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A une trentaine de kilomètres à l'est de Séville, en direction
de Cordoue, nous faisons halte à CARMONA. C'est une jolie petite
ville de 20 000 habitants, juchée au sommet d'une colline.
Malgré ses clochers, cette ville médiévale fait plutôt
penser à l'Orient ou à l'Afrique du nord. Son passé est ancien:
ancienne colonie carthaginoise (on y vénérait le dieu Amon) dotée
de fortes défenses puis romaine (nécropole de plus de 900 tombes).
A la porte initiale (actuelle Porte de Séville) remaniée, les
Romains ajoutèrent trois autres portes e un amphithéâtre (à
l'ouest de la ville, non loin de la nécropole).
Elle fut conquise
par les Musulmans qui réutilisèrent les anciennes fortifications
et adossèrent un Alcázar
à la Porte de Séville. A l'opposé de la ville, subsiste l'une
des trois autres portes, la Porte de Cordoue.
Qarmuna fut
par la suite la capitale d'un petit taifa (royaume) après le déclin
du califat de Cordoue.
Après la reconquête, Pierre Ier,
dit le Cruel, ajouta le "Palais d'en-haut" (Alcázar
de Arriba) aujourd'hui tranformé en Parador (hôtel
de luxe appartenant à la chaîne gérée par l'Etat espagnol)
.
Le Prieuré Santa Maria, situé au centre de la cité
prit la place de la mosquée Al Jama qui avait été
construite au IXe s. et dont ne subsiste que la Cour des Orangers (cour des
ablutions à l'époque de la mosquée) et une partie du minaret.
Couvents et petits palais ont été édifiés à
l'époque moderne.
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La ville basse se distingue par l'église San Pedro (XV-XVIIIe s.)
dont le clocher rappelle la Giralda de Séville.
Il faudrait avoir
du temps pour aller admirer son intérieur baroque.
C'est dans ce quartier,
hors les murs, que se trouvent la nécropole romaine et les vestiges de
l'amphithéâtre.
Par la porte de Séville, d'origine romaine puis remaniée
par les Almohades, on accède à la ville haute avec ses vestiges
d'Alcázar,
ses petits palais mudéjars et néo-mauresques, ses églises
et couvents et ses maisons aux murs chaulés qui se serrent le long de ruelles
sur lesquelles ouvrent de frais patios.
Notre parcours nous fait emprunter
la rue San Felipe, la place San Fernando... jalonnées par la "Maison
Dominguez", l'église San Felipe, l'église du Salavador (et
l'hôtel de ville), le couvent Madre de Dios...
Nous reprenons la route en direction de Cordoue. Nous passons non loin de la ville
d'Ecija lovée au fond d'un vallon, ce qui lui procure la réputation
d'être un véritable four en été.
Sur le trajet,
nous avons aussi l'occasion d'apercevoir des haciendas plus ou moins prospères.
Une plaine ondulante est couverte de céréales dorées,
de tournesol encore bien verts et parfois de pavot (pour usage médicinal).
Lorsque les terres fertiles de vallée fluviale cèdent la place à
des sols plus ingrats de couleur rouge, les grandes cultures sont remplacées
par des oliviers.
CORDOUE
Ce fut un bastion de l'islam en Espagne quand on sait que la ville
compta plus de 300 mosquées (500 ! selon certaines sources)...
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Données sociales... Le
SMIC mensuel en Espagne est de l'ordre de 600€ bruts (soit la moitié
du SMIC en France) mais concerne peu de salariés lesquels sont majoritairement
régis par des conventions collectives. Le salaire moyen espagnol est de
1400€. En Andalousie,
le salaire moyen est plus faible que la moyenne nationale et s'établit
à 65% du salaire moyen en Europe. |
Cordoue,
ville de 300 000 âmes, fut autrefois reliée à Rome par une
voie par laquelle des céréales étaient acheminées
vers la capitale du grand empire.
