CADIX (1),
SÉVILLE (2)
Page précédente    Page suivante


  LA SEMAINE SAINTE DE SÉVILLE
(Semana Santa)

Dans la semaine qui précède Pâques, tous les ans, les pénitents encagoulés des diverses confréries envahissent les rues de Séville, rues encombrées de curieux et de touristes.

Les quelques 50 confréries (300 à 2000 membres) partent de leur paroisse et effectuent un Chemin de Croix tout en convergeant vers la cathédrale puis elles s'en retournent à leur point de départ.

Les pénitents ou nazarenos à cagoule pointue portent un cierge ou un bâton d'argent ou une bannière. Ces inquiétants personnages ne sont ni des moines ni des prêtres mais des laïcs.
Chaque procession accompagne deux pasos, on ne peut pas dire "chars" car il s'agit de monumentales sculptures en bois, décorées et portées à dos d'hommes. Une première évoque une scène de la Passion du Christ tandis qu'une "Vierge de Douleur", la Mater Dolorosa clôt le cortège... Une quarantaine de porteurs costauds sont nécessaires et leur lente marche est rythmée par le bruit d'un marteau.
Le tout dure une douzaine d'heures!

Les Confréries de Pénitents sont apparue dans le monde chrétien dès le VIe siècle mais leur véritable institutionnalisation remonte au Moyen Age, encouragée par les Dominicains et les Franciscains.

La Semaine Sainte est également célébrée dans d'autres villes andalouses (Cordoue, Jerez...) et d'autres régions d'Espagne (jusqu'en Catalogne).

Par ailleurs, d'autres fêtes religieuses donnent lieu à de grandes manifestations populaires: Fête-Dieu (15 jours après la Pentecôte),comme à Burgos ou Tolède, Vierge du Carmel...

  LA PASSION DE LA FÊTE...

Les Andalous aiment vivre dehors, du moins lorsque le soleil n'est pas trop ardent (après la sieste!) et rentrent chez eux très tard le soir.
Ils adorent la virilité voire la violence des corridas et férias, la triste mélopée des cantadores et les danses endiablées du flamenco.

La typique musique arabo-andalouse s'est développée dans la péninsule dès le IXe siècle. C'est un univers musical bien particulier.

Le FLAMENCO, danse typiquement andalouse, exprime tout à la fois la folle gaîté tout comme le plus profond désespoir.

D’origine gitane et arabe, le flamenco a pour base le "Canto jondo", un chant profond qui exprime des sentiments intimes dans une langue ancienne et poétique. Battements de mains, castagnettes et claquements de talons donnent le rythme.
Le flamenco et la sevillana (danse populaire) doivent une grande partie de leur grâce au costume andalou : robe à volants de couleurs vives pour les femmes, costumes ajustés et chapeau à fond plat pour les hommes. Les meilleures représentations de flamenco sont données dans la région de Séville-Málaga.


Apporté par les Gitans installés dans la région de Cadix au XVe siècle, il a pris sa forme actuelle dès le XVIIIe siècle, en se métissant d'anciens apports mauresques et byzantins. Le spectacle mêle musique (guitare), chant profond ou plus léger, avec improvisation, et généralement accompagné de danses diverses d'inspiration locale (sevillanas, granadinas...). Le tout est encore rythmé de puissants olé !, d'applaudissements, battements de mains et violents claquement de talons.
Au flamenco, on a tendance à associer les castagnettes alors que celles-ci n'interviennent qu'avec la danse du fandanguillo, d'apport récent et non gitane.

La tenue des danseuses attire l'attention avec des robes resserrées à la taille mais dont la base très évasée comporte deux ou trois rangées de volants. Les épaules sont recouvertes d'un châle de fine dentelle.




CADIX (135 000 habitants)

Tour d'orientation de la ville fortifiée, bâtie sur une presqu'île. Dans l'antiquité, la ville se trouvait sur une île qui est désormais reliée au continent par un isthme de sable.

Cadix, aujourd'hui capitale d'une province d'Andalousie, est l'une des plus vieille ville d'Europe puisque fondée vers l'an 1000 avant J-C par les Phéniciens avec le nom de "Gadir". Elle fut ensuite occupée par les Carthaginois puis fut prise par les Romains en 201 av. J-C.

