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Extension Chutes Victoria
(ZIMBABWE)
19 (et 21) février 2017
1ère étape:
Croisière sur le Zambèze au coucher du soleil
Du Cap à Johannesburg
(AFRIQUE DU SUD)
Parc Chobe
(BOTSWANA)
AUTRES VOYAGES...
Le pays en quelques lignes...
La République du Zimbabwe est un pays d'Afrique australe. Enclavé, le pays est entouré au sud par l’Afrique du Sud, le Botswana à l’ouest, le Mozambique à l’est et la Zambie au nord. La frontière avec cette dernière est naturelle et dessinée par le Zambèze. La capitale politique et économique, Harare (1,6 million d'habitants), est située dans le nord-est du pays et a le statut de ville-province.
Le pays couvre 390 000 km² (les deux tiers de la France métropolitaine). Y résident 14,5 millions d'habitants (densité de 38 hab/km²) en grande majorité syncrétistes animistes-chrétiens. Le Zimbabwe possède un climat tropical tempéré par l'altitude, avec une saison des pluies qui s'étend de fin octobre à mars. Les paysages sont composés de savanes sèches ou arborées et de forêts tropicales de l'est du pays. Un pays où la déforestation fait des ravages (81 000 km² détruits depuis 1990, le plaçant en 6ème position après sa voisine la Tanzanie).
Le pays est aussi aux prises avec une très grave épidémie de VIH/Sida (un enfant sur 4 est orphelin à cause du SIDA).C'est le 5ème pays le plus touché par le SIDA avec 15% de la population adulte (0,4% en France).
A la tête de la British South Africa Company (BSAC ou "Compagnie britannique d'Afrique du Sud"), Cecil Rhodes devient premier ministre de la colonie du Cap en juillet 1890. Peu à peu s'y établit un régime ségrégationniste proche de l'Apartheid et prend le nom de Rhodésie du sud en 1895. Aujourd'hui appelé Zimbabwe, le pays a changé de nom à plusieurs reprises depuis son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni, survenue le 11 novembre 1965 après la dissolution de la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland (tentative d'état multiracial), avant d'adopter son nom définitif le 17 avril 1980 avec la reconnaissance britannique de l'indépendance et l'admission au sein du Commonwealth. Robert Mugabe est le président de la République depuis 1987 et il a établi à partir de 1997 un régime autoritaire, au "racisme inversé" anti-blanc, condamné par une grande partie de la communauté internationale. Sa En 2002, le Zimbabwe a été suspendu du Commonwealth et il s'en est retiré en 2003. En 2003, une grave crise agraire et politique éclate à la suite de l’expropriation par Mugabe des fermiers blancs (500 000 ouvriers agricoles noirs y vivaient auparavant). L’État installe sur les terres réquisitionnées des proches du régime, officiellement anciens combattants de la guerre d’indépendance. Ceux-ci n’ont cependant pas les connaissances ni le matériel nécessaires pour cultiver leurs lopins et beaucoup de terres restent en friches. En 2005, une réforme constitutionnelle restreint les droits de propriété et empêche les propriétaires de terres d'aller en appel au sujet de leur expropriation. Cette réforme permet au gouvernement de priver n’importe qui de passeport tandis que la minorité ndébélé est persécutée. Tout cela engendre un exode massif de population. Réélu en 2013, Mugabe au pouvoir depuis 36 ans, a été déjà réinvesti pour candidater à sa succession en 2018 alors qu'il aura 94 ans.
L'économie a donc subi une grave récession durant les années 2000, notamment à la suite de la Deuxième guerre du Congo à laquelle l'armée zimbabwéenne a participé, tandis que Robert Mugabe, contrairement à son pays, s'est considérablement enrichi à la suite du conflit puisqu'il a reçu en échange de son intervention une mine de cobalt. C'est l'un des pays les plus défavorisés au monde. L'hyperinflation y est folle (10 milliards % !!!). Après 3 dévalorisations du dollar zimbabwéen (ZWD) depuis 1980, au cours actuel 1€ s'échange contre près de 400 000 ZWD. Ajoutons-y le choléra. Le PIB à Parité de Pouvoir d'Achat (PPA) par habitant est de 1 950$ (2013) avec le 158e rang sur 184 pays. En 2014, le Zimbabwe est classé 157e (172e en 2012) sur 190 pays dans la liste des pays par Indice de Développement Humain (IDH).
Le visa est payant (30$ simple entrée, 45$ double entrée)
cf. Wikipédia et CIA -The World Factbook
Météo aux Chutes Victoria
Pas de changement d'heure en cours d'année
au ZIMBABWE.
Décalage horaire par rapport à la France de +1 heure en hiver et il n'y en a donc pas en été.
(Hwange au ZIMBABWE)
ENVIRONS DES CHUTES VICTORIA
Généralement "l'extension Chutes Victoria" est proposée sur 3 jours dont 2 jours effectifs sur place car il faut tenir compte des vols qui neutralisent près de deux demi-journées. Sur place, pour les visites, on ne dispose finalement que d'un premier après-midi suivi d'une journée entière et enfin d'une matinée.
Sur ce laps de temps, les visites ou excursions incluses (croisière sur le Zambèze et visite pédestre des chutes) représentent environ 5 ou 6 heures seulement (dont 2 heures aux Chutes proprement dites). Cette extension revient généralement à plus de 1000€, c'est cher payé.
