
découpés et ajustés, tandis que les plafonds sont ornés
de marquetteries en bois précieux.
On peut profiter des jardins ombragés
du patio des "Doncelles" aux céramiques à forme géométrique complexe très colorées.
De là, on grimpe un escalier conduisant au Palais Gothique réaménagé
au XVIe s. sous Charles Quint (Carlos Quinto) puis au XVIIIe s.
Malgré ses voûtes d'ogive, il paraît bien lourd et bien austère
par rapport aux parties que nous venons de visiter.
Avant de quitter
l'Alcázar, petit tour dans la galerie qui sépare les anciens jardins
des nouveaux (dits de Murillo) puis nous accédons au quartier de Santa
Cruz en sortant par la Porte de Marchena.
SEVILLE
- Quartier Santa Cruz |
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A partir de
la place Alfaro, visite du quartier typique de Sainte Croix (Barrio de Santa-Cruz).
C'est le cœur historique de la ville avec ses ruelles étroites,
ses petites maisons blanches, ses balcons, ses patios, ses fontaines témoignant
de l'influence de la civilisation maure.
On peut voir la Sainte
Croix, ouvrage de ferronerie du XVIIes. où encore le balcon que la tradition
désigne comme étant celui de Rosine du Barbier de Séville.
Nous retournons
dans le Parc Marie-Louise pour visiter la Place d'Espagne dont le
fond est fermé par le pavillon d'Espagne en forme d'hémicycle, oeuvre
néo-baroque réalisée pour l'exposition ibéro-américaine
de 1929. Impressionnant par sa dimension, on pourrait croire qu'il s'agit d'une
construction des XVIIIe ou XIXe s.
Au pied de
la galerie qui coure au bas de l'édifice", on peut admirer des tableaux
de céramique représentant les provinces d'Espagne. Le bâtiment héberge
des services administratifs (gouvernement local et Q.G. de l'armée!)
Notrre autocar
nous conduit à notre hôtel sur l'autre rive du Guadalquivir, dans
un quartier nouveau où eu lieu l'Exposition Universelle de 1992 qui commémorait
le 500e anniversaire de la découverte de l'Amérique, un site morne
qui semble plus ou moins en deshérence.
En s'y rendant nous passons
devant la Macarena, ce n'est pas seulement une danse qui a été en
vogue il y a quelques années, ici, c'est le nom d'une basilique qui abrite une
Vierge de ce nom, vierge à laquelle les toreros vouent une grande ferveur...
En soirée,
nous avons la possibilité d'assister à un spectacle de flamenco
(en option à 32€) au Palacio Andaluz. Cette représentation
permet d'avoir un aperçu de l'étendue du répertoire (populaire,
opérette classique, gai, triste...).
L'exaltation commune que partagent le flamenco andalous et le fado
portugais vient du fait qu'ils sont liés à la même terre: la Péninsule
Ibérique. Ils sont de proches parents et portent les empreintes d’une histoire
commune (notamment la longue présence arabo-berbère dans la péninsule) que la
mémoire populaire n’a jamais oublié. Ces expressions musicales vibrent sur les
mêmes tonalités dans une liberté absolue de l’interprétation par l’improvisation
et l’émotion de l’instant. Ces genres musicaux chantent la passion tragique.
Le caractère du flamenco vient de l’extraordinaire richesse de l’héritage
andalous. A l'origine, c'était un simple chant a cappella comme dans le
fado. Le flamenco n’a pas un genre unique, il en existe des centaines. Ainsi,
les gitans (originaires d'Inde du nord) abandonnèrent les villes et se
réfugièrent dans les collines et les grottes. Leur isolement par rapport à la
société la produit un développement artistique séparé et le flamenco fut
finalement créé par la fusion du cante gitano avec la musique
traditionnelle andalouse. Ce genre bénéficie de l'apport de la danse dans
laquelle on retrouve l'influence indienne transmais epar les Gitans. Le flamenco
a été classé au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en
2010.
Le fado est né il y a deux siècles dans les quartiers du port de Lisbonne parmi
les marins et les femmes libres. Ce chant d’origine populaire a évolué au fil du
temps. Le fado a été classé au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de
l'UNESCO en 2011.
Les immenses robes à volants des danseuses nécessitent,
paraît-il, jusqu'à 12 m de tissu!
SEVILLE - flamenco
au Palais Andalou.