Détruite par les Wisigoths au Ve siècle, elle fut rebâtie par les Maures au VIIIe siècle pour finalement tomber aux mains du roi catholique de Castille au XIIIe siècle.
La découverte de l'Amérique fait la richesse de ce port. Un port convoité par la flotte anglaise qui l'attaque, l'assiège et la pille à plusieurs reprises au cours des XVI-XVIIIe siècles. Pendant l'épopée napoléonienne, les Français, grands rivaux des Anglais, s'en mêlent à leur tour jusqu'à leur défaite à Trafalgar en 1805...

De nos jours, Cadix reste un port de commerce (avec l'Amérique), un port militaire (notamment une base américaine autorisée par Franco) et vit aussi beaucoup du tourisme (on y trouve l'un des plus riches musées d'Andalousie).


CADIX - Puerta de Tierra (XVIIe s.)

Après avoir traversé les quartiers récents, nous passons la Puerta de Tierra, "la Porte de Terre" (XVII-XVIIIe s.), puis nous traversons la ville ancienne à l'architecture néo-classique bâtie grâce à la richesse des communaités de commerçants génois et français (venus dans le sillage du duc d'Anjou, Philippe V) et enrichis par le commerce triangulaire (esclaves d'Afrique, épices et métaux précieux d'Amérique). Nous y voyons d'ailleurs des maisons d'armateurs reconnaissables à leur tour-vigie qui permettait de surveiller la mer.
C'est aussi à Cadix que fut établie la toute première lettre de change.

Notre circuit nous fait ensuite longer le littoral en passant par le Castillo San Sebastian puis le Castillo de Santa Catalina avant d'atteindre le
Parc Genovés (génois).

Nous profitons d'un petit moment pour nous promener dans le Parc Genovés où nous pouvons admirer, dans ce parc romantique, des arbres extraordinaires et des plantes tropicales: fleur de paradis, dragonniers...

Après avoir repris l'autocar, celui-ci nous dépose près du port où mouillent des bateaux de croisière, non loin de la Place St  Jean-de-Dieu et du Palais des Congrès (ancienne Manufacture de tabac).

De là, nous passons devant l'immeuble du conseil municipal (ayuntamiento) sur la façade duquel sont accrochés les calicots des grévistes de la société américaine Delphi (mécanique de précision) qui ferme son usine de Cadix en mettant quelques 2000 personnes au chômage, un problème déjà chronique dans cette ville...

Puis nous gagnons la place de la Cathédrale néo-classique (non visitée) puis, par la rue de la Compañia, la place des Fleurs très animée (étals de fleurs, cafés, vendeurs de billets de loterie Once ou autre pour lesquelles les Espagnols se passionnent) et au bout de laquelle se dresse la poste (Correos). Nous pouvons y voir des Gaditains dégustant le "fameux" café espagnol comportant autant de lait que de café et servi au verre...

Un petit tour au marché central avec ses étals de fruits et légumes et aussi des "fameux carracoles", les petits escargots très appréciés ici, sans oublier, les toutes aussi fameuses olives!

Nous revenons au parking en empruntant au hasard un ensemble de petites rues...

Nous quittons Cadix en contournant la rade et en passant à Puerto Real (Port Royal).


CADIX - Puerto Real

La route vers Séville (environ 130 km) va d'abord nous faire passer sur le terroir du célèbre vin de Jerez avec son vignoble de 8000 ha. La vigne y fut introduite par les Phéniciens qui baptisèrent le lieu Xéra. Shakespeare le rendit célèbre en Angleterre qui l'a depuis adopté sous les nom de sherry... Puis nous longeons le sud la basse vallée du Gualdalquivir (de Wadi el-Kébir, "le Grand Fleuve" en arabe dont on reconnaît ici le mot "oued").


VILLE (agglomération de 1,3 million d'habitants dont la moitié pour la ville proprement dite dont la population a triplé depuis 1930). C'est la quatrième ville d'Espagne et se prévaut du titre de capitale de l'Andalousie.
Après l'Exposition Universelle de 1992, la ville semble retombée dans la torpeur, avec des finances mises à mal...