Si malgré tout l'on fait ce choix, il semble indispensable d'ajouter environ 300€ au budget pour prendre sur place 2 options qui en valent la peine:
- survol des chutes en hélicoptère (cela peut aussi se faire en ULM). Survol bien court, 12 minutes, mais indispensable surtout en période de hautes eaux pour bien apprécier la configuration très fermée de ces chutes. A faire en milieu d'après-midi du premier jour à Victoria Falls (avant la croisière sur le Zambèze).
- le lendemain, journée de safari photo au Parc Chobe (Botswana).
Du coup, la visite pédestre des chutes (incluse dans les programmes) peut se faire le matin du troisième jour, avant le retour.
Pour d'autres goûts et/ou budgets, d'autres options sont proposées par les bureaux d'agences locales dans les hôtels:
- balade à dos d'éléphant. L’éléphant d’Afrique n’est pas aussi largement utilisé comme monture que son cousin d’Asie mais le pachyderme africain peut être dressé comme c'était d’ailleurs jadis la tradition en Afrique, tradition oubliée depuis longtemps, puisque Hannibal le Carthaginois employa des éléphants d’Afrique pour la guerre.
Compter quand même une centaine de dollars US$ pour ne passer finalement qu’une heure à une heure et demie sur le dos d’un éléphant.
- saut à l'élastique depuis le Livingstone Bridge
- rafting en aval des chutes...
Dimanche 19 février après-midi
Après avoir survolé de vastes régions boisées, nous apercevons la piste unique du petit aéroport des Victoria Falls et même en arrière-plan le nuage d'embruns qui signale la présence des chutes. Arrivés à l'aéroport de Victoria Falls à 13H05, à l'heure prévue, nous sommes récupérés par notre guide Fungai employé par African Eagle, le même réceptif que celui qui gérait le circuit en Afrique du sud.
Arrivée à Victoria Falls.
Dès ce premier contact, pour nous trois, nous mettons au point avec le guide un aménagement du programme afin que les deux demi-journées prévues (lundi après-midi et mardi matin), soient remplacée par une journée entière de safari au Parc Chobe (option coûteuse: 170$), au Botswana voisin. La visite aux chutes prévue le lundi matin sera donc reportée pour nous au lendemain matin. Heureusement que cela a pu se faire car nous avions anticipé en entrant au Zimbabwe en demandant un visa double entrée à 45$ (sinon le visa simple est à 30$).
En raison d'un programme d'extension aux Chutes Victoria prévu sur seulement deux jours, les deux Réunionnaises du groupe quant elles partiront dès le lundi en fin de matinée, après la visite des chutes.
Nous arrivons à 14H à notre hôtel a'Zambezi River Lodge 4*, un ensemble de bâtiments incurvés couverts de toits de chaume débordants et implantés dans un parc sans clôture situé sur la rive de l'un des trois bras que forme ici le Zambèze. Repos, ballade autour de l'hôtel ou piscine jusqu'à 16H. On peut voir dans le parc des singes grivets, de superbes fleurs, des papillons peu colorés de type Papilio demodocus, diverses plantes et fleurs dont les fameuses "couilles du pape" ou "couilles de vieux" portées par un arbuste dont le nom botanique est arghel (Gomphocarpus fruticosus), une sorte de faux cotonnier dont le fruit ressemble à une sorte de bourse. Ajoutons-y la beauté de la floraison flamboyante des tulipiers du Gabon (Spathodea campanulata).
L'embarcadère au bord du fleuve est sous la protection de têtes totémiques en bois.
Victoria Falls : a'Zambezi Hotel.
Croisière apéritive sur le Zambèze au coucher du soleil:
Petit tour de 5 minutes en minibus jusqu'à l'embarcadère du Wa-nuka Queen où nous sommes accueilli par un groupe de sept chanteurs, chanteuses et musicien Zezuru interprétant un répertoire Mbende. A 16H20, accompagnés d'un guerrier avec sa sagaie, nous embarquons pour une croisière apéritive d'environ deux heures et demie. Nous allons remonter tranquillement le cours du Zambèze jusqu'à contourner l'île Siloka située en Zambie, une effraction territoriale tolérée dans la mesure où nous de débarquons pas sur la rive.
Avec son cours de 2750 kilomètres, le Zambèze est le quatrième fleuve du continent africain par la longueur, après le Nil, le Congo et le Niger. Né en Zambie, il sert de frontière entre ce pays et la Namibie puis le Zimbabwe (où nous sommes) avant de traverser le Mozambique où se jette dans l'Océan indien.
Pendant cette mini croisière fluviale très reposante, nous apercevrons assez difficilement des vautours, iguane, crocodiles, pintade de Numidie. Mais l'essentiel du spectacle sera assuré par les hippopotames grognant, soufflant, baillant et "rigolant"... L'hippopotame (dont l'étymologie est "cheval de fleuve") est un bien étrange animal, un mastodonte de 3 tonnes, ce qui le place au troisième rang après l'éléphant et le rhinocéros blanc. C'est un herbivore qui se nourrit surtout de nuit (bien que nous en ayons vu paître en plein jour à Malelane en Afrique du sud et que nous en verrons encore demain au Parc Chobe au Botswana). Aussi à l'aise sur terre que dans l'eau (il flotte et marche sur les fonds vaseux peu profonds) bien qu'il soit mauvais nageur. C'est un animal amphibie qui peut obturer ses narines et conduits auditifs et tenir 10 minutes en apnée. Malgré son air lourdaud et placide, il est dangereux en raison de ses charges imprévisibles qui sont la cause du plus grand nombre de morts accidentelles.
VICTORIA FALLS - croisière sur le Zambèze.
Pendant ce temps, au bout d'une heure de navigation, on nous sert un cocktail suivi d'amuse-gueules et boissons à volonté.
