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Partis plus tôt que prévu la veille, cela ne nous a pas empêchés
d'arriver plus tard à destination! Allez comprendre... Il est vrai que
nous sommes dans la semaine du 1er mai où les Chinois ont l'habitude de
prendre quelques jours de congés.
Pendant un interminable trajet
de nuit de 14 heures, notre train nous a fait parcourir seulement quelque 650 km
depuis Taiyuan et nous arrivons à Xi'An seulement à 8 h15,
soit avec un retard de 45 minutes sur l'horaire prévu au départ.
Il est vrai qu'à plusieurs reprises et surtout depuis l'aube, le train
s'est arrêté sur des voies de garage pour laisser passer des trains
apparemment plus rapides. Mais il faut mieux prendre son temps que d'avoir un
déraillement pour excès de vitesse comme cela vient justement de
se produire sur la ligne Pékin/Qingdao, évènement qui nous
met en émoi puisque notre fille qui doit nous rejoindre bientôt est
amenée à l'emprunter de temps à autre...
Il faisait encore
nuit quand nous avons dû franchir le Fleuve Jaune et l'aurore nous montre
toujours un paysage de loess parfois raviné par l'érosion, des cultures
et des productions maraîchères. Région
de maïsiculture aux vastes parcelles sur les plateaux de terre fertile.
Dans ce sol friable,
de nombreuses maisons troglodytes ont été aménagées.
Des collines animent le paysage mais certaines sont artificielles car il s'agit
de tertres dissimulant des sépultures impériales comme on le verra.
Dans
des coins de champs apparemment délaissés, plus rarement en plein
milieu, on peut voir de petits tertres avec une stèle plantée au
pied, en direction du sud. Tertres d'autant plus visibles qu'ils sont surmontés
d'un bâton auquel sont accrochées des sortes de guirlandes brillantes
en papier aluminisé. Ce sont des inhumations faites dans la tradition chinoise
selon laquelle il fallait enterrer le défunt pour qu'il puisse se réincarner
(tout comme au nord du Vietnam) et les citadins se débrouillaient donc
pour avoir un petit lopin à la campagne pour leur dernier repos. Compte
tenu de la densité dans l'est de la Chine, cette pratique est interdite
et remplacée par celle de la crémation mais les paysans continuent
toujours, plus ou moins clandestinement, à enterrer leurs défunts.
Quant aux guirlandes qui ornent les tombes, elles ont été placées
là il y trois semaines environ à l'occasion de le Fête des
Ancêtres, commémoration nouvellement remise en honneur dans ce pays.
Après
avoir traversé des faubourgs bien tristes, comme c'est souvent le cas au
long des voies ferrées, ici comme ailleurs, nous arrivons à XI'AN,
l'ancienne capitale de l'Empire, en fait ancienne capitale des six dynasties,
au coeur du pays (1500 km de la côte). Cette
région fertile du Shaanxi (avec 2 A, à ne pas confondre
avec la province voisine du Shanxi d'où nous arrivons), arrosée
par un affluent du Fleuve Jaune, était déjà occupée
par l'homme il y a un million d'années.
Les
noms chinois Les
Chinois, y compris dans les minorités ont utilisé 22 000 patronymes
(monosyllabiques, rappelons-le) dont 12 000 pour les Han depuis 5 millénaires. |
Cette
fois nous ne sommes pas accueillis sur les quais mais à la sortie de la
gare par Mademoiselle Li (prénommée Yuan), notre guide pour
deux jours. Cadette d'une famille, ses parents ont dû
s'acquitter lors de sa naissance d'une amende de 1 000 € (5000
yuans) au titre
d'infraction à la législation sur l'enfant unique.
Elle
a suivi 5 années d'enseignement du français à l'université
de Wuhan (province voisine du Hubei) qui bénéficie de la forte présence
française liée à l'industrie automobile (PSA notamment).
Agée de 25 ans, elle travaille depuis deux ans et a eu l'occasion de conduire
des touristes sur des circuits classiques à travers diverses contrées
chinoises.
Le patronyme LI est le plus répandu avant ceux de Wang et Chang.
L'origine
de sa famille remonte à la dynastie des Tang où elle occupait une
position mandarinale mais elle tomba en disgrâce par la suite.
Beaucoup
plus récemment, pendant la Révolution Culturelle, son père
qui était professeur fut envoyé travailler dans les champs comme
nombre d'intellectuels.
XI'AN : (8 millions d'habitants ou 3 comme on le lit ailleurs ?)
La
ville qui abrite 100 000 personnes de la minorité musulmane des Hui
s'enorgueillit du plus riche passé de toutes les villes chinoises. Le site
avait déjà été occupé dès le néolithique
(faïences de la culture yangshao).
Mais surtout, elle fut
douze fois capitale royale et impériale pendant plus de 1000 ans (sous
les Qin, les Han et les Tang), du IIIe s. av. J-C jusqu'au Xe s. de
notre ère.
En 221 avant l'ère chrétienne, le petit Etat
Qin né ici, réussit à
unifier la Chine sous l'autorité de son roi Zheng qui prit le titre impérial
de Qin Shihuang Di
("le Premier Auguste Souverain") et lança par ailleurs
la construction de la Grande Muraille.