SEVILLE - Un patio-vestibule

Capitale de la communauté autonome d'Andalousie et capitale de la province de Séville, c'est une ville touristique et un grand port fluvial sur le Guadalquivir.
On y trouve également une usine fabriquant des composants de l'Airbus (l'Espagne possède 5% du capital du consortium EADS).

Alliée des Carthaginois, la ville fut conquise par les Romains en 45 avant J-C et nommée Hispalis. Puis elle passa plus tard aux mains des Vandales, des Wisigoths et enfin des Maures (en 712). Avec eux elle pris le nom de Ishbilliah puis de Sibiliah. Dès le milieu du XIIe s., la ville dépasse Cordoue du fait de son importance économique (port sur le "grand fleuve").
Un siècle plus tard, en 1248 (12 ans après la chute de Cordoue), elle fut prise par le roi Ferdinand III de Castille et renommée Sevilla. L'exil de 300 000 personnes fut en partie compensé par l'implantation d'une population chrétienne et la prospérité de la ville reprit, pour un siècle, grâce à la découverte de l'Amérique (1492) dont profita son grand port fluvial, véritable "porte des Indes Occidentales". C'est d'ici que Magellan partit pour son premier tour du monde en 1519.
De son déclin qui a suivi, elle n'est sortie que depuis la Seconde Guerre Mondiale!

Séville s'enorgueillit de son grand peintre naturaliste et réaliste Diego Vélázquez (1599-1660) avec son style "ténébriste", influencé par Le Caravage, peintre de la Renaissance italienne de la génération précédente.
Un peu plus tard, c'est l'art d'un Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682) qui s'épanouit ici, avec des scènes religieuses ou bibliques ainsi que dans des scènes réalistes de la vie (enfants).

Séville est aussi célèbre par la nouvelle de Prosper Mérimée (1803-1870) dont Georges Bizet (1838-1875) tira l'opéra-comique Carmen, créé à Paris en 1875. La trame de l'histoire raconte comment l’amour d’une gitane conduit un galant au banditisme puis au meurtre, tragédie sur le thème de la déchéance par l’amour.





Visite panoramique avant de déjeuner.... Il fait environ 34° à l'extérieur!

Arrivant du sud, nous entrons dans la zone du Parc Marie-Louise en empruntant le Paseo de las Delicias.

Le long de cette promenade furent construit les pavillons des pays lors de l'Exposition Ibéro-américaine (ou Hispano-américaine) de 1929 dans l'Ile aux Chartreux et dont un certain nombre subsistent et en poursuivant jusqu'au Teatro Lope de Vega néo-baroque qui servait de Casino lors de l'exposition et au palace néo-mudéjar qu'est l'Hôtel Alphonse XIII qui date de la même époque. Cette exposition coûta cher car elle tomba malheureusement au moment du Krach boursier de 1929.

Premiers aperçus de l'Alcázar et de la cathédrale (et de sa Giralda)...

 
SEVILLE - enceinte de l'Alcázar et cathédrale (Giralda)

 
SEVILLE - la cathédrale et sa Giralda

 

Déjeuner dans un ancien hammam (établissement de bain maure), le restaurant San Marco.

   
SEVILLE- Restaurant San Marco (ancien hammam)


AL-ANDALUS

Les Omeyyades, dynastie sunnite originaire de Damas qu'elle dut fuir (révolte menée par les chiites Abbassides) en passant par le Maghreb avant d'aboutir en Espagne où ils fondèrent un émirat à Cordoue en 756, émirat qui se rattachait au califat chiite de Bagdad.
En 929, Abd al-Rahman III se proclame calife (à la même époque existent donc deux autres califats, celui de Bagdad déjà cité et le califat chiite de Tunis!).
Ce sera l'époque de la gloire de Cordoue dont chaque souverain s'attachera à magnifier la grande mosquée que leurs ancêtres Abd al-Rahman Ier et Abd al-Rahman II avaient ébauchée aux VIII et IXe s. La grandeur de cette dynastie reposera sur Al-Mansour, premier ministre et chef des armées d'Hisham II qui repoussera les chrétiens jusqu'au nord de la péninsule. Son fils poursuivra l'oeuvre militaire de son père mais son assassinat marquera le déclin rapide des Omeyyades: les gouverneurs de provinces déclarent leur indépendance et le califat est aboli en 1031.

Ces petits états, Los Reinos de Taifas, sont vulnérables face aux efforts chrétiens de reconquête. Losque Tolède tombe en 1085, les petits royaumes maures demandent l'aide des Berbères Almoravides d'Afrique du nord en 1086 qui parvinrent à stopper l'avancée d'Alphonse VI et à réunifier l'Espagne musulmane pour un temps. Leur fanatisme religieux suscita des révoltes qui affaiblirent leur pouvoir et ramenèrent des divisions.

A nouveau, un siècle plus tard, le pouvoir musulman dû faire appel à l'aide extérieure, celle des Berbères Almohades.
Mais ils ne parviendront pas à contrer la Reconquête qui s'accélère à partir de 1212: Cordoue tombe en 1236, Jaen en 1246, Séville en 1248, Cadix en 1262, Jerez en 1264.
La guerre de Cents Ans qui oppose les grandes puissances européennes donne un coup d'arrêt à la reconquête.

Les réfugiés et notamment les Musulmans se replient dans le dernier royaume musulman, celui des Nasrides de Grenade qui vit alors une véritable renaissance économique et culturelle. Le royaume survivra deux siècles sous l'égide des Nasrides (dynastie issue de Muhammad ibn Yusuf ibn Nasr) qui durent reconnaître la suzeraineté de la Castille et payer un tribut. Les dissensions internes au royaume sont mises à profit par les Catholiques qui relancent la conquête à partir de 1407. Málaga tombe en 1487 puis Almería en 1489 et c'est pour finir la prise de Grenade par Isabelle de Castille en 1492.

Le monument est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987 .

L'édifice relève de l'art dit mudéjar, influencé par les décorateurs de Grenade, on y voit beaucoup de stucs ainsi que de décors à motifs floraux et géométriques clairement d'inspiration musulmane. L'Alcázar de Séville constitue donc un bel exemple de l'architecture arabo-andalouse.

C'est actuellement la résidence des rois d'Espagne lorsqu'ils séjournent dans la ville de Séville.

En dépit de son nom, ce palais est pour l'essentiel l'oeuvre des rois catholiques du XIVe siècle qui reprennent le concept maure dans une sorte d'hommage à leurs prédécesseurs.
A la place d'une ancienne forteresse maure, construite en 844 par les musulmans puis tansformée au XIIIe s. par Alphonse X, un palais royal fut construit en 1362, par le roi Pierre le Cruel (1350-1369) qui fit appel à des artistes de Tolèdes mais aussi à des Nasrides de Grenade (qui restera encore musulmane pour un siècle et demi).

Après avoir longé les "murailles arabes" (d'origine almohade donc remontant au XIIe s.), on y pénètre par la Porte de León. Du patio del León, on atteint le patio de la Monteria par un ancien mur percé de trois arches. On cherche l'ombre de la galerie qui longe la Casa del Almirante (XVIe s.) pour pénétrer dans l'ensemble le plus intéressant, le Palacio del Rey don Pedro (le Palais du roi Pierre le Cruel).

En parcourant les salles et patios, l'émerveillement ne faiblit pas: Salon des Ambassadeurs, Patio des Poupées (Muñecas), Patio des Demoiselles (Doncellas)...

On se perd délicieusement dans les arabesques, stalactites, stucs peints et dorés, calligraphie coufique proclamant ironiquement "Allah est grand" (les castillans ne savaient pas lire cette écriture arabe ancienne et savante) tandis que le décor mauresque subissait quelques aménagements avec, deci delà, des motifs de coquilles St Jacques, de lion (symbole héraldique du Léon) et même de minuscules têtes humaines... Les murs sont enrichis de décors en mosaïque faite de morceaux de céramique méticuleusement découpés et ajustés, tandis que les plafonds sont ornés de marquetteries en bois précieux.
On peut profiter des jardins ombragés du patio des "Doncelles" aux céramiques à forme géométrique complexe très colorées.


SEVILLE - Patio de las Doncellas.


De là, on grimpe un escalier conduisant au Palais Gothique réaménagé au XVIe s. sous Charles Quint (Carlos Quinto) puis au XVIIIe s. Malgré ses voûtes d'ogive, il paraît bien lourd et bien austère par rapport aux parties que nous venons de visiter.

Avant de quitter l'Alcázar, petit tour dans la galerie qui sépare les anciens jardins des nouveaux (dits de Murillo) puis nous accédons au quartier de Santa Cruz en sortant par la Porte de Marchena.



SEVILLE - Quartier Santa Cruz


  • A partir de la place Alfaro, visite du quartier typique de Sainte Croix (Barrio de Santa-Cruz).


    C'est le cœur historique de la ville avec ses ruelles étroites, ses petites maisons blanches, ses balcons, ses patios, ses fontaines témoignant de l'influence de la civilisation maure.


    On peut voir la Sainte Croix, ouvrage de ferronerie du XVIIes. où encore le balcon que la tradition désigne comme étant celui de Rosine du Barbier de Séville.




  • Nous retournons dans le Parc Marie-Louise pour visiter la Place d'Espagne dont le fond est fermé par le pavillon d'Espagne en forme d'hémicycle, oeuvre néo-baroque réalisée pour l'exposition ibéro-américaine de 1929. Impressionnant par sa dimension, on pourrait croire qu'il s'agit d'une construction des XVIIIe ou XIXe s.

     
    SEVILLE - Place d'Espagne
    Assorties aux panneaux de faënce décorée, les balustres des rambardes des ponts conduisant à l'édifice sont des céramiques!

       
    SEVILLE - les azulejos de la Place d'Espagne

    Au pied de la galerie qui coure au bas de l'édifice", on peut admirer des tableaux de céramique représentant les provinces d'Espagne. Le bâtiment héberge des services administratifs (gouvernement local et Q.G. de l'armée!)

    Notrre autocar nous conduit à notre hôtel sur l'autre rive du Guadalquivir, dans un quartier nouveau où eu lieu l'Exposition Universelle de 1992 qui commémorait le 500e anniversaire de la découverte de l'Amérique, un site morne qui semble plus ou moins en deshérence.

    En s'y rendant nous passons devant la Macarena, ce n'est pas seulement une danse qui a été en vogue il y a quelques années, ici, c'est le nom d'une basilique qui abrite une Vierge de ce nom, vierge à laquelle les toreros vouent une grande ferveur...


    En soirée, nous avons la possibilité d'assister à un spectacle de flamenco (en option à 32€) au Palacio Andaluz. Cette représentation permet d'avoir un aperçu de l'étendue du répertoire (populaire, opérette classique, gai, triste...).

  • L'exaltation commune que partagent le flamenco andalous et  le fado portugais vient du fait qu'ils sont liés à la même terre: la Péninsule Ibérique. Ils sont de proches parents et portent les empreintes d’une histoire commune (notamment la longue présence arabo-berbère dans la péninsule) que la mémoire populaire n’a jamais oublié. Ces expressions musicales vibrent sur les mêmes tonalités dans une liberté absolue de l’interprétation par l’improvisation et l’émotion de l’instant. Ces genres musicaux chantent la passion tragique.
    Le caractère du flamenco vient de l’extraordinaire richesse de l’héritage andalous. A l'origine, c'était  un simple chant a cappella comme dans le fado. Le flamenco n’a pas un genre unique, il en existe des centaines. Ainsi, les gitans (originaires d'Inde du nord) abandonnèrent les villes et se réfugièrent dans les collines et les grottes. Leur isolement par rapport à la société la produit  un développement artistique séparé et le flamenco fut finalement créé par la fusion du cante gitano avec la musique traditionnelle andalouse. Ce genre bénéficie de l'apport de la danse dans laquelle on retrouve l'influence indienne transmais epar les Gitans. Le flamenco a été classé au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2010.
    Le fado est né il y a deux siècles dans les quartiers du port de Lisbonne parmi les marins et les femmes libres. Ce chant d’origine populaire a évolué au fil du temps. Le fado a été classé au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2011.




    Les immenses robes à volants des danseuses nécessitent, paraît-il, jusqu'à 12 m de tissu!

     

     
    SEVILLE - flamenco au Palais Andalou.



    Page précédente    Page suivante
    ANDALOUSIE