En direction de l'aval, nous arrivons bientôt dans une zone où le fleuve s'élargit et enserre des nombreux îlots. La navigation et interdite à quelques kilomètres des chutes que l'on devine par un nuage particulier qui semble monter du fleuve comme de la fumée. Un nuage pas comme les autres car ce sont les embruns dégagés par la cataracte qui le forment.
Victoria Falls: nuage d'embruns au-dessus des chutes.
Nous remontons tranquillement vers notre point de départ, toujours en compagnie des hippopotames tandis que nous avons alors face à nous les lueurs du soleil couchant sur le fleuve.
De retour à l'hôtel, ainsi mis en appétit, nous allons dîner quelque peu importunés par de féroces moustiques qui adorent nos chevilles. Animation musicale, chantée et dansée un peu bruyante. Au buffet, possibilité de grillades avec diverses viandes (impala, phacochère...). Et une amusante pâtisserie en forme de caneton dans le buffet des desserts...
Victoria Falls: coucher de soleil sur le Zambèze.
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Extension Chutes Victoria
(ZIMBABWE)
(19 et) 21 février 2017
3ème étape:
Visite des Chutes Victoria
Parc Chobe
(BOTSWANA)
AUTRES VOYAGES...
ENVIRONS DES CHUTES VICTORIA
Mardi 21 février matinée
Pour commencer, je vous propose 2 vues aériennes des Chutes Victoria empruntées à Wikipédia.
VICTORIA FALLS - chutes vues depuis le côté zimbabwéen. Source: Wikipédia
VICTORIA FALLS - chutes vues depuis le côté zambien. Source: Wikipédia
UNE LECON A RETENIR...
Pourquoi ces emprunts ? Pour compenser la frustration de n'avoir pas pris en option le survol en hélicoptère des chutes, ce qui était possible de faire sur les moments de temps libre dont nous disposions. Pour nous, cela aurait pu se faire en début d'après-midi, le 19, jour de notre arrivée ici. Option certes onéreuse (150$ pour 12 minutes de vol) mais qui m'apparaît presque indispensable pour bien apprécier le spectacle compte tenu de la configuration de ces chutes. Wikipédia en fait une parfaite définition: «Elles se jettent dans une longue faille du plateau, pour s'échapper par un étroit canyon. Elles ne peuvent ainsi être vues de face qu'à une distance d'une centaine de mètres seulement.»
Ce qui veut dire que depuis le plateau, il est pratiquement impossible de les observer dans leur globalité avec assez de recul et sans être trop trempé. Quant à les observer d'en bas, pour la même raison, ce n'est pas possible. Cet aspect de la question ne se pose pas ainsi pour les sites des deux autres grandes chutes que sont Iguaçu et Niagara.
Les Chutes Victoria en quelques lignes...
(d'après Wikipédia)
Bien qu'elles fussent connues des populations locales sous le nom de Mosi-oa-Tunya, la "fumée qui gronde", David Livingstone, l'explorateur écossais qui fut le premier Européen à observer les chutes en 1855, les renomma en l'honneur de la reine Victoria. La ville zambienne voisine porte le nom de l'explorateur, tandis que sa statue se trouve côté zimbabwéen, à proximité des Chutes du Diable.
À travers les siècles, les chutes ont remonté l'aval du fleuve, s'écoulant en différents endroits des gorges, ce qui forme de nos jours le canyon escarpé et en zigzag en aval des chutes. Il est possible de visiter les chutes tant du côté zambien que zimbabwéen, ce dernier étant le point de vue le plus privilégié puisque les deux tiers du front de chute sont visibles depuis ce côté.
Les chutes Victoria sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1989 tant de leur côté zimbabwéen que du côté zambien.
Vues de dessus, les chutes se présentent sous la forme schématique d'un T majuscule, dont la jambe est orientée vers le sud tandis que la barre transversale (ou "tête") est inclinée vers le sud-est. C'est arrivant au niveau de cette barre que le Zambèze se jette dans le canyon pour en ressortir par la gorge qui forme la jambe.
Victoria Falls: le parcours.
Pendant la saison sèche et donc des basses eaux qui court d'août à janvier, avec un plus bas en novembre et début décembre, les chutes peuvent occasionnellement être réduites à quelques cascades, et le grondement et le brouillard disparaître. Les visiteurs peuvent alors apprécier pleinement la structure géologique des chutes et leur véritable ampleur, cachée par le brouillard le reste de l'année. Jusqu'en décembre, janvier, le niveau d'eau permet des activités extrêmes: rafting dans les gorges en aval des chutes ou baignade dans une piscine naturelle en haut des chutes, à l'extrême limite du bord de la faille (la Piscine du Diable - Devil's Pool), dans un petit bassin naturel protégé au niveau de l'île Livingstone.
Pendant la saison des pluies, le fleuve peut charrier jusqu'à 9100 m3 d'eau par seconde (de février à juillet, avec un pic en mars et avril, juste après la saison des pluies).
Le nuage d'eau pulvérisée parcouru d'arcs en ciel produit par les chutes peut s'élever à quatre cents mètres de haut, et parfois plus (le débit variant énormément selon la saison, voire l'année), pour être visible jusqu'à une distance de l'ordre de quarante kilomètres. Ce nuage d'eau est à l'origine d'une petite zone de forêt tropicale humide presque continuellement arrosée par la pluie de ce nuage. La gorge à travers laquelle la rivière s'écoule après les chutes, est barrée par un pont métallique (Livingstone Bridge) en arc long de 198 mètres et s'élevant à 128 mètres au-dessus des eaux. Il fut inauguré en 1905 et il permet de passer en Zambie. C'est l'un des quatre ponts franchissant le fleuve et il est aménagé pour la pratique du bungi, le saut à l'élastique. On peut effectuer un saut de 111 mètres de haut. Le rafting est pratiqué dans les gorges en contrebas.
De nombreux îlots au sommet des chutes divisent le flot en une série de six chutes distinctes (cf. photo ci-dessous en assez basses eaux, ce qui permet de distinguer les divers secteurs).
En partant du côté du Zimbabwe, les chutes sont les suivantes :
- Devil's Falls (ou Devil's Cataract), les "chutes du Diable", les moins hautes (de l'ordre de 80 mètres), assez étroites, mais très violentes ;
- Main Falls, les "chutes principales", sont séparées des Devil's Falls par Cataract Island. Elles sont un peu plus hautes et beaucoup plus larges que Devil's Falls, et sont interrompues par l'île Livingstone, longue et assez élevée ;
- Horse Shoe Falls, les "chutes du Fer à cheval", et Rainbow Falls, les "chutes de l'Arc-en-ciel" (la plus haute) forment un ensemble de chutes encore plus long que Main Falls ;
- Armchair Falls, les "chutes du Fauteuil", forment la chute suivante ; on ne l'aperçoit distinctement que de la rive zambienne ;
- Eastern Cataract enfin, la "cataracte de l'Est" est celle qui borde la rive zambienne.
Victoria Falls: le parcours.
C'est une vision très impressionnante, surtout vue d'hélicoptère. De près, c'est à une expérience sensorielle qu'il faut vous attendre: vous serez enveloppé, pour ne pas dire noyé, dans le brouillard d'eau, balayé par le souffle ascendant de l'air, et assourdi par le fracas des masses d'eau s'écrasant en contrebas !
Trois grands sites de chutes d'eau dans le monde se disputent la prééminence. Et chacun peut se prévaloir d'un record.
- Niagara (Canada/Etats-Unis) pour son débit moyen de 2800m3/seconde.
- Iguaçu (Brésil/Argentine) pour la largeur de son front de chute avec 2700 mètres
- Victoria (Zimbabwe/Zambie) pour sa hauteur de chute de 108 mètres.
Site
Débit moyen (m3/s)
Largeur (mètres)
Hauteur (mètres)
Niagara
2800
945
51
Iguaçu
1756
2700
82
Victoria
1088
1737
108
Encore un site que certains n'hésitent pas à compter parmi les 7 Nouvelles Merveilles de la Nature établie en 2011 à l'initiative de la fondation suisse New Seven Wonders Foundation. Fausse allégation (tout comme pour la Montagne de la Table au Cap).
Petite balade très matinale autour de l'hôtel. Un phacochère nous rend visite dans le parc (hier ce sont des mangoustes qui étaient paraît-il venues en visite).
Les singes grivets batifolent dans les arbres ou sur les rambardes d'embarcadère près du fleuve.
Victoria Falls: visite matinale d'un phacochère.
Départ de l'hôtel vers 7H30 avec Fungai pour une "visite privée" puisque la veille nous étions en excursion optionnelle au Parc Chobe alors que nos collègues visitaient les chutes. Court trajet, moins de 3 kilomètres. Fungai nous fait observer avec un brin de malice que ce jour, 21 février, est ici un grand jour ici car c'est le 93ème anniversaire du président Mugabe...
Après "l'expérience humide" faite par nos collègues, nous commençons par louer de grands capes en plastique jaune bien voyant (quand même 3€ par vêtement). Pendant l'été austral, le site est ouvert de 6H à 18H et en hiver il ouvre une demi-heure plus tard.
Nous sommes accueillis à l'entrée du parc des chutes par une famille de singes grivets.
Après avoir pris connaissance des panneaux explicatifs, nous passons devant un abri protégeant un vieux crâne d'éléphant bien blanchi par les ans puis devant la statue de Livingstone.
Au début du canyon, premier aperçu des chutes avec la Cataracte du Diable, la moins haute mais néanmoins impressionnante. De cette partie, on a une vue en enfilade mais d'assez courte portée car noyée dans les embruns. Cela ajouté au bruit, fait que les autochtones avaient eu raison d'appeler l'endroit Mosi-oa-Tunya, la "fumée qui gronde".
Victoria Falls: à la Cataracte du Diable.
C'est tout d'abord le grondement de Devil's Cataract puis nous avançons vers la chute principale en empruntant le chemin au plus près des chutes, c'est-à-dire celui sur lequel va bientôt s'abattre un déluge.
Victoria Falls: vers la chute principale.
On croirait qu'un violent orage nous tombe dessus. Pourtant non, il ne pleut pas. Il faudrait un vent vers la Zambie pour éloigner ces retombées d'embruns. Nous sommes dans la zone de forêt tropicale humide presque continuellement arrosée. Un endroit pas recommandé pour les appareils photos sauf si l'on a prévu un appareil pour photo sous-marine.
Victoria Falls: face à la chute principale par le sentier proche.
C'est toujours sous un vrai déluge que nous passons rapidement aux points dangereux et non protégés n° 14 et 15. C'est un répit apprécié en retrouvant une ambiance plus calme et plus sèche avec la vue sur le pont frontalier entre Zambie et Zimbabwe.
Le plus souvent les visiteurs prennent le sentier à l'écart des chutes et rentrent directement au parking. Pour notre part, nous adoptons une solution intermédiaire en passant à l'écart entre les points humides, n° 12 à 9, pour revenir près du canyon dans sa partie amont.
Victoria Falls: retour face à la chute principale mais avec moins d'embruns.
Nous sommes maintenant dans la zone calme, entre les n°8 à 5 d'où nous avons de belles vues en biais, en aval vers la chute principale et en amont vers la Cataracte du Diable auréolée d'un double arc-en-ciel (le second est à peine visible sur les photos).
Victoria Falls: au retour vue en biais vers la chute principale.
Victoria Falls: au retour vue en biais vers la cataracte du Diable.
Nous avons tout juste passé deux heures sur le site (comme nos collègues la veille). A la sortie, nous sommes accueillis par des danseurs qui proposent leur CD. Il ne nous reste plus qu'à rentrer à l'hôtel pour faire nos bagages.
Transfert au petit aéroport
Le retour, ce seral'enchaînement de trois vols ! Départ à 13H45, en avance de 10 minutes, sur un vol British Airways à destination de Johannesburg. Juste après le décollage, on aperçoit au loin "la fumée" des chutes. Après une partie de vol avec ciel dégagé, nous entrons dans les nuages et d'ailleurs il pleut à verse à Johannesburg depuis deux jours paraît-il. Le vol a duré comme prévu une heure quarante.
Maintenant, nous avons en principe une escale de près de 4 heures pour prendre notre correspondance vers Istanbul. Le départ sera retardé d'une heure en raison de la pluie qui noie les pistes. Départ du vol Turkish Airlines à 20H15. Vol de nuit dans une atmosphère agitée, donc des turbulences sur une partie de l'Afrique. Mais cela n'empêchera pas le pilote de rattraper le retard. Nous arrivons à Istanbul vers 6H00, après un vol de 9 heures.
Deux heures plus tard, nous redécollons vers Paris, toujours sur un vol Turkish Airlines. L'itinéraire nous fait remonter sur la côte ouest de la Mer Noire puis suivre le cours inférieur du Danube formant frontière entre la Roumanie et la Bulgarie. Plus avant, ce seront les Balkans enneigés puis une couverture nuageuse....
Nous arrivons à Roissy à 9H30 sous un ciel couvert et par une température de 11°.
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Lorsque la vidéo se déroule,
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Extension Parc Chobe
(BOTSWANA)
20 février 2017
2ème étape:
Une journée de safari
- Croisière sur la rivière Chobe
- Safari 4x4 dans le Parc Chobe
Sur le Zambèze
(ZIMBABWE)
Chutes Victoria
(ZIMBABWE)
AUTRES VOYAGES...
Le pays en quelques lignes...
La République du Botswana est un pays d'Afrique australe enclavé, entouré de l'Afrique du Sud au sud et sud-est, de la Namibie à l'ouest, de la Zambie au nord et du Zimbabwe au nord-est.
Le Parc de Chobe occupe une curieuse position à la croisée de cinq pays dont le Botswana auquel il appartient. Il jouxte l'étrange appendice qu'est la Bande de Caprivi (du nom du chancelier allemand Leo von Caprivi), d’une longueur de 450 kilomètres et d’une largeur de 30 kilomètres. Cette langue de terre prolonge le territoire namibien vers l’Est et se glisse entre l’Angola, le Bostwana et la Zambie et vient toucher le Zimbabwe. Baignée par les rivières Kwando (Chobe) et Zambèze, c’est un véritable sanctuaire de la faune africaine.
La bande de Caprivi fut créée en 1890 lors du traité Heligoland-Zanzibar signé le 1er juillet 1890 entre l'Empire allemand et le Royaume-Uni. Ce traité permit à la colonie allemande du Sud-Ouest Africain (Namibie actuelle) d'accéder au fleuve Zambèze et donc au reste de l'Afrique australe ainsi qu'à l'Océan indien. En 1997,1998 et 1999, cette bande a fait l'objet d'un différend entre la Namibie et le Botswana à propos de la gestion de l'eau qui devient une ressource rare dans la région. Conjointement les deux pays ont porté l'affaire devant la Cour Internationale de Justice de La Haye en 1996. Il a été décidé que la frontière passerait au milieu du bras principal (le plus profond) attribuant ainsi l'île au Botswana.
Ce pays méconnu, du moins à nos yeux, est plus grand que la France métropolitaine avec 581 700 km². Le Botswana adopta son nom après son indépendance à l'intérieur du Commonwealth le 30 septembre 1966. Sa capitale est Gaborone (220 000 habitants) se situe au sud-ouest du pays, presqu'à la frontière avec l'Afrique du Sud. C'est en grande partie un plateau désertique avec le Kalahari, "la Grande Soif" (70% de la superficie du pays) au sud tandis que l'on trouve au nord le delta de l'Okavango, qui avec une surface de plus de 20 000 km² 'est le le second plus grand delta intérieur du monde (après le delta intérieur du Niger). Le pays a un climat semi-aride, (sa devise est "Qu'il pleuve !") venteux et très ensoleillé en raison de la courte saison des pluies. Le Botswana a une population de 2 210 000 habitants (densité extrêmement faible de 3,8 hab./km²) en grande majorité chrétiens. Mais c'est aussi le 3ème pays le plus touché par le SIDA avec 23% de la population adulte (0,4% en France).
L'histoire du Botswana commence avec la présence de deux tribus principales sur cet espace: les San (communément appelés Bushmen) et les Khoïkhoï. Puis les Bantous Tswanas, émigrés de l'est africain aux alentours de 1800 ont forcé les populations en place à migrer à leur tour vers les zones désertiques où leur existence est menacée (ils ne sont plus que 5000). À la fin du XIXe siècle, les hostilités éclatent entre les Tswanas, habitant le Botswana, et les tribus Ndebele migrant sur ce territoire depuis le désert du Kalahari. Les tensions montent également d'un cran avec les colons Boers venant du Transvaal. Après les demandes d'assistance lancées par les rois tribaux, le gouvernement britannique met le Bechuanaland sous sa protection le 31 mars 1885. Lors de la création de l'Union Sud-Africaine en 1910, la nouvelle colonie proposa au Bechuanaland d'y prendre part, ce que les Tswana refusèrent. Ce pays a échappé au racisme d'Apartheid contrairement à ses voisins du Zimbabwe (antérieurement Rhodésie, et d'Afrique du sud. Le Botswana adopta son nom après son indépendance à l'intérieur du Commonwealth le 30 septembre 1966.
Son économie, majoritairement liée à son voisin sud-africain, est dominée par les mines (48 %) et les services (43 % en part du PNB en 1999). Le premier gisement de diamants y fut découverte en 1967 par la compagnie sud-africaine De Beer. Au Botswana, les diamants représentent 76 % des recettes d’exportation du pays, 45 % des revenus de l’Etat et 33 % du produit intérieur brut (PIB). Le second plus gros diamant jamais découvert (1111 carats soit 222 grammes) a été découvert dans ce pays en 2015. Mais ces diamants ne seront pas éternels car les gisements vont s'épuiser en quelques décennies, ce qui est porteur de déséquilibres sociaux. Récemment la Russie a ravi au Botswana la première place pour cette production.
Le PIB à Parité de Pouvoir d'Achat (PPA) par habitant est de 16 400$ (2016) avec le 74e rang sur 184 pays (supérieur à celui du Brésil, de l'Algérie ou de l'Afrique du sud). En 2012, le Botswana est classé 119e sur 190 pays (avant l'Afrique du sud au 121e rang) dans la liste des pays par Indice de Développement Humain (IDH). Son taux de transparence est de 6,1 en 2011 (5,4 en 2007) sur une échelle de 10, faisant du Botswana le pays le moins corrompu du continent africain. Le pays est régulièrement placé au premier rang des pays africains en matière de gouvernance et de transparence (31e sur 174 pays en 2014). C'est pourquoi il est surnommé "le miracle africain", "’exception du continent" ou encore "la Suisse de l’Afrique" non pas à cause de ses paysages (c'est à ce titre que le Swaziland est surnommé de même) mais à cause de sa vie politique et sociale calme et de sa relative richesse.
cf. Wikipédia et CIA -The World Factbook
Météo au Parc Chobe
Pas de changement d'heure en cours d'année
au BOTSWANA
Décalage horaire par rapport à la France de +1 heure en hiver et il n'y en a donc pas en été.
(Kasane au BOTSWANA)
ENVIRONS DE KASANE
Le Parc National de Chobe créé en 1968 (avec de minimes extensions en 1980 et 1987) couvre dans sa totalité près de 12 000km² soit une bonne moitié du Parc Kruger (ou la moitié de la région Bretagne). Il se caractérise par sa concentration et sa diversité, par exemple ion y compte 450 espèces d'oiseaux (aigles pêcheurs, aigles martiaux, calaos, marabouts, vautours, martins-pêcheurs, aigrettes, oies, cormorans…). En fait ce parc est divisé en 3 ou 4 parties. La plus visitée est celle qui est la plus proche des Chutes Victoria (une centaine de kilomètres) caractérisée par de luxuriantes plaines inondables et forêts denses d'acajou, teck et autres bois durs. Ici la saison sèche s'étend de mai à octobre. L'essentiel du parc se situe plus à l'ouest.
Le site du parc est inscrit sur la liste indicative du Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2010 (en revanche le site du Delta de l'Okavango est classé depuis 2014).
Il abrite les plus nombreuses hardes d’éléphants d’Afrique. Les pachydermes se déplacent librement dans la zone frontalière sans clôtures ni barrières entre le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe ou l’Angola. Les troupeaux d’éléphants et de buffles viennent boire et se baigner au milieu d’une quantité ahurissante d’hippopotames. Les pachydermes ne sont pas, cependant, les seuls mammifères observés. Une grande quantité d’antilopes est présente: parmi lesquelles les kudus, les cobes à croissant, les cobes Lechwe, les cobes des roseaux, les hippotragues noirs, les antilopes rouannes, les guibs harnachés et les pukus. Avec l’abondance des proies, les prédateurs ne sont pas en reste dans cette région (lions, hyènes ou léopards)... mais nous ne les verrons pas. 4 Big Five sont présents dans le parc mais pas le rhinocéros noir.
Lundi 20 février
Safari-croisière:
Départ à 3 de l'hôtel de Victoria Falls à 7H30 pour transfert au Botswana, après avoir récupéré au passage deux jeunes touristes japonaises dans un autre hôtel. Après avoir visité la Zambie et les Chutes Victoria, elles font cette incursion d'une journée au Botswana.
Nous avons environ 75 kilomètres soit une heure et demie de trajet jusqu'à la frontière où nous serons pris en charge par une autre organisation. Il faut être prudent car il y a des contrôles de vitesse et surtout les animaux sauvages traversent cette route qui coupe en plein milieu le Zambezi National Park. Nous n'en verrons pas mais des traces de leur passage nocturne, oui et beaucoup ! A des dizaines d'endroits, les éléphants ont laissé leurs bouses et on peut voir des rameaux brisés lorsqu'ils se sont nourris de branchages. Des panneaux routiers signalent bien le passage d'éléphants, panneaux d'ailleurs différents de part et d'autre de la frontière. Mais à défaut d'éléphants, on verra un phacochère traverser la route.
Passage de frontière sans problème. Notre réceptif sera Kalahari Tours & Safaris. Une vingtaine de kilomètres en 4x4 safari soit une demi-heure de route pour arriver à la base près de Kasane (10 000 habitants), la porte d’entrée du parc. On y retrouve 4 dames américaines et un jeune suédois qui viendront compléter l'équipe cet après-midi pour le safari 4x4.
En attendant, une courte marche nous conduit à l'embarcadère. Nous serons une vingtaine de visiteurs sur un bateau à fond plat et à plate-forme d'observation avec Richard, un guide anglophone. Nous embarquons à 9H15 pour trois heures de croisière-safari sur les bras que la rivière Chobe forme lorsque les eaux ne sont pas trop hautes comme c'est le cas actuellement. Malgré les herbes qui poussent dans ce marécage, l'embarcation peut se faufiler un peu partout. Nous remontons d'abord le bras secondaire, au sud de la rivière Chobe appelée également Kwando ou encore Linyanti.
Les 3,5km² (ou 5km²?) de l'île basse de Sedudu (ou Kazakii ou Kasikili) sont bien émergés en cette période. Cette île a fait l'objet d'un différent frontalier avec la Namibie car ici on est à l'extrémité de l'étrange appendice qu'est la Bande de Caprivi (du nom du chancelier allemand Leo von Caprivi) que lui a accordé le traité Heligoland-Zanzibar signé en 1890 entre l'Empire allemand et le Royaume-Uni. Conjointement les deux pays ont porté l'affaire devant la Cour Internationale de Justice de La Haye en 1996. Il a été décidé que la frontière passerait au milieu du bras principal (le plus profond) attribuant ainsi l'île au Botswana qui, pour que les choses soient bien claires, y a planté son drapeau.
BOTSWANA, Sedudu Island.
Sur la rive, côté terre, une femelle cobe dite Waterbuck (Kobus ellipsiprymnus) à l'arrière-train caractéristique avec une sorte de cercle blanc dans une robe par ailleurs marron gris. Elle semble peu effrayée par la présence toute proche de crocodiles sans doute encore trop jeunes pour en faire leur déjeuner. Un pluvier armé (Charadrius cristatus ou spinosus), un petit échassier, cherche sa nourriture dans le sable et la vase. Quelques énormes buffles viennent s'abreuver à la rivière tandis que le sommet d'un arbre est orné d'un superbe pygargue ou, dit plus simplement, un aigle pêcheur d'Afrique (Haliaeetus vocifer) posté à l'affut. On a aussi aperçu mais d'assez loin, des martins-pêcheurs
Nous engageons dans des petits chenaux au milieu des prairies marécageuses et l'on va y observer la savante technique d'une éléphante solitaire, debout dans l'herbe des marais au milieu de la rivière, arrachant de grandes touffes d'herbe, les agitant dans l'eau, racines en bas, pour bien les rincer avant de les porter à sa bouche. Un savoir unique que se transmettent les éléphants d'ici.
BOTSWANA, au Parc Chobe: un éléphant qui sait laver sa nourriture.
Nous arrivons à l'ouest de l'île et, sur la rive Namibienne, on peut observer un gigantesque troupeau de buffles. Un mâle cherche des noises à un congénère pourtant paisiblement couché. Des aigrettes garzettes (Egretta garzetta) et des pique-boeufs (Buphagus) leur tiennent compagnie.
Dommage, je n'ai pas réussi à photographier un joli calao à bec jaune (Tockus leucomelas)...
Sur l'autre rive, c'est maintenant un troupeau d'une centaine ou davantage de gracieux impalas (Aepyceros melampus melampus) dont certains nous font la démonstration de leurs extraordinaires sauts, même en l'absence de prédateur. Leurs bonds peuvent atteindre 11 mètres de longueur et 3 mètres de hauteur.
BOTSWANA, Parc CHOBE - troupeau d'impalas...
Nous allons après cela voir un hippopotame sortant de l'eau et se hissant sans difficulté grâce à ses pieds évasés pour aller brouter. Au bord de l'eau on peut voir des cormorans de différentes espèces: cormorans africains (Phalacrocorax africanus) au bec jaune, des anhingas d'Afrique (Anhinga rufa) au cou serpentiforme et des marabouts...
BOTSWANA, au Parc Chobe: un hippo à l'aise en terrain marécageux.
Sur le bras principal que l'on va emprunter vers l'aval, nous avons la surprise de voir l'arrière-train d'une antilope flotter sur l'eau et même se déplacer... Richard nous précise qu'il s'agit d'un cobe des roseaux ou Reedbuck (Redunca arundinum). Lorsque celui-ci est venu boire, son museau a dû être happé par la gueule d'un crocodile qui l'a entraîné dans l'eau pour le noyer. Maintenant, ce sont deux crocodiles qui se disputent la dépouille.
BOTSWANA, au Parc Chobe: une antilope dévorée par les crocos.
Sur le trajet de retour à la base, nous passons près du restaurant flottant "The Raft", dans les eaux namibiennes. A 12H30, nous nous installons pour un déjeuner buffet simple et délicieux dans le petit restaurant de l'organisation.
Safari 4x4:
A 13H30, c'est à dix voyageurs que l'on s'en va pour un safari en 4x4 avec notre ranger anglophone Lio, tout d'abord sur la piste qui au début longe la rivière vers l'ouest. On va pouvoir tout à loisir y observer en terrain découvert des dizaines d'éléphants: une série de troupeaux de femelles accompagnées de leurs derniers nés et d'adolescents. Un petit éléphant boiteux a du mal à suivre sa mère. Un avenir bien compromis pour lui (la moitié des éléphants meurent avant d'avoir 20 ans). Les éléphants vivent en hardes, de petits groupes de 8 à 12 individus comprenant uniquement les femelles et les jeunes éléphanteaux d’une ou plusieurs familles. Ces troupeaux se déplacent en suivant toujours les mêmes chemins. A la tête de chaque harde, se trouve la femelle la plus âgée donc la plus expérimentée et dotée d’une extraordinaire mémoire.
BOTSWANA, Parc CHOBE - harde d'éléphants...
Un peu plus loin, deux éléphantes se sont placées de part et d'autre d'un éléphanteau afin de lui faire de l'ombre.
Un peu à l'écart, et moins paisibles, ce sont deux mâles qui s'affrontent, sans trop de violence.
BOTSWANA, au Parc Chobe, deux mâles se défient.
Certains pachydermes profitent de la rivière pour prendre un bain en s'y roulant avec une manifeste délectation. Tandis que le troupeau continue de défiler imperturbablement à quelque distance de là.
Précisons que le Botswana compte le plus grand contingent d'éléphants de toute l'Afrique, le quart soit 135 000 individus. Ils sont particulièrement nombreux dans le delta de l'Okavango mais surtout ici au parc Chobe. Beaucoup migrent ici pour échapper aux braconniers ou en raison de problèmes de sécheresse (au Zimbabwe). Il faut en effet des ressources en eau importantes pour ces gros mammifères qui en consomment 100 litres par jour.
Voici comment des éléphants finissent par "mourir de soif pour avoir trop bu" (!). Dans les régions où l'eau commence à tarir à l'approche de la saison des pluies, il arrive que les éléphants soient trompés par la survenue d'un orage précoce. Alors le troupeau se met en branle et parcourt des dizaines de kilomètres avant de comprendre que la migration s'effectue trop vite. Ils doivent revenir au point de départ où ils arrivent épuisés et déshydratés, à tel point que certains ingurgitent d'un coup une trop grande quantité d'eau et en meurent d'une brutale crise cardiaque comme cela peut se produire avec de grands sportifs (marathoniens).
Mais revenons ici.
Après le bain, une fois sortis de l’eau, ils se vautrent dans la boue pour se débarrasser des parasites qui restent prisonniers de la croûte que forme la boue en séchant.
Plus loin, une prairie est occupée par un troupeau d'une dizaine de buffles tandis que des ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptiaca), sorte d'oies, se cachent dans les roseaux. Nous arrivons maintenant dans un troupeau d'impalas. Nous arrêtons afin d'observer le spectacle. On voit d'abord des mâles d'abord avec leurs superbes cornes en lyres. Puis ce sont les femelles en troupeau qui semblent rechercher à la fois un pâturage et l'ombre car à 15H le soleil est ardent. La position ne pourra être tenue face à l'assaut de quelques éléphantes qui les chassent. Cela a dû passablement énerver une de ces énormes femelles précédant tout un groupe de pachydermes qui, voyant notre véhicule à l'arrêt sur son chemin, se fait menaçante. Elle agite nerveusement ses grandes oreilles en grondant sur un ton grave puis dresse brusquement sa trompe vers le ciel en barrissant. Il sera sage de lui céder le passage car elle aurait tôt fait de retourner le 4x4 car même si Lio avait bien gardé la main sur la clef de contact, il n'est pas sûr qu'on ait eu le temps de s'éloigner.... En véhicule, on considère que la distance minimale de sécurité avec les pachydermes est de 20 mètres (l'animal peut retourner un 4x4 avec ses défenses) et elle est de 200 mètres pour des marcheurs.
BOTSWANA, au Parc Chobe, une éléphante se fait menaçante.
Poursuivant la visite, nous rencontrons un couple de babouins et une famille de phacochères.
Dommage que nous ne puissions pas passer deux jours ici, avec safari matinal et au crépuscule, lorsqu'un nombre considérable d'animaux viennent au bord de la rivière. Cela aurait sans doute permis de voir d'autres animaux herbivores (zèbres, gnous, girafes) mais surtout les grands félins (lions, léopards) et autres carnassiers.
A 16H, nous regagnons déjà la base puis la frontière car nous avons encore un bon bout de chemin à faire vers Victoria Falls. On nous attend du côté zimbabwéen pour nous reconduire à nos hôtels respectifs, nous trois et nos deux compagnes japonaises. Sur la route, notre chauffeur en revenant nous chercher a dû s'arrêter pour un éléphant mâle en rut (ils n'ont pas une période spécifique de reproduction) et manifestement de mauvaise humeur.
Ce soir, plus pacifique, sur le bord de la route, nous verrons une jolie girafe et l'on s'arrêtera pour la photographier non loin d'un baobab africain parfois dit "du Sénégal" (Adansonia digitata) à troncs jumeaux. Par ailleurs, on a l'impression que de grosses touffes de fleurs jaunes ont jailli du bitume pendant la journée. Grosse illusion en fait car ce sont des nuées de papillons jaunes (Mylothris agathina) qui prolifèrent de fin février à avril. Ils se délectent des bouses laissées par les éléphants au cours de la nuit précédente.
Très heureux de notre journée, nous sommes de retour à Victoria Falls à 17H30.
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MORAUTHELI