Aujourd'hui c'est une grande ville administrative
et industrielle et le prix de l'immobilier y est en moyenne de 1000€/m².
C'est aussi la troisième ville universitaire de Chine après Pékin
et Shanghai. D'immenses quartiers modernes se sont développés au-delà
de l'ancienne ville fortifiée. La modernité se voit dans la réalisation
d'un métro
et dans un parc automobile important mais qualitativement plus diversifié
toutefois qu'à Pékin. On voit des plus petits modèles de
voitures et surtout des représentantes des quelques 15 marques chinoises
(Dongfeng notamment). Xi'An est aussi la capitale de la conquête
spatiale chinoise...
La
région de Xi'an est un véritable musée à ciel ouvert
avec quelques 167 nécropoles dont 73 impériales et c'est donc surtout
sous terre que se trouvent les témoignages de son prestigieux passé
car les immenses et fastueux palais en bois ont évidemment disparus. C'est le
cas du fameux palais Weiyang ("infini") qui couvrait près de 7 fois la surface
de la Cité Interdite soit prés de 500 hectares et qui subsista quand même pluss
de mille ans (de -200 à 900) mais fut finalement brûlé par des envahisseurs.
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En quittant la gare et en traînant nos bagages vers un parking assez éloigné où nous attend un minibus, on peut apercevoir les hauts (12 m) et longs remparts Ming de la ville qui se déploient (sur 38 km) selon un plan proche du carré mais notre guide n'en fait même pas mention...
Transfert au New Henderson
Hotel**(*) dans un quartier de la ville nouvelle.
Petit déjeuner tardif
à l'hôtel.
L'hôtel est un grand bâtiment situé
sur la West Second Ring Road, c'est tout dire sur sa situation excentrée...
Des immeubles résidentiels voisins se protègent derrière
une palissade et leur accès est contrôlé par des vigiles.
En
individuel, le programme de visite de notre journée (Armée Enterrée,
Grande Pagode de l'Oie Sauvage) revient à 50€ par personne, auxquels
il faut ajouter 30€ pour le spectacle de danses suivi du dîner de raviolis.
Pour visiter l'Armée Enterrée
de terre cuite, il faut se rendre dans le district de Lintong, à l'est
de Xi'an, à une quarantaine de kilomètres.
L'armée
de soldats de terre cuite enterrée, vieille de plus de 2 200 ans, fut mise
à jour fortuitement par des paysans creusant un puits, en 1974 seulement,
près du tombeau de
"l'empereur jaune des Qin",
Qin Shi Huang Di, premier empereur de Chine (il a vécu de - 259 à
- 210).
Cette découverte fit le bonheur du paysans que les autorités
exhibent en quelques grandes occasions comme faire valoir. Il faut noter que la
Chine ne s'rst engagée dans l'archéologie que tardivement, à partir des
années 1920, et aucune tombe impériale n'a encore été fouillée complètement.
Cette réalisation
titanesque, faite du vivant du souverain (le
prince Zheng accédant au trône à l'age de 13 ans, il l'engagea
dès l'année suivante!), aurait
employé 700 000 (500 000 selon d'autres ???) terrassiers et artisans
et nécessité 36 (ou 38 voire 50) ans le labeur. Il en avait engagé
autant pour la construction de son palais de Xianyang (proche
de l'actuelle Xi'an, la capitale
disparut dans les flammes à la fin
de ce premier empire).
Pour réaliser
ce projet pharaonique, l'empereur, après
avoir unifié l'Empire, fit s'installer
120 000 familles (30 000
selon d'autres ???) des royaumes vaincus dans
la capitale des Qin, toute proche de l'actuelle Xi'an mais aujourd'hui disparue.
Sous
son règne (il exerça vraiment le pouvoir à partir de 22 ans),
ce même empereur employa également un autre million de travailleurs
pour édifier la fameuse Grande Muraille, à un millier de kilomètres
d'ici, plus au nord... La Chine lui doit l'unification
des Sept Royaumes (réalisée en - 221) qui se combattaient depuis
des siècles, l'unification des poids et mesures, de la langue écrite
classique et du système monétaire.
Mais les fils ne sont pas
toujours dignes des pères, aussi prestigieux fussent-ils. Après
la mort de Qin Shi
Huang, le premier empire et le plus court de
l'histoire chinoise, ne survécut que 4 années
(jusqu'en - 206) car son fils fut destitué la suite d'un soulèvement
de paysans. Les rêves de grandeur (et une armée de un million de
soldats soit 10% de la population) avaient pesé trop lourdement sur les
humbles... Il fallut faire place à la dynastie des Han.
Après deux années de fouilles, en 1976, on savait
que le site de 20 000 m²comportait trois fosses contenant quelque
8 000 statues de guerriers et de chevaux en terre cuite ainsi que les vestiges
d'une centaines de chars en bois.
Ce site exceptionnel est classé au
Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987 .