Même si la ville d'aujourdhui
est de dimension modeste, ce fut pourtant la capitale de l'Andalousie omeyyade.
Pendant 250 ans, elle fut d'abord la capitale d'un émirat puis encore, pendant
trois siècles, la capitale d'un califat qui pendant un temps rivalisa avec ceux
de Damas et de Bagdad. Mais son époque de réelle puissance ne durera qu'un siècle
avant que se produise un émiettement en royaumes rivaux, les taifas.
Ce fut aussi la patrie de grands philosophes et savants, le latin Sénèque, l'arabe
Averroès et le juif Maimonide. La ville se dota d'une Université dès le Xe siècle.
Le rayonnement de la ville fut donc également intellectuel, scientifique et artistique.
La ville
fut reconquise dès 1236 par Ferdinand III (cousin de St Louis).
Le centre historique
est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1984
.
Nous abordons la ville en longeant la rive droite du Guadalquivir, au pied des
murs de l'Alcázar
construit au XIVe s. par Alphonse XI dans le style mudéjar,
c'est-à-dire un style néo-mauresque rappelant la magnificence des
palais des anciens souverains musulmans.
Ces vestiges de l'Alcazar comportent une magnifique salle des mosaïques et de
nombreux patios, jardins et pièces d'eau se trouvent tout près de la mosquée-cathédrale.
Notre visite pédestre commence en face du pont romain
actuellement en travaux de restauration. Ce
pont à seize arches, datant de l'époque
d'Auguste et rebâti par les Maures, relie
le centre de la ville au Campo de la Verdad, quartier situé sur l'autre rive du
Guadalquivir.
Des moulins arabes,
on peut avoir une idée avec la Noria de la Albolafia qui était
destinée à alimenter en eau le tout proche Alcázar.
Nous pénétrons dans la cité par Porte du Pont puis la Place
du Triomphe et là se dresse sous nos yeux les murs austères de la
Mezquita et la façade décrépie du Palais Episcopal (travaux
programmés).
Petite découverte libre du centre et du quartier de la Juderia avant de déjeuner .
Le
début d'après-midi est consacré à la visite avec
une guide locale de l'extraordinaire
mosquée-cathédrale aux 850 colonnes de granit et de jaspe. On
parlait autrefois de la mosquée aux "1000 colonnes" mais c'est
sans doute un peu exagéré si l'on fait le produit du nombre maxium
de colonnes par rangées et du nombre de rangées mais c'est une façon
efficace de frapper les esprits (comme en Inde du sud, on parle du temple Sri
Ekambaranathar de Kanchipuram en le qualifiant de temple aux "1000 piliers").
La Grande Mosquée ou Mezquita est
l'une des mosquées qu'avait comptées la ville dans sa période musulmane où elle
rivalisait avec La Mecque.
Diverses influences de l'art musulman
se mêlent ici.
- Art des Syriens omeyyades avec les arcs outrepassés,
minarets carrés et mosaïques (influence byzantine). Certains auteurs attribuent
l'arc outrepassé aux prédecesseurs des Arabes, les Wisigloths tandis
que l'arc brisé et l'arc en accolade seraient d'origine syrienne.
- Art des Perses abassides avec les arcs polylobés et les inscriptions coufiques
(calligraphie à la base très linéaire, très décorative utilisée pour écrire des
versets du Coran au XIe siècle)...
Nous avons là le schéma traditionnel
d'une mosquée dans son enceinte rectangulaire (175x135 m.) crénelée à laquelle
on accède en pénétrant dans une cour bordée de galeries (la cour des Orangers)
avec le grand bassin d'Al Mansour, où les fidèles procédaient aux ablutions rituelles.
Plus avant se trouve la fameuse salle de prière avec sa forêt de colonnes et,
tout au fond, un splendide mirhab à coupole de marbre.
Les
Omeyyades, dynastie sunnite originaire de Damas qu'elle dut fuir (révolte
menée par les chiites Abbassides) en passant par le Maghreb avant d'aboutir
en Espagne où ils fondèrent un émirat à Cordoue en
756, émirat qui se rattachait au califat chiite de Bagdad. Ces petits états, Los Reinos de Taifas, sont vulnérables face aux efforts chrétiens de reconquête. Losque Tolède tombe en 1085, les petits royaumes maures demandent l'aide des Berbères Almoravides d'Afrique du nord en 1086 qui parvinrent à stopper l'avancée d'Alphonse VI et à réunifier l'Espagne musulmane pour un temps. Leur fanatisme religieux suscita des révoltes qui affaiblirent leur pouvoir et ramenèrent des divisions. A
nouveau, un siècle plus tard, le pouvoir musulman dû faire appel
à l'aide extérieure, celle des Berbères Almohades. Les
réfugiés et notamment les Musulmans se replient dans le dernier
royaume musulman, celui des Nasrides de Grenade qui vit alors une véritable
renaissance économique et culturelle. Le royaume survivra deux siècles
sous l'égide des Nasrides (dynastie issue de Muhammad ibn Yusuf ibn Nasr)
qui durent reconnaître la suzeraineté de la Castille et payer un
tribut. Les dissensions internes au royaume sont mises à profit par les
Catholiques qui relancent la conquête à partir de 1407. Málaga
tombe en 1487 puis Almería en 1489 et c'est pour finir la prise de Grenade
par Isabelle de Castille en 1492. |
LA MEZQUITA
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La construction de la mosquée fut entreprise au VIIIe siècle, en
785, sur l'ordre du premier émir omeyade Abd Al-Rahman Ier, à
l'emplacement de la basilique wisigothe St Vincent (VIe s.) qui, elle-même,
aurait remplacé un temple romain... Il s'inspira de la mosquée de
Damas.
Les matériaux de la basilique furent récupérés
pour sa construction ainsi que des colonnes rapportées de Turquie ou prélevées
parfois sur des temples romains d'Afrique du nord.
Elle comportait à l'origine
dix rangées de colonnes démarquant onze nefs perpendiculaire au mur sud-est (la
qibla orientée vers La Mecque). Les arcs à deux niveaux superposés
(inspiration syrienne ou d'après les aqueducs romains) sont constitués
d'une alternance de briques et de pierres blanche.
- Plus tard, au IXe
siècle, un autre souverain, Abd Al-Rahman II recula le mur de la qibla
afin de prolonger les nefs et il construisit le sanctuaire ou mihrâb
surmonté d'un dôme orné de mosaïque. Son successeur, le Calife Abd Al-rahman III
fit ériger le minaret qui se trouve enfermé dans la tour-clocher
de la cathédrale, "la Torre del Aminar", au fond du "Jardin
des Orangers".
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Au début du Xe siècle, au temps de la splendeur califale, al-Hakam II
reprit la démarche de ses prédécesseurs en repoussant une
fois encore le mur sud-est (celui de
la qibla et
du
mihrâb) afin
d'ajouter une surface un peu supérieure à celle de la première
construction afin d'affirmer sa suprématie sur Damas. A la construction
participèrent des artistes chrétiens de Byzance et l'empereur de
Byzance offrit même des mosaïques pour le mirhâb. C'est
celui-ci qui est toujours visible. Un véritable joyau tout d'abord par
sa porte en arc outrepassé formée de pierres colorées délicatement
gravées de motifs floraux. Joyau également par sa coupole surmontant
une frise formée d'arcatures tréflées. Les colonnes sont
signée par les artisans qui les réalisèrent et portent un
discret signe distictif supplémentaire, un croissant ou une croix.
- A la fin du même siècle, le gnénéral al-Mansur (le Victorieux)
augmenta encore la superficie de la mosquée, cette fois latéralement (puisqu'il
ajouta 8 nefs aux 11 initiales) et de la cour (le sahn). De ce fait, le
mirhâb conservé
de la période précédente n'est pas du tout centré.
Dans cette phase, l'édifice
s'est accru d'un peu plus de
40% de sa surface. Cette extension sert à affirmer le pouvoir califale
finissant mais est effectuée à moindres frais. Les arcs ne sont
plus qu'en briques peintes en deux couleur (brique et blanc).
C'était le chant du cygne du califat qui
allait éclater en royaumes rivaux (les taifas).
Au final,
la mosquée comporte 19 nefs de 11 m. de haut. A l'apogée du
califat, la ville comptait 500 000 habitants et la mosquée pouvait
contenir plus de 20 000 fidèles.
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Après la "Reconquista", la
prise de possession de l'édifice fut progressive. En 1236, création
de la Chapelle de Villaviciosa sous le lanterneau d'Abd
Al-rahman II; elle fut bientôt prolongée pour faire une
première cathédrale en supprimant une vingtaine de colonnes. Puis
au XIIes., création de la Chapelle Royale.
C'est au XVIe siècle,
qu'une grande cathédrale prit place au beau milieu de la forêt de
colonnes de la mosquée, tandis qu'une tour baroque du XVIIe siècle
englobait l'ancien minaret. Ce que nous voyons aujourd'hui.
Pour cela quelques
70 colonnes furent suprimées. Pour rappeller les églises de la Renaissance,
en s'inspirant de la Chapelle Sixtine, il fallait aussi donner de la hauteur à
un édifice qui était plutôt bas et sombre à l'origine,
en élevant une voûte sur des murs surélevés et percés
d'ouvertures.
Au sanctuaire, choeur et transept, il faut ajouter la création
de trois chapelles.
Lorsqu'il découvrit le travail des architectes,
l'empereur Charles Quint fut très mécontent et on le comprend. "Vous
avez détruit ce que l'on ne voyait nulle part pour construire ce que l'on
voit partout". Etonnant discours de la part de ce grand souverain qui
ne sut pas ailleurs (palais gothique dans l'Alcazar de Séville, palais
de l'Alhambra de Grenade) retrouver le charme de l'architecture mudejar qu'avaient
si bien su apprivoiser ses prédécesseurs.
Pour bien marquer
le changement, l'axe du sanctuaire catholique est perpendiculaire à celui de la
mosquée, c'est-à-dire orienté en direction du nord-est. Presque
logique puisque les directions symboliques de La Mecque et de Jérusalem ne coïncident
pas!
Dans un contexte où de plus en plus d'immigrés de culte musulman sont présents dans le pays (800 000), des revendications se font jour (par la voie de Mansur Escudero, président du Conseil islamique d'Espagne) non pour une réaffectation au seul culte musulman mais à une sorte de partage oecuménique avec les catholiques...
Les quartiers les plus anciens de Cordoue,
constitués de ruelles étroites, abritent des maisons aux murs blanchis à la chaux
et des patios colorés caractéristiques des cités maures.
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Nous allons
parcourir l'ancien quartier juif, la Judería.
Les Juifs arrivés en Espagne au IIe s. persécutés
par les Wisigoths seront tolérés par les Omeyades musulmans (pas
d'impôts particuliers) mais seront moins bien traités par la suite,
surtout par les chrétiens (pillages au XIVe s.) après la
Reconquista (certains avaient pris parti aux côtés des musulmans)
et ils finiront même par être expulsés en 1492.
Autour de la place Maimonide
Maimonide est un philosophe,
juriste et médecin juif du XIIe s. Né à Cordoue et,
par la suite, exilé au Caire où il sera le médecin de Saladin Ier.
C'est un contemporain d'une
autre célébrité de la ville, le philosophe, théologien,
juriste et médecin arabe Averroès, également Cordouan jusqu'à
son exil semi-volontaire à Marrakech..
Autour de la place s'étend un quartier de ruelles
blanches blanches aux murs fleuris.
Les portes des maisons s'ouvrent sur des patios frais aux grilles ouvragées.
L'animation est apportée par quelques bars et restaurants.
C'est
l'heure où nous voyons de belles andalouses se rendre en habits traditionnels
à la feria qui se déroule au sud de la ville. Elle
se signale par un gigantesque décor de carton pâte inspiré
de la mosquée-cathédrale!
Puis c'est à regret le départ en direction du
sud-est, vers Grenade, distante d'environ 160 km.
En
quittant la vallée du Guadalquivir, c'est
un paysage ondulant dont l'altitude grimpe vers les 600 m avec des céréales
presque déjà presque mûres (les chaumes sont brûlés
sur place à la fin de l'été) et un peu de tournesol.
Puis les oliveraies deviennent de plus en plus nombreuses sur des sols virant
au rouge.
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L'huile d'olive
En
1996, la production était de 5 millions de tonnes grâce aux aides
communautaires à la plantation. Les primes ayant été supprimées
en raison d'excédents, la production est tombée à 1,5 million
de tonnes (arrachage des arbres). Le quart de la productionest exporté
vers l'Italie qui commercialise le produit comme s'il s'agissait d'un produit
du pays! |
Nous passons
près de Banea, petite localité installée dans un superbe site de
colline sur les pentes de laquelle dégringolent des maisons blanches vers la vallée
du Río Guadajoz. Le tableau est réhaussé de quelques touches plus chaudes
dues à la couleur des toits couverts de tuiles et aux clochers qui émergent ici
ou là au-dessus des pentes de couleur vert sombre des oliveraies.
La localité est également célèbre pour sa production d'huile d'olive qui bénéficie
d'une appellation contrôlée parmi les plus prisées.
Pour notre part,
nous nous arrêterons faire provision du précieux liquide un peu plus loin,
à Luque, localité qui se trouve également dans la première
région au monde pour la production d'huile d'olive! Dans un genre far-west,
une ancienne gare désaffectée sert de bar et de magasin de vente.
L'altitude
continue de croître. Les petites villes de Alcaudete et de Alcala la Real
près desquelles nous passons se situent vers les 900 m. Nous arrivons
à un col où brusquement surgissent au loin les sommets enneigés
de la Sierra Nevada qui porte bien son nom et qui ferment l'horizon vers le sud.
Son point culminant, le Pic de Mulhacén avec 3477 m dépasse
le Pic d'Aneto (3404 m dans les Pyrénées).
En approchant
de Grenade, on voit beaucoup de cultures maraîchères ainsi que de
la maïsiculture (2 à 3 récoltes par an). Jusqu'au début
du XXe s., la région était spécialisée dans la
betterave sucrière (sur la Costa del Sol, on cultivait alors la canne à
sucre) et le tabac.
Sur l'autre chaussée de l'autoroute
par laquelle nous pénétrons dans Grenade, nous apercevons les "caravanes"
(plutôt des chariots et remorques bizarrement customizés)
de Gitans. Pour
les tirer, ils ont troqué les tracteurs contre les chevaux.
Ils se rendent au pélerinage de la Vierge du Rocio,
grand rassemblement gitan qui se déroule chaque année dans la région
et dont le point d'orgue est le lundi de la Pentecôte...
Le
soir venu, autre spectacle peu banal, des réceptions et banquets sont donnés
dans notre hôtel à l'occasion de première communion et de
mariage. C'est l'occasion de voir la débauche vestimentaire à laquelle
se livre les Andalous et surtout les Andalouses aux robes toutes plus chic les
unes que les autres. La belle-mère de la noce se remarque à sa mantille...
Eric nous explique que, pour être à la hauteur lors de grandes cérémonies,
les familles andalouses vont jusqu'à s'endetter. La fierté espagnole
et encore plus la fierté andalouse ne sont pas de vains mots!
ANDALOUSIE