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Le site funéraire
voulu par Qin Shi Huang Di obéit aux lois de la géomancie (feng
shui) et est donc organisé selon un axe nord/sud avec les montagnes
au nord et une rivière au sud. Son armée est disposée à
l'ouest, symboliquement pour faire face aux forces maléfiques du crépuscule
et de la mort mais aussi aux peuples hostiles installés à l'ouest
du jeune empire tandis que son tumulus, distant de1500 m, est installé
à l'est, direction cardinale du soleil qui renaît chaque jour. Ce
tumulus a un volume supérieur à celui de la pyramide de Kéops.
Déjà
l'empereur était préoccupé par le souci de l'immortalité
et plus tard il envoya même une expédition maritime, depuis la péninsule
du Shandong, à la recherche d'un élixir d'immortalité.
Quoi
qu'il en soit, il prit beaucoup de précautions pour la réalisation
de son tumulus. Les ouvriers qui y avaient travaillé furent exécutés
et la légende veut que divers pièges y attendent les violeurs de
sépultures (le cercueil reposerait sur du mercure, des arbalètes
y seraient aussi bandées)... Bon thème pour un prochain Indiana
Jones!
Mais ce sont plutôt des obstacles d'ordre culturel (respect des
sépultures des ancêtres surtout de celle du premier empereur) ou
politique qui empêchent d'engager des fouilles directes du tumulus. On se
contente pour l'instant de sondages et d'investigations par divers procédés
techniques (scanner...).
LES
"FOUILLES" -9€ pour la visite des 3 fosses.
Les
galeries étaient recouvertes de plafonds soutenu par des poutres (on en
voit la trace) qui supportaient le sol dissimulant les tranchées où
se tenaient les colonnes de soldats. Des dommages divers ont altéré
le site: du vivant de Qin Shi Huang Di, les fosses furent l'objet de pillages
pour se procurer des armes par des populations affamées en raison des dépenses
impériales (outre sa nécropole, il fit également construire
la Grande Muraille comme on l'a déjà indiqué par ailleurs)
et à cette occasion les pilleurs mettaient le feu. Plus tard, s'ajoutant
aux dégâts dus à l'humidité, les fosses ont subi des
dégradations lorsqu'elles ont été utilisées comme
nécropole par les paysans du coin.
Les armes réelles qui restaient
lors des fouilles ont été enlevées. On n'est jamais trop
prudent!
Les armes de bronze avaient été affûtées et
ciselées après le moulage d'un bronze fait d'un alliage idéal
de cuivre et d'étain pour obtenir dureté et résistance. Quant
aux pointes de flèche, du plomb rentre dans l'alliage ce qui les rend d'autant
plus dangereuses (toxicité). De nombreuses armes sont restées in
oxydées
et très tranchantes car recouvertes d'une mince couche d'oxyde de chrome
(il fallut attendre presque deux millénaires pour que cette technique soit
connue en Occident )..
Cette réalisation est un exploit par son gigantisme et par sa qualité. Maîtrise de la technique de la terre cuite (à 900°) sur des pièces de cette importance (notamment pour les chevaux) qui étaient formées d'éléments assemblés. Sens artistique dans le rendu des détails vestimentaires et les visages expressifs et tous différents. Il faut dire que les soldats du jeune empire étaient originaires de différentes provinces.
En basse saison touristique, les fouilles se poursuivent.
Dans les halls des fosses 2 et 3, des vitrines présentent quelques beaux spécimens de soldats. Le site compte en tout 180 fosses, plusou moins grandes,et seulement la moitié ont été ouvertes.
La fosse n°1 a été dégagée en 1974 après la
découverte fortuite du site par trois paysans qui labouraient leurs champs. Elle
occupe un espace
de 14 000 m² et fut ouverte aux visites dès 1979. Des 6000
fantassins de la massive infanterie, un peu plus de 1000 ont été
dégagés. Ils sont un peu plus grands que nature (entre 1,75 et 1,96 m)
et ils disposaient à l'origine de 10 000 armes vraies. Malheureusement,
les très belles couleurs dont ils étaient peints disparurent, paraît-il,
en trois jours au contact de l'air. C'est pourquoi les fouilles sont inachevées
et que certaines parties sont protégées par des bâches.
Cette
armée est disposée en ordre de bataille dans 11 galeries sur 9 colonnes
protégées sur les côtés par des files de flancs-gardes.
Une avant-garde sur trois rangs les précèdent. A la tête des
colonnes on trouvait des chars de combat en bois qui ont disparu du fait de l'humidité
ou des incendies mais on voit encore la trace d'une roue de chariot tombée
à terre et dont l'argile a gardé l'empreinte) et des archers (genou
à terre).
XI'AN
- L'armée de terre cuite (la grande fosse)
La fosse n°2 aux 1000 soldats fut repérée en 1976, dégagée
en 1980 et ouverte aux visites en 1994. Plus profonde et plus endommagée
(traces d'incendies), elle n'en est que plus saisissante avec son spectacle désordonné
de statues renversées et brisées. Un vrai champ de bataille!
On
y voit une partie de quatre corps d'armées formés d'archers, de
chariots de combat, de cavalerie et d'infanterie. On peut apprécier la
statuaire grâce aux exemples mis en vitrines: archer debout, arbalétrier
avec le genou à terre, le palefrenier tenant les rênes de son cheval,
des officiers...
La fosse n°3 fut découverte également dans les années
1970 et ouverte aux visites dès 1989. C'est le quartier général.
Outre une soixantaine de statues d'officiers supérieurs (on les distingue
par leur coiffe plus importante et par le fait qu'ils portaient des armes d'apparat).
On a dégagé également un quadrige de l'état-major.
Une quatrième
fosse avait été prévue mais ne fut pas réalisée
en raison de la mort prématurée (maladie) de l'empereur...
Des
personnalités de renommée internationale ont visité ce site,
par exemple notre Chirac (qui considère ce site comme "la huitième
merveille du monde") ou encore la famille Clinton qui a eu le privilège
de descendre dans une fosse...
XI'AN
- L'armée de terre cuite (fosses n° 2 et 3) et musée.
Au
sous-sol bu bâtiment voisin (boutiques, restaurants et expositions) construit
par l'UNESCO en 1999
sont exposés deux chariots de bronze
(avec des rênes en argent et en or) à l'échelle 1/2. Ils
furent découverts en 1980 dans un sarcophage de bois très endommagé
trouvé à proximité du tumulus où est enterré
l'empereur.
Une fois reconstitués, ils nous présentent un char
d'inspection muni d'un dais (un grand parapluie) que l'on pouvait déployer
à l'aide d'une manivelle tandis que le ''char de confort'' destiné
aux déplacements de la famille impériale disposait en outre d'eau
froide et d'eau chaude à l'intérieur! Ce dernier est formé
de 3462 pièces dont un millier sont en or ou en argent. Des décors
sont réalisés avec des fils de cuivre d'un demi-millimètre
de diamètre ce qui suppose une maîtrise parfaite de la technique
du filage et de la soudure.
XI'AN
- Les chariot de bronze de l'Armée Enterrée
A
propos de nouilles et de raviolis... Peut-être sont-elles plutôt d'origine arabe (donc diffusion d'un bout à l'autre de la Route de la Soie). |
Déjeuner dans
un restaurant du site, spécialisé dans les pâtes: raviolis
et nouilles.
Spectacle
intéressant que la fabrication de ces dernières avec une pâte
étirée et repliée plusieurs fois sur elle-même...
XI'AN
- Les fameuses nouilles et bien autres choses encore...
Après-midi
un peu creux mais sous un ciel radieux...
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Grande
pagode de l'Oie Sauvage, encore désignée sous le nom de Pagode de
la Grande Oie Sauvage, Da Yan (3€ pour visiter l'intérieur
mais nous nous contenterons de l'extérieur).
Elle se situe au sud de
l'ancienne ville. Cette pagode à plan carré témoigne de l'arrivée
du bouddhisme dans le pays et c'est l'emblème de la ville avec sa tour
de brique de 64 m (ou 74?, une fois de plus les chiffres sont discordants)
de 7 étages (5 autres étages ajoutés au VIIIe s. ont
disparu depuis).
A proximité, une grande place avec fontaine musicale
a été aménagée dans le cadre de la rénovation
urbaine de tout ce quartier conduite à partir de 2004.
La pagode évoque
le périple légendaire du moine Xuanzang parti étudier près
de 20 ans en Inde afin de recueillir le canon bouddhique afin de le traduire en
chinois. Assailli par des démons qui voulaient contrarier son projet, c'est
par le vol d'une oie sauvage qu'il fut guidé vers sa destination. Peu après
son retour, en 647, cette pagode fut érigée en son honneur par la
volonté de l'empereur. Elle fut restaurée au XVIe s. à
l'époque où les Ming dotaient
la ville de ses imposantes fortifications.
Pour meubler le temps, Li se
contente de nous conduire dans un pavillon où une frise en bas-relief racontant
la vie de Sakyamuni (le Bouddha historique) a été créée
récemment à l'initiative des autorités qui n'ont pas lésiné
avec ces riches sculptures en jade de diverses couleurs.
Et en attendant la
soirée, nous nous contentons de bavarder confortablement installés
à l'ombre d'un kiosque voisin.
XI'AN
- Grande Pagode de l'Oie Sauvage
|
En
soirée, le ciel se peuple de centaines
de ballons-lampions ou de lampions volants rouges et de quelques
cerfs-volants...
Spectacle
de la cour des Tang au Shaanxi Grand Opera
House.
Scènes se déroulant dans des jardins romantiques à l'ombre de pagodes, grandes envolées de longues manches flottantes...
Danses
et chants au son de la musique traditionnelle.
La musique traditionnelle
chinoise nous semble dissonante (intervalle entre les notes) car il s'agit d'une
musique modale très différente de nos gammes occidentales modernes.
Trois
familles d'instruments sont utilisées.
Pour les cordes, le zheng,
sorte de cithare sur caisse à chevalets mobiles, à cordes en soie
(apparenté au koto japonais), le qin, sorte de luth à 7 cordes,
la pipa, sorte de guitare et le huqin, sorte de violon (le erhru
n'a que 2 cordes). Pour les vents, le di, sorte de flute traversière
à 8 trous, le xiao, flûte droite et le sheng qui peut
émettre jusqu'à 4 sons simultanés. Enfin les percussions
si facilement repérables dans la musique chinoise: les cloches, gongs,
tambours et cymbales et xylophones.
Le métier de musicien était
considéré comme vil dans la tradition (comme chez nous celui de
comédien).
Le spectacle comporte 10 pièces. Il s'agit d'oeuvres qui étaient présentées à la cour impériale (VIIe-VIIIe s.) ou lors de cérémonies rituelles ou correspondaient encore à des moments festifs populaires (pièces 6, 7 et 9). La beauté des ballets est accrue par les costumes brodés aux longues manches qui se déploient et se replient donnant amplitude et grâce aérienne aux mouvements des danseuses.
XI'AN
- spectacle de danses, musiques et chants de la Cour des Tang
Les JIAOZI ou "raviolis chinois" Ne pas confondre avec les baozi... On
les connaît souvent les JIAOZI (jiao: boule et zi:
petite) sous le nom de raviolis chinois. Les jiaozi sont une des
principales nourritures de la Fête du printemps ou Nouvel An chinois. et les baozi alors... Les
baozi (bao: sac, paquet, enveloppe et zi:petit) sont
de petits pains farcis cuits à la vapeur et très appréciés
dans la cuisine chinoise. |
A l'instigation de LI, notre dîner en ville se transforme en dîner
de raviolis servi dans le théâtre même, à l'issue
de spectacle.
Copieux supplément de ...8€ quand même!
Les
raviolis sont la spécialité de Xi'an et on nous en sert 17 variétés,
cuits à la vapeur dans des paniers de bambou.
Ils sont petits mais
leur forme évoque le contenu de la farce: canard, porc, poisson, légumes
divers... parfois, place à l'imagination!
XI'AN
- banquet de minis baozi ou raviolis chinois "sculptés"
Nuit au New Henderson Hotel**(*) où le chauffeur nous reconduit
sans la guide rentrée directement chez elle.
Hôtel de 112
chambres, ouvert récemment dans un quartier populaire, à 10 minutes
du centre: déjà WC bouchés, fissures diverses sur les murs
et plafonds...
Petit-déjeuner.
En individuel, le programme de visites de notre jouréne reviendrait
à 50€ par personne pour le Musée, les remparts, la Grande Mosquée...
auxquels il faudrait ajouter 40€ pour le tombeau de Jing Di.
Musée
historique du Shaanxi -3,5€- de Xian.
On
y expose admirablement depuis 1992 une multitude d'objets (40 000 pièces)
provenant des sites archéologiques des environs, en particulier de très
belles fresques et une collection d'objets funéraires qui ornaient les
nécropoles princières.
Les pièces présentées
remontent à la préhistoire (âge du bronze et du fer) et à
l'antiquité avec des ustensiles de terre cuite ou de métal tripodes
(dont une impressionnante grande urne de bronze) datant des XIe-Xe s. avant
J-C. (dynastie des Zhou). Des armes occupent
diverses vitrines... Beaucoup de pièces portent des calligraphies des anciens
styles de l'écriture chinoise primitive.
Viennent ensuite des céramiques
plus élaborées: porcelaines et céladons et des pièces
d'orfèvrerie... Des statuettes en jade de différentes couleurs notamment...
et aussi la pièce la plus précieuse du musée, un coupe en
forme de corne, en agate d'une couleur rouge très rare, datant de l'époque
Tang (618-907) et provenant probablement de
l'artisanat parthe (Perse).
Des cartes ou maquettes pédagogiques montrent
les diverses variantes terrestres ou maritimes de la Route de la Soie et la diffusion
de la technique de fabrication du papier depuis la Chine au Ier s. jusqu'en Europe
aux XVe-XVIes. (ce pays nous a transmis aussi la boussole, la poudre à
canon, le collier de traction pour le cheval ou le gouvernail).
XI'AN
- Musée historique du Shaanxi
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De là nous passons dans un magasin
de vente d'objets de jade. On se rend compte que le jade n'est pas seulement
vert (en Thaïlande, le fameux Bouddha dit d'Emeraude du Palais Royal de Bangkok
est fait de ce type de jade) mais qu'il peut prendre toutes sortes de couleurs
(blanc, ivoire, rose, rouge, brun...) et de veinages. On ne l'utilise pas qu'en
joaillerie car on le sculpte aussi pour façonner divers objets décoratifs
parfois imposants: vases, statues.
Le coût de certaines pièces
est astronomique (des dizaines de milliers d'euros). Dans le petit atelier annexé
au magasin, on peut admirer le travail minutieux de sculpture par fraisage pour
la réalisation, par des espaces évidés, d'impossibles mais
pourtant bien réelles boules emboîtées (jusqu'à 5 ou
6), des sortes de boules gigognes (genre "poupées russes")...
bref de vrais casse-tête chinois!
Déjeuner de
fondue chinoise dans le restaurant jouxtant le musée.
Rien de bien
particulier à souligner sinon le fait que c'est amusant mais que ça
peut être dangereux et, comme il faut faire tout soi-même et que ça
peut être compliqué (comme ressortir avc les baguettes des nouilles
de l'eau bouillante), finalement on mange léger: légumes verts,
fines tranches de viande de porc, boeuf et mouton...
Il n'est pas dans les bonnes manières de parler des commodités lorsque
l'on est à table. Tant pis! C'est toujours dans ces moments là que
le sujet vient sur ...le tapis.
Dans l'ensemble, jusqu'à maintenant
nous n'avons pas encore été confrontés aux toilettes chinoises
traditionnelles dont nombre de récits de voyageurs font état, le
fameux caniveau sans séparation. Ici, rien de tel. Cependant un épisode
cocasse s'est produit ici, vécu par nos dames qui nous l'ont raconté.
Un chinoise s'installe sans aucune pudeur dans l'un des cabinets, sans en fermer
la porte, et à peine s'est-elle reculottée qu'une autre chinoise
s'y engouffre en la bousculant presque.
Il
a fallu négocier durement avec LI (et, par son intermédiaire nous
dit-elle, avec le chauffeur) pour obtenir que le programme soit peu ou prou respecté
et qu'elle nous conduise dans la vieille ville.
Nous ne mettrons pas les pieds sur les remparts (4€) ni dans la Tour du Tambour (3€)...
La ville au tracé en damier est encerclée par des vestiges de ses murailles qui ont survécu aux invasions et à la révolution. Son cosmopolitisme résulte de son passé d'ancienne cité marchande sur la Route de la Soie.
Promenade
dans les vieux quartiers.
Après nous avoir bien mis en garde sur
les dangers (!?) que l'on pouvait courir dans ce quartier, LI se borne à
nous déposer à l'entrée du quartier musulman où vivent
30 000 membres de la communauté Hui.
Nous avons quartier libre
pendant environ une heure et demie seulement car le Musée que nous devons
visiter en fin de journée, sur le trajet de l'aéroport, ferme à
17H.
Enseignes bilingues, quelques femmes avec un foulard et des hommes
en calotte blanche, pâtisseries "arabes", galettes, brochettes,
farçons enveloppées dans des feuilles de bambou (ou de lotus ? de
bananier ?)...
Au pied des murailles, près de la Tour du Tambour (du
XIVe s., au début de la dynastie Ming)
, se situe un lieu de rencontre des joueurs de majong où l'on sert des
galettes, de minuscules brochettes épicées sous des lanternes oranges
(surtout en soirée paraît-il) et des pâtisseries à base
d'amandes et de sésame...
Puis
nous enfonçons dans le souk où sont présentés des
souvenirs peu chers et de piètres valeurs (faux cloisonné, éventails,
flacons peints de l'intérieur, faux objets anciens et monnaies anciennes...).
XI'AN
- quartier musulman, Tour du Tambour
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Nous nous décidons à visiter la Grande Mosquée (2,5€).
C'est un havre avec ses jardins, ses portiques et ses kiosques qui conduisent
jusqu'à la salle de prières (où l'on n'a pas accès)
qui peut contenir 1000 fidèles (on dit ailleurs que 30 000 fidèles
peuvent se rassembler à la mosquée ?! peut-être... mais pas
tous dans la salle de prières). On peut admirer des stèles en chinois
et des calligraphies en arabe (mais réalises dans l'esprit des idéogrammes
et parfois même présentées verticalement!).
Elle fut construite
au VIIIe s. (742) à l'initiative d'un empereur Tang
puis agrandie et restaurée au cours des dynasties suivantes. C'était
un moyen de s'assurer la docilité des Musulmans... L'ensemble couvre 13 000 m²
dont la moitié occupé par des constructions. Plus d'un million de
visiteurs ont découvert ce monument depuis l'ouverture de la Chine il y
a 30 ans.
Dans la première cour, après avoir franchi le portique
en bois datant du milieu du XVIIe s., on traverse le pavillon aux 5 salles
et l'on parvient à la terrasse supportant le portique de pierre à
trois arches (époque Ming). Dans la
troisième cour se trouve le pavillon impérial, le bâtiment
le plus ancien. Une stèle décrit le mode de calcul du calendrier
musulman (calendrier lunaire calculé à partir de la date de l'hégire,
la fuite de Mahomet de La Mecque vers Médine en l'an 622). Au milieu de
cette cour se dresse une pagode octogonale à trois niveaux, "la
Tour de l'Introspection" qui est en fait le très original minaret
de la mosquée bien que l'appele à la prière ne se fasse
pas de cet endroit. La cour suivante révèle la splendeur du "Pavillon
du Dieu Unique" plus connu sous le nom de "Pavillon du Phoenix"
car le bâtiment central octogonal et plus élevé, relié
aux constructions latérales à plan triangulaire évoque l'oiseau
mythique prêt à prendre son envol. Au delà, la vue est fermée
par le grand bâtiment de la salle de prières au toit couvert de tuiles
vernissées vertes, couleur de l'islam, et aux colonnes ornées de
calligraphie en arabe.
XI'AN
- la Grande Mosquée
ET CE QUE NOUS AURIONS AUSSI PU VOIR...La Tour de la Cloche -3€- se trouve au coeur de la ville, au croisement des deux axes principaux et à environ un kilomètre de la Tour du Tambour -3€. On y sonnait la cloche le matin pour commander l'ouverture des portes de la ville tandis qu'au crépuscule, on battait les tambours dans l'autre tour pour annoncer leur fermeture...
En direction de la porte sud, près des remparts, flâner dans la rue Shuyuan Men ou rue des pinceaux et de la calligraphie (magasins vendant des pinceaux, pierre à encre, nécessaires à thé).
Découverte de la petite Pagode de l'Oie Sauvage -10,5€ ?!)- du VIIIe s. avec son ancienne tour endommagée.
Visite de la "Forêt des Stèles" dans le Musée Provincial du Shanxii -3€, ancien temple de Confucius, véritable bibliothèque de pierre qui permet d'appréhender la calligraphie chinoise de l'époque des Han (-200) à celle des Ming (XVIIe s.). Un vrai livre de pierre à l'étude duquel des érudits peuvent consacrer toute une vie.
Quelques 1100 pierres dont certaines gravées il y a plus de 2000 ans que portent toujours sur leur dos d'infatigables tortues (symboles de la longévité)!ET CE QUE NOUS AURIONS AUSSI PU VOIR DANS LES ENVIRONS...
Aperçu du tombeau de Qin Shihuang, premier empereur de Chine qui a réussi à unifier le pays (voir le film " Hero " de Zhang Yimou), non loin des Fouilles.
Dans le cadre du paysage de loess et de villages troplodythiques, à 80 km de la ville, il faudrait aussi visiter les tombeaux Qianling de l'époque Tang (VII-Xe s.) aux magnifiques peintures murales.
En
quittant XI'AN
Ayant pris la direction du nord-ouest (et de
l'aéroport), au bout d'une trentaine de kilomètres nous faisons une dernière
étape.
Visite
"inédite" (selon notre programme!) du musée du
tombeau de l'empereur Jing Di (appelé aussi Liu Qi) à Han Yangling
-3€.
C'est le tombeau impérial de Jin Di, 4ème empereur
de la dynastie Han du IIes. av. J-C
(nouvel empire succédant au premier empire, celui des Qin)
et de son épouse dont des parties ont été ouvertes à
la visite: nombreux objets et statuettes d'une exceptionnelle qualité artistique.
En 1999, un ouvrier a déterré des morceaux de terre cuite lors de la construction de la voie express menant à l'aéroport. Il s'est révélé que le mausolée recèle des milliers de petites statuettes en terre cuite. Un musée fut ouvert aussitôt et complété en 2006 pour l'étonnant musée souterrain (unique en Chine) construit à l'emplacement même de la tombe que nous allons visiter après y être descendus par une rampe. Le site comporte 81 fosses où l'on a dénombré 400 000 statuettes mesurant environ 50 centimètres. Ce chantier nécessita 28 années de travaux.
Aprés être passés près des vestiges d'une tour de guet, à l'entrée du musée, on nous distribue
pour la visite des petits
chaussons de papier comme dans un service de soins intensifs puis on pénètre
dans la grande salle où l'on peut apercevoir les fosses. Les fouilles ne
sont pas terminées.
On marche sur un plancher en verre, et on peut
voir sous nos pieds toutes les pièces en terre cuite. Le musée est
extrêmement moderne avec un éclairage mettant bien en valeur les
objets.
L'empereur,
dès son accession au trône, avait décidé de reproduire
en miniature, à l'échelle 1/10e, toute sa cour pour qu'elle repose
avec lui après sa mort. L'utilisation de mingqi, ces substituts
funéraires, permettait d'éviter la pratique de l'ancien rituel qui consistait à
enterrer avec le souverain out son entourage (épouses, concubines,
fonctionnaires, serviteurs).
Soldats, domestiques, musiciens et danseuses, éléments
de cuisine, et animaux (cochons, chevaux, chiens, coqs, poules, moutons etc). Bref quelque chose qui tiendrait de la dînette
et des petits soldats de ...terre cuite!
A l'origine, les petites statuettes étaient
habillées avec des vêtements en soie et les bras étaient en
bois. Au bout de 2000 ans, les bras articulés (au niveaux des épaules)
en bois ainsi que les vêtements ont évidemment pourri et disparu.
On peut donc maintenant déterminer les 3 sexes des statuettes: homme, femme,
eunuque! On peut constater la grand variété des expressions des visages qui
regardent en direction du tombeau de l'empereur.
HAN
YANGLING - tombeau de l'empereur Jing Di (ou Liu Qi)
Arrivés tard par le train la veille à Xi'an, Hé bien! nous
en repartirons également en retard, mais en avion...
Transfert à
l'aéroport et envol pour Guilin (à près de 1000 km,
au sud) mais comme l'avion décolle bien plus tard que prévu, à
21h20 seulement, le dîner prévu à Guilin a lieu très
tôt, dans la cafétéria de l'aéroport de Xi'an, avec
la qualité qui sied à ce genre d'endroit.
Les
Hans et les minorités... Les Han constituent la majorité de la population chinoise dans 28 provinces sur 30, à lexception du Xinjiang et du Tibet. En Mongolie-Intérieure par exemple, ils représentent 84,5 p. 100 de la population. En
dépit de leur faible poids démographique (8% de l'ensemble), de
leur diversité ethnique et de leur dispersion spatiale, les 55 minorités
revêtent une importance géopolitique certaine, dans la mesure où
elles occupent plus de 60 p. 100 du territoire, surtout dans les régions
périphériques frontalières du Nord-Est, du Nord, du Nord-Ouest,
de lOuest, ainsi que dans les provinces du Sud et
où certaines aires dhabitat constituent des zones particulièrement
sensibles. Dix-huit de ces peuples comptent plus de 1 million dindividus. Les Zhuangs (15,5 millions en 1990) vivent à 92 p. 100 dans la région autonome du Guangxi. Une grande partie dentre eux sont fortement assimilés. Les 8,6 millions de Huis, ou musulmans chinois, sont regroupés dans la région autonome Hui du Ningxia, au Gansu et au Qinghai. Les Ouïgours (environ 7,2 millions), turcophones, peuplent la région autonome du Xinjiang, dont ils constituent la moitié de la population. Les Yis (environ 6,5 millions) sont largement sinisés et vivent surtout au Sichuan, au Yunnan et au Guangxi. Les 7,4 millions de Miaos peuplent le Guizhou, le Hunan et le Yunnan. Les Tujias (5,7 millions) vivent principalement dans le Hubei, le Hunan et le Sichuan. Les Tibétains (près de 6 millions) vivent dans la région autonome du Tibet, au Sichuan et au Qinghai. Enfin, 4,8 millions de Mongols se partagent un espace qui comprend la Mongolie-Intérieure, le Gansu et le Xinjiang. La Chine du Sud-Est est une véritable mosaïque ethnique. Elle abrite de nombreux peuples (Thaï, Miao, Yao, Lisu, Hani, Bai, Yi, etc.), refoulés au fil des siècles par les Han lors de leur progression vers le sud, et qui se sont réfugiés, pour la plupart, dans les montagnes méridionales (Yunnan, Sichuan, Hunan, Guangxi) délaissées par les Chinois, voire au-delà des frontières actuelles (Vietnam, Thaïlande, Laos). Jusquen 1964, la croissance démographique des minorités était inférieure à celle des Han. Mais cette tendance sest inversée entre 1964 et 1990 (+ 10,8 p. 100 pour les Han, + 35,5 p. 100 pour les minorités). Ce phénomène sexplique à la fois par le réveil identitaire des peuples minoritaires et par la possibilité qui leur est généralement donnée davoir une fécondité plus élevée que dans les provinces orientales, de lordre de 2 ou 3 enfants par femme. QUESTION:
En cas de métissage, quelle est la nationalité des enfants ? |
Arrivée
à 23h10 après environ 1h50' de vol avec quelques turbulences...
Cela nous donne le temps de parcourir le "China Daily" du
jour (29 avril) où un court article en couverture évoque la campagne
engagée par le gouvernement et le PCC pour lutter contre la corruption.
Comme c'est étrange! Ne vous arrive-t-il jamais de faire des rêves
prémonitoires ?
Ce que nous vivons, c'est plus fort que çà
car il y a 2 ans, dans un voyage au Vietnam, lors d'un transfert aérien
intérieur, nous lisions exactement la même ritournelle
dans "Le Courrier du Vietnam", organe de l'Agence vietnamienne
d'information, du 22 février 2006... Incroyable mais vrai! Serait-ce que
dans ces deux pays frères, il y aurait des éditions spéciales,
avec toujours cette même antienne communiste, à le seule destination
des voyageurs étrangers ?
Nous
sommes accueillis par Jean (un pseudo de son temps d'étudiant en
français) qui sera notre guide au cours des trois jours suivants.
Elément original, ce garçon (il cherche à
épouser une jeune Française) de 33
ans appartient à la minorité ethnique des Zhuang (l'une des
55 minorités de Chine qui toutes réunies ne représentent
que 8% de la population du pays), la plus importante des 12 minorités présentes
dans la province du Guangxi. Cette province limitrophe du Vietnam, est distante
de 450 km de la frontière de ce pays et de 700 km d'Hanoi.
Pendant
4 ans à l'université de Nanning,
la capitale de la province, il a étudié
le français qu'il parle bien et il n'a encore jamais eu l'occasion de sortir
de sa province! Fils de paysans, son travail de guide ne l'occupe pas à
plein temps et il rejoint souvent sa campagne.
Je viens de parler de corruption,
à son tour, Jean mettra souvent en cause les "grosses légumes"
qu'il appelle aussi "la force noire" mais avec une nuance par
rapport à son collègue de Taiyuan car, derrière l'expression,
ce sont carrément les politiques corrompus qu'il vise.
Nuit à l'Universal Hotel*** à Guilin, dans
le quartier commerçant du centre ville, sur la rive droite (ouest) de la
rivière Li, près d'un carrefour important au niveau du Pont Jiefang.
Le
centre de la ville est cerné par la rivière et par un réseau
de petits lacs.
Donc un bon emplacement, dans la ville, avec vue directe
sur la rivière Lijiang, les promenades de ses berges et ses pagodes "lacustres"
illuminées, ses pics et collines que l'on aperçoit dans la semi
obscurité brumeuse...
